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| Sujet: interlude (maxym) Mar 10 Juil - 8:09 | |
| interlude Sorti du sous-sol, c’est l’astre solaire qui vint m’accueillir, ouvrant grand ses rayons et m’aveuglant un peu au passage. J’avais les cheveux un peu collés au visage par l’entraînement subi quelques minutes plus tôt. Il fallait toujours frapper plus fort, il fallait toujours frapper plus juste. Je déambulais alors sur l’asphalte, le cerveau occupé par les réminiscences du combat, si bien que j’avançais mécaniquement, sans savoir, porté par mes pieds habitués à la marche. Elle était lointaine, l’époque des grosses berlines allemandes dont le moteur gueulait fort dans les rues. En quittant l’Italie, j’ai gardé fort dans mon cœur la nostalgie du berceau, et tous les souvenirs qui y sont liés sont sans cesse ravivés, ils me collent à la tête comme des plaies au cerveau. Maintenant, seuls mes pieds me portent et il me semble que je suis le Rimbaud de sa bohème. Je repense alors à ces vers et puis c’est une enseigne clignotante qui attire mon œil. J’entrais alors, comme un papillon de nuit s’amourache des lumières. Mon cœur s’affola alors de toutes ces promesses de richesse et je voulais m’enivrer du parfum de la monnaie. Quelques dollars transformés en jetons et voilà que j’étais assis sur ce trône de pauvre manufacture, les yeux rivés sur un écran qui se ferait meurtrier pour un épileptique. À ma droite, une jolie tête brune qui était elle aussi happée par les symboles qui s’alignaient aléatoirement devant ses yeux brillants. - Jour de chance ? Je demandais alors, armé d’une sincère curiosité.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mar 10 Juil - 9:03 | |
| ✩✩✩ ≡ gino & maxym
Elle s’enlisait dans son canapé Maxym, à tuer des biscuits apéro devant une série d’été qui passe et repasse en boucle chaque année, certains dialogues qu’elle connait par coeur, les récitant sous l’oeil ennuyé de sa mère, taisant l’absence de son père sûrement perdu au travail, se tuant pour racheter ses fautes. Maxym n’en parle pas, n’en parle plus. Elle s’est lassée, s’est levée, le besoin subit d’aventures. Sa mère lui a demandé de faire attention, de pas rentrer tard, elle a répondu oui, pour ne pas l’inquiéter. Maman qui ignore tout des quartiers où elle se perds souvent, de là où elle traîne pour mâcher les bouts d’indices que la rue veut bien lui donner. Tout le monde ignore qu’elle piste et renifle pour chercher le bon point où frapper. Elle est ivre de sa vengeance, cache bien sa colère, la crachote de sa nervosité sans cesse présente, de son corps tremblant d’énergie. Elle a jamais frappé personne, se retenant souvent, trop souvent. Elle finira par exploser. C’est toujours de ce pas irrégulier qu’elle sillonne la ville, ignore les regards curieux, parce qu’elle comprends. La différence attire l’attention, la retient, parfois c’est normal, d’autrefois juste morbide. Elle est est un accident sur lequel on laisse traîner ses yeux, à la recherche d’une horreur, fouillant les détails pour se choquer. Elle comprends. Ca l’empêche pas d’être en colère contre eux, contre tous ses yeux qui se posent et se collent. Tant pis, elle s’exposera encore et encore, sans jamais se lasser. Elle se fait vite attraper par la salle de jeux dans laquelle elle traîne parfois, seule ou accompagnée, chahutant à travers les mélodies des parties en cours. Quelques pièces plus tard et elle fixe l’écran avec la rage de la mauvaise joueuse, finit par sursauter quand elle entend une voix qui éclate sa bulle, se tourne l’air surprise avant de finalement sourire “Euh … pas vraiment. J’suis prête à parier que c’est la machine qui a un soucis d’toute façon !” elle se justifie pour pas grand chose avant de se pencher, d’observer l’écran vers lequel il est tourné avant de poser à nouveau ses yeux sur lui, l’ombre d’un sourire au coin de ses lèvres “Je t’ai jamais vu ici. T’es nouveau ?” comme si elle était habituée, elle.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mar 10 Juil - 9:36 | |
