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 breathless (leo)

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MessageSujet: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyJeu 22 Mar - 14:28

trop jeune pour toi aran, c’est certain. Il prend un instant pour analyser cette révélation, dix-neuf ans seulement, c’est à dire rien dans une vie tout entière. moins de vingt sur cette terre aveuglante d’incertitude. pourtant, elle est marqué leo, son visage, ses mains il l’a remarqué et même son âme. il a ressenti sa détresse cachée depuis le départ, depuis ce soir où ils se sont rencontrés. rien qu’une silhouette de plus dans la pluie battante et pourtant. elle n’est plus cette inconnue dans la rue, commence à s’imposer dans sa vie, à cause de lui. il aurait aimé que l’on fasse de même pour lui. qu’on le pêche à la naissance de la rue avant de s’engouffrer dans les bas-fonds d’une carrière sans porte de sortie décente. ce n’est qu’une question de temps, et son réalisme le met tous les jours à l’épreuve. alors quand il voit l’horreur dans les yeux de la gamine, s’éveiller d’un cauchemar dont il n’imagine pas le sujet, il d’accable d’un doute énorme : pour la sauver du bitume, était-il son meilleur moyen ? elle semble mériter de terminer une vie plus paisiblement qu’elle n’a commencé, mais c’est dans ses draps, ses histoires sales a lui, qu’elle débute cette autre vie. il pourrait presque regretter son geste, mais il lui est dorénavant impossible de la laisser repartir. pure complaisance ou simple égoïsme. aran provoque l’instant, le sommeil s’évapore beaucoup trop vite quand il devient enfin curieux. ne voulant pas lui demander de quoi était-il question dans ce rêve, il détourne le sujet bien maladroitement. à la fin de ses mots, il voit les doigts de la jeune femme se serrer, son visage se durcir et tout son corps se crisper. lui relâche ses bras et se prépare au coup, sentant le rétorque arriver bien plus rapidement qu’il ne l’imaginait. elle répond violemment, assène une menace extrême et lui regarde le spectacle se dérouler devant ses yeux. il la perd à nouveau, plus lentement cette fois et pourtant, il reste quelques secondes sans réagir. pour la première fois, une émotion pare les traits de ses yeux, de ses joues, sa bouche, autre que la colère ou le sarcasme. la peur. pas celle de la mort, ni celle de la perte d’un être cher. non, une peur plus subtile qui ronge et apparaît sans n’y avoir jamais été invitée. un coup de théâtre de plus, la fuite furtive et féline de la gamine bien pressée par le tourment de ses émotions. et lui finit par se lever pour tenter de freiner sa course, un temps de retard, celui qui l’empêchera de gagner ce combat. ses mains posées contre les murs, l’obscurité presque totale tandis que la porte d’entré s’ouvre sur la lumière du couloir. un rayon traverse le salon, il ordonne aran, voix grave dans le silence laissé derrière « putain arrête, déconne pas reviens ! » des mots placés à la hâte les uns derrière les autres. et la silhouette court sans qu’il ne puisse même l’effleurer au passage. une frappe exemplaire, et la peur se transforme en colère. montagne russe vrombissante qui entame les restes de son équilibre mental. son poing cogne le mur, fait vibrer la pièce en écho tandis que son corps s’arrête. il a toujours montré le pire, pourquoi changer maintenant ? il sent la faute lui incomber, un accident, la fureur dans ses yeux comme celle qui animait ceux de nevan lorsqu’il l’affublait de sa possession maladive. impossible de s’empêcher de recommencer le schéma régissant toute sa vie. le chaos pour trop peu de paix, instable parmi les esthètes. il passa les heures suivantes allongé dans son lit, le noir pour seule compagnie. morphée jeta son sommeil dans les abysses pour le reste de la nuit. énervé, fatigué, la gueule cassée, s’obligeant à ne plus penser à elle malgré le pic de nervosité qu’elle lui avait offert en seulement quelques secondes, il se demanda s’il n’aurait pas dû lui courir après, stopper sa course avant qu’elle ne continue de s’enfuir. les heures défilèrent trop lentement à son goût, la faim avait fini par le rattrapé sans qu’il ne puisse assouvir son envie. il était certain cette fois de ne plus jamais la revoir. une fatalité. pourtant, il était cinq heure passée quand un léger bruit vient à le sortir de ses pensées. il avait eu le temps de regretter ses paroles, bafouer la gamine de toutes les injures et même respirer un peu mieux en essayant de ne plus y penser. il finit par se lever et se diriger vers l’entrée pour ouvrir la porte. la gamine. des affaires et un visage ruisselant d’eau de pluie rongé par les larmes. il ferma les yeux tout en inspirant profondément pour contenir ses mots. un soulagement imperceptible. la voix qui s’impose encore et règle les derniers détails. « rentre »  la porte claque derrière elle. « va falloir arrêter ça leo, tout de suite » sous-entendu disparaître. son visage se ferme, propage sa colère que leo vient à éponger malgré elle.


