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 gros cochon (nox)

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MessageSujet: gros cochon (nox)   gros cochon (nox) EmptyMar 31 Juil - 13:05


gros cochon


Tu soupires, l’assiette qui tangue au bout de tes bras. La barbaque fume, une fumée épaisse et salée. Ça s’appelle par le cochon fumé pour rien. C’est ce que Bob adore balancer en riant grassement quand vous vous plaignez. Quel con. Quel putain de con. Heureusement il n'est pas la aujourd’hui, il a foutu le camp vous ne savez pas vraiment ou et à vrai dire, tu fais partie de celle qui s’en balance pas mal. Tu tangues, la tour de graisse au bout des mains, l'assiette emplie à ras bord. Une tour de Pise prête à s’effondrer, des couches de viandes parmi les couches de gras. De la viande, du fromage, de la viande, de la sauce, du fromage. Des mille feuilles de cholestérol. Suicide en direct. Tu poses l’assiette chargé de frites devant le gros chauve qui te regarde avec un regard gourmand. Tu récites dans un soupire ce que Bob vous a appris. «…et en vous souhaitant un bon appétit ». T’es presque contente d’être seule ce soir, presque contente de voir que Bob a foutu le camp et que ta collègue a profité de l’absence de votre boss pour se barrer plusieurs tot. En même temps tu la comprends, toi aussi t’aimerais être n’importe où ailleurs qu’ici si t’avais des mômes à élever. Elle en a deux. Des chiards pas possibles, des trucs roses qui arrêtent pas de pleurer. Toi tu supportes pas ça, p'tête bien parce que tu n'as jamais eu de petit frère ou de petite sœur à élever, ou peut-être juste parce que t'as pas ce truc-là, l'instinct maternel. Peut-être bien que c’est une maladie, comme ce truc inconnu qui se déclenche à un moment donné, ou qui se déclenche jamais. Peut-être que t’es né sans, et c'est peut-être pas plus mal, parce que tu penses qu’on est déjà bien assez sur terre. N’empêche que comme ta collègue est partie biberonné tu te retrouves seule et tu te fais chier, votre cuistot est déjà sur le départ. Tu sors le téléphone de dessous le tablier, tapote quelques mots, envoi. T’espère bien qu’il sera dispo, ou qu’il arrivera à se libérer pour te rejoindre, venir te chercher et t’emmener loin du diner pourri où tu passes presque toutes tes soirées. Tu laves le comptoir pour la cinquième fois consécutive devant ton seul et unique client de la soirée. T’aurais parié sur le gros pour qu’il avale son dîner en quelques minutes. Sauf qu’il prend son temps. Déguste chacune des frites. Putain. Tu pestes en tournant les talons, fouillant le tiroir-caisse, y décrochant une clé toute rouillée. Celle qui ouvre le bureau de Bob. Bob sait pas que vous avez une clé planquée dans la caisse. Parce que Bob veut pas que vous foutiez vos pieds dans son bureau. Comme toujours y'as un tas de papiers sur le meuble, un reste de frites dans une assiette, un gobelet de coca. Ça te dégoutte. Bob est un gros dégueulasse. Tu fouilles les tiroirs, celui ou il range toujours une bouteille ou deux. T’en attrape une à l’aveugle, elle n'a pas d’étiquette, tu paries sûr de la fabrication maison. Il y a un autre tiroir fermé à clé. Tu l’avais jamais vu. Il doit ranger ses pornos dedans. Tu retournes dans le restau, te coince derrière le comptoir, la bouteille entre les jambes. Ça pue. C’est fort. Tu goûtes et ça t’arrache la gueule. Tu grimaces, en reprend une gorgée pour être sûr. Oui c’est dégueulasse. Encore une gorgée, t’es pressé de le voir passer la porte. Même s’il réclame des frites.


Dernière édition par Janis Black le Mar 4 Sep - 9:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: gros cochon (nox)   gros cochon (nox) EmptyDim 19 Aoû - 11:26

