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 She's not afraid - NAX

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MessageSujet: Re: She's not afraid - NAX   She's not afraid - NAX - Page 2 EmptyJeu 4 Jan - 15:42

When i say that i can't do it no more, she's back in my door

Nejma & Jax

Il la sent déçu, désappointé par ce qu’elle a retrouvé à Crescent Heights. Il voit bien dans son regard chocolat qu’elle s’attendait à une autre version de lui. Une suite logique à ce qu’elle avait connu en Arabie Saoudite, elle le cache même pas, elle lui dit à voix haute qu’elle aimait l’ancien Jamal. Celui qu’il a enterré avec le temps, qui n’avait plus sa place dans cette vie différente. Ça devrait l’atteindre, lui faire quelque chose à l’intérieur mais non. Il ressent rien Jax, il n’a pas l’ombre d’un remord pour le changement radical de personnalité. Il le fallait, fallait s’endurcir pour cette vie qui l’attendait. Fallait grandir pour survivre dans cette jungle américaine. Alors il a arrêté d’être trop gentil, de se laisser dominer au fil des années. C’est lui qu’est devenu un p’tain de dominateur, c’est lui qu’à forgé son caractère pour devenir ce qu’il est actuellement. Il se plait dans le respect qu’il impose, et il hausse les épaules, ne rajoutant rien à sa réponse. Y’a rien à dire, il s’excusera pas d’avoir grandi, il s’excusera pas d’avoir cassé le rêve qu’elle forgeait surement autour d’sa personne. C’est mort.

Elle voit claire dans ses pensées caricaturale du pays de leur enfance, c’est vrai. Il lui imaginait une vie approximativement comme ça. Déjà prête à se marier à un bon garçon, prête à vivre sa vie de petite femme, sous les lois de la religion. Il l’imaginait peut-être pas avec des enfants mais ayant pour projet d’en avoir. Il l’imaginait dans une bulle, imperméable à ne pas savoir ce que le monde peut lui réserver d’autre. Pas au courant qu’ailleurs, elle serait bien plus libre, mènerait une vie différente. Il l’imaginait comblée mais innocente, naïve, endoctriné par les choix de vie de ses parents, leur façon de penser encore un peu ancestrale. Il essaie de ne pas rire en la voyant prendre un air rêveur, lui dire ironiquement que c’est réellement la vie rêvée, qu’elle regrette son départ du bled. Il peut pas la croire, pas un instant, pas quand elle prend cet air, cette voix, qu’elle lâche ces palabres-là. Et il s’enfonce dans le canapé un peu plus, passant une main dans ses cheveux.

« Moi aussi j’regrette la vie là-bas, toujours coincé dans une immense baraque, un père que j’évite comme la peste, une mère soumise. Un régal. »

Le pouce qu’il projette, le faux sourire qu’il lui sert. Il veut pas s’montrer acerbe mais tout autant ironique qu’elle. Il en parle comme si il était passé au-dessus de tout ça Jax, il joue les forts, quand dans son cœur bat toujours une forte rancœur lorsqu’il pense à ses géniteurs. Le tyran et la lâcheuse, la faible comme il aime l’appeler dans sa tête. Et ils ne s’attardent pas plus longtemps sur cette conversation dont le terrain est bien trop miné, ils s’en éloignent, virent sur quelque chose de plus léger, l’enfer qu’ils prennent à la légère lorsque dans leur religion, chaque petit acte compte pour le passage de la vie à la mort, que tout le monde voue une peur immense à cet après inconnu de tous. Jamal il craint pas la mort, il aurait aimé y être déjà passé. Il s’en fout de savoir ce qui se passe après, il croit plus depuis un bout temps au paradis et à l’enfer. Et même si ça existe, il sait déjà de quel côté il irait, il en a déjà trop vue, trop fait.

« Dévêtir… J’t’ai à peine soulevé la manche de ton pull. J’savais t’étais une innocente pour si peu t’en fais des tonnes ! » Qu’il lâche à la hâte, l’entrecoupant dans sa phrase et y’a la suite qui arrive qui le fait sourire de façon désinvolte, charmeur sur les bords. « Mourir dans les flammes pour avoir eu la gentillesse de dénuder les femmes… Tu penses y’a mieux pour un homme ? J’pense pas. J’accepte mon sort. »

Les doigts qui se perdent sur son menton, l’air penseur en insufflant sa dernière phrase. Il force pas les femmes Jax, il ne respecte pas grand-chose, n’a aucune règle dans la vie mais n’a jamais user de sa force masculine pour faire tomber les femmes dans son lit. C’est pas l’genre de la maison d’arracher de ses doigts, les attaches de leurs sous-vêtements pour les faire frémir. Quand elles viennent, elles savent ce qu’elles veulent, prennent du plaisir et reparte dès le matin en catimini. C’est tout bénef’ des deux côtés, pas d’attache, pas de déjeuner autour de la table, pas de discussion. Juste de la baise et rien que ça. Pas le temps pour autre chose, pas l’envie d’être emprisonner dans une relation pour le moment.

