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 riot turn to chaos turn to war (girl gang)

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Gemma de Salm
- mante religieuse -
Gemma de Salm

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Identité : ivy.
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Âge : twenty-two.
Occupation : astrologer, resident witch at the local esoteric shop.
Côté coeur : flatline heartbeat.
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MessageSujet: riot turn to chaos turn to war (girl gang)   riot turn to chaos turn to war (girl gang) EmptyLun 26 Mar - 13:42

listen:
when girls learn how to play dirty, it turns this whole town to revolution.

stars turn to sparklers turn to fire turn to riot turn to chaos turn to war turn to "she knows blood better than he does. you’ll faint and she won’t even falter."


Le pire, c'est qu'en rétrospective, deux secondes après être amenée à regarder droit dans le canon d'un flingue, Gemma sait que, si les circonstances avaient été un poil différentes, elle les aurait vus. Les indices. L'infime différence, le détail qui dérange. Elle se targue d'être observatrice, d'être prophétesse, et tous les fragments de présages autour d'elle sont entièrement de son ressort. En temps normal, l'endroit est immuable, temple de leur petite société plus-si-secrète. Rien ne change, rien ne bouge, à part les accessoires de leurs virées nocturnes, dispositions légèrement altérés à l'occasion en suivant des schémas logiques. Elle a pourtant toujours été à l'affût ; 'sur ses gardes' depuis l'état foetal est devenu 'farouche comme une bête sauvage' à l'adolescence. Elle aurait dû les voir. Les contours de traces de pas rendus discernables par l'humidité sur les graviers. La porte restée entrouverte. Elle a naïvement cru qu'une des filles est arrivée avant elle, mais au fond ça ne leur ressemble pas, cet entre-deux tiède. Elles ferment ou ouvrent grand - elles n'auraient pas laissé entrouvert pour la suivante. Sauf qu'elle ne s'est pas posée la question, Gemma, pour une fois. Trop à son allégresse de retrouver les filles après un mois de séparation - à savoir, le plus long éloignement qu'elle s'est auto-infligé depuis qu'elles sont rentrées une à une dans sa vie - Gem est entrée, triomphante, dans l'entrepôt silencieux. A jeté son sac à main sur le tapis, crié à la cantonade - "Kit ? Cee ? Riley ?" - ne s'est pas interrogée sur le fait qu'il faisait sombre, à l'intérieur, alors que les filles auraient forcément allumé un des luminaires récupérés au petit bonheur la chance et disséminés à travers l'espace froid. Elle avait déjà un coude hors de sa veste lorsque les pas lourds sur le béton brossé ont retenti. Elle n'a pas eu besoin de lever les yeux pour que son coeur s'arrête, parce que ce son, ce n'est pas elles. Gemma reconnaîtrait la mélodie particulière de la démarche de ses girls dans son sommeil ; elles sont ruissellement et ce bruit est fracas. "Putain de - qu'est-ce que -" Elle n'aura jamais l'occasion de formuler une seule question avant d'être acculée contre le mur par l'arme brandie sur elle, au bout de laquelle rutile un molosse. Elle se ferait un plaisir de la jouer oeil pour oeil, elle lui rendrait la menace avec délice, mais son flingue à elle est dans son sac. Abandonné à quelques mètres car, ironiquement, elle s'est sentie en sécurité dès qu'elle a mis le pied à l'intérieur. Il fait sombre, elle ne devine que sa silhouette, jusqu'à ce qu'il se rapproche. Le type est massif, imposant, les traits pas foncièrement inquiétants s'ils n'étaient violemment déformés par la hargne.  Il ampute bien trop la distance entre eux et elle comprend que c'est personnel. Il se rapproche de quatre brutales enjambées jusqu'à entourer Gemma de son haleine de bière plate, jusqu'à lui enfoncer le colt dans les côtes. Il agit comme un type avec un couteau plutôt qu'un type avec un flingue et cette simple pensée lui fait recomposer le puzzle plus vite que la déduction n'en serait jamais capable. "Fiedler ?" "La ferme !" Sa main libre, calleuse et moite, s'abat sur la gorge de Gemma, dont le crâne entre en collision brutale avec le mur. Elle voit rouge et c'est tragiquement littéral. Malgré la menace de l'arme contre sa poitrine, Gemma se débat, instinct de provocation