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 blame it on the alcohol (rosie)

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MessageSujet: blame it on the alcohol (rosie)   blame it on the alcohol (rosie) EmptyJeu 12 Avr - 13:27

Je ne peux plus voir ma maison, je ne peux plus voir ses murs, ni les objets qui la décorent et encore moins les meubles dont on se servait tous les jours. J'ai dû sortir de la maison, je ne pouvais pas y passer une nouvelle nuit sans Naomi. Ce qui me dérange le plus, ce n'est pas son départ, c'est le manque de discussion. Je suis sûre qu'on aurait pu faire quelque chose de cette situation. On aurait pu se rapprocher encore plus ou on aurait pu se séparer. Mais on aurait été autre chose que ce qu'on est maintenant, moi dans l'attente et elle sûrement dans la tristesse. Elle est dans la même ville, elle est chez ses parents, une adresse où je me suis souvent rendu en douze ans mais je n'ose pas y faire le détour. J'ai peur de l'accueil. Soit on ne m'acceptera pas pour je ne sais quelle raison, soit on ne voudra pas de moi parce que j'ai mis du temps à venir et plus je retarde, plus ce temps s'allonge. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas les bons mots à lui dire alors je préfère rester silencieux, dans mon coin.

La journée a été longue. Je fais des heures supplémentaires à la caserne juste parce que je ne veux pas rentrer chez moi. Tout le monde voit bien que quelque chose ne va pas, ils savent tous ce qui ne va pas, pourtant personne ne sait comment me parler, personne ne voit vraiment comment m'introduire dans leurs conversations. Avant j'étais celui qui invité toujours à boire le soir, celui qui parfois refuser des sorties parce que je devais faire attention à ma femme. Aujourd'hui, je suis le déprimé qui ne va pas mettre d'ambiance pour une soirée. Quand j'étais avec Naomi, c'était comme si je n'avais rien à perdre, je le voyais dans ses yeux, elle m'aimait trop pour qu'on se quitte. Aujourd'hui, j'ai tout perdu et j'ai l'impression que je vais pouvoir encore perdre, même perdre des choses que je n'ai pas.

Pour m'aérer l'esprit, pour penser à autre chose, j'ai fait ma soirée seul. Je n'ai pas attendu des collègues, j'ai juste pris mes affaires et je suis allé m'asseoir à une table de ce bar. J'ai bu, quelques verres, peut-être un ou deux de trop mais je n'en vois pas le problème. Naomi ne me fera pas de remarque par rapport à l'odeur d'alcool que je porte. Et en sortant, c'est comme si j'espère la croiser, comme si tomber nez à nez va faire en sorte que les mots viendront.
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MessageSujet: Re: blame it on the alcohol (rosie)   blame it on the alcohol (rosie) EmptyJeu 12 Avr - 13:36

un soir de plus, comme bons nombres de soirées désormais. rosie avait passée la soirée seule, elle était devenue presque trop solitaire, elle qui a besoin d'exister au travers les gens. mais elle avait le moral dans les chaussettes rosie et elle n'avait pas envie de foutre le cafard à la troupe. elle était revenue dans ce bar qu'elle avait quitter il y a à peine quelques heures au final.

ce soir plus que les autres soirs rosie se sentait mal, elle avait une drôle de sensation au creux de son estomac. une légère paranoïa habitait rosie depuis qu'elle était partie, elle avait l'impression de le voir partout, l'impression qu'il l'a poursuivait, qu'il l'avait retrouvée. mais rosie elle se faisait des films, il n'était pas là, il était loin. loin bien ancré dans ses habitudes de vieux mec. loin physiquement mais pas assez loin dans son esprit pour ne plus lui faire du mal. au fond d'elle rosie ne savait pas si elle le détestait vraiment ou si elle l'aimait. au travers de tout ces mensonges, de tout ces coups, de toute la noirceur qui le caractérisait. au fond de ses yeux rosie entrevoyait quelque chose de vrai. mais il est trop lourd à porter cet homme pour les épaules d'une aussi frêle petite fille. alors rosie elle avait bu pour oublier encore une fois toutes les pensées qu'elle avaient, bu pour essayer de ne plus revoir ses flashbacks de sa vie. peut-être trop.

