total eclipse of the heart ; gemma

La vie est pas pareille, quand elle est trop loin, trop longtemps. Tu la partages, parce que quelque part t'as pas le choix. Parce que les sortilèges d'amour pourraient bien te changer en chat pour les prochains 90 ans, comme dans Sabrina l'apprentie-sorcière. Parce que son amour ne serait pas sincère. Conneries. Ce soir, pourtant, elle a pas la choix, elle est à toi. Quelques messages textes plus tard, t'as marqué ton territoire sous son nom, sous cette nuit sacrée, sous les étoiles et la lune rouge. Eclipse lunaire la plus longue de votre siècle, pas question qu'un fuckboy quelconque viennent vous gâcher toute cette puissance. Ni quiconque, d'ailleurs. C'est purement égoïste, mais t'as pas invité Salem non plus. Pas envie qu'elle vienne gâcher ce moment magique avec un quelconque scepticisme. Elle est à toi, Gemma, ce soir.

T'as mis cette jolie robe noire, légère, un peu transparente, avec tes seins libre qui pointent au travers, menacent de s'échapper du tissus, tant pis, qu'est-ce qu'elle n'a pas vu, déjà. Tu la sens, cette lune, venir faire vriller ton ventre sous la musique qui joue sur les vinyls grinçant et tes pas qui virevoltent dans la nuit en attendant ta douce démone. Celle qui arrivera à 11h11, comme l'être trop magique qu'elle est pour ton bien.

Sauf que quand elle arrive, tu sais même plus que l'heure existe. Que le temps est un concept. Il se fige, s'arrête, quand les yeux de Gemma se posent sur toi. Comme ton souffle, dans ta poitrine, qui se fait laborieux. Putain. Elle pourrait être moins belle aussi, ça t'aiderait. Non. Ses cascades de feux, ses yeux trop profonds, sa peau trop pâle, ses lèvres sur lesquelles tu te damnerais à tout les diables rien que pour un baiser de plus. Ce serait même pas étonnant qu'un filet de bave s'échappe de tes lèvres devant la déesse, ta déesse. Hypnotisée, tu t'avances pour embrasser ses joues, visant mal, tes lèvres atterrissant trop près des siennes. Tes bras possessif s'enroulant autour d'elle tandis que tu ne fais que reculer ton visage du sien, assez pour poser ton front contre son front. Une main pour caresser sa joue.

« Comment tu vas, ma reine ? Tu m'as manquée. » Que tu souffles tout près de ses lèvres. Normal, qu'elle t'ai manqué, elle fait partie de toi, flamme jumelle, âme-soeur, succube, peu importe. Tu demandes rien d'autre qu'à te noyer en elle, luttant tout ce que t'as de lutte pour ne pas faire tomber ta robe et la traîner vers ta chambre pour la faire hurler ton nom à la lune, à cette vilaine louve qui a dévoré ton coeur pour ne t'en laisser qu'à peine pour survivre.