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 étrangers (gino)

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MessageSujet: étrangers (gino)   étrangers (gino) EmptyJeu 12 Juil - 0:01


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fixer le vide et attendre qu'il se remplisse, lâches parmi ces faux-caïds, alangui dans cette apathie pourtant vibrante d'une rage qu'il tempère sans cesse, comme les braises encore fumantes du sinner incendié, brûlantes mais sans flammes. Ike bout de l'intérieur, plus encore quand ses yeux se posent sur ceux qui peuvent faire mieux que lui ce qu'il ne sait plus correctement faire maintenant : se battre. Jalousie déplacée quand gino se dessine dans un coin du sous-sol, pourtant irrémédiablement poussé vers lui par cette force invisible. L'envie de s'approcher de son talent ou simplement de ce qu'il est, ce qu'il dégage. Soleil obscure. « il est encore tôt. » banalité affligeante, l'heure ou la météo. Ouvrir une porte à une conversation, à n'importe quoi pourvu qu'il endigue le flot de ses pensées. Peut-être qu'il espère le divertissement agréable, l'oubli momentané. Une présence vierge de souvenirs douloureux, gino étant peut-être le seul qui apporte avec lui une brise de renouveau. Légèreté de l'être. Du sien. « t'en es, ce soir ? » joueras-tu la mélodie des os brisés sur les corps d'adversaires enragés ? Poésie des poings, comme tout chez gino respire la mise en scène savante, la beauté du geste et le lyrisme de la voix. Ike croit parfois le voir à mille lieux d'ici, dans ce pays qui est le sien sous les rayons du soleil et les rues aux pavés blancs. Un endroit solaire, bien mieux qu'ici, ou l'accent chantant apaise les cœurs. Vision magnifié d'un ailleurs meilleur, plus beau, à se demander sans cesse ce qu'il peut bien faire ici, dans l'ombre et la crasse.
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MessageSujet: Re: étrangers (gino)   étrangers (gino) EmptyJeu 12 Juil - 7:36

Tapi dans l’ombre comme un prédateur, je contemple l’état de mes phalanges à la lueur crasse des néons du sous-sol. Elles se sont si vite enlaidies, ces phalanges. Mes mains qui étaient pourtant à l’image de tout le reste de ma personne ont pris la teinte sale de Night Falls. Je lave alors ces mains qui sont bleues par endroits, égratignées par d’autres. Je ne me reconnais plus vraiment, et le Giorgio roi est devenu un Gino bouffon du roi.
- Il est encore tôt.
La voix d’Ike me coupe dans mes ablutions.
Je me tourne vers lui, le regarde, silencieux, presque inquisiteur.
En Italie, Ike aurait eu le profil parfait de la petite main, de ceux qui faisaient les courses des Salvatici. Fiable. Silencieux. Habitué. Loyal. C’est autant de mots qui gravitaient autour de lui comme des satellites, et il me semble que c’était des adjectifs justes. Il me rappelait ces employés qui ne restaient là que quelques mois, car emportés par la mort, ou juste décidant de retourner dans le droit chemin. Serviable.
- Tu ne connais donc pas l’adage ? L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Je ricane, pourtant pas du tout amusé et encore moins convaincu par ce proverbe qui appartient à ceux qui tentent de se donner de la valeur par n’importe quel moyen. L’avenir appartient à ceux qui sont forts.
Point final.
- T’en es, ce soir ?
- Il faut bien des acteurs pour venir habiter la scène.
Je lui fais un petit clin d’œil et m’approche de lui à pas mesurés. Un néon nous sépare, et chacun de nous est placé dans son coin d’ombre. Comme si, ni l’un, ni l’autre, n’osions présenter notre vraie face à la lumière artificielle et grésillante.
- Cependant Ike, je crois que j’ai des lacunes considérables qui m’empêchent d’être suffisamment performant. Mais toi, toi je sais que tu sais y faire.
Déjà entraperçu, déjà entendu conseiller les autres.
Manière sous-entendue, pas assumée, ombragée de lui demander quelque chose. Un peu d’aide. Aïe, ça ne me ressemble plus.
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MessageSujet: Re: étrangers (gino)   étrangers (gino) EmptyMar 17 Juil - 7:15


