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 Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]

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MessageSujet: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyVen 16 Mar - 15:53

Les mains posées sur tes genoux, tu tortilles machinalement le bas de ta robe, tendue. Les rues défilent et les contours du quartier de ton enfance se dessinent progressivement sous tes yeux. Seules quelques minutes de trajet vous séparent encore du domicile familial et plus la distance s’amenuise, plus la boule dans ton estomac semble prendre de l’ampleur. Tu inspires profondément pour tâcher de te détendre, mais rien n’y fait, l’angoisse t’étreint comme une vieille amie. Vous passez devant la maison du vieux Monsieur Higgins, ton professeur de catéchisme et tu te redresse vivement sur ton siège : « Oh euh, tourne à gauche ! ». Tu poses les yeux sur le garçon assis derrière le volant et tu lui adresse un sourire que tu espères le plus naturel possible quand tu croises son regard. T’as le cœur au bord des lèvres et la désagréable impression que tu vas rendre ton petit déjeuner d’une minute à l’autre. Tu n’as pourtant aucune raison d’être nerveuse, il ne s’agit que d’un week-end en famille pour l’anniversaire de Garrett. Aucune raison d’être nerveuse si ce n’est le fait que pour la première fois de ta vie, tu t’apprête à présenter un garçon à tes parents. Et pas n’importe quel garçon… Tu observes Camden à la dérobée et plantes machinalement tes incisives dans ta lèvre inférieure avant de prendre une profonde inspiration. Tout ira bien, ils vont l’adorer. Toi tu l’adores. Un sourire crispé s’installe sur tes lèvres et la prise de tes doigts se resserre sur le tissu rouge de ta robe déjà froissé par endroit, tellement que tes articulations blanchissent sous la pression. Du calme Beverly, du calme ! Tu fermes les yeux quelques secondes et rempli tes poumons d’oxygène que tu expires lentement. Quand tes paupières se soulèvent à nouveau, la maison de tes parents se profile à l’horizon, toujours aussi parfaite, oppressante. « Tu peux te garer là, juste devant l’allée… » Tu souffles en montrant la place libre du doigt à ton petit ami. La voiture s’arrête et tu jettes un regard légèrement inquiet en direction de la maison. Malgré la saison, les balconnières de ta mère sont fleuries et le gazon est parfaitement entretenu. Tout parait trop beau pour être vrai et pourtant, c’est bien là que tu as grandi. « Et voilà… On est arrivés… » Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres et tu reportes ton attention sur Camden, ou celui que tu crois être Camden, à qui tu adresses un nouveau petit sourire. Machinalement, tu lèves la main pour remonter tes lunettes sur ton nez comme pour te préparer à affronter la réalité mais tes doigts ne rencontrent que ta peau et tu laisses échapper un petit rire nerveux quand le fait que tu as préféré porter tes lentilles aujourd’hui te revient en mémoire. Tu déglutis et replace tes cheveux lissés derrière ton oreille avant de tendre la main vers Camden pour entrelacer tes doigts avec les siens. Tes iris azurées se posent dans les siennes et tu lui souris tendrement tandis que ton pouce dessine de petits cercles sur sa main. « Merci de m’accompagner… »
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyVen 16 Mar - 19:57

quinze minutes seulement après avoir reçu le message de ton frère, tu es adossé sur le bar à attendre qu'il finisse de servir un client pour venir te rejoindre. « qu'est-ce qu'il se passe? » tu lui demandes quand il arrive devant toi une bouteille de bière décapsulée à la main qu'il te tend tout de suite. « je dois régler quelques affaires au bar ce week-end. il y a un problème avec l'un des... serveurs. » tu marmonnes dans ta barbe sachant très bien de qui il parle.  « je t'ai dit mille fois de le virer. » il te lance un regard agacé tout en ouvrant le lave vaisselle pour y sécher les verres propres.  « je t'ai dit que je ne pouvais pas, c'est une affaire compliquée. loevan, j'ai besoin de toi sur ce coup là. » tu fronces les sourcils soudainement intrigué, il est rare que camden te demande de l'aide en ce qui concerne ses petites affaires, à part des remplacements au bar ou jouer le videur le week-end, il ne veut pas que tu ai d'autres problèmes avec la justice et dieu sait qu'il pourrait lui-même en avoir vu ce qu'il se trame ici.  « il faut que je défonce la gueule à quelqu'un? » une bonne bagarre ne te ferait pas de mal, ces derniers temps, tu es à cran. plus à cran que d'habitude.  « non, c'est à propos de beverly. » tes sens en sommeil se réveillent instinctivement, mais tu maudis ton frangin en jurant. « c'est pas vrai, quoi encore? tu veux pas jarter cette nana? » cette fois, ses yeux lancent carrément des éclairs et tu décides de te taire, porte le goulot de ta bière à tes lèvres pour en boire une bonne gorgée.  « je devais rencontrer ses parents ce week-end, c'est l'anniversaire d'un de ses jeunes frères, elle en a toute une tripotée. on devait y rester deux jours et une nuit. » ton frère parle rarement autant sauf quand la nervosité le gagne et généralement il n'est nerveux qu'avec toi. il te faut quelques minutes pour analyser la situation. week end. bar. problème. week end. beverly. parents. tu secoues la tête en riant parce qu'il est hors de question que tu accèdes à la requête qu'il est en train de te faire.  « oh non, non, non, non. »

putain, mais quelle merde ! tu soupires tant dis ce que tu glisses le sac imposant de beverly à l'arrière de la voiture. elle a demandé à ton frangin de porter une chemise si bien que tu te retrouves à presque ressembler à quelqu'un de bien. heureusement, et de toute façon ce n'était pas négociable, tu as été autorisé à porter un jean. tu l'as prit noir pour contraster avec tout ce cinéma. bon dieu, des pompes cirées c'est vraiment le top du top, tu sens déjà que tu vas haïr ce week-end là. les rares fois où tu t'es fait passer pour ton frère plus de vingt quatre heures se comptent sur les doigts de la main et vous étiez gamins, or tu vas bien devoir jouer la comédie aujourd'hui et demain, auprès de beverly et de ses parents. tu n'as jamais rencontré les parents d'une fille auparavant... d'ailleurs tu n'es pas certain que camden l'ait fait lui aussi. est-ce que toute cette histoire ne serait pas parce qu'il a la trouille? non, tu secoues la tête. il aurait largement préféré être là aux côtés de la gamine habillée pour l'occasion d'une jolie robe rouge. soft, mais bon dieu chez elle cette couleur est si inattendue, si osée. il n'aurait raté ça pour rien au monde, à la place c'est toi qui vas en profiter. tu t'installes derrière le volant te préparant mentalement au trajet et au reste des deux jours qui vous attende. la route n'est pas très longue, seulement une petite heure. beverly donne des brèves indications et tu les suis sans un mot, vous n'êtes pas très bavard et tu as peur qu'elle trouve ça étrange si camden ne lui parle pas. bon sang, lui aussi, il aurait pu te donner des indications. la seule chose dont vous ayez parlé c'est de sexe.

