FERMETURE DU FORUM

Partagez
 

 moonlight shadows (mads)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


moonlight shadows (mads) Empty
MessageSujet: moonlight shadows (mads)   moonlight shadows (mads) EmptySam 14 Juil - 8:50

Depuis que le Sinners s’est gondolé sous les flammes pour ne devenir qu’un temple de cendres fuligineux, ses soirées se sont morcelées de toutes autres décors et occupations. Son substitut métamorphosé en un sépulcral sous-sol n’est qu’un amas encore plus éclopé de noirceur dégoulinant des paroies et une nimbe lugubre où une nymphe comme elle ne se différencie qu’encore plus. D’un habituel plutôt aux penchants audacieux, Mila préfère modeler ses nuits pour ne pas s’empêtrer dans cette boue insidieuse où chaque paume peut-être accompagnée de la morsure empoisonnée d’une vipère anesthésiée, simplement réveillée par la fraîcheur ingénue placardée contre sa silhouette. Les risques ne valent le coup d’être pris que lorsque le dénouement est drapé d’un voile vaporeux de mystère. Ici, il est translucide : autant se charcuter de ses propres ongles pour atténuer la sentence. Pourtant en éternelle vagabonde des trottoirs noyés de clarté lunaire, la vision assoupie sous l’ombre de son immense appartement lui retourne trop les tripes pour s’y enfermer une fois que la respiration de la ville se ramollit aux dernières lueurs solaires. Quelques messages imposés à Niki et Rory et c’est l’escapade en or qui lui coule entre les doigts, matérialisée par une coupe de mousseux acide qui ravive les saveurs fastueuses contre son palet. Une fois de plus, amertume dégueulasse placardée contre le palpitant qu’elle balance à qui veut bien s’abandonner à sa contemplation, la soirée bercée par les connards d’Orange Grove s'essouffle avec toute la lenteur propre à l'excès qui caractérise ces auto-proclamés dessus du panier. Trop hauts perchés pour s’attarder sur le fond où la moisissure remonte à la surface au fond de leurs pupilles atomisées en trous béants où on s’imagine les abysses de l’enfer. Le paradis a des relents de poudreuse mélangée aux black card, de satin imbibé de luxure pas même ravalée, de smogs chimériques qui se dispersent le long des fioritures plâtrées qui jouxtent l’immense plafond. Après un rail, elle y discernerait presque quelques étoiles là-haut, à quelques mouvements de bras de s’échouer entre la pulpe de ses doigts. Mais aussi vite que l’euphorie a intoxiqué les viscères, elle s’échappe au balcon des lèvres pour ne laisser derrière que des souffles hululants de morosité. De soudaine lucidité clairvoyante, accompagnée d’un ennui souverain. Tout ce qui brillait ne semble plus que flamboyer d’une piteuse flamme à peine nourrie, tout le beau s’est distordu pour prendre des allures grotesques et révulsantes. Mila se retrouve au milieu d’un bal monstrueux drapé d’une laideur prodigieuse. Légère excuse à peine articulée lorsqu’elle juge enfin que sa présence devient une bénédiction qu’ils ne méritent plus, et que l’appartement s’apparente à un supplice sans aucune once de concupiscence. Même le satin froid et orphelin d’un autre corps qu’elle n’arrive résolument pas à identifier semble plus attractif, alors elle s’éclipse en ponctuant son départ d’un vulgaire texto qui ne trouvera certainement réponse que le lendemain matin avec les premières migraines de la sobriété. A l’extérieur, le manteau placide de la nuit fait office d’analeptique, décoince sa trachée obstruée par les exhalaisons acides de l’adrénaline mal digérée et redonne un peu de couleur à sa peau cireuse. Quelques couleurs de plus qui teintent la carcasse qu’elle traîne jusqu’à son immeuble à quelques rues d’ici, inspirant avec délice les échos de plus en plus feutrés de la soirée, s’enveloppant peu à peu d’un mutisme strident. Celui où les talons claquent en écho aux pulsations en déclin de son organe mutilé. Quand la porte de son appartement l’engouffre finalement, elle envoie balader d’un coup rageur ses pompes qui claquent contre le marbre du salon pour rejoindre sa chambre. Cernée d’une pénombre épaisse, elle tatillonne jusqu’au bord de son immense lit pour s’y laisser échouer. L’anticipation du molletonage délicat de son matelas n’atteint pas son paroxysme quand elle échoue contre des contours anguleux, un bout de genoux qui s’écrase contre son dos. C’est quoi ce bordel? Rapidement le corps se redresse pour atteindre l’interrupteur avoisinant la porte, et en même temps que la lumière lui crame la rétine c’est la vision de deux corps emmêlés sous les draps qui s’y imprime. Ses draps. Et l’esprit retrouve sa vivacité abrasive quand les mèches brunes tâchent le satin délicat, et que l’océan auburn à ses côtés appuie ses suspicions. Sérieusement Mads, dans mon lit? Vire-moi cette connasse avant que je le fasse moi-même. Retour en puissance du magma qui bouillonne sous les côtes, menace d’entrer en éruption pour colorer les murs et eux aussi au passage. Le mélange du spleen caractéristique à la redescente et de la fatigue nébuleuse qui lui coule sous les paupières ne peut provoquer d’une réaction chimique explosive.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