primant sur celui de protection. Ses ongles grimpent jusqu'à la main qui la maintient prisonnière mais il serre plus fort. Elle est si peu habituée à l'acidité qui baigne sa gorge qu'elle a du mal à la reconnaître pour ce qu'elle est réellement : de la peur. Il n'était pas censé pouvoir remonter jusqu'à elle. Elles s'en étaient assurées. Se venger de l'agresseur de Nikos, qui l'avait poignardé au Roaring Lion devant les yeux de Gemma, ça avait été une foutue évidence pour elle et Cece. Deux approches pour leurs deux tempéraments respectifs, dans le plus grand secret. Elles s'étaient fait un plaisir de foutre le feu à sa caisse, partageant la même dévotion pour les flammes. La suite avait été l'idée de Gemma et, par conséquent, elle l'avait exécutée seule. Elle s'était chargée de faire couler les larmes de crocodile dans le bureau du directeur du lycée où Ansen Fiedler était concierge, information récupérée en un claquement de doigt par Kitty. Bien sûr qu'il avait été renvoyé en moins de temps qu'il ne faut pour dire sexual harassment charges. Un délinquant sexuel en liberté dans un lycée ça fait terriblement mauvais genre. C'est leur commandement habituel : tu touches à un(e) des nôtres, t'en pâtis. Somewhere along the line, Nikos avait fini par être inclus dans le cercle fermé que les filles protégeaient. Parce qu'elles sont intouchables, parce qu'elles sont téméraires. Les foutus cavaliers de l'apocalypse en bas résille, impénitentes, invulnérables. En théorie. Sauf que les secondes s'égrènent, cinq doigts rougeauds autour d'un cou pâle, et il devient douloureusement apparent que Gemma vient de se faire descendre de sa tour d'ivoire et la chute manque cruellement d'oxygène.  
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MessageSujet: Re: riot turn to chaos turn to war (girl gang)   riot turn to chaos turn to war (girl gang) EmptySam 31 Mar - 8:54

Au rythme de ses ondulations lascives, au moins aussi affûtées que sa verve et dangereuses que son flingue, Cece se demande encore pourquoi elle s'impose ça. Ça étant les regards pesants de pauvres types concupiscents et leurs rires gras lorsqu'ils ont le le malheur de croiser le chemin d'une danseuse en s'imaginant qu'elle leur doit quelque chose sous prétexte qu'ils ont pu longuement détailler le galbe de sa poitrine. A vrai dire, la réponse lui échappe toujours lorsqu'elle allume leurs sens de loin en les fusillant du regard mais revient finalement la frapper ... dès que le cocktail toxique "tension nerveuse et haine farouche" libère ses veines. Cece déteste travailler, présent de vérité générale. Son ego trop souvent maltraité pour ne pas souhaiter s'étaler de tout son soûl et s'imposer dans la vie de quiconque pose le plus léger regard sur elle est un handicap suffisant pour raccourcir tragiquement la courte vie de ses contrats. Elle a tout essayé, pourtant et si elle sait charmer son chemin jusqu'à l'embauche, maintenir une douce illusion grâce à ses jolis mensonges bien enrobés ... ça ne dure jamais longtemps. Cece ne supporte pas l'autorité, Cece déteste les tâches ingrates qui lui rappellent qu'elle n'a jamais dépassé la moitié du collège à cause d'un abruti nommé Sony et surtout, Cece déteste tout simplement la plus légère forme de contrainte ou d'opposition à sa vision du monde. Et si elle manque d'ambition claire sur son avenir, elle sait ce qu'elle refuse : cette vie lisse et routinière vers laquelle tous aspirent. Elle ne veut ni carrière, ni maison et encore moins un mari. Alors le Sinners, même si ça a commencé comme une vaste plaisanterie, une provocation de plus dans une guerre définitivement perdue, même si ça la dégoûte souvent de procurer le moindre sentiment positif à ces mecs qu'elle rêve d'émasculer à mains nues ... c'est le meilleur ratio effort-gain qu'elle ait exercé jusqu'alors. Et au moins, ici, personne ne lui sort qu'elle devrait sourire un peu plus en reluquant son cul ou ne lui reproche d'être rude avec les clients. Parce que putain, le contact est minimal (lorsqu'elle ne cherche pas délibérément la confrontation) et c'est parfait. Et puis, ça lui permet de garder un oeil étroit sur Kit. Ça devrait lui convenir car c'est la solution la moins pire. Sauf que Cece, ça lui va de moins en moins, elle qui déteste les demi-teintes et les concessions.
