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 MILA & REED - Faites vos jeux

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MessageSujet: MILA & REED - Faites vos jeux   MILA & REED - Faites vos jeux EmptyVen 20 Juil - 7:48

Faites vos jeux
@Mila Rojas & Reed Taylor



02h37 AM

Après seulement quelques secondes de crochetage, la serrure émet un cliquetis des plus encourageants. En silence, l'épingle coincée entre les lèvres, tu pénètres les lieux tout en sachant que personne ne se trouve de l'autre côté de la porte. Il est juste question de rester discret et de ne pas te faire repérer par les voisins. Y allez à coups de pied, en plus de faire un bruit d'enfer, laisserait des traces évidentes de ton passage. Mieux vaut ne pas rentrer dans le tas tout de suite. Une fois à l'intérieur, lampes torche à la main, tu fouilles du bout des doigts, les mains recouvertes de tes gants de moto pour ne pas laisser d'empruntes. La cuisine, la salle de bain, la chambre ; un frigo Healthy, des bouteilles de parfum, de la dentelle : Mila Rojas ne se refuse rien. Pas étonnant quand on sait ce qu'elle rafle comme argent sale au sein de ce casino illégal sur lequel tu enquêtes.

Après une inspection rapide visant à te donner des pièces à conviction que tu ne pourras de toute façon pas emporter, tu prends place sur le canapé, assis seul dans le noir. Tandis que tu joues avec un jeton retrouvé dans l'une des poches de sa garde-robes, le regard tourné vers la porte d'entrée que tu as pris soin de refermer convenablement, tu attends son retour, convaincu qu'elle ne devrait plus tarder. Voilà des semaines que tu te planques en périphérie du sous-sol pour capter les allées et venues de ceux qui fréquentent l'endroit. Tu n'es pas ici pour perquisitionner ; d'ailleurs tu t'es vu refusé ton mandat, ce matin, lorsque tu as appelé le proc. Cette tête de con se protège de tes bavures en refusant tout net de te laisser enquêter du côté des beaux quartiers. Il faut dire que c'est pour ne plus choquer les riches habitants des centres ville que l'on t'a éloigné de Chicago. Ce que l'on ne comprend pas c'est que, ici où là-bas, tu restes cette même créature insoumise qui ne se formalise pas qu'on lui donne l'autorisation pour agir comme bon lui semble.

Cette nuit, tu viens mettre la pression à un témoin récalcitrant. Pas besoin d'avoir fait de hautes études pour comprendre qu'elle sera réticente à la coopération. Elle a probablement plus à perdre que toi mais tu te méfies de sa réputation. Mademoiselle bluffe comme personne, paraît-il. Ca tombe bien, tu n'es pas du genre à te laisser entuber.


Dernière édition par Reed Taylor le Mer 25 Juil - 6:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MILA & REED - Faites vos jeux   MILA & REED - Faites vos jeux EmptyDim 22 Juil - 9:32

