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 faire des chansons d'amour homicide (fergie)

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Angie Marshall
Angie Marshall

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MessageSujet: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyJeu 9 Aoû - 17:23


Qui poussent un connard au suicide.
Elle a plus d’énergie Angie. Elle espère fort fort fort que ça s’est pas vu sur scène, qu’ils vont pas remarquer, que quelqu’un quelque part va se dire p’tain c’est pas possible elle j’la veux dans mon équipe quoi. Quand elle sort par derrière, qu’elle pousse le gros rideau, elle a l’impression que la volée de trois marches va avoir raison d’elle, qu’elle va s’écrouler face contre terre et piquer un somme ici, à même ce carrelage moche qu’on prend pas la peine de laver parce que personne d’important le voit jamais (sauf pour venir dans les loges des danseuses, mais on les fait passer par ailleurs, tout est designé, pensé avec la paranoïa qui caractérise les gens qui ont du temps à consacrer aux détails). Y a la sueur qui coule sur son front et qui plaque les paillettes sur ses joues. La sensation est pas très agréable, elle s’demande si l’effet Ziggy Stardust est toujours au rendez-vous. Elle ose pas y toucher sans miroir, ça lui a bien valu vingt minutes de préparation cette daube et quand on n’a qu’une heure pour filer de Star Records jusqu’à ici, bah vingt minutes c’est un sacré investissement. Ça devient de plus en plus dur ce trajet, elle sait pas si c’est la chaleur ou l’épuisement mais ça fait trois jours d’affilée que le boss l’appelle presque à la dernière minute pour « dépanner » et merde, si elle aimait pas autant ce qu’elle faisait, si elle était pas autant prête à crever les tripes ouvertes pour percer, ça ferait longtemps qu’elle lui aurait collé son majeur sur le nez. (Ou qu’elle aurait collé le sien dans un bon vieux rail quelconque, qu’on se le dise aussi).
Angie elle trottine vers sa soi-disant loge (aka un placard sans fenêtres de quatre mètres sur trois avec un miroir collé de travers au mur), elle s’laisse tomber sur la chaise dépliante. C’est toujours là le plus dur, le contrecoup de la scène, la baisse méga violente d’adrénaline, la sensation de manque. Là-haut elle est increvable, imbattable, on pourrait bien lui tirer trente balles dans le corps que ce serait sans doute pas assez pour la faire taire ou lui arracher son micro des dents. Surtout les soirs comme celui-là, où elle peut faire un peu ce qu’elle veut (« carte blanche » c’est comme ça qu’on dit elle croit), parce que c’est la fin de semaine et que les jeunes cadres sup’ viennent se détendre (se mettre minable et repartir au bras d’une gamine avec de faux papiers d’identité, quoi). En début de soirée il faut susurrer un peu et faire des grands gestes mystiques pour poser l’ambiance et bercer des débauches qui ne s’assument encore pas trop, les clients aiment bien les cover épurés de vieilles gloires comme Bowie ou les balades so vieille Amérique de la pote Del Rey. La partie la plus galvanisante c’est quelques heures plus tard, quand une portion significative de la clientèle fait encore bonne figure (parce qu’ils font toujours bonne figure p’tain) mais a déjà oublié son prénom et celui de ses mioches. Au début elle faisait des trucs un peu plus enflammés lyriquement (bah ouais, on lui avait dit que c’était un lieu classe et tout, puis elle sortait de l’école du Groove après tout) mais un jour elle a lâché un rap et les gens ont kiffé, alors depuis la deuxième partie de soirée c’est sa partie, celle où elle se met à vomir du rap effréné, bouillonnant et bien vulgos, que les clients acclament et dont ils lui redemandent (ils ont pas l’air de bien vraiment comprendre le but). Ça surprend toujours de voir cette gosse à peine majeure prendre subitement feu sur scène et être aussi crue, c’est ce qu’on lui dit systématiquement, mais les gens ont l’air content, c’est depuis qu’elle fait ça qu’ils l’invitent à leur soirée… comment on dit déjà ? Huppies, huppus, huppées c’est ça ?
Elle sait pas. Elle s’en fout un peu à vrai dire, elle veut juste y croiser un putain de producteur. C’est quand même pas dur, doit bien y en avoir un de planqué quelque part à Crescent Heights, c’est pas possible autrement.
Ne pas être sur scène lui donne la nausée. Elle a envie de remonter. Mais c’est l’heure où ils ont campé un DJ pseudo-connu à sa place, qui balance des rythmes trop répétitifs, trop plats. Donnez-lui les platines qu’elle ne mixerait pas du tout comme ça.
C’est l’heure de sortir d’ici, replaquer ses cheveux en arrière, se bouger pour onduler d’une manière faussement innocente au milieu de la clientèle, pour être proche de son public selon le patron (aka être un spot publicitaire sur pattes, au mieux), pour trouver un putain de producteur selon elle. La vérité c’est qu’elle aime bien cette partie-là aussi, qu’elle commence à y retrouver le sourire malgré la musique entêtante. Parce qu’Angie elle aime bien les gens, que ça la rend heureuse même s’ils sont cons, tant qu’ils discutent avec elle et qu’ils lui donnent de l’attention ça lui va. C’est comme une remontée d’adrénaline, ce sera le retour à pied seule dans la nuit et donc la redescente qui seront à nouveau compliqués, qui signeront le retour de la boule au ventre. Elle prendra un ou deux verres pour rendre l’anxiété sourde, pas plus parce qu’elle est toujours sur un fil. Là l’important c’est de trouver quelqu’un, lui donner envie de revenir, lui parler modestement de son talent, (vendre l’endroit) se vendre, essayer de pas avoir une discussion trop plate, se faire inviter à produire quelque part peut-être. Elle ressort, elle a le sourire aux lèvres. Nouvelle forme de scène, la fatigue s’est évaporée.
Le bar, c’est là où les gens importants sont souvent.
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyMer 15 Aoû - 20:53

