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 cocktail molotov ☾ ryker

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MessageSujet: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyMar 7 Aoû - 12:06

cocktail molotov ☾ ryker  4979e7d6f53a258147d8269570c3a3ac cocktail molotov ☾ ryker  1f87c3b87c5820e137b9913193a38dee cocktail molotov ☾ ryker  C6963fae8ea55253d594fba65fa067ba
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ryker & nephtys

“Tu devrais rentrer maintenant.” La voix à la tonalité autoritaire perce le brouillard de son ivresse nocturne, trouble ses pensées qui s’évadaient vers les mauvaises contrées comme toujours. C’est souvent le soir que viennent les réminiscences qui vous scalpent le coeur, les angoisses rampantes s’attachant à votre âme pour ne plus vous lâcher. Elle noie sa nausée dans une autre gorgée d’un whisky auquel sa langue s’est habituée, lance un regard qui en dit long sur le “va t’faire foutre” qu’elle ne crachera pas au barman et patron qu’elle connait depuis trop longtemps. Mais il comprends, gromelle des mots qu’elle n’a pas envie d’entendre avant de s’éloigner, astiquant toujours son verre propre depuis un moment déjà. Le noir de ses yeux le quitte pour se reposer sur le verre où s’écoule l’ambre d’un alcool qui n’arrive pas à anesthésier ses peines. Un bateau qui prend l’eau, un barille d’essence qui attend son étincelle pour exploser, c’est tout ce qu’elle est Nephtys à présent, se noyant dans son propre corps. Cette journée fut plus éprouvante que les autres, plus piquantes encore que jamais que toutes celles qu’elle a traversée depuis dix ans d’errance. Elle boit pas si souvent, elle s’abrutit rarement à l’alcool, n’en a pas l’habitude même si on lui connait une bonne descente, il lui en faut plus que deux ou trois pour se perdre dans l’allégresse qu’offre la liqueur. S’appuyant un peu plus contre le bar où elle s’est échouée dés sa sortie du cabinet, elle entonne le même rituel psychique, se tourne vers un passé douloureux dont chaque souvenirs est une lame plongeant dans son myocarde épuisé.

Elle se refuse à se détacher du bois laqué contre lequel elle appuie son corps ankylosé, à rentrer dans cet appartement où les murs sont imprégnés de souvenirs, où personne ne l’attend et où elle n’attend plus personne. A part sa fille. Elle attend son rire pour qu’il retentisse partout, recouvre le silence, attend ses mots, sa voix qu’elle a à peine entendue à l’époque. Pas assez, jamais assez. C’est la haine qui étreint ses doigts qu’elle resserre autour de son verre, son visage à la peau teinté d’un soleil terne caressé par les mèches brunes s’échappant de sa queue de cheval à moitié défaite, ayant abandonnée sa poigne tout comme elle. Ses lèvres carmines se pincent comme pour absorber les mots qu’elle ne dira jamais. Personne n’est là pour écouter et même si une oreille avait pu être à l’écoute, elle n’aurait rien dit. Nephtys préfère le silence et la glace dont elle entoure ses lèvres et son regard semblable à une nuit où le vent souffle et glace les os. Envolée la chaleur d’un sourire qu’elle peine parfois à esquisser dans ses plus bons jours, le parfum d’un bonheur qu’elle ne sent plus. Ce soir elle aurait pu convier n’importe qui mais le sociale la tente moins depuis quelques jours, elle peine à s’entourer, annule à la dernière minute les dîners entre amis où elle ne se sent plus à sa place, se répétant sans cesse “Ils ne comprennent pas”. Qui saurait comprendre la douleur que fait pulser le trou béant laissé à la place de son cœur ?

Énième et dernière lampée, elle s’aperçoit enfin du silence qui plane dans le bar, détourne la tête vers un coin de la bâtisse aux lumières tamisées, quelques couples et adolescents se perdant à des tables et elle détourne nonchalamment la tête, la lenteur de l’alcool suintant dans ses veines avant de se figer vers la silhouette qui vient d’entrer dans le bar. Se redressant sur ses escarpins qu’elle aimerait troquer contre des chaussures plus confortables, elle est brutalement consciente du tailleur crème qu’elle porte et qui l’étrangle, du fait qu’elle soit aussi saoule que possible mais assez lucide pour comprendre que c’est le regard de son ex-mari qu’elle croise, qui la fait ciller bêtement. Son corps se tend, durcit ses muscles comme pour se préparer à un affrontement où elle se refuse à être perdante. C’est la froideur qu’elle lui offre alors qu’elle se détourne comme pour ignorer sa présence indésirable, pour mettre sous le tapis les morceaux du lien qu’elle a brisé ou qu’il a brisé, qu’est-ce qu’elle en sait ? Nephtys attrape le regard orageux du vieux barman et elle comprend sans qu’il n’ait à dire quoi que ce soit, les flammes de la frustration et de la honte léchant sa fierté. Elle n’a pas besoin de qui que ce soit. Elle n’a jamais eu besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer pour avancer, saoule ou pas. Pourtant, elle hésite à se décoller du bar, à s’en aller, à ramasser sa dignité en passant devant Ryker sans passer pour une funambule ivre.
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyMer 8 Aoû - 15:01

Un coup de fil. Il en reçoit peu ces derniers temps. Personne n'a envie de parler à l'ivrogne qu'il est en train de devenir. Ce soir pourtant, Ryker n'a pas une goutte d'alcool dans le sang. Il est fauché en réalité, passe alors son temps écroulé dans son canapé parce qu'il vient de sortir du boulot et qu'il n'a même pas trouvé la foi d'enlever son uniforme sombre. Le regard planté sur le plafond, le brun hésite un instant avant de quitter son appartement sans prendre une veste, ressentant de sa fenêtre ouverte la chaleur de la nuit. Au dessus de sa tête, un ciel sombre l'accompagne tandis qu'il grimpe dans sa voiture en silence. Il essaie de penser à rien.
Il fait le vide. Diaz est doué pour ce procédé, regarde souvent des émissions à la télévision qu'il suit sans que l'information n'atteigne jamais son cerveau. Ecouter des inepties l'aide à court circuiter son esprit à la ramasse. Une clope au bec, l'odeur de tabac collé à la peau, son regard se pose sur le bar qui l'attend. Il imagine déjà Nephtys accoudée au comptoir, la tête embrouillée pour oublier que leur fille est quelque part dans ce monde et que plus personne ne pourra jamais la sauver. Sa carcasse quitte l'habitacle en silence alors qu'il balance son mégot sur le trottoir. Le visage fermé, on peut sentir qu'il n'est pas là de gaieté de coeur, qu'il préférerait traîner chez lui à ne rien faire, passer le reste de la nuit en slip en pensant à tout ce qui le ruine.
Sa main se pose sur la porte, la pousse mollement. Elle est là, droite, comme si elle l'attendait, comme si elle était prête à entrer en collision avec lui. Son souffle se coupe. Ryker ne l'a plus vu depuis le divorce, a mis tout en oeuvre pour ne pas la croiser et lui en vouloir encore plus. Ne reste d'elle que son numéro dans son téléphone mais aussi de vieux souvenirs qui moisissent.