elle voulait rentrer chez elle, elle avait prit la direction de la maison, à pied comme d'habitude. emmitouflé dans un sweat à capuche et un jean, les mains dans les poches mais les jambes titubantes. elles avaient céder sous le poids de la tristesse et de l'alcool, assise par terre au milieu du trottoir, elle se relevait du mieux qu'elle pouvait avant de se laisser glisser contre la façade d'un immeuble. désemparée rosie, elle n'y arrivait plus, ce soir la peine et la boisson n'avait pas fait bon ménage et ce cocktail molotov de trop plein de sentiments avait eu raison de la force de son corps.
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MessageSujet: Re: blame it on the alcohol (rosie)   blame it on the alcohol (rosie) EmptySam 14 Avr - 9:16

De l'alcool alors que je n'ai pas l'habitude de beaucoup boire, c'est comme si je taquinais le fond, pour voir s'il y a un autre étage au dessous, pour voir si je peux encore me casser la gueule. Le problème dans tout ça, c'est mon état avec de l'alcool dans le sang. J'ai plutôt tendance à être méchant, à vouloir me montrer. Et ça me rappelle cette douce période qu'a été l'adolescence. Jeune, plutôt pas mal physiquement mais ça ne me suffisait pas. Je voulais être le plus fort, j'avais ce besoin constant de l'être sauf qu'à chaque fois j'échouais. A l'école, il y avait plus fort que moi au football, au lycée, je n'étais pas le meilleur sportif, je n'avais pas les cheerleaders à mes pieds, j'avais d'autres filles, celles que l'on pouvait catégoriser comme nerd ou intellos, en cours, je n'étais pas non plus le meilleur, j'avais de mauvais résultats même si je demandais de l'aide, même si je bossais, même si je trichais. J'étais mauvais, à part à une chose, taper les autres. J'avais des gros bras et il fallait bien que je m'en serve. En temps normal, je ne tapais pas, c'était ça que pendant que j'étais alcoolisé. Et puis elle m'a calmé, elle m'a donné de l'attention, elle m'a montré que j'étais le plus fort pour l'aimer, pour l'aider. Mais regardez moi maintenant. En quoi je suis le plus fort ? J'ai tout perdu. Je n'ai même pas été capable d'être là pour elle, n'acceptant pas de la voir triste. Quel conjoint se barre au boulot alors que celle qu'il aime est en pleurs. Une nouvelle fois, on m'a rappelé que je n'étais pas le plus fort, et après des années à croire que je l'étais dans un domaine, la chute est haute, longue et surtout, elle est lente. J'ai l'impression que je ne toucherais jamais le fond, c'est comme si je n'étais pas assez malheureux, je devais l'être plus.

Au lieu d'être là, je devrais rentrer chez moi ou aller la voir. Mais est-ce que c'est la bonne idée d'arriver, à moitié bourré et à moitié fatigué. C'est bizarre cette fatigue quand le corps va bien mais que tout se passe à l'intérieur. Je pense que c'est clairement ce qu'on appelle la déception. Pas d'elle mais de moi. C'est totalement ça. Je me croyais plus fort, je me croyais plus intelligent que de faire ça. Et ce soir là où elle a voulu partir, j'aurais dû dire plus de choses, elle serait resté, j'en suis sûre. Assis, au milieu d'un bar bruyant, ne m'aide pas à aller mieux, ça a même l'effet inverse. J'ai soudainement envie de poser ma tête contre la table et de m'endormir. Je sais que le bruit m'empêchera de dormir, mais j'ai cette envie de ne plus voir la réalité en face, quitte à passer pour un gars complètement ivre qui n'avait même pas le courage de rentrer chez lui. Puis je me lève, d'un coup, sans prévenir personne. J'aurais espérer qu'on relève la tête vers moi, mais rien, personne ne prête attention à moi. Je paie mes boissons et je quitte le bar. Je pourrais faire comme dans ces films, sortir une cigarette, la fumer et me sentir mieux mais je ne fume pas. Alors, je rentre mes mains dans mes poches et j'avance. J'avance vers où ? Je ne sais pas, ce n'est pas le chemin de chez moi mais c'est comme si une force supérieure à moi me faisait juste marcher parce que c'est bon l'air frais sur son visage en pleine nuit.

