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 Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly

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MessageSujet: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly EmptySam 12 Mai - 16:59

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Is my timing wrong, or am I that hard to love?
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T'as eu besoin de prendre le large, t'éloigner quelque temps, pour mieux revenir. T'as eu besoin de le perdre de vue, les perdre de vue, pour mieux te retrouver, toi. T'es pas certaine que cette absence t'ai réellement apporté quoi que ce soit, si ce n'est plus de doutes, plus de questions auxquelles tu peines toujours à apporter des réponses. Du manque, voilà ce que t'as vraiment récolté. Avec un soupir, tu repousses ton livre et tu te laisses rouler sur ton lit défait. Les yeux rivés au plafond, t'observes les étoiles fluorescentes que t'y a collé le jour de ton emménagement. Leur enchevêtrement n'a ni queue ni tête, t'as pas cherché à représenter la moindre constellation. Elles sont aussi emmêlées que tes sentiments. T'aimerais qu'une brille plus que les autres, qu'elle t'aide à faire le tri, faire un choix là où normalement, tu ne devrais pas avoir à en faire. Camden, ou Loevan? Loevan ou Camden? T'es sure de rien. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué après tout? Avec un gémissement qui ressemble presque aux chouinements d'un bébé capricieux, tu couvres tes yeux de tes mains que tu laisses glisser le long de ton visage jusque dans tes cheveux décoiffés. T'y emmêle tes doigts et tu tires légèrement sur tes mèches avant de laisser retomber tes mains mollement sur le matelas. Allongée là, tu laisses ton esprit errer en direction de Loevan. Tu te demandes s'il est aussi perdu que toi dans cette histoire. Si lui aussi il se sent coupable vis-à-vis de Camden sans pouvoir s'empêcher de penser à toi pour autant. Tu soulèves ta main droite et tu laisses la pulpe tiède de tes doigts courir sur tes lèvres. T'aimerais retrouver la sensation que t'apportaient ceux de Loevan quand il les caressait la dernière fois, mais les quelques chatouilles délicieuses que te provoquent tes propres caresses sur ta bouche sont loin de rendre justice au plaisir que tu as ressentit ce soir là. Il te manque, terriblement. Bien plus que Camden qui semble avoir accepté sans mal ton absence. T'inquiète bébé, concentre toi sur tes cours, on se verra quand tes exams seront passés. C'est tout ce qu'il avait trouvé à dire. Et t'as rien demandé de plus, parce que c'est plus facile comme ça. Plus facile pour toi de vivre avec ta culpabilité, avec tes pêchers, si il ne joue pas au petit ami parfait. Un nouveau soupir brise le silence et tu plantes tes incisives dans ta lèvre inférieure avant de te redresser dans ton lit. Puisque t'éloigner aussi bien de Camden que de Loevan ne t'as pas permis de faire le point sur tes sentiments, tu décides de faire un break dans tes révisions pour retrouver l'atmosphère familière de l'appartement des jumeaux, loin de ton propre appartement qui te parait étranger depuis que tu y a remis les pieds en début de semaine. Après un rapide détour par la salle de bain pour te rendre présentable, tu te retrouves dans le bus qui part du campus jusqu'à Fair Heaven. La chaleur printanière et les gens amassés dans le car rendent le trajet insupportable et malgré ta robe fleurie qui dénude tes épaules et le chignon fouillis qui dégage ta nuque, une légère pellicule de transpiration recouvre ta peau quand tu descend à ton arrêt et tu t'éventes d'une main tout en avançant en direction de l'immeuble. La climatisation est salvatrice lorsque tu pousses la grande porte et tu profites du miroir de l'ascenseur pour replacer quelques mèches rebelles échappées de ton chignon derrière tes oreilles. Tu sais pas réellement à qui tu cherches à plaire, ou tu veux simplement pas te l'avouer. Tu sais pertinemment qu'à cette heure de la journée, Camden n'est pas chez lui. Il est probablement