C'est ce à quoi elle pense encore, sur la route connue par coeur qui la conduit jusqu'à Elles et à chaque pas, le poids qui écrase ses épaules semble plus léger parce qu'il n'y a aucun nuage que les filles soient incapables de chasser, sans même essayer. Et bon sang, qui aurait besoin de plus, munie de cette association hasardeuse et dissonante capable ensemble de bâtir des cathédrales, de composer des symphonies ? Personne. Cece, en tout cas, n'a besoin de rien de plus que leurs phalanges entre ses paumes, leurs mains dans son dos pour la pousser en avant, leurs éclats de rire et leurs cris, leur férocité et leur bienveillance. Le poids des bouteilles de vodka discrètement subtilisées au Sinners scie son épaule et la môme hâte le pas, pressée de les retrouver. Elle s'engouffre par la porte laissée ouverte et s'étonne de la pénombre : si elles étaient là, l'entrepôt serait baigné de lueurs vacillantes et de murmures en cascade, répercutés à l'infini contre les murs nus. Alors Cece ralentit sa cadence souple et se fait félin plutôt que louve, imperceptible dans l'obscurité. Elle n'a pas peur, n'imagine absolument pas l'horreur qui s'apprête à imprimer ses opales. Non. Ce qu'elle imagine, elle, ce sont les sales adolescents aventureux qui s'amusent parfois à grignoter leur ascendance en abandonnant leurs cadavres de bières et des conneries au mur ou les paumés de tous horizons qui se réfugient parfois ici, dans un coin isolé, le temps d'un fix. Rien qu'elle ne puisse pas chasser manu militari pour rappeler qu'ici, c'est leur territoire. La môme impétueuse retient son souffle pour filer une bonne frayeur aux imbéciles qui se pensent chez eux jusqu'à sentir son sang se glacer d'effroi dans ses veines. Elle entend l'unique mot de Gem avant de distinguer sa silhouette écrasée contre un mur. Elle entend le souffle lourd, hachuré de la bête qui l'accule avant de le distinguer dans toute sa prédation écoeurante. C'est l'ouïe qui percute en premier, comme si elle ne voulait pas discerner une scène qui lui en rappelle une autre, des années auparavant. Gem qui ruisselle pourtant du parfum poudré du danger aux prises avec un connard en liberté. Son palpitant se cabre douloureusement dans sa poitrine, dératé et à l'agonie face à une scène douloureuse et elle le sent, partout, de la pulpe de ses doigts jusqu'à ses tempes qui vibrent et palpitent, il pulse plus fort que jamais pour réveiller Cece qui ne se montre jamais aussi prudente que lorsqu'il s'agit d'elles. Tétanisée par une réalité au goût de soufre, il lui faut de longues secondes pour se ressaisir et agir, le corps meurtri par la haine acide qui y transite en litres et cette putain de peur qui peur qui prend à la gorge jusqu'à déchirer ses entrailles. Gemma est en danger et Cece qui ne craint rien, aveugle à sa propre perte, Cece qui fonce dans le tas et se fiche bien de la force de ses adversaires ... elle a l'impression d'être une gamine démunie face au grand méchant loup alors que putain, le loup, c'est elle. C'est la plainte étouffée de sa soeur qui la sort de sa torpeur, qui fait s'enrouler ses doigts menus autour de la bouteille de vodka, aussi fluides et solides qu'une liane. C'est la tessiture écrasée de son timbre de reine qui fait s'animer ses jambes coton aux semelles d'acier. Cece elle a la vision obstruée par les points noirs qui y dansent et les gestes lestés d'angoisse mais bon sang, elle n'a pas le temps de réfléchir alors elle fonce. Gorge nouée de verre et souffle aussi faible que celui de Gem, comme si elle pouvait ressentir sa souffrance, à faible distance. "Lâche-la putain !" Elle croit qu'elle hurle, vorace et féroce, dopée à la violence comme une dose d'endorphine mais c'est à peine à murmure traumatisé qui s'échappe d'entre ses lèvres tremblantes à l'idée de la perdre. Elle s'enfonce dans la brèche, court dans le dos de l'agresseur, incapable d'imprimer qui il est, pourquoi il est là. Tout ce qui