« et si elle veut, tu sais... » ton jumeau te lance un regard amusé en secouant la tête. « peu probable. chez ses parents? ce n'est pas vraiment son style. » il a pas tort sur ce coup là, mais tu ne veux pas t'embarquer dans quelque chose que ton frère ne voudrait pas, alors tu insistes.  « imaginons qu'elle est soudainement prise d'une envie de toi irrésistible alors. » camden rigole franchement cette fois. il ne semble vraiment pas inquiété à cette idée et te dit que tu aviseras à ce moment-là, tu diras que t'es gêné ou fatigué et elle laissera tomber, elle n'est pas du genre à insister.

mais pour le reste? les conversations? les moments intimes? est-ce que tu dois être juste courtois avec ses parents ou plutôt extraverti? putain, ça va te tuer de devoir jouer le gars bien, le gars gentil, le gars propre. c'est la spécialité de camden ça. tu tournes légèrement le visage vers la gamine, elle est jolie comme ça, la robe, le maquillage léger, les lunettes disparues.  « pourquoi est-ce que t'as pas gardé tes lunettes, bébé? on dîne chez tes parents non? pas chez le pape. j'ai l'impression que tu en as fait des tonnes. tu es nerveuse? » cette question est un peu idiote, elle triture sa tenue depuis le début du trajet signe qu'elle est anxieuse. peut-être que ses parents sont du genre supers stricts, après tout qu'est-ce qu'il en sait? ce n'est pas le genre de discussion qu'il a avec elle. non, tous les deux la dernière fois qu'ils ont parlé, elle arrivait à peine à marcher, lui suppliait de lui dire pourquoi il la détestait. au détour d'une rue, vous arrivez devant un joli pavillon typiquement le genre d'endroit auquel tu t'attendais. tu descends de la voiture en premier pour lui ouvrir la portière, quand elle sort, vous décidez de prendre les bagages après et de vous diriger directement vers la porte d'entrée. elle te prend la main, la sensation est nouvelle, pas désagréable. tu serres sa paume moite entre la tienne comme pour lui insuffler un peu de ton énergie positive. même si en y réfléchissant c'est toi qui devrais être totalement paniqué maintenant. vous toquez, et la porte s'ouvre. c'est parti.  
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptySam 17 Mar - 7:00

Le trajet est silencieux hormis les quelques indications sur le chemin à suivre que tu donnes au garçon et sa voix te fait sortir de tes pensées. Tu tournes la tête vers lui et une moue grimaçante nait sur tes lèvres pleines. « Je… J’avais envie d’être jolie » Tu souffle en détournant les yeux, les joues légèrement rougissantes. Tu tais la raison pour laquelle tu as choisi d’être jolie en retirant tes lunettes et en gardant tes cheveux lâchés, mais une petite voix dans ta tête, qui sonne comme celle de Loevan, te murmure à l’oreille : Beaucoup mieux. Ton estomac se contracte légèrement et de léger picotements remontent le long de tes doigts. Tu serres le point pour chasser cette sensation et te mors la lèvre inférieure avant de relever les yeux vers ton chauffeur, la mine inquiète. « Tu trouves que c’est trop ? ». Tu n’as pas envie d’avoir l’air vulgaire ou trop apprêtée. Mais c’est la première fois que tu présentes un garçon à tes parents, la première fois que tu fréquentes un garçon, et tu tiens absolument à ce que tout se passe bien. La première impression est souvent, si ce n’est la bonne, la plus marquante et il te parait insupportable que tes parents puissent avoir une mauvaise opinion de Camden. C’est pour ça que tu as fait un effort et que tu lui as demandé d’en faire un également. Il est beau d’ailleurs dans sa chemise claire qui épouse ses larges épaules, tellement que tu es incapable d’imaginer ne serait-ce qu’une seule seconde que tes parents ne puissent pas l’aimer autant que toi. De toute façon, tu n’as plus le temps de te changer, ni même de changer d’avis. La voiture de Camden ralentis et s’immobilise devant la maison de tes parents. En gentleman, il t’ouvre la portière et tu t’extirpes de l’habitacle en lissant ta robe pour tenter de lui redonner un air présentable avant de te diriger avec lui vers la maison, ta main dans la sienne. Sa présence compte pour toi, énormément et un sourire éclaire ton visage plus franchement quand tu sens sa main presser la tienne. Déjà, tu te sens plus en confiance. La porte s’ouvre sur ta mère qui vous détaille tous les deux rapidement du regard avant d’esquisser un sourire. « Beverly ma chérie, te voilà ! On attendait plus que vous ! » Elle fait un pas en avant pour te prendre dans ses bras et tu lâches la main de ton petit ami pour l’enlacer à ton tour avant qu’elle ne te relâche pour s’intéresser au garçon qui t’accompagne. Elle lui tend une main polie et lui adresse un