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 dompter. (daniel)

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MessageSujet: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyMer 30 Mai - 12:45

il est de ces relations précieuses que le temps n'altère pas. que le temps embellit. la découverte de l'autre comme une rose qui éclos.
il est de ces relations impérissables qui ne s'épanouissent qu'au coucher de l'astre solaire, quand les étoiles viennent dévorer le ciel à grandes bouchées affamées.
il est de ces relations indéfinissables qui remplissent les poumons avec un air tellement pur qu'une légère dépendance se crée, poussant l'un et l'autre à se retrouver.
deux inconnus.
c'est comme ça que ça a commencé. un verre ou deux, les langues qui se délient, les paroles qui s'évadent pour ne plus vivre que dans les molécules d'air. et finalement, un rendez-vous qui se recrée à plusieurs reprises jusqu'à trouver un nouveau foyer.
plus le bar. c'est pas assez intime.
les corps se chevauchent, se domptent, s'aiment. et c'est bien tout ce qui compte : panser les blessures auprès de l'autre. ils ne devraient pas, n'ont pas grand-chose en commun au fond, se connaissent à peine. quand l'un est taciturne, l'autre se plaît à dévoiler des choses futiles dans la peur d'un silence pesant.
mais quand les vapeurs hilarantes disparaissent, quand la furieuse passion est assouvie, ne reste plus que deux corps liés, collés, et une certaine timidité qui se crée. quoi dire ? niki ne se retrouve que rarement à cours de mots... mais le sentiment est intrusif que se taire peut également avoir du bon. et niki, elle ne veut pas être la seule à se livrer.
le vieux loup de mer esseulé sur sa péniche, c'est un mystère à résoudre, un amas de secrets dont il faut trouver la clé.
alors niki revient, la palpitant vibrant, poser un pied sur ce bateau qui tangue au gré du vent et des vagues.
- daniel ?
elle appelle. mais qui pourrait-il y avoir d'autre, dans cet endroit qui lui appartient ? déjà niki est une intruse dans ce havre de paix qui est sien. elle détonne tellement avec l'endroit... jolie poupée juchée sur des stilletos qui s'intéresse un peu trop à la mode et trop peu au reste. quand elle vient voir daniel, niki abandonne ses habitudes mondaines et vient retrouver la terre ferme dans des baskets élégantes. elle ne veut pas se donner de grands airs avec cet homme qui la fascine. elle redevient petite fille s'amourachant des plus âgés, de leur expérience, de leur sagesse, de leur voix posée. de ces ordres légers intimés auxquels elle brûle inconsciemment de se soumettre. niki l'insoumise qui courbe l'échine.
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Daniel Harper
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Âge : trente-huit ans.
Occupation : ancien capitaine de l'us army ; agent de sécurité à temps partiel, père indigne à temps complet.
Côté coeur : arme à gauche ; divorcé depuis des années, nuits bleues et drapeau blanc.
Quartier : harbor springs ; dans une vieille péniche amarrée sur le lac.

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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyMer 30 Mai - 13:51


- dans les bras d'un autre navire -
ft. @niki moon / icons © kane.

elle fera couler ruisseau
quand t'auras plus les armes

quand tes yeux n'auront plus
oui, qu'à sonner l'alarme

- rois demain, damien saez

daniel avait construit sa maison sur des terrains mouvants.
il avait élu domicile dans le roulement tendre des berges du lac.
des berceuses pour ses nuits d'insomnie.

prêt à prendre un large absent, à n'importe quel moment.
c'était l'histoire d'un marin voguant sur une flaque.

poème aux sirènes qui avaient percé ses tympans.

partir pour mieux revenir, ulysse à la tâche ingrate.
peut-être crois-tu encore que le vent pourra de nouveau soulever ta carcasse ?


une énième cigarette écrasée dans le cendrier dépoli.
il avait pris dans les plis de sa peau l'odeur du bois et du tabac.
de ces clichés de son espèce, caricature de sa figure.

mauvaises étoiles incapables de guider son navire.

daniel ?

réminiscence d'une jeunesse perdue.
un frisson le long de son échine.

il pouvait entendre sa maison craquer toute entière sous le poids du moindre pas.
équilibre instable d'un coeur toujours prêt à chavirer.
les pieds au bord du vide.

remonter du ventre du monstre.
lâcher les amarres de ses occupations annexes.

il y avait encore les livres posés le long des parois.
il y avait encore le restant de son dîner, froid.
il y avait encore à sa main les souvenirs d'une autre vie.

il ne s'en souciait pas.

à la lumière des maigres lampadaires, vénus sortie des eaux.
la silhouette d'ombre chinoise, le regard brillant de lune.

elle s'appelle nikita, comme les guerrières avant elle.
regarde-toi dans le fond de ton verre, vois ton reflet dans le vide du mien.
nos ventres sont vides et nos gorges trop sèches.

et toi tu parles, et toi tu parles.
et moi je pleure, sans le savoir.