La proposition faite, l’air surpris qui prend possession des traits doux de la poupée Saoudienne. Il hoche la tête quand elle lui demande bêtement si il parle de l’héberger ici. Il s’abstient de faire une remarque, mais n’en pense pas moins. « Bah oui ici, tu veux j’t’héberge où ? Chez la voisine p-t’être ? »  Les yeux rivés dans les siens. Il la sonde, la voit à son tour peser le pour et le contre, regarder de droit à gauche l’environnement dans lequel il lui propose de vivre. Il voit un nombre incalculable de chose se passer sur son visage : la surprise ; la joie de la proposition ; la panique et finalement pour terminer, un brin de culpabilité, comme si rien que d’y penser c’était déjà trop pour elle. Et la réponse à laquelle il s’attendait ne tarde pas à arriver, elle dit non. Elle refuse. Il encaisse la réponse d’un air neutre, ne dit pas un mot et juste la fixe car elle n’a pas fini de parler, elle continue sa narration, lui explique qu’il devrait être ravie de ne pas l’accueillir dans son deux pièces pourris. Et il rit jaune, bouge nonchalamment la tête. C’est plutôt elle qui devrait être heureuse de ne pas accepter, de ne pas voir une infime part du bordel dans lequel il vit. Mais ok, tant pis il accepte son choix, au moins il n’aura pas le regret de pas avoir proposé.

« Ok, comme tu veux Nejma. Te justifie pas tu fais ce que tu veux, t’es assez grande. J’te proposais juste pour pas que tu te fasse chier à payer une chambre. »

La voix qui se fait dure, non pas car il l’a en travers de la gorge qu’elle ait refusé, mais plutôt par fatigue de la voir se justifier devant lui. Elle peut faire ce qu’elle veut, elle est grande Nejma, si elle se sent l’âme de traîner de motel en motel, c’est sa vie. Il va pas la gronder, être énervé alors qu’elle est sous ses yeux que depuis une petite demi-heure. Ainsi, il reprend le cours de sa vie Jax, les yeux rivés dans son plat de pâte plus un brin appétissant. Il bouge sa fourchette dans l’assiette sans grande conviction, jaugeant à l’œil nu si il est préférable qu’il jette la préparation ou non.

La curieuse qui intervient de nouveau, le fait relevé les yeux vers elle encore une fois lui demandant si elle l’avait interrompu pendant son repas, elle n’attend pas sa réponse qu’elle lui propose déjà de préparer un truc car elle aussi a faim. Et il se mord l’intérieur de la joue, l’envie de rire qui se fait pressente en voyant sous ses yeux un doublon de sa tante, de toute les femmes arabes qu’il a pu croiser depuis son enfance. Le naturel qui revient au galop, heureusement elle se rattrape Nejma, lui propose d’aller manger un bout dehors et il regarde un instant son assiette avant de la reposer de nouveau sur la table basse.

« Ouais, on va manger dehors s’tu veux. En bas y’a un snack et pleins d’autres trucs. »

Le grand garçon qui se lève, va récupérer un bombers dans sa chambre et une paire de basket qu’il enfile rapidement. Les clefs dans les poches de sa veste il revient au salon, ouvre déjà en grand la porte. Et il attend sagement, voit de dos la brune enfiler son artillerie contre le froid, mettre son sac sur son épaule avant de lui faire face, fin prête à sortir de l’appart. Il la laisse passer et referme la porte derrière eux. Et enfin ils descendent, en silence. Le seul bruit étant celui de leurs pieds à l’unisson dans la cage d’escalier. Jax il pousse l’énorme porte en bois de l’immeuble et passe en premier, tenant du bout des doigts derrière lui celle-ci pour que Nejma sorte à son tour.

