(lennox) douce folie

Le silence qui règne en maître dans l’appartement trop grand. C’est pour cette raison qu’il à décidé de vivre avec d’autres. Parce qu’au fond, il ne supporte pas la solitude, même s’il la cherche. Il y a ce Jacob caché au fond de lui. Lui d’avant. Lui d’antan. Le souffle qui passe entre les lèvres alors que les doigts s’attardent autour de la guitare afin de la traîner avec lui hors de sa chambre. Le haut qu’il enfile contre la peau dorée, mais qui laisse les muscles apparaître. La chemise ouverte. Personne pour lui prendre la tête. Les barrières qu’il peut laisser tomber pendant quelques minutes.

Les pas qui mènent dans le salon alors qu'il se laisse tomber sur le canapé. La soirée a été longue. Jay'. Il fait de la musique. Jay', il joue dans des bars crasseux parce que c'est la seule chose qui le retient encore au passé et qu'il n'arrive pas à laisser en plan. La musique qui fait du bien, la musique qui sauve la vie. Les doigts qui courent contre les cordes, les notes qui se font entendre et qui vibre dans l'appartement trop vide. Jay', il pourrait faire mieux que ça. Cette vie qui n'a pas de sens, mais il n'y arrive pas. Il n'y arrive plus maintenant.

La son de la porte. Jay', il l'entend à moitié, trop concentré sur ses doigts qui courent, qui accélèrent, qui bougent. Le mouvement qui fini par attirer l'attention. Lennox. C'est tendu entre vous. Trop souvent. Parce qu'il est con Jay'. Parce qu'il est con lui aussi. Parce que vous êtes trop semblables et différents à la fois et c'est ce qui le rend fou. Le regard qui se lève et cette sensation qui prend au ventre à chaque fois qu'il lève le regard sur lui. Cette attirance, cette folie, que des explosions, que de la rage. Il a plus rien pour personne Jay', il repousse le plus fort possible pour faire fuir les autres. Il pose la guitare.
« Je pensais pas que t'allais rentrer aussi tôt. »
La seule chose qu'il arrive à dire.

Depuis que t’as fais un court séjour en prison pour possession et trafic de drogue, on va se le dire tu te tiens tranquille. Tu n’étais pas dans l’aille ou ça brassait le plus, mais une chose est sûre c’est que t’as pas envie d’y retourner. T’as des conditions à respecter, mais t’arrive pas à être le mec parfait. Pas d’alcool ni de drogue c’est difficile pour toi et ça te fais sincèrement chier que ce soit une close dans tes conditions de sortie. Évidemment fallait s’y attendre. Alors, comme toujours tu te rends au garage de ton père mais une fois de plus il est saoul et de mauvaise humeur. Une chicane éclate entre vous et tu t’en prends plein la gueule. En colère, la lèvre inférieure en sang tu arrêtes à la station de service pas très loin et t’achète un pack de bière. On te regarde bizarre – normal avec l’allure que tu as.  Sauf que tu t’en fou, t’en à rien à foutre et au pire s’ils ne sont pas content bah ils n’ont qu’à regarder ailleurs.

T’es à pied pour retourner à l’appartement que tu t’es trouvé. Un appart luxueux ou t’as pas besoin de déverser un rond – c’est merveilleux justement parce que t’as pas un sous en poche. Enfin t’en a pour acheter tes miles et une doses, ta bière mais pas assez pour un loyer. Alors que t’es en direction de l’appartement, tu te dis qu’il serait grand temps que tu économises pour une voiture – marcher autant de temps ça te fait chier.  Après ce serait tellement plus pratique pour tous tes déplacements, comme aller voir ta mère, aller travailler et même te rendre au centre ville pour prendre un coup. T’es un idiot et ça tu le sais.