sourire chaleureux. « J’imagine que vous êtes Camden ? Entrez, entrez ! Arthur, ils sont là !». Tu fais un pas dans l’entrée et pour la première fois, rentrer chez toi t’intimide, comme si tu étais étrangère à ces lieux. Tu te retournes vers Camden comme pour t’assurer qu’il n’a pas déjà fuit à toutes jambes et tu lui adresse un petit sourire quand tu constates qu’il est toujours là derrière toi. Ton père arrive, son pull noué autour des épaules, sa chemise parfaitement rentrée dans son pantalon beige et tu souris de plus belle tandis qu’il te serre à son tour dans ses bras. « Voilà ma grande fille ! Tu es jolie comme un cœur. J’imagine que vous n’êtes pas étranger à ce visage rayonnant. Arthur. » Lance-t-il à l’attention de ton compagnon en lui tendant à son tour une main cordiale. Tu souris mais l’anxiété ne t’as pas totalement quittée. Tu sais que tout n’est pas gagné. Tu connais tes parents, tu sais à quel point les apparences comptent pour eux et qu’ils ne se risqueraient jamais à se compromettre devant leurs invités. Malgré tout, Camden semble relativement à l’aise et tu te détends légèrement. Tout ira bien. Tes parents vous entrainent en direction du salon où semblent réunis les convives mais tu as à peine le temps de faire quelques pas que deux tornades se précipitent sur toi, avec tellement de force que tu en as le souffle coupé. « Beverly !! » Tes deux plus jeunes soeurs te serrent contre elles et tu laisses échapper un léger rire en leur rendant leur étreinte. Elles agissent comme si elles ne t’avaient pas vu depuis des siècles mais tu sais que ce n’est pas toi qui provoque tant d’attention, elles t’étreignent mais leurs regards rieurs sont accaparés par Camden qu’elles observent avec attention par-dessus ton épaule. « C’est lui ton petit copain ? Il est beau !» Tu ris encore et elles te relâchent avant de saluer le petit ami en question d’un signe de la main timide et de disparaitre en courant. « Désolée… » tu lui susurre en te rapprochant de lui pour achever de rejoindre le reste des invités dans le salon. Il pose sa main dans ton dos et tu sens ta peau se réchauffer à son contact à travers le tissu de ta robe, une sensation agréable qui te redonne du courage. Et du courage, il t’en faut quand tu croises le regard de ta cousine Kate de l’autre côté du salon. Un verre de champagne à la main, ses courbes parfaitement moulées dans une robe rouge qui fait passer ta robe délicate pour une vieille fripe, elle est resplendissante et elle le sait. Son regard capte le tiens et elle t’adresse un sourire avant lever son verre en ta direction et de couler un regard intéressé sur le garçon qui t’accompagne. Une réaction qui te fait légèrement grincer des dents.
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptySam 17 Mar - 9:08

« je... j'avais envie d'être jolie. » elle chuchote d'une voix mal assurée et ta main se pose au creux de sa cuisse comme camden l'aurait sûrement fait pour la rassurer. «  bébé, tu es toujours très belle. et j'adore tes lunettes ! » tu sais pas qui dit ça, toi ou bien ton personnage, mais c'est vrai avec ses lunettes qui lui mangent le visage, elle semble si vulnérable, si facile à atteindre. c'est peut-être pour ça aussi que ça t'insupporte parfois. tu ne sais rien de ses méandres intérieur, tu ne sais pas qu'elle se souvient parfaitement de la soirée de ton frère, des mots que vous y avez prononcés. que si elle s'est faite aussi jolie c'est presque par envie de te croiser toi, avant que camden et elle s'en aille. « tu trouves que c'est trop? » tu secoues la tête à la négative, tes dents se plantent dans ta lèvre inférieure. «  non bébé, pas du tout. simplement, je vais devoir faire preuve de beaucoup de self contrôle pendant ce dîner. » tu lui souris doucement pour qu'elle soit rassurée, un peu écœuré tout de même avec tous ces bébés dont tu vas devoir user pendant le week-end, tu n'as rien contre les surnoms, mais camden en abuse et tu ne veux pas que cela paraisse suspect. quand vous sortez de la voiture pour vous diriger vers le palier, le soleil se met doucement à décliner et tu appréhendes les prochaines heures que tu vas passer en compagnie de sa famille. tu ne peux pas tout foirer, camden t'en voudras pendant des mois et des mois si ses parents ne peuvent pas te blairer et quand serait-il de beverly? cette fois, tu n'as vraiment pas le droit à l'erreur. tu n'as jamais fait ça, mais il y a une première fois à tout non? la porte s'ouvre en grand, le visage de la copine de ton frère s'illumine soudainement tant dis ce que le visage d'une femme un peu plus âgée sûrement sa mère apparaît. «  j'imagine que vous êtes camden? » tu as presque envie de rire, mais