moonlight shadows (mads) Empty
MessageSujet: Re: moonlight shadows (mads)   moonlight shadows (mads) EmptyMer 25 Juil - 5:40

T’as pas cherché longtemps un endroit pour ram’ner la minette qu’tu courtises d’puis qu’t’as débarqué dans c’bar. Faute d’avoir un appart’ potable, c’est donc chez Mina qu’tu comptes terminer la soirée. T’connais pas son agenda par cœur, à la brune, mais t’sais qu’elle sort régulièrement, histoire d’pimenter un brin sa misérable vie. Et c’p’t’être exactement c’que t’es en train d’faire lorsqu’tu fais visiter les lieux à ta conquête, elle qui semble émerveillé par tant d’beauté. Elle sourcille même pas lorsqu’vous pénétrez dans la chambre principale qui, clairement, est pas du tout décoré à ton image. Après, c’vrai qu’elle est davantage occupé à r’tirer ses fringues qu’de mater l’décors et t’plutôt satisfait d’ta chasse puisqu’elle est pas dégueulasse, même à poil. Ça prend moins d’deux minutes avant qu’elle t’déshabille à ton tour, vos épidermes qui s’réchauffent sous les couvertures alors qu’elle s’active à t’procurer du plaisir après lui avoir ordonné silencieusement.

Porte d’entrée qui s’ferme, bruit d’godasse qu’on abandonne. Tu t’redresses, poussant violemment la tête d’la nana qui prenait soin d’ton entrejambe alors qu’elle s’met à chigner. Elle est vachement plus supportable lorsqu’elle a la bouche occupé, celle-là.
Shhh, ta gueule!
Tu grognes en t’immobilisant, la paume d’ta main qu’tu claques contre la bouche d’ton jouet nocturne. Elle débarque pas tell’ment au bon moment, la Mila et, avant qu’tu puisses faire quoi qu’ce soit, y a sa carcasse qui s’étale sur vos corps emmêlés.
C’est quoi ce bordel?
Un putain d’cauch’mar, sans doute.

