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 (nc-16) destroy yourself | sinéad

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MessageSujet: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyJeu 5 Juil - 19:29

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sinéad & nox

Sa tête percute violemment le cuir du canapé dans laquelle il est avachi. Un corps mort qu’il laisse s’apaiser un instant, léthargie bienvenue alors que les mots passent à travers lui sans percuter le coeur. Il est sourd aux blagues, aux rires qui suivent, aux ragots que lâchent ses potes. Ca fait longtemps qu’il est déconnecté, qu’il a en tête de peut-être rentrer chez lui, mordre sa solitude à pleine de dents, sans trembler d’entendre le silence autour de lui. En lui, il est roi, le néant, l’absence du moindre bruits, parfois même son palpitant se tait pour laisser la place au bonheur parfait d’un silence sans vagues. Son coeur, vieille pierre fissurée, qui se crispe chaque fois qu’un certain parfum envahi la pièce, fait brûler ses doigts de se perdre contre la froideur de sa peau. Il est fou et con. C’est dans un grognement peu discret qu’il relève la tête, replonge dans le présent, percuté par les discussions ennuyeuses. Il sait même pas pourquoi ils traînent avec ces gens, des potes de potes croisés en chemin, il intercepte depuis une heure le regard de la brune aux yeux charbonnés de khôl. Elle empeste la frustration, l’envie d’être comblé profondément en quelques minutes, un orgasme vite oublié et on repart sur talons hauts, plus crasseuse encore. Il n’essaie pas de l’encourager, ennuyé à la mort par cette soirée. C’est bien ça son foutu problème à Nox. Il se fait chier, trop vite. S’ennuie de tout, rares sont les choses à capter son attention, à le transcender, à le faire rester. D’un air absent, il passe sa main sur sa joue, sent encore la boursouflure de la plaie à moitié refermée. Les meufs le pensent encore plus violent et sombre qu’il ne l’est déjà, à présent. Sauf que le poids du coupable de cette coupure plane sur lui, l’empêche d’apprécier les regards qui planent sur la blessure. Son visage gâché. Il a dû inventer une connerie pour la justifier devant Rory, Bo et tout le reste, seulement pour pas passer pour un être fragile s’étant fait remettre en place par une fille.

“J’me casse.” ça sort d’un seul coup, sans même prendre le temps d’y mettre les formes ou de ne pas couper la parole. Il est là parce qu’il le veut, finalement, il ne veut plus. Ils se trouvent bien loin du bar, dans un coin sombre où personne n’entendra leurs secrets dont tout le monde se branle. Nox se relève, évite encore le regard de la brune dont le nom lui échappe, il avait pas envie de le retenir de toute façon. Un signe de la main avant qu’il n’avance vers le coin du bar, s’y glissant, hésitant à rester, pour boire, s’enivrer pour de faux, parce qu’il est déjà ivre de sa colère, il tangue moins, porte son corps vêtu toujours du même noir comme on traîne un truc léger alors que sa tête pèse une tonne sous le poids de tous les déchets qui y traînent. Sa main passe contre le bois du bar, un truc à peine tenable où les porcs s’entassent pour mater les culs de filles plus jeunes qu’eux, crier devant un match de foot où l’antenne passe mal, parier sur des trucs inutiles. Une vie à laquelle il adhère mal mais qui le coupe de son cocon où l’or brille tellement qu’on en devient aveugle.

Il s’arrête une fois qu’il est hors de portée des gens qu’il a abandonné, s’appuie contre le bar, plongeant son visage entre ses mains rêches, s’y écorchant un peu plus l’épiderme. Du noir complet, il revient à la surface en soupirant, son regard tombant sur une silhouette près de lui, s’alliant bien au décor. Il s’apprête à détourner les yeux, à passer sur elle sans même s’y attarder, comme si son cerveau rejetait sa présence. Il ne le fait pas, reste bloqué un instant sur son profil, sa langue venant appuyer contre l’intérieur de sa joue, les rouages de son esprit venant se mettre doucement en marche, la blessure brûlant, hurlant comme si elle sentait déjà la main qui l’avait créé tout près. Il sait toujours pas son putain de nom, se demande si il lui redemandera encore ce soir ou si il s’en passera, comme avec toutes. Il se fait discret, commande deux shots d’un truc à la con qui sera assez fort pour lui brûler la langue et ça s’arrête là. Sa main fait doucement glisser les verres jusqu’à elle, le bruit cristallin d’un shot qui percute la boisson qu’elle a déjà devant elle. Il essaie de capter son regard couleur cauchemars sans fin, n’esquisse aucun sourire parce qu’il en a pas envie ce soir “J’ai mis de l'arsenic dedans, histoire que tu t’étouffes lentement devant moi en avalant ta langue.” c’est dit si sérieusement que si on l’écoute, on pourrait le croire et appeler les flics. Il s’en branle, s’enferme dans sa bulle sombre pour la porter au sommet de son attention. “Allez, prends les, on dira que c’est pour excuser mon poing dans ta gueule.” énième mensonge de la soirée, un des milliers qu'il doit sortir depuis que sa langue a compris sa fonction. Les excuses lui écorchent les lèvres, il n’en fait jamais et n’en fera sûrement jamais, trouve juste un prétexte pour lui parler et trouver la réponse à sa question. Son putain de nom.
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Dernière édition par Nox Lacroix le Sam 14 Juil - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyVen 6 Juil - 15:16