tu hoches simplement la tête poliment en esquissant un sourire. « entrez, entrez ! arthur, ils sont là ! » à peine le temps de marmonner un ravi de vous rencontrer qu'elle se pousse pour vous laisser entrer. son père arrive une minute seulement après le temps d'échanger un regard avec beverly de s'assurer qu'ils tiennent le coup tous les deux de cette première rencontre. tu retiens de faire la grimace en voyant le géniteur de la gamine typiquement le genre d'homme qui se mettrait tout de suite à te détester toi s'il savait qui tu étais, heureusement tu te souviens rapidement que tu es dans la peau de ton frère aujourd'hui et que tu n'as pas à t'inquiéter de ce genre de représailles. tu serres la main de cet homme avec le même sourire que tu avais en arrivant, chaleureux, bienveillant. ton frère serait carrément impressionné. bien que lui se mettrait tout de suite à papoter avec tout le monde, tu ne t'en sens pas vraiment capable, mais beverly ne remarquera rien prendra ça pour du stress et elle n'aura pas tout à fait tort. une autre attaque surprise vient s'ajouter à la liste, deux têtes brunes se jettent dans les bras de la gamine pour l'enserrer, sûrement des sœurs, et tu inspires profondément. combien sont-ils là-dedans? toute une armée? une tripotée a dit ton frère, qu'est-ce que c'est ça une tripotée? cinq? huit? vingt? les deux jeunes filles te jettent des regards amusés. «  c'est lui ton copain? il est beau ! » beverly rougit jusqu'à la racine des cheveux alors que les gamines s'en vont en courant. quand vos yeux se croisent et qu'elle s'excuse, tu éclates de rire franchement. et bien, le reste promet d'être plus intéressant que tu ne te l'imaginais. tu poses une main rassurante dans son dos et vous avancez tous les deux jusqu'au reste des invités qui se trouvent dans le salon, en somme une bonne vingtaines de personne sont debout ici et là et tu ne sais même plus où donner de la tête, tu sens beverly se crisper légèrement et tu ne comprends pas pourquoi. est-elle encore nerveuse? sa mère apparaît de nouveau aux petits soins pour sa fille, elle lui montre deux chaises, ce sont les vôtres. tout le monde s'assoit et très vite, les premières entrées sont servies. au bout de la table, un gamin sûrement le prince de la soirée fait signe à sa grande sœur. tout le monde veut parler avec la gamine, échanger quelques mots, une blague et quand le silence commence à se faire parce que tout le monde a le nez plongé dans son assiette, une grande blonde assise en face de vous s'adresse directement à toi. « camden, c'est ça? » tu la regardes un peu plus longuement que tu ne devrais, elle fait tâche dans le décor celle-là avec sa robe au décolleté plongeant et ses boucles d'oreilles en diamant. « je peux t'appeler cam, pas vrai? » elle minaude, et tu comprends directement le type de femme qu'elle est. le genre que tu chasserais en soirée, le genre que tu ramènerais dans ton lit pour une nuit, le genre que beverly déteste et tu le sens au regard agacé qu'elle lui lance. mais la blonde fait semblant de ne rien voir et tout le monde écoute votre petite conversation. « je suppose, oui. » tu souris doucement, sous la table, ta main trouve le genou dénudé de beverly.  « qu'est-ce que tu fais dans la vie? » tu réponds que tu es le gérant d'un bar et quand son père intervient tu donnes des détails sur les affaires qui marchent. un jeune entrepreneur ne peut certainement pas être mal vu et camden adore son bar, il n'hésiterait pas à en discuter ouvertement. « c'est telleeement intéressant. » dit kate, enfin tu crois que c'est kate pendant que tes doigts décrivent des cercles sur la peau nue de beverly. « et tu connais ma petite cousine depuis six mois c'est ça? c'est récent. est-ce qu'elle a déjà rencontré tes parents? » tu n'aimes pas sa façon de dégrader beverly en employant le mot petite, mais tu ne fais pas de vague.  « mes parents sont... mon frère et moi avons été adoptés en fait. » plusieurs fois même et ce n'est vraiment pas une histoire d'adoption plutôt d'abandon perpétuel. personne ne voulait de toi. personne ne voulait de lui parce qu'il refusait de te lâcher la jambe. kate sourit plus encore à présent. « un frère? quel âge a t-il? » tu retiens une grimace, elle est clairement le genre intéressé. elle a même complètement oublié cette histoire d'adoption. et elle ne compte pas te fiche la paix. « nous sommes jumeaux. » plusieurs personnes autour de la table semblent excitées par cette idée et tu n'as jamais compris cet engouement pour le jumelage. « vraiment? » ses yeux brillent à présent.  « est-ce qu'il est célibataire? » et à cet instant-là, tu pourrais presque jurer entendre beverly l'insulter.