derrière le comptoir de son bar à servir les plus fidèles de ses clients, ou dans l'arrière salle à faire ses comptes. Tu sais très bien que si tu dois croiser un des jumeaux Lawford dans les minutes qui viennent, c'est sur Loevan que tu tomberas. Cette seule pensée fait accélérer ton palpitant dans ta poitrine et tu sens l'excitation te gagner. T'as envie de le voir quand bien même t'es pas certaine de l'attitude à adopter désormais en sa présence. C'est pas pour rien que tu l'as fuis ces derniers temps. T'as les doigts qui tremblent légèrement quand tu les pose sur la poignée de la porte d'entrée qui s'ouvre sans opposer de résistance. Tu rentres en silence mais tu te heurte rapidement aux gémissements qui résonnent depuis le salon jusque dans le couloir. Ton sang se glace dans tes veines tandis que tu avances le long du couloir et que les soupirs et les râles de plaisir s'intensifient. Tu te prends les pieds dans un tee-shirt noir que tu ne connais que trop bien et l'air se bloque dans ta gorge, tu sens les larmes te monter aux yeux quand tu tournes à l'angle du salon et que ton regard se pose sur les deux silhouettes enlacées sur le canapé. T'aperçois d'abord la crinière blonde de la fille qui te tourne le dos tandis qu'elle chevauche allègrement le corps tendu du brun. La nausée te saisi tandis que tu laisses échapper un petit cri d'horreur qui se bloque à moitié dans ta gorge au moment où tu croises le regard du garçon dont les pupilles se dilatent lorsqu'il t'aperçois. "C...Camden?" Tu demandes la voix brisée sans savoir si tu préfèrerais qu'il te réponde oui, ou non. Tu restes là quelques secondes, prisonnière de ton effroi avant que tes jambes acceptent de t'obéir pour te permettre de fuir. Tu l'entends qui t'appelle,Beverly, mais tu t'arrêtes pas pour autant. Tu cours vers la sortie, tu prends la fuite tant que tu le peux encore. Tu peux pas t'écrouler. Pas ici.
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MessageSujet: Re: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly EmptyLun 14 Mai - 10:36

les coudes appuyés sur le rebord du balcon, la tête baissée, il regarde pas le ciel qui est pourtant magnifique ce soir-là. dans ses yeux brille le reflet de la lumière blanche de son téléphone. il fait défiler les applications qui ne servent quasiment jamais, il joue avec le bouton message sans jamais réellement penser à l’ouvrir pour de vrai. un profond soupir lui échappe, il range son cellulaire dans sa poche et retire son briquet et un paquet de clopes de l’autre, il ne fume pas souvent, mais il se trimbale toujours avec ce qu’il faut, il allume une clope sous le regard de la lune et des étoiles dont il ne profite pas. plongé dans ses pensées, il passe une main dans ses cheveux déjà ébouriffés, il ne tire que quelques fois sur sa cigarette avant de la jeter sur le sol et tant pis pour sa bonne conscience. il est en colère comme souvent, contre le monde, contre lui-même, contre les mauvais choix qu’il fait et qui ne le font pas assez culpabiliser. la baie vitrée derrière lui s’ouvre, mais il ne se retourne pas. des petites mains chaudes viennent se glisser sous son tee-shirt, des ongles longs griffent doucement le bas de son ventre, il sent le sourire de la gamine derrière lui. « tu n’es pas trop avec nous ce soir. » elle dit contre lui, il relâche le bord du balcon et retire les bras de la gamine qui l’encercle, il fait un pas en arrière, elle vacille. il pivote pour l’avoir en face des yeux, perchée sur ses talons hauts, elle est presque aussi grande que lui. ses grands yeux marron sont embués, elle a bu beaucoup à la petite fête de ce soir sûrement que c’est pour ça qu’elle a eu le courage de venir vers lui, alors qu’il était clair qu’il allait l’envoyer sur les roses. « te fatigue pas, j’ai pas envie. » elle hausse un sourcil, croise les bras sur sa poitrine qui est bien visible à travers son petit top transparent, elle est belle. une beauté fragile, ce genre de fille qui cherche l’amour d’un bon gars, mais qui ne tombe que sur les mauvais. ça se lit sur ses traits