Diaz tourne le visage vers le barman pour lui adresser un signe de tête, lui assurer qu'il prend les choses en main à partir de maintenant. Nephtys inspire une fierté qui lui fout la nausée. Mercant et son besoin de montrer qu'elle a plus de couilles que tous les hommes de cette ville réunis. Les épaules lourdes, il pourrait lui tenir fermement le bras, plonger son regard dans le sien mais ne fait rien de tout cela. Pas de scandale, pas ici alors que n'importe qui se délecterait de leur couple tombé en éclat. Avoir des balloches c'est bien mais faut pas non plus les laisser te rendre con. Son corps quitte le bar, accompagné de celui de sa femme, plus vacillant, moins incertain dans toute sa lutte pour paraître sobre. Il la trouve pathétique de ne pas assumer qu'elle est ronde, qu'elle sent autant que lui la picole ces soirs des déprime. Je te ramène. Froid, conventionnel, son regard traverse le sien un instant, pas longtemps, il y arrive pas à le soutenir sans avoir envie de lui cracher à la gueule. La rancoeur dans le sang, Diaz se tourne vers sa voiture, l'ouvre et se dirige côté conducteur sans grimper de suite dans la bagnole. Il le fera uniquement lorsque Nephtys sera à l'intérieur.  

Elle a pas de chance finalement, de l'avoir là, en face de lui, plus sobre que jamais. C'est lorsqu'il est totalement ancré dans la réalité que Ryker est le plus dangereux parce qu'il prend conscience de tout ce qui le bouffe, de tout ce qu'il méprise. Ce soir, elle est plus présente que jamais, la rancoeur dans ses yeux. Et lorsqu'il voit son ancienne compagne dans cet état, se noyer parce que l'absence de sa fille la déchire, il a envie de la secouer de toutes ses forces pour lui remettre les idées en place. C'est pas normal, d'en vouloir à une gosse d'avoir disparue, de s'être laissée avoir par plus fort que soi. C'est une véritable torture d'envier son propre enfant de ne pas être là.
Quand il la regarde, le bras posé sur le toit de sa voiture encore chaude de la journée, Ryker essaie de comprendre la logique de la femme qui lui fait face.
Pourquoi rendre un fantôme si réel et la présence de son mari si fantomatique ?
Elle l'a effacé à un tel point où il n'a plus aucune consistance si ce n'est celle de l'alcool lorsqu'il boit jusqu'à ne plus se connaître.
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyJeu 9 Aoû - 11:41

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ryker & nephtys

Il est près d’elle trop vite, Nephtys qui n’a pas le temps de l’envoyer chier d’un regard, ne s'embarrassant que rarement à cracher des mots qui ne servent à rien d’autres qu’entretenir une conversation inutile. Elles ont toujours eu la même fin entre eux avant d’atteindre l’apogée du divorce. Son bras entoure le sien, touché qui attise les feux ardents de sa rancoeur, emporte le navire coulant qu’elle est vers la sortie et elle saisit son sac trop rageusement, comme pour faire parler la haine qui bout en elle rien qu’à l’idée qu’on l’ait appelé, lui, pour venir la ramasser, racler sa carcasse collée au sol pour la jeter quelque part, là où se perdent les mères indignes. Ses lèvres se pincent encore, réflexe marquant son mécontentement grandissant, elle ignore les regards qui passent sur eux, toute son attention concentrée sur la main resserrée autour de son bras, qu’elle aimerait lui arracher mais elle n’est pas stupide, consciente, tellement consciente que la gravité ne sera pas de son côté si elle s’éloigne de sa poigne. Il la tient comme si elle n’était qu’un cadavre ivre de mourir qu’on mène vers le Styx, là où on rejette les corps maudits par des années de souffrances. Ses yeux noircis par la nuit se posent sur son profil qu’elle a trop admiré et chérit quand elle était encore une femme épanouie et plus ivre de bonheur que de désespoir. Ca lui parait loin, à des années lumières de ce moment où elle marche en équilibre précaire sur ses escarpins qui foulent le sol avec une hésitation retenue. C’est son orgueil qui finira par l'égorger un jour, on le lui a trop souvent dit.

La nuit et la chaleur passionnelle les enveloppent mais elle profite des regards qui ne sont plus sur eux pour déloger son bras aussi doucement qu’elle le peut, l’ignorant drapée de sa froideur et sa fausse indifférence, posant son regard partout sauf sur lui, un monstre de lumière projetant ses ombres sur le trottoir, sur la voiture contre laquelle il s’appuie et où elle n’a pas envie d’entrer. La sienne est quelque part, là, perdue autant qu’elle l’est. Une main passe dans ses cheveux alors qu’elle accroche finalement son regard par dessus la ferrail qui lui sert de bagnole. Dans sa superbe fissurée, elle hausse un sourcil, le regard pointu, acéré, prêt à lui crever les yeux au moindre mot qui éclatera entre eux. “Je ne te dois rien.” Voilà tout ce qu’elle lui jette au visage, de sa voix à la ponctuation d’ailleurs, sa langue maternelle ravalée depuis longtemps, comme pour mettre au clair le fait qu'elle ne rechigne pas à se faire reconduire. Elle entre finalement pour atterrir du côté passager, sentant les vagues d’une nausée naissante lui fracasser les tempes et noyer sa gorge. Nephtys n’ose rien dire, garde tout pour elle alors que toute la tension de son corps parle à sa place, de ses lèvres crispées à sa respiration haletante, ses paupières battant nerveusement pour éviter de le regarder et d’y voir tout l’échec de leur mariage. Fiasco gravé en rouge à même leurs myocardes imbibés.