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Elle boit sans limite. Ça lui arrive parfois, c'est rare, elle a pas assez de fric pour se permettre de se payer des verres à la pelle. Sin picole comme un type, vite, fort, pour se bourrer la gueule le plus rapidement possible et rentrer chez elle. Elle tient bien l'alcool dans son corps frêle mais solide. Ses yeux sont à peine rouges de fatigue lorsqu'elle les pose sur les shot qui claquent contre son whisky. La gamine fronce les sourcils ; elle reconnaît cette main, tout comme cette voix qui réveille une part de son âme plongée dans le noir. Un démon en elle gémit, montre l'échine, perturbé de savoir que ce connard est là, si proche d'elle. Ses pupilles se posent sur son visage, s'attachent directement à la cicatrice de l'autre jour alors que son nez à elle commence tout juste à dégonfler. Dans son jogging vert, elle fait tâche mais parvient toujours à s'imposer au milieu des types qui gueulent comme des veaux et se foutent sur la gueule à partir d'une certaine heure passée. A croire que la nuit les rend loup-garous, qu'ils subissent une transformation inévitable après quelques verres de trop.

Il continue d'être détestable, ses mots le rendent méprisable alors qu'elle hausse un sourcil. De l'arsenic ? Elle plante ses yeux dedans en sachant que c'est faux, s'imagine un instant, mourir là, aussi connement, empoisonné par un connard qui ne sait même pas son nom et dont elle ne connaît pas plus son identité. Fallait pas te donner autant de peine. Un peu d'antigel et c'était bon. T'en trouves partout. Des tas de chiens et de gosses en meurent chaque année de l'antigel parce que son goût est sucré et bien qu'il soit dégueulasse en arrière goût, sa couleur donne envie d'y goûter. Elle le sait parce qu'elle a déjà pensé à le faire : se descendre un litre entier de cette merde et se laisser aller. Elle a regardé la toxicité du produit sur wikipédia avant et s'est dit que ce serait la bonne prise, juste l'affaire de quelques heures à souffrir avant de partir. Sin accepte, boit les shots, qu'ils proviennent de réelles excuses ou non -elle ne refuse jamais un verre gratuit. L'alcool lui monte brutalement à la tête, les mélanges font rarement bon ménage et son coeur s'emballe.

Elle se laisse quelques secondes, le temps que les fourmis dans sa tête se dissipent, cessent de lui faire un mal de chien et qu'elle retrouve la vue. Habituée du coin, la brune grimpe sur le bar, pose son cul sur le bois en poussant du bout des doigts les verres. Sous la lumière tamisée, ce gamin a toujours l'air si con mais l'ivresse la rend moins garce. Ses jambes l'entourent au niveau de la taille et le ramènent contre lui. Malgré ses vêtements hideux et ses airs froids, Sin est une vipère comme une autre, une femme dont l'odeur des hommes la rend fébrile. Ses cuisses se referment brusquement contre son corps tandis que son torse se rapproche du sien. Elle lève légèrement la tête pour plonger ses yeux noirs dans les siens. Deux troubles qui se percutent. Ses doigts effleurent sa plaie, ont le respect de ne pas le blesser malgré l'horreur dont elle peut parfois être capable. Leurs visages, séparés de quelques centimètres, laissent leurs souffles alcoolisés se confondre alors qu'elle tend ses bras et les pose sur ses épaules. Alors, c'était le bon livre au moins ? Sin lui avait donné au hasard pour le voir partir plus vite et met sur le tapis des mots qui ne concernent ni l'un ni l'autre si ce n'est ce cahier dont elle sait que tous deux se fichent. Son emprise se referme sur lui, telle une araignée tisse sa toile autour d'une mouche.
La sienne est aussi toxique qu'elle cette fois.
Le jeu n'en est que plus dangereux. Elle le méprise.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptySam 7 Juil - 5:08

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Toujours le même style de fringues, la même aura lassée de tout, du monde, d’elle-même, la nonchalance dans le geste lorsqu’elle attrape son verre pour en boire son contenu. Elle n’a pas les yeux embrumés d’ivresse quand elle se tourne enfin vers lui, l’air d’être ici sans l’être, se baladant entre sa vie et là où les pensées furètent et assassinent tout. Elles peuvent être cruelles, plus incisives que des balles, coupent mieux la confiance et l’estime que n’importe quelle lame, elle la cisaille pour laisser derrière elle des lambeaux de nos âmes. Il s’est tellement plongé au fond de lui-même, renfermé dans sa propre tête que lorsqu’il est enfin revenu à la surface, il lui manquait quelque chose, il le sentait comme il le sent à présent, se balançant avec une moitié de lui partit il ne sait où et d’ailleurs, il en a rien à foutre. Il voit que trop bien la trace de son coup disparaître sur son visage, trouve ça dommage, hésite à la frapper de nouveau pour que ça ne parte pas avant que sa phrase ne lui fasse détourner les yeux vers les verres qu’il vient de glisser près d’elle. “C’est commun l’antigel. J’aime faire dans l’originalité.” il se la joue roi des lieux alors qu’il n’est même pas de ce monde, il le côtoie sans le comprendre, sans le connaître, spectateur de vies gâchées. De sa propre existence.