qu’elle est fatiguée de jouer au chat et à la souris, il sait qu’il n’aurait pas du coucher avec elle plusieurs fois, il sait qu’il a fait une erreur, mais ça lui importe si peu qu’elle se sente mal à cause de lui. qu’elle se sente mal à cause d’un autre. en fait, si elle se mettait à chouiner, il aurait encore plus envie de se barrer de cette soirée minable, il pensait qu’être ici lui changerait les idées, mais ce n’est pas le cas. il est même pas encore vingt deux heures et il veut déjà déguerpir d’ici d’habitude il essaierait au moins de se mettre minable, mais ce soir ça ne servirait vraiment à rien à part empirer la situation. « je ne pensais pas t’entendre dire un truc du genre un jour étant donné que tu as sauté toutes mes copines. » il hausse les épaules et arque un sourcil un peu surpris par la tournure de la conversation. « c’est toi qui me les as présenté. » elle souffle, et il se demande pourquoi elle ne lâche pas juste l’affaire, elle le connaît pourtant, il n’a jamais rien promis. « pour le fun, pas pour que tu te les fasses. » il secoue la tête, l’envie soudaine de fumer une autre clope. « il fallait préciser. » elle roule des yeux, ses bras retombent le long de son corps. « comme si ça t’en aurait empêché. » il ne dit rien parce qu’elle n’a pas tort, il ne savait même pas que ça l’ennuyait qu’il se soit tapé les filles avec qui elle traîne, elle ne semble pas le genre de fille à se soucier de ça, mais apparemment il a du mal à comprendre la nature humaine et les réactions typiquement féminines. finalement, elle lâche le morceau et retourne avec les autres, il décide de faire la même chose, mais au lieu de s’asseoir et de prendre un verre, il fait un vague signe de la main et se barre par la grande porte. pas besoin de donner des explications, de toute manière la plupart sont déjà trop alcoolisés pour comprendre un traître mot. il est plus qu’heureux quand il arrive enfin à son appartement, il veut juste prendre une douche et se rouler en boule dans son lit pour une bonne nuit de sommeil, mais les choses ne se passent jamais comme ont les avaient imaginés. en ouvrant la porte d’entrée, il tombe nez à nez avec une beverly qui semble bouleversée, ses sourcils se froncent et son corps se tend comme dans l’attente de voir surgir un danger quelconque. pas le temps de réfléchir, pas le temps de te dire que ça fait presque une semaine qu'il a pas vu la gamine. son frangin rejoint la brune en moins d’une seconde, il est presque nu et ses poings se serrent par automatisme. c’est quoi, ça? un jeu sexuel tordu? mais un nouveau coup d’oeil vers le visage de la copine de son frangin le fait comprendre que quelque chose d’autre se trame, elle semble sur le point de s’effondrer. « qu’est-ce que.. » il commence, mais il ne peut pas terminer sa phrase parce que la silhouette d’une blonde élancée surgit derrière camden. elle porte une simple culotte et on dirait qu’elle a été enfilé rapidement, trop rapidement. « cam, t’es rentré ! » ton frère lance en souriant. tu clignes des yeux. tu analyses la situation lentement et quand toutes les pièces du puzzle s’assemblent, tu sais que tu vas encore passer pour le connard de service. mais, tes mots dépassent ta pensée pour ne pas faire planer le doute. « ouais, c’est quoi ce merdier? » il tend les mains en avant comme pour se rendre et tu secoues la tête, tu ne ferais jamais un truc pareil. « moi et holly, on s’amusait et elle a débarqué. » crétin. il aimerait dire. mais il se tait évidemment, il baisse la tête vers beverly et lui offre son sourire le plus doux. « hey, bébé, t’as quand même pas cru que cet enfoiré c’était moi? » ta main passe sur sa joue, une larme qui roulait déjà. tu penches la tête vers elle pour déposer un baiser profond sur ses lèvres, ce spectacle, il est pour ton frère. jamais avant, tu n’avais montré le moindre signe d’affection pour elle en sa présence à lui, mais tu décides qu’il a été trop idiot et que tu peux jouer le jeu à fond sans t’attirer ses foudres. et puis bordel, qu’est-ce que c’est bon de la retrouver.