compte, c'est de le mettre hors d'état de nuire, mais c'est moins facile quand les conséquences de ses actes peuvent si bien écraser sa poitrine. Ce n'est pas seulement sa vie dissolue qu'elle met en danger, c'est la sienne et au moment de l'impact, Cece hésite. Juste un dixième de seconde. Elle aimerait le poids rassurant de son flingue entre ses doigts, mais il était trop bien enfoui dans son sac, hors de portée. Elle aimerait une distance réelle d'avec Gem, pour ne pas risquer de voir naître du vermeil sur la neige de sa peau. Putain, elle en voudrait des choses, des tas, prête à promettre monts et merveilles pour se voir exaucée juste une fois. Juste cette fois. Mais l'homme au visage flou derrière ses rétines obstruées se retourne pour la fixer et nul miracle ne se produit.
C'est maintenant ou jamais et Cece brandit sa bouteille comme une batte de base-ball, arme de fortune, pour venir l'exploser contre sa tempe dans un cri primitif, saturé de rage et de crainte irrépressible, de rouille et d'os. "Lâche-la !!!" Elle crie enfin, le timbre écorché contre les éclats de verre épars. La douleur du choc le fait effectivement lâcher la gorge gracile de Gemma, mais pas son flingue ... que Cece découvre un peu tardivement, elle qui n'a pour seule défense qu'un tesson de mauvaise qualité entre ses phalanges pourpres.
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MessageSujet: Re: riot turn to chaos turn to war (girl gang)   riot turn to chaos turn to war (girl gang) EmptyMar 3 Avr - 14:29

Kitty redresse maladroitement son chandail contre sa poitrine trop habillée pour que l’a croit s’aventurer vers le sinners. Elle aimerait que l’on croit un peu plus à son innocence lorsqu’on la croise dans la rue, mais elle retrouve souvent l’œil brusquement évadé du père de famille habitué du temple maudit où elle travail, le regard insistant du commerçant déjà rencontré à la fin de son service, ou même les sifflements des jeunes adultes à peine majeurs se ruant au sinners dès leur entrée à l’âge adulte. Oui, parfois elle aimerait bien kitty, passer pour une jeune femme normale, étudiante peut-être, s’imagine quelques années de préparation de formation en ingénierie sûrement, ou simple esthéticienne à temps partiel, entourée d’une famille aimante. Un truc normale. Enfin, si la normalité est bien réelle. Alors souvent quand elle se promène dans la rue, kitty baisse le regard, uniquement quand elle est seule à arpenter les pavés sales de night falls. Quand elle est en leur compagnie, sa tête s’élève plutôt au firmament. Elle préfère souvent regarder l’arrondi de ses rangers achetées avec son humble salaire, mais satisfaction grandissante de pouvoir s’offrir autre chose que de quoi survivre. Oui, kitty respire l’ivresse de cette jeunesse bafouée, perdue dans la rue et s’enfonçant un peu plus dans les ténèbres. A chaque fois qu’elle dansent pour eux, qu’elle boit en l’honneur de ses sœurs, prétextant savoir -ce qu’elle fait- malgré une immaturité visible. Kitty souhaite qu’on ne la regarde plus de travers et elle sent se jour approcher de plus en plus. Grâce à elles ses odalisques à la peau douces, mères réconfortantes dont les bras l’inondent d’une protection éternelle. Elle a gagné quelques batailles à cause de leurs aveux, les rites et autres rebellions chantés à ses oreilles la nuit, comme une berceuse mainte fois répétées, kitty pense au chemin parcouru et à celui encore à venir. Elle s’en veut de ne pas les remercier autant qu’elles le méritent, mais elle sait que ses sœurs ne lui permettront pas d’aller plus loin dans la complainte, alors elle se tait la plupart du temps, laisse les affaires suivre naturellement leur court à leurs côtés et c’est ce qui la pousse à retourner au hangar ce soir, en passant auparavant par le parc un léger instant. Respirer l’air pollué tout en se plaignant du peu d’étoiles animant le ciel. Ces quelques minutes seront peut-être fatales à la suite