Blue Lagoon. T’es encore là, toi ? Of course. Pas pour courir après les connes, cette fois, leur casser des chevilles dans les toilettes et regretter ensuite en se cognant la tête contre des murs. Non, t’es là pour d’autres emmerdes. Dont une, petite emmerde blonde et rageuse, celle que t’avais sous-estimée, avec ses cheveux blonds, ses grands gestes et ses sourires de bonne fille. Celle qui pourtant quand elle rappait, avait la ferveur des grands. De quoi brûler dans ton ventre, te donner envie de vivre et de quoi regretter de l’avoir rejetée du revers de la main comme une gamine sans importance qui ne réussirait jamais dans le game. La vérité, c’est qu’elle avait le cran, la faim, la foi que tu n’avais peut-être plus, toi, à ton âge. Elle va sur la scène, elle fout le feu à tout, elle brille, comme une étoile filante, elle s’épuise, ça parait un peu dans ses hanches, dans ses genoux, mais c’est pas genre ‘’elle est nulle’’. Plus comme ‘’Wow, elle a tout donné, hein.’’ Une admiration sourde qui s’étouffe dans ton orgueil et cette envie de la ramenée au pieu que, elle non plus, tu n’assumeras jamais. Et ça se comprendrait très bien, après voir rigolé à sa gueule de gamine, tu le mérites. Dommage que t’ai été un connard puriste du rap, sinon t’aurais sans doutes pu l’épouser. Non, toi, tu vas rester tout seul toute ta vie.

Toute ta vie, mais ce soir, peut-être pas. Tu fais du charme à la gérante pour avoir accès aux loges, tu connais la chanteuse. Elle t’aime pas, mais tu la connais, oui. T’as cette envie bien mordante de gamin, d’aller lui tirer les couettes, la narguer, avoir un peu de son attention. Sauf que t’as droit qu’à son dos qui quittes les loges pour revenir dans le peuple. Le dessin de sa mascarade et le sourire de ses hanches qui cherchent la gloire. Tu finis ton verre d’une traite, vas en chercher deux autres sans perdre du regard la blonde qui se perd elle-même au milieu des requins qui veulent son petit cul plus que son succès. Pas drôle d’être une fille. Une gamine qui plus est, avec des beaux rêves face aux démons qui veulent que son âme. Y’en a un, d’ailleurs, qui rode pas loin d’elle, un gars que tu connais, qui promet la lune, qui fait de la merde, qui abuse, qui suce toute l’énergie et le talent, puis repart. Il est là, regarde Angie qui sourit et même si t’en a rien à foutre d’elle ou de lui, ça grogne en toi, parce que ce milieu est une putain de jungle où personne aura de regret à faire du fric sur tes rêves. C’est là que t’interviens, retrouve la gamine, passe ton bras autour de ses épaules, pour présenter le verre devant ses yeux.

« Bien joué. Dommage qu’ils ont foutu ce DJ de merde après-toi, ça bousille l’ambiance.  On lui pique sa place ou alors on s’enfuit avant que nos oreilles saignent. Me dit pas que t’aimes ça, je commençais un peu à t’estimer, gâche pas tout. »

Que tu siffles en glissant le verre dans sa main, la trainant plus loin de l’autre fauve, d’un peu tout le monde, quoi. Tu fais ce que tout le monde veut faire, tu kidnappes la petite étoile talentueuse pour briller plus fort. Y’a quoi de mal là-dedans ? T’as surtout envie de la ramener chez-toi, de jouer de la guitare, improviser, boire, chanter et mixer des conneries, dormir, peut-être baiser, recommencer. Ça goûte le rêve et c’est dangereux, parce que tu pourrais y devenir accroc. C’est pour ça que t’aimes bien bousiller tes chances, moins de risques de devenir dépendant au bonheur.
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Angie Marshall
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyVen 17 Aoû - 8:49