| - Euh … Pas vraiment. J’suis prête à parier que c’est la machine qui a un souci d’toute façon ! Mon visage se fend d’un sourire. - Ça m’a tout l’air d’être l’excuse de la mauvaise foi, ou plutôt devrais-je dire de la mauvaise perdante. Un peu taquin, un peu trop rentre dedans, un peu trop à l’aise. Voilà le masque que tu décides de revêtir à présent, Giorgino. Il faut faire sa place, laisser une trace dans la mémoire des autres. C’est comme ça que cela doit se passer, c’est comme ça que ça se passe. Il y a mille manière d’habiter la scène, il n’y a qu’un résultat : marquer les esprits. J’insère une pièce. Contemple les symboles qui diffèrent tous les un des autres. Contemple ensuite ma défaite. Soupire. Je pense alors qu’il faudrait bannir ces lieux, les piller puis les incendier. On devrait les rebaptiser, leur décerner des prix pour leur pouvoir immense qu’ils ont à briser les illusions, les espoirs. Finalement, c’est peut-être vers cette branche professionnelle que j’aurais dû me tourner : contempler les visages soleils devenir pluvieux et me paître goulûment de ce spectacle quasi sadique. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est bien ça l’adage, non ? - Je t’ai jamais vu ici. T’es nouveau ? - Perspicace. Tu pourrais même me qualifier d’immigré, d’estraneo. L’accent mis sur le substantif, soulignant l’exotisme. - J’imagine qu’ici, c’est ton berceau, si tu me poses la question ? Mes yeux abandonnent l’écran pour venir se river tout ailleurs, sur cette nouvelle interlocutrice enrobée de sa brume de mystères.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mar 10 Juil - 10:55 | |
| ✩✩✩ ≡ gino & maxym
Elle reste un instant surprise de la réponse avant de lâcher un rire qui résonne peut-être trop dans la salle pourtant bondée du monde, qui craquelle de bruits divers qui enchantent ses oreilles. Elle aime la fraîcheur de la franchise, les mots qui ne s’habillent pas de caresses mensongères. Maxym qui aime les phrases mises à nues et elle en rigole, l’enfant. “Ouais, on peut dire que j’aime gagner. C’est un défaut ?” elle le demande sincèrement, se demande si c’est vraiment une tare de vouloir sans cesse prendre sa revanche sur la vie, monter plus haut, toujours plus haut puis si elle finit par toucher le ciel, est-ce que c’est si grave ? Sa tête est déjà remplie d’étoiles. Elle abandonne son propre jeu pour le regarder, entend le cliquetis de sa pièce tomber, percuter, la déception se peindre sur son visage. Elle garde son amusement, rarement triste ou elle la détruit assez vite, la tristesse, pour qu’elle ne vienne rien gangrener. Ici, pourtant, elle en voit souvent repartir la tête sombre, noire de toute la déception du monde. Ce ne sont que des jeux, certains voient ça comme leur échappatoire du réel. Maxym se fait curieuse, elle entend le chant d’un accent, se fige sur ses traits de garçon d’ailleurs “Qu’est ce que tu viens faire là ? T’as fui ?” c’est souvent pour ça que les gens viennent se terrer ailleurs, pour y construire un bout de vie en ayant laissé des traces de souvenirs derrière eux. Elle a pas la limite du privée, s’immisce sans réfléchir, sans se demander quel sujet on aborde ou pas avec les gens. Il se tourne enfin vers elle, Maxym réfléchit un instant avant d’hausser une épaule “J’y viens depuis deux ans alors peut-être que oui. Mais c’est pas mon endroit préféré.” elle a le sien, ailleurs, là où elle emmène ses personnes préférées.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mer 11 Juil - 0:17 | |
| - Ouais, on peut dire que j’aime gagner. C’est un défaut ? C’est une réponse qui me plaît, je crois. Il me semble que la brume qui entourait ce personnage commence à se dissiper pour révéler peu à peu les traits d’un fauve de la savane, une lionne prête à tout pour sa survie. Quels beaux interlocuteurs avons-nous là ! Un chien furieux et une belle lionne. Duo imprévisible. - Ça n’a rien d’un défaut. La preuve, en plus de faire partie du haut du panier, tu sembles honnête. Si je compte bien, un et un font deux : voilà deux qualités. Sourire de ma part. - Qu’est-ce que tu viens faire là ? T’as fui ? - Oh non, pas du tout. Je crois qu’il n’y