Le silence ankylose son esprit, menace de la noyer dans ses propres pensées. Océan immense fait des souvenirs partagés que ses émotions effleurent à peine, comme si elle n’était que témoin des sourires échangés, des soupirs bouffants les lèvres et le coeur, des rires aux notes inconnues, horizon d’un passé gâché, hanté par l’absence de leur fille. Son nom est à peine prononçable, on ne le murmure plus, on ne le cri pas non plus, on ne le pense pas. Elle le rêve, quelques fois, quand elle ne borde pas son sommeil de cauchemars écoeurants. Presque cinquante années à traverser sa vie et l’impression de porter le poids de centaine d’années de guerre sans victoires ni traités de paix. La seule chose qu’elle ait jamais signé sont les papiers de son divorce, déclarant leur fin amère, les sentiments en elle s’emmêlant à la colère noire. Du coin de l’oeil, elle l’observe, détourne les yeux, encore, sa curiosité démangée. Nephtys a toujours voulu connaître ce qui arpente les rues sinueuses de l’esprit de Ryker, voulu entendre sa douleur et sa souffrance, qu’il la partage avec elle et ne lui a jamais rien offert de plus que ce blasement qui prend trop de place.  Elle soupire brutalement et garde ses yeux figés devant elle, triturant du de ses doigts manucurés de rouge le collier toujours attaché à son cou, larme topaze offerte il y a des années. “Ton emploi du temps chargé t’as laissé assez de place pour venir jusqu’ici ? Dommage que tu arrives dix ans trop tard.” C’est une rage froide qui tremble dans sa voix, elle, qui ne sait plus rien contrôler depuis trop de temps, comme un tableau qui laisse s’écailler sa peinture dévoilant toute la laideur qui se cache sous le vernis. Défile le paysage d’un quartier connu et exploré trop de fois, les kilomètres s’avalant, sa langue trempée dans l’alcool ayant envie de laisser filer les mots de ses lèvres saveur iceberg, répétant encore dans un murmure enragé “Je ne te dois vraiment rien.”
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyJeu 9 Aoû - 16:49

Il ne comprend pas ce besoin de ne rien vouloir lui devoir alors que Ryker ne demande rien, jamais. Il la fixe de son regard noir, limite méprisant sans prononcer un mot. Tout sera retenu contre lui, même son silence. Alors à se faire mettre les menottes, à terminer sur la chaise électrique autant ne pas perdre d'énergie, se laisser couler dans un silence qui semble l'acte le plus mature à entretenir. Dans le regard de sa femme, Diaz aperçoit sans peine sa colère, ce besoin de lui cracher un venin qui est en train de la tuer elle-même et avec lequel elle préférerait achever celui qu'elle considère comme le pire. Nepthys ne pourra jamais lui faire un procès contre tout ce qu'il lui a volé, tout ce qu'il a gâché en étant seulement à moitié là. Une moitié de mari, une moitié de père, une moitié de deuil, une moitié de divorce, une moitié de présence qui s'installe derrière le volant en acceptant l'ivresse d'une femme qu'il ne comprend plus. En réalité, cela fait dix ans qu'il se sent loin d'elle, qu'il ne sait même plus par quel miracle ils n'ont pas divorcé plus tôt. Certainement sont-ils forts pour se voiler la face. Des experts de la superficialité qui le dégoûte aujourd'hui. Il inspire, allume le moteur mais déjà, les reproches se mêlent à l'alcool. Les phares de la bagnole s'allument, il fixe la route, sort de sa place en jetant un coup d'oeil à sa passagère de choix. Ce que tu me dis n'a pas de sens. Il change de vitesse, accélère un peu. Heureusement leur maison n'est pas très loin. Enfin leur, son ancienne demeure, ce cocon qu'il ne peut plus voir en peinture, qui ne lui manque même pas. Tout lui rappelle cette vie gâchée, ses erreurs les plus sombres mais aussi ces longs moments d'incompréhensions. Il imagine sous les tableaux les insectes de sa rancoeur dormir et n'attendre que lui alors que les reproches de Nepthys se cachent sous les meubles comme des moutons de poussière.
Il préfère crever qu'y mettre un pied.
Même son appartement miteux lui semble moins hostile.

Le calme dont fait preuve Ryker n'a rien à voir avec sa nature profonde, avec ses démons qu'il laisse parfois ressortir avec l'aide de l'alcool. Le coeur crispé à l'extrême, l'homme parvient à conduire en gardant la face, touché par ce que lui balance Nephtys mais encore suffisamment fier pour ne pas céder à la violence. Tout ne tient qu'à un fil, sa patience est sur le point d'éclater, il sent des fuites dans sa tête mais aussi dans son coeur alors que ses doigts se resserrent sur le volants. Vêtu de ses vêtements de gardien, Diaz est si froid qu'il te refilerait presque un frisson dans le dos. Il se comporte avec la mère de sa fille comme avec ses prisonniers : sans la moindre compassion. S'il commence à jouer de ses sentiments, le brun sait que les choses peuvent vite s'envenimer et qu'il pourrait sombrer dans un cercle vicieux où ses mots dépasseraient ses pensées. La blesser, il n'en a pas envie, pas alors qu'elle semble déjà plus bas que terre. Je te reconduis uniquement parce que je n'ai pas envie d'aller identifier ton corps à la morgue. Et encore, ce serait un moindre mal quand on sait le nombre de morts que causent les conduites en état d'ivresse sur la route. Donneur de leçons qui s'assume alors qu'il est le premier à conduire quand il a plus d'alcool dans le veines que de sang. Diaz n'essaie pas de la blesser, lui crache à la gueule ses convictions qu'il a laissé prendre la poussière en devenant maton. Aujourd'hui, il est moins enclin à marcher sur la ligne droite qu'est la loi, accepterait sans sourciller de plonger du côté de ceux contre lesquels il s'est toujours battu.

Au bout de la rue se dessine enfin l'allée où quelques mois en arrière il garait encore sa voiture pour retrouver son foyer vidé de leur unique enfant mais aussi de la raison de Nephtys. La femme à ses côtés n'est pas celle qu'il a aimé, simplement une coquille vide, une réplique ratée de celle pour qui il se serait plié en quatre. Il arrête le moteur devant le trottoir, ne s'autorisant pas à reprendre sa place de pseudo mari devant leur maison. Ici il garde son rôle d'inconnu, ici il préserve une distance suffisante pour ne plus se soucier d'elle. Énervant sans même s'en rendre compte, Diaz se penche au dessus du corps de la brune pour ouvrir lui-même la porte passager au cas où elle n'en trouve pas la poignée. L'assister dans son ivresse est irritant, lui-même ne supporte pas qu'on le materne lorsqu'il est saoul mais ses instincts de père reprennent parfois le dessus. Angoissé malgré tout de se retrouver dans ce quartier, Ryker passe ses doigts sur sa moustache et ensuite dans ses longs cheveux pour les remettre en place. Fier dans son uniforme et dans son rôle d'ex-mari qui retombe sur ses pattes, sa voix grave traverse la nuit. Bonne soirée. Trop fatigué pour être agacé, il accepte de la laisser partir comme il n'a pas essayé de se battre lorsqu'elle lui a demandé le divorce.
Forcer les choses c'est vivre d'expériences factices.