Elle vide les deux shots, avalant son mensonge avec et ses fausses excuses. Il se demande un instant, quelques minutes à peine, ce qu’il fout ici. Partir, pourquoi rester, à chaque fois ? Ses pieds s'accrochent au sol, son corps plane juste ici, certain que y’a encore quelque chose à fouiller, pour divertir sa soirée qui commençait si mal. Il se souvient du bleu des yeux de la fille qu’il a laissé non loin de là, s’accroche au brun de celle qui n’a pas de prénom, qui d’un seul coup s’envole pour poser son cul contre le bar où tant d’autres ont dû le faire, où certains ont pu coller leur face, trop ivres morts pour même la soulever. Nox la regarde faire sans reculer, l’observant prendre le pouvoir sur un trône de fortune. Il se laisse attraper, toujours pas l’ombre d’un sourire mais ses yeux ne mentent pas lorsqu’ils serpentent sur son corps avant que son visage ne lui bloque la vue, trop proche du sien, une bulle empoisonnée dans laquelle elle vient de l’enfermer. Ses doigts passent sur sa bavure, celle qu’il observe chaque jours depuis en maudissant ce matin où il a été trop faible, léthargique. Sans même la connaître, il est conscient qu’elle pourrait finir par le bouffer même maintenant, la brutalité enroulée dans une douceur précaire, ses lèvres goûtant sûrement l’alcool qu’elle s’est foutu au fond de la gorge. Comme tous, il n’échappe pas à la corruption qui vient lécher ses reins, reste maître de lui-même en apparence alors que son envie de brutalité brûle ses mains qu’il pose trop fermement sur ses hanches, comme pour faire passer un message silencieux. Il glisse l’idée qu’il accepte son corps contre le sien, la tête noyée dans les verres qu’il a lui-même enchaîné avant ça. Sa question sort d’un seul coup, une voix qui surprend toujours son myocarde, s’y enroule, l’enserre fermement pour caresser au bon endroit. “J’en sais rien, c’était pas l’mien.” il en a rien à foutre de ce cahier comme il en a rien à foutre des yeux qui doivent se poser sur eux, les confondre avec deux jeunes cons qui s’aiment trop et s’exposent.

Il sent tout son mépris lui effleurer le visage, son dégoût qu’il lui rend bien. Il aimerait la pousser de nouveau à bout, voir la créature de sa colère ressortir pour l’affronter. Peut-être que c’est elle qu’il a le plus envie de voir, de détailler comme il a pas pu le faire dans l’obscurité de sa bibliothèque. Un temps de latence avant qu’il ne se rapproche si c’est encore possible, soufflant doucement sur ses lèvres, comme une provocation avant de les attraper des siennes, laisser glisser sur sa langue l’amertume de l’enivrement. Ses doigts se crispent sur elle, froisse ses fringues qu’il aimerait brûler, son esprit dément espérant découvrir un corps qu’elle prend le temps de cacher aux yeux des autres. Il y met pas toute sa haine ni toute sa frustration, entame la cadence d’une danse macabre où il attend qu’elle réplique, avec autant de sauvagerie que lorsqu’elle lui a foutu son poing dans la gueule. C’est juste un baiser qui a la saveur du dédain qu’ils ce sont jetés dans le cœur dès le premier regard.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyJeu 12 Juil - 7:55


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Elle est froide, elle est mauvaise. Elle se fait mante religieuse alors que son hématome la fait toujours souffrir. Ses jambes autour des siennes ne sont qu'un piège qu'elle referme autour de sa taille pour lui montrer que c'est elle qui mène la danse, que les hommes ne vivent qu'avec leur bite et qu'elle en est l'un de leurs vieux fantasmes. Le délire de l'inconnue que l'on plaque contre un bar, dont on laisse ses désirs se mouvoir en elle sont une histoire mystique que l'on entretient depuis des millénaires sans jamais lui faire perdre de sa superbe. Sin n'y croit pas pourtant mais comme toujours, elle tente. L'espoir est devenu une denrée rare au creux de son bide alors ne lui reste plus qu'à foncer tête baissée. Elle aime le sentir contre lui, reconnaître cette chaleur propre aux hommes, qu'importe leur âge, elle est bestiale, enivrante, rassurante, presque délirante si elle n'avait pas la tête bien vissée sur les épaules. Les shot la poussent dans son sulfureux besoin de la lui faire à l'envers, de tisser des liens invisibles entre eux qui laissent venir les regards extérieurs sur leurs silhouettes trop proches. Elle a pas la même gueule que d'habitude. Sinéad se sent moins érotique, moins vicieuse dans sa façon de l'approcher parce qu'elle se doute que derrière rien ne se trouve : pas de femme, pas de gosses à nourrir, pas de belle maison à entretenir, pas d'image à préserver. Ce gamin est comme elle, plein d'une colère vide, de sentiments superficiels qui les rendent plus mauvais que les épines d'une rose. Si tu t'y fais piquer, tu peux être certain qu'il te faudra prendre des antibios.