Ton paquet de bière en main tu entres dans l’appartement et reste surpris de voir Jacob assis dans le salon sa guitare en main.  « je pensais pas que t'allais rentrer aussi tôt. »  Te dit-il alors que tu viens de déposer ton carton de bière sur la table et que t’en débouche une par la suite. Tu hausses les épaules  et te pince les lèvres. « Bah ouais.. J’me faisais chier  au boulot, donc je suis rentré. Sauf que j’te dis ça et j’sais que t’en à rien à foutre. » Ça c’est totalement ton genre de le chercher, ou du moins tu n’as pas vraiment l’intension de le chercher mais tu ne te gênes jamais pour donner ton opinion. Parfois tu devrais fermer ta gueule et garder tes pensées dans ta tête.  Tu prends donc une autre gorgée de ta bière et ajoute : « Si j'te dérange t'as que le dire j'vais m'en aller.. Au pire j'vais aller boire cette bière seul dans la ruelle derrière, à moins que t'aie envie d'en prendre une ? » Ça t'arrive des fois d'être gentil, mais ça tout le monde le sait que c'est passager. Tu te risque donc à t'approcher de Jacob et lui tend une bière. S'il la prend pas pas de problème ça t'en fera une de plus pour toi.

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Il ne s’en fou pas Jay, c’est ca le foutu problème. Se détacher des autres, poser des barrière entre lui et le monde. C’est ce qui lui semble plus simple. Il ne s’attendait pas à ça, pas ici. Pas à cette attirance, pas à ces non-dits entre lui et Lennox. Cette colère, les deux caractères qui ne font que se heurter la pluaprt du temps. « Bah ouais.. J’me faisais chier  au boulot, donc je suis rentré. Sauf que j’te dis ça et j’sais que t’en à rien à foutre. » C’est faux, d’une certaine façon, mais c’est ce qu’il tente de laisser paraître. Les cordes ne vibrent plus, elle restent à l’état immobile alors que les yeux clairs se posent sur le visage du colocataire. « J’m’en fou pas. » Un soupire. Pourquoi il dit ça Jay? Il aurait dû rien répondre, mais il a la tête à l’envers. Mauvaise journée. Pas la force de se prendre la tête ou pas tout de suite. Il dépose la guitare qu’il appuie contre la table basse. « Si j'te dérange t'as que le dire j'vais m'en aller.. Au pire j'vais aller boire cette bière seul dans la ruelle derrière, à moins que t'aie envie d'en prendre une ? » La main qui se tend pour attraper la bière devant lui, les doigts qui effleurent pendant une seconde sans le faire exprès. Jay. Il se crisper un moment, parce qu’ils ne savent que se taper sur la gueule la majeure partie du temps. Son dos se pose contre le canapé alors qu’il ouvre la bière pour la porter à ses lèvres. « merci. » Putain. Il se sent comme un gamin, comme un con qui se sait pas comment agir. Parce que Jay’, il a perdu l’habitude de la politesse, de la gentillesse.

« pourquoi tu changes pas de boulot si t'en as marres d'être là?. » Il devrait appliquer ses propres conseils à sa vie. Ce qu'il aime, c'est jouer de la musique, même s'il ne le fait que dans des bars miteux. Laisser ses doigts sur les cordes, laisser la musique envahir la place. Ce n'est pas se poser sur un banc pour écouter des conneries. Bon, pas des conneries. Jay' il est partagé depuis toujours. Il n'a pas envie d'être comme ce paternel, trop con, les idées dans la tête qu'il n'arrive pas à changer. Un homme c'est droit. Un homme ça ne pleure pas. Un homme ça fait de l'argent pour aider sa famille. Un homme, ce n'est pas attiré par les autres hommes. Surtout pas. Il veut sauver des vies. Il n'a plus envie de briser d'autres vies. C'est pour cette raison qu'il tient bien et parce que le paternel continue de payer. Cet entente entre eux. Il ne voudrait avoir rien qui le retient à lui, mais c'est trop tard. « ou simplement d'endroit,y'a d'autres garages. » Le con à donner des conseils alors que sa vie est en bordel. Il se prend pour quoi. « Enfin, j'sais pas j'y connais pas grand chose. » Chasser le sujet, arrêter d'être gentil.
Jay, il sort un pétard de ses poches. Allume le tube et aspire la valeur, la fumée de cette herbe qu'il prend souvent. Il le tend à lennox, les regards qui se croisent trop.