des événements, mais elle est loin de se douter kitty, de ce qui l’attend. Elle finit par reprendre le bon chemin, petit chaperon ramenant victuailles à sa famille, kit flâne le long des ruelles sans y trouver un seul loup. En arrivant sur le lieu de rassemblement, elle s’alerte d’un cris émanant de l’endroit. Son instinct reconnaît la voix hurlante de cece, quelques voix difficiles à reconnaître ne ornent les murs résonnant qui glacent son sang instantanément. Elle reste peu de temps statique avant que ses pas ne se dirigent vers l’ouverture. Ses yeux ne perçoivent que des bribes de mouvements aériens, ses sœurs à l’agonie dans une mauvaise posture apparente. Elle aimerait avoir le courage de cece et la volonté de gemma à cet instant fatidique. Ses mains se figent, persuadée de ne pas pouvoir leur être utile, cette idée lui est insupportable. Elle se cache un instant, le cœur et la respiration brûlante, se répétant de mettre à profit ce qu’elles lui ont inculqué depuis tout ce temps. Des secondes trop longues passent avant qu’elle n’aperçoit une faille dans le précipice. Le sac de cece, posé à même le sol, plus proche d’elle que des filles en danger et quoi faire à ce moment précis. Ce fameux flingue, à jamais caché dans son sac semble être là meilleures solution et dans un élan d’inconscience, elle s’empare de l’arme qu’elle rend de ses bras tendus. Elle ne voit pas l’autre arme, projette l’action d’une violence inouïe avant de pousser un cris strident pour détourner l’attention. Acte sûrement manqué, mais cela lui donne le courage de tirer par surprise dans la direction de l’agresseur. L’a-t-elle eu ? Manqué ? Touché un endroit pour le faire s’arrêter ? Impossible à dire, croyant déjà se trouver aux enfers, elle garde les yeux clos un instant pour écouter les bruits ambiants et apaiser son esprit de la détonation.
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MessageSujet: Re: riot turn to chaos turn to war (girl gang)   riot turn to chaos turn to war (girl gang) EmptyDim 8 Avr - 4:18

Les secondes s'étirent à l'infini dans un temps suspendu à l'odeur de soufre. L'instant fatidique venu bouleverser un équilibre précaire. Cece connait bien ce sentiment, cette infime latence aux allures d'éternité où les batailles rangées font rage à l'intérieur. L'instinct de survie qui appelle à la préservation, à la reddition, se débat contre la violence primitive de l'homme, ancrée en putain de chacun. Figée, les muscles douloureux à force d'être bandés, Cece observe le visage torturé qui lui fait face, à la recherche d'une issue incertaine. Le combat ou bien la fuite. Il semble sortir d'un long sommeil, éveillé d'un cauchemar, et sans tourner la tête, sans esquisser le moindre mouvement brusque pour apaiser le fauve, Cece ose un coup d'oeil à Gemma, plongée dans un état d'esprit similaire au sien. Essayer d'anticiper. De comprendre. Elles sont deux, mais il les braque avec son arme : il a le pouvoir et les filles ont beau être colériques et flamboyantes, elles restent sur leurs gardes, sans doute pour la même raison. Si elle était seule, Cece se serait jetée sur lui toutes griffes dehors, elle aurait tenté de le désarmer, frappé jusqu'à ne plus savoir à qui appartenait le pourpre sur ses phalanges, à lui ou à elle. Elle ne lui aurait laissé aucun répit, aucun jusqu'au grand final. Elle est impulsive la môme, ça a toujours été l'un de ses (nombreux) défauts. Mais Gemma est là et sa vie, à Elle, est trop précieuse pour risquer le moindre danger. Elle retient jusqu'à son souffle fébrile, Cece, les opales fiévreuses rivées sur son adversaire ... qui esquisse un geste de recul. La fuite. Il choisit la fuite et lentement, la paume de Cece s'enroule autour du poignet de Gemma dans un contact fugace. Elle a besoin de l'effleurer, de la toucher, de la sentir vivante contre la pulpe de ses doigts. Et de la retenir, si jamais elle envisageait de poursuivre ce type. Pas maintenant.