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptySam 17 Mar - 15:49

Ses compliments te vont droit au cœur et un sourire discret étire tes lèvres tandis que tu baisses les yeux sur la main qu’il vient de poser sur ta cuisse. Tes joues rosissent légèrement à ce contact et tu relèves les yeux vers lui juste à temps pour le voir se mordre la lèvre inférieure lorsqu’il t’avoue qu’il trouve ta tenue parfaite, à sa manière. Un petit rire t’échappe et l’espace de quelques secondes, ton trac disparait pour mieux revenir lorsque vous quittez le confort et la sécurité de la voiture pour rejoindre la maison familiale. Tu redoutes légèrement l’accueil que risquent de réserver les tiens à Camden. Tu sais qu’ils se montreront forcément polis et sympathiques, ils tiennent bien trop à leur image pour qu’il en soit autrement, mais tu as peur qu’ils deviennent trop envahissants, trop…Curieux. Ils ignorent que tu vis pratiquement avec Camden à temps complet et que tu n’honores que rarement de ta présence la chambre étudiante qu’ils t’aident à payer, que Loevan vit avec vous et que tu as partagé bien plus que de simples tête à tête avec ton petit ami. Ta mère en ferait probablement une syncope si elle savait et tu ne doutes pas que ton père se montrerait beaucoup moins chaleureux avec Camden qu’il ne l’est actuellement. Heureusement, il s’en sort à merveille et tout le monde semble beaucoup l’apprécier, en particulier ta cousine qui le dévore des yeux sans se soucier le moins du monde de ta présence. « Camden, c’est ça ? Je peux t’appeler Cam, pas vrai ? » Non ! Tu serres les dents, hurles intérieurement mais fais bonne figure malgré le léger pincement au cœur que tu ressens quand Camden l’autorise lui à utiliser son diminutif. Kate esquisse un sourire victorieux et tu baisses les yeux sur ton assiette jusqu’à ce que tu sentes la main chaude de ton voisin de table caresser ton genou. Tu tressailles et prend une inspiration de surprise à travers tes lèvres entre-ouvertes avant de jeter de petits regards inquiets autour de toi. Tout le monde semble bien trop occupé pour remarquer ton trouble. Ton père écoute Camden lui parler de son bar avec attention, ta mère est en pleine discussion avec l’une de tes tantes et les plus jeunes parlent entre eux à l’autre bout de la table où Garrett semble trépigner d’impatience. Tu esquisses un sourire discret et tente de te concentrer sur la conversation plutôt que sur les cercles que les doigts de ton petit ami décrivent sur ta peau nue. Ton pouls accélère pourtant et tu sens des décharges de plaisir se propager le long de ta cuisse jusque dans ton bas ventre. Tu serres les cuisses et déglutis nerveusement pour tenter de canaliser ton trouble, reprendre ton souffle, mais il ne te laisse aucun répit. Tu lui jettes un regard à la dérobée mais il ne laisse absolument rien paraitre. Il mène la conversation d’une main de maître et satisfait la curiosité de Kate sans se laisser démonter, pas même quand elle le questionne à propos de ses parents, un sujet que tu sais délicat. Tu tâches de réguler ta respiration, inspire et expire lentement et resserre tes doigts légèrement tremblants sur tes couverts pour tenter de te concentrer sur la conversation qui s’oriente désormais vers Loevan. La seule évocation du jumeau de Camden te serre le cœur. Tu te demandes ce qu’il fait en cet instant, s’il est à nouveau seul, enfermé dans sa chambre et tu regrettes immédiatement de ne pas l’avoir invité lui aussi. Tu t’en veux d’être ici à profiter de ce délicieux diner en compagnie de ceux qui te sont chers tandis que tu l’imagines à nouveau assis par terre contre son lit à ruminer sa solitude. Un voile de tristesse et de culpabilité se dépose sur tes yeux azurés à cette seule pensée, rapidement remplacé par une lueur de jalousie que tu ne t’expliques pas lorsque Kate s’intéresse plus franchement à Loevan. Tu es loin d’imaginer que c’est lui qui te caresses discrètement la cuisse sous la table, attisant à la fois ton désir et la colère que tu nourris envers ta cousine et son comportement. Est-ce qu’il est célibataire ? C’est la question de trop. Tu refuses de lui laisser entrevoir le moindre espoir. Et surtout, tu refuses de l’imaginer sortir avec Loevan. Tu ne veux pas qu’il sorte avec elle. Tu ne veux pas qu’elle s’approche de lui. Tu ne veux pas qu’il la touche. « Non, il n’est pas célibataire. » Tu lâches sans prévenir en posant un regard agacé sur Kate. Tu sens la main de Camden s’immobiliser sur ta cuisse, probablement aussi surpris que toi par la révélation que tu viens de faire. Tu sens son regard interloqué peser sur toi. « Euh… Si bébé, il l’est… » Kate vous observe l’un après l’autre et laisse échapper un petit rire nerveux qui sonne comme un gloussement insupportable à tes oreilles. « Alors quoi, il est célibataire ou pas ? Nan parce qu’on pourrait se faire une sortie tous les qu… » Tu ne lui laisses pas le temps de lancer les invitations. La seule idée de passer une soirée à observer Kate et Loevan flirter t’es insupportable.  « Il n’est pas célibataire Kate, désolée. »
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyDim 18 Mar - 4:00