« Tu veux manger quelque chose spécialement ? Y’a à peu près de tout dans le quartier. »

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MessageSujet: Re: She's not afraid - NAX   She's not afraid - NAX - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 8:48

Or maybe all her friends have told her don't get closer

Nejma & Jax

Elle lève les yeux au ciel Nejma, les prunelles sombres qui roulent dans leurs orbites lorsque la voix du jeune homme à ses côtés se fait charmeuse. Pour ce qui doit bien être la troisième ou la quatrième fois déjà depuis qu’elle a pénétré l’appartement, le timbre qui se fait un peu plus lent, un peu plus profond, les paroles suggestives lâchées l’air de rien, l’air de ne pas trop en dire lorsqu’une liberté totale est laissée à l’interprétation. Nul doute qu’il agit de la sorte avec toutes les filles, Jamal ; nul doute qu’il s’en rend même plus compte tant il a pris le pli d’un tel comportement, mais elle ça la ferait presque soupirer, ils sont trop nombreux les garçons comme lui qui ne peuvent s’empêcher de glisser l’ambiguïté au détour de chaque phrase. Ce serait presque hypocrite de sa part de porter un tel jugement lorsqu’elle n’hésite elle-même pas à jouer de ses charmes, presque naturellement également, mais c’est différent. C’est différent chez les autres, c’est différent quand elle a déjà croisé bien trop de relous dans sa courte vie. Et elle hausse les épaules la jolie brune, l’air imbécile qu’elle reprend en un claquement de doigts, l’air complètement enamouré, totalement surjoué, la naïveté qui était la sienne quelques années plus tôt et qu’elle retrouve sans mal, pour de faux :

- Bah, j’sais pas trop, tu sais… J’suis une femme j’te rappelle, j’peux pas trop juger de ce genre de choses… J’connais rien aux plaisirs charnels moi, j’attends toujours mon prince, c’est pour lui que je préserve ma pureté.

Elle battrait presque des cils en prononçant ce discours qui ne ferait que trop plaisir aux hommes de son pays, ce discours qui transpire pourtant le mensonge par tous les pores, parce que des hommes elle en a connu, bien évidemment, plus que toutes les bonnes petites femmes de son quartier réunies – c’qui ne fait pas tant que ça, finalement, une fois qu’elle prend le temps d’y réfléchir un peu. Et la proposition qui tombe. La proposition qui chamboule tout, fout le bordel dans son cerveau, la proposition qu’elle décline, bien évidemment. Elle a pas le choix, Nejma, puis elle est pas simple comme fille, infoutue d’accepter ce qu’on lui offre sans tergiverser, souvent elle refuse, refuse, et c’est lorsqu’elle est prête d’enfin dire oui qu’on cesse de lui proposer. Ouais, elle est pas simple la gamine des sables, ça la fait chier, ça fait chier les autres, ça fait chier tout le monde et pourtant nan, elle reste comme ça. Trop butée qu’elle est.

Et comme prévu, il réitère pas le Saoudien. L’offre qui s’évanouit en fumée sitôt la négation formulée, elle sait pas si elle est déçue ou quoi la p’tite brune, toute façon la question s’pose pas parce qu’elle a fait ce qu’il fallait, elle le sait. Et les lèvres, pulpeuses, qui s’entrouvrent pour rétorquer à la dureté dont il fait preuve ; les lèvres qui se referment sans avoir finalement prononcé un mot, parce qu’elle le saoule Nejma, elle le sent bien, aussi elle se contente d’un petit sourire, hoche doucement la tête. Parce que tout va bien. Tout va bien.

Le sujet rapidement éludé, pour son plus grand soulagement, la conversation qu’elle fait basculer sur un versant qu’elle affectionne un peu trop, la bouffe, une histoire d’amour compliquée entre elles deux, Nejma qui aime manger mais son estomac qui le lui rend pas très bien, qui digère pas grand-chose, fait un peu trop souvent des siennes, et pour rien qui plus est, la faute à la maladie qui l’entrave. Mais quoi qu’il en soit elle a faim actuellement, l’heure habituelle de son déjeuner qui approche à grands pas, aussi elle propose au basané de manger un morceau, tous les deux. Et il accepte, le petit sourire réjouit qui se dessine sur les lippes rosées de la demoiselle, elle se relève de son accoudoir, se dirige vers ses vêtements d’extérieurs pour les enfiler en attendant que son hôte soit prêt. Elle a beau s’y mettre en même temps que lui il est prêt bien avant elle, par un miracle de la nature qu’elle ne saisit pas trop, ‘fin si, elle sait bien Nejma que tout tient à cette foutue fatigue qui est la sienne au quotidien, cette fatigue qui la ralentit, la rend toujours un peu moins rapide que ses pairs. Et enfin elle est prête, la sangle de son sac passée à l’épaule, le visage de nouveau à moitié englouti par la grosse écharpe, elle compte bien ne pas se faire surprendre une seconde fois par le froid mordant, comme ça a pu être le cas ce matin. Il la laisse passer la porte de l’appartement en premier, faut croire qu’il a été bien éduqué le jeune homme, et elle attend sagement d’entendre la porte se refermer pour descendre avec lui les escaliers, le silence planant pour toute conversation. Y a le froid glacial qui la heurte de plein fouet sitôt dehors, le froid qui fait se serrer ses petites dents blanches, elle rentre un peu sa tête dans ses épaules et croise ses bras pour se réchauffer, la princesse d’Orient qui n’a jamais su se faire aux températures bien trop basses du continent américain. Elle relève pourtant le bout du nez vers Jamal en l’entendant lui demander si elle souhaite manger quelque part, la demoiselle qui répond, l’air pensif :

- Mh, j’mangerais bien des sambusaks, là maintenant tout de suite… J’suis un peu nostalgique du pays.