"hey-"

la déglutition est lente, comme l'ébauche d'un sourire.
sa main sur le bastingage, une mèche barrant son visage.
la brise du soir savait faire danser les mystères.

il y avait de ces bateaux qui portaient des noms de femmes perdues.
de ces navires qui refusaient de laisser monter les sorcières.
et sur le vaisseau fantôme des erreurs des hommes de la famille, il ouvrait la cale à chaque figure féminine.
pour une vieille amie, ou bien pour une enfant. et puis pour celle qui nageait entre les lignes.


"reste pas plantée là. tu vas attraper froid avec ce vent."

des paroles et des bribes.
des choses qui n'avaient pas d'importance.
c'était le peu qu'il laissait entendre.

pas la surprise, pas même l'attente.
ça, ça se lisait en braille sur sa peau.
il fallait entendre le morse des battements dans sa poitrine.

quand elle s'était logée dans ses bras, comme si il avait encore le droit.
et puis quand il s'était repu de sa chair, repu de son souffle.
l'alcool dans les veines et la brume dans les yeux.

c'était sa chaleur qui avait été la plus douce.
la tendresse de sa peau sous ses doigts de travailleur.
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyDim 3 Juin - 13:57

le voir, ça fait toujours exploser le palpitant niché – et caché – dans les méandres tortueux de sa poitrine.
c’est une détonation silencieuse qui a lieu entre les organes. organisme en voie d’extinction par la vision éphémère mais tragique.
daniel, c’est cette personnification du poète perdu sur les mers, l’âme tanguant au gré des vagues. et il lui rappelle tout ce qu’elle n’est pas, la noirceur de cette âme superficielle qui a comblé le creux béant où devrait se trouver un cœur battant.
elle aimerait être une autre à ses côtés.
elle aimerait tout autant être vraie.
nikita vogue entre les paradoxes, envie les envies diverses et variées, le corps suivant ce besoin d’existence dans la vie de l’autre. besoin de marquer, besoin de compter.
la voix de daniel résonne un instant, écho des sentiments en branle de nikita. rien qui ne les relie vraiment, et tout qui les pousse l’un vers l’autre ; âmes reliées par le fil rouge du destin pour quelques jours, quelques mois, jusqu’à demain ou pour dix minutes futiles.
il a la voix gutturale.
il a la voix vieillie.
il a la voix marquée.
il a la voix éraillée.
il est tout ce qu’elle désire, tout ce qu’elle ne peut pas vraiment obtenir.
le fossé des années qui fleurit ; lui, une femme ayant déjà apposé la marque de son amour – comme un étau autour de son cou – par la création d’une nouvelle entité, un enfant à aimer.
elle, adulte à peine dévoilée, le regard qui se perd vers le passé – quelques années à peine qui la séparent de l’enfance adulée, décriée.
et pourtant, niki s’avance vers lui avec la démarche féline de celle qui se sait chez elle – des masques qu’elle se plaît à changer au gré de ses envies, à additionner aussi parfois. elle dépose un baiser chaste – promesse ténue et ingénue – sur les lèvres de son homologue comme une salutation romancée.
est-ce qu’il y a vraiment lieu de romancer quoi que ce soit ? niki ne pense pas aussi loin. niki devient la proue, la coque, le bois qui ploie et qui flotte. les vagues seules décideront des cœurs solitaires.
elle pénètre dans l’antre du vieux loup solitaire, les opales s’amourachant des divers bibelots qui créent un chez lui indéfinissable à daniel.
- je n’attrape jamais froid ici…
elle murmure, les opales s’attardant un peu trop sur les lèvres qu’elle vient à peine de quitter. les étreintes pansent les cœurs hantés, les étreintes réchauffent les carcasses délaissées. juste un réceptacle d’une âme maudite.
- tu devrais finir de dîner.
elle ajoute en pointant l’assiette délaissée du menton. la vue de la nourriture lui donne quelques nausées qui la forcent à déglutir quelques fois d’affilé. elle mange des fois nikita, jamais assez. l’envie et le dégoût qui se battent.
- est-ce que tu vas me parler ce soir, daniel ?
le patronyme susurré d’une manière innocemment sensuelle. les prunelles brillent d’une curiosité intarissable quand elles se posent sur l’homme synonyme de tant de mystère et de fascination. elle aimerait tout connaître… mais tout savoir serait sans doute l’épitaphe de leur relation. ce lien ne fonctionne-t-il pas uniquement sur les non-dits ? sur ce que l’on imagine de l’autre, toute une vie se créant dans le méandre des esprits ?
s’il savait à quel point nikita est viciée.
s’il savait à quel point le besoin d’avoir quelqu’un entre ses cuisses n’est que le reflet du manque créé par une vie à être repoussée et à essayer de se créer une identité.
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Daniel Harper
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyLun 4 Juin - 10:19