faire des chansons d'amour homicide.
Elle commence à bien tenir son numéro Angie. A savoir comment et quand rouler des hanches (pas trop, pour se donner des airs de vierge effarouchée, mais quand même un peu, parce que sans ça on l’oublie trop rapidement). A sourire au bon moment, aux bonnes personnes. A renverser ses verres discrètement, quand ils espèrent la saouler ou lui glisser une merde quelconque en douce. Jouer la conne surtout. Elle n’a même pas trop besoin de se forcer, c’est ce qu’on lui a demandé toute sa vie.
Elle a repéré un vieux dégueu de producteur y a quelques heures déjà depuis la scène, alors elle fait rien au hasard. Accepter un shot à quelques mètres de lui, rire à gorge déployée (elle a pas vraiment compris ce qu’on lui disait mais ici le rire est souvent la meilleure des réponses. Reine des connes qu’on vous a dit). Elle sait qu’il la fixe, qu’il la veut, mais elle attend qu’il fasse le premier pas. Parce qu’elle connait ce genre de mecs et que c’est quand même douloureux de se jeter tête la première dans leurs bras visqueux (pis c’est pas ce qu’ils attendent de toute manière). Elle sait. Qu’il va l’encenser un temps, l’aider à sortir un tube avec un peu de chance. Puis il lui demandera de le sucer et finira par la laisser crever comme tous les autres. Ça fait trop longtemps déjà qu’elle est dans le sérail : elle est plus qu’une enfant amère, à la manière d’une gosse trop souvent laissée au bord de l’autoroute. Maintenant elle vibre seulement pour quelques fractions de secondes à la lumière – ça pourrait être les bonnes, qu’elle se dit. Incroyable de continuer à dégueuler un tel optimisme dans une situation aussi dégueulasse.
Mais ce soir on lui fauche l’herbe sous le pied. A peine le temps de voir le squale pivoter dans sa direction qu’une autre poigne se referme sur elle. Elle se crispe par habitude, elle a jamais aimé qu’on la touche et encore moins qu’on l’empoigne, mais il s’agit de faire bonne figure, toujours. Alors elle accepte le verre qu’on lui colle sous les yeux, tend son plus beau sourire à l’inconnu dont elle ne distingue que vaguement la silhouette dans la semi-pénombre bleutée du lagon. Elle sent seulement qu’il est plus jeune, que c’est qu’un requin en devenir, peut-être un rentier quelconque qui voudra l’inviter sur son yacht ou dans une soirée trop bien habillée où elle devra encore louer une robe qui lui coûtera quasiment trois semaines de salaire.
Faire bonne figure. Elle attrape le bout de ses doigts, sur son épaule droite. Se laisse docilement entraîner à l’écart (fait mine de ne pas repérer les issues de secours, au cas où). Lance des sourires au bar. Pis elle voit enfin son visage. Ça dure le temps d’un battement de cil ; dans l’aura d’un néon translucide il a l’air d’un gosse tout content de sa connerie. Déchirure dans l’estomac. Ferdie. Elle va l’tuer. Sourire qui se crispe, y compris quand il se penche pour lui souffler quelques mots. Elle pense à Instagram, se convainc que quelqu’un quelque part pourrait dérober un cliché du royal couple du rap local. Fulmine intérieurement. Elle se demande s’il réalise que ses ongles ont commencé à lui rentrer dans la peau.
Léger virage à droite, à l’ombre de deux-trois plantes artificielles (comme tout le reste). Ici la nuit est sombre, parce que les étoiles brillent pas pour les rapaces (et qu’on a pas jugé utile d’y installer une caméra). Angie se débarrasse sans plus tarder de l’étreinte parasite, elle a les yeux revolver des mauvais jours, et l’accent du Midwest qui ressort d’outre-tombe. Parce qu’il a pas le droit de revenir comme une jolie fleur après avoir piétiné les plates-bandes de son amour propre. C’est dégueulasse. Tu joues à quoi, là ? Mots-mitraillettes, simples, saccadés, durs. Elle l’emmerde, Ferdie. Elle l’emmerde même si c’est pas ce qu’on attend d’elle, la jolie plante en manque de lumière. Il aura pas droit à son sourire et il devrait même pas avoir droit à son attention. T’as pris quel genre de merde pour bien vouloir me parler ? J’suis intéressante maintenant ? Elle crache, crache, crache. Elle montre les crocs parce qu’elle sait pas réagir autrement. Parce qu’il est arrivé au mauvais endroit au mauvais moment, il a foutu les pieds dans le plat, défoncé les grilles de son terrain de chasse, de sa fosse aux lions attitrée. Et comme un boxeur repoussé dans les cordes, ça la fout en rogne. Peut-être même plus encore que les moqueries qu’il lui a jeté à la gueule, la dernière fois. Elle sait pas trop en fait. Elle est plus comme ça, Angie. Cette chienne de combat de Détroit, elle l’a foutu au placard à grands coups de pied. Elle a plus envie d’être cette personne. Mais elle panique – à l’idée de se faire écraser, voler ses rêves. Self-défense ou auto-sabotage, la frontière est fine. Elle peut juste pas accepter cette main tendue, pas maintenant, pas comme ça. Y a pas de on Ferdie. C’est toi qu’a décidé ça. Connard.Elle assène encore, sans répit. Déjà qu’elle lui a pas collé son majeur entre les yeux, ou jeté son verre sur le crâne… moins folle qu’avant, mais toujours aussi cabossée. Comme une vieille bagnole dont on aurait réparé le moteur mais pas fait les peintures. Bien sûr qu’elle a envie de kicker le DJ, ou s’enfuir loin d’ici (et p’tain, y a quelques semaines ça l’aurait fait kiffer de faire ça avec Ferdie) – mais elle peut pas.
(Elle siffle quand même son verre après l’avoir reniflé parce que eh, oh, on gâche rien ici. Mais elle pense bien fort, va t’faire Ferdie. T’as pas le droit de m’écrabouiller comme ça).
Ange en feu.
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyVen 17 Aoû - 21:49

La blonde se laisse faire, prend le verre, te suis. C’est presque agréable de pas se sentir comme un complet connard quand elle attrape le bout de tes doigts. Elle te charme presque, la gamine, jusqu’à ce que son sourire se fane quand elle se retourne vers toi. Y’a la rage dans ses yeux, oui bébé, continue. C’est peut-être à ça, que t’es accroc, toute cette fureur, toute cette puissance de sirène, de harpie. Ça te fait doucement sourire, mordre ta lèvre du bas alors que t’appréhende son crachat et que ton sourire qui pousse comme une fleur alors qu’elle vous éloigne, vous cache et ça te fait marrer, t’en a rien à foutre, toi, de ce que toute la racaille dira. T’as le sourire charmeur et sans doutes que tu fais exprès. Peut-être que ça fait plus mal, t’en sais rien, tu sais pas comment ça fonctionne à l’intérieur d’elle, mais le spectacle est presque aussi impressionnant que celui sur la scène. T’as envie de provoquer encore. De voir à quoi ressembleront la marque de ses dents sur ta peau ou le rouge de sa claque sur ta joue. Tu sais pas à quoi tu joues, mais tu le joues avec du feu au bout des doigts quand elle te demande quelle merde t’a pris. Rigolant en lui répondant.

« J’en ai prises plusieurs, t’en veux ? » Que tu la nargues en la tirant vers toi avec ses doigts qui ont grimpés vers ses hanches pour la surplomber de toute ta hauteur, de cette proximité qui ne devrait pas être. Ouep, peut-être que t’es un peu défoncé, aussi. Beaucoup. Peut-être que t’as envie de jouer. Peut-être que t’en a marre de ta vie. Peut-être qu’avec des ''si'' on pourrait refaire le monde. T’as ce rire d’adorable connard qui à son front trop près du sien. « J’allais quand même pas dire oui comme ça, j’suis pas un gars facile. J’pensais pas que t’abandonnerais si vite, j’pensais que t’avais plus de feu, en toi, que ça... » Que tu nargues encore. Parce que c’est trop bon d’être con. Parce que tu vis pour les combats, gladiateur dans une autre vie.  Parce que t’augmente la pression dans son dos pour coller son ventre au tien.  Approchant tes lèvres de son oreille et sa cascade de cheveux blonds. « Y’a rien d’aussi facile qui goûte aussi bon. Arrêtes de faire semblant et viens vivre un peu avec moi, après, on verra... » Qu’il souffle, le Casanova.  Sauf que c’est pas faux. Parce que si t’avais la tête enflée quand elle est venue te voir et que c’est vrai que t’avais été hautain, que t’avais été dans le game aussi, que t’étais sur un autre genre de défonce, c’était autre chose maintenant. T’avais réalisé son potentiel. Sauf que ça ne garantissait pas que vous soyez productifs ou fructueux ensembles. Tu savais pas comment elle travaillait, vivait, créait. Peut-être que c’était pas compatible. Sauf que ce soir, tu lui offrait probablement pire que ta main. Un free pass pour ton monde un peu trop déluré. Tu te recules un peu, pour lui faire face de nouveau, retrouver ses yeux dans la pénombre. « Sauf que si tu me dis que tu préfères rester ici te noyer avec les requins, je reviendrais pas me saigner pour toi. Et ce serait dommage, parce que j’crois que ça pourrait être cool. » Est-ce que t’avais vraiment besoin de lui dessiner des excuses, toujours de putain d’excuses, comme si elles ne pouvaient pas avancer sans. Tu soupires doucement en attendant sa réponse. Prêt à tout donner où tout laissé tomber en un soupir, quelques mots. La balle était dans son camp. Mic Drop.
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptySam 18 Aoû - 6:18