Elle bat des cils la poupée, la référence faite à ce plat originaire, comme eux, des terres saoudiennes ; ce plat que l’on trouve aisément en Occident, si ce n’est qu’on l’appelle samoussas. Et l’éclat de rire qui lui échappe en voyant la tête qu’il tire suite à ces mots, la demoiselle qui s’empresse d’ajouter :

- Eh, c’est bon, j’plaisante… Franchement, j’aime plein de choses, j’suis pas difficile. Emmène-moi manger ce qu’il y a de meilleur ici, le meilleur restau du quartier !

Difficile elle ne l’est pas, non, mais son estomac si, mais ça Jamal il a pas à le savoir ; et dans tous les cas il digère que trop peu de choses, alors ça fait longtemps qu’elle a appris à ne plus se priver de ce qu’elle aime pour céder aux caprices de son petit ventre problématique. Et la gamine qui en fait des tonnes, l’éclat de rire qui menace même de franchir ses lèvres, elle joue les grandes dames, de celles qui affectionnent un peu trop la grande gastronomie, lorsqu’elle se doute bien, à la gueule des rues d’ici, que le snack dont parlait son ami doit appartenir au top trois de ce qu’on fait de mieux à night falls. Mais cela ne fait rien. Cela fait longtemps qu’elle a appris à se contenter de bouffe rudimentaire. Elle enfonce ses mains dans les grandes poches de sa veste Nejma, le visage qu’elle vient lever vers le jeune homme qui la dépasse d’une tête, les questions qu’elle a juste mises de côté, jusqu’à présent, sans les oublier pour autant :

- Tu m’as dit tout à l’heure que ça faisait un moment que t’étais ici… Tu fais quoi, du coup, pour occuper tes journées à… night fall ?

Elle hésite un peu sur le nom du quartier la petite Saoudienne, en oublie le pluriel, les lieux encore bien trop nouveaux à ses yeux pour qu’elle parvienne à déjà tout retenir sur le bout des doigts. Mais elle apprendra Nejma, elle apprendra, des fois qu’elle reste ici, des fois que Crescent Heights soit le premier endroit où elle se pose vraiment, en sept ans.

- Faudrait que j’trouve quelque chose, moi. Un boulot, tu vois ? Faut bien pouvoir vivre.

Elle se mordille un peu la lèvre la jeune femme, pensive, relève les yeux vers lui, sourire en coin, sur la dernière phrase. Elle rigole mais c’est la vérité, elle est comme tout le monde Nejma, fait pas exception à la règle, sans fric elle crève, elle plus qu’une autre, les médocs qui permettent qu’elle s’effondre pas au sol dans la minute, les médocs qui ont un coût, comme tout. Il lui faut un boulot oui, peu importe quand elle repartira d’ici. Dans deux semaines, un mois, un an. Elle en sait rien, en a pas la moindre idée, sait même pas si elle vivra jusque-là. Alors elle se contente de regarder le présent droit dans les yeux, comme d’habitude, pas faire de plans sur la comète, surtout pas. Surtout pas.
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MessageSujet: Re: She's not afraid - NAX   She's not afraid - NAX - Page 2 EmptyVen 5 Jan - 10:55

When i say that i can't do it no more, she's back in my door

Nejma & Jax

Il sort un nuage de fumée d’entre ses lèvres, pas celle causé par les clopes ou l’herbe qu’il fume à outrance mais par le choc thermique entre les températures basses de Crescent Height et son corps encore brulant d’être resté chez lui au chaud. Il a pas pensé à se couvrir des masses Jax, il est juste en bas de son immeuble, la porte à peine refermé mais il préfère crever de froid que remonter les étages pour se prendre un truc plus chaud. Tant pis, il se contentera de son pull et de son bomber. Les mains qui vont rejoindre les poches de son jogging, s’y enfonce profondément comme si ça allait mieux le couvrir, mieux le réchauffer comme ça. Et il lui demande où elle veut manger, pensant lui-même déjà, à ce qu’il veut. L’égoïste qui depuis trop longtemps vit seul, n’a que pour quotidien de penser à ses plaisirs et non pas à ceux des autres. Il a vécu trop longtemps dans un foyer ou le choix groupé primé au choix personnel, avec les Abalhaj fallait faire plaisir à un maximum de personne et toujours se plier aux envies des autres. Maintenant, c’est différent, il rattrape le temps perdu Jax, fait tout ce qu’il n’a jamais pu faire à la maison familiale.