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Gino acteur de sa vie entière, un théâtre constant, représentation des existences vaines mais pleine de cette vie qui est la leur. Gino qui, dans toute sa façon d'être, incarne vivant le tableau de ce qu'ils sont, de ce qu'il est seul et aussi au milieu d'eux. Des mots choisis, décalés, mélodieux. « des conneries » l'adage est un mensonge, peut-être un vague souffle d'espoir pour les abrutis. le monde appartient aux riches, indéniablement. Les biens nés, les heureux, bouffeurs de vie alors qu'ils l'ont devant eux. Connards arrogants qui dilapident leurs santés souvent plus vite que leurs billets. Ceux qui ont le temps de tout, surtout celui de s'alanguir dans la paresse. Les seuls rois à crescent sont ceux qui ont le pouvoir de tout s'offrir. En somme, jamais eux, les rats des ruelles sales. « le public n'attend que toi. » ironie douce, il l'imagine sans mal secouer les foules, ovationné par le public. Ici, ça y ressemble presque, mais les cris ne sont pas doux, ils sont enragés, et les applaudissements guidés par des billets verts plein de sang. Est-ce de ça dont il rêvait, sur le trajet qui l'a mené ici ? Des milliers à chercher la lumière et gino avance sur le chemin des ombres. Immersion total, encore plus quand on l'entend rêver de combler des lacunes et ike darde son regard sur lui avec un amusement imbécile devant ses phrasé si éloignés de leur univers aux mots bruts. Sans doute ce qui plait, d'ailleurs, gino est la représentation d'un entre-deux parfait, comme s'il avait choisi d'être ici mais pourrait être ailleurs, oiseau libre qui vole jusqu'à leur cage, toujours susceptible de s'envoler un jour pour ne jamais revenir. Une possibilité que ike espère pour lui tout en le jalousant avec honte. « t'as pourtant pas encore perdu un seul combat. » s'il se pare des gestes et de mots d'ailleurs gino a pourtant tout du chien enragés, entre les grilles d'un ring inventé il a les crocs acérées et les griffes meurtrières. « mais tu baisses trop ta garde, souvent. » fourmillement dans sa langue qui l'oblige à cracher les mots, ike qui rechigne pourtant à approcher de trop près les combats abandonnés et les boxeur désormais plus aguerris que lui. « du bon spectacle, mais dangereux pour toi » parce que ça ne peut être que ça, sans doute, un spectacle. Faire haleter la foule, suspendre leurs regards à ses gestes. Une franche réussit, même ike parfois retient le sien, craignant le coup dans la tempe qui le mettra ko. Gino pourtant comme un acrobate ou chaque chute se transforme en figure qui laisse enfin expirer le public.
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MessageSujet: Re: étrangers (gino)   étrangers (gino) EmptyLun 23 Juil - 11:50

- Des conneries.
Un rictus habille mes lèvres et je suis satisfait de constater qu’Ike est du même ressort que le mien. Sa parole est brute, elle ne se maquille pas, elle ne mâche pas ses mots. Il y a de la violence chez cet homme, ça transpire dans ses yeux, ça transpire dans sa façon de se tenir, là, devant moi.
- Le public n’attend que toi.
- Je n’en suis pas si sûr. Le public d’ici ne me connait pas. Qui me prend sincèrement au sérieux ?
Je demande alors, dans la foulée.
C’est vrai : il faut être conscient, lucide. Qui irait miser de grosses sommes sur cette tête de poupon, sur cette figure aux lèvres trop charnelles pour être masculines, sur ce garçon à l’accent roulé comme la mer qui brille peut-être trop fort pour être véritable vainqueur ? Moi-même, si j’avais été à la place des autres, conscient, lucide, je ne l’aurais pas fait. Je n’aurais jamais mis un billet sur un étranger aux bras trop frêles pour être crédibles dans cette arène sanglante.
Mais alors elle est là, la motivation. Elle est là la graine. La source.
Faire ses preuves – pas pour moi : je sais ce que je vaux. Je sais qui je suis. Je sais que si je suis encore intact, si l’Italie ne m’a pas enterré c’est que je suis bon. Que j’appartiens au haut du panier.
- T’as pourtant pas encore perdu un seul combat.
Je me sens empli d’orgueil comme un grand roi au rappel de mes victoires. Bouffi de fierté, tant gavé que je ne peux pas ravaler ce sourire insupportable qui donnerait envie à quiconque de me claquer la joue pour faire mourir le sourire.
- La victoire a un goût si bon que je n’ai pas envie de voir ce que c’est d’être à la place des autres.
Je pouffe un peu.
- Mais tu baisses trop ta garde, souvent. Du bon spectacle, mais dangereux pour toi.
- Pourtant, s’il n’y avait pas l’adrénaline du danger, peut-être que je gagnerais moins.
Je hausse une épaule, esquisse un sourire. Je passe devant Ike et me dirige vers le ring où je me place au centre, baigné par la lumière malade du néon qui me crache dessus.
Voici mon théâtre de fortune.
- Tu connais Baudelaire ? Il écrit à propos d’un comédien. Voilà ce qu’il dit : « Fancioulle fut, ce soir-là, une parfaite idéalisation, qu’il était impossible de ne pas supposer vivante, possible, réelle. Ce bouffon allait, venait, riait, pleurait, se convulsait, avec une indestructible auréole autour de la tête, auréole invisible pour tous, mais visible pour moi, et où se mêlaient, dans un étrange amalgame, les rayons de l’Art et la gloire du Martyre. Fancioulle introduisait, par je ne sais quelle grâce spéciale, le divin et le surnaturel, jusque dans les plus extravagantes bouffonneries. (…) Fancioulle me prouvait, d’une manière péremptoire, irréfutable, que l’ivresse de l’Art est plus apte que toute autre à voiler les terreurs du gouffre ; que le génie peut jouer la comédie au bord de la tombe avec une joie qui l’empêche de voir la tombe, perdu, comme il est, dans un paradis excluant toute idée de tombe et de destruction. »
Je fais une pause.
je regarde Ike, le laisse digérer (moi, je reprends mon souffle).
- À la fin, Francioulle meurt. Je veux être ce comédien mais sans cette tragique fin. Viens m’apprendre à mieux monter ma garde, maintenant.
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MessageSujet: Re: étrangers (gino)   étrangers (gino) EmptyVen 27 Juil - 8:18