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MessageSujet: Re: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly EmptyLun 14 Mai - 13:51


Elle a l’image de ces deux corps gravés derrière ses paupières closes. Le pas rapide, les yeux embués, elle titube dans le couloir, s’appuie d’une main sur la console de l’entrée pour se donner la force de sortir d’ici sans se retourner. C’est plus facile à dire qu’à faire. Elle laisse échapper un sanglot dans la manœuvre et se déteste d’être capable de produire un son aussi pathétique. Le cœur au bord des lèvres, elle a l’impression qu’elle va être malade d’une minute à l’autre, comme si son organisme essayait d’expulser un corps étranger. Tu n’auras plus besoin de ça n’est-ce pas ? Semble la narguer la petite voix dans sa tête. Elle l’imagine parfaitement faire balancer son palpitant malmené au bout de son index, un sourire moqueur sur les lèvres. Alors qu’elle ne pense qu’à ouvrir la porte et quitter l’appartement, elle s’ouvre d’elle-même sur une silhouette familière dont elle croise le regard interrogateur. Loevan ? Camden ? Elle ignore lequel des deux jumeaux se tient devant elle et soudain leur ressemblance la fait enrager. Elle déteste le fait qu’ils soient la parfaite copie l’un de l’autre. Elle ne sait pas si elle peut se jeter dans les bras du garçon qui lui fait face. Peu importe qui il est, elle redoute de découvrir la réponse. Parce que quelle qu’elle soit, elle sait pertinemment qu’elle la fera souffrir. Elle se fige dans l’entrée tandis que des pas précipités et maladroits amènent l’autre garçon dans le couloir. Elle entend ses pieds nus claquer sur le sol et s’arrêter derrière elle à distance. Cam, t’es rentré ! Ses paroles lui font l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Ses iris azurées luisent dans la semi-obscurité tandis que son regard passe de la silhouette de Camden qui se dessine dans l’encadrement de la porte d’entrée à celle de Loevan qui se tiens là, à moitié nu puis à celle de cette fille qui se glisse derrière lui, la poitrine à l’air, parfaite dans sa tenue de nymphe, les cheveux encore en bataille. Elle déglutit douloureusement, les lèvres légèrement tremblantes elle cherche le regard de Loevan qui la regarde presque froidement tandis qu’il répond à Camden. Moi et Holly, on s’amusait et elle a débarqué. Elle. Il y a tellement de dédain dans sa façon de le prononcer que c’en est blessant. La vérité, c’est qu’il n’a pas eu besoin d’ouvrir la bouche pour la blesser. La seule présence de cette fille suffit. Elle est soulagée de savoir que ça n’était pas Camden sur ce canapé, et en même temps, non. Elle détourne le regard et repose les yeux sur son petit ami qui s’approche et lui adresse un sourire rassurant, tendre qu’elle ne parvient pas à lui rendre. Elle se sent beaucoup trop mal pour ça. Parce qu’elle n’a pas eu confiance en lui alors qu’elle est la moins digne de confiance dans toute cette histoire. C’est elle qui a embrassé Loevan, elle qui est là, malheureuse comme les pierres à l’idée d’avoir trouvé son jumeau occupé à coucher avec une blonde plantureuse alors qu’il ne lui a jamais rien promis, qu’il n’est pas son petit ami. Il passe la main sur sa joue pour essuyer une larme et elle croise brièvement son regard avant de détourner les yeux, honteuse, lorsqu’il lui demande si elle a vraiment cru qu’il s’agissait de lui. Elle hausse à peine les épaules pour toute réponse. « Il y avait ton t-shirt par terre… » Elle souffle à mi-voix comme si c’était une excuse valable justifiant parfaitement son manque de confiance en lui tandis que derrière elle, Loevan laisse échapper un petit rire étouffé, incrédule, moqueur. Heureusement Camden lui n’ajoute rien et se contente de pencher la tête pour l’embrasser. Elle répond à son baiser en pressant elle aussi ses lèvres contre les siennes. Elle essaye de ne pas penser à Loevan pendant la manœuvre, mais c’est difficile. C’est douloureux aussi, suffisamment pour que des larmes se forment sous ses cils épais lorsqu’elle se détache de Camden pour reprendre son souffle. « J’ai besoin d’une minute… » Elle souffle, la voix légèrement rauque avant de s’éloigner pour aller se réfugier dans la chambre de Camden. Elle passe à côté de Loevan, celui qu’elle croit être Loevan, dans la manœuvre et relève les yeux vers lui, cherche à nouveau son regard mais il ne la regarde pas. La blonde derrière lui a disparu, sans doute à la recherche de ses vêtements. Ou peut-être qu’elle se délecte de la situation cachée dans un coin. Est-ce qu’elle attend Loevan dans sa chambre elle aussi ? Est-ce qu’elle est assise sur son lit ? Installée sous les mêmes draps sous lesquels il l’a installé, enlacée, embrassée, la dernière fois ? Elle se laisse tomber assise au bout du lit de Camden et plaque une main contre ses lèvres pour étouffer le nouveau sanglot qui la secoue à cette pensée. Elle le déteste. Elle se déteste de le détester. De penser à lui plus qu’à Camden alors qu’il n’en a visiblement rien à faire d’elle. L’enfant de salaud. Penchée en avant, elle passe les deux mains dans ses cheveux, ramasse les quelques mèches qui s’échappent de son chignon et les serre entre ses doigts tandis que des éclats de voix étouffés lui parviennent du couloir. Ils se disputent à voix trop basse pour qu’elle les entende mais quelques mots plus hauts que les autres lui parviennent. Poufiasse. Casses-toi. Connard.
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MessageSujet: Re: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly EmptyLun 14 Mai - 23:04

tes paroles légères ne semblent pas apaiser le feu qui brûle à l’intérieur de la gamine, aucune source d’eau ne semble pouvoir l’éteindre. ton baiser ne lui fait aucun effet, elle ne semble pas rassurée par le fait que camden ne l’aurait pas trompé, peut-être pense t-elle à ce que vous avez fait tous les deux? peut-être se sent t-elle coupable? la probabilité est immense connaissant son tempérament, mais alors pourquoi a-t-elle réagi de cette manière en se sentant trahie par ton jumeau? en pensant que c’était lui dans les bras de cette holly? si, c’est pour toi qu’elle avait des sentiments, elle se serait contentée de partir sans un mot et si c’est pour lui alors elle te rendrait ton baiser heureuse de s’être trompée sur toute la ligne. mais aucune réaction ne vient troubler son beau visage bouleversée, elle s’accroche à ton tee-shirt, les sourcils légèrement froncés. « il y avait ton tee-shirt par terre. » crétin. tu penses si fort que tu as peur de l’avoir dit tout haut cette fois, ton frère est un débile profond et il te le confirme en riant derrière vous. tes yeux se posent sur celui-ci tant dis ce que la gamine pivote pour le regarder. « les fringues c’est pas comme les meufs, chérie, on peut interchanger. » il lui fait un clin d’oeil et tu as envie de lui exploser la figure avec tes poings, d’ailleurs ces deux-là se referment automatiquement, ta mâchoire se contracte et tu sais que tu vas pas tarder à perdre le peu de self-contrôle qu’il te restait déjà. il est en train de te faire passer pour le pire enfoiré de la planète et bien que tu le sois, c’est vrai, le fait que la gamine le croit te brise le coeur. il ne peut pas savoir qu’elle s’attend à quelque chose de toi, le respect minimum, alors il détruit ce que tu as prit des semaines à construire. il enlève une brique et toute la construction s'effondre, tu peux le lire dans les yeux de beverly quand elle quitte la pièce pour se ressourcer dans la chambre, pour prendre le temps d’analyser ce qu’elle a vu, ce qu’elle a entendu. tes yeux lancent des éclairs à ton frère tant dit ce que celui-ci soupire soulagé. il te balance le fameux tee-shirt qui traînait au sol dans l’espoir que vous faisiez l’échange rapidement, mais tout ce que tu peux faire c’est le serrer dans ta paume. « c’était quoi ça? » ta voix éclate et il recule sous la surprise. « c’est qui, cette poufiasse? » camden sourit, même s’il ne sait pas s’il doit vraiment. « tu me fais quoi loevan là, une crise de jalousie? » il secoue la tête en riant avant de se rendre compte que tu ne plaisante pas du tout et que tu es sur le point de lui envoyer une première baigne. « tu m’appelles minimum une fois par semaine pour que je fasse la conversation à cette fille, (tu pointes l’endroit où beverly à disparue.) pour que je l’emmène en balade, pour que je rachète tes fautes. je suis ta roue de secours dans ce merdier, et tout ça pour quoi? » tu cherches une explication rationnelle. quelque chose qui expliquerait que camden n’ait pas encore jarté la gamine alors qu’il en saute une autre. « je suis fou de cette fille. » cette révélation à ce moment-là te fait du mal, parce que s’il s’en foutait, alors tu aurais eu une chance de la lui prendre sans trop de dégât. du moins, si elle avait un jour voulu de toi et même si c’était le cas, ça ne sera plus le cas après ce qu’elle a vu ce soir. « simplement, j’ai envie d’autres saveurs parfois, tu peux comprendre ça? » et le pire c’est que tu peux comprendre, c’est que c’est pas la tromperie qui t’emmerde, c’est que ça tombe sur elle, c’est que tout ce merdier c’est sa faute à lui. tu peux pas comprendre qu’il lui manque de respect. « tu te comportes comme un connard ! t’es au courant de ça? » beverly est une fille bien. et même si tu es pas censée avoir une affection particulière pour elle, il sait que t’es pas aveugle. tu vois bien qu’elle trime pour les autres, il hausse les épaules, il sait pas quoi te dire, il sait pas comment se justifier. « t’as raison. et je sais que j’ai abusé avec cette histoire d’échange. à partir de maintenant, tu restes toi et je reste moi et tant pis si mon couple foire parce que je ne sais pas m’y prendre. » il ne comprend vraiment rien à rien, tu souffles, passe une main dans tes cheveux dressés et hoche la tête. « toi, casse toi ! » tu dis à la fille parce qu’elle est encore plantée là comme une idiote, elle jette un oeil à camden et il attrape ses clés sur la table basse. « faut que je la ramène. » ils sortent et il te faut quelques minutes pour reprendre tes esprits, tu regardes le canapé d’un oeil mauvais, tu peux même plus t’asseoir sur cette merde. tu enfiles le tee-shirt de ton frangin et tu presses le pas jusqu’à la porte de la chambre de camden, tu toques. « beverly? » tu attends pas d’avoir sa réponse pour entrer. « écoute, je… mh.. » mais qu’est-ce que tu peux dire pour rattraper ça?
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MessageSujet: Re: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly EmptyMar 15 Mai - 11:25


Les fringues c'est pas comme les meufs, chérie, on peut interchanger. Les paroles du garçon tournent et retournent dans son esprit. Penchée en avant, ses larmes ne prennent pas la peine de rouler sur ses joues ou de venir mourir sur ses lèvres. Elles tombent à grosses gouttes directement depuis ses yeux cerclés de cils épais jusqu'au sol où elles imprègnent la moquette dans les fibres de laquelle une tache plus foncée commence à apparaitre.  Elle entend encore son petit rire dédaigneux. Chérie . Pas de bébé suave et fiévreux, pas de mon ange plein de tendresse. Il s'est bien moqué d'elle. Comme s'il avait montré jusqu'ici la moindre réticence à interchanger autre chose que des vêtements... Des "meufs", une "meuf". Elle se sent stupide, honteuse. Trahie. Une pensée qui lui arrache un petit rire mesquin, mauvais, qui bien qu’adressé à elle-même ne lui ressemble pas, et ses larmes redoublent. Elle n’a pas la moindre raison de se sentir trahie. Camden ne l’a pas trompée. Et Loevan… Loevan ne l’a pas trahie lui non plus, il ne l’a pas trompée. Il ne lui a jamais rien promis. Il ne lui appartient pas. Et pourtant, c’est tout aussi douloureux. Peut-être parce qu’une partie d’elle lui appartient déjà, à lui. Elle sanglote encore jusqu’à ce qu’on toque à la porte