Il lui dit qu'il en sait rien, que c'était pas le sien mais sent en lui une certitude grimper : celle de pouvoir l'embrasser. Le brun s'octroie le droit de capturer sa bouche pour la faire sienne et Sinéad l'y autorise, un moment, le temps pour elle de goûter la saveur de sa langue, celle de sa salive et de son âme qui tape quelque part au fond de sa gorge. Elle le sait parce que la sienne réagit de la même façon. Rares sont les types que la vipère embrasse. La bouche, ce n'est pas comme les autres parties du corps, c'est sacré, là que les démons entrent et sortent sous forme de mots et de souffles. Grace à elle qu'elle gémit et que les hommes de la bibliothèque reviennent : uniquement pour l'entendre. Tu peux être la plus belle créature de l'univers, si de ta bouche ne sort que des ignominies  alors tu n'es rien. Elle est la gardienne de l'âme, le lien entre le dedans et le dehors. C'est un territoire qui se confond avec celui de son interlocuteur jusqu'à ce que sa main claque violemment sur sa joue. Dans sa colère, elle fait attention à gifler celle qui n'a pas de blessures et se recule brutalement. Qu'est-ce que tu fais ? Sa voix est encore cassée par le baiser qu'ils viennent de s'échanger. Ses sourcils se froncent, le monde se met à tanguer autour d'elle, l'alcool qui commence à se retourner contre Sin qui ne supporte pas l'idée de perdre le contrôle.

Les regards sur eux l'agacent mais elle n'en dit rien, jamais assez poussée dans sa colère pour s'énerver réellement contre le reste du monde. Elle s'est écrasée contre ce gamin la dernière fois et se rétracte soudainement, un peu comme un escargot à qui on touche les yeux quand on est petit et qu'on l'admire rentrer dans sa coquille comme s'il venait de toucher le feu. Tu te prends pour qui putain. Dégage de là. Sinéad est brute, desserre son emprise, le repousse de ses mains trop fines pour pouvoir lui faire réellement de mal. Ce n'est même pas le fait qu'il l'embrasse, qu'il veuille la baiser comme toutes les autres ; de ça, elle s'en fiche. Sin sait comment les types comme lui fonctionnent, ils ne pensent qu'avec leurs bites, ne voient que par ce qu'ils ont dans le pantalon. Elle s'en est reçue des tas avant lui dans le bide, c'est même le concept qu'elle a monté à l'arrière de son bureau à la bibliothèque : en avoir le plus possible sans jamais rien leur donner. La gamine est une voiture qu'on gare dans un coin de rue en sachant que ça craint alors on la vide de ses objets de valeurs, on prend soin à prendre le poste de radio avec nous, notre sac, les bijoux s'il y en a. Elle peut pas empêcher les hommes de vouloir la posséder alors elle ne leur laisse rien à portée de mains. Et quelque part, elle sent dans le regard de celui-là qu'il est ce genre de voleur à persévérer. Braquée, la brune saute du bar, agile, féline, laisse les mauvaises énergies retomber. Elle lui a laissé le droit de lui refaire le visage mais ne lui donnera pas celui de la sauter. Sers au moins à quelque chose pour une fois, raccompagne-moi. A pieds, elle n'est qu'à quelques rues mais commence à connaître le quartier, les connards qui pourraient la faire chier juste pour le plaisir qu'on la retrouve désespérée dans un coin de rue au petit matin. Sin se doute que celui qu'elle regarde dans les yeux n'est pas mieux mais elle sait au moins à quel démon elle fait face.
Elle en porte encore la saveur sur le bout de la langue.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptySam 14 Juil - 16:59

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Ses lèvres sont un gouffre qui happe ses lippes saveur outretombe, comme un inconscient il s’y perd, liqueur coulant en trombe dans ses veines dilatées, il tente, vorace, d’attraper le monstre qu’elle laisse effleurer sa surface sans jamais réellement éclater. C’est éphémère, du temps soluble dans lequel il se perd comme pour y trouver un divertissement assez captivant pour oublier les murs cassés qui entourent son existence, incapable de les réparer. Nox qui préfère casser, écraser, faire poussières tout ce qu’il touche et effleurer du bout de ses doigts, qu’il éclate sous ses poings comme son visage qu’il a marqué de l’éclat de sa violence. Langage plein d’ivresse qu’il lui souffle, l’abattant lentement sous l’emprise de sa bouche trop curieuse. C’est elle qui finit par couper court au contact, animal sauvage se rebellant contre la laisse avec laquelle on l’étrangle, sa main qui percute trop violemment son visage déjà marqué par ses doigts. Ses yeux vrillent jusqu’à elle, froids, la menaçant en silence des gestes qu’elle se permet toujours envers lui. Salope. Il entend les restes de désirs primaires refoulés au fond de sa gorge, pourrait en sourire, comme un prince trop fier de sa connerie. Sur le lit de sa langue serpente encore les restes d’un met savouré à la va vite. Il n’aime pas les femmes, ne les adules pas. Il les hait, voyant en chacune d’elle un bout des immondices qui circulent dans le monde. En elle, il aperçoit des millions de défauts qui lui donne la rage au ventre, s’échouant lentement entre ses hanches, y trouvant son point d’ancrage pour s’y propager, couler en sillons tortueux pour l’affamer un peu plus de vengeance.