Dernière édition par Ryker Diaz le Sam 11 Aoû - 2:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyJeu 9 Aoû - 17:44

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ryker & nephtys

La rage qui les a séparés est plus que parlante ici, là où il y a à peine assez de places pour contenir leurs deux corps boulimiques de leur malheur, se nourrissant encore et encore de leurs douleurs respectives, pour entretenir le mal, plongeant leurs doigts dans les coupures béantes qu’ils se font à eux-mêmes. Elle est ivre mais pas assez pour ne pas savoir qu’elle regrettera les mots qui sortent de ses lèvres, pas assez pour ne pas sentir la pointe d’une culpabilité qu’elle n’a jamais laissé parler poindre au fond de sa gorge. Parce que quelques fois, elle se laisse aller à penser qu’il a pu souffrir aussi avant de se rétracter, pantin de sa douleur. Sa douleur qu’elle n’extériorise pas en pleurant ni en restant cloitré des heures entières dans sa baraque. Tout est dans les tics nerveux, sa froideur qui durcit la voix et le corps, qui l’empêche de paraître même humaine aux yeux des autres. Tellement frigide, Nephtys que certains crachent derrière son dos mais assez fort pour qu’elle l’entende. Et elle se fiche bien des médisances, des lances qu’on veut lui planter en plein coeur, il n’y a plus rien à fendre d’une lame, rien à étouffer si ce n’est les hurlements de l’absence de son enfant. Elle s’évade à s’imaginer les contours de son visage, son parfum de bébé qu’elle n’est plus vraiment, à se demander si ses cheveux ont gardés leur même teinte sombre ou non. Les questions sont une torture quotidienne qu’elle s’inflige, rituel malsain qu’elle a prit le temps d’instaurer dans sa psyché brisée. Pour certains, il serait si facile de lâcher prise, de dire adieu à sa fille et de l’enterrer pour faire son bout de chemin avec un membre en moins. C’est impossible, pour elle qui voit ses recherches comme un moyen de continuer à faire marcher son être qui a prit le temps en pleine gueule, les articulations grinçantes, l’absence d’intérêt pour quoi que ce soit d’autres que sa fille disparue.

L’alcool la rend mauvaise, plus mauvaise encore que lorsqu’elle est sobre, lavée de tout ce qu’elle se jette dans les veines ou l’estomac. Ses mains tremblent à l’idée de mordre la peau d’une piqûre et de laisser la morphine faire un boulot plus efficace que mille verres avalés. Parfois, elle se promet que ce sera la dernière avant de s’avouer qu’elle ment, qu’elle continuera sûrement jusqu’au jour où ce sera la dose de trop, sans qu’elle le sache. Femme stupide et obstinée, elle s’enroule dans le mauvais carcan. Les mots de Ryker traverse l’espace entre eux pour atteindre sa tête, pénétrer son esprit et lui faire brutalement comprendre qu’elle aurait été incapable de rentrer sans causer la mort d’autres personnes. Ou la sienne. Mourir n’a jamais été son ambition. Mourir veut dire abandonner sa fille, mourir veut dire quitter son enveloppe remplie d’espoirs désespérés. Elle serre les dents, se forçant à ne rien répondre et à détourner la tête vers la fenêtre, retenant les insultes et les accusations qu’il a dû entendre des millions de fois avant ce soir, inutile de répéter. Sa main lasse passe entre ses mèches sombres avant qu’elle n’en déloge l’élastique qui retenait les mèches sombres qui entoure dans une caresse lascive son visage épuisé. Elle se force à prendre le rôle de justicière au sein de son cabinet, à sourire même, parfois, à rassurer les clients effrayés alors qu’au fond, elle est en train de se noyer. Retrouver la surface lui parait impossible même si elle en brûle d’envie.

Si ils s’arrêtent, elle ne bouge pas, observe cette maison qu’ils ont partagés avec une douleur ravivée par sa présence. Auparavant, ils auraient prit le même chemin, se dirigeant chacun vers une pièce qui leur était propre, entretenant une routine qui leur allait bien. Et maintenant ? Un silence pèse et la met un peu plus mal à l’aise. Elle le hait de ne rien dire, de ne jamais rien dire. Il la congédie en deux mots, son corps se penchant par dessus le sien, entrant en contact avec son corps prisonnier de l’insensibilité. Elle cille pourtant, retient sa respiration pour ne pas prendre en plein nez les effluves qu’elle a connu pendant des années, recule comme si il était possible de s’éloigner de lui. L’air du soir effleure sa peau mais elle ne bouge toujours pas. Peut-être qu’elle devrait simplement partir, rentrer et l’envoyer se faire foutre dans un claquement de porte théâtrale. C’est pourtant le contraire qu’elle entreprend, se tourne légèrement vers lui, ses opales assombries se posant sur son visage, descendant sur le noir d’un uniforme qui rappelle la mort. “Pourquoi tu continues de travailler là-bas ?” la question est posée de ce timbre curieux sans qu’elle s’en rende compte. Elle n’avouera jamais qu’il était fait pour être flic, qu’il en avait l’allure jusqu’à ce qu’il commence à déraper mais elle e la ferme, cimente ses lèvres avant qu’elle ne secoue doucement la tête, les yeux figés sur ce qui lui sert de maison “Je ne veux pas rentrer, emmène moi ailleurs.” ça sonne comme une supplication malgré elle et elle déglutit, se tait, nerveuse à l’idée qu’il entende ses fêlures à travers ses mots, qu’il s’y glisse pour l’achever. Elle sent peser la tristesse au fond de son estomac. L’indifférence que Ryker lui jette à la gueule est parlante de tout ce qui n’existe plus, de leur relation gâchée et broyée, de ce mot “amour” qu’elle n’a connu qu’une fois et qui lui semble n’avoir jamais raisonné entre eux.
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyLun 13 Aoû - 15:23

Une porte ouverte, deux mots qui s'accompagnent finalement d'un long silence. Son regard posé sur la route et non pas sur cette maison qui le nargue encore une fois d'avoir tout perdu. Les murs se souviennent de son absence, de leurs nombreuses engueulades lorsqu'ils n'étaient plus capables de se supporter dans la même pièce. Les meubles sont gorgés de tout ce qu'il n'a jamais su lui dire ou lui balancer en pleine tête. Elle qui le pense encore capable de ne rien en avoir à faire de leur fille. Il pense aux fantômes, tout le temps. On peut même dire aujourd'hui qu'il est rien de plus qu'une maison hantée. Le regard de sa gosse est une accusation à lui seul : pourquoi tu n'as rien fait pour me retrouver ? Celui de Nepthys est la personnification de ses regrets. Ses doigts si serrés sur le volant représentent son unique bouée de secours. Sa respiration est difficile. Ryker a la gorge nouée et la légère brise qui traverse sa vitre baissée ne suffit pas à le faire se sentir mieux. Il est là, comme une sardine, trop proche de celle qui a fait de lui l'homme qu'il a toujours eu peur de devenir.
Il a pas de couilles Diaz.
C'est rien de plus qu'un eunuque dans un harem. Un putain de type arraché à sa virilité, à tout ce pour quoi il vivait avant de se rendre compte que sa vie ne tenait plus à rien. Il est loin derrière lui, le mec parfaitement lisse et fier, le connard incapable de douter de lui. Aujourd'hui il est juste bon pour remettre en cause n'importe quoi et surtout sa propre personne. S'il pouvait se laisser sur le bord de la route et continuer sans lui, certainement qu'il le ferait. Il en veut éperdument à tout ce qui le compose. La présence de Nepthys ne fait que mettre en valeur ses failles, elle les sublime et lui rappelle que rien ne cicatrise vraiment.

La question qu'elle lui balance à la gueule reste en suspend. Toutes les raisons d'être maton lui traversent le corps comme la foudre s'écraserait sur lui. S'il est là-bas, c'est avant tout pour se punir. Comparable à tous ces prisonniers, Ryker aussi s'est foutu en taule pour ne pas avoir été capable de protéger son enfant. Aucun père ne devrait avoir le droit de vivre libre de ses mouvements alors que la chair de sa chair souffre par sa faute.
La faute.
La sienne, pas celle de sa femme, pas celle de ses amis, pas celle des autorités. Juste la sienne. Un père c'est là pour être solide, pour tenir à flot sa famille et pas la laisser couler. La sienne est au fond de l'eau. Alors oui, quand il la regarde dans le silence de sa voiture, il voudrait lui dire qu'il se punit d'avoir échoué mais ce serait retourner dans le passé, rejoindre un endroit où Nepthys est coincée depuis trop d'années. Son enveloppe vieillit. Il remarque à peine ses rides, sa peau plus sèche, la fatigue sous ses yeux alors que son âme est encore dans la chambre de leur fille lorsqu'elle était encore là. Toute la perfection qu'elle incarnait se casse la gueule en même temps que la dignité de Ryker. Ils ne sont plus que des ombres qui jouent à se mettre des bâtons dans les roues sans comprendre que ce n'est qu'ensemble qu'ils parviendront un jour à retrouver la lumière.

Le visage de l'homme devient plus dur. Il renforce le bouclier de son coeur mais aussi le masque sur ses traits. De béton, Ryker a la sensation d'être si lourd qu'il pivote seulement la tête en direction de Nepthys. Ses yeux sont noirs, froids comme cette nuit qui n'a rien à leur apporter. L'ivresse de sa femme lui rappelle qu'il pourrait boire lui aussi. Descends de la voiture. Autorité naturelle, voix froide et rauque. Il ne veut plus lui accorder le droit de lire plus loin que cela. Plus rien ne me force à supporter tes états d'âmes. Tout cela n'était qu'un acte de charité, une façon comme une autre de sauver l'image de leur mariage si belle avant qu'il ne se pende. Peut-être aussi désirait-il la voir, s'assurer que tout allait bien pour elle. Du moins, bien, dans la limite que peut l'être une mère orpheline. Il a d'ailleurs toujours trouvé cruel l'absence de mot pour désigner la perte d'un enfant pour un parent. La douleur est si forte qu'elle ne peut pas être dite à voix haute, cela lui semble être l'unique raison valable.
L'envie de clope au bord des lèvres, Diaz se dit qu'il passera la moitié de la nuit à rouler dans la nuit parce qu'il sent déjà l'insomnie sortir de sous sa bagnole et remonter le long du fer pour l'atteindre lui. Ses griffes s'accrochent à sa portière et le font trembler de colère.
A partir de quel moment est-on capable de mesurer que l'on a touché le fond ?
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyMer 22 Aoû - 13:21

cocktail molotov ☾ ryker  4979e7d6f53a258147d8269570c3a3ac cocktail molotov ☾ ryker  1f87c3b87c5820e137b9913193a38dee cocktail molotov ☾ ryker  C6963fae8ea55253d594fba65fa067ba
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ryker & nephtys

Gratter les minutes pour ne pas avoir à affronter l’Enfer impersonnel qui l’attend, construit dans des murs dont elle a décrochée la plupart des photos pour les remplacer par du vide, des natures mortes quelques fois, sous prétexte d’un recommencement qu’elle n’ose pas s’offrir. Recommencer ce serait tourner une page où elle n’a pas achevé ses phrases, où ils restent des moments en suspension. Et sa fille, surtout. Une obsession qui devient maladie, la rendant plus pâle, hameçonnant son attention et puisant sa source à même les veines de son corps. Nephtys est un bateau croulant dont une seule fuite réussit à l’entraîner au fond. L’alcool qui ronge ses veines et son esprit arrive à brûler doucement mais sûrement le calme duquel elle s’enrobe depuis des années, n’apaisant pas la tension déjà trop présente dans ses muscles. Si elle tourne le regard vers lui c’est pour mieux le cerner, pour le comprendre alors qu’elle a cessé d’essayer de le faire depuis une éternité. Vaine tentative d’un esprit ivre qui ne trouve pas de réponse sa question posée. Ses doigts se recroquevillent en poings alors qu’elle refuse de partir, impose sa présence comme la reine qu’elle n’est pas. Juste la pâle copie de ce qu’elle a pu être auparavant. Le temps a laissé coulé ses malheurs jusqu’au coin de ses yeux, à la commissure de ses lèvres qui portent les stigmates d’une amertume écoeurée.

La froideur du ton qu’il finit par lui renvoyer achève de mettre le feu à son accalmie bancale, les langues furieuses de la fièvre qui la ronge léchant son âme pour ne laisser que des cendres. Son regard trop noir se pose sur lui, fusillant comme elle a tant fusillé avant de finalement imposer son envie de divorce. Il n’avait plus rien à faire avec elle si il n’était pas tout aussi obsédé par le fait de retrouver leur enfant. C’est tout ce qu’elle se disait et tout ce que lui murmure encore les mauvaises voix dans sa tête, celles qui ne veulent pas abdiquer et admettre qu’espérer encore est stupide. “A quel moment tu as perdu tes couilles, Diaz ?” elle crache son nom de ses lèvres qui gouttent encore l’alcool, où poser ses lèvres rendraient bien ivre n’importe qui. Elle le crache comme si elle ne l'avait jamais porté, jamais accroché à son prénom, le laissant couler de sa langue comme de l'acide. Si les mots secrets se découvrent, ce n’est que grâce à l’enivrement dont elle est la victime … ou coupable. Son corps se tourne un peu plus vers lui, se penchant vers lui comme pour qu’il ne puisse pas se dérober à ce qu’elle pourra bien lui jeter au visage “Me prends pas de haut. Tu n’aurais pas eu à supporter quoi que ce soit si tu avais fais ton putain de boulot de père !” elle hausse rarement la voix, se rend compte du timbre haussé et inspire brutalement avant de se reculer, laissant errer une main contre son visage, comme pour l’en laver des sévices qu’elle lui fait subir. Elle ravive toujours la douleur d’elle-même, ne contrôle ni ses pensées, ni son être tout entier. Juste ce putain de parfum de désespérée qui lui colle à la peau.

C’est le chaos que leur fille a laissé derrière elle sans même savoir, sans même pouvoir en avoir conscience d’ailleurs mais Nephtys se refuse encore et toujours à prendre la tangente vers une conclusion plus morbide, à mettre en exergue dans le marbre d’une tombe que sa fille est condamnée à errer entre le statut de disparue et de cadavre. Faire le deuil prends cinq années de ce qu’elle sait, cinq longues années où on passe par toutes les foutues étapes mêlant déni, culpabilité, colère pour finalement accepter le trou béant que laisse l’absence. Elle est resté coincée aux premières étapes sans trouver sa voie pour apaiser son corps, la sagesse que lui vaut parfois ses années consumées ne s’appliquant jamais à son enfant perdu. “On dirait que tu as oublié.” c’est sans grelot dans la voix qu’elle laisse échapper une énième accusation, sans haine ni tristesse, ses yeux figés devant elle alors que sa main plonge au fond de son sac, comme pour y chercher les clés de son abîme, là où elle aura tout le temps de se paumer et de se reconstruire une image, de plonger dans les affaires qu’elle a en cours pour au moins se sentir utile à quelque chose en tant qu’avocate. Nephtys s’enterre lentement dans sa fausse catharsis, rêvant déjà à sa libération intérieur en quelques gouttes de venin. La nausée lui coupe l’envie de parler ou de rester ici, comme par angoisse que Ryker puisse lire sur son visage tout ce qu’elle dissimule derrière le masque qui lui sert de visage, toutes les imperfections qu’elle se traîne en boulet sans arriver à en décrocher les chaînes.  
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyMer 22 Aoû - 16:17

Leur fille est morte. C'est ce qu'il se dit depuis les premières heures suivant sa disparition. Il est flic, il a appris à ne pas se faire de faux espoirs et il le sait, Ryker, qu'il a malgré tout eu raison de se préserver, de pas plonger dans la folie comme le fait sa femme. Nephtys et ses cris. Elle a, au fond, la manière la plus normale de réagir à la disparition de leur enfant. Ne rien dire, c'est comme si ce n'était jamais arrivé. Son ex-femme hurle pour deux, elle se montre à la hauteur de cette tragédie. Pendant que lui, paralytique, reste là, toujours plongé dans son mutisme alors qu'elle lui crache à la gueule qu'il n'a pas de couilles. Cela ne lui fait plus rien. Tout ce qui se rapporte à sa virilité est une histoire ancienne à laquelle il ne se rattache plus parce que leur fille l'a emporté avec elle. Comme elle a apporté Nephtys et tout ce qui faisait d'eux des parents. Il se souvient d'elle, même après tout ce temps, dans les moindres détails. Diaz pourrait dessiner sa courte existence à leur côté, y mettre des couleurs, des annotations mais le reste est une image floue. Lorsqu'il était au boulot, elle à l'école, qu'il rentrait tard dans sa grosse bagnole, Ryker ne garde aucun souvenir de ces moments. Il se rend compte à peine maintenant qu'à cette époque là, il était avant tout un père, pas un flic, pas un mari.
Un parent. Tout comme Nephtys. Personne ne les reverra jamais comme leur enfant les voyait. Une part d'eux s'en est allée avec elle et quelque part, l'homme est soulagé de se dire qu'il existe peut-être une réalité où ils sont encore tous les trois, réunis, heureux, apeurés certainement mais soudés.
Il inspire. Le visage de la brune à quelques centimètres du sien. Son souffle se coupe. Ils n'ont l'air de rien dans cette voiture. Lui muet, froid comme une tombe et elle, colérique, prête à brûler le monde pour retrouver un cadavre. Si l'inspecteur du deuil passait par là, certain qu'il leur ferait remarquer que le travail n'est pas terminé, qu'il leur reste encore de longues étapes douloureuses à traverser tous les deux, main dans la main.

Tu n’aurais pas eu à supporter quoi que ce soit si tu avais fais ton putain de boulot de père.
Il pense à tout. A la tombe vide dans le cimetière de Crescent High, la seule, celle d'un enfant qui avait causé de la peine à toute la ville à l'époque. Une tombe dans laquelle repose un cercueil moisit. Il voit aussi les fleurs et les plaques, celles que des gens viennent encore déposer et lui qui s'y rend parfois pour enlever celles qui ont fanées sans jamais les remplacer. Lorsqu'il regarde cette croix, il a l'impression de faire face à une imposture. La véritable dernière demeure de leur fille se trouve être Nephtys et son haleine chargée d'alcool. C'est dans son ventre qu'il aurait fallu enterrer son absence. Le corps fatigué de cette femme, sa terre natale, l'endroit où leur enfant s'y sentait le plus en sécurité. Les bras de sa mère, la seule évidence de ce monde, l'unique lieu où son âme devrait reposer.
Nephtys en tombe. Enterrée elle aussi, morte ou vivante, qu'importe. Elle n'est plus qu'une ombre. Sans son enfant, elle n'est plus rien comme lui ne reste qu'un alcoolique. Mais quelqu'un quand même. Peut-être le plus mauvais. Ses doigts tiennent toujours fermement ce volant qu'il pourrait tordre tellement qu'il est crispé. Ses joues sont rosées mais il fait trop noir pour qu'elle le remarque.

On dirait que tu as oublié.
Ryker sent une coupure à l'intérieur de lui, une hémorragie si violente qu'elle l'empêche de respirer, d'abord. Même dans sa chute la plus vertigineuse, Diaz tente de garder le contrôle, de ne pas se laisser tomber au fond de toute cette tristesse pathétique. Dans la provocation de Nephtys, l'ancien flic comprend qu'elle attend de lui qu'il parle et cela marche. Sa douleur est une tempête froide, des pics de glace plus douloureux encore que sa violence. S'il l'en a toujours épargné, c'est parce qu'il savait que les séquelles seraient trop brutales. Qu'importe, tout cela ne le regarde plus aujourd'hui. Le divorce a coupé des liens invisibles, tranchés leurs chemins. Tu voulais quoi au juste ? Que je termine comme toi, complètement taré ? Si ça peut te rassurer, j'ai passé des heures à voir le coupable dans tous les coins de rue et soupçonner le premier qui me regardait un peu trop mais c'était pas la vie que je voulais. C'est toujours pas celle que je veux. Froid, il s'ouvre enfin sans lui montrer combien il souffre réellement au fond. Neph l'a trop ruiné ces dernières années pour lui faire l'offrande de ses larmes. Certain qu'il pleuvrait du whisky sur ses joues. Tu peux me rejeter la faute dessus autant que tu le désires, ça ne changera jamais rien au fait que je connais déjà mes torts. Tout comme cela ne te soulagera jamais. Il inspire, soupire ensuite. Difficile de balancer à la tronche d'une femme détruite qu'elle l'est réellement et que ça ne changera pas. Elle est morte Nephtys. Tu ne lui rendras jamais justice. On ne la retrouvera jamais. C'est terminé. Il serait temps que tu l'acceptes. Morte, ils ne l'ont jamais dit à voix haute entre eux. Jusqu'ici, Ryker prenait soin à ne pas la brusquer dans son deuil mais il juge aujourd'hui nécessaire de lui donner une claque. Ça me ferait presque rire de t'entendre me balancer tout ça à la gueule alors que t'as jamais été foutu de me demander ce que je ressentais. Tu l'as peut-être porté pendant neuf mois mais je l'ai aussi porté durant toute sa courte vie parmi nous. J'étais peut-être pas présent autant que toi mais tu m'enlèveras pas l'amour que j'ai pour elle. Tu m'arracheras pas d'être un père parce que je le resterai toute ma vie, même si j'ai merdé, même si elle n'est plus là aujourd'hui. C'est un titre de noblesse que l'on garde à vie, des séquelles que l'on préserve, des instincts qui ne se perdent pas. Diaz inspire, tourne enfin ses yeux vers elle. Il n'est pas aussi à vif que sa femme, sait masquer ses propres blessures sous une épaisse couche de coton. Si tu veux mon avis, t'irais certainement mieux si tu bouffais pas tes antidépresseurs comme des car en sacs. T'es pas la seule à avoir perdu ta gosse, t'as pas le monopole de la souffrance. Ressaisis-toi, tu nous emmerdes tous. Ta gosse, le terme est cru et témoigne de la fragilité de sa sagesse.
Première fois en dix ans que Ryker parle autant.
Sa fille.
Il a l'impression de l'avoir rêvée.
Et si elle n'avait jamais existé ?
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyJeu 23 Aoû - 6:41