« non, il n’est pas célibataire. » les mots de bevery te prennent par surprise, tu pivotes vers elle pour pouvoir l'observer une seconde, elle a la tête baissée vers son assiette, elle ne regarde que rapidement sa cousine quand elle lui répond. tes sourcils se froncent tellement qu'ils formeraient presque une ligne continue en bas de ton front, tu poses ta fourchette et t'humectes les lèvres réfléchissant à ce que tu aurais pu dire dans le passé pour que la petite amie de ton frère pense que tu fréquentes quelqu'un. parce qu'aux dernières nouvelles, tu es presque certain de ne pas avoir une copine. et de ne pas en vouloir d'ailleurs. ce qui implique que tu n'aurais jamais parlé d'une fille à qui que ce soit, de toute façon ces derniers temps, il n'y en a pas. du moins pas que tu vois réguliérement, il y a toujours quelques filles aux clubs de temps en temps, mais tu ne pourrais même pas te souvenir d'un visage, d'un prénom, d'un timbre de voix. « euh... si bébé, il l'est. » tu ne sais pas pourquoi tu insistes après tout qu'est-ce que ça peut bien te faire que kate pense que tu sois avec quelqu'un ou même berverly? ça ne changerait absolument rien, mais tu as envie de savoir comment ça se fait qu'elle pense une chose pareille peut-être crachera t-elle le morceau avec tout le monde autour de la table qui la regarde épiant vos moindres faits et gestes à cause de l'attrait de la nouveauté. « alors quoi, il est célibataire ou pas? » la gamine semble s’impatienter, elle vous regarde tour à tour ne comprenant pas vraiment ce revirement de situation. « non parce qu’on pourrait se faire une sortie tous les qu... » beverly la coupe immédiatement cette fois mettant un terme brutal à la conversation. « il n’est pas célibataire, kate. » sa voix est plus dure qu’à son habitude et tu ne la quitte pas des yeux tant dis ce qu’elle ajoute. « désolée. » mais, il est clair qu’elle ne l’est pas. le repas traîne en longueur, heureusement la mère de la petite amie de ton frangin se trouve être un excellente cuisinière, après l’épisode de kate, la cousine garce, tu as laissé tomber ta main du genou de bev. tu sais déjà ce qu’elle pensait de toi, mais sa réaction vis-à-vis de ta cousine t’as remit les idées en place. au moins l’épisode de la chambre lui aura fait comprendra la leçon, elle sait que tu n’es pas quelqu’un de bien et elle ne compte pas te laisser pendre aux bras d’un membre de sa famille. quand enfin les festivités se terminent, après une montagne de cadeaux et d’embrassades et que tout me monde décide de s’en aller, tu pars chercher les affaires dans la voiture pour les ramener à l’intérieur. dans le couloir, tu croises l’une des gamines de tout à l’heure, elle glousse en t’indiquant la chambre de ta « copine » pour le week-end à l’étage. dos à toi, elle a le regard rivé sur la fenêtre, tu fermes la porte pour que vous ayez un moment d’intimité ce qui semble rare dans cette maison. « c’était quoi ce délire avec mon frère? » tu demandes alors que tu montes sa valise sur le lit. le décor est minimaliste, mais adorable, on sent la touche personnelle de beverly. elle a du enlever la plupart des affaires pour les mettre dans sa chambre étudiante bien qu’à ce jour, elle vive pratiquement chez vous. mais ses parents ne doivent certainement pas être au courant de ce détail, ils avaient même l’air assez religieux sur les bords et tu sais que beverly porte une croix dorée autour du coup quelques fois, savent-ils même qu’elle a des relations sexuelles? camden n’a jamais rien mentionné à ce sujet, mais tu es presque certain que c’était lui son premier. il n’est pas le genre de gars à tomber raide amoureux d’une fille qui a déjà vu passé six autres, non camden aime les filles dociles. les nouvelles. les moins expérimentées. sûrement plus simple à manipuler, vous ne discutez pas non plus de tous vos travers. certains vices sont fait pour être cachés, mais tu sais mieux que quiconque que cam a les mains moins propres qu’il ne le laisse paraître aux yeux des autres. il est pourrit lui aussi jusqu’à la moelle simplement il sait le cacher contrairement à toi. beverly se retourne, le regard innocent comme si elle ne comprenait pas vraiment où est-ce que tu veux en venir. « tu sais très bien qu’il n’a personne. » puis tu ajoute d’un ton moqueur. « je ne remets pas en cause ta grande amitié avec lui, mais s’il y avait une fille, il m’en aurait parlé d’abord. » ça c’est moins certain, mais c’est ce que camden penserait alors tu joues la carte du frère confident à fond pour faire cracher le morceau à bev. qu’elle le dise haut et fort qu’elle pense que toi loe, t’es juste un connard, que plutôt crever que de laisser sa cousine dans tes bras. elle le dira peut-être à camden, après tout pour une fois, tu peux assister à leurs conversations à ton propos. tu peux même en être le maître. « et puis kate avait l’air d’être son style, elle avait l’air... » tu cherches tes mots ne souhaitant pas non plus vexer la gamine, mais les faits sont là. « facile? » ce n’est pas réellement une question. votre conversation prend à peine fin que la porte de la chambre s’ouvre à la volée, sa mère se tient devant vous, des serviettes de bain à la main. « camden, j’ai préparé la chambre d’ami pour vous. » tu souris conscient qu’elle analyse le moindre de tes faits et gestes, tu ne t’attendais pas vraiment à ce qu’il te laisse dormir dans son lit et ton frère devait le penser lui aussi. « merci, c’est très gentil. » comme elle refuse de partir, tu comprends qu’elle attend que tu l’accompagnes en dehors. tu soupires en t’approchant de beverly. « je repasse dans un petit moment te dire bonne nuit. » tu te penches et tes lèvres trouvent les siennes, un baiser que tu aurais dû peut-être faire un peu plus chaste étant donné la petite exclamation de sa génitrice derrière vous.