- dans les bras d'un autre navire -
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j'pourrai t'donner un million de bonnes raisons
pour qu'on m'attrape, qu'on m'casse les genoux, et qu'on m'cloue au pilori

mais si un jour, on vient m'chercher
j'résisterai pas, j'sortirai les mains sur la tête, sans faire d'ennui

- voyou, fauve

lèvres.
nuque.
cou.
seins.
ventre.
coeur.
mains.
dos.
reins.
cuisses.

yeux.
souffle.


le fantôme d'une femme se glissait dans les brisures de son corps.
elle avait le charme de ses vieux jours, de sa jeunesse fanée au soleil brûlant.

tout ce qu'il n'avait jamais été, tout ce qu'il ne serait jamais.

dans le silence, laisser le poids plume de son baiser se disperser.
il ne savait plus répondre à ces choses-là. il fallait le vide ou il fallait le plein.
l'immobilité ou bien la fureur.

le sourire est mince. souvenir d'une époque heureuse.
il pourrait la regarder vivre, tout simplement. ça serait suffisant.
elle n'a pas ses soucis. elle n'a pas ses démons.

les mêmes cadavres dans le placard.

les poings s'enfoncent dans ses poches. une mèche replacée derrière son oreille.
un maigre rire, un ricanement. dans une moue, prudemment.
ça n'est pas important.

carcasse traînée dans les pas lents. ramasser l'assiette, saisir une dernière bribe de nourriture.
lécher ses doigts avant de jeter les restants. de l'eau dans l'évier pour laver ses péchés.

est-ce que tu vas me parler, ce soir ?
daniel.

prénom dans le vague. la distance anonyme.
elle susurre son essence. personne ne l'appelle comme ça.
pas avec cette envie-là.

plus depuis des années.

as-tu seulement idée ?
de tous les tourments que je pourrais te causer.

si j'osais seulement, ouvrir la bouche, ouvrir les yeux.
je n'ai jamais appris à faire ces choses-là.

aveugle, muet.

c'est comme ça qu'on élève les soldats.


le détour est long, le long de la table en bois.
des pas qui traînent au sol des chaînes invisibles.

ses doigts se glissent dans ses boucles brunes.
regard usé, désabusé.

"tu veux que je fasse quoi ? que je raconte des histoires ?"

des histoires qui font peur, autour du feu de camp.

des histoires à en pleurer.
j'en ai tant.

elles ne me font plus pleurer, moi.
ou peut-être que je ne le vois pas.

personne ne remarque les larmes des requins, au fond des océans.


briser la distance, un pas vers la frontière. un mouvement en avant, l'espérance des drapeaux blancs.
il avait toujours cette tendance indéchiffrable, à fuir pour mieux s'adoucir.

à reculer, se tasser.
comme un chien battu, une bête affamée.

montrer les crocs, hérisser le dos.
et puis s'effondrer, quand on caressait enfin son crâne.

même si parfois, ça ne réveillait rien. ni les réflexes masculins, ni la chaleur entre ses reins.
peut-être même pas un brin de nostalgie, un réminiscence.

il se le demandait encore.
si tout cela tournait rond.

si il n'était pas mort.
ou si on ne lui avait pas menti.

je peux enfiler la peau du loup, si tu veux.
regarde-moi, alors que j'encercle ma proie.

je peux caresser ta joue, si tu veux.
glisser ma main dans ta nuque, nous faire taire tous les deux.

ça serait sans doute plus simple.
je ne sais pas parler, nikita.

on ne l'apprend pas, ça.

on apprend à jouer au plus fort, on apprend à serrer les brindilles dans ses bras.
et puis on apprend aussi à être détestable, on apprend à être des goujats.


il y avait du vide, au creux de sa cage thoracique. et puis du vide dans son ventre, et du vide entre ses reins.
aucun feu, aucune flamme. aucune étincelle, aucun drame.

des manières de malotrus.
en embrassant avec toute la tendresse des hommes la jonction entre sa mâchoire et son cou.

"j'aime pas parler-..."

ça en demandait trop.
de faire face à la réalité.

au fait qu'il ne voulait rien de cela.
qu'il ne savait même plus, si ça pouvait seulement l'enivrer.