faire des chansons d'amour homicide.
Moment de flottement. Les traits qui se détendent l’ombre d’un instant, l’œil qui s’écarquille. Parce qu’il se rend pas compte de ce qu’il lui fait miroiter, parce que le plus grand danger c’est plus seulement les mains intruses sur ses hanches, mais peut-être aussi les saloperies enfouies dans les poches. L’esprit en cavale, elle s’demande si elle a déjà été aussi proche de potentiels plaisirs interdits depuis qu’elle est clean. Attrape le menton de l’autre pour le forcer dans sa direction, scruter les pupilles déformées. Y a pas si longtemps encore elle pouvait reconnaître la came ingérée d’un simple regard, mais faut croire que ça commence à dater déjà. (Tant mieux.) Elle le relâche comme elle l’a saisi, sans douceur superflue, peut-être même avec une poigne insoupçonnée. Il est trop près et ça la fait grogner. Il se fout encore d’elle et ça la fait gronder. P’tain, il te rit à la gueule quoi. Il l’attaque et elle s’enflamme comme une conne. Puis elle arrête pas de se dire que n’importe qui pourrait les voir, et que personne voudrait signer une chienne enragée. Elle le déteste, pour tout ce qu’il piétine avec son sourire à la con. Son ego, son potentiel contrat signé à la salive, et maintenant même son corps, il respecte rien merde. Mais il a raison – y a plus de feu que ça en elle. Les requins le savent pas, elle leur offre pas le privilège de sa colère. Il est chanceux quelque part, de la voir grincer des dents, parce que sa rage de gosse c’est un théâtre VIP. Théâtre dont il enfonce encore les barrières en forçant le contact entre leurs estomacs, la main de salaud dans son dos, la bouche goguenarde collée à son oreille. Frisson et chaire de poule, elle sait pas si c’est la rancœur ou un signal d’alarme. Elle sait juste qu’il doit le sentir, et que ça doit le faire kiffer, parce qu’il a glissé ses doigts sur les cinq centimètres de peau nue coincés entre le haut trop court et la jupe trop haute, avec la dextérité du salaud expérimenté. Et elle supporte pas. Pas tant le contact, mais la satisfaction qu’elle devine sur son visage hors d’atteinte. Puis… Arrête de faire semblant. Viens vivre un peu avec moi. On verra. Pierre qui tombe dans l’estomac. Il lui arrive quoi, au juste ? Elle repense à ses poches, s’dit qu’elle sait pas ce que c’est mais qu’elle en veut. En même temps, songe à un coup de genou astucieusement placé, un crachat, des doigts dans l’œil. Elle se secoue l’échine parce qu’il faut le secouer, lui. Crispe une de ses mains sur les siennes, dans son dos, enfonce l’autre contre son torse (lui renversant au passage la moitié de son verre dessus, sorry not sorry). Angie elle veut capter son regard. Comprendre dans quel manège il cherche à l’embarquer, et en même temps freiner des quatre fers. En un instant, quelques dizaines de centimètres les sépare à nouveau, comme si leurs corps ne s’étaient jamais rencontrés dans un contact forcé, électrifié. Et elle ricane à son tour. Boule de colère qui se décharge comme elle peut. C’est une demande en mariage, en fait ? Ou tu veux juste me baiser ? C’est peut-être ça, finalement. Une mini-jupe, un ensemble à strass argentés, des talons à la place des Adidas habituelles – on peut accuser les nanas du coin d’être bling-bling, mais la vérité c’est qu’il en faut guère plus pour attiser l’appétit des mâles en manque. Les fauves en chasse, elle les connait, elle en bouscule dans tous les recoins du lagon. Elle s’méprend toujours à les trouver intéressants, quand ils lui sortent des longs discours sans queue ni tête, pis elle se rappelle ce qui les intéresse chez elle. Souvent elle les plantes. Des fois pas. Elle s’laisse encore embobiner des fois, à croire qu’elle aime ça.
Et le sauvage qui continue. Qui joue l’apaisement, presque. Merde, mais il est vraiment tombé amoureux ou quoi ? Me saigner pour toi. Ce serait dommage. Cool. Elle aimerait bien lui cracher aussitôt qu’elle s’en fout bien de ce que lui peut penser, puis continuer à se foutre de sa gueule parce que y a pas de raison qu’il ait le monopole là-dessus. D’ailleurs elle continue à se marrer, bruit hybride entre un rire étouffé et un soupir. Elle lève les yeux au ciel, renverse presque la nuque en arrière, capte la lune, au loin. Il veut vraiment se la jouer chiot battu ? Ou alors il cherche à formuler des excuses, sauf qu’il sait pas faire ? Angie elle est toujours en colère, qu’on s’y méprenne pas. Elle a les doigts qui tremblent légèrement autour de son verre, relents haineux qui n’arriveront pas à faire une croix sur l’affaire tant qu’ils ne se seront pas refermés abruptement sur le cou du sauvage. Mais y a sa curiosité de gamine, aussi – ‘fin sa naïveté, peut-être, qui veut penser fort fort fort qu’il est sincère, quelque part. Le maître-nageur qui vient me sauver des squales. C’est beau. Bon qui m’a repoussée dans la fosse aux lions la dernière fois aussi, mais… Etrange forme de colère, métissage imparfait de ses émotions contradictoires. Ils sont cons, tous les deux. Y en a un qui fait un pas en avant et l’autre qu’en fait trois en arrière. Pourtant ça pourrait peut-être marcher, ça pourrait peut-être beau. La dernière fois qu’elle l’a vu, quand il a piqué la place du DJ (faut croire qu’il en est coutumier), elle s’est dit, p’tain il est doué le con. Un peu usé un peu blasé, vieux lion qu’on a foutu dans un zoo depuis trop longtemps, mais fauve quand même. Elle avait même déjà deux-trois idées de mélodies, prête à rentrer chez elle pour se glisser derrière le clavier miteux qui lui avait coûté une fortune. C’est lui qu’avait tout gâché en premier, elle faisait que rendre les coups de griffe.
Et elle s’en amuse, en plus. A s’interrompre en pleine phrase, hausser les épaules, lui jeter à la gueule son plus beau sourire d’imbécile, finir son verre cul-sec. Et continuer à mordre dans les chairs, soulager sa blessure narcissique par décharges, se soulager en n’ayant plus à prétendre être une gamine parfaitement adorable. J’te connaissais pas si sentimental Ferdie, t’écris des chansons d’amour aussi ? La réplique est narquoise mais le sourire innocent, puis c’est presque une porte ouverte là – y a rien de mal à écrire des chansons d’amour, elle fait ça tout le temps. Souvent c’est des histoires moches mais ça compte quand même. Elle cligne un peu des cils, drôle de marionnette en ébullition, prête à exploser à chaque instant et pourtant l’air si fragile. Elle fait quelques mètres pour aller déposer son verre sur une poubelle voisine (trois pas en arrière), mais oublie pas de revenir se planter devant le sauvage, un peu plus près, l’menton un peu levé (un pas en avant). Douce illusion de contrôler un peu la situation maintenant qu’il a plus la main sur elle. Bah Ferdie, tu m’ramènes plus chez toi ?
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyLun 27 Aoû - 18:10