Lui qui pensait passer sa soirée à lézarder devant l’écran de son ordi, il le délaisse bien rapidement une fois les messages échangés avec Janis. Son appartement résonne tellement vide que ça en devient oppressant. Des semaines sans nouvelles de Niki, des jours sans celles de Rory, Nox préfère ne rien savoir et faire le premier pas lui parait inconsidérable, enchaînée à sa putain de fierté. Alors il préfère rejoindre la légèreté que lui offre Janis, un papillon qu’il n’a pas écrasé sous son mépris, qu’il n’a étrangement jamais fait chier. Il l’explique pas et n’a pas envie de l’expliquer à sa conscience étouffée par des maux mal cicatrisés. Le claquement de la porte derrière lui sonne comme une soudaine libération, un échappé de sa pirson rejoignant le dehors avec l’allégresse d’un gamin. Ses docs usés tamponnent le béton pour vite rejoindre le confort d’une bagnole où la voix sensuelle d’une chanteuse vient glisser ses notes mélodieuses à ses oreilles, détendant ses muscles dans le béton de la tension, son regard s’égarant pourtant à chaque fois vers l’écran de son portable, en l’attente d’un des deux prénoms qui lui font vivre un Enfer depuis plusieurs mois. Son présent détonne violemment avec son passé, où tout coulait de sources, où il se laissait glisser sans peur du lendemain. Aujourd’hui il n’est qu’un corps névrosé attendant de se noyer et déchargeant sur les autres pour ne pas avoir à se faire face. Ses doigts crispés au volant il finit par atterrir devant le dinner où Janis use ses journées et ses soirées. La ferail claque et résonne une seconde dans la ville qui se prépare à vivre une nuit de plus pleine d’effervescence. Crescent vit et le fait savoir à chaque bruits qui pulsent aux quatre coins de la rue. Le dinner est désert lorsqu’il entre enfin, son regard s’égarant d’abord sur les tables vides avant de tomber sur elle, derrière son bar. En quelques pas, il s’approche, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres avant de froncer les sourcils quand l’odeur de l’alcool lui attaque le nez pour ne plus le lâcher “Tu sais, si j’te manquais, l’alcool ne t’aidera pas. A moins que tu noies un autre chagrin ?” sa façon à lui de demander comment elle peut bien aller, comment elle survit, parce qu’il n’est question que de ça quand on vient de son milieu. S’appuyant au comptoir, il finit par tendre la main “Mes frites, Black, j’ai les crocs.” comme un gosse, il s’impatiente, se souvient à peine du dernier truc qu’il a pu bouffer, s’anesthésiant aux clopes et à la coke quand elles suffisent même plus à le détendre. “Ton gros porc de patron est pas là ?” ses yeux se décrochent de Janis pour continuer d’observer les lieux, comme pour y trouver les traits grossiers de ce type qui ne sait que bouffer et mater les culs de ses serveuses.
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MessageSujet: Re: gros cochon (nox)   gros cochon (nox) EmptyMar 4 Sep - 11:50


gros cochon


Bon ok Janis, c'est pas le pire des métiers, pas la pire chose d’être ici. T'es pas en train de traîner dehors pour vendre ton cul, ou de prendre des risques pour faire passer des sachets entre les mains, tu n'as pas peur de croiser des flics, et t’as jamais dû tuer quelqu’un pour survivre. Franchement, t'es pas à plaindre. Même si c'est pas le meilleur métier du monde, même si ton patron est un con, même si les clients te respectent pas et même si putain ce job est ennuyeux à mourir. Surtout quand t’es coincé un vendredi soir, en tête à tête avec un gros porc pareil qui se goinfre d’une montagne de viande baigner dans un tas de graisse. Ça te dégoutte, ça pourrait presque te couper l’appétit si t'avais pas mieux à faire que manger. Et siffler la bouteille de Bob. Et attendre Nox. Parce que dans cette situation c’est bien le seul qui pourrait venir t’aider ici, te divertir et t’enlever sur son cheval blanc –enfin plutôt ça vieille bagnole-. Il débarque avec ses docs et sa gueule de gosse, les joues creusées, le regard mauvais. T’as toujours trouvé son visage passionnant à Nox, tu sais pas tellement dire pourquoi, peut-être qu’il a un truc d’artistique. En tout cas il a la gueule rassurante, la gueule familière qui te redonne immédiatement le sourire. Il se cale en face de toi, grimace un peu en sentant l’alcool émanant de ta bouteille ouverte. Discrètement, il te demande quand même si tu as des raisons pour boire, d'autres raison que d’être là un vendredi soir. « Depuis quand il t’faut une raison pour boire ? », tu ricanes un peu, absorbant une nouvelle gorgé de cet alcool sans nom qui te brûle le corps de l’intérieur. On refait par un gosse comme Nox, on refait par une éducation pleine d’abondance et de luxe. Et tu passes sur ses habitudes de gosse pourrie gâtée, jamais ton été jalouse de son enfance, jamais envié la vie qu’il a pu avoir. Toi tu sais que ce n'est pas l’argent qui fait le bonheur, il en est la preuve. N’empêche qu’il t’agace quand il remue sa main devant toi en réclamant ses frites, celle que tu viens tout juste de sortir de l’huile. T’attrape la corbeille pour les balancer dedans, les asperger de ketchup et de mayo, les planter devant son nez en piochant dedans. « Ne me remercie pas, c’est la maison qui paye », tu t’installes sur le comptoir, le surplombant un peu, la bouteille entre vous. Il te demande enfin ou est passé Bob, ce gros con de patron. Tu hausse les sourcils, « pas vu de la soirée, je crois qu’il est partie sauter sa maîtresse », Bob est répugnant, Bob est bedonnant, Bob aime les filles de vingt ans plus jeunes que lui. Et Bob en bon représentant de l’homme blanc de quarante ans trompe sa femme. Tous les vendredis soir, ou presque. Une pute, où une pauvre fille qui sait pas quoi faire de sa vie. Une nouvelle gorgée, une nouvelle grimace. « Mais ce gentil Bob nous a laissé cette superbe bouteille de… », t’essaie de savoir ce que c’est, sans étiquette, tu finis par faire la moue. « je ne sais quoi ». Tu lui tends la bouteille d’une main, piochant dans les frites graisseuses de l’autre. « Bon, t'as pas une idée de génie pour foutre ce gros lard dehors ? », tu lui montre d’un geste de la tête ton dernier client, toujours accoudé un peu plus loin.
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MessageSujet: Re: gros cochon (nox)   gros cochon (nox) EmptySam 8 Sep - 15:24