cocktail molotov ☾ ryker  4979e7d6f53a258147d8269570c3a3ac cocktail molotov ☾ ryker  1f87c3b87c5820e137b9913193a38dee cocktail molotov ☾ ryker  C6963fae8ea55253d594fba65fa067ba
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ryker & nephtys

Sa propre tête est devenue une prison dans laquelle se battent les maux prisonniers de sévices passés. Elle a beau tenté de les combattre pour ne jamais s’y noyer, persiste une guerre sanglante en elle dont elle est seule responsable. Sa pire ennemie n’est si l’absence de sa fille, ni celle de son ex-mari, simplement la sienne, sa propre existence qu’elle s’inflige comme un péché, une punition pour ne pas avoir réussi à sauver son enfant. La résignation n’a jamais été un trait de son caractère mais à présent, il n’y a que du vide comme adversaire, un terrible vide qu’elle affronte sans abdiquer. Ca voudrait dire baisser les bras, abandonné une fille qu’elle a mise au monde et qui l’attend peut-être quelque part. Ou peut-être pas. Peut-être que des mensonges lui ont été dits, qu’elle ne s’est jamais rendu compte de la vie qu’on lui a injustement arraché. Rien n’est clair et toutes les solutions s’emmêlent en elle, créant une tornade de pensées qu’elle finit par laisser de côté, l’alcool aidant à vider son esprit, un voile épais qui les étouffent pour qu’elles ne viennent plus murmurer à son oreille qu’elle a mieux à faire, qu’elle n’a, au contraire, pas assez fait, qu’elle devrait laisser tomber. Nephtys s’accroche à tout, à des souvenirs qui se déchirent lentement, que le temps prends entre ses griffes pour en gommer les traits. Quelques fois, elle se sent nauséeuse de ne même plus être certaine des traits qu’avaient sa fille à l’époque. Mère indigne, c’est tout ce qu’elle peut bien se tatouer à même la peau, en pénitence de la faiblesse dont elle fait preuve sans vouloir l’avouer à voix haute.

C’est le fiel qui lui dégouline des lèvres, la rancoeur qu’elle n’ose pas se jeter, qu’elle crache à celui qui ne le mérite peut-être pas. Elle se demande qui a planté la première lame dans le coeur de leur mariage, qui a fendu la chair le premier pour discontinuer encore et encore pendant dix ans jusqu’à ce que Nephtys se pense dans son droit de le rejeter définitivement. Il n’aurait pas dû être là et pas ce soir, pas alors que dans son corps se berce l’impureté de l’alcool, comblant doucement le vide où bat un palpitant épuisé. A l’aube de sa moitié de vie, elle se retrouve incapable d’agir rationnellement. Aucun rivage auquel s’accrocher pour s’empêcher de se noyer, elle se sent couler, emporter par les boulets qu’elle a aux chevilles, étranglé par la corde autour de son cou. Elle est entravée de toute part par sa conscience avide de la détruire un peu plus. En quelques mots, elle s’emporte avant de ravaler le reste qui pourrait venir, tout ce qu’elle n’a jamais balancé par peur d’entrer dans des sujets épineux où ils ne feraient que s’écorcher un peu plus, se laminer jusqu’à ce qu’ils ne restent en eux que de la haine l’un pour l’autre. Sa main plongé dans son sac comme un rempart à la réalité, comme pour y trouver quelque chose auquel elle pourrait se cramponner en excuses pour ne pas entrer dans une énième discussion qu’elle a pourtant ouverte. Elle est persuadée qu’il ne dira rien, qu’il ne répondra pas, bien envelopper dans son mutisme qui a toujours menacé de la rendre en plus folle qu’elle ne l’est. Le cliquetis de ses clés entre ses mains est brisé par les mots qui viennent enfin mais elle ne le regarde pas, laissant ses paroles se déverser sur elle en jets d’eau brûlante qui atteignent leur cible.

Elle est morte. Et elle ne peut s’empêcher de secouer imperceptiblement la tête, serrant les dents pour s’empêcher de lui hurler le contraire, écorchant sa peau des dents argentées de ses clés qu’elle finit par lâcher au fond de son sac pour en sortir sa main, maîtrisant comme elle le peut la colère qui lui remonte jusqu’à la gorge. Son regard se tourne enfin vers lui et elle cille en rencontrant le sien, plus pâle encore qu’elle ne l’était, oscillant entre le noir du chagrin et le rouge brûlant de la rage qu’elle a envie de relâcher. Le masque de sa froideur se fend lentement, elle en entend presque les craquements, une porcelaine délicate se brisant après un violent coup pour laisser venir à l’orée de ses lèvres des larmes qu’elle ne lâchera pas “Il t’as fallu dix ans pour enfin me sortir tout ça ? Pour enfin parler. C’est tout ce que j’attendais, tu sais, que tu parles.” et peut-être qu’elle ne lui a jamais fait comprendre comme il le fallait, maladroite avec ses sentiments, incapable de savoir comment on témoigne même de l’affection, elle est une sorte de glaçon qui fond lentement, trop lentement, pas assez pour se libérer du carcan dans laquelle on a enfermé son corps il y a des années de cela. “Tu n’as jamais voulu me dire ce que tu ressens de toute façon et ça, ça m’emmerdait Ca m'a memmerdé au point de te demander le divorce. Je ne me suis pas mariée à un muet ni à un passif. Tu nous as enterré tout seul. Tu as choisi de me traiter comme une étrangère à partir du moment où elle a disparue.” le mot dévale sa langue, insiste sur le sens qu’il retient pour mettre en exergue son refus d’enterrer leur enfant. “De quoi est-ce que j’aurais l’air si j’abandonne maintenant ? Est-ce que j’aurais au moins été digne de porter le titre de mère ? Comment est-ce que, toi, tu arrives à te regarder quand tu l’as enterrée sans même la chercher ?” elle détourne enfin la tête, pinçant les lèvres pour en faire cesser les tremblements. Elle ne se brisera pas, ne s’effondrera pas, elle n’est même pas certaine d’arriver à se reconstruire si elle ne le fait pas. “Tu n’es pas mieux que moi. La vie que tu voulais était sûrement celle que tu as aujourd’hui, je parie. Te noyer dans l’alcool et finir dans une prison pour garder des types qui auraient sûrement acceptés n’importe quelle somme d’argent pour enlever ta fille. Quelle putain de belle vie.” tout le mépris du monde se cache dans ses mots, sans qu’elle ne les regrette, incapable d’arrêter la machine en marche, de se dire que ça ne fera qu’empirer les choses. Elle hait bien plus le patron du bar qui a décidé de l’appeler, comme si il était encore dans le rôle du parfait mari. Rien n’a même plus l’allure de la perfection en eux, à part celle de la parfaite médiocrité, de la lente descente aux Enfers qui semble durer une éternité.
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MessageSujet: Re: cocktail molotov ☾ ryker    cocktail molotov ☾ ryker  EmptyVen 24 Aoû - 15:43

