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 |  Sujet: à nos amours / luke  Mar 24 Oct - 7:49 | |
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à nos amours
ft. luke holloway
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elle s'est fait un thé. encore un peu trop chaud pour le boire mais elle s'y essaie quand même, trempe ses lèvres qui ressortent presque brûlées, recommence toutes les vingt secondes. thé à la vanille avec pas mal de lait et pas mal de sucre. un thé d'enfant qui ferait bondir un amateur, mais c'est comme ça qu'elle l'aime, son thé. avec un peu de cannelle puisque c'est halloween. comme chaque année, elle a entreposé tout un tas de babioles dans son appartement. une petite citrouille en céramique avec en son cœur un lutin un peu moche. des araignées dans leurs toiles de coton sur les miroirs. puis du orange un peu partout où c'était possible. elle a toujours été très traditionnelle sur la décoration saisonnière hazel, ça embêtait ses parents mais elle s'acharnait, peut-être parce que les fêtes sont toujours propices aux enfantillages. puisqu'on a le droit d'être un gamin à halloween, elle s'en donne à cœur joie.
luke ne devrait pas tarder à arriver. ils ont prévu de regarder des mauvais films d'horreur en mangeant de la glace. elle a hâte. c'est vrai qu'elle voit plus grand monde en ce moment. entre le taff au bar, le taff pour son book, le taff pour tatouer et la flemme de bouger, elle est un peu perdue. alors c'est chouette d'avoir luke qui passe. il lui fait du bien. c'est dingue, si on lui avait dit il y a dix ans qu'elle serait pote avec luke holloway en deux-mille dix-sept elle aurait bien rigolé. mais voilà, la vie fait que.
autant sortir la glace du congélo. toujours son mug à la main, elle tente un mouvement audacieux en voulant ouvrir la portière d'une seule main et sortir la glace de l'autre main,
celle qui tient toujours le mug. trop audacieux. et le thé qui se répand sur l'intérieur du congélateur, coule le long du frigidaire, goutte au sol et sur les pieds d'hazel. "merde conne fais chier purée merde" toujours aussi maladroite. y'a des choses qui changeront pas. elle commence à entreprendre un nettoyage au papier toilette, faute de mieux. tant pis pour le thé.
la sonnette. c'est curieux pour un bruit d'être aussi plaisant que déplaisant, déplaisant car strident, plaisant car il amène une présence attendue. elle file à la porte, un bout de pq trempé encore à la main.
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| | Sujet: Re: à nos amours / luke Mar 24 Oct - 12:55 | |
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à nos amours
ft. luke holloway
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le regard rivé sur son téléphone, luke sourit tel un abruti heureux. un simple texto et il change de plans pour sa soirée. ça aurait dû être soirée déprime ; au lieu de ça ce sera film d'horreur pourri et potins avec hazel. l'amitié improbable. il en va sans doute de même pour la jolie brune, mais il aurait rit au nez de quiconque lui aurait dit qu'ils seraient amis plusieurs années plus tard. il soupire, passe son visage entre ses mains et prie pour que cette journée se termine rapidement. il en est à sa dernière heure de la journée, il n'est pas encore dix-huit et pourtant le soleil décline dans le ciel, il entame sa course laissant le monde baigner dans l'obscurité incertaine qu'offre la nuit. les yeux rivés sur le cadran de sa montre, le bout de ses doigts claquent sur sa table au rythme des secondes. quand le professeur annonce que le cours est terminé, il n'est plus qu'une ombre. une trace noire parmi cette masse de gens, et se presse vers la sortie du campus.
près d'une heure après ce texto, il est devant la porte de l'appartement d'hazel. un gros sweat sur le dos, il se contente de sa chaleur corporelle pour se réchauffer avant de profiter de celle d'hazel, qui se blottira sans doute contre lui à un moment de la soirée. ou peut-être l'inverse ? le doigt pressé sur la sonnette, il consulte une dernière fois son téléphone. un moindre espoir de voir son nom s'afficher sur l'écran, déception amère de ne pas voir son nom s'y afficher. il retire rapidement ses écouteurs coupant court à la chanson qu'il écoutait en voyant la porte s'ouvrir à la volée, dévoilant une hazel toujours aussi jolie, du pq trempé coincé entre les doigts. tu t'esclaffes, dépose un baiser sur sa joue gauche et rentre comme si tu étais maître des lieux. tu glisses ton téléphone dans la poche de ton pantalon, dans l'espoir qu'il vibre, affichant son doux nom, ces trois lettres qui t'obsèdent un tantinet. tu poses tes clefs et une bouteille de vin sur la table de la cuisine, avant d'aider ton amie sans te poser de questions. la chaleur ambiante pénètre ton corps, réchauffant les parcelles nues de ton corps, libres face à la brise douce qui parcourt les rues américaines. "c'est quoi le programme de la soirée?" une voix pleurnicharde, un visage implorant. "sors moi cet abruti de la tête, je t'en supplie." une prière silencieuse, souhait qu'il n'ose prononcer, qu'il a peur d'exaucer. après tout qu'est-ce qui prendra sa place dans ce doux cerveau ? qui comblera ce vide ?
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