Ça aurait pu être pire. C'est ce qu'elle pense, la gosse soulagée, lorsqu'il recule d'un pas, puis d'un deuxième. Un pas c'est rien, mais c'est déjà beaucoup. C'est accepter la reddition, hisser le drapeau blanc et reconnaître la férocité de son adversaire. Mais la trêve est de courte durée ... Une détonation retentit lourdement dans le dos de Cece pour finir sa course dans un mur, à rien du prédateur assouvi. Qui charge à son tour à bout portant, tirant à l'aveugle dans un vain réflexe de survie. La déflagration violente, si près, fait sursauter Cece qui lâche son arme de fortune au sol, mais pas Gemma. Elle ne sait pas qui a tiré, pourquoi, imagine Riley davantage que Kit ou Rosie, mais n'a pas le temps d'y réfléchir parce que la violence du son qui a déchiré ses tympans vient se répercuter dans tout son corps comme une onde de choc. Une douleur sourde, lancinante, qui mêle ses sens dans un marasme douloureux. Un voile sombre tombe devant ses opales brouillées, témoins vacillantes de la fuite du tireur. Ses oreilles sifflent et malgré l'inconfort, Cece a l'impression d'entendre le chemin de la balle à l'intérieur, qui déchire et ravage ses chairs. Et putain, elle comprend. C'est elle. C'est elle qui a été touchée et une peur noire et glacée l'ensuque comme du pétrole. Ses jambes rompent sous un vertige traumatique et la môme s'effondre dans un linceul de verre brisé et de vodka, frôlant la peau de Gem comme dernier rempart. L'odeur de l'alcool se mêle à celle du carmin et elle étouffe, Cece. Elle étouffe, elle souffre, mais elle est vivante puisque son palpitant bat comme un dératé à l'agonie et qu'elle sent tous ses os trembler sous l'énergie cinétique qu'elle absorbe tant bien que mal. C'est ça qu'elle cherche à exprimer. Je vais bien. Ça va aller. J'en verrai d'autres. "C-C'est-" C'est pas grave. voilà ce qu'elle aimerait murmurer, que c'est un blessure superficielle, qu'elle va s'en sortir, que tout ira bien. Mais la vérité, c'est qu'elle ne peut plus respirer, étouffée par son propre sang, trahie par son corps qui démissionne bien avant elle. Lorsqu'elle ouvre la bouche pour y laisser couler ses mots, c'est une écume écarlate qui s'en échappe et vient tâcher ses lèvres et sa nuque. Pétrifiée par l'angoisse la plus universelle, celle de savoir que l'on va mourir, Cece sent à peine le verre tranchant qui lacère son dos offert ou la balle encore fichée à l'intérieur. La douleur, si fulgurante, ne la fait plus souffrir, ou si peu. Seule la peur domine et conquiert des terres inviolées. La peur la plus primitive, poisseuse et gelée, qui lui murmure qu'elle ne peut plus respirer. Elle essaye, Cece, d'inspirer à grandes goulées, d'oublier que chaque expiration fait mousser une plaie béante qui la vomit, mais chaque respiration est plus difficile que la précédente et elle ne peut rien faire, clouée au sol, déjà pâle, presque partie. Elle aimerait se lever, se sauver de la noyade, vider tout ce pourpre qui inonde ses poumons. Elle aimerait être libérée de sa prison de chair, sauter à pieds joints sur son thorax défaillant et le forcer à se gonfler d'air à nouveau.