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyDim 18 Mar - 6:45

Bien qu’il ne soit pas capital, tu sais que mentir est un pêcher. C’est probablement pour cette raison que tu n’oses regarder ni Kate, ni Camden, ni personne dans les yeux lorsque tu affirmes que Loevan n’est pas célibataire. Tu mens avec aplomb, même quand Camden te reprend, surtout quand il te reprend. Tout le monde t’observe, tu sens surtout le regard de Kate qui te transperce et tu gardes les yeux rivés sur ton assiette, prend une bouchée que tu mastiques longtemps, trop longtemps, dans l’espoir que tous cesseront de te regarder comme si tu étais une bête curieuse. Heureusement, ta mère est un véritable cordon bleu et ses plats deviennent rapidement le sujet de conversation principal. Tu les avale sans appétit. La main de Camden a quitté ton genou depuis que tu as mis un terme à la conversation à propos de Loevan et ta gorge est à nouveau nouée par la culpabilité. Tellement que tu ne prononces quasiment plus un mot jusqu’à la fin du repas que tu vois arriver avec soulagement. Tout le monde s’en va et la maison retrouve un calme tout relatif. Garrett est fou de la voiture télécommandée que toi et Camden lui avez offerte et tu quittes le salon avec un sourire pour ton petit frère tandis que toute la famille s’éparpille dans la maison. Tu rejoins ta chambre pendant que Camden part récupérer vos affaires dans la voiture et tu pousses un profond soupir en l’observant à travers la fenêtre vider le coffre et rentrer. Tu comprendrais presque qu’il s’installe derrière le volant, mette la clé sur le contact et s’en aille sans un mot tant tu te sens coupable du tournant qu’a pris cette conversation. Heureusement, il remonte et ferme la porte derrière lui. Tu te retournes quand tu entends le cliquetis significatif de la porte qui s’enclenche et jettes un regard inquiet en direction de la poignée. Tes parents refusent que vous vous enfermiez dans vos chambres, et tu t’imagines aisément que cette interdiction est d’autant plus valable que te voilà seule avec un garçon. Garçon sur lequel tu peines à poser les yeux lorsqu’il t’interroge sur ta réaction lors du repas. Tu hausses légèrement les épaules et laisse échapper un soupir. « Je sais oui… » Tu souffles en faisant quelques pas dans la pièce tandis qu’il évoque Kate. Sans réellement savoir pourquoi, tu serres les dents lorsqu’il souligne que ta cousine est tout à fait le genre de Loevan et tu détournes le visage pour que Camden ne s’en aperçoive pas. Tu détestes l’entendre dire que Loevan n’est attiré que par les filles faciles, les filles sexy qui s’assument et n’ont pas peur de laisser parler leur désir, les filles comme Kate. Pas les filles comme toi. Tu fronces légèrement les sourcils à cette seule pensée et tu te laisses tomber sur le bord du lit. « Justement, c’est ce qu’elle est, une fille facile. Elle se jette sur tous les hommes qui passent. Elle se serait même jetée sur toi si tu l’avais laissé faire. Elle se moque des sentiments des gens. Elle prend ce dont elle a besoin et elle disparait. Je ne crois pas qu’il faille une autre fille comme ça à Loevan. » Tu lui explique avec plus de conviction que tu ne le voudrais. Tu prends tout ça à cœur, probablement trop, mais tu n’arrives pas à te sortir les derniers instants que tu as passé avec Loevan de la tête. Tu n’as pas la même image de lui que tous les autres. T’es persuadée d’avoir vu plus de lui que la plupart de ceux qui l’ont côtoyé un jour. Tu te trompes peut-être, probablement même, mais peu importe. « Il mérite mieux que ça… » Tu marmonnes en fixant tes pieds encore enfermés dans tes ballerines. La porte s’ouvre finalement sans prévenir et tu relèves la tête pour croiser le regard de ta mère qui te lance un regard légèrement réprobateur malgré le sourire qui étire ses lèvres. Tu sais qu’elle ne dira rien devant Camden mais qu’elle n’en pense pas moins. « Camden, j’ai préparé la chambre d’ami pour vous. » Debout sur le seuil de la porte sans se départir de son sourire faussement bienveillant, elle ne vous quitte pas des yeux et attend patiemment que ton petit ami se décide à comprendre ses sous-entendus. Il ne dormira pas avec toi, c’est non négociable. Tu le sais, il le sait et ta mère compte bien s’en assurer. « je repasse dans un petit moment te dire bonne nuit. »  Tu hoches la tête et lui sourit lorsqu’il prend malgré tout le temps de t’embrasser avant de partir, un baiser qui fait s’éveiller les papillons dans ton estomac tant il y met de passion. Beaucoup trop pour ta mère qui chasse sans la moindre discrétion le chat invisible qui s’est installé dans sa gorge. « Je crois que c’est chose faite. » Glisse-t-elle d’un air légèrement pincé tandis que tu baisses les yeux, les joues rosies. Camden s’éloigne finalement et tu le suis des yeux sous le regard réprobateur de ta mère qui t’observes de la tête aux pieds avant de renifler, visiblement agacée. « Tu devrais te mettre au lit, bonne nuit Beverly. » Tu lui souhaites une bonne nuit à ton tour et elle referme la porte derrière elle maintenant qu’elle s’est assurée que tu es bel et bien seule. Tu t’attends presque à entendre une clé tourner dans la serrure mais rien ne confirme tes craintes. Avec un soupir, tu passes une main dans tes cheveux et te prépares pour la nuit devant la coiffeuse qui orne un coin de ta chambre. Ta robe glisse à tes chevilles et tu retires tes lentilles et ton maquillage que tu troques contre tes lunettes, un short en satin orné de fleurs bleues et un débardeur en coton fin avant de t’installer sur ton lit pour attendre Camden. Les secondes passent et se transforment en minutes interminables. Presque une heure passe sans que ton petit ami ne reparaisse et tu finis pas t’inquiéter. Est-ce qu’il t’en veut pour cette soirée ? Pour ce que tu as dit à propos de Loevan ? Une boule d’inquiétude te serre la gorge et après encore quelques longues minutes d’attente, tu te glisses dans le couloir à pas menus pour te rendre dans la chambre d’amis. Tu donnes quelques coups très discrets sur le panneau de bois peint avant d’entrer et tu plaques ton dos contre la porte que tu refermes sans bruit derrière toi. Les doigts crispés sur la poignée, tu retiens ton souffle lorsque tes yeux trouvent instantanément la silhouette de ton petit ami dont le corps quasiment nu, tout juste recouvert d’une serviette éponge, se dessine dans la lumière tamisée. Tu détailles son torse du regard et t’humectes machinalement les lèvres tandis qu’un seul mot te viens à l’esprit. Loevan. Ton cœur s’affole dans ta poitrine qui se soulève déjà avec plus de force au souvenir du jumeau de Camden, de son torse dénudé, de ses mains dans tes cheveux, de son souffle sur ta peau, ta main sur sa joue. Tu inspires profondément et tu clignes plusieurs fois des yeux comme pour tenter de reprendre tes esprits. Non, Camden. Camden !  « Je… T’as oublié de venir me dire bonne nuit… » Tu murmures le dos toujours collé à la porte sans pouvoir le quitter des yeux.