ou bien si c'était déjà l'habitude qui avait frappé.
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyMer 13 Juin - 13:51

il y a la distance. il y a l'absence.
et daniel, il est loin… si loin. devant ses opales attristées, loin de son palpitant endiablé. il lui semble distant. il lui semble inaccessible. sans l'ivresse de l'alcool, daniel se fait gazelle fuyant devant le lion. de peur d'être blessé ? à moins qu'il ne soit effrayé à l'idée des blessures internes et psychologiques que le lion ne pourrait encaisser ?
et ça la rend triste, nikita.
d'être éloignée.
d'être reléguée, sur le bas-côté.
de devoir faire des pas vers lui quand il ne semble que la fuir.
impression profonde et intense de le connaître depuis toujours…
impression rachitique et dérangeante de n'être qu'une inconnue de plus à entrer dans son intimité pour en ressortir bientôt, le palpitant voguant sur des vagues houleuses, emporté au loin par la houle, par les vaguelettes intrépides.
"pourquoi tu t'en vas, cœur ? reviens, j'ai besoin de toi."
et toujours plus loin, toujours plus inaccessible, les mains veineuses de niki qui se tendent vers un horizon chimérique pour le rattraper… sans succès.
un automate dépourvu de son humanité… c'est bien là tout ce qu'elle deviendrait si elle laissait à daniel le total accès à ses sentiments. parce que niki, elle est si faible au fond… besoin de compter pour une figure paternelle…
pour une figure amoureuse.
besoin d'être belle pour tous les yeux – pas que les sien.
besoin d'exister – pour tous les autres.
alors elle soupire – extase murmurée – quand les doigts de daniel s'attardent sur des mèches rebelles.
alors elle soupire – le palpitant qui frétille – quand le sentiment la prend que son cœur s'ouvre, qu'il ne sait juste pas exprimer avec des mots ce que les sentiments envoient de chimique, d'électrique.
"tu veux que je fasse quoi ? que je raconte des histoires ?"
pas des histoires, ta vie. te connaître. c'est ce qu'elle voudrait dire avec des mots, des vrais, niki.
mais elle est incapable de parler avec autre chose que ses yeux et que son corps, ce soir, avec lui.
parce que daniel, c'est un animal sauvage et indomptable ; lui dire la vérité crue, ça ne ferait que le pousser à s'enfuir. sa vie, il ne veut pas en parler… on dirait qu'il ne veut que l'oublier.
- si c'est ce qui te plaît, oui…
elle répond, les opales fermement plaquées sur son minois. et puis, dans le but de rendre l'ambiance moins pesante, moins oppressante – entre mélancolie, entre nostalgie – elle ajoute.
- mais si ce sont des histoires qui font peur, tu seras obligé de me prendre dans tes bras pour faire disparaître les démons et les fantômes.
et aussitôt, c'est le regret qui la dévore. les flammes de l'enfer qui viennent lui lécher l'épiderme. elle devient petite fille quémandant l'attention du paternel – l'attention dévoyée, oubliée. elle ne veut pas avoir l'air de l'enfant choyée, de l'enfant à protéger. elle veut être la femme, belle et puissante, sauvage et impétueuse, synonyme et symptomatique du désir.
daniel qui recule à nouveau, s'occupe de choses anodines pour mettre à nouveau de la distance. se séparer pour mieux se retrouver… jusqu'à ce que daniel se perde dans un autre monde dans lequel nikita n'aurait pas sa place.
jusqu'à ce qu'il décide que cette relation futile n'a aucune fin possible. que la cessation totale et directe. elle a le cœur qui se serre mais accepterait toute décision – pas sans broncher cela dit. daniel a cette prestance qui la forcerait presque à courber l'échine. et peut-être pour la première fois, nikita respecte les sentiments de quelqu'un d'autre.
"j'aime pas parler-..."
elle hausse les épaules, fait un pas dans sa direction.
- on n'est pas obligé de parler. tu veux faire quoi daniel ? tout ce que tu veux.
même partir, si ça peut te soulager, murmurent ses opales. elle ne veut pas être un poids dans sa vie, une gamine qui ne fait que venir et partir comme les vagues sur le sable fin. elle ne veut pas que son regard sur lui le mette mal à l'aise maintenant que les esprits sont calmes, que la tempête s'est éteinte.
elle ne veut qu'être plus proche de lui, découvrir ce qu'il est au plus profond de lui, et peut-être…
peut-être faire partie de sa vie.
le désir intense et primaire s'est mué en une chose plus pure, plus belle… plus teintée, plus nuancée. plus douloureuse aussi quand c'est un fossé immense qui ne fait que les séparer. quand l'impression persiste de ne rien partager de plus qu'une nuit enfiévrée et parfois un petit déjeuner.
deux inconnus passionnés…
à jamais perdus dans une relation sans profondeur, sans attaches, sans liens.
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Daniel Harper
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyDim 24 Juin - 10:49


- dans les bras d'un autre navire -
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d'façon j'sais pas recevoir l'amour
moi ça me met trop mal à l'aise

avant je crois que j'étais pour
mais j'me suis vidé un chargeur dans le pied

- anti hit sale, thérapie taxi

tout ce que tu veux.

des bourdons dans les oreilles et des abeilles dans le crâne.
le miel de ses mots et de sa voix.

j'aimerais vouloir.
seulement pouvoir.

savoir mettre le doigt sur ces douleurs qui tordent mon ventre.
il y a des bêtes qui grognent et je ne les connais pas.