Elle aimerait beaucoup, alors que ses paupières papillonnent, épuisées de s'ouvrir sur un tableau plongé dans les ténèbres où seule une tâche flamboyante subsiste. Elle se laisse emporter par les rivières pourpres, Cece, l'esprit en déclin à l'idée de s'éteindre aussi vite, après avoir si peu vécu. Et malgré le tombeau de sa gorge remplie d'elle, elle lutte encore un peu contre la nuit éternelle qui l'étreint déjà. Elle s'imagine debout, vivante et glorieuse, en train de cribler de balles la silhouette qu'elle a bêtement épargnée. Elle imagine ses filles penchées sur elle, l'âme par-dessus le corps et leur lumière la réchauffe un peu, elle au coeur glacé. Elle rêve Nikos à ses côtés dans l'obscurité, comme avant, pour supporter ses pieds froids et ses terreurs nocturnes, illusion apaisante. Et au crépuscule de sa vie, elle l'aperçoit qui lui sourit. Sony. Alors Cece s'éteint comme on soufflerait une bougie, libérée de cette rage corrosive, de cette colère destructrice, soulagée d'être tombée pour la sauver, elle.

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MessageSujet: Re: riot turn to chaos turn to war (girl gang)   riot turn to chaos turn to war (girl gang) EmptyDim 8 Avr - 4:48

Il y a des jours avec et des jours sans, et les jours sans, il faut faire avec. Ca visiblement, Riley en était consciente. Des journées de merde, elle en avait eu, mais des journées de merde comme celle-ci, ça faisait belle lurette qu'e ça ne lui était pas arrivée. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et il y a des jours où au lieu de persister, on ferait mieux de retourner se coucher. Tien, c'est justement ce à quoi Riley a pensé quelques minutes après s'être levée. Rester dans les bras de Morphée n'aurait pas été une si mauvaise idée. Vraiment, elle y a songé, à retourner se coucher, tant son début de matinée voulait en dire long sur la suite des événements. Elle est bornée cette petite tête. Hors de question de rester enfermer entre quatre murs à enchaîner épisode sur épisode. Son problème à Riley, c'est que c'est le genre de fille qui ne peut pas rester une journée chez elle à ne rien faire. Elle a la bougeotte celle-ci. Tout le temps besoin d'être par monts et par vaux. Elle y a pourtant vraiment songé, retourner dans les bras de Morphée aurait pu être un bon compromis. La journée serait passée bien plus vite, et lui aurait surement évité toutes les catastrophes qui ont pu lui arriver. Ce n'est pourtant pas une fille superstitieuse, Ô diable la superstition. Mais plus les heures avançaient et plus elle se demandait ce qui allait encore lui arriver de pire.  A de nombreuses reprises elle s'est mise à râler, grommeler dans sa barbe. A certains moments, elle est même passée pour une folle auprès des gens qui lui passaient à côté, tant elle parlait seule. Elle-même avait l'impression d'être atteinte de schizophrénie de haut niveau. Sa seule motivation aujourd'hui, c'était de retrouver les filles ce soir, d'autant plus que Gemma rentrait aujourd'hui. Elle était partagée entre l'excitation de la revoir, et de se retrouver avec ses amours, et l'agacement de cette journée qui ne voulait pas en finir, et des conneries qui s'enchaînaient. Elle se demandait à quel moment tout allait prendre fin. En soit, ce n'était pas non plus grave, mais l'accumulation faisait qu'elle commençait à en avoir assez. Après chaque incident, elle se demandait ce qui allait encore lui tomber dessus. Quelque chose de pire ? Est-ce que ça allait y aller crescendo ? Bien sûr qu'elle espérait que non. Mais bon, vu comme c'était parti, elle se demandait quand est-ce que la journée allait se terminer. Elle espérait au moins que les retrouvailles avec Gemma se passeraient bien. Qu'il y ait au moins quelque chose de positif dans cette journée.