avait plus rien pour moi là-bas. Ce n’est pas une attitude de véritable vainqueur que de rester patauger dans la fange. Je lui fais un clin d’œil, référence à nos mots échangés un peu plus tôt. Honnêtement c’est probablement une forme de lâcheté qui m’a poussé à partir. Parce que le padre est tombé aux mains de la faucheuse, parce que je sentais que la mamma allait dépérir à vue d’œil, j’ai préféré fermer très fort les paupières et prendre les voiles pour aller contaminer un autre continent, planter la graine de la douleur ailleurs. Crescent Heights me semble être une terre fertile. - J’y viens depuis deux ans alors peut-être que oui. Mais c’est pas mon endroit préféré. - Quel est-il, alors, ton endroit préféré ? Si tu veux le garder secret, tu peux juste le décrire. Je pense alors qu’ici je n’ai pas de refuge, pas de havre de paix. Nulle part où me réfugier. Ma propre tête est un chaos permanent et ici j’ai signé le contrat du danger continuel. |
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mer 11 Juil - 9:55 | |
| ✩✩✩ ≡ gino & maxym
Deux qualités. Mais à Maxym on lui trouve souvent plus de défauts alors ça la fait bêtement sourire, elle sait pas quoi y répondre, préfère juste osciller entre lui et l’écran où le jeu défile en corolle de couleurs. Elle est curieuse, trop curieuse, rentre dans la vie des gens sans demander si elle peut même s’y installer, un boulet qui vient éclater la vitre et qui reste là, sans savoir quand elle explosera. “Ca doit être beau chez toi mais ici c’est encore plus beau, tu verras.” elle le lui promet avec ses yeux de gosse qui voit que le bon côté alors qu’elle a même aperçu le néant des quartiers qui ont eu moins de chance, y habite, croise des âmes amaigries de leurs rêves. Elle se doute que lui on a dû lui enlever des morceaux d’espoirs, sinon, pourquoi partir ? Elle en sait rien, parce que Maxym a jamais rêvé de voyage ou d’aventure. Pas ailleurs qu’ici, ne voyant pas plus loin que ses terres de bétons et de briques, que son ciel violacé se mêlant à l’astre d’argent avec qui elle s’entend que trop bien. Elle hésite un instant Maxym à lui confier, réfléchit avant de se tourner un peu plus vers lui, son pied valide s’agitant en tapotement nerveux contre le sol “De là-bas, on peut voir le ciel de super près, on entend l’océan comme si on avait les pieds dedans et …” elle referme ses lèvres avant de sourire de nouveau “On se sent pas seul là-bas, je crois.” pourtant, elle y va souvent sans personne pour lui tenir la main mais elle peut entendre le monde entier. Finalement, elle saisit à nouveau sa béquille, pour se relever, certaine qu’aujourd’hui, elle pourrait tomber si elle fait pas attention. “Et toi ? T’as un endroit préféré ?” elle lui demande pas son nom avant tout, comme si ça coulait de sources de nourrir une rencontre à peine éclose de mots sans mettre un nom sur un visage.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mer 11 Juil - 23:19 | |
| - Ça doit être beau chez toi mais ici c’est encore plus beau, tu verras. Je hausse une épaule et un sourire ayant fort l’effluve de l’amertume vient décorer mon visage. - Je ne compte pas vivre ici indéfiniment. Je réponds seulement. Ce ne sont pas des vacances non plus, Crescent Heights. La preuve, voilà près de deux mois que mes pieds foulent ce sol et j’ai l’impression de ne rien connaître, d’être étranger partout. C’est le cas. Je ne connais rien, je ne connais personne. Personne ne me connaît. Quand je touche, c’est pour frapper. Et il me semble alors que mes yeux ont plus contemplé les néons épileptiques du sous-sol plus que l’astre solaire. Alors que mon interlocutrice réfléchit à ma question, mon regard foule son visage et son corps sans gêne. Je remarque alors qu’elle est boiteuse, comme en témoigne la béquille présente à ses côtés. Un nouveau point d’interrogation s’ajoute au tableau. - De là-bas, on peut voir le ciel de super près, on entend l’océan comme si on avait les pieds dedans et … (elle sourit) - On se sent pas seul là-bas, je crois. À l’écouter je me rends alors compte que je n’ai jamais été sensible aux