il y a des chiens qui se battent sous ma peau, des dents qui claquent et des coeurs qui se battent.

il paraît qu'il y a la rage et l'écume.
qu'une morsure suffit pour l'abîme.


elle est si jeune, elle est si belle.
sûrement trop pour lui, trop pour un homme comme lui.

irréelle sirène venue l'emmener dans les profondeurs des lacs gelés.
comme ses yeux se perdant subrepticement sur ses traits.

son visage.
son corps.
ses mains.
ses lèvres.
ses yeux.

qui quémandent sans le savoir.

des couteaux dans la gorge et une grenade à la place du coeur.

c'était pour ça qu'il était parti, pour éviter d'exploser dans les bras d'une autre. éviter le cataclysme, empêcher les dommages collatéraux.

mais les victimes se jetaient toutes entières dans la fosse commune de son corps.

les mains lourdes et tâchées d'une encre invisible. peut-être qu'elle, elle ne la voyait pas.
et pourtant, il pouvait encore le sentir couler sur sa peau.
se glisser dans chaque crevasse.

s'insinuer dans ses blessures et ses rides.

je peux te les raconter, les histoires qui font peur.
et puis tu fuiras, ma fille.

tu fuiras ces paumes, tu fuiras ces lèvres.
tu fuiras ce corps et surtout le reste.

comment un homme peut-il encore dormir ?
je ne sais plus ce que c'est.

je meurs un peu chaque nuit, dans les bras de morphée. ou dans les tiens.
ce n'était pas ce qu'on m'avait appris, l'enfer et le paradis.

pourquoi vit-on déjà au purgatoire, mon amour ?


la gorge nouée, les lèvres sèches.
un frémissement dans ses sourcils.
un tremblement imperceptible.

en caressant cette joue immaculée.

tout ce que tu veux.

il ne le voulait pas, lui.
mais c'était la seule issue, le plus direct oubli.

celui d'un instant de latence, la seconde avant l'accident.

avant d'embrasser sa bouche muette.
ses mains au hasard de ses courbes.

on parle de nous, dans les livres.
dans les contes de fées, les histoires dépassées.

des ogres et des bêtes.
les monstres et les loups.

pourquoi faut-il toujours une épée pour percer mon flanc ?
les immondes n'ont jamais le droit de narrer leur version.


le bruit dans sa tête était plus facile à oublier en le remplaçant par d'autres fracas.

à bout de souffle, pendu au sien.

il n'avait pas demandé son droit.

des nuages sur le front, et l'orage entre les tempes.
serrer sans s'en rendre compte les restants de son humanité entre ses mains bourrues.

sa taille, son échine.
ce corps qu'il pourrait briser comme les autres.

lente déglutition.

tout ce que tu veux.

incapable de répondre.
pourtant ses mains tremblaient, accrochées à ses reins.

crois-tu que l'on puisse sauver les prédateurs de leurs instincts ?
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyDim 1 Juil - 12:26

elle avait ce besoin, fille de la lune, de se perdre dans les étoiles.
elle avait ce besoin, fille de la brume, de se perdre entre ses bras.
des guenilles ou même quelques morceaux de toiles,
pour créer un apparat qui saurait lui plaire, lui éviter de regarder en bas.
parce qu'en bas, il n'y a que la noirceur, les ténèbres, son âme démunie,
son âme punie.
parce qu'en bas, il n'y a que les sentiments dépéris, les sentiments insécurité et démons de minuits.
elle avait ce besoin, fille qui hulule, d'avoir l'attention sur elle,
de se sentir, contre son corps, belle.
il avait les tempes grisonnantes, le regard terne des démons venus se nourrir sur son échine cadavérique.
elle avait la jeunesse, ce besoin pressant d'être unique.
être un écrin qu'on adore, qu'on regarde, qui subjugue, qu'on brûle de revenir voir.
être un écrin que finalement on oubliera, un soir, dans le noir.
elle est une parmi tant d'autres… une qui mérite, encore moins que les autres, d'être celle qui restera.
d'être celle qui se brûlera.
elle voit, niki, les démons et les flammes tortueuses de l'enfer danser dans ses prunelles sombres.
elle voit, niki, dans ses gestes, dans ses non jamais proférés mais tellement fort pensés,
que dans son âme ne nagent que des ombres.
mais niki a perdu sa lumière.
niki n'est qu'une âme perdue qui erre.