« J’m’en fou pas. » Tu regardes Jacob assis sur le sofa dans le salon puis fronce les sourcils sans rouspéter. En fait c’est que tu ne comprends pas pourquoi il dit qu’il s’en fou pas. Surtout quand tu sais qu’il n’a pas vraiment d’intérêt pour quoi que ce soit dans cette foutu vie – sauf sa propre personne, mais ça franchement ça te dérange pas tellement parce que t’es pareil. Tu débouche donc ta bière sans rien dire puis hoche la tête, juste comme ça parce que ne t’ose pas lui répondre. D’toute façon ça ne pourrait qu’attirer les foudres de Jacob que tu répondes quoi que ce soit. T’as l’habitude en plus de chercher les emmerdes sans trop le vouloir. Surtout qu’avec ton coloc c’est facile – t’as pratiquement le même foutu caractère. Tu prends donc ta bière dans une main puis celle que t’ose offrir à Jacob dans l’autre avant de lui tendre. « Merci. » Une fois de plus tu n’ajoutes rien, tu ne fais que lui sourire, enfin ça plutôt l’air d’un sourire forcé comme si t’avais pas vraiment envie de lui donner une bière et de rester dans l’appartement à partager cette bière. Sauf que ce n’est qu’un impression, t’es tout de même content que Jacob soit là, qu’il déguste une bière avec toi. T’avais besoin d’une présence, pas nécessairement pour parler, mais juste pour pas te retrouver seul. Ça t’arrive, surtout quand tu t’en ai pris plein la gueule, que t’as la gueule en sang et que t’as besoin d’un minimum de réconfort. Tu ne vas pas lui demander un câlin, loin de là – tu vas plutôt le regarder jouer avec sa guitare sans rien dire, juste profiter de ce moment relaxant. Puis à ton tour, par politesse tu lui demandes : « Tu joues quoi ? » Toi aussi tu faisais de la musique, avant que la drogue et l’alcool ne prenne tout la place. Tu aimais ça et maintenant, bah t’en sais rien.

Debout devant Jacob tu prends une gorgée de ta bière puis t’assoie sur le petit sofa un peu éloigné de l’autre. En fait tu ne t’assois pas tu te laisse tomber sans délicatesse. Tu soupire puis appuie ta bouteille sur le bras du sofa. « Pourquoi tu changes pas de boulot si t'en as marres d'être là?. » Bonne question, mais est-ce que t’as envie d’y répondre parce que tu la connais la réponse. T’hésite puis calle ta bière avant de te lever pour aller en chercher une autre. « C’est simple.. j’ai pas un père qui paie mes dépenses, qui m’fait vivre.. J’tente de survivre du mieux que j’peux comme je l’ai toujours fais sans l’aide de personne. C'est sans rancune hen !» T’as cette rancœur contre ta famille, ta mère malade ton père alcoolique et t’as pas trop envie de parler de ce que tu vis présentement. Si vous étiez plus intime.. Ce serait différent, mais bien que tu sois attiré physiquement par Jacob, tu doutes que ce soit possible. T’es trop fou pour lui, tout comme lui pour toi. En plus, il n’a pas besoin de savoir que tu travailles pour ton père, que c’est ton père qui te pète la gueule chaque fois que t’y met les pieds et que y’a pas vraiment d’Autre endroits où tu peux aller avec ta sortie de prison. T’as pas besoin d’étaler ta vie, ici dans ce salon avec Jacob. « ou simplement d'endroit,y'a d'autres garages. » Tu secoues la tête une fois de plus. « C’est plus compliqué que ça .. » Tu restes vague. Tu aimerais lui dire tout ce qui passe dans ta vie, mais Jacob c’est pas ton psy au pire ça le fera chier que tu lui racontes tous tes problèmes.