Plat typique du pays qu’elle annonce, la vraie p’tite arabe qui parle. Il lève les yeux au ciel trottant déjà dans sa tête un lieu où elle pourrait manger de la vraie cuisine arabe dans le quartier. Y’en a plein, mais aucun qui valent le coup réellement. Elle serait outrée d’entendre appeler ça de la cuisine arabe quand eux deux, par leurs origines et leurs familles connaisse la vrai cuisine orientale. Il la regarde d’un air blasé, car elle est compliqué à vouloir bouffer ça, elle ne peut pas être comme tout le monde celle-là ? Elle n’peut pas vouloir d’un kebab ou un Mcdo comme tous les gens du tiek ? P-t-être bien que oui, car elle se met à rire en voyant son visage, et il comprend pas directement Jax. Il la fixe intrigué, les sourcils froncé jusqu’à qu’elle lui dise qu’elle rigole, qu’elle se moque de lui et qu’elle se contentera de n’importe quoi, enfin, du meilleur restaurant du quartier bien évidemment. Et il ricane, sachant d’avance qu’elle se moque encore de lui, du moins il espère et tant pis si elle pense réellement qu’il l’emmènera prendre son déjeuner dans un endroit splendide.

« Ouais ouais c’est ça princesse Nejma, t’veux pas un bon kabsa du temps que t’y es ? Aller, bouge-toi de marcher avant que j’t’emmène nulle part. »

Le bras qu’il étire jusqu’au sien pour la pousser, pas trop fort mais assez pour la faire avancer dans la bonne direction, il la taquine comme un garçon un peu brut, c’est tout lui ça, être trop brusque sans s’en rendre compte. Et sur cet élan de manque de douceur, ils prennent enfin le chemin vers un snack que Jax connait bien dans le quartier. Les pas qui se font rapide mais pas trop, car elle marche lentement Nejma. Si ça tenait qu’à lui, ça irait plus vite que ça. Il se grouillerait pour n’pas geler sur place, mais bon. Il fait un effort, essaie de pas s’montrer trop casse-couille, histoire de pas tuer un peu plus encore l’image complètement détruite qu’elle a déjà d‘lui. Il serre les dents et affronte le vent. Si bien concentré sur sa tâche d’avancé qu’il ne tape même pas la conversation à son amie d’enfance, il se montre aussi silencieux qu’une tombe. Le calme Jax, trop rarement présent pour beaucoup d’monde, bien plus connu pour être un diable dans les environs.

Hochement de tête sur l’hésitation qu’elle porte en nommant le quartier où ils évoluent actuellement, une nouvelle question à laquelle il doit répondre. Même lui n’sait pas réellement ce qu’il fait ici à Night Falls, rien de légale en tout cas mais pourtant il doit trouver quelque chose à dire, car elle le fixe la curieuse déjà prête à entendre les activités du petit Jamal de son enfance. Il lui dira certainement pas qu’il amuse la foule à dérouiller des mecs dans un sous-sol, il lui dira pas non plus qu’il vend de la drogue dans les rues qu’ils traversent actuellement sagement.

« J’travail dans un casino. » Qu’il lâche en premier, prenant le temps d’faire évoluer son mensonge sur lequel il va à tâtons, d’un air trop naturel. « Je surveille que ça parte pas en couille, on m’appelle pour faire dégager les tricheurs, trucs comme ça quoi. »

Non, faux. Il s’occupe des mecs qui trichent, dans un coin des ruelles noires du Sinner. Il utilise ses poings pour leur faire la peau, leur faire peur. Assez pour que leur passe l’envie de tricher, il s’occupe d’aller dépouiller les voitures sur le parking du casino, voler les plus belles caisses pour les revendre au prix fort dans des casses. Il fait beaucoup d’merde Jax, beaucoup trop et préfère tout cacher, normal. Et y’a la question en retour qu’il lui pose  « et toi ? » qui sort d’entre ses lèvres déjà glacé, la tête rentré dans ses épaules pour affronter la tempête glacé. Et elle lui explique qu’elle aurait besoin d’un boulot, un truc pour vivre. Basique. Il hésite un instant à dire une connerie mais l’fait quand même. Car y’a pas qu’elle qui peut être un peu chiante sur les bords, lui aussi il peut jouer au con.