Y'a pas de dessins à se faire ou de zones de gris : t'as été vachement connard avec elle. Trop gonflé dans ton égo pour lui accorder la moindre importance. Et ce soir, tu t'en mordais les doigts. Parce que ce que t'avais vu sur scène, franchement, ça pouvait être plus que cool. Peut-être que vous arriveriez à enfin sortir de la petite faune locale, si jamais vous écriviez un tube ensemble. Ta cervelle fatiguée, défoncée et embrumée en rêvait. Sauf que t'avais tout gâché avant que quoique ce soit ne naisse. Maintenant, elle se battait contre ton corps à corps, grognant comme une louve et franchement, tu ne détestais pas ça, sentir la colère de son ventre au tien.

Elle est habille pour te repousser, renverser de son verre sur tes Adidas blanches en quelques poignées de secondes. S'informant sur tes intentions que tu ne connais pas toi-même. T'as du mal à pensé à demain, déjà, plus loin que ça, c'est presque un rêve. Parce que t'as envie des deux ce soir. T'as envie de faire trop de conneries avec elle et finalement, c'est peut-être une bonne chose qu'elle refuse de te suivre. Tu lui feras pas toutes tes conneries, tu lui diras pas tout ses mots trop doux, tu lui montras pas où mettre les doigts pour te réduire en morceaux, tout ce que tu regretteras demain. Que tu regrettes déjà quand elle s'éloigne puis qu'elle reviens, le menton en l'air. Foutue envie de l'embrasser, de la laisser rebondir sur tes genoux, une fois à la maison et écrire une mélodie de souffles qui n'est pas pour tout public. La faute a tout ce que t'as pris, qui te fait vriller les yeux un petit peu. Tes bras viennent de nouveau la cernée, sur le mur, de chaque côtés d'elle.

« J'suis surtout bien défoncé et un peu fatigué. J'te l'offre une dernière fois, tu veux rentrer avec moi ? » Que tu lui demande avant de lui tendre la main. Marre de jouer des jeux, marre des conneries. Juste quelque chose de doux sur lequel finir la nuit, pas la vie. Là dessus, on verrait, tu préférais ne pas faire des promesses que tu ne sais pas si tu saurais tenir. Rien que la promesse des ses lèvres, de sa peau, de cette nuit. Rien que de joindre vos désirs pour faire quelque chose de beau, joindre vos corps pour en faire de l'art. Parce qu'Angie, tu la connaissais pas vraiment, mais que t'avais vachement envie de la découvrir, entre deux pages, entre deux bras, peu importe.


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Angie Marshall

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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyMar 28 Aoû - 5:38