et les mains qui s'attardent sur ses hanches trop creusées, comme des gorges brûlantes et asséchées,
mettent un terme à toutes ses pensées.
et ce contact qui électrise, qui frise, lui donne un avant-goût de paradis ombragé,
de paradis déployé.
entre ses mains, les mains plaquées contre ses reins, niki se sent entière. elle n'est plus la poupée protégée, la poupée oubliée.
alors oui, peut-être que daniel sera comme tous les autres, à se lasser.
à avoir trop vécu pour pouvoir réellement de nouveau aimer.
mais à ses côtés, niki a l'impression de pouvoir, son cœur, enfin panser.
niki se sent aventurière – rebelle – perdue dans une forêt, attendant – espérant – un prince charmant pour la délivrer de ces pièges qui ne font que la torturer. la blesser. la piéger.
et si ce n'est aucunement les souhaits de la tendre enfant bercée de noirceur, bercée de candeur avariée, c'est plaisant de se sentir désirée.
seul et unique souhait à jamais proféré.
être regardée.
être enviée.
être désirée.
être aimée, d'un certain côté.
elle est ce little nightmare dont la lumière vacillante vient à manquer. la confiance qui n'a jamais véritablement éclos, monstre de foire – freakshow – qui brûle de combler un manque affectif qui l'a égrainé.

et les lèvres qui se retrouvent – je est un autre – comme de vieilles amies, de vieilles commères, habituées à se retrouver au café du coin comme au bon vieux temps.
et les terminaisons nerveuses qui se consument de ce contact trop bref, trop confus, trop tentant.
mais les mains tremblent sur le corps famélique.
impatience ?
passion ?
peur terrible ?
confusion ?
questions qui se bousculent, enlèvent rêves et paillettes à ce moment qu'elle attend toujours avec l'impatience d'un enfant devant une confiserie adulée.
tu es sûr que c'est ce que tu veux ? elle aimerait demander. mais le monstre d'égoïsme s'est réveillé. la belle princesse nichée dans sa haute tour s'est libérée.
besoin vorace de marquer son territoire, de le faire sien, de combler le gouffre béant entre ses reins.
alors elle capture une nouvelle fois ses lèvres, avec un peu trop de brutalité, mendiante dans le besoin.
aime moi dardent ses opales qu'elle ouvre pendant un quart de secondes pour l'admirer, lui ce mâle qui symbolise tant et pas assez.
les mains fourragent contre les vêtements de son homologue, luttent pour ne pas arracher les boutons d'une chemise ou d'un pantalon ; le monstre d'égoïsme s'est réveillé. le monstre d'égoïsme hurle ses envies, hurle ses pulsions.
et plus rien ne compte que ses pulsassions.
que leurs deux cœurs battant à l'unisson.
pas même, peut-être, ce non qui pourrait surgir comme un coup de canon.
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Âge : trente-huit ans.
Occupation : ancien capitaine de l'us army ; agent de sécurité à temps partiel, père indigne à temps complet.
Côté coeur : arme à gauche ; divorcé depuis des années, nuits bleues et drapeau blanc.
Quartier : harbor springs ; dans une vieille péniche amarrée sur le lac.

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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyMar 3 Juil - 14:01


- dans les bras d'un autre navire -
ft. @niki moon / icons © kane.

i got no excuses for all of these goodbyes
call me when it's over 'cause i'm dying inside

wake me when the shakes are gone
and the cold sweats disappear

call me when it's over and myself has reappeared

- sober, demi lovato

elle avait fait de son corps un pain de survie, une ration solitaire sur laquelle se jeter.
et sa peau était la mie, sa chair toute entière prête à être dévorée.

elle avait aiguisé les couteaux de ses dents, les mains voraces.
briser la croûte dorée de sa maigre armure pour mieux se repaître de ses démons.

l'estomac noué et les phalanges d'un homme hagard.
la gorge sèche, et cette absence.

dans ses yeux, dans son regard.
des flammes et du feu.
de l'envie, de lutter.

il n'y arriverait plus.

pas ce soir.

ai-je seulement le droit de te dire "non" ?
je ne sais pas prononcer ce mot-là, nikita.
il faut toujours baisser les yeux.
et puis ployer l'échine, courber la nuque.


elle a faim, et dans son ventre gronde l'appétit des monstres de son âge.
il est devenu vieux, trop vieux.
peut-être l'a-t-il toujours été.

vieux.

part d'un monde oublié.

ses articulations sont douloureuses, les jours de pluie.
parfois il se perd, dans le brouillard de ses souvenirs.
et puis le temps passe, le temps file.

entre ses mains de bourreau mis à pied.

elles se laissent aller, elles se laissent guider.
depuis longtemps assez intelligentes pour mener leur propre ballet.

presser son corps, la laisser mordre.
de la fièvre trop proche.

elles tremblent toujours.
morphinomane.

quand était la dernière aiguille ?
depuis combien de temps survis-tu sur les réserves de tes rêves ?

et ces douleurs, sont-elles réelles ou bien simples fantômes ?


un grognement sourd, étouffé par ses lèvres.
ses paumes remontent la ligne de sa colonne vertébrale.
pour serrer ce corps étranger.

essayer, seulement essayer.
de le rendre à nouveau familier.

ce n'est pas la première fois.

pourquoi ses baisers te brûlent-ils donc ?

