even if i was in pain, i could pretend to be strong

(récit d'une étoile vagabonde)


ploc-ploc, ploc-ploc. la pluie tombait en douce cascade sur le parapluie qui protégeait madame chang et son mari d'une averse imminente. l'orange grondait au loin et rebondissait sur la montagne de jangsan comme une balle en plastique aurait put le faire contre le sol. nous étions le dix janvier de l'année deux-milles et voilà que des contraction avaient prit de court le sommeil de la future maman. vivant tout près de l'hôpital principal de la ville de busan, le couple avait décidé de se rendre à pieds dans le lieu de naissance de leur nouvelle fille, cadette d'une fratrie déjà composée de deux garçons âgés respectivement de huit et cinq ans. à quelques mètres des urgences, la brune s'était arrêté pour observer les étoiles dans le ciel et reprendre sa respiration, priant pour que son enfant vienne au monde sans grande complications. mais les astres en avaient décidé autrement par cette nuit tempétueuse. alors que sixtine venait de pousser son premier cri, les monitorings s'affolèrent et finirent par s'arrêter une petite demi-heure après sa naissance, laissant le corps sans vie de sa génitrice sur la table d'accouchement. dévasté par la perte de sa femme, monsieur rodriguez avait au début rejeté la faute sur sa fille cadette, faisant d'elle une criminelle alors qu'elle ne savait pas encore parler. c'est ainsi que la vie de la petite coréenne commença, sur les chapeaux de roues. rejetant la mort de sa femme sur sa fille, théodore avait décidé de ne pas lui accorder le privilège de porte son nom de famille contrairement à ses frères. eux aussi furent dévastés par la perte de leur mère adorée, mais avez tout de même acceptés leur sœur, prenant ainsi le rôle de leur défunte maman pour s'occuper d'elle à tour de rôle.

alors qu'elle était âgée d'une petite dizaine d'années et qu'elle avait décidée de faire du vélo devant l'immeuble qu'elle habitait contre le gré de son père et de sa belle-mère, sixtine s'est blessée, s'éraflant le genou gauche dans un sanglot enfantin. c'est à cette date-là que la petite brunette rencontra l'homme de sa vie, celui qui la sortit  de son petit cocon bien douillet pour lui faire connaitre les milles et une douceur de la vie. sixtine avait été pendant dix longues années rangé dans un moule, étant mise dans la catégorie des enfants timides, qui n'arriverait jamais à prendre les devants dans leur vie. elle était comme ça parce qu'elle avait du fermer sa bouche toute sa vie à cause de son paternel un peu trop rancunier. cyrus de son nom, fut rapidement classé au rang de meilleur ami, celui qui lui permettait de voir la vie autrement, d'oublier sa vie minable qui avait salement démarré. il fut aussi le premier à avoir fait battre son cœur d'une façon qu'elle n'avait jamais ressentit avant mais malheureusement, il s'avérait que cet amour n'était qu'à sens unique et, bien trop timide pour l'avouer, sixtine avait préféré se taire.

mais voilà que le garçon se fit enfermer, pour problèmes psychiatriques qui semblaient peu graves aux yeux de la douce mais qui l'étaient aux yeux des médecins spécialisés. tout les soirs après les cours, elle venait rendre visite à son meilleur ami, lui tenant compagnie pendant un petit quart d'heure et lui racontant sa journée même si elle était peut intéressante. parfois elle se confiait sur les douloureux moments qu'elle vivait et évidemment, le garçon s'emballait. un jour, alors que la demoiselle dormait paisiblement chez sa grand-mère, elle sentit une main se poser sur sa bouche et vit le garçon qui était venu la réveiller, visiblement en s'étant enfuit de l'hôpital où il était interné. il lui avait proposé de s'enfuir avec lui, loin de tout, loin du monde et sans vraiment réfléchir, elle avait dit oui, prenant le strict minimum et un peu d'argent volé dans le porte-feuille de son père pour finir par prendre l'avion avec de faux papiers pour mener une vie meilleure.