Les barrières qu’elle relève brutalement entre lui et son corps le laissent presque indifférent, léthargique. Il provoque en lâchant un rire silencieux tout en reculant d’un pas, laissant ses doigts venir caresser ses propres lèvres, coupables d’avoir mangé un fruit interdit, Les poignards des yeux qui se portent sur eux l’enchantent à moitié, il est roi ici ou ailleurs, qu’ils le veuillent ou non, se sent brutalement capable de tout, de n’importe quoi. Elle a ouverte une brèche tout en ouvrant ses cuisses pour faire de lui un ver à manger entre ses crocs affutés. Qu’elle aille se faire foutre. Par lui ou un autre, il a pas tellement envie de savoir. Paroles acides jetées à sa figure, il lui laisse l’espace suffisant pour respirer, pour admirer la connerie qu’elle vient de commettre, profite de son trouble pour s’échouer à côté, l’esprit liquide, fondu sous l’alcool qui pèse, mêlée à toutes les heures de sommeil qu’il a manquées, suffoquant dans son monde la nuit, s’étourdissant un peu plus le jour. Pas de temps pour les pauses. Elle descend de son perchoir, attire son attention sur l’enveloppe de peau qu’elle cache si bien. Comme il y avait quelque chose à dissimuler, qui pourrait attirer tellement les regards que ça ferait bander tout de suite. Nox la méprise même quand elle ne le regarde pas, vomissant son dégoût à travers son regard. Ca, personne ne doit le voir. Ils sont tous aveugles. Ils doivent paraître comme un couple à moitié retrouvé, un duo étrange, chancelant, se martelant les lèvres à coups de langues trop bruyants, en souffles irréguliers, se barrant pour poursuivre l’affaire ailleurs loin des regards indiscrets.

L’ordre claque et la nuit en lui prend goût à la tempête, empoisonnant sa raison pour acidifier le tout, le rendre moins aimable. Le loup gronde et grogne en silence alors qu’il lui attrape violemment le bras, y serre trop fort ses doigts, empoigne autant sa peau que son âme, s’abaissant rien qu’un peu pour frôler son oreille de son souffle incendié “Après toi …” faussement galant, il lui ouvre la porte, la relâche une fois l'extérieur retrouvé, maîtrisant mal l’envie de lui faire retrouver le sol pour qu’elle puisse manger quelques graviers. C’est l’accordéon de leurs pas qui s’accordent un instant dans une rue déserte, où il laisse venir le silence alors qu’en lui hurle un vent brûlant, envoyant valser des millions de choses. Il attend que la gueule d’une ruelle s’ouvre à lui avant de la saisir trop brutalement pour l’avaler avec les ombres, entourer son cou d’une poigne insensible aux muscles qui se crispent sous ses doigts, indifférent à sa respiration qui s’étrangle. Dans le noir, tous les monstres laissent tomber leurs masques. Le sien s’effondre alors qu’il plante son regard dans le sien agrippant de l’autre ses poignets, qu’importe que ses bras emmêlés dans son dos lui fassent mal. C’est tout ce qu’il cherche, semer la douleur. En elle comme d’autres corps, surtout le sien. Véritable autel de maux purulents, rien n’est vraiment guéri chez lui, tout part en vrille et finit par couler. Faussement calme, il glisse contre elle pour manger les centimètres qui séparent les deux choses qui leurs servent de corps. “Est-ce que tu pensais que j’allais juste passer l’éponge sur tes conneries ? Ici, le chien, c'est toi.” et il se demande si il parle de l’entaille qui se referme à peine sur sa joue ou de ses poings, à moins que ce soit ses mots et son mépris qu’il accepte mal qu’il est entrain de juger, de son ordre mal avalé. “Tu trouves pas ça triste, toi ? D’être devenue une attraction à queues juste parce que t’as eu la … chance de survivre.” il crache le mot chance, le gerbe presque considérant le sens qu’il entoure comme quelques chose d’irréel. La chance appartient à ceux qui n’ont jamais eu à voir le mal chez l’Autre. Ca n’est pas leurs cas, ni à elle, ni à lui. Construits dans une pierre sombre mais mal sculptés, affreusement branlants. Il laisse planer le doute en elle, veut pousser si fort en elle qu’elle éclatera brutalement devant lui, caresse sa joue du bout de son nez, faisant mine d’inspirer son parfum qu’il trouve étrangement agréable. Ca le dégoûte un peu plus. De lui, d’elle, de cette nuit qu’il est en train de déchirer violemment.

Il n’abandonne pas son cou, délaisse ses poignets, lui laisse une ouverture pour le repousser comme elle sait le faire. C’est sa curiosité malsaine qui le pousse à épouser sa peau sous le vert sombre de son haut, à glisser au mauvais endroit. Ses doigts griffent un ventre qu’il ne peut “voir” qu’en le touchant, la nuit bouffant tout, la vue avec. Il s’engouffre, chien fou, raison émiettée, entre ses cuisses, sans outrepasser la barrière de tissus qui la protège encore, à peine, de ses doigts qui là aussi viennent étrangler, presser, empoigner pour se repaître de sa chaleur. Aucune délicatesse dans le geste, juste l’impulsion enragée d’entendre qu’elle souffre. Il fracasse une limite jamais passée, regrettera plus tard, peut-être, si sa conscience profondément endormie décide de s’éveiller de son coma. Le poison de la fièvre qui l’entoure depuis le bar se perd dans ses reins bien malgré lui, dévoilant toute l’étendue de son ivresse mêlée à sa folie relâchée. Tout est débridée alors que sa main continue sa danse de caresses affreuses, que ses lèvres viennent dégeler contre sa joue, sa main entourant son cou relâchant doucement mais sûrement sa poigne. Un souffle avant qu’il ne laisse échapper un rire malvenu, déloge ses mains, reculant brutalement. Il lève les bras, comme un innocent voulant prouver qu’il n’a rien fait, agitant ses doigts coupables “J’me suis emporté.” sa voix résonne dans la ruelle, se traîne dans la nonchalance alors que son être entier hurle de finir ce qu’il a commencé, la baiser sans même attendre qu’elle lui ouvre les cuisses à nouveau, qu’elle saigne ou hurle, peu importe. Mais il lui laisse un choix, s’attend que trop bien à une réaction mémorable.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyDim 15 Juil - 15:48


CE CIEL BIZARRE ET LIVIDE, TOURMENTÉ COMME TON DESTIN.

Elle se laisse engloutir par la ruelle comme si l'enfer s'y trouvait. Sin ne lutte pas parce qu'elle sait pour elle que ce serait plus douloureux de l'avoir contre lui. Ses mouvements s'épousent aux siens alors qu'elle ouvre délicatement la bouche pour tenter de respirer mais tout ce qui lui vient, c'est cette main contre son cou qui empêche ses poumons de faire leur job. Cette fois, elle sait que c'est la fin, qu'elle ne pourra pas compter sur d'autres pour tenter de la sauver de ces filets et ses yeux noirs se plantent dans ceux de son agresseur, ou du moins ce qu'elle peut bien en voir. Sa main intrusive la fait se cambrer, tenter de se dégager de son emprise mais ce n'est pas compliqué pour lui, finalement, d'avoir le dessus, de la tenir comme une poupée de chiffon. Ses mots caressent ses tympans, tentent de la faire culpabiliser ou avoir honte de ce qu'elle est mais Sin ne se rabaisse pas à ça même dans sa position de faiblesse physique. La chaleur de sa peau lui grimpe à la tête alors qu'il s'octroie le droit de la posséder sous prétexte que ce n'est qu'une chienne de plus. Et encore, chienne, c'est le mot le moins insultant qu'on puisse lui donner pour la définir. Elle en a entendu des pires qui sonnaient sale, qui faisaient mal au bide mais qu'elle retenait dans un coin de sa tête pour se flageller parfois.

Peut-être que s'il lui autorise de respirer de temps à autre, c'est avant tout pour écouter sa réponse, sentir sa gorge vibrer sous ses doigts et Sin en profite, vipère incapable de se la fermer lorsqu'on lui demande. Intérieurement, elle prie pour que ces connards de flics se ramènent pile à ce moment, visent leur lampe torche en leur direction et qu'ils le prennent la main dans le sac. Sa sale gueule ne le sauverait pas, ne ferait que l'enfoncer un peu plus dans son rang de coupable. L'orpheline ne rit pas à ses conneries, ne lui balance pas le moindre sourire provocant parce que tout cela ne la fait pas rire. Elle prend une inspiration, le regarde droit dans les yeux. Qu'importe ce qu'il compte lui faire subir, elle gardera sa dignité, lui montrera jusqu'au bout qu'il ne vaut rien, lui et ses fantasmes. Et toi, tu trouves pas ça triste, que la pire salope du coin ne veuille pas de toi ? J'en ai rien à foutre de ta pauvre bite de branleur. La vulgarité se dessine sur ses lèvres pour être au moins certaine de l'humilier dans toute sa connerie colossale. Ses doigts ne lui décrochent rien, même pas une grimace. Elle s'en est pris d'autres dans le bide bien avant et elle l'emmerde.
Putain ouais, ce qu'elle peut l'emmerder à cet instant.
Une fille qui dit non reste une fille qui dit non, qu'importe qu'elle soit un garage à bites ou une sainte ; un non est non. Si Sinéad le laisse faire, c'est parce qu'elle se sait foutue et qu'à ce stade, elle préfère de loin être détendue que subir sa présence entre ses cuisses.

Ce qui l'énerve le plus finalement, c'est lorsqu'il se recule avec un désolé qui sonne faux, qui continue de se foutre de sa gueule. Et si elle fuyait là, maintenant ? Certainement qu'il la rattraperait. Elle est trop saoule pour pouvoir tenir la distance. Sin s'en rend compte à peine maintenant et regrette les shots, ou alors l'arsenic, qu'il ne lui en ai pas réellement foutu dans le verre. Elle sait pas, elle hésite. Et puis quitte à se faire détruire, elle a envie que ce soit nucléaire, apocalyptique, qu'elle mette des jours à s'en remettre pour oublier son frère, les fantômes qui lui parlent parfois la nuit, qui montent le long de ses murs pour la regarder de son plafond. C'est ça putain, barre-toi de ma vue avant que je te crève les yeux. Tu fais pitié. Elle se penche vers lui brusquement, sa bouche lui crache un molard à la tronche dont elle a le secret alors que ses pieds restent bien au sol. Son dos reste plaqué au mur pour éviter un nouveau choc s'il venait à ne pas lui foutre la paix.
Qu'importe sa réaction, après ça, Sin est certaine qu'elle pourra respirer mieux qu'elle ne l'a jamais fait jusqu'ici. Elle pourra savourer sa position d'énième survivante, ses poumons seront plus légers, son coeur aussi.
Mais en attendant, elle continue de le jauger, resserrant instinctivement ses cuisses et posant ses mains au bas de son ventre pour l'empêcher de revenir vers elle. Elle marque chaque trait de son visage dans sa mémoire pour être certaine de le haïr jusqu'à la fin.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyDim 15 Juil - 16:57