« J’ai entendu au Casino qu’ils cherchaient une strip-teaseuse ça t’intéresse ? L’argent c’est d’l’argent hein… »

Il voit bien à son p’tit visage, ses yeux ouvert en grand qu’elle est choquée par la proposition et lui, il garde sa tête sérieuse comme si c’était un job tout à fait normal, pas de quoi tirer cette tête. Il la voit entrouvrir ses jolies lèvres et il la coupe, dans un éclat d’rire trop rare. La main qui vient frotter son crâne comme si il jouait avec un clébard ; un animal qu’il taquinerait gentiment.

« J’déconne, t’excite pas. Si j’entends parler d’un vrai job j’t’en dis plus. »

Ils arrivent devant un snack et Jax lui ouvre la porte, la laisse passer la première lui montrant à l’intérieur affiché sur les murs la carte des sandwichs, pizza, burger et autres mets proposé. Lui il sait déjà ce qu’il veut, du poulet frit hyper épicé et il passe sa commande, laisse Nejma dire ce qu’elle souhaite avant d’aller s’mettre dans un coin du fast-food, assis l’un en face de l’autre. Jax les mains sous la table se frottant les mains pour se réchauffer. Engage la conversation de lui-même pour ne poser que les questions qui l’arrange, ne pas finir sur un interrogatoire auquel elle serait aux commandes. Et la bouffe qui arrive rapidement devant leurs yeux après une conversation en terrain neutre. Jax, il sort masse de billet de sa poche, l’argent qu’il gagne salement, l’argent qui ne lui manque pas réellement. Il paie déjà le serveur. Il entend les piaillements de la petite chieuse en face de lui et ne la calcule pas, parlant comme si de rien était avec le jeune qu’il connait bien pour venir souvent se rassasier l’estomac ici. Et dès que le gars et parti, il tourne son attention vers Nejma.

« Depuis quand les meufs ça s’plaint de se faire payer à manger même ? Aller, goûte et tais-toi un peu ! »

Le silence de ceux qui dégustent leurs plats trop gras, en ayant pour seul bruit de fond la télé qui passe les informations. Le temps qui passe vite, les ventres qui se remplissent avant qu’ils ne décident qu’il est temps d’y aller, elle a des trucs à faire Nejma, un motel et un job à trouver et ils s’échangent les numéros, histoire qu’il puisse l’informer si il voit une annonce pour un boulot. Le chemin inverse qui s’fait tranquillement jusqu’à sa bagnole qu’elle a garé pas trop loin de son appartement. La voiture qu’il voit, le coffre remplie de ses affaires il lève les yeux au ciel.

« T’as d’la chance que personne ait forcé tes portes Nejma, c’est pas très malin d’laisser tout comme ça. »

Le conseil qu’il lui donne, l’expert qui sait que lui-même, si il avait vu une voiture remplie comme ça plus jeune, il l’aurait forcé pour récupérer des conneries à revendre. Les crimes de l’adolescence, qu’il ne fait plus maintenant, étant passés à l’échelon au-dessus.

« Bon… C’est cool de t’avoir revu… » Qu’il lâche du bout des lèvres, sa main allant jusqu’à sa nuque qu’il caresse un instant, ne sachant quoi dire, ajouter de plus.

« Si t’as un soucis appelle Nej’ hésite pas. Si t’as besoin d’une adresse, de quelque chose j’suis là, j'te dois au moins ça. »

L'air sérieux qu'il prend, pourtant déjà certain qu'elle l'écoutera pas.

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MessageSujet: Re: She's not afraid - NAX   She's not afraid - NAX - Page 2 EmptySam 6 Jan - 16:52

Or maybe all her friends have told her don't get closer

Nejma & Jax

Prise de court. C’est c’qu’elle est, Nejma, une fois de plus dépassée par la brusquerie du jeune homme, la brusquerie à laquelle ne l’a pas habituée l’enfant des sables. Mais Jamal c’est plus un gosse, mets-toi bien ça dans le crâne, ma grande, qu’elle se répète pour elle-même. Il a grandi, comme toi. Ouais, ils ont grandi les petits Saoudiens, mais elle elle s’y fait qu’à moitié, se laisse surprendre, de nouveau, lorsqu’il la pousse en avant. Et elle perdrait presque l’équilibre la jolie brune, le petit corps qui vacille un instant sur ses pieds, la faute à l’effet de surprise, la faute à la faiblesse chronique, vacille mais ne tombe pas, elle tend presque les bras pour se rétablir sans encombre sur ses deux jambes. Saine et sauve.