Dernière édition par Aran Price le Lun 26 Mar - 5:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyVen 23 Mar - 23:16

son chauffeur dépose la gamine juste devant l’entrée, elle le remercie avec un sourire et sort de l’habitacle de la voiture avec une appréhension certaine. elle lève les yeux jusqu’à l’appartement qu’elle pense être le sien. les lumières sont toutes éteintes comme quand elle est partie quelques heures plus tôt, elle se demande s’il est à sa recherche où toujours entre les murs à se demander si une gamine comme elle mérite vraiment qu’il se prenne la tête. elle retarde le moment inévitable leo, celui où elle devra monter les escaliers, celui ou elle devra frapper à sa porte, celui ou elle devra le regarder yeux dans les yeux, celui ou elle devra peut-être même s’excuser. elle ferme les paupières pour inspirer profondément, la pluie a presque cessé de tomber, mais si elle reste trop longtemps ainsi, ses nouveaux vêtements seront trempés aussi. ses mains se crispent autour du carton qu’elle tient depuis l’endroit où elle dormait avant, si aran accepte de la reprendre voudra t-il aussi d’un nouveau locataire? elle-même n’en voulait pas avant, mais quand elle l’a vu ce soir en récupérant ses maigres affaires, elle n’a pas pu s’empêcher de l’embarquer avec elle. il miaulait complètement trempé, il demandait de l’aide lui, ce qu’elle n’était pas capable de faire elle. et elle n’a pas eu le cœur de laisser cette petit boule de poil innocente se faire brusquer par la rue. les autres chats auraient fini par lui faire quitter le territoire, et les chiens errants auraient fait de lui un mets délicat. elle n’aurait pas supporté ça, elle y aurait pensé pendant des jours. elle se décide enfin à monter dans l’immeuble, elle frappe contre le battant de sa porte doucement. trop doucement peut-être même car aucun son ne vient troubler le silence dans le couloir désert et elle se demande s’il a entendu ou si elle doit recommencer, elle hésite et avant même d’avoir pris une décision, la porte d’entrée s’ouvre dévoilant la silhouette d’aran. ils s’observent une longue minute ne sachant certainement tous les deux quoi dire, elle aimerait avoir le courage d’être désolée, mais les mots se bloquent au fond de sa gorge et elle se contente de s’accrocher plus fort encore à ses affaires. finalement, il se pousse légèrement sur le côté et lui demande de rentrer. la blonde est soulagée, elle s’avance dans l’appartement qu’elle connaît bien maintenant. la porte se ferme tant dis ce qu’elle pose ses affaires sur la table basse du salon, elle se tourne vers le brun quand il parle. « va falloir arrêter ça leo, tout de suite. » elle hoche la tête pour faire comprendre qu’elle a compris, qu’elle ne fuira plus, du moins pas si loin. la prochaine fois qu’il la menace avec des mots, elle se contentera sûrement de s’enfermer dans la salle de bain jusqu’à ce qu’il capitule de la laisser tranquille où qu’il explose la porte avec un coup de pied. elle s’avance lentement vers lui ne sachant comment s’y prendre, mais les gestes viennent naturellement. ses bras l’encerclent maladroitement, sa tête se pose contre son torse. elle se sent toute petite leo aux creux de ses bras, mais elle n’en a que faire à ce moment-là. les yeux fermés, elle profite de cette étreinte, ça fait longtemps qu’elle n’en avait pas donné de la sorte. alors qu’elle se sent mieux que jamais, complètement en sécurité. un miaulement vient interrompre le silence qui les entourait. le chat sort la tête de sa cachette, il ne dort plus apparemment. il saute sur le canapé d’un bond assuré et leo se mord les lèvres attendant la réaction d’aran avec méfiance. comme il ne dit trop rien, elle lève les yeux vers lui essayant de prendre une expression neutre même si elle est terrifiée à l’idée qu’ils foutent les deux dehors où au moins lui. « il s’appelle hareng. » elle se dit instantanément que c’était peut-être pas la meilleure façon de renommer ce chat, que ça ne plaira certainement pas à son hôte que c’est même légèrement insultant, mais leo ne réfléchit jamais trop avant d’agir et elle finit toujours par le regretter.