Des constellations perchées sous les paupières, les seuls pauvres halos de lumières qui viennent cramer la rétine dans la pièce nimbée d’une obscurité putride. Ca et les quelques sphères cramoisies qui consument les havanes pincés entre les lèvres crasseuses des pourritures confinées autour de la table. Sa pupille morte vacille entre les contours anguleux de visages, les boursouflures qui suintent le vice et les mains épaisses qui flattent grassement les jetons déposés devant eux. Ballet habituel des pires connards de Crescent qui viennent gonfler leurs poches, s’acheter un semblant de valeur futile et éphémère en vampirisant les esprits un peu trop naïfs qui s’y sont échoué. Une fois de plus, c’est sa silhouette nymphique qui se découpe grossièrement au milieu des carcasses épaisses et cabossées, s’imbibe d’un vice épais et indigeste qui dégouline de chaque lèvres. Mais leurs pupilles déjà sciées à l’ébriété vorace que leurs verres déverse dans leurs veines dégoulinent d’une vérité qu’elle n’a aucun mal à déchiffrer. Soupir de spleen qui lui module les lèvres pour mourir dans l’air au milieu des smogs anthracites, alors que l’issue de la partie lui est déjà déposée entre les mains. Juste un froissement de doigt, et c’est les rivières dorées qui viennent caresser le bout de la langue. Pourtant, la saveur métallique a des relents fades ce soir, les billets deviennent des cadeaux empoisonnés qui lui crament la pulpe des doigts tant ils semblent pleuvoir comme la providence. Torrent acide qui lui gondole les chairs, la victoire prend des allures d’enfer pas même réchauffant, simplement étouffant. Vidé de tout intérêt, et elle a l’organisme qui suffoque pour sa dose d’adrénaline. Bluff grossier, et les jetons qui font défaut alors qu’elle signe de sa propre plume indélébile sa défaite, sans oublier d’en déguster chaque éclat mordoré. Et quand elle devrait se tordre la commissure des lèvres d’une déception neurasthénique, c’est le faciès qui se barbouille d’une exultation vulgaire. Tableau sordide d’une névrosée sanctifiant sa propre déchéance à la gueule pantoise des autres, pour saupoudrer leur butin d’un peu de moisissure en sachant que non, ils ne l’ont pas méritée. C’est elle qui leur a offert dans un élan d’auto-destruction exquise, le doigt toujours déposé sur le détonateur. Pas plus de cérémonie, l’âme plus légère, délivrée du fardeau titanesque de liasses corrompue jusqu’à la trame et un pas de plus bouffé en direction du vide qu’elle brûle de goûter. Toujours la satisfaction dégueulasse imprimée sur le visage, elle retourne sans s’attarder jusqu’à son appartement, bercée par les rayons lunaires s’écrasant sur le pare-brise de sa voiture fastueuse. Le paysage taciturne qui berce le palpitant, enveloppe la carcasse d’un mutisme réconfortant, sublime le chef de son auréole mystique. Elle se complait dans le funèbre, dans le décor comme mort de son couloir où les couleurs ont étés asphyxiées. Elle glisse les clefs dans la serrure, enfonce la porte d’un coup délicat d’épaule avant de la claquer derrière elle : refermer le portail de son royaume hermétique à un extérieur trop disgracieux. Pourtant, c’est l’esprit qui semble dysfonctionnel, alors qu’une silhouette cernée d’ébène se dessine trop précisément au milieu de son salon. J’peux vous aider? Fraction d’éternité qu’elle bousille à l’observer, les lèvres scellées l’une à l’autre, le palpitant menaçant de venir déchiqueter les coutures pour dégouliner sur le parquet. Finalement, elle vient allumer la lumière juste à sa droite, pour torde le coup à l’obscurité qui aveugle sa vision. Et les viscères qui hurlent, la veine cave qui semble presque imploser alors que les couleurs reviennent imbiber l’inconnu assis dans son canapé. C’est tout le système qui hurle à s’en éclater la voix, l’esprit retourné qui explose entre les parois de son crâne. Pourtant, elle reste de marbre, figée, imperturbablement stoïque face à lui, tandis qu’elle dévore quelques pas assurés pour pouvoir mieux observer l’intrus. Mais à mesure qu’elle détaille les sillons de son visages, le voïd devient plus prononcé et des soupçons acides de panique qui perforent les poumons. Vous êtes au courant qu’on est pas censés rentrer chez les gens sans leur permission? Y’a certainement une loi là-dessus, violation de domicile ou quelque chose du genre. Le tempo de ses mots est calculé jusqu’à l’épuisement, elle en mesure chaque note, chaque trémolo, pour l’éventrer de toutes traces d’angoisse qui lui vrille les entrailles.
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MessageSujet: Re: MILA & REED - Faites vos jeux   MILA & REED - Faites vos jeux EmptyMer 25 Juil - 9:43

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@Mila Rojas & Reed Taylor


La voilà qui pousse la porte, sa silhouette découpée par le contre-jour du couloir baigné de clair de lune. Dans l'appartement, l'obscurité est plus marquée, peut-être à cause de ta présence qui n'a jamais eu la réputation d'illuminer l'espace. Sombre et mystérieux, tu es celui de tes semblables qui se rapproche le plus d'un animal nocturne. Là où ceux courant après la gloire se font une joie d’œuvrer au grand jour, tu préfère l'illégalité et l'intimité des nuits au sein desquelles les suspects se perdent, coupés de leurs repaires et déstabilisés par des méthodes qu'on s'imagine n'exister qu'au cinéma. Ta réalité est toute autre. La loi n'est qu'une question de points de vue, de mises en perspectives et d'angles morts. Tu le lui fais comprendre en répondant à sa question, sans même prendre la peine de te lever :

- En réalité il existe des lois pour tout. Les tables de jeux clandestines, par exemple. Une entrée en matière sans chichis ni fanfreluches, à ton image, tandis que tu lui lances le jeton pour lui faire comprendre que tu la sais aussi coupable que toi, mais dans un autre domaine. Profitant de son immobilité, tu redresses le buste du dossier extrêmement confortable de son canapé pour partir à la recherche de ton paquet de clopes. Ce dernier est coincé entre ta fesse et le coussin sur lequel tu t'imposes en invité indésiré. Le zippo claque dans le silence oppressant du salon tandis que ton regard reste fixé sur Rojas. Conscience pleine et entière d'avoir de l'emprise sur sa pression artérielle derrière son masque d'indifférence. Le même que le tien, voilà pourquoi.