Tes mains qui s’plaquent machinalement contre ton visage lorsqu’la lumière fait irruption, celle qui t’agresse aussitôt la rétine et qui t’arrache un grognement sourd. T’es pas assez sobre pour être en mesure d’tolérer la moindre clarté, c’te dernière qui menace d’t’octroyer une d’ses sales migraines qu’aura du mal à s’estomper sans cachet.
Sérieusement Mads, dans mon lit? Vire-moi cette connasse avant que je le fasse moi-même.
Tu t’retiens d’pas rire parce que t’sais fichtrement pas à quoi elle a pensé en t’filant la clef d’son appart’. Qu’tu la garderais bien au chaud au cas où elle égare malencontreusement la sienne lors d’une d’ses soirées mouvementés? Bordel, t’es pas un putain d’serrurier! Et, t’façon, à quoi ça sert d’squatter sa piaule d’riche s’tu peux même pas inviter des gonzesses pour les impressionner?

À tes côtés, y a ta proie qui s’agite et qui quitte ta toile d’satin, probablement effrayé à l’idée d’se faire foutre dehors par Mila. T’maudits silencieusement c’te dernière d’t’avoir dérangé alors qu’t’étais sur l’point d’prendre ton pied, elle qu’est censé être ton amie. C’genre d’être humain catégorisé qu’est, en aucun cas, autorisé à interrompre un coït. T’devras revoir avec elle les termes d’votre contrat amical puisque, décidément, elle pense qu’à son p’tit nombril. T’as pas signé pour ça, putain d’égoïste!

Ta vision qui s’habitue graduellement à la luminosité, t’affrontes enfin l’désastre; Mila qui t’dévisage alors qu’ta conquête s’éclipse d’la chambre, ses fringues sous l’bras. T’fronces les sourcils, toujours affalé dans l’pieu d’la propriétaire d’l’appart’ quand tu t’décides à t’extirper des draps à ton tour. Tes pieds nus qui butent le sol avant d’enfiler ton sous-vêtement sous le r’gard perçant d’la brune. Qu’elle mate si ça peut lui faire plaisir, elle aura au moins eu un beau spectacle grâce à sa crise d’gamine égocentrique.
J’t’attendais pas avant l’matin.
T’brises enfin l’silence en t’approchant d’Mila. Lèvres qu’tu poses contre sa tempe pour la saluer, menton qu’tu r'cules brièvement pour la détailler, elle et ses airs d’chienne enragé. C’plutôt toi qui devrait être en colère.
Tu m’dois une baise vu qu’t’as gâché ma nuit, trésor.
Murmure indécent qui t’caresse les lippes, ces dernières s’étirent en un sourire carnassier avant d’contourner sa silhouette pour t’élancer vers la salle de bain. À défaut d’avoir pu t’vider les couilles, t’as la vessie qui menace d’exploser. P’t’être bien qu’ce sont les litres d’alcool qu’t’as ingurgité qui d’mande qu’à être expulsé, aussi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


moonlight shadows (mads) Empty
MessageSujet: Re: moonlight shadows (mads)   moonlight shadows (mads) EmptyJeu 26 Juil - 12:40