Ton autre bouteilles de bières en main tu reviens t’asseoir comme si tout était normal. Même si tu paies pas l’appartement, t’es chez toi. Enfin c’est ce que Jacob a dit. Il en veut pas d’argent.. Puis d’toute façon t’en a pas. « enfin, j'sais pas j'y connais pas grand chose. » Te dit-il avant de sortir un pétard de ses poches. « Mouais.. puis moi j’connais rien à la vie en général. J’connais que les emmerdes et sincèrement j’suis jamais capable de m’sortir la tête de l’eau. La vie c’est de la merde. » C’est clairement une mauvaise journée pour toi. Jacob il va te prendre pour un fou.. Pour un dépressif si tu continues et t’es pas certain si ça ne te dérange pas. Après tout même s’il y souvent une tension entre vous deux, tu l’aimes bien. T’es attiré vers lui comme jamais.. mais ta conscience te ramène souvent a l’ordre. Tu déposes donc ta nouvelle bière sur la table et prend le joint. Tu tires dessus et lui rend, toi normalement tu prends de quoi de beaucoup plus fort, mais ça c’est une autre chose que Jacob ne sait pas de toi. « Tu comptais rester ici toute la journée ou tu sors ? » T’as envie de sortir, de te changer les idées, peut-être que Jacob il voudrait t’accompagner ? Ami ou pas, y’a pas de raison qu’il reste ici seul, ni toi. « T’as envie d’sortir, first j’ai la dalle.. puis même si j’suis encore un peu sonné vu la claque que je me suis pris, j’ai envie d’aller m’éclater. Ça t’tente ? » S’il dit non, tu seras pas déçu, ou peut-être un peu mais t’auras essayé. Après ça pourra peut-être vous aider à tisser des liens, non ? « T'es pas obligé.. j'fais que demander. » Mais ferme ta gueule et laisse-le parler.

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C'est étrange. De ne pas se foutre des coups, de ne pas s'envoyer balader, de ne pas se prendre la tête. C'est étrange, mais il a des moments de faiblesse parfois Jacob. Jay'. Comme aujourd'hui, comme en ce moment. Une balade qu'il est allez prendre au cimetière et les émotions qu’il a encore dans le fond de la gorge. C’est la raison de son comportement foncièrement différent, mais quelques barrières qui restent encore. Parce qu’il n’a pas envie d’avoir perdu trop de temps à mettre des barrières entre lui et le monde pour rien. Il doit les garder hautes, intactes. « Tu joues quoi ? » C’est trop intime, ça lui fait tendre le corps pendant un moment alors qu’il avale la majeure partie de sa bière. Il a besoin de se détendre et le pétard entre les lèvres est parfait. Les muscles qui se détendent un peu plus le temps avance. Il fait pire parfois. Il vole des médicaments, mais personne ne sait vraiment. Les autres ne font que le prendre pour un con et c’est ce qu’il recherche.  « Une composition. » Il parle trop, ça ne lui ressemble pas. Il fini le reste de la bière. Encore un peu trop sur lui qu’il ne devrait dire.

« C’est simple.. j’ai pas un père qui paie mes dépenses, qui m’fait vivre.. J’tente de survivre du mieux que j’peux comme je l’ai toujours fais sans l’aide de personne. C'est sans rancune hen  !» Un rire passe entre les lèvres, parce que c’est plus fort que lui, parce que sa vie n’est pas mieux qu’une autre parce qu’il est riche. Le gosse de riche arrogant, ca lui va parfaitement bien comme rôle. Les femmes qu’il fait céder, les hommes aussi, les corps qu’il prend, charmeur. Connard. Les traiter comme de la merde pour ne pas s’attacher. Jay ne dit rien de plus, que ce rire qui garde l’aspect de connard qu’il maîtrise bien. Les mots qu’il a envie de cracher, mais qu’il garde au fond de la gorge. Hors de question de parler de lui. Impossible. « C’est plus compliqué que ça .. » C’est toujours compliqué. Il le sait. Sa vie n’est qu’un foutu tourbillon de complexité. « Mouais.. puis moi j’connais rien à la vie en général. J’connais que les emmerdes et sincèrement j’suis jamais capable de m’sortir la tête de l’eau.  La vie c’est de la merde. » Un sourire qui passe sur les lèvres alors qu’il termine ce qu’il a commencé à fumer. Les doigts qui filent dans les cheveux alors qu’il s’écrase un peu plus dans le fond du canapé. « Personne à la bonne réponse à la vie. C’est que des conneries qui nous arrivent et ont doit passer à travers. » Jay, il devrait arrêter de parler. Sa vie aussi c’est de la merde de toute façon. Y’a que l’argent qui fait le bonheur, faut croire.