faire des chansons d'amour homicide.
Bim bam boum, les coups ricochent sur l’amure invisible du sauvage et son échine ploie pas, son rictus vacille même pas face aux piques railleuses. Il s’en fout en fait. Mais Angie elle s’en fout aussi finalement, alors elle s’laisse entraîner dans cette spirale infernale, dans ce jeu en eaux troubles où l’amour-propre est aux commandes. La colère se dissout peu à peu, le palpitant martyrise toujours ses côtes mais c’est différent maintenant – presque de l’adrénaline. Parce qu’Angie a compris (ou du moins, croit avoir compris) et que ça change la donne. Il peut bien se le jouer geôlier et l’emprisonner de ses bras, ça suffit plus à la faire grincer des dents. Le mur froid dans son dos contraste avec les doigts enflammés de Ferdie, sensation marquée dans sa chair mais qu’elle balaye d’un revers de la main impatient. Il réitère son offre et elle plante ses yeux perpétuellement écarquillés dans ses pupilles de défoncé. Il s’cache même plus, qu’elle pense. Et ce serait tellement facile de lui donner ce qu’il veut là, maintenant, d’attraper son menton et de faire fusionner leurs lèvres rageuses. Elle accorde une demi-seconde à ce songe (cette connerie), parce qu’elle a pris sa décision et que ça l’obnubile. Angie a compris bien trop tôt dans sa vie que ce qu’elle avait entre les jambes était un précieux sésame pour de nombreux fauves, et elle a appris en conséquence. A rouler des hanches, offrir sa nuque, caresser des yeux puis du bout des doigts, parfois des lèvres. Elle va l’suivre. Lui faire miroiter milles brasiers, puis piétiner les cendres et mettre les voiles tête haute, idéalement couplet sous le bras. Ce soir finalement, c’est elle le producteur vampirique – elle y croit. Faut qu’elle s’y accroche à cette pensée, à ce plan trop simplifié, pour se convaincre qu’elle est encore un peu capable d’écrabouiller autrui. Puis elle est dans son plein droit, d’abord. Il devrait même pas avoir droit à son attention alors il aura sûrement pas droit à son corps. Elle y croit. C’est fini l’époque où elle tendait l’autre joue, même si elle jouait au rottweiler d’appartement. Elle y croit.
Elle attrape la main tendue avec des yeux de biche attardée, en profite pour les rapprocher – encore. Lui cracher à la gueule son sourire de gosse, à cinq centimètres près de la fusion. J’prends ça pour un oui, pour les chansons d’amour, qu’elle lâche sans quitter ses yeux trop dilatés, puis pour lui rappeler qu’il a pas le droit d’ignorer ses moqueries comme ça, que c’est elle qui pilote ici. (elle y croit) Puis elle lève leurs mains unies vers le ciel, se fait pivoter à la manière d’une valse maladroite. Sourire qui se fane, paumes qui s’éloignent, plus de sérieux. Je dois passer récupérer des affaires en loge. Petite bombe qu’elle dépose délicatement, pour faire connaître sa décision, pour pas trop lui donner des airs de capitulation, pour lui couper cette herbe sous le pied et minimiser son plaisir de connard. Tu viens ? Elle demande mais elle a déjà les talons tournés (plongeon tête la première dans le lagon nauséabond), le cerveau trop miné par cent pensées occupées à se bastonner à mort pour s’en préoccuper. Elle sait même pas si Ferdie la touche réellement ou si elle a trop imprimé ce contact dans sa mémoire, comme si leurs corps se connaissaient depuis des années déjà.
Angie en a marre de penser, elle veut juste croire. Alors elle s’arrête au coin du bar, tapote de ses ongles mordillés et demande deux verres pour la loge n°13. Trente secondes plus tard elle a eu le temps de pousser le rideau plein de poussière, remonter le petit couloir, et s’laisser tomber sur l’unique chaise de sa loge. Elle se débarrasse de ses talons sans cérémonie, les envoie bouler à l’aide de ses pieds. Soupir de soulagement, qui s’étrange un peu quand elle capte Ferdie planté devant sa porte. Pas plus de cérémonie, elle lui désigne le petit clic-clac déchiré contre le mur de fond (ce qui est vite fait, vu les huit mètres carrés de la pièce), lui colle un des verres qui vient d’arriver entre les mains, retourne s’asseoir sur son trône de plastique Ikea. T’as de quoi enregistrer chez toi ? Sinon on va chez moi. Elle pivote sur sa chaise pour faire face au miroir, tapoter les strass maladroits sur ses joues, rassembler ses cheveux en un chignon tout aussi gauche, passer toutes les portions de sa peau discernables au brumisateur. Te fais pas d’illusions, on partagera pas le même lit ni ce soir, ni demain, ni dans dix ans avec trois gosses. Toujours dos à lui, mais le regard qui cherche le sien dans le miroir. Parce qu’elle sent les premières craquelures et qu’elle a besoin de se rappeler qu’elle a affaire à une enflure. Parce qu’elle commence à se dire que peut-être qu’elle y croit pas tant que ça, à son plan à la con, et qu’il a juste l’air d’un gosse avec ses insistances et ses gros sabots. Angie s’en serait jamais pris à un gamin, même à Détroit. C’est elle qui l’aurait capturé dans ses bras et se serait acharnée. Alors elle est plus si sûre d’avoir la situation bien en main, mais elle fait bonne figure. Elle sauve les meubles. Le ton moins dur mais toujours impératif. Mais vu que t’es d’humeur partageuse aujourd’hui, on peut quand même essayer un truc. Petit silence, elle a baissé le regard et torture avec obstination un élastique à cheveux. Musical, hein. Soupir dissimulé derrière le verre qu’elle attrape un peu trop fermement (elle arrive pas à croire qu’on leur ait ramené du champagne, genre sérieusement), descend la moitié d’une traite. Elle s’obstine toujours à lui tourner le dos, parce que faire marche arrière est aussi exclu que perdre la face. Bon allez, tourne-toi, ferme les yeux, joue à Candy Crush, j’me change. Et trouve comment rentrer, aussi.
Parce que ça a toujours été son problème, à Angie, qu’elle pense en se défaisant de sa jupe trop serrée. Elle joue avec le feu, se nourrit de sa chaleur, danse autour de flammes de plus en plus hautes, puis se rappelle une fois le point de non-retour atteint qu’elle a toujours été pyrophobe.
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptyJeu 30 Aoû - 20:56

Rohlala. La petite elle sait pas qu'elle est juste arrivé au mauvais moment. Que si après un show comme ça, elle était venu te voir, tu lui aurais dit oui de suite, lui aurait offert tout ton monde comme le garçon souvent naïf que tu peux être. Comme le type qui trouve même pas étrange qu'elle attrape ta main. La faute à ton certain charme, quelques sourires pour faire changer d'idée. Avec toi pourtant, ça marche trop souvent. Surtout défoncé, tu sais pas dire non longtemps quand on insiste, quand t'as plus la force de dire non par orgueil. Sa main qui prend la tienne, te rapproche d'elle dans une vague où tu lui retrouves un sourire qui appelle la naïveté du tien. Te contentes de rire doucement quand elle remet les chansons d'amour sur le tapis, quand elle fait, tu sais pas trop quoi avec tes mains. Quelque chose genre, ce que les couples font dans les clips. Rohlala, si quelqu'un se décide à faire un boomrang, vous êtes foutus, mais au pire tant pis. Au pire ça fera parler de vous.