beautés et aux charmes de la Nature. Que finalement, jamais un paysage ne m’a ému, peut-être parce que rien ne m’émeut. Je crois n’être sensible qu’à la beauté macabre ou à la beauté des femmes. Mais un coucher de soleil me laisse froid comme un mort et ne serait qu’un prétexte pour faire céder la gente féminine. Peut-être que je rate quelque chose. - Je te dirais que non. Je ne connais pas cet endroit. Mais je vais tâcher de trouver le lieu dont tu m’as parlé, à mes heures perdues. Si je suis suffisamment perspicace, je crois ne pas me tromper en te disant qu’il s’agit d’une falaise, non ? J’insère une pièce avec désintérêt. Fait chanter la machine. Me trouve l’heureux gagnant de la somme de deux dollars. - Eh bien, c’est le début de la richesse. Je marmonne alors, un sourcil arqué. |
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Jeu 12 Juil - 17:54 | |
| ✩✩✩ ≡ gino & maxym
“Alors tu iras où ?” elle demande malgré tout, la langue s’emmêlant dans l’intérêt soudain, trop passionnée du monde, des autres, juste pour pas avoir à s’intéresser à elle-même peut-être. Elle saisit le goût de la cruelle acidité dans son sourire, se demande bien ce qu’il peut avoir derrière tous ces mots, sûrement des plaies sur lesquelles elle pourra même pas mettre de pansements. Brutalement, dans une salle où l’amusement est mis à dispositions de tous, elle trouve en lui quelque de chose de bien plus intéressant, partageant déjà beaucoup avec un visage sans prénom. Le partage des pensées a toujours le même goût, nom ou pas. Elle essaie de décrire sans trop en dire, à grands coups de maladresse. Le lyrisme n’a jamais été pour ses lèvres, elle laisse ça à ceux qui savent manier leur langue avec la finesse d’une peintre. Elle, elle patauge dans les lettres, sans savoir comment on les aligne pour former de jolies phrases. Alors, il devine. Ca ne l’étonne pas. Elle fait une moue un peu boudeuse, haussant une épaule “Hum … Peut-être !” elle pense laisser un mystère, lui offre un autre sourire alors qu’il promet, elle espère, de trouver son endroit. Elle aimerait lui dire qu’elle l’y emmènera mais la confiance elle la distribue plus autant qu’avant Maxym. Ceux elle qui elle l’a offerte sont horriblement absents aujourd’hui. C’est des trous dans l’âme avec leur empreinte laissé là sans leurs corps pour les combler. Elle préfère pas qu’il y laisse la sienne pour la laisser vide à son tour. “On peut peut-être trouver le tien. J’peux t’faire visiter !” elle propose ça d’un seul coup, trop fort, s’attirant les regards agacés de certains ados obsédés par leur pixel. Elle les ignore, ses yeux figés sur lui, spectatrice de sa victoire. Elle laisse échapper un rire à sa remarque “T’as clairement de quoi m’offrir un truc à boire là.” elle lui lance un regard innocent, penche légèrement la tête comme si elle n’était pas entrain de se faufiler lentement dans son après-midi où il n’attendait sûrement pas qu’une intruse vienne s’y imposer. Elle fouille rapidement la poche arrière de son jean en sortant trois dollars de plus “Et je t’invite.” elle hausse un sourcil, le défiant de dire non, de la laisser planter là. Il sera pas le premier, pas le dernier non plus.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Lun 23 Juil - 11:19 | |
| - Alors tu iras où ? Je fronce les sourcils, un peu pris de court par la question, c’est vrai. J’aurais su, avant. Tout était tracé, il y avait plus à réfléchir qu’à agir, car c’est tout ce qu’on m’a demandé : exécuter docilement. Mais ce n’est pas un reproche. Mon père aura au moins eu le mérite de m’apprendre quelque chose d’aussi rare que précieux : la discipline. - Je retournerais d’où je viens. J’ai laissé un trou dans la terre où j’ai été déraciné, plus rien ne repoussera tant la terre y est sèche et stérile. Mais j’y retournerais, je reviendrais enfoncer mes racine dans cette tourbe calcinée. Car c’est là que j’ai aimé vivre. Car c’est là que je sais comment vivre. - Hum … Peut-être ! - Ça m’a tout l’air de vouloir dire oui. Je rétorque alors immédiatement, avec un clin d’œil qui dit : tu ne me tromperas pas. - On