« Tu comptais rester ici toute la journée ou tu sors ?  T’as envie d’sortir, first j’ai la dalle.. puis même si j’suis encore un peu sonné vu la claque que je me suis pris, j’ai envie d’aller m’éclater. Ça t’tente ?  T'es pas obligé.. j'fais que demander.  » Le con, il lâche encore un rire et pose la carcasse de bouteille sur la table avant de se lever du canapé, la guitare entre les doigts. « Pourquoi pas. J’vais me changer. » Il se dirige vers sa chambre pour poser la guitare, enfiler des vêtements qui lui donne toujours ce style gosse de riche arrogant. Il ressort, sa carte dans les poches, les fonds illimités, toujours pratique. « T’as envie d’allez où, j’crois pas qu’on sort dans les même endroit. » Il aurait pu être plus enjoué, parce qu’il a envie de sortir, de boire, de ne plus penser. C’est Jay, c’est un petit con de toute façon. Ce n’est pas pour jouer l’arrogant, mais parce qu’il se fiche d’où ils vont.  « Y’a un taxi qui nous attend en bas, si tu veux on passe prendre à manger sur le chemin. » Il s’en fou de payer Jay’. Il se dirige vers la porte, une clope entre les lèvres.

Ne t’as pas l’impression que ta relation avec Jacob se changera en amitié un moment donné. Tu le sais qu’il se fou de tout et encore plus de toi. Bon pas que ça te dérange vraiment, mais tu crois qu’au fond de toi y peut y avoir une petite lueur d’espoir. Pourquoi ? Parce que ton pris le sien de se rapprocher du tien ? C’est de la folie tout ça et tu le sais. C’est surement tes pensées qui te troublent. Tu deviens mélancolique et ça doit être ton mélange d’alcool, de drogue qui t’en fait voir de toutes les couleurs. « une composition. » Tu hausses les épaules puis dépose ta deuxième bouteille de bière presque vide sur la table basse du salon.. « T’écris ? M'enfin tu composes ? » Dis-tu en fronçant les sourcils. Ça t’intéresse, pas pour lui piquer son travail, ni même pour le rendre mal à l’aise mais parce que toi aussi tu t’es déjà exilé dans la musique et que t’en a déjà écris. Ce n’était pas parfait, mais ça te faisait du bien. « J’écrivais aussi et je jouais avant.. » Tu te pinces les lèvres et t’hésites à dire quelques chose. T’as pas envie de faire pitié même si c’est la triste réalité. « .. Sauf que maintenant j’ai plus d’instrument, mon père l’a éclaté dans un mur un soir.. » Alors qu’il était trop saoul et que son cerveau était en jello. Y’a une crise de nerfs qui a passé et ta guitare a gouttée au gypse du mur avant même que ta gueule se prenne un coup de poing – une fois de plus. « .. puis là j’ai pas un rond pour m’acheter une guitare. » Non parce que tu bois et te drogue avec ton argent. Bon y’a pas que ça, tu paies tes déplacements et les caprices de ta mère placée en centre. Tu la vois tout les jours et tu l’aimes tellement. Au point de passer tout ton argent pour lui acheter des chocolats. Elle en veut, bah tu feras des pieds et des mains pour lui en trouver à toute heure du jour et de lui. Pour elle t’es prêt à tout et c’est la seule personne qui compte vraiment pour toi. Alors oui pour elle ça te fait rien de pas avoir un rond !