Elle doit récupérer des trucs à la loge, et c'est clair que tu viens. Pas envie qu'elle te file entre les doigts. Parce que tu ne le mérites que trop. T'hoches de la tête, toujours aussi bavard quand t'es pas sur scène. Tu la suis, bon toutou qui glisse ses doigts sur elle dès qu'elle est pas trop loin pour t'appartenir quelques secondes de plus. Jusqu'au bar, jusqu'à sa loge où tu restes planté à l’embrasure de sa porte. Perdu dans ses cheveux, dans le dessin de sa silhouette sous les lumières rondes de son miroir, te demandant si on t'avais pas crevé les yeux, le soir où elle est venue te voir. Parce qu'elle te fait des trucs dans le ventre qu'elle ne te faisaient pas ce soir là, où tu l'avais a peine regardée. Te dirigeant vers la banquette défoncée qu'elle t'indiques, prenant le verre qu'elle te donne sans la lâcher des yeux.

« J'ai tout ce qui faut chez-moi, t'inquiètes. » Que tu lui souffles doucement, bien affalé dans le fond, pendant qu'elle te fait son cinéma et que tu fais semblant d'y croire. Pendant que t'y ris doucement, comme des plaisanteries. Ba quoi, dans dix ans, c'est marrant, non ? Musical aussi, c'est marrant, pendant qu'elle fait, tu sais pas trop quoi, en fait. Tu comprends pas ses trucs là de fille, elle était très bien comme ça, très bien n'importe comment, très bien sans rien. Elle te files encore des ordres et tu souris avec tes joues doucement rougies par l'alcool, en faisant mine de cacher tes yeux comme un gamin, avant de faire un grand trou pour ton oeil entre le majeur et l’auriculaire. « J'ai pas Candy Crush. » Que tu répliques lorsque sa jupe tombe et que t'as la féroce envie de te lever de la banquette, mais pas celle de te prendre une claque si tu viens trop près. « T'es certaine que t'as pas besoin d'aide ? » Que tu lui demandes, même si tu sais déjà la réponse. Même si tu trouves ça difficile maintenant, d'être loin d'elle. Peut-être que c'est que ce soir, peut-être que ça va passer, tu sais pas trop. Elle est juste trop loin et tu t'en fous du trajet, de la traîner dans tes bras ou sur tes épaules si elle veut pas prendre ta voiture parce que t'es trop défoncé pour la conduire. T'as juste envie de perdre le compte des conneries, avec elle, dans la nuit.

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Angie Marshall
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptySam 1 Sep - 15:01


faire des chansons d'amour homicide.
J’ai pas Candy Crush.
Angie c’est qu’une gamine, et qui en plus a grandi de travers. Elle connait la discographie de Led Zeppelin par cœur, elle a appris à jouer du piano toute seule et elle lit du Camus de temps en temps, mais elle finit toujours par se faire rouler, utiliser, écraser. A croire qu’elle le fait exprès, que c’est devenu un besoin malsain, de foncer gueule la première dans des murs en béton armé, de prendre des baffes de brutes épaisses pour ensuite chialer toute une soirée. Parce qu’Angie n’apprend jamais. C’est contre-instinctif, pourtant, parce qu’Angie sait toujours quand elle trébuche, elle remarque toujours quand les choses commencent à devenir foireuses.
J’ai pas Candy Crush. C’est insignifiant, sorti de son contexte c’est tragiquement banal, et pourtant Angie sait. Parce que c’est la première fois de la soirée qu’elle arrive pas à contenir un sourire vraiment sincère, qu’elle peine à transformer son rire en grondement rageur. Parce qu’elle arrive pas à souhaiter du mal à ce type assis comme un gosse dans son canapé, qu’elle peut pas rester fâchée contre quelqu’un qui rit et qui sourit autant. Elle a pas envie de gâcher ce moment, de s’heurter encore à son mépris et son air goguenard, elle le préfère mille fois en môme amuseur de galerie et ça l’emmerde. Parce qu’on peut pas gâcher un si beau sourire, c’est criminel, et qu’Angie elle a laissé sa vie de délinquante loin loin loin.
Elle proteste quand même à base de Ferdieeeeeeee !, le tout en essayant de garder un air impérieux – mais c’est peut-être encore pire, parce que sa voix se retrouve à vriller dans les aigus et qu’on dirait plus que jamais deux mioches occupés à se tirer les couettes dans un coin de cour de récré. Faut dire que c’est qu’une gosse Angie, elle sort tout juste de l’adolescence après tout, ça se voit bien de toute façon puisque que son deuxième réflexe d’auto-défense c’est de balancer sa jupe abandonnée entre les deux yeux de Ferdie (ce qui menace de déclencher une crise d’hilarité). Envie dévorante, presque urticaire de l’emmerder – faute de lui crever les yeux, elle peut peut-être lui pincer les joues et lui planter des doigts dérobés dans les hanches, c’est moins moche et ça peut quand même servir de vengeance, servir à montrer qu’elle est pas du genre à se laisser sur les pieds, pas du tout même que.
Mais elle a pas que ça à faire Angie, elle a les doigts qui s’agitent comme quand y a une scène à proximité dont on lui refuse l’accès, frénésie brûlante de s’échapper, créer, rêver. Alors elle remet ses plans de croche-pied et seau d’eau au réveil à plus tard (c’est qu’elle a le sens des priorités la gosse), attrape la petite serviette qui est censée lui servir à s’éponger le front et se couvre maladroitement avec, retire son haut et le jette à l’aveuglette en arrière en direction de Ferdie. Elle lui tourne à nouveau le dos, c’est à peu près autant pour cacher son corps que dissimuler son sourire en coin, pudique sur les deux plans comme l’adulte pas tout à fait opérationnelle qu’elle est. Tu veux te rendre utile pour changer ? File-moi des habits. Surtout pas se retourner, elle cambre à peine le dos pour pouvoir se pencher en arrière et désigner le portant à vêtements, seul autre meuble mise à part la banquette et une minuscule table basse. S’il te plaît. Preuve d’une ouverture au dialogue, une trêve temporaire peut-être, le temps d’écrire deux-trois couplets et se chamailler, être cons ensembles un peu. Mais elle s’encombre toujours pas de précisions Angie, y a quand même pas besoin de s’être ruiné à Harvard pour comprendre qu’elle a besoin d’un jean ou au pire d’une robe légère, pas d’une tenue de scène, puis y a pas non plus un choix infini, puis elle est trop occupée à cramponner sa serviette d’abord. Elle se rend même plus compte du ridicule de la situation Angie, d’à quel point il est improbable que Ferdie et elle partagent une loge et qu’elle s’applique à planquer ses sous-vêtements bien trop échancrés, de l’impossibilité presque physique de ce moment après leur dernière rencontre. Trop butée, peut-être. Ou trop résolue à pas éclater de rire. Elle finit son verre cul sec, jette un coup d’œil à la dérobée à Ferdie.
Bon j’vais demander un taxi, j’vais pas te laisser nous tuer tous les deux. T’as une adresse ou t’es le genre de mec à habiter dans un hangar dégueu pour y découper des nanas ?  Elle voudrait le piquer mais c’est dérisoire, tout ricoche et lui revient en pleine gueule depuis le début de la soirée, puis elle arrive même plus à se foutre de lui sérieusement. Le bras tordu vers l’arrière en attente de ses vêtements, son habit de fortune coincé sous l’aisselle et son téléphone plaqué à l’oreille pour commander un taxi (offert par la maison mais dont on lui extorquera sûrement subtilement les frais en réquisitionnant ses pourboires de la semaine), elle se sent presque comme une businesswoman, la starlette qu’elle a toujours voulu être. Y a quelque chose de plaisant là-dedans, du coup ça la fait grincer des dents. C’est le genre de vie auquel elle pourrait s’habituer, juste dans un club un peu mieux peut-être, avec un producteur un peu moins véreux. Et ça lui donne le tournis, presque l’envie de déjà tout foutre en l’air quand les choses semblent un peu s’arranger. Wesh on a 3 minutes Freddie. Elle le remue un peu du coup, sourire trop innocent sur les lèvres pour masquer ce qui pourrait s’apparenter à du contentement, mais l’argot des rues qui la trahit et prouve qu’elle commence à se sentir (un peu) à l’aise. Montagnes russes émotionnelles pas très claires, enfant perdue qui ne sait pas trop ce dans quoi elle s’engage, sait tout juste que son maigre plan a pathétiquement déraillé, qu’elle a envie de chanter très fort, puis peut-être aussi d’un autre verre, d’autres bras, puis d’habits merde Ferdie.  
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MessageSujet: Re: faire des chansons d'amour homicide (fergie)   faire des chansons d'amour homicide (fergie) EmptySam 1 Sep - 21:10