peut peut-être trouver le tien. J’peux t’faire visiter ! Je l’écoute et lui souris. Je découvre et me surprends moi-même par la sincérité de cette moue joyeuse sur mon visage. C’est que j’ai perdu l’habitude du constat de ces élans de joie, de cette spontanéité due par la jeunesse. Et pourtant à en croire sa béquille, ses yeux parfois traversés de nuages, il est sûr et certain que mon interlocutrice a vécu des choses, d’autres choses que les miennes, pourtant elle est là, pleine de vie et d’une sorte de gaieté. Une toute petite partie de moi envie cela. Je me demande combien de temps que ça fait que je n’ai pas connu une joie pure et sincère. Trop longtemps car mon cerveau ne parvient pas à mettre une image, un souvenir. Peut-être n’ai-je même jamais connu ça. - Deviens mon guide touristique de Crescent Heights alors. Je prononce alors. - T’as clairement de quoi m’offrir un truc à boire là. Et je t’invite. Un rire de ma part. - Je vous suis, mademoiselle. Ma petite monnaie paiera le prochain coup. C’est quand tu commences à parler du second verre alors que le premier n’est pas servi que tu sais. Que tu sais que tu glisses doucement dans un traquenard qui a le goût du chaud, le goût de la petite ivresse. Mais pourquoi pas. Puisqu’il n’y a pas d’heure pour ça et qu’il n’y a rien à faire, allons dépenser notre argent ailleurs. Je me lève de mon trône de pacotille et tends la main gracieusement. - Debout maintenant. |
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| Sujet: Re: interlude (maxym) Mar 24 Juil - 10:42 | |
| ✩✩✩ ≡ gino & maxym
Elle cherche pas à fouiller plus, à savoir où est son chez lui où il a dû abandonner des milliers de souvenirs, s’arracher des bouts d’une demie-vie à peine vécue, à moins qu’il soit bien plus vieux que ce que ses traits laissent penser. Elle en doute, offre un autre de ses sourires comme pour murmurer un je comprends qui ne dit que la vérité. Elle a juste jamais rêvée de partir ailleurs, ancrée dans son quartier en béton, dans sa ville mal boulonnée par endroits. Ses pinceaux s’emmêlent, les mots avec, elle décrit une évidence et espère garder le secret avant d’intercepter son clin d’œil et se retient de tirer une langue qui achèverait de la mettre dans la case “gosse immature”, elle la garde bien au fond de sa bouche alors qu’elle se propose sans trop réfléchir de lui faire découvrir la ville. Elle voit éclore sur son visage un sourire qu’elle n’avait pas remarqué avant, sourit en retour, automatisme de rendre la joie à la joie, sans se formaliser des jeux qui continuent de vivre autour d’eux, préférant toujours plus rencontrer, explorer, toucher l’âme des gens du bout de ses doigts pour continuer à vivre à travers eux. “J’serais un guide exemplaire ! Tu pourras peut-être pas repartir d’ici si tu trouves ton paradis dans un des coins de la ville.” elle balance ça sans trop savoir si il aimera. C’est pas à tout le monde que ça plait les villes détruites, l’effervescence des quartiers étudiants, le silence des rues amaigries de la misère qui y est passé y’a des années de ça, l’or mal entretenu d’orange grove où la vie n’est pas plus belle. Pourtant, c’est là où elle vit et là où elle crèvera, elle en doute pas. Quelques mots alors qu’elle saute sur l’occasion Maxym de prolonger la conversation, de l’attacher sans le vouloir, sans demander si il est même disponible, maladroite mais ça fait toute son après-midi qu’il accepte sans grimacer d’hésitation ou en l’envoyant rouler plus loin. “Y’aura une prochaine fois ?” de l’espoir plein la bouche, elle baisse finalement les yeux sur la main qu’il lui tend, y glissant la sienne le temps de reprendre goût à l’équilibre précaire qui la poursuit. “T’as les mains moins douces que certains mecs que je côtoie. Tu tapes des gens ? Boxeur ?” elle demande, au cas où, ses yeux s’accrochant aux siens, pour y glisser sa curiosité, déterminée à trouver un lieu où ils pourront se verser du paradis au fond de la gorge.
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| Sujet: Re: interlude (maxym) | |
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