Il est arrivé à un point où il se fiche de ce qu'elle pense de lui, de ce qu'elle a bien à lui dire. Ryker lui en veut trop, se déteste suffisamment aujourd'hui pour pouvoir lui cracher tout ce qu'il a sur le coeur. Ses yeux noirs ne cherchent même plus à se rattraper, à remonter la pente parce qu'il se sent mieux tout en bas, dans cette obscurité lugubre et similaire à tout ce qu'il a vécu jusqu'ici. Nephtys fouille dans son sac, elle est encore vivante et capable de s'attaquer à lui. Elle ne lâchera pas le morceau comme elle ne l'a jamais avec fait leur fille. Elle est incapable de laisser tomber quand il s'agit des personnes de sa famille. C'était déjà un problème lorsqu'ils allaient bien, qu'ils étaient encore tous les trois mais il se rend compte qu'il déteste cette manie chez elle à présent. Tout ce qui le charmait autrefois lui refile la nausée. On se met à ne plus supporter les gens pour ce qui nous avait attiré en eux au début. Ce mythe là ne s'effondrera jamais. Il voudrait avoir les couilles nécessaires pour lui demander de fermer sa gueule et la balancer hors de sa voiture mais quoi qu'il en dise, le respect de Ryker pour son ancienne épouse est encore là, bien présent. Il le hante, l'empêche de déconner royalement alors qu'elle continue de l'attaquer sur un sujet qu'elle aurait du creuser plus tôt. C'était son rôle de femme, son devoir de compagne de lui poser ce genre de questions. Nephtys le fait avec dix ans de retard, le colis s'était perdu, le gps de sa sensibilité complètement foiré par la disparition de leur fille dont il ne prononce même plus le nom. Cette gamine n'existe plus, dix ans, c'est long, il ne se souvient même plus du son de sa voix, seulement de son visage, de ses actes, de son caractère trop fort et de ses sourires lumineux. Un gosse, dans la vie d'un homme, ça ne peut qu'être réconfortant. Il se souvient de sa fierté des moindres réussites de sa part, de son amour de père qui subsiste encore malgré le temps qui effrite tout ce qui fait de lui un homme.
Ryker fronce les sourcils. Il pourrait se taire mais n'y arrive plus. Maintenant qu'il a commencé, difficile de reprendre en main ce navire qui part toujours plus loin vers le large.

Comment voulais-tu que j'en parle quand la seule chose qui comptait à tes yeux se résumait à ta peine ? Tu as eu raison de demander le divorce. Un homme n'a jamais le cran de quitter sa femme. Il se souvient alors de son infidélité, de ses rapports charnels avec ce visage familier qui le hante encore parfois dans les heures sombres mais vers lequel il ne se tourne plus par peur d'échouer à nouveau. Nephtys a fait de toutes les femmes des fantasmes inaccessibles qui le castrent dés qu'il y pense. Son caractère épuisant, à la limite du cannibalisme, leurs dix années de dérive l'a éloigné de tout, surtout de lui-même. T'es tellement aveuglé par ton besoin de justice et ta soif d'apaiser ta peine que t'as même pas remarqué que je te trompais. Des mois que ça durait sous tes yeux, j'étais même pas discret. J'essayais pas de le dissimuler dans l'espoir que tu mettes plus vite fin au supplice pour au final quoi ? Me quitter parce que je n'étais pas à la hauteur de ta détresse. Il a envie de rire et c'est ce qu'il fait, un rire tellement désespéré et résigné qu'il pourrait en chialer s'il n'était pas aussi sec que l'herbe du jardin après un été sous un soleil de plomb. Diaz se fiche d'être détesté par Nephtys, sa haine pourrait le réconforter, l'aider à tourner la page et avancer une bonne fois pour toute mais elle enchaîne et ses pensées font de même. Il a tellement de choses à dire qu'il ne parvient plus à trouver un fil conducteur à ses paroles.

Arrête de jouer les femmes naïves ! Arrête putain. C'est un supplice, comme une prière, une imploration. Le ciel lui tomberait presque sur la tête lorsqu'il se tourne vers Nephtys qui lui demande comment il peut faire alors qu'il ne l'a même pas cherché. T'as vu autant d'atrocités que moi. Tu sais au fond de toi que c'est foutu. Je suis certain que tu le savais en même temps que moi, y a dix ans que ce serait foutu et qu'on se retrouverait comme deux cons. Non, je ne l'ai pas cherché parce que j'avais pour priorité de protéger et préserver ce qui était encore là, j'ai amorti la casse sans même que tu ne le réalises. Tu ne sauras jamais le nombre de menaces que j'ai fait au poste pour qu'ils t'écoutent sans jamais mettre de côté la moindre piste que tu leur apportais. Les flics là-bas ce sont juste des requins. Ils n'en avaient rien à foutre de ta peine que tu sois ma femme ou non. Combien de fois je t'ai suivi quand tu t'embarquais la nuit dieu sait où ? Et je suis certain que tu le fais encore. Ryker remue la tête négativement, dépité. Alors, d'accord, t'as raison j'ai peut-être été à chier concernant la disparition de notre fille mais tu passeras toujours avant tout. Si je bois c'est pour oublier que j'ai échoué avec toi, pas avec elle. Ses mots sont si durs qu'ils lui écorchent un peu plus le coeur. Ce doit être pour cette raison que Ryker allume à nouveau le moteur de sa voiture, juste de quoi chasser le bruit dans sa tête, oublier l'effet pitoyable de la vérité sur tout ce qu'il est.
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