C’est vrai, tu n’as pas dis ça pour le blesser ni même le faire chier, mais ta réalité à toi c’est que tu bûche pas mal et t’arrive même pas avoir le centième de ce que Jacob pourrait avoir. C’est la vie et c’est ta vie. Tu n’en veux à Jacob d’être comme ça, loin là. Tu en veux seulement à te parents de pas avoir été des bons parents et de ne pas avoir été là pour toi comme ça aurait dû l’être. S’ils avaient pris du temps pour toi au lieu de te faire passer d’une famille d’accueil à l’autre peut-être que tu ne serais pas ce que t’es devenu. Un gars sans vie, sans amour, sans sentiments, sans amis et sans sous. Ça fait de toi quelqu’un de désagréable à la longue. Tu pourrais te forcer à être un peu plus gentil, tu pourrais te forcer pour t’en sortir, arrêter de consommer, mais t’as personne à impressionner. T’as pas d’amis puis ton père il s’en fou de toi. Y’a que sa bière qui l’importe. Tu pourrais disparaître et il ne s’en rendrait pas compte. Tu travailles au garage tous les jours mais t’es même pas certain qu’il sache qui tu es tellement il s’est noyé dans ses bouteilles. « personne à la bonne réponse à la vie. c’est que des conneries qui nous arrivent et ont doit passer à travers. » Tu regardes Jacob et marmonne un truc qui ressemble à : « Si j’avais pas passé au travers j’serais pas ici … » C’est une évidence, mais ce qui te tanne le plus c’est de l’avoir vu rire. Ça t’as comme refroidis, surtout que t’as rien pour être déplacé. Son attitude te dérange, sauf que la tienne est pareil. C’est d’ailleurs pour ça que vous ne vous entendez pas, vous êtes trop pareil.

Tu tentes d’oublier sa réaction et de faire comme si de rien était en lui demandant s’il comptait sortir ce soir. En tout cas toi t’allais pas rester à l’appartement à rien faire. Tu allais sortir qu’il te suive ou non. « Pourquoi pas. j’vais me changer. » Te dit-il. Tu restes surpris et lui fait signe comme quoi t’allais l’attendre le temps qu’il se change. T’en profite même pour te regarder puis te rend compte que t’as du sang sur ton chandail. Tu devrais le changer aussi alors tu te dirige vers ta chambre et enfile un nouveau fraichement lavé. « T’as envie d’allez où, j’crois pas qu’on sort dans les même endroit. » Ajoute-t-il en revenant dans le salon alors que toi aussi tu t’es changé . Il te relance pour ce que tu lui a dis et tu lui permet de le faire, mais ta mâchoire se crispe tout de même avant de relâcher et de rire de la même façon qu'il l'Avait fait. « J’en sais rien, toi princesse tu ne dois pas avoir envie de te retrouver dans un pub miteux, alors décide parce que mes choix ne ressembleront pas à tes goûts de luxe. » T’enfile ta veste puis te dirige vers la porte d’entrée. Tu te met à rire et renchérit. « À moins que t’aies envie de faire changement, mais faudra faire attention. Y'a des gros méchants loups qui attendent que ç voir des petits gars dans ton genre. J'veux pas t'faire peur mais t'es la proie facile pour les mecs fraîchement sorti de tôle. Bien habillé et propre.. Faudrait pas te faire attraper, j’ai pas envie que tu t’fasse violer par les gros pervers. » Ça inspire pas vraiment la confiance ce que tu es entrain de lui décrire, mais t’as pas l’habitude de sortir dans les bars ou c’est de la musique techno et qui a des poules aux jupes courtes qui dansent sur les cubes. Non toi tu fréquente plutôt le genre de bar ou y’a des motards et que la musique c’est du rock. À t’voir l’allure d’toute façon tout le monde le sait. « Y’a un taxi qui nous attend en bas, si tu veux on passe prendre à manger sur le chemin. » J’hoche la tête puis prend mon paquet de cigarette et en sors une que je glisse entre mes lèvres avant de l’allumer « J’vais payer ma bouffe t’en fais pas, j’suis capable de payer.. » Dis-tu pour lui faire comprendre que t’as un minimum d’orgueil et que tu lui as pas demandé de sortir avec toi pour être son fardeau ainsi que te faire tout payer. T’es pas comme ça, tu t’es toujours arrangé seul et c’est pas aujourd’hui que ca va changer.


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