- Mollo quand même, hein, si c’est pas à l’hôpital que tu veux m’emmener…

Et elle roule des yeux Nejma, mentionne sans pudeur les couloirs aseptisés qu’elle connaît un peu trop bien à son goût, le semblant d’humour qu’elle se permet seulement car il sait pas. Il a pas idée le basané, se souvient peut-être des soucis de santé qu’elle avait enfant, p’t-être, p’t-être pas, tout c’qu’elle sait c’est qu’il peut pas se douter de l’ampleur de la maladie, et c’est bien tout c’qui compte. Alors elle se permet des sous-entendus trop obscurs à ses yeux, des plaisanteries aux imperceptibles relents de vérité, sourire aux lèvres, marche à ses côtés dans les rues. Elle est lente Nejma, plus que lui en tout cas, mais ne s’en rend pas vraiment compte, pour elle il est normal ce rythme, la gamine qui s’est trop bien accoutumée à se déplacer à la vitesse que lui permettent ses poumons – c’est-à-dire pas bien vite.

Ils marchent en silence les frères et sœurs perdus de vue, le froid mordant entre eux, autour d’eux, enveloppant tout, mordant la moindre parcelle de chair à découvert. Ils marchent en silence et Nejma elle aime pas trop ça le silence, encore moins lorsqu’elle a tant de questions à poser, tant de détails qui demeurent flous, trop flous. Elle a besoin d’éclaircissements. Alors y a ses lèvres, vaguement gercées par le froid – faudra qu’elle se fasse un Coco Kiss Lip Scrub quand elle aura deux minutes, tiens – qui s’entrouvrent, posent une question, la première qui lui vient, une de plus au compteur qui fera p’t-être disjoncter la patience du jeune homme. Et pourtant il répond sans encombre, le ton qui se fait peut-être un peu lent, mais trop sûr de lui pour qu’elle capte qu’il la mène en bateau. Toute façon elle aura tout le temps de mettre en doute sa parole, de flairer les magouilles là où les preuves sont trop accablantes, mais pas maintenant, pas aujourd’hui, plus tard oui, plus tard.

- Je vois, ils ont trouvé comment faire bon usage de tes gros bras…

Et elle bat des cils Nejma, les bras qu’elle aura aperçus un instant, c’est vrai, un instant qui lui aura suffi à mesurer qu’elle avait vu plus imposant, qu’elle avait vu mieux. Mais elle joue les gamines impressionnées pour un rien, les doigts qui viennent tâter un peu le biceps, à travers les épaisseurs de vêtements, la petite Saoudienne qui a toujours été tactile, le contact et les embrassades trop faciles jusqu’à c’qu’elle ne vire dans l’extrême opposé, par nécessité. Et elle ajoute, parce que les compliments c’est jamais gratuit avec elle, encore moins lorsqu’ils sont exagérés :

- Fallait bien qu’ils fassent quelque chose de toi quand ils ont capté ton p’tit cerveau…

Nouveau battement de paupières, l’air innocent qu’elle adopte un peu trop aisément alors qu’elle divulgue ses bêtises, les palabres dont elle ne pense pas un mot mais qu’importe, elle est comme ça Nejma, la p’tite emmerdeuse en chef. Et paraît que qui sème le vent récolte la tempête, l’adage qu’elle voit se vérifier lorsque celui qu’elle moquait gentiment un instant plus tôt lui propose, le plus sérieusement du monde, un job de strip-teaseuse. Elle mérite, Nejma, elle mérite amplement à trop le chercher de la sorte. Et la petite brune qui demeure bien bête, cligne des yeux une fois, deux fois, trois fois, le regard rivé sur son visage à tenter de comprendre par quel procédé de l’esprit il en est venu à se dire qu’elle pourrait occuper un tel poste, et les lippes qui s’entrouvrent, se referment, se rouvrent sans qu’un mot n’en sorte. Et avant qu’elle n’ait trouvé quoi rétorquer, y a la main qu’elle sent s’abattre lourdement sur son petit crâne, ébouriffer sans pitié ses mèches brunes. Comme à un chien. Ça la fait plisser du nez à Nejma, la mine qui se renfrogne alors qu’elle passe machinalement les doigts dans ses cheveux, tentant de retrouver un semblant de dignité face à son ami d’enfance. Et elle relève le menton la Saoudienne, l’air presque fier, piqué, surtout, lâche entre ses dents un vague :

- Trop aimable de ta part…

Elle démarre au quart de tour, trop vite, elle passe outre trop vite, également, du moment que c’est sans importance. C’qui est le cas présentement. Et c’est le visage déjà plus apaisé qu’elle passe la porte du snack dans lequel il l’aura amené, relève son petit nez rond vers les menus, les yeux qui parcourent les listes de plats à toute allure, indécise. L’indécision qui dure pas trop non plus, faute de temps, elle le voit bien le basané qui s’impatiente à ses côtés, et les lèvres qui formulent la première chose qui lui passe par la tête, un hamburger, simple, basique, ça fera bien l’affaire. Ils vont s’asseoir à une table les deux jeunes gens, l’attente de la commande qui se fait dans une ambiance plus tranquille, la conversation plus neutre, trop neutre à son goût, elle a encore des questions à lui poser, trop, à croire qu’elle n’en aura jamais terminé avec lui, mais tant pis. Il a bien mérité un peu de repos, le jeune homme qu’elle a déjà suffisamment embêté pour l’instant.