L’odeur de l’alcool couvre le parfum de Janis, ça empeste ce genre de liquides qu’on laisse moisir pendant des mois, des années, assez pour décaper la gorge, du feu qui lèche la trachée. Il fronce le nez pour agacer, pour emmerder celle qui s’enflamme si souvent, quelques mots de sa part suffisent parfois à lui faire sortir les dents. Nox qui s’amourache si bien de celles qui ont les canines bien aiguisées, qui savent mordre et répliquer sans avoir peur de lui, de ce qu’il représente, de toute la vieille aura malsaine qui l’entoure. C’est au pas de la porte de ce vieux dinner qu’il l’enlève, offre la gaminerie, la légèreté à Janis à qui il n’a jamais voulu montrer les ombres qui le hantent sans cesse. Ses yeux continuent de se perdre sur ce lieu dans lequel il aurait pu finir si il n’était pas de ces branleurs qui font couler l’argent du bout de leurs doigts, du fric plein les poches mais pas un gramme d’autonomie. Il se sent parfois lâche, presque hors du monde, le contemplant sans le comprendre, sans savoir le rôle qu’il a à y jouer. La réplique a le mérite de lui arracher un rire, de ceux qu’il offre aux rares personnes qui ne s’amusent pas à lui planter le coeur, souvent à sa demande, soumis à la douleur. “Depuis que j’sais que si t’as plus de raison de boire ça veut dire que t’es une grosse alcoolique.” il le lui balance avec l’ombre d’un sourire, une pic bien lancée mais sans le fond de froideur habituelle. Il se déshabille de sa connerie, rien qu’un peu, laisse le sérieux et les malheurs au fond de sa carcasse encrassée par tout ce qui l’ingère en masse, comme pour prendre plus de poids dans la balance de la bêtise. L’odeur de la bouffe couvre le tout, Nox qui ne prends jamais le temps de manger convenablement, peut-être que lui aussi est atteint du même trouble qui aspire Niki, de ce poison qui suce les moindres graisses et donne l’impression de peser des tonnes après une bouchée. Non. Il se jette sur ce qu’elle lui fout sous le nez, sans se demander si c’est bien ou mal, dicter seulement par la faim. “Heureusement que c’est la maison qui offre, j’ai vraiment pas de thunes à donner à ton patron.” légère grimace faussement contrit qu’il affiche sans gêne, se rappelant trop bien de ce visage de balourd qu’il a croisé maintes fois, se demande si Janis a même eu droit au contact de ses mains trop baladeuses. La frite qu’il pose sur sa langue lui semble moins délicieuse tout à coup et il hésite à demander, lui qui fonce sans cesse, sans se demander si il blessera ou non. “Pas vu de la soirée, je crois qu’il est partie sauter sa maîtresse.” il hausse un sourcil, remontant son regard vers elle qui le surplombe, fausse reine sur son trône usé “Ca arrive à baiser ce genre de type ?” il se demande quelle tête a la fameuse maîtresse, si elle arbore la même laideur, si elle prends même plaisir à se frotter à ce corps dégueulasse. La nausée le saisit et il repousse finalement l’assiette trop grasse posée devant lui. Elle lui tend la bouteille sans nom et il se fiche bien de ce qu’elle contient, elle aidera à nettoyer sa trachée enserrée par l’angoisse et tout ce qu’il accumule. Une gorgée et une autre alors que la question fuse, le laissant un instant muet, son regard déviant vers le seul récalcitrant qui persiste. “J’suis pas sûr que t’aimerais la façon dont j’le sortirais …” il s’arme que de violence, s’embarasse si peu des mots. “Tu veux que j’lui foute la tête dans son assiette ?” il se tourne à nouveau vers elle, l’air presque innocent mais affreusement sérieux, reprenant le goulot jusqu’à ses lèvres pour mieux y foutre le feu.

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