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✩✩✩
 i mean, i have the feeling that something
in my mind is poisoning everything else.
sinéad & nox

Sa raison dérive, prends le large pour prendre les flots sombres et tortueux d’une rivière enragée. Ca souffle mal dans sa tête alors qu’il fouille de ses doigts entre ses cuisses, l’attaque pour gicler vulgairement le poison de l’intrusion en elle. Il cherche la peur dans un corps qui n’a pas l’air d’en avoir ressenti l’arôme depuis des lustres. Il se demande même si elle a été capable de crier autrement que de rage auparavant. Si sa peau est chaude sous la pulpe abîmée de ses doigts, il entend presque tous les courants d’airs qui passent à travers ses entrailles déchiquetées. Ca doit faire mal, d’être seule. Définitivement. Lui, il sait, ce que ça fait que d’avoir la sensation d’être abandonné même dans une foule de gens déchaînés. Si l’intérieur est mort, le reste aussi. Il s’est enterré avec sa petite soeur, son nom flouté dans le crâne pour ne plus avoir à le dire. Ca a fait mal, il a vite mis la douleur sous terre aussi. Et aujourd’hui, il crache sa frustration amère à travers l’abjecte, forçant au plaisir quand il n’y en a pas. Il ne veut pas ses gémissements ni son allégresse de succube qui ouvre facilement ses jambes pour quelques minutes à jouir brutalement, à s’errafler le dos contre la pierre ou le bois. Une salope de plus qu’il méprise en s’y appuyant, en cherchant de ses phalanges trop curieuses, intrusives, la douleur. Sa poigne se desserre lentement sur son cou, lui laisse assez d’espace pour que l’air filtre d’entre ses lèvres qu’il a gâchée des siennes, qu’il veut voir saigner, fondre sous l’acide de sa salive. Fou, il s’y perd un instant du regard alors qu’elle laisse perler sa voix. Ca le fait bêtement sourire, l’insulte crachée lui va droit au myocarde. Ses yeux fondus dans la glace se relève pour croiser l’obsidienne qui construit ses prunelles, de l’arrogance au bout de la langue, arrêtant de mouvoir ses doigts un instant dans la vallée qui sépare ses jambes “Tu crois que c’est te baiser qui m’intéresse ? Puis détrompe moi mais … c’est toi qui m’a ouvert tes cuisses en première. On m’invite, j’entre.” sourire faussement innocent qui sied bizarrement à son visage, il lui donne la bonne illusion, sait que son corps contre le sien, parle à sa place. C’est primaire, ça s’embrouille avec ce qu’il a au fond de la tête.

“Faudrait peut-être cesser d’avaler le sperme qu’on te crache dans la bouche, ça te monte au cerveau là.” prince qui perd de sa superbe dans la vulgarité exacerbée, filtrant mal le dégoût qu’elle lui inspire. Elles sont toutes les mêmes après tout. Toutes prêtes à déglutir sans vomir pour faire plaisir, prête à faire semblant pour s’arracher le coeur et le donner à celui qui voudra bien d’elles, jupe relevée ou pantalon baissée. Ils méprisent ces corps qui font durcir trop vite parfois d’un seul sourire qui caresse au bon endroit, d’une phrase qui susurrent de belles promesses et tous accourent vers elles sans se poser de questions. Il n’est pas mieux que les autres, se le prend en pleine gueule alors qu’il retire brutalement sa main de son jogging, repousse ce corps qui l’attise, une poigne invisible qui l’empoigne si bien que ça fait trembler ses muscles. Il joue la carte de la bagatelle, transforme le sordide en théâtre dramatiquement amusant. Elle ne sourit pas, pas même un peu. Sait-elle au moins le faire ? Elle rage, crache, littéralement et Nox qui reste con, immobile avant de brutalement la trace de sa bavure qui dégueulasse son visage déjà éraflée par son passage. La gifle part toute seule, ce n’est pas le poing qu’il lui offre, veut juste la sonner un bref instant, profite de son ivresse qu’il a sentit sur sa langue quelques minutes auparavant, se fiche que ce soit un être féminin qui respire devant lui. Pour lui, elle est l’allégorie parfaite de ce qu’il déteste. Quelconque si on y regarde pas à deux fois, si on fouille pas assez, si on y plonge pas totalement le bras.

