if tomorrow brings new hope, I hope it brings you / naomi

- la tête tournée vers les étoiles -
C'est difficile d'écrire ton histoire, tellement de détails banales font de toi celle que tu es aujourd'hui. Plusieurs événements autant joyeux que tristes ont gravé ton coeur de cicatrices qui ont changées le rythme de ses battements. Parfois, tu ris à un point où il ne suit plus son rythme régulier, parfois la peine qu'il protège sous clé le fait oublier son travail et tu en souffres alors que mon sang ne se rend plus au bout de mes doigts.
Enfant, cette peine était peut-être à cause de la perte d'une peluche ou alors la peur d'apprendre à rouler sur mon vélo. À l'adolescence, c'était surement une querelle avec tes meilleures copines puis rapidement les garçons sont venus laisser des marques sur ce muscle sous ta cage thoracique qui commençait à ressentir le besoin d'être aimé.
Aujourd'hui, toutes ses marques qui influençaient la qualité de chaque battement sont perdu  derrière un trou bien creux que tu n'as plus la force de remplir. Ce trou est bien plus lourd que ces cicatrices et tu cherches encore à l'aider à battre. Après tout, ton coeur c'était fait un ami, son travail suivait l'écho de celui de ta petite fille avant même que tu es conscience que tu m'étais plus seule. Tu as finis par connaître son rythme cardiaque mieux que le tien. Tu aurais préféré que ton coeur arrête de travailler pour lui donner la force de continuer. C'est peut-être ça le principale problème, la perte de ton enfant à la naissance à laisser trop d'espace dans ton abdomen. Alors qu'habituellement les nouveaux parents le remplisse d'amour ce vide, toi tu le remplis de culpabilité. Chacun de tes souffles devraient être suivit des siens à présent. Alors que tu restes debout la nuit pour pleurer, tu te détestes puisque tu devraient être épuisée à essayer de taire ses larmes.
Ça serait bien facile de tout quitter, tu as même essayer laissant derrière cette maison aménagée pour la recevoir. Cette douceur allait remplir chaque pièce de son énergie. Maintenant c'est la peine qui tapisse ses murs. Tu as besoin de son père plus que tu ne peux te l'admettre. Ton âme l'a choisi, dans la peine on perd un peu le contact avec la réalité. Tu l'as perdu, pour un moment tu pensais que la douleur dépassait l'amour. Parfois, elle est encore trop lourde pour que tu ne sens ton coeur battre pour lui.
Tu as trouvé refuge chez tes parents. Tu croyais que ça aiderait, mais aujourd'hui tu te sens étouffer devant ses regards remplis de compassion que tu lis comme de la pitié. Tu es devenu l'ombre de cette dépression qui a pris la place du foetus qui te rempli de joie depuis plusieurs mois. Tu cherches à te libérer de cette douleur. Prise, tu restes incapable de travailler, ces enfants te rappellent celui que tu as perdu. Leur rires te rappellent que tu n'entendras jamais le sien. Tu pourrais retrouver celui de son père, si tu acceptais cette souffrance pour finalement refleurir.
Ton histoire est marquée par biens des événements, mais dernièrement elle est plonger dans ce deuil déchirant. C'est difficile de s'ennuyer d'une personne qu'on a à peine connu. C'est épeurant de devoir laisser partir ce rêve qui devenait si vrai et c'est épuisant de se réveiller le matin en réalisant que tes cauchemars sont bien plus beau que ta réalité que tu cherches à oublier.