tu ne la regardes pas.
pas dans les yeux, pas comme ça.
elle pourrait voir des choses.

elle pourrait comprendre.


les mots sont bloqués dans sa gorge.
des sons.

il ne sait plus parler.
depuis des années.

un soupir avorté, son nez venant se cacher dans le creux de son cou.
la chaleur tendre d'une peau sans écueil.

et l'étreinte éternelle d'un baiser coupé court.

l'instinct crée des refuges dans les endroits les plus sombres.

cils-papillons à la recherche d'un sens à tout cela.
il faut garder le cap, se voiler la face.
continuer à nager en plein mensonge.

tant que l'on ne se noie pas.
tant qu'il reste une chance.

et si je te sers un peu plus fort dans ces bras, est-ce que les frissons se taisent ?
mes mains sont sales, nikita.

je t'ai déjà souillé de leur toucher.
déjà coupable, depuis le début.

j'aimerais pouvoir éviter le massacre.
de continuer à étaler le carmin sur tes hanches.


il est statue immobile.
jouet cassé, marionnette aux mouvements difficiles.

l'absence et puis les fulgurances.
et toujours l'inconstance.

"pourquoi tu fais ça... ?"

rien qu'un murmure, rien qu'un râle.
un souffle rauque et sourd, s'échouant dans les méandres de ses épaules.

une douleur.

pourquoi t'échines-tu à te nourrir du poison des mes lèvres ?
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyMer 11 Juil - 3:36

"pourquoi tu fais ça... ?"
quatre mots qui créent quatre maux.
doute.
déception.
abandon.
douleur.
la faim s’éteint tandis que la sueur froide dégouline le long du dos gracile.
elle se recule légèrement, le dévisage ouvertement.
et elle sent pourtant encore les restes de ses lèvres humides contre la peau fragile de son cou, volubiles.
"pourquoi tu fais ça... ?"
elle a l’impression qu’il le répète.
et elle se retrouve bête.
- faire quoi ?
elle demande du bout des lèvres.
ne pas faire d’excès de zèle, ne pas montrer qu’elle se retrouve un peu blessée par cette question ; elle qui se croyait travail d’orfèvre.
- tu ne veux plus de ça ?
elle demande, niki, de sa voix éteinte. de sa voix qui se brise.
dans la légère distance qui s’est instaurée entre eux, elle passe les bras autour de son corps frêle… alors qu’elle croyait cette relation acquise.
il est tout ce qu’elle désire. elle est tout ce qu’il y a de pire.
petite poupée manipulatrice aux talons vertigineux qui ne vit que pour autrui. que pour être regardée, adulée, désirée.
elle était de ces anges blasphématoires et scandaleux qui ne vivaient que pour exister dans les opales d’un autre. elle était de ces anges blasphématoires et scandaleux qui ne vivaient qu’en cherchant un exutoire.
petite fille abandonnée par le géniteur, jamais vraiment aimée, qui fourrage furieusement pour trouver celui qui lui donnera ce qui lui a tant manqué. tout plutôt que de faire le trottoir.
- c’est mon corps, c’est ça ?
quelques mots à peine effleurés qui donnent un écho incroyablement bruyant dans cette pièce silencieuse. elle passe un regard rapide et fantomatique sur les côtes saillantes, sur le fossé qui sépare ses deux jambes, sur la féminité qu’elle a muselé pour n’être plus qu’un sac d’os qu’on déplore.
il l’a déjà vu pourtant, au moins une fois. et entre ses doigts, elle avait l’impression d’être de l’or.
mais peut-être qu’elle s’est trompée. peut-être qu’à force de le regarder, c’est du dégoût qu’il a affiché.
à moins que ce ne soit son jeune âge qui ne le bloque… mais pourquoi est-ce maintenant qu’il ouvre les yeux, et pas avant ?
alors niki a envie de prendre ses mains de force, de les poser à nouveau sur ses hanches, sur ses fesses, sur ses seins… n’importe où pour qu’elle ne se sente pas acculée comme maintenant. n’importe quoi pour ne pas avoir l’impression d’avoir fauté, d’avoir loupé un tournant.
il n’y a qu’avec daniel que niki est aussi désemparée.
sentiments fleurissants.
sentiments ahurissants.
il a déjà trop vu.
elle n’a jamais vraiment vécu.
il est humble, doux, gentil.
elle est horrible, égoïste, désunie.
ils sont aux antipodes l’un de l’autre, quand elle ne se fiche plus que d’être regardée par lui. embrassée par lui. désirée par lui.
mais qu’est-ce qu’elle espère, niki ? alors que daniel pourrait presque être son père – et que c’est peut-être bien pour ça, poupée viciée, qu’elle l’a approché de prime abord.
inconnus qui se plaisent à s’embrasser.
inconnus qui se plaisent à panser les plaies.
inconnus qui devraient sans doute le rester.
et pourtant le besoin incisif de faire partie de sa vie, de demeurer à ses côtés.
elle se passe une main dans les cheveux d’un noir de jais. elle recule encore un peu plus jusqu’à créer un gouffre, un fossé.
elle fait les cent pas, les larmes brouillant sa vision ; elle ne pleure jamais niki, mais aujourd’hui c’est le même dégoût qu’elle ressent pour toutes les conventions qu’elle s’est imposée.
le corps famélique.
le corps dépourvu de féminité.
le corps incapable d’enfanter…
un petit être angélique.
daniel a tout ce qu’on lui a toujours refusé. et niki ne peut s’empêcher de l’envier. de le réclamer.
nikita qui avait besoin de ressembler à un mannequin et de mettre sa vie en danger… juste pour ne pas être rejettée.
petit monstre aux lèvres dégoulinant de poison et de perfidie ; plutôt écraser les autres qu’être la cible de ce bullying monstrueux.
nikita ne sait plus qui elle est…
si ce n’est cette petite boule blessée, incapable de savoir comment reboucher les crevasses, les scarifications du palpitant – si nombreuses, si profondes – pour découvrir son identité.
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Daniel Harper
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MessageSujet: Re: dompter. (daniel)   dompter. (daniel) EmptyVen 13 Juil - 5:23