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyLun 26 Mar - 6:47

il est prêt à la secouer, lui hurler dessus, il aimerait déverser sa colère et cette montagne de douleur qui lui tord le bide. sur elle, juste parce qu'elle est là, revenu vers lui cette fois, de son plein grès. est-ce vraiment une bonne idée leo ? t'imagines pas ce qu'il pourrait te faire, tu ne te doutes pas des choses que tu pourrais voir. les combats, le sang, la corruption, rien de moins juste et beau en apparence. tout est sale chez lui, ce qu'il est reflète l'extrême vanité de ses pêchés. tu sais pas leo que ses mains ont tué de sang froid et défigurés des visages à en perdre une partie de la vie. son innocence le transperce là, plantée devant sa porte, la tête baissée et la mine presque désolée. il n'y croit pas aran, elle ne veut pas se faire pardonner, tout ce qu'elle cherche, c'est bien un abris. elle n'a pas trouvé là, dehors, elle s'est ravisée parce qu'aucun choix ne lui semblait mieux que celui de revenir. il en est persuadé. alors il s'était rendormi, du moins il a essayé. avant que ses pensée ne le rattrapent, et sa présence aussi. ses yeux noirs grondent sur la gamine, lui ordonne de rentrer sans autre choix possible. une sensation de supériorité qu'il ne prend guère le temps de raviser, maintenant qu'elle est revenue, elle doit rester. à partir de maintenant, jusqu'à nouvel ordre, elle n'échappera plus à son emprise aussi facilement que les autres fois. et elle semble acquiescer à sa requête. un signe de tête comme simple réponse. il retrouve la fille muette, refreinant la moindre parole pour gueuler au monde son mécontentement. il y voit un nouveau visage, celui d'une armistice sur le fil du rasoir. un drapeau blanc et un consentement qu'elle scelle par une étreinte forcée, le genre de démonstration qui le gêne énormément. et ne sachant que faire, il laisse ses bras pendre le long de ses flancs. la pulsation de son cœur contre son torse, ses cheveux propres mouillés par la pluie l'encerclent, mais il ne bouge pas. il ressent la chaleur de ce corps trop fragile adossé aux blessures du sien, ça lui ferait presque du bien sans qu'il ne s'en rende compte véritablement. la nuit a été rude, difficile, et le fait de la voir entre ses bras lui enlève un poids énorme, chute de cette colère instable qu'il traine continuellement, il peut enfin respirer. lui courir après aurait été peine perdue, la trainer à nouveau de force aurait été hors de ses moyens actuels. au pire, il l'aurait recroisé un jour au détour d'une ruelle, si elle ne s'était pas barrée loin de la ville. bref, elle est là, c'est l'essentiel. alors qu'il se perd à comprendre pourquoi une telle marque d'affection envers lui, un bruit étrange vient rompre le silence ambiant. il a du mal à reconnaitre d'où cela provient avant qu'il ne tourne la tête vers les affaires qu'elle venait de ramener de l'extérieur. un bête, pas plus grand que sa main, se mets à marcher sur son canapé, la surprise est immense. « c'est quoi ça encore ? » il grogne en pointant l'animal du doigt. les sourcils froncés, le ton agressif comme à son habitude, le trêve sera de courte durée. et elle insiste avec ce mauvais jeu de mot, insulte qu'il prend mal sur le coup sans y voir une once d'humour. il la repousse en posant ses mains sur ses épaules. « arrête de te foutre de ma gueule et sors ce truc d'ici, ou je m'en occupe. » la menace est grande, lui le sans-cœur, n'hésitera pas à le jeter par la fenêtre pour un minimum de paix. pas deux paumés à la fois. loin d'être ami des animaux, il préfère de loin la compagnie des humains malgré le peu de sociabilité qui l'anime. il ne supportera pas cette présence de plus, déjà inapte à s'occuper de lui-même, alors d'un chat, c'est insensé. elle va bien finir par trouver un lieu, une maison, des gens chez qui foutre cette bête aux yeux immenses. sa main empoigne le haut du bras de leo pour la balader jusqu'au canapé sans délicatesse. « trouve une solution » une solution qui ne nécessite pas ton départ bien évidemment.
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyMar 27 Mar - 18:35

ses bras entourent fermement le torse d’aran, le haut de son crâne ne touche même pas le bas de son menton. elle est tellement petite, les gens ne font jamais la différence entre elle et une enfant et dans les bras d’aran, elle ressemble d’autant plus à quelqu’un qui sort de l’adolescence qu’à un petit bout de femme qui touche bientôt l’âge adulte. elle aime bien cette étreinte dans un sens parce qu’elle se sent réconfortée, la nuit a été rude bien qu’elle lui ait apporté des nouvelles cartes, des nouvelles pensées, des nouvelles envies, comme celle d’avancer qui germe doucement dans son esprit. elle aime bien être dans les bras de quelqu’un qui ne lui veut aucun mal, qui s’inquiète presque pour sa personne, elle aime bien le contraste entre la dureté des mots d’aran et la douceur de son corps. puis, elle aime pas trop aussi parce qu’elle sent bien que c’est à sens unique son petit plaisir, qu’il partage pas exactement la même chose avec elle. elle pense que c’est parce qu’il est peut-être mal à l’aise qu’une quasi-inconnue le serre fort comme ça, mais elle se dit qu’il doit avoir l’habitude des filles qui se pavanent à son bras alors c’est sûrement elle, un truc qui cloche qui fait qu’il serre pas la gamine dans ses bras lui aussi. il est content qu’elle soit là, en sécurité, qu’il puisse garder un oeil sur ce qu’elle fait, mais ça s’arrête là et dans ce cas elle se demande où il veut en venir dans cette histoire. ça fait si longtemps qu’elle n’a rencontré personne qui ne voulait rien en retour d’un service donné qu’elle sera toujours surprise, qu’elle attendra toujours un peu qu’il lui demande quelque chose en retour. elle finit par le lâcher pour que ça ne devienne pas non plus gênant entre eux et puis aussi parce qu’harang a décidé de pointer le bout de son nez, il observe le monde du haut du canapé. comment a t-elle pu détester une seconde cette boule de poils noire aux pattes blanches? comment quelqu’un a t-il pu l’envoyer à la rue? plus jeune d’un chaton comme ça, elle en rêvait. elle est à une distance raisonnable d’aran maintenant, assez reculée pour observer toutes ses réactions. ce qu’il y a de marrant avec lui c’est qu’avec la vie qu’il mène, il devrait être habitué à toutes sortes de changements et pourtant dès qu’un nouveau paramètre entre dans celle-ci, il pâlit et surréagit. avec leo, il est du genre gâté, elle lui en fait voir de toutes les couleurs depuis qu’ils se connaissent, mais après tout c’est lui qu’il l’a choisit. quand enfin, il comprend que le chaton n’est pas arrivé ici par hasard, mais que c’est bien elle qui l’a ramené et qu’elle comptait le regarder, sa mâchoire se crispe. ça sent pas bon cette histoire. « arrête de te foutre de ma gueule et sors ce truc d’ici. » elle râle pour qu’il l’entende et avance vers le chat pour lui tendre, peut-être qu’en le touchant il changera d’avis, ce truc est plus doux que les nuages. bien qu’elle ne puisse pas réellement de faire de comparaison. « quoi? tu saisis pas l’ironie de son p’tit nom? » elle regarde la bête gesticuler dans tous les sens pour lui échapper. « j’aime bien moi. » elle le pose au sol pour qu’il puisse se balader puisque aran ne semble pas vouloir le prendre. « je l’aime bien. gardons-le. » le chat à l’air d’adorer le canapé puisqu’il y grimpe de nouveau, la blonde grimace en le voyant faire ses griffes. il ne l’aide vraiment pas là. « trouve une solution. » il la force à retourner près du canapé pour ramasser la bête et la foutre dehors. « mais… » elle veut faire les yeux doux, supplier, mais son regard l’en empêche, elle se dégage d’un geste rageur pour mettre le chat à la porte. dans le couloir, il ne risque rien jusqu’à demain matin et comme ça elle ne risque pas de se retrouver elle aussi à devoir arpenter les rues aussi tard. elle claque la porte d’entrée, jette un regard noir à son hôte. « t’es un monstre. » pourtant une heure plus tard, tous les deux à nouveau allongés dans son lit, elle vient se blottir contre lui pour chercher la chaleur et le réconfort que son corps lui apporte et puis leo, elle croit qu’elle aime bien les câlins. au petit matin, aran est toujours endormi et elle, elle ne peut s’empêcher de penser au chaton qui traîne dans l’immeuble. elle s’enfuit encore, mais pour revenir aussitôt dans la chaleur des draps accompagnée cette fois. heureusement, le chat ne miaule pas et aran ne se réveille que quelques heures plus tard quand leo est affairée à réchauffer son taco dans la cuisine pour le petit déjeuner. elle a laissé les deux êtres s’apprivoiser côte à côte. mais apparemment son petit manège n’a pas marché. elle se retrouve face à un aran pas content du tout. elle lui sourit, la bouche pleine. « je crois qu’il t’aime bien. »
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyJeu 29 Mar - 12:24

Elle ne ressemble plus à la gamine qu’il avait trouvé dans la rue même si l’apparence et les fringues n’ont pas changé, son comportement mute et retrouve une once de sens. Il a compris sa réticence, dès le départ, mais il a insisté et finalement la voilà ici, dans ses bras à risquer de vivre avec un inconnu qui veut bien lui offrir un toit gratuitement. Elle est bien la seule personne à connaître ce visage d’aran actuellement, un minimum d’attention envers une autre personne que lui, donner sans quémander en retour et surtout la seule femme à connaître cette faveur. Il y trouve son compte, pense à tout autre chose le temps de l’écouter, de la regarder s’imposer doucement entre ses murs avec toute l’innocence du monde. Il pourrait la regarder longtemps, vivre, survivre, profiter de tout ce qu’il peut lui apporter, pas pur plaisir de faire une bonne action. Aran ne veut pas penser à autre chose, même si ses yeux se sont déjà égarés sur le corps de la jeune femme, il cache cette idée au fin fond de son âme, incapable de détruire une chose aussi pure. C’est sûrement pour cette raison qu’il n’ose pas toucher leo, ça le ferait probablement passer dans cette dimension trop intime qu’il s’interdit. Alors quand il la voit ramasser l’animal entre ses mains en s’expliquant, il plonge dans le piège pour en faire le prochain point à aborder. « ici, tu fais ce que je te demande » il ne mesure pas ses mots sur le moment, laisse la colère le guider comme à sa terrible habitude. Cette cage dorée lui appartient dorénavant, mais certaines règles lui seront dictées sans discussion possible. Elle utilise la deuxième personne du pluriel pour former leur propre duo, c’est étrange, un peu, mais il ne lui fait pas remarquer.  « t’es un monstre. » ça le ferait presque rire. Si seulement tu savais leo. Le jeu de mot était évidemment logique, mais il n’a pas envie d’en rire, loin de partager sa passion pour la répartie. Il respire profondément en la fusillant du regard. Elle capitule, s’avance vers la porte d’entrée et dépose le chaton sur le palier, de quoi le rassurer pour un court instant. L’action passée, il acquiesce de la tête avant de l’inviter de continuer leur nuit, ce qu’elle fait sans broncher. Quelques heures de plus dans un lit chaud et des bras mince entourant son torse, il pense à dormir et se laisse bercer par cette présence agréable malgré tout. Plus tard, il tente de se souvenir de ce rêve étrange qui vient de le réveiller, il s’étire, baille et replace une mèche de ses cheveux avant que sa mèche ne heurte quelque chose de poilu. Trop petit pour être leo, la bête se met à ronronner à peine sa main poser. Il l’enlève brusquement avant de choper l’animal par la peau du cou et sortir du lit hurlant. « leo, sors ça d’ici ! » il tend le chaton dans sa direction et le pose brusquement sur la table. « il va chier partout putain et c’est pas toi qui va payer pour lui donner à bouffer !  » bonjour à toi aussi aran.  Le sommeil a tout de même été bénéfique, son visage semble moins tiré, mais se réveiller de mauvaise humeur pourrait bien tout changer. Il se fout de savoir si ce truc pourrait lui être bénéfique pour une raison ou une autre, il n’a pas le temps pour ce genre de connerie. elle mange ses restes de la veille et il ne peut s’empêcher de grimacer avant de se diriger vers la machine à café, seule ustensile réellement utile dans cette cuisine pourtant équipée. Un café pour essayer de mieux penser ou juste calmer ses ardeurs et se réveiller convenablement. La tasse avalée, il avance vers le canapé où trône sans élégance sa veste pour y prendre quelques billets froissés. « je vais faire une course, à mon retour j’veux plus le voir leo j’suis sérieux. » il repart dans la chambre pour s’habiller, enfiler un jean et un sweat pour retourner dans la grande pièce. Il ne peut s’empêcher de se poser cette fameuse question, voudra-t-elle encore s’enfuir ?
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyJeu 29 Mar - 21:17

elle mastique son taco avec entrain bien qu’il est perdu toute saveur de fromage ou de boeuf depuis hier soir et qu’elle ait plutôt l’impression de manger un morceau de plastique chaud qu'autre chose, mais c’est tout de même meilleur que de se réveiller le ventre vide avec la certitude que cela sera comme ça jusqu’à la fin de la journée et pour les jours qui suivent si la chance n’est pas de son côté. son sourire à l’attention d’aran ne faiblit pas pour autant quand il commence à se plaindre du chaton qu’il a dans les mains comme si la bestiole était radioactive, il finit par la déposer sur le sol sans ménagement sûrement de peur qu’elle le morde ou le contamine et ça fait bien rigoler la gamine qui garde ça à l’intérieur puisqu’elle ne veut pas risquer d'énerver un peu plus son hôte. elle est consciente qu’elle lui inflige une présence et des dépenses supplémentaires et superflues, mais que voulez-vous la gamine a beau avoir progressé ces dernières semaines, elle en reste une tête brûlée. ce chaton elle veut le garder et elle le gardera. elle observe le brun tant dit ce qu’il semble se contenir pour l’engueuler encore plus, il se fait couler ce qui semble être un café et leo se dit qu’elle tenterait bien elle aussi pour faire passer le goût médiocre de son petit-déjeuner vraisemblablement raté. aran se dirige vers sa veste pour y chercher quelque chose dans les poches. « je vais faire une course, à mon retour j’veux plus le voir leo j’suis sérieux. » mais la gamine a arrêté d’écouter après le mot course, elle le suit jusque dans sa chambre alors qu’il est en train d’enfiler un pantalon. « oh, est-ce que je peux venir? » et malgré les protestations, ils se retrouvent tous les deux au centre commercial moins d’une demi-heure plus tard. ça faisait longtemps que la blonde était pas entrait dans l’un d’eux avec l’idée de voler quelque chose pour se nourrir et pas crever, elle a vu aran prendre du cache et il semble qu’il soit d’attaque à enfin remplir le frigo, une idée qui comble déjà de plaisir l’estomac de leo. elle laisse aran pousser le chariot pour s’extasier dès qu’elle voit un truc qui lui plaît. elle a pas conscience de ressembler à une gamine débraillée avec son tee-shirt qui lui tombe en dessous des genoux, sa veste en jean qu'elle quitte jamais, mais qui ressemble à rien, elle est propre au moins. mais à côté d'aran, elle fait tâche, ressemble à une enfant qu'il aurait négligée. « des céréales multicolores? génial ! » elle fourre le paquet dans le chariot avant d’admirer autre chose. « du savon à la vanille ! super ! le tien sent vraiment bizarre. » elle le fait aussi tomber dans le caddie se fichant éperdument du garçon qui le pousse, il a à peine le temps de dire quelque chose qu’elle est déjà dans un autre rayon. alors qu’elle disparaît de sa vue pour réapparaître cinq minutes plus tard les bras chargés, elle tente de fourrer discrètement des croquettes pour chat sous les autres articles. mais elle est idiote de le croire aussi dupe à la supercherie. elle lui offre son plus beau sourire pour faire passer la pilule.
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyMar 3 Avr - 13:18

Aran souffle, lève les yeux au ciel avant de voir ses mains pousser le dit chariot. Il regrette déjà de l’avoir laissé gagner ce combat. Aller au supermarché n’a rien de banal pour lui, bien au contraire, il l’évite comme la peste et traîne plus souvent du côté de l’épicerie du bas de sa rue. Mais il se dit que ces courses là auront une tout autre gueule que les autres fois, deux bouches à nourrir, dont une plus vorace qu’il ne l’aurait imaginé. Il voit les yeux de la gamine briller devant les publicités mensongères ventant les mérites d’un remède miracle au bonheur. Manger est important, mais il se contente de l’essentiel et quelques fast-food quand il en a l’occasion. Sa routine n’a rien de normale, un régime de sportif la plupart du temps car il sait son corps affaiblit par manque de protéines. Sauf qu’il en oublierait presque de penser à ses besoins à lui. Il la regarde poser des boîtes, des aliments plus ou plus nourrissants et elle rigole comme il ne l’avait jamais vu faire, pourtant lui n’esquisse aucun sourire et finit par s’agacer un peu. « C’est mon savon qui sent bizarre ? Tu t’es pas senti au début. » il tente l’humour sans vraiment le maîtriser, puis il finit par lui re fourguer l’objet roulant entre les mains. « prends-le. » ordonne t’il sans qu’elle ne puisse s’en échapper. Les néons brillants des allées l’éblouissent par moment, il préfère garder les mains dans ses poches tout en faisant semblant de ne pas voir le sac de croquettes qu’elle balance dans le chariot. Au lieu de s’énerver, il part dans un rayon chercher ce dont il a vraiment besoin, des vivres suffisantes pour tenir la semaine. Elle se contentera des cochonneries engloutirent par la cage en métal roulante. Il revient quelques minutes plus tard, les bras chargées, sachant qu’il ne reviendra pas avant un bon moment entre ses murs blancs glacés. « on a fini. » il pousse le bord du caddie pour la diriger vers les caisses et payer avec de trop longues minutes à attendre derrière le tapis roulant. Ses yeux se plissent, détaillent les alentours cachés sous son bonnet visé à son crâne, soucieux du moindre revirement de situation. Il respire enfin quand ils finissent par sortir, lui, la gamine mal fagotée, les sacs remplis à ras bord prêts à exploser. Ce duo hors norme, revenants de la rue et voyants au premier regard même si il se moque de ce qu’on pourrait insinuer en les rencontrant, il ne pense qu’à une chose : rentrer. Ils retournent à l’appartement ou la bête les attends de pieds fermes, miaulant comme un affamé. Aran la pousse du pied en entrant brusquement dans la cuisine avant de grogner à l’attention de leo. « dégage le d’ici. » pourtant moins brutal, il ne veut juste pas le sentir sur son passage alors qu’il commence à ranger les paquets dans les trous vides de ses armoires de cuisine. Il finit par se poser dans le canapé, son épaule continue de faire parler d’elle à chaque mouvement brusque, la douleur le fait râler discrètement. Loin de connaître le moindre remède, il essaie de ne plus y penser en posant à nouveau son regard sur la gamine. « pourquoi t’étais dans la rue leo ? » la question lui vient tout à coup, telle une arme pointer sur sa tempe, il insiste maintenant avoir le droit de savoir comme serait-elle retrouvée dans cette situation. Le fait de sortir avait eu pour bénéfice de le rendre légèrement plus docile, mais jusqu’à quel point ?