Je m'arrête. J'ai l'impression d'être perdu, la nuit fait perdre tous ses repères. Je lève la tête, la lumière du lampadaire m'aveugle alors je regarde face à moi. Il y a cette ombre contre l'immeuble d'en face. Je suis sûre que c'est mes yeux qui ne comprennent plus rien à la vie. Comme si cette ombre m'intriguait, je reste planté au milieu du trottoir en attendant que je m'acclimate à la luminosité. Après quelques minutes, et ce n'est pas à cause de la fatigue, cette ombre est toujours là. Je hausse d'abord les épaules, je pourrais reprendre mon chemin, ou même faire demi tour pour rentrer chez moi parce que c'est sûrement le signal qui me dit de rentrer, mais je traverse la route et je vais jusqu'à cette ombre. Dans le noir, on dirait un rocher mais comme ça, en plein milieu de la ville, je dirais plutôt que c'est une personne, peut-être qui a trop bu mais elle a l'air fragile. Est-ce que c'est mon instinct e pompier, ou juste ma grande tristesse du moment qui me fait la saluer.

– Salut. Je peux vous aider ?
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MessageSujet: Re: blame it on the alcohol (rosie)   blame it on the alcohol (rosie) EmptyLun 16 Avr - 4:00

pourquoi n'arrivait-elle pas à fuir ses démons maintenant qu'ils étaient loin d'elle ? pourquoi était-elle incapable de ne plus y penser, de faire comme si rien ne s'était passé, comme si tout ce calvaire n'avait jamais existé ? mais non, c'était bien trop difficile et finalement l'alcool n'était pas le meilleur moyen d'oublier. contrairement à ce que disent les légendes urbaines.

à cette heure-là, tout ce que l'alcool avait procurer à rosie n'était que des mauvais bads et des nausées telles qu'on se dit toujours c'est la dernière fois que je bois. mensonge urbain, aussitôt on s'y remets et on finit toujours par regretter lorsqu'on atteint le point de non-retour que l'on craint où rien n'est plus droit, où le coeur manque de vous sortir par la gorge et où des milliers de marteaux piqueurs font leur travail dans votre tête. plus jamais. c'est exactement ce que ce disait rosie quand le bourdonnement dans sa tête lui laissait quelques secondes de répit.

le bateau tanguait alors qu'elle était sur la terre ferme rosie, appuyée contre son mur, elle commençait à trouver cette position plutôt confortable pour commencer à piquer du nez. mauvais présage. toute l'énergie qui restait à rosie, elle l'employait à ne pas vomir. ne pas vomir. nouvelle rengaine dans sa tête, tournant en boucle. le mental sur le physique. persuadée que si elle espérait assez fort que son corps ne rejette pas le trop plein d'alcool qui coulait dans son sang, il se résignerait à l'expulser.

une voix masculine l'a fit sortir de sa concentration intense, lui permettant de se poser de nouvelles questions. quel abruti pouvait bien venir la déranger en lui demandant si il pouvait l'aider. elle avait l'air d'aller bien ? non. était-elle en pleine possession de ses moyens ? probablement pas. avez-t-elle besoin d'aide ? oui. mais sûrement pas celle d'un homme. alors qu'elle se relevait malhabilement pour pouvoir faire face à celui qui l'importunait -en espérant d'avoir moins l'air en position de faiblesse- que dans sa tête ça ne fit plus qu'un tour et que tout les efforts qu'elle avait fournit jusqu'à présent pour empêcher à ce qu'il cognait dans sa gorge de sortir, à peine le temps de s'écarter un peu qu'elle était déjà en train de vomir entre deux toussotements qui lui fit monter les larmes aux yeux. "merde", je ne boirais plus jamais se disait-elle alors qu'elle s'était appuyée d'une main contre la façade ou peu de temps avant c'était son corps entier qui essayait de s'y stabiliser. de sa main libre, la jeune brune cherche dans sa poche de coin essayer de rattraper la misère, un paquet de mouchoir dont elle en sortit un pour s'essuyer la bouche alors qu'elle continuait de pester pour elle-même, espérant que l'homme qui l'avait accoster aurait prit ses jambes à son cou à la vue de cette scène des moins attirantes.

malheureusement, quand elle se retourna, il était toujours face à elle. elle inspira comme pour se calmer elle-même -bien qu'elle n'est l'air aucunement énervée à l'extérieur- "j'ai pas besoin d'aide" réponds-t-elle plutôt sèchement, ce qui est peu d'ordinaire chez rosie qui se surprit elle-meêm du ton employé, elle si gentille d'habitude. elle fit quelques pas mal assuré jusqu'à une poubelle pour y jeter le mouchoir usage avant de s'y appuyer sur le bord. ces quelques pas étaient un grand exploit visiblement pour son corps qui se refusait d'aller plus loin pour l'instant. la route jusqu'à la maison risquait d'êter plutôt longue.
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