blow kiss, fire gun (ezio)

- la tête tournée vers les étoiles -
[1] Ezio, c'est l'gars qui court les rues. Sans maison, sans famille. Il est ce qu'on appelle un orphelin. Parents inconnus, aucun amour donné, ez', il a appris à vivre par lui même. il est passé de famille d'accueil en famille d'accueil jusqu'à ses 16 ans. l'âge de la liberté. l'âge de l'émancipation. [2] Ezio, c'est qu'une tâche noire dans une peinture colorée. briseur de règles, le p'tit con qui laisse tout foutre en l'air. conneries sur conneries, ça a toujours été comme ça. provoquer, c'est devenu sa passion. il sait jouer avec les mots ezio, mais pas seulement. les poings sont souvent de la partie.  [3] ezio, c'est un vulgaire pantin désarticulé qui s'auto-détruit à la moindre opportunité. il croit pas au bonheur, il vit au jour le jour et se fiche du lendemain. il n'sait même pas s'il va réellement survivre. [4] dose d'adrénaline. un plaisir auquel il succombe facilement. cette sensation bienfaitrice qui s'infiltre dans son corps. [5] fauve, électron libre, loup sauvage. ezio il a le sang chaud. trop impulsif, trop expressif. il est entier l'gamin. [6] ezio, il a arrêté de rêver. univers cessant d'étinceler. ciel brumeux. utopie brisée. [7] franc. trop franc. les mots sortent de sa bouche sans être analysés. il se fiche de dire ce qu'il pense. aucun filtre, juste la vérité. [8] génération addict à cette substance cancérigène. ezio, il n'est pas l'exception à la règle. ces tubes calment ses ardeurs. il en ressent le besoin. [9] attachement. mot n'existant pas dans le dictionnaire d'ezio. vulgaire futilité. se donner corps et âme est une épreuve pour lui. [10] ouragan de classe infini. ezio quand il passe on le voit. peu importe l'endroit où il se trouve, il laisse sa marque. comme dans sa chambre. terrain miné. d'ailleurs à la coloc, c'est plutôt compliqué. [11] malgré les apparences, il est un fan de littérature, de musique. en particulier le piano. douce mélodie qu'il aime entendre. être bercé par ce son si minutieux. [12] terreurs nocturnes. son coeur qui palpite. des perles de sueurs qui dégoulinent lentement sur sa peau chaude. poitrine comprimée. un cri. un sursaut [13] peur irrationnelle des espaces clos. phobie des murs trop proches. claustrophobe. [14] il tangue, il bascule d'un bout à l'autre, sans crier gare, sans que l'on s'y attende vraiment, il passe du rire aux larmes, des larmes aux poings, des poings au silence. il est instable le gamin. une tempête en constante évolution, des vents violents, une brise légère, une pluie battante, une rosée matinale, un mot de travers et le tonnerre gronde. [15]cette douleur qui irradie dans sa poitrine. un jour il saura Ezio. Insuffisance cardiaque.


Ezio, c'est ce gosse orphelin qui tente comme il peut d'avancer. Abandonné à la naissance, il est passé de famille d'accueil en famille d’accueil, ne réussissant pas à trouver un nid douillet. En même temps, il faut le supporter. Gamin rebelle qui a été contaminé par le rythme des rues. Mais avec ça, il s'est forgé l'gosse. Peut être un peu trop. Coeur en forteresse, cerveau en acier. Il n'arrive pas à se lâcher, à laisser ses sentiments exploser. Parce qu'il a peur Ez'. Clairement, il est terrifié à l'idée de décevoir. Pourquoi l'a-t-on abandonné si ce n'est qu'il ne représente rien ? Alors il a décidé d'être un rien à sa façon. Gueule d'ange mais traits marqués. Peau douce mais lacérées. Passé traumatisant qui le hante même dans ses nuits. Ezio, c'est qu'un gamin en perdition. Qui cherche constamment un pilier. Et puis, il pensait l'avoir trouvé. Elle. Son éternelle. Celle qui avait réussit à braver les interdits. Celle qui avait réussi à faire fondre cette glace entourant le myocarde du pauvre gosse. Mais il a tout perdu. Une faute. Une erreur. Et le voilà à se damner une nouvelle fois aux enfers. Ezio, c'est un peu ça en faites. Il est juste le gamin de Lucifer.

Pourtant, certains ont dépassé cette couche noire qui le capture constamment. Certains arrivent à voir une lueur d'espoir dans les yeux du gosse. Il n'sait pas comment, mais il le font. Parce qu'au final, Ezio, il est pas si méchant qu'ça. Il est pas si froid. Il veut juste éviter de blesser. Alors parfois, même si très rare, il se laisse aller. Un rictus qui transperce ses lèvres. Un rire rauque qui se bloque dans sa gorge. Un regard malicieux qui demande plus. Ez', quand il aime, il aime à fond. Il est prêt à tout pour ces personnes. Les aider, c'est devenu sa priorité. Mais quand on regarde de plus près, au final, qui va l'aider lui ?

Perles de sueurs sur sa peau moite.
Myocarde qui s'enflamme. Coeur qui palpite.
Corps mouvant tentant de se libérer.
un cri. un sursaut. une nouvelle terreur nocturne...

Gamin emprisonné qui subit. Gosse tétanisé par ce qu'il a vu, par ce qu'il a vécu. Malgré son jeune âge, Ezio, il a l'impression d'en avoir le triple. Ses yeux sont le miroir d'actes terribles. Son coeur est le coupable d'évènements affreux. Il regrette. Terriblement. Mais il n'a pas eu l'choix le mignon. Il a survécu. Et maintenant, il en paie le prix. Terreurs nocturnes détruisant son royaume enchanté.