Musique à fond, clope au bec, fenêtre ouverte, la voilà en route pour rejoindre leur QG. Cet entrepôt qu'elles ont refait à leur sauce. Cela fait environ deux heures qu'il ne lui est arrivé aucune merde. Elle ose se dire que c'est terminé, qu'elle va retrouver Cece, Gem' & Kit', et que la journée va finalement pouvoir enfin commencer. Elle entend du bruit en arrivant. Elle tend l'oreille, et arque un sourcil interrogateur. Pack de bières sous le bras, elle marche tranquillement jusqu'à voir la porte entre-ouverte, où la lumière est encore éteinte. Etrangement, elle sent qu'il se passe quelque chose, ça la ronge. Elle rumine encore. Elle entend la voix de Cece, et ce qu'elle dit n'a rien de rassurant. Elle plonge sa main dans son sac pour en sortir son flingue. Ouais, elle a toujours un flingue dans son sac. Et un couteau, accessoirement. Qu'elle glisse dans sa poche arrière. Elle rentre dans leur lieu, et essaie de cacher le flingue subtilement dans sa poche. Il ressort un peu, mais elle le sert fort pour qu'on ne le voit pas. Doucement, elle arpente les couloirs pour se rapprocher dangereusement du bruit. Quand elle passe la tête pour analyser la situation, un bruit sourd retentit, elle se rend compte des dégâts. Gemma, Cece, Kitty, ce type. Elle fronce les sourcils pour essayer de déceler qui est cet homme. Cette silhouette lui est méconnaissable. Il est grand et bien planté. Et il s'en prend surtout à elles. Erreur fatale. On ne touche à aucune des filles du gang. Riley voit rouge. S'il y a bien une chose qu'elle ne supporte pas, c'est que l'on puisse toucher un seul cheveux de ces filles là. Mais voilà qu'un deuxième bruit sourd éclate dans la pièce. Le mec se tire, avec une telle rapidité. Riley, elle aurait voulu le rattraper. Mais s'il s'échappe c'est qu'une autre personne a été touchée. Non, ce n'est pas possible. Ca ne peut pas être possible. Elle se jette sur le corps de Cece, baignant dans une marre de sang. Son coeur n'a qu'une envie, celle de bondir de sa cage thoracique. Restes avec nous s'il te plaît. Elle hurle. Elle tremble. Elle pleure. Elle passe sa main sous sa nuque, pour la coller contre elle. Les larmes coulent à flot, tandis qu'elle se retrouve elle aussi à baigner dans cette mare de sang. Elle ne parvient pas à retenir ses larmes Sa vision devient trouble, tout comme ses pensées. Les filles, appelez les pompiers. Mais quand elle dit ça, il y en a déjà une qui est entrain de les appeler. Mais Riley, elle s'en est pas rendue compte, bien trop occupée à essayer de garder Cece en vie. Cece qui s'éteint dans ses bras. Alors elle les regarde. Une à une. Elles ne mettront pas longtemps à comprendre que son regard veut en dire long. C'est fini. Elle s'en est allée. Elle a rejoint l'au-delà. Elle est désemparée, Riley. C'est allé tellement vite. A la vitesse de la lumière. Elle n'a pas eu le temps de dire quoi que ce soit, que ce type avait tiré sur Cece. Elle a mal. Elle aurait envie de s'arracher tous les organes à l'intérieur. Ca lui ferait sans doute moins mal que la douleur qu'elle ressent actuellement. Elle aimerait se réveiller. Se dire que tout ceci n'est qu'un mauvais cauchemar. Qu'en se réveillant, elle se retrouvera ici, et qu'elle sera en leur compagnie, une coupe de champagne à la main, à fêter le retour de Gemma. Mais les sirènes des pompiers la sortent de ses songes. Elles sont toutes là, agenouillées à ses côtés. Aux côtés de celle qui les a toutes fait se rencontrer. Et les voilà, équipés de leur matériel. Mais y'a plus rien à faire.

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