Il reste à bonne distance d’elle, continuant d’irriter sa joue des frottements de sa manche, comme pour se débarrasser d’une maladie qui se propage rapidement et gangrène tout. Ce n’est que pendant le bref moment où il tente de s’apaiser qu’il remarque son corps crispé, ses mains barrant l’entrée. Ca devrait lui faire plaisir, ça ne le rend que nauséeux. C’est brutal. Ca tombe comme un boulet sur son estomac. Peut-être qu’il va gerber, déglutit difficilement avant de se détourner. “Joue pas la sainte-nitouche bordel. Le rôle de la victime te va mal.” il veut effacer ça de sa mémoire, se voit pas aller plus loin dans l’horreur. Pas ce soir. C’est son bras qu’il attrape violemment pour la pousser à marcher avant de la relâcher “Te montre plus devant moi. Sinon c’est par ton cul que je passerais la prochaine fois et sans les doigts.” il est prêt à le faire maintenant, s’en sait capable mais recule d’un pas, comme effrayé par ses propres impulsions, ça hurle au fond de ses reins de la forcer, de la souiller au point qu’elle se souviendra de lui pour un long moment mais il s’arrête Nox, construit une barrière fragile entre elle et lui. Celle qu’il aurait jamais dû fracasser.
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MessageSujet: Re: (nc-16) destroy yourself | sinéad    (nc-16) destroy yourself | sinéad  EmptyMer 18 Juil - 16:12


CE CIEL BIZARRE ET LIVIDE, TOURMENTÉ COMME TON DESTIN.

Elle se laisse gifler sans se rebeller parce qu'elle se sait capable de lui sauter dessus pour lui arracher les yeux, le priver de la regarder encore une fois, d'oser la prendre de haut alors que lui ne vaut pas mieux que cette salope de Harris. Elle inspire calmement, laisse sa joue lui piquer sans poser sa main dessus. La dernière fois qu'un type a osé lui en mettre une, c'était son oncle et aujourd'hui encore elle lui en veut de ce geste qu'il utilisait trop souvent contre elle. Le regard que Sin plante sur le gamin est en train de les enterrer. Elle aurait pu l'apprécier, accepter de l'avoir dans son champs de vision sans avoir la nausée mais sa main levée sur elle vient de le crucifier. Même ses doigts dans sa culotte la dégoûtent moins parce qu'elle met ça sur le compte de sa connerie d'instinct de mâle qu'il pourrait ne peut pas contrôler. La mâchoire serrée, elle maintient toute sa haine en elle, la ravale comme elle le ferait avec son vomi et sent son estomac lui brûler face à la manoeuvre. L'orpheline redresse le torse, garde ses bras croisés contre son ventre qu'importe ses réflexions. Elle le laisse croire qu'il a raison, que n'importe qui peut entrer là-dedans sans frapper sous prétexte que Sin garde souvent les fenêtres ouvertes. Pourtant, ce soir, elle ferme tout, elle barricade mais lui n'a qu'une envie : fracasser la porte. Elle n'a pas peur, ça c'est impossible, pas alors que dans son esprit danse les corps déformés de ceux qu'elle aimait. Ses provocations ne sont rien sur l'échelle de ce qu'elle a vécu mais la gamine n'en peut plus de se sentir emmerdée à ce point. Elle lâche enfin son visage pour fixer le bout de la ruelle où un lampadaire l'appelle pour se réfugier dans sa clarté. La lumière au bout du tunnel qu'elle fixe avec l'impression de devoir faire un chemin trop long pour l'atteindre.

L'inconnu se cherche des excuses, se voile la face en la traitant de victime qui n'a pas le droit de l'être et Sin ne cherche pas à le rassurer. Elle pourrait lui cracher à la gueule encore, lui en vouloir une éternité sans que sa haine ne s'éteigne jamais. Ses menaces ne lui font pas peur, elle a connu la violence des coups de reins peu préparés. En réalité, les préliminaires sont une étape qu'elle crame généralement pour ne pas que les hommes se laissent avoir par leurs sentiments. Gamine courageuse qui préfère sacrifier la tendresse pour être certaine qu'ils ne l'adulent pas trop longtemps, juste assez pour revenir, pas suffisamment pour quitter leur femme. Qu'est-ce qu'elle ferait d'un type divorcé avec trois chiards qui l'attendent à la maison, qu'est-ce qu'elle foutrait d'un amour qu'elle ne veut pas. Qu'est-ce qu'elle foutrait tout court de la dévotion d'un autre. Le connard qui lui fait face débite tellement de conneries à la minute qu'il lui coupe la chique. Elle a même plus envie de prononcer un seul mot, de lui accorder une importance qu'il n'aura jamais à ses yeux. L'orpheline replace ses vêtements et ses cheveux avant de le contourner pour s'éloigner de lui. Pas un regard, pas une pensée en sa direction pour ne pas qu'il lui prenne l'envie de la suivre un peu plus loin.

Alors qu'elle rejoint le trottoir éclairé la gamine circule dans les rues, éreintée des traces qu'elle se tape dans le cou mais aussi sur la joue. Elle doit avoir l'air de ces putes se faisant violenter par leur client. Lorsqu'elle grimpe dans son appartement, son havre de paix morbide et qu'elle s'accoude à la fenêtre de sa chambre pour observer la ville tombée dans le noir, elle se dit que ce sale con a gagné le jackpot. Le gros lot d'obtenir son mépris éternel. Elle fera du vaudou s'il le faut pour l'éloigner d'elle, l'empêcher d'avoir la moindre emprise sur son corps ou ce qui la compose. Elle n'a plus qu'une hâte maintenant : qu'il disparaisse de sa peau.
Sin n'a pas payé pour qu'un type au QI d'huître la marque. Elle a jamais pu encadrer les fruits de mer.
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