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 melancholia | bo

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melancholia | bo Empty
MessageSujet: melancholia | bo   melancholia | bo EmptySam 25 Aoû - 13:21


C’est comme un démon qui jaillit des portes de l’Enfer. Les yeux éclatés, le souffle trop court, il s’expulse littéralement de l’immense baraque dans laquelle il a encore succombé aux lèvres lui murmurant la destruction. Rory est tatouée partout sur sa peau, sillonnant ses veines pour y faire flamber les mauvaises choses, des virus par millions qui l’empoisonnent et le mettent au bord de lui-même, immense abysse où grogne les monstres qui squattent sa conscience. Nox se sent trembler, incapable de penser de façon rationnel. Il s’attire les regards des quelques connards qui zonent sur le perron, quelques meufs oscillant sur une balancelle qui doit pas être pour qu’on y pose les pieds ni qu’on y jette ses cendres. Nox les ignore, serrant les dents pour s’empêcher d’hurler et tomber dans l’oubli éphémère que lui offrira la colère. Il a l’amertume des mots qu’il lui a jeté encore sur le lit de sa langue. Il la hait, une haine totalement souillée par ces choses qu’il ne comprends pas, qu’on ne lui a jamais offerte. Il aime la perdition qui ne dure pas, appréciait la liberté qu’elle lui offrait. Il s’est enfermé dans la mauvaise relation, attaché à la mauvaise fille. Comme un gosse sans repères, il sent toute la légèreté de ses vingt et un ans ce soir, veut retrouver un semblant de normalité. Il baisse les yeux et ses prunelles bloquent sur les tâches de sang qui maculent son t-shirt, sur le sang qui continue de lui couler des poignets. Il comprends mieux les regards interdits qu’on continue de lui lancer, repousse bien violemment la main qui se pose sur son épaule, descendant les escaliers bordant la terrasse pour dévaler le chemin qui le mène sur le trottoir d’une rue déserte à cette heure. Il a sûrement l’allure d’un mec prêt à crever, la peau plus blême que pâle, peinant à calmer sa respiration en bordel. Les effets de la poudreuse continue de faire pulser son coeur à un rythme infernal. Le monde lui semble agressif, recelant des créatures les plus vils, juste créées pour l’attaquer, le prendre en traître et le buter par derrière. Ses yeux se perdent dans le vide alors que ses tentatives pour apaiser son corps en furie restent vaines. Il finit par échouer sur un banc, regardant ses poignets où il sent encore toute la douleur du verre percer la peau. Un délire morbide dans lequel il s’est noyé bien volontiers. Elle aurait bien pu lui demander de buter quelqu’un devant elle, peut-être qu’il l’aurait fait. Il s’en sent brutalement capable en ce moment même. Il laisse couler quelques minutes. Peut-être une bonne trentaine de minutes avant que son myocarde ne commence à ralentir. Il se demande si il va bien crever là. Refusant de jouer au suicidaire, c’est son portable qu’il saisit pour trouver la seule personne qui est encore un pilier de normalité dans sa vie irréelle. Il est un affreux nostalgique de la réalité. Bo est bien la seule personne qu’il tolèrera dans son champ de vision. Bo qui ne lui a jamais rien planté en plein coeur, pas de mots-poignards, seul lien qui le retient encore à une enfance où tout semblait être à sa place. Son pied s’agite brutalement, nerveusement, passionnément contre le bitume alors qu’il attend ses réponses. La réponse lui suffit et il se met déjà en marche, dévalant les quelques rues qui le séparent de chez lui. Nox en oublie les corps croisés, les regards accrochés, certains s’écarquillant devant sa gueule de déterré. Peu importe. Il les emmerdent, tous. Le monde, ce soir, il pourra bien imploser qu’il ne cillerait pas. C’est à la porte où il a toqué des milliers de fois qu’il échoue, percutant toujours de trois coups. Quand la porte s’ouvre enfin, il bouscule limite son pote pour échouer sur son canapé, laissant tomber sa tête en arrière “Dis moi que t’as de quoi arrêter de me faire pisser le sang sinon tu peux enterrer mon cadavre dans le lit de ta daronne.” il trouve le temps d’ouvrir les yeux pour renvoyer l’ombre d’un sourire à Bo avant de laisser tomber les apparences, son regard se perdant sur le décor connu et reconnu “J’savais pas où aller.” et dans ces quelques mots, il lui avoue bien volontiers qu’il l’a trouvé comme un refuge dans sa nuit noire et sans phares, que c’est ici qu’il décide de sombrer, parce qu’il a toujours les mots, ceux qui pansent pour quelques heures éphémères, tous les maux de l’âme.

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