disque rayé.

Invité

JEM COPELAND
(je te récite pas coeur.)
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prénom et nom: jem, c'est maman qui voulait. copeland, c'est papa qui lui a donné. âge et date de naissance: depuis, le huit juillet dernier, il a vingt deux ans et pour cet âge des rêves bien trop grands, la peur des années qui s'envolent parce qu'il s'est fait une promesse à lui-même, rattraper celles de sa petite étoile qui s'est éteinte trop vite. alors il fonce, vivre à cent à l'heure pour ne rien regretter c'est sa devise, son identité, mais il est trop rapide jem et il voit pas le mur devant l'arrivée. lieu de naissance, origines: maman et les grands-parents qui parlaient français couramment, mais ses pieds à lui qui n'ont jamais quitté crescent heights, les rues qu'ils citent par coeur, les maisons qu'ils dessinent dans ses rêves et son épitaphe à elle qui ne pourra jamais se déloger. occupation: membre presque actif d'un groupe de rock, il est celui en arrière plan qui tape sur la batterie aux concerts et qui griffonne les paroles d'une nouvelle chanson au restaurant. il est celui qui inquiète les autres par son manque d'engouement, par son addiction aux euphorisants. statut, orientation sexuelle: les filles, toutes celles qui sourient, les filles toutes celles qui disent oui. les filles toutes celles qui sont un peu jolies. traits de caractère: lunaire, effacé, créatif, doux, secret. groupe: stella

- la tête tournée vers les étoiles -

quand elle brillait encore,
les lumières qui crépitent, la musique qui bourdonne, les hurlements stridents, les mains tendues. et ces dizaines de filles qui scandent des noms. vos noms. leurs yeux brillants qui ne cherchent que le contact des vôtres, qui implorent qu'on leur accorde une attention particulière. un mot, un geste, même infime. et tu pourrais te pencher juste un peu pour leur offrir ce dont elles rêvent, mais tu ne le fais pas. parce que si tu prends une seule main, alors tu devras en prendre des dizaines et tu dois te concentrer pour jouer sur scène, vous ne pouvez pas être en retard aujourd’hui. pas alors que vous passez ce cap là, que vous jouez sur une scène comme celle-là. ce festival ramène un monde incroyable tous les ans et vous y avez un créneau. c’est l’assurance d’être encore plus reconnus, de pouvoir démarrer une vraie carrière de célébrité.

quand elle s'est éteinte,
les yeux clos, la tête penchée contre le murs, les mains dans les cheveux d’une blonde platine, tu sens presque les portes du paradis à ta portée. « jem ! » complètement ailleurs, tu entends rien de ce qui se passe à côté. « jem, putain ! » tu te sens soudainement secoués, tu clignes des paupières, les dents de la gamine qui s’activaient te font grimacer. elle est brutalement interrompue et toi aussi, il te faut juste encore une minute pour que ton cerveau se reconnecte à la réalité. « c’est qui elle encore? putain, mais casse toi de là ! » keylan hurle après la fille, mais ça ne te fait ni chaud ni froid, tes doigts cherchent une clope dans ton froc que t’as remonté. « j’étais en train de me faire sucer là. » tu dis finalement à ton meilleur pote qui te regarde comme si t’avais commit un crime. « t’es encore défoncé? » pas besoin de répondre à une question dont la réponse saute aux yeux, tu allumes le cylindre de nicotine entre tes lèvres. « jem, ça fait plus de six mois maintenant. faut que tu reviennes. » sa voix n’est qu’un murmure, mais cette fois tu entends très bien c’est la première fois que quelqu’un reparle de ça et tu fermes les yeux pour chasser les images qui t’assaillent. l'enterrement. maman. « parle pas de ça. » tu craches, tu veux qu’il dégage. « elle est morte. elle reviendra pas. » tu écrases ta clope dans le cendrier qui trône sur la table de chevet. « parle pas de ça, je te dis ! » il s’approche, pose une main qui se veut rassurante sur ton épaule. « ava est morte, jem. » cette fois, c’est trop. tes doigts viennent serrer le col de son tee-shirt, bientôt vous vous battez, du moins tu frappes et il esquive comme il le peut. il veut pas rendre les coups et ça te fout encore plus en rogne. « merde ! » tu hurles. « putain, parle plus de ça ! je veux plus t’entendre parler de ça ! je veux plus t’entendre parler d’elle ! » déjà depuis plusieurs minutes à terre à cause de la bagarre, tu finis par t’allonger sur le dos secoué de sanglot. le corps de ta petite étoile qui te revient en mémoire. elle se balance de droit à gauche. elle se balance inerte. elle est morte pendue au bout d’une corde. elle est morte comme maman qui a foncé dans un arbre avec la voiture après l'enterrement. elle est morte comme papa dans ton cœur. elle est morte à cause de lui, à cause de vous, à cause de toi, parce que personne n’a vu, personne n’a su ce qu’il lui faisait une fois que la porte de sa chambre était fermée.

- SOYONS AMIS:

Invité

jte déplace dans les fiches validées
t'es moche

Invité

Nono m'a dévancé mais: toujours aussi ~~moche~~ disque rayé. 3832001794

PS:

» disque rayé.
» donne-moi le cric, la bombe lacrymogène, donne-moi une clé, donne-moi sa plaque que je la raye sa BM (jobby)