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le public d'ici et celui d'ailleurs ? Il songe à demander un instant, si là-bas les foules l'attendent, s'il a ébloui et vaincu avant de venir conquérir d'autres mondes. « moi, pour l'instant. » aveu amusé, parce qu'il reconnaît dans les yeux de gino le feu qui brûle (brûlait?) dans les siens. Se reconnaît dans le besoin d'extérioriser avec des poings abîmés. « les autres viendront bientôt. » comme une nuée d'abeille retrouvant la ruche, gino est de ceux qui harangue les foules, crée la passion. De ses mots déjà, ike le sait, il hypnotise. Et de ses poings, il se fera charmeur des serpents dans leurs arènes. Roi d'un soir, couronné du sang des perdants. Et il sourit de ses mots, de cette certitude d'être bon – vérité – de cette envie de continuer à l'être – une bonne chose – comme s'il était né pour ça, avec a détermination d'être invaincu, terminer un jour parce qu'il le décide pas parce qu'on lui fait passer la ligne d'arriver. Amusant quand i veut du spectacle pour une victoire savoureuse, il comprend ike, vraiment, risquer l'échec pour la beauté de la gloire. Il s'empêche pourtant pas de tempérer, devenu voix brisée qui se voudrait celle de la raison. « et si tu perdais? » prendrais-tu les même risque ? il sait, ike, qu'aucun gagnant n'est éternel. Qu'un jour, c'est gino qui mangera l'asphalte, y laissant des dents dans une traînée de sang. Souffrira des douleurs d'une défaite et des plaies béantes à l'égo. Des cicatrices blessant un égo vaincu. Plus encore que ike, gino semble de ceux qui vivent dans l'extrême. Le tout ou rien. Roi solaire ou lune morte. Il l'imagine mal s'incliner sans rien un mot et accepter les coups qui mettent KO. Pas plus que la défaite, gino ne veut pas de l'idiot mais ike ne connaît pas vraiment baudelaire.  Le nom tout au plus, il ne sait rien du monde, le vrai. Le sien ne dépasse pas les limites de cette ville, parfois même celle du simple quartier. Tout ce qu'il lit ce sont les graffs qui salissent les murs. Gino est l'ailleurs autant qu'il est le savoir, répand sa connaissance avec des mots qu'il connaît par cœur. Creuse le fossé entre eux qu'ike voyait déjà. Sourire amer a ses lèvres, empreint de jalousie sûrement. De honte – un peu -, d'envie. Il écoute, l'air désintéressé pourtant religieusement, se nourrit des bribes de connaissances qu'il lui offre, suspendu aux lèvres de gino en feignant de regarder ailleurs. Pourtant il est presque déçu quand ça s'arrête, voudrait une histoire encore, les mots de gino comme une mélodie. apprend-moi et qu'est-ce qu'il a à apprendre de lui ? Déjà érudit. Pourtant il colle son poing sans prévenir, trop vite, de sa main valide sur l'épaule de gino. Un coup bas tant il est rempli de frustration, lâché en traitre pour une raison qu'il s'explique à peine. L'envie de violence ou la jalousie insidieuse. mais jaloux de quoi? « tu vois, faut toujours faire attention. » et son ton léger masque le coup de travers, fait passer ça pour une blague quand il se met en garde, donne le top départ d'un combat amical qu'il verra venir correctement cette fois.
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