Tu t'amuses trop avec cette fille que tu connais pas vraiment, pas autrement que le personnage de scène qu'elle montre. Rigolant lorsqu'elle se plaint de ton nom, reprenant le même ton pour lui renvoyer des : Angieeeeee ! Parce que vous êtes gamins et que, quelque part, ça fait du bien de ne plus se prendre la tête, maintenant que personne ne voit. Deux enfants, dont une qui se dénude, jetant ses vêtements à l'autre, qui redeviens un peu adolescent au fil des couches qui s'effleurent de son corps. La gamine qui se cache avec une serviette trop petite, en te lançant également son haut. Tes envies de lui siffler de balancer le reste. Sauf que finalement, elle veut bien que tu l'aides, en lui filant des vêtements. Petit sourire en coin quand elle t'envoie même un s'il vous plaît du bout des lèvres. Tu fronces des sourcils, fait une petite gueule paumée, qu'elle ne voit pas. L'impression qu'elle a parlé une autre langue. Attend, elle a vraiment dit s'il vous plaît ? Tu te lèves, un peu perdu, les doigts qui fouillent dans les vêtements, le regard qui la lâche pas. Sauf quand elle te regarde enfin et que tu réalises que tu devrais pas la fixer comme ça. Baissant finalement ton regard sous les habits que tu caressaient pour rien. Bon, une paire de jeans potable. Puis un haut. Ah non, c'est pas un haut. Ou peut-être que si ? Tu retournes le truc sans trop arriver à comprendre ce que c'est. Une robe ce serait bien, mais elle serait pas confortable, non ? Faut toujours fermer ses jambes et tout avec une robe, elle sera pas bien. Ce serait bien, qu'elle soit bien. Pas que t'en ai vraiment quelque chose à faire, genre, c'est pas le but de ta vie qu'elle soit bien, mais n'empêche peut-être qu'un peu, enfin, ce soir, là, peut-être bien que peut-être que ouais. Puis elle recommence avec sa connerie de taxi, comme quoi t'es pas en capacité.

« Hey oh, j'suis en pleine possession de mes moyens, tu sauras. » Que tu bougonnes. Même si c'est un secret pour personne que t'es défoncé. Ce serait pas la première fois que tu prends le volant dans cette condition, t'es habitué. Tu sais que le taxi est plus sage, mais tu te plaît à bougonner. « Ouep, septième hangar rue des céréales killers. » Que tu déconnes en lui tirant la langue avant de te remettre à ta tâche ardue de lui choisir des vêtements. Attrapant un truc trop brillant et trop petit pour que ce soit confo. Puis un t-shirt. Ah faut des baskets, des bas. T'es agenouillé, les bras plein, à lui chercher ça, tandis qu'elle te dit qu'il vous reste trois minutes avant l'arrivé du taxi. Tu t'avances vers elle. Lui glisse le t-shirt par dessus la tête. Elle se démerdera pour les bras. « Wesh, tu nous fais perdre du temps à te cacher. J'ai déjà vue des filles toutes nues, pour ton information. Allez, t'enfileras le jean et le reste sur la route.  » Tu descends ton verre avant de le poser sur ce qui lui sert de maquilleuse. Attrapant sa main avant de la tirée vers la sortie, et tant mieux si elle râle.
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