- dans les bras d'un autre navire -
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je suis complètement normal,
complètement banal

je suis complètement normal,
je suis con tellement malade

- normal, eddy de pretto

qui suis-je encore pour te voler ton innocence ?
tu as dans les yeux des étoiles déjà mortes, des météorites prêtes à m'écraser.

et tout ce vide, intersidéral. peut-être est-ce mon reflet, alors.
je flotte à tes côtés dans la masse sombre de nos supernovas mourantes.

personne ne l'a vu, personne ne le voit.
parce que l'on est assez loin, on croit que l'on brille encore.
ils n'ont pas encore reçu l'information.
ils ne sont pas encore au courant.

que je me suis écroulé sur moi-même il y a de cela des centaines d'années.
tu ne fais qu'assister à ma mise à mort en décalé.

c'est mon dernier souffle, qui te parvient enfin.
celui d'un homme trop fatigué.


elle recule, elle hésite.
elle file et se défile, eau vive entre ses doigts abîmés.
impossible à retenir, impossible à rattraper.

et encore faudrait-il qu'il en ait l'envie. qu'il en ait la force.

c'est un désert qui pèse à l'arrière de sa bouche, du sable dans la gorge et du vent dans la tête. pour nourrir ces tempêtes qui depuis longtemps ont blanchi ses os nus.

et puis il y a cette expression sur son visage buriné.
pardonne-moi.

il l'avait trop appris, trop compris. à genoux et les poings liés.
doigts entrelacés et tête baissée.

mon dieu, pardonne-moi, je t'en supplie.
aie pitié pour ce que je suis.

s'il-te-plaît, je t'en conjure.
ne me fais pas comme tel. ne me laisse pas être cela.
je ne m'en relèverais pas.

et puis papa, papa ne peut pas.

papa ne veut pas.
papa ne me laissera pas.


une lueur d'incompréhension, dans le fond du bleu ecchymose de ses yeux de vieux loup. des mots introuvables. et ses phalanges nerveuses, torture se perdant dans ses propres boucles brunes pour mieux éviter l'affront et l'affrontement.

"non-"

ça s'étrangle, ça se perd. dans un souffle interdit. dans un sourire maladroit. il y en avait d'autres, qui l'avaient connu aussi. ce sourire de condamné, ce rictus douloureux. comme un enfant en plein méfait.

c'est ce qu'il faut faire, alma.
désolé, pardonne-moi, pardonne-moi, mon amour.

mais je le vois, je le sais. je suis comme lui, il est comme moi.
et je ne deviendrai pas cet homme-là, je ne peux pas.

je te ferai du mal, à charlie et à toi.
à vous deux.

et je ne supporterai pas.

on était trop jeunes, mais c'était réel.
je le promets, te le promets.
bien sûr que je t'aime.

mais plus comme il faut, comme il se doit.
ça n'est pas de l'amour, de détruire ceux qu'on chérit.


pourquoi y a-t-il un rire prêt à naître dans le roulement de sa langue ?
il digère avec peine les émotions contradictoires qui le traversent.
et la peur, et la pitié.

"c'est pas toi-"

une grimace, les mâchoires vissées. à la recherche d'un moyen de panser les plaies.

"c'est ma faute."

depuis le début.
depuis toujours.

un reniflement, le revers de sa paume glissé sur ses lèvres arides.
regard ailleurs, porte de sortie impossible à retrouver dans le fond de son crâne.

il y a du vide, et trop d'espace. trop de place entre leurs carcasses.

qu'as-tu fait, sombre idiot ?
sinon donner le bâton pour te faire battre.
sinon ouvrir la boîte de pandore.
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