après avoir prononcé son prénom. Rapidement, elle détourne la tête et essuie ses larmes du revers de la main, pas assez rapidement cependant pour que le nouveau venu ne la voit pas faire. Elle ignore de qui il s’agit, s’imagine que c’est son petit ami venu s’assurer qu’elle va bien, jusqu’à ce qu’elle pose ses iris azurées sur le garçon lorsqu’il prend la parole. Ses yeux s’attardent sur le tee-shirt qu’il porte, celui de Camden dans lequel elle s’est pris les pieds tout à l’heure. Loevan. Il bafouille quelques mots et elle lève la main dans sa direction pour le faire taire. « Surtout ne dis rien… » Elle souffle en baissant les yeux, la voix brisée. « Quoi qu’il arrive je t’en supplie, ne t’excuses pas.» Elle n’a pas envie qu’il essaye de se justifier, de lui expliquer ce qu’il vient de se passer. Elle a parfaitement vu la scène de ses propres yeux. Elle sait très bien ce qu’il faisait et il n’a pas la moindre explication à lui donner. Après tout, il est libre de coucher avec n’importe qui, toute la population féminine de Crescent Heights si ça lui chante. Toutes les femmes, sauf elle. Elle déglutit douloureusement et prend une profonde inspiration avant d'oser relever les yeux vers lui. C'est difficile de le regarder en face après tout ce qu'il vient de se passer. Elle voit encore le corps de cette fille onduler sur le sien. Elle imagine sans mal ses lèvres sur les siennes, ses mains sur sa peau. Elle imagine cette fille, cette Holly, gémir son prénom, lui soupirer à l'oreille. Et elle se demande l’espace de quelques secondes ce qu’il a ressenti à ce moment-là. Qu'est-ce que ça fait hein, Loevan? Est-ce que c'est aussi bon quand c'est elle qui le dit? Elle chasse cette pensée en secouant la tête. Elle n’a pas besoin de savoir. Elle ne veut pas savoir. Toute cette situation lui fait suffisamment de mal comme ça, inutile qu’elle s’en fasse elle-même en se comparant à une autre. Une autre avec laquelle par ailleurs, elle n’estime pas tenir la comparaison. Du peu qu’elle a pu voir, Holly ne lui ressemble en rien. Elle semble à l’aise avec son corps. Elle est aussi blonde qu’elle-même est brune, aussi voluptueuse et élancée qu’elle est menue et dénuée de véritables courbes. Holly est une femme dans un corps de femme. Beverly elle, n’est qu’une idiote coincée dans un corps de gamine. Elle finit par quitter le lit. Elle se relève mais se détourne du garçon, lui tourne le dos. Seule sa tête pivote légèrement dans sa direction lorsqu’elle reprend la parole. Elle n'arrive pas à le regarder. Elle sait que si elle le regarde, les mots se perdront dans sa gorge, elle sera incapable de les prononcer. Elle a peur de se remettre à pleurer. « Tu ne me dois rien.» Il ne lui a fait aucune promesse, il lui a simplement dit qu’il n’était pas Camden, qu’il ne le serait jamais. Il n’a pas mentit. Il s’est contenté de prendre ce qu’elle a bien voulu lui donner, ravissant un peu plus au passage, sans réellement s’en rendre compte. Il n’est pas le méchant de l’histoire. Il s’est contenté d’être lui-même pendant qu’elle se perdait. Immobile, elle resserre ses bras autour de ses épaules et lève les yeux au ciel dans l’espoir de retenir les larmes qui se forment déjà à l’orée de ses cils inférieurs. « Où est Camden ? Est-ce qu’il a décidé finalement d’échanger les filles comme des tee-shirts lui aussi ? » Elle demande avec un petit rire qui ressemble à s’y méprendre à un sanglot. Elle ferme les yeux, se maudit de faire preuve d’autant de faiblesse. « Tu devrais aller la retrouver. Vas-t-en, Loevan… » Elle murmure les yeux clos, mais il y a dans sa voix cette petite fêlure, ce trémolo qui, dans un langage seul connu du cœur signifie : reste. « S’il te plait… »
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MessageSujet: Re: Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly   Is my timing wrong, or am I that hard to love? ~ Loverly Empty

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