Elle s’imaginait déjà glisser avec langueur dans son royaume où les ténèbres sont drapés de soie, épouser Morphée d’une bouche infusée à l’asthénie chronique qui lui pullule dans les veines. Juste des paupières embrassées pour mettre en place le tombeau, saupoudrées d’un léger effort d’évasion et c’était les nébuleuses accrochées au plafond, les profondeurs chimériques d’un monde sans gravité et les premiers accords parfait de la symphonie de son souffle alangui pour parfaire le mirage. Mais rien de tout ça. Elle se voit arracher du bout des doigts son bout de paradis rafistolé pour être noyée dans un fleuve où seule la haine bouillonne à sa surface. Une poignée de secondes nécessaires et c’est ses poumons qui se remplissent jusqu’à éclater dès qu’elle réalise que non, elle n’est pas seule. Qu’il y a un parasite qui infecte ses draps, censés prendre les contours d’un eden molletonneux, rivière de satin qui coule contre l’épiderme. Mads, pour être plus précise. Et à l’instant précis où la lumière lui déchiquète le visage, elle décide que ce soir tous ses démons se subtiliseront à son visage, pour laisser sciemment éclater cette bulle de rage vorace qui lui troue l’oesophage depuis quelques jours. Parfaite cible à son courroux qu’elle sent déjà suinter de ses lèvres, tâcher les draps d’un peu plus de vice que les exhalaisons pernicieuses des deux corps moites. Pourtant, au milieu de l’implosion, c’est un sourire qui froisse ses lippes en réalisant qu’elle vient aussi de sacrifier sa soirée à lui en lui arrachant de ses griffes les promesses de plaisir que renfermait cette inconnue. Sa soirée sera bien maculée de rouge, mais pas celui de la passion écarlate, plutôt celui de la rage qui tambourine contre chaque membrane de son être. Sans plus de cérémonie, et probablement motivée par l’aboiement toxique qu’elle avait articulé en l’affublant d’un patronyme peu reluisant, la conquête de Mads s’extirpe de la pièce. Non sans être douché par une rétine creusée par la menace de Mila qui laisse son regard glisser tout le long de sa silhouette, étude non pas lubrique mais plutôt épicée à un jugement acéré de son être. Atomiser avec délice le peu d’assurance et de fièvre que les étreintes raccourcies avec le brun avaient pu nicher sous son épiderme. Elle la regarde comme on pourrait observer un insecte zébrer le trottoir, bout de la lèvre pendant au dessus d’un précipice d’écoeurement lassé. Quand enfin il se lève, pour faire éclater sa nudité pâle au milieu de la pièce, son regard fait la même trajectoire instinctivement. Légère pause au niveau de son entrejambe avant de remonter vers son visage, stoïque. Je comprends pourquoi t’as une aussi grande gueule maintenant. Les hostilités sont balbutiés juste comme ça, lame plantée sans parcimonie juste là où elle sait qu’elle tranchera un bout de fierté qui semble imbiber tout son organisme à l’instant. Juste au moment où ses lèvres se déposent contre sa tempe, une affection qui transpire le mépris camouflé et la raillerie mutine. Aussi vite, c’est le dos de sa main qui éponge le spot où sa bouche avait colonisé son visage. Tu viens réellement de m’embrasser avec ta bouche qui est allée je n’sais où? Tu me répugnes. Les yeux qui glissent au sommet des orbites dès qu’il parle à nouveau, en ce qui ressemble à une invitation lubrique qui a le don de charcuter un peu plus ses nerfs déjà carmins vifs. Tu veux quoi, que j’te paye une pute? T’as des mains, utilise-les comme un grand garçon. Légère pause alors qu’il s’éclipse en direction des toilettes d’une démarche molle, trahissant l’ébriété prononcée qui se mélange à ses veines. Mais pas chez moi! L’écho de sa voix éclate entre les murs, ignorant si ses mots sont parvenus à ses tympans. Pas réellement d’importance, puisqu’elle venait d’avoir la preuve formelle qu’il se fichait bien de garder ses débauches entre les quatres murs de son propre appartement. Pourtant, piquée par une fureur qui n’a pas trouvé d’exutoire pour éclater, elle lui emboîte le pas pour le rejoindre dans les toilettes sans s’enquérir de savoir si il n’était pas occupé. Elle s’en tape bien. Sérieusement, y’a pas écrit baisodrome sur ma porte. Si c’est juste pour impressionner tes pouffiasses rends-moi les clefs, sinon la prochaine fois j’te fais la scène de la femme trompée et tu peux leur dire au revoir. La langue déroule tout l’emportement qui fulmine dans sa gorge, cherche à se délester d’une allergie qui la démange en lui refilant à lui aussi. Pour ceux qui slaloment entre l’affection à demi-mot et les conflits abrasifs, elle a fait son choix pour ce soir.  
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



moonlight shadows (mads) Empty
MessageSujet: Re: moonlight shadows (mads)   moonlight shadows (mads) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
moonlight shadows (mads)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
sous les étoiles. :: ÉCLIPSE :: Anciens rps-
Sauter vers: