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| Sujet: cherry_picking Jeu 19 Oct - 13:27 | |
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hazel garbo (miss s'immisce) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: hazel garbo, hazel beau regard. hazel comme la noisette, garbo comme le père. elle n'a pas de problème particulier avec la noisette. âge et date de naissance: née le 8 juin 1995, à cinq heures du matin. un, deux, trois, quatre. [...] vingt-et-un, vingt-deux bougies pour la deuxième de la fratrie. on se sent bien vieux à vingt-deux ans. pourtant, le regard tout nu de la jeunesse est encore là dans nos mirettes et le regard des vrais, de vieux, se moquerait gré de ces louveteaux qui se pensent déjà boiteux. ça, c'est pour tout le monde. pour hazel, c'est encore autre chose. ce n'est pas tout à fait un syndrome de peter pan, elle aimerait bien grandir, si tant est qu'elle sût comment s'y prendre. est-ce quelque chose que les gens font consciemment ? est-ce une capacité acquise ? alors à quel âge - quels âges ? parce qu'hazel a toujours eu l'impression de marcher dans des chaussures à talons trop grandes pour elle. c'est peut-être pour ça qu'elle est rigolote. lieu de naissance, origines: née d'un père ricain, d'une mère japonaise, et ce qu'elle en tire c'est pas grand chose. crescent heights. quelle belle jambe. elle n'est pas née ici. ça ne change pas grand chose. elle a grandi dans une bourgade à quelques heures de là - ça aurait tout aussi bien pu être crescent heights. même vide bien rempli, même désuétude et mêmes gens. des villes où personne ne compte finir, c'est vrai, on se dit toujours qu'on partira faire une vie plus loin, puis quand on fait nos valises on se rend compte que nos vies sont ici et trop lourdes à porter. bref, sa famille paternelle est de crescent heights et environs, et quand la mère de son père est tombée malade, ils ont déménagé pour s'occuper d'elle. c'était il y a sept ans. depuis, la grand-mère est morte. mais ils n'ont plus bougé. l'appartement de ses parents est à fair haven, mais hazel n'y vit plus depuis la fin du lycée, préférant le confort d'une colloc miteuse à night falls. occupation: elle vient d'obtenir son bachelor en design graphique, non pas que ça lui serve à grand chose. bien sûr, des débouchés, il y en a, mais pas à crescent heights, le trou du cul de la lune. alors elle travaille un peu. actuellement, elle est barmaid au roaring lion, elle ne prévoit pas d'y rester longtemps, de toute façon elle est bien trop maladroite. elle a beau avoir le contact facile, elle a peur de ne pas faire long feu. mais elle ne sait pas trop quoi faire d'autre non plus. avec les économies de ses paies, elle a investi dans un kit de tatouage et elle se lance doucement ; commençant par ses potes, lançant un instagram. ça l'amuse assez et elle n'est pas mauvaise du tout. statut, orientation sexuelle: les filles désir. désire les filles. leurs sourcils froncés et leurs fronts qui s'étonnent et la marque de l'élastique qui reste quand elles détachent leurs cheveux et leurs bouches dévorantes et leurs yeux mis-clos et leurs soifs et leurs pieds dansants, leurs pluralités, leurs rages et leurs corps immenses, leurs fesses de déesses à la chair oreiller, comme elles vibrent quand elles pleurent les garçons et qu'elles rigolent trop fort et qu'elles brillent loin, haut, jusqu'au cœur d'hazel qui s'écroule à leurs pieds en râpant ses genoux. hazel aime les filles. mais aime surtout La fille. celle qu'elle n'aura jamais, qu'elle ne veut plus vraiment, en qui elle s'est perdue, qu'elle a en tout point perdue ; si tant est qu'on puisse perdre une chose qui ne fut jamais nôtre. traits de caractère: hazel est aussi futée qu'elle n'en a pas l'air. le fait est qu'elle est prise dans un monde intérieur, riche, déroutant, qu'elle laisse peu entrevoir. c'est là que se cachent le moche et le beau. alors hazel préfère être la bizarre. la drôle dans les bandes. elle n'est même pas si drôle que ça, pourtant. c'est juste plus confortable ainsi et elle ne sait plus faire autrement que parler trop fort ou chuchoter des mots d'esprit à l'oreille, pour qu'on oublie qu'elle est sensible sous son chapiteau. le cliché du rigolo à qui personne ne demande comment va, puisque ça ne pourrait qu'aller bien, sinon comment être si pêchu ? c'est aussi pour ça, les fringues barrées, le liner rose, les gens qui osent, on ne les creuse pas ; elle se comporte comme un livre ouvert pour qu'on ne l'ouvre jamais trop, et jamais ne découvre que rien n'est jamais simple. elle s'aime pas, c'est tout. c'est pas des complexes, pas de nez trop gros ni de coude trop sec, c'est juste qu'elle s'aime pas. elle est pas comme elle veut. ou plutôt elle sait pas ce qu'elle veut, ou plutôt elle sait ce qu'elle veut mais elle sait que ce qu'elle veut n'est pas ce qu'il lui faut. c'est pas bon d'être si seule étant gamine. de savoir que ce que tu es ne sera jamais bien. mais si ta bouche s'ouvre assez grand quand tu rigoles à tes blagues nulles alors peut-être qu'on t'aimera bien et qu'on verra pas que t'as plus rien. groupe: stella
- la tête tournée vers les étoiles -c'est noël et tu te sens toute petite toute petite toute petite hazel était partie se terrer dans sa chambre, jouer à la play. ça ne devrait pas être si triste, noël. mais voilà, il y avait sa grand-mère et son regard dur malgré la maladie. papa qui faisait semblant, comme d'habitude. maman qui ne savait pas où se mettre. les autres qui ne servaient pas à grand chose. et hazel. nulle. seule. elle connaissait des gens qui étaient sortis du placard à noël. c'est l'avantage des repas de famille, pas d'issue de secours. ce sera jamais possible chez les garbo. hazel est peureuse. trop jeune pour tout casser. elle a l'espoir de changer. elle sait que ça marche pas comme ça mais quand tout semble lui dire que son cœur pèche elle aimerait se repentir. au mieux, elle pourra faire semblant de s'en foutre de vivre sur des mensonges. puis, c'est pas comme si tout le monde se doutait pas déjà de quelque chose. ou alors ce serait peut-être pas si dramatique, parce que ça viendrait juste s'ajouter à la pile des choses qu'on aime pas chez hazel. "aime pas" c'est trop dur, on lui soutiendra toujours le contraire. on t'aime, hazel. c'est pas parce qu'on te le dit jamais que c'est pas le cas, c'est ça ? pourquoi les lèvres pincées ? pourquoi le désintérêt ? pourquoi les reproches ? au fond, elle sait très bien que rien n'est contre elle. c'est peut-être ça le pire : c'est pas hazel en tant qu'individu qui dérange et ça veut dire qu'elle n'est même pas si importante. ça aurait pu être une autre, ça aurait pu être un frère, un chien, un rien. c'est juste un trop. elle est de trop dans une famille où rien ne tenait debout avant même qu'hazel n'arrive. mais c'est elle qui prend. elle n'en veut pas à sa mère, sa vie est trop nulle pour qu'on entasse encore sur sur son dos tordu les reproches d'une enfance ratée. son père est meilleur coupable. lâche. travaille. trompe. part. revient. s'en fout. viré. embauché. sert à rien. rien du tout. puis y'a sa grand-mère, profondément méchante, profondément mourante, aussi, alors hazel a pas le droit de lui en vouloir mais c'est pas juste, ça. elle n'est plus toute gamine, hazel, enfin à 13 piges on est toujours un peu un mioche mais on lui dit de se comporter en adulte. ça reste pas juste. où étaient les adultes quand mamie claude l'enfonçait plus bas que terre ? c'est pas hazel qui pleurera la vieille quand ce sera son tour. et pourtant, elle sait qu'elle se sentira coupable. mais elle fera deux trois blagues à l'enterrement, même si c'est nul. quand on se croit boudé on tente des stupidités, on provoque, pour qu'on nous remarque, au moins, si on ne nous aime pas. la bûche est servie. elle y retourne. [...] CHER JOURNAL
il y a cette fille en cours elle a les cheveux clairs et emmêlés et s'assoit seule en cours alors que tout le monde semble se connaître elle s'appelle Jordan, Jordan comme un garçon (je ne lui ai pas encore parlé mais j'ai entendu son nom quand le prof faisait l'appel)
elle me fait me sentir moins seule et moins nouvelle. je sais parler aux gens mais je ne sais pas bien le faire je sais qu'on me trouve drôle mais pas assez pour qu'on m'adopte
je m'en fiche
mais j'aimerais bien des vrais amis. un gang du milieu pour les moins cools - pas assez parias pour qu'on nous embête juste assez biens les uns pour les autres
c'est définitivement bizarre le collège, c'est pas comme le primaire, et c'est pas juste parce que j'arrive en plein milieu d'année et que je ressemble à personne. les gens essaient de se trouver mais semblent juste se perdre et avoir l'air de tous vouloir hurler.
personne ne hurle ceci dit je suis sûre qu'on pourrait hurler ensemble avec Jordan. juste rire sinon. elle doit avoir un joli rire, avec ses dents un peu tordues tenues par les bagues qu'elle vient d'avoir
demain je m'assierai à côté d'elle [...] il est dix-huit heures. elle ne fait rien. ou plutôt, elle attend. elle attend dans sa chambre et regarde ses posters qu'elle connaît par coeur - alien, clueless et blade runner, britney spears et frank ocean. elle sait que ça ne servirait à rien de relancer jordan par sms. elle ne lui a même pas promis qu'elles se verraient ce soir, c'est juste hazel qui a lancé l'idée pendant le cours d'histoire mais jordan n'écoute plus en cours d'histoire. enfin si, elle écoute mais pas hazel. mr davis. sacré mr davis. casey, casey, casey. hazel se plaisait à déformer son nom sur sa langue jusqu'à ce que les syllabes paraissent toutes incongrues. jordan n'avait que son nom à la bouche et il sonnait bien différemment quand c'était elle qui le prononçait. c'était étranger, cela ne devrait pas être dans sa bouche de cette façon-là et ce professeur ne devrait pas être dans sa vie de cette façon là. ça craint. ça craint pour plein de raisons. c'est tordu, un prof qui se tape une élève. ça l'a toujours été ça le sera toujours. c'est tordu que ce soit jordan. innocente et fraîche et puis la jordan de hazel. qui n'était plus à elle du tout. qu'elle ne voyait même plus. elles avaient toujours été deux depuis le collège, deux dans tout, deux partout, et maintenant c'était trois, puis ensuite ce sera deux. mais deux comme dans jordan et casey. et hazel sera un. un comme dans va te faire voir, hazel. elle n'en voulait même pas tant à jordan qu'à elle-même de s'être laissée tomber dans ce bourbier classique. elle aurait du prévoir au début que leur relation n'aurait pas le même goût pour elle-même et pour jordan. pour hazel, elle avait le goût de leurs premières soirées pyjama, à danser en riant comme si les pieds et le sol n'avaient plus rien à partager ; de leurs confidences sur l'oreiller et de l'odeur de ses cheveux ; de la boule dans l'estomac qui est arrivée un jour pour ne plus jamais s'en aller. parce qu'hazel savait que c'était trop tard. que jordan l'avait brûlée et qu'elle n'en sortirait plus indemne. pourquoi c'est ce pervers qui devrait s'en sortir indemne ? on entre pas dans la vie d'adolescentes pour tout chambouler. il n'a pas le droit à l'innocence, encore moins à voler celles des autres. ça craint. et la boule dans l'estomac de croître inlassablement. [...] - SCREENSHOTS DU PORTABLE D'HAZEL:
CHER JOURNAL
BRAVO HAZEL MERDE merde merde merde
j'ai tout gâché pour moi c'est sacré casey qui a tout gâché mais le peu qui restait je l'ai envoyé brûler j'ai tout raconté à l'administration, je sais pas ce qui m'a pris enfin je sais ce qui m'a pris mais tout est encore plus compliqué
et jordan me hait je pense qu'elle me hait plus fort que notre amitié je pense que je la hais aussi
j'ai jamais été aussi perdue
comment tout a pu devenir aussi fou si vite, je reconnais plus rien de ma vie
[...] c'est toujours bizarre de la recroiser. elle croit qu'elle ne l'a pas vue. mais qu'est-ce que c'est bizarre. c'est loin, pourtant, le lycée, ces histoires. c'est fou comme à la fois tout et si peu a changé. on est les mêmes. et on est d'autres, étrangers à nous-mêmes. on galère toujours. même plus - et pourtant moins. c'est ce brouillard être adulte ? hazel ne sait plus. elle essaie de rester qui elle a toujours été mais ça semble ridicule, on dirait un mauvais comique stand-up. au moins, elle est indépendante, si on peut vraiment l'être. elle ne pensait pas vraiment que partir de chez ses parents soulagerait tous ses maux, mais elle s'attendait à une métamorphose plus brusque. chrysalide ou déjà papillon ? peut-être juste un papillon un peu nul, qui ne sait distinguer ni la lumière ni les jolies fleurs. elle l'espère au moins coloré. debout près des bateaux, elle regarde un peu au loin, se demandant ce qu'elle rate de l'autre côté de l'eau. peut-être pas grand chose, après tout. mais c'est toujours bien de s'imaginer que la vie serait plus simple ailleurs, ça donne un semblant d'excuse à nos états d'âme. la vie n'est pas si moche non plus. à l'heure qu'il est, elle a fini ses heures au bar. elle regarde la lune, qu'elle a au creux du bras. c'est une lune comme elle rêverait la vraie : rose, toujours brillante, immobile, inchangée. rassurante. - - SOYONS AMIS:
prénom/pseudo: charlotte/cha je mets un smiley cochon et non pas un smiley chat car je suis subversive comme ça, moi pré-lien/inventé: pré-lien de Jordan Harper c'était comment ta journée? ma foi il me reste encore un amphi mais après je suis libre et on va faire un crumble aux mangues avec ma colloc (edit: je suis libre mais on a pas fait de crumble) le mot de la fin: hiiieeee - Code:
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<cp>kiko mizuhara</cp> - cha (spf)
Dernière édition par Hazel Garbo le Sam 21 Oct - 7:40, édité 37 fois |
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| Sujet: Re: cherry_picking Jeu 19 Oct - 13:33 | |
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Sil Myers
Messages : 1450 Identité : tadshoot Avatar : lucky blue Crédits : - Âge : dix neuf ans Occupation : combats illégaux et n'importe quoi pour chopper du fric Côté coeur : coeur à l'envers, qui fonctionne pas autrement que pour des amitiés fracassées Quartier : le squatt du mauvais côté des rails, entassé avec une bande d'idiots
| Sujet: Re: cherry_picking Jeu 19 Oct - 15:12 | |
| hazel est un choix juste magique ! j'ai pas d'idée pour l'ava là, mais je regarderais. par contre, j'approuve carrément sky ! Trop pressé de vous voir en action avec jordan |
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