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MessageSujet: Re: breathless (leo)   breathless (leo) EmptyMar 3 Avr - 17:15

en s’arrêtant une minute de courir dans tous les sens, la gamine observe la scène qui se déroule sous ses yeux. aran est presque avachi sur le caddie qu’il pousse à peine, on se demande même pourquoi il l’a prit, elle se rend compte à présent que cette situation doit être aussi inhabituelle pour lui que pour elle finalement. généralement, il a une seule bouche à nourrir et étant donné l’état de son frigo et de ses placards, il ne passe pas son temps dans les rayons des grands centres commerciaux, il en a certainement horreur même. elle se souvient du dégoût que son frère avait pour eux lui aussi, comme si les bâtiments étaient des repousses mâles naturels. elle chasse l’image nette du visage de son frangin qui s’affiche dans sa tête préférant penser à ce qui l’entoure, quand elle revient avec le shampooing à la vanille, elle est tout heureuse, mais le type qui l’accompagne ne prend pas bien sa remarque sur l’odeur qu’elle fait de l’ancien qui trône dans la salle de bain. elle a pas le temps de lui expliquer que par bizarre, elle entendait le mec, son savon sent le mec et elle aimerait se sentir de nouveau une fille plutôt qu’un genre de sac à patates mal fringué comme à ce moment précis. bien qu’elle se foute totalement du regard des gens alors qu’elle parcourt les allées, les yeux brillants. finalement aran ne l’arrête que quand elle a rempli presque à ras bord le caddie de toutes les conneries qui lui tombait entre les doigts, elle est pas sûre d’avoir vraiment besoin de tout ça et il doit le savoir lui aussi, mais il a pas eu le courage de l’arrêter cette fois. il passe à la caisse sous le regard amusé de la caissière qui semble ne pas pouvoir décrocher son regard d’aran, il lui faut plusieurs minutes pour comprendre qu’elle le drague et sur le chemin du retour, elle charrie le garçon avec ça. elle se demande si le fait qu’il vive seul résulte vraiment d’une envie sincère ou plutôt de son caractère merdique, bon dieu, elle ne pourrait pas se farcir ce type plus de quelques heures par semaine et puis elle se rend compte que c’est ce qu’elle va faire et l’idée la fait sourire. ils vont finir par s’étriper, elle se demande qui frappera le premier. dans l’entrée de l’appartement hareng vient les accueillir et aran bien que pas très tendre avec la bestiole se contente d’un petit coup de pied et d’une insulte balancée à la volée. elle est aux anges, plus question de le mettre dehors, ça alors ! elle a réussi ! elle adresse un sourire complice au chaton comme s’il pouvait comprendre la raison de son bonheur soudain. elle regarde plus qu’elle n’aide aran ranger les achats qu’ils ont fait ne sachant pas trop bien où il y a de la place pour tout caser. quand la tâche est enfin terminée, il s’affale dans le canapé et leo s’apprête à lui demander s’il a du boulot ou s’il reste ici toutes ses journées, mais c’est lui qui parle en premier. « pourquoi t’étais dans la rue leo? » elle trouve ça étrange qu’il utilise le passé pour elle ce nouveau départ est encore fragile, ça ne risque pas de durer. mais son hôte semble croire le contraire. elle regarde une minute le brun en silence avant de retourner dans la cuisine pour fouiner dans les placards à la recherche des gâteaux au chocolat qu’elle a envie de grignoter depuis qu’ils ont quitté le magasin. quand elle met enfin la main dessus, elle en ouvre un des paquets et vient s’asseoir en tailleur en face d’aran derrière la table basse. elle sait pas pourquoi il a tant besoin de savoir quelque chose comme ça, elle préférait qu’il lui foute la paix avec cette histoire, mais elle sait que ça ne sera jamais le cas, alors elle capitule encore une fois face à lui. « mon père abusait de moi. » elle dit en avalant un biscuit et puis une fois celui-ci avalé, elle ajoute. « et mon frère me tapait jusqu’à ce qu’il voit du sang. » elle lève les yeux vers le brun. « je crois que la couleur le fascinait. ou alors c’était mes hurlements de douleur. » elle lui offre un sourire comme si les mots ne lui coûtaient rien.
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