Sans ton insigne à la ceinture, difficile pour elle de se rassurer en te catégorisant comme un flic inoffensif. Tu ne prends pas la peine de casser l'image du cambrioleur car, sait-on jamais, cette dernière pourrait être à ton avantage ; provoquer des réactions qui ne viendraient pas face à un flic. Après avoir recraché la fumée, tu finis par te lever pour déambuler dans la pièce comme si tu étais chez toi. Alors ? Combien de pigeons plumés ce soir ? En ville, l'affront passe mal. Une nana qui détrousse les mâles de night falls : sa réputation la précède dans le milieu comme la tienne te précède lorsque tu pousse la porte du commissariat. Faut pas jouer avec Rojas comme il ne faut pas jouer avec toi.
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MessageSujet: Re: MILA & REED - Faites vos jeux   MILA & REED - Faites vos jeux EmptySam 28 Juil - 6:30

Elle connaît déjà tout le spectre délicat de la panique et toutes ses dérivés, le système accoutumé à sentir ce pic d’adrénaline aiguisé lui scier les veines et le palpitant qui vient souffrir sous les pulpeuses. Trop habituée à jongler avec les situations épineuses sans s’y écorcher le bout des doigts, et plus particulièrement sans venir ébrécher ce masque suprême de glace qui lui encercle les traits. Coincée dans une indifférence factice qu’elle sent pourtant glisser lentement, menace céleste de se trahir dans sa torpeur fugace. Parce qu’à l’instant où ses yeux englobent la silhouette, c’est une sonnette d’alarme criarde qui lui perce les tympans et le réflexe primitif d’échouer un regard en direction de sa chambre. Là où le trésor de tous ses péchés moisit sous le matelas, la lame pourfendeuse de salopard en train retourné à l’état originel de simples cendres parsemées dans la forêt. Arme de crime, la preuve imparable de sa complicité qui lui noue depuis des semaines les entrailles alors qu’elle hésite toujours sur le mode opératoire à mettre en place pour s’en débarrasser. Par pure réflexe, l’esprit ne peut s’empêcher de grouiller de suppositions bancales et toutes plus acides que la précédente, envisageant avec une horreur à peine palpable qui pourtant bouillonne sous ses côtes que ça soit la raison de la venue de l’homme. Alors quand sa rétorque perce l’écho vrombissant niché contre ses tympans, c’est presque un soupir qui lui perce la bouche. Presque, parce qu’il met le doigts sur un autre champ de mine. Juste comme ça, il soulève le tapis d’une couverture bâclée de simple gosse de riche choyée par des géniteurs aveugles, pour révéler la pourriture qui coule dessous. L’envers du décor, son monde plus où moins secret qu’il a pour x raisons découvert aussi simplement. Les rouages de l’encéphale qui grincent, additionne le fait qu’il sache où elle habite ainsi que la motivation première de ses virées nocturnes impromptues. Juste assez pour balayer la possibilité d’une providence hasardeuse, sa présence n’est pas produit d’un moindre hasard, et il a probablement du l’épier pour savoir autant de choses sur elle. Alors qu’elle n’est pas même apte à articuler son prénom, encore moins deviner la couleur de son âme. Et plus que tout, pourquoi il est là. J’ai de la chance de me contenter de jouer simplement pour le loisir, alors. Tentative d’amorce d’un bluff qu’elle sait déjà voué à l’échec, parce qu’en plus de ne pas connaître les cartes que lui a en main, elle ignore aussi les siennes et plus que tout la mise en jeu. Ses intentions sont fumeuses, se racollent à une myriade de suppositions fumeuses sans aucune once de véracité assurée. Pourtant, au lieu de se sentir emprisonnée sous un joug impérial où son propre sort est tout tracé, c’est ce sentiment vorace d’adrénaline qui se mélange aux veines. Le danger, épais et vorace qui coule des yeux de l’homme, et la perspective d’un réel jeu où cette fois on ne s’en sort pas simplement avec un bluff grossier. Ça dépend, est-ce que vous vous rangez dans la catégorie des pigeons? Question évasive pour dissiper sa question qui de toutes façons ne trouvera aucune réponse. Plutôt que de maintenir des distances rassurantes entre eux, elle préfère se rapprocher, venir cueillir le risque à la racine pour parvenir plus aisément à retirer ses racines de la terre. Ses doigts prétextent une supposée aisance qui l’a pourtant quittée depuis longtemps en venant s’emparer de son paquet de clope pour en glisser une entre ses lèvres. Du feu? Et une nouvelle fois, elle n’attends pas la moindre autorisation pour s’emparer de son zippo abandonné sur le canapé où elle se dépose, échange de positions alors qu’elle suit sa trajectoire évasive dans la pièce. Et si vous me disiez plutôt ce que vous êtes venu chercher ici, pour nous éviter à tous les deux de perdre du temps. Sourcil qui s’arque pour ponctuer la phrase, en même temps qu’elle recrache une volute de fumée qui s’éparpille dans la pièce confinée. L’air encore plus lourd avec sa présence comme toxique, qui happe tout le reste.
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