Y a un p’tit sourire qui se dessine sur ses lèvres en voyant arriver leurs assiettes, le sourire qui s’efface en le voyant déjà sortir des billets de ses poches, la jeune femme qui n’a pas l’habitude de se faire inviter au restaurant, qui refuse, toujours, un principe à la con qu’elle s’est construite toute seule avec les années.

- Nan, c’est bon, range ça, j’vais payer ma part… J’ai de quoi, vraiment, pour c’que ça coûte franchement, laisse-moi t’aider…

Elle sort déjà son portefeuille Nejma, et pince les lèvres en voyant qu’il fait comme si elle n’existait pas. Il en a du toupet le garçon, et elle est à deux doigts de lui balancer un coup de pied sous la table, droit dans le tibia, se retient au dernier moment. Parce qu’ils ont plus six ans, les gamins. Et elle pose un coude sur la table, appuie sa joue contre sa paume, la mine boudeuse. Parce qu’elle voulait pas qu’il paie pour elle, qu’elle en veut pas de sa pitié. Parce qu’il lui a pas laissé le choix, et qu’elle elle supporte pas qu’on lui impose quoi que ce soit. Mais elle a trop faim, aussi elle mord dans son hamburger sans le remercier, manquerait plus que ça, le sandwich bien vite consommé, les bouchées entrecoupées par les frites qu’elle picore dans son assiette.

Le repas déjà achevé, elle a bien mangé Nejma, la conversation qui reprend avec le jeune homme un peu trop muet qui aura partagé sa table. Ils s’échangent leurs numéros et reprennent déjà le chemin du retour, la demoiselle qui se laisse guider dans ces rues qu’elle ne connaît que trop peu. Ce n’est qu’une fois qu’elle aperçoit sa bagnole, au loin, qu’elle reconnaît où ils sont. À une cinquantaine de mètres de là où il vit, là où elle s’est pointée à l’improviste un peu plus tôt dans la journée, foutant peut-être ses plans en l’air. Mais tant pis. Mine de rien, elle est heureuse d’avoir retrouvé celui qu’elle a longtemps considéré comme son frère, même si tout est différent aujourd’hui, qu’y a encore trop de trous à combler, de réponses à donner, à recevoir. C’est différent mais ça lui déplaît pas tant que ça à Nejma, elle sait juste pas trop où elle met les pieds. Et la voiture déjà atteinte, sans qu’elle ai vu passer ces derniers mètres, la p’tite brune qui ricane à l’entente de sa remarque.

- La forcer ? Et pour voler quoi ? Ils auraient été bien déçus de trouver que des bouquins et une pile de fringues.

Elle hausse les épaules la Saoudienne, les valises qui n’ont jamais contenu de grandes richesses, seulement des trésors à valeur plus sentimentale que mercantile. Et le jeune homme qui dit avoir trouvé ça sympa de la revoir, ajoute qu’elle peut compter sur lui en cas de pépin ; la demoiselle qui hausse les épaules, lâche dans un éclat de rire :

- Tu m’dois rien, commence même pas avec tes grands discours… Mais ouais, t’inquiètes, j’te recontacte bientôt, après réflexion ton offre de strip-teaseuse me tente pas mal !

Elle le regarde dans les yeux Nejma, sourire en coin, la jeune femme qui a enfin trouvé quoi répondre à ses conneries, bien des dizaines de minutes en retard, mais cela ne fait rien. Elle prétend entrer dans son jeu, les paroles plus là pour faire diversion, accepter sans vraiment le faire son aimable proposition, parce qu’elle sait que jamais elle l’appellera Nejma, pas à l’aide, du moins, elle aime pas dépendre des autres, aller chouiner dans leurs jupes au moindre problème, le temps qui lui a appris à se démerder toute seule, comme une grande.

- Mais moi aussi j’étais heureuse de te revoir, de voir que j’avais pas fait toute cette route pour rien…

Elle lève les yeux au ciel, se hausse sur la pointe des pieds pour déposer un bisou sur sa joue, le contact trop facile, toujours. Et le « à plus » lâché rapidement, rictus imprimé sur les lippes, avant qu’elle ne disparaisse dans sa voiture. Prête à trouver un moyen de s’en sortir dans cette ville.
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