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyDim 18 Mar - 23:08

« je sais oui… » elle chuchote le regard baissé, il semblerait qu'elle se sente coupable d'avoir menti et tu continues de la questionner pour savoir pourquoi, finalement les yeux dans les yeux, elle te dit quelque chose qui te cloue sur place. incapable de bouger, tu l'écoutes déblatérer le fond de ses pensées. « justement, c’est ce qu’elle est, une fille facile. elle se jette sur tous les hommes qui passent. elle se serait même jetée sur toi si tu l’avais laissé faire. elle se moque des sentiments des gens. elle prend ce dont elle a besoin et elle disparaît. je ne crois pas qu’il faille une autre fille comme ça à loevan. » toi, qui t'imaginais qu'elle allait te détruire avec des insultes, dire enfin à camden ce qu'elle pensait de ton horrible personne, voilà qu'elle fait tout l'inverse. et dans son regard, tu lis que ce n'est pas pour faire plaisir à ton frère, elle semble sincèrement penser ses conneries, elle semble croire en ta rédemption. que kate pourrait t'achever en disparaissant, alors que c'est toi qui l’achèverais, c'est toi qui détruirais sa cousine avec des coups de reins, des mots choquants, des scènes qu'elles ne voudraient plus jamais revivre. plutôt en mourir. mais beverly s'imagine que cette fille pourrait te faire du mal. elle s'imagine que tu es vulnérable et tu ne comprends pas pourquoi. « il mérite mieux que ça. » elle t'achève avec ses mots. et tu ne sais pas si elle est trop naïve ou trop conne et tu ne sais pas si tu dois lui hurler à la figure de bien t'observer, pour qu'elle voit que vous vous foutez de sa gueule à échanger les rôles, pour qu'elle voit qui tu es vraiment, un menteur, un manipulateur. ou si tu dois t'agenouiller à ses pieds, l'embrasser jusqu'à ne plus savoir comment respirer. quand sa mère vous interrompt avant que tu aies le temps de dire quoi que ce soit, tu te décides de te contenter d'un baiser pas le genre que tu voudrais, mais déjà pas mal. en sortant de cette chambre, tu as vraiment besoin d'une douche pour te détendre, mais tu dois attendre une bonne trentaine de minutes avant que la salle de bain se libère et que tu puisses l'occuper. sous le jet d'eau chaude, les mots de beverly te reviennent en boucle, comme une chanson sur un disque rayé. il mérite mieux que ça, il mérite mieux que ç-ça, il mé-mérite mieux que ça. oh non, bébé, c'est toi qui mérites mieux que ça. mieux que toi. tu es en colère contre ton frangin maintenant de vous laisser jouer à ça, de t'avoir dit oui plusieurs fois. en sortant, tes pensées sont toujours en vrac, mais tu te sens un peu mieux. tu ne croises personne dans le couloir signe que tout le monde doit être endormi, de retour dans la chambre, tu fouilles dans tes affaires pour y trouver de quoi te changer. la porte s'ouvre, mais tu ne l'entends pas. « je… t’as oublié de venir me dire bonne nuit… » c'est la voix de la petite copine de ton frère qui te fait sursauter doucement, si doucement que c'est presque imperceptible. tu lèves les yeux de ton sac de voyage pour te tourner vers elle, elle est adossée contre la porte de ta chambre pour la nuit qu'elle n'a évidemment pas oublié de fermer pour éviter que vous vous fassiez prendre par son père, sa mère ou l'un de ses nombreux frères et sœurs, tu en as compté sept au dîner. cette maison ne semble pas assez grande pour abriter autant d'êtres humains et pourtant, c'est apparemment le cas. ça te sidère qu'on puisse faire, du moins qu'on puisse avoir envie d'un aussi grand nombre d'enfants. tu reposes le bas de jogging que tu avais dans la main une minute auparavant pour rejoindre la gamine, elle est tellement petite, elle arrive à peine en haut de ton torse et tu peux pas t'empêcher de trouver ce contraste adorable. tu poses ta main sur sa joue, ton front contre le sien, vos souffles se rencontrent, le bout de ton nez vient se frotter lentement contre celui de beverly pour un baiser esquimau tout en douceur. «  non, mon ange, j'allais venir. » tu murmures toujours collé à elle, les yeux clos. tu sais que ton frère n'utilise jamais ce surnom avec elle, mais ça n'est pas si surprenant que ça qu'il se mette soudainement à l'utiliser, après tout, on appelle sa petite amie par toutes sortes de noms pour se l'approprier un peu plus et en la renommant ainsi tu as l’impression qu'elle t'appartient un peu. un peu plus qu'à lui. tu finis par reculer histoire d'être assez éloignée d'elle pour pouvoir mettre des mots cohérents sur tes pensées. putain, mais qu'est-ce qu'il t'arrive, bon sang? tu ne veux même pas d'elle ! tu ne veux de personne dans ta vie, tu finirais par lui exploser à la gueule, tu la tromperais, tu la ferais pleurer, tu la tuerais avec tes conneries et puis bordel cette fille-là est intouchable, elle est à ton frère. qu'est-ce qu'il dirait s'il apprenait que ton cœur bat un peu plus fort quand elle entre dans la pièce? qu'est-ce qu'il te ferait? il ne sera pas toujours compréhensif avec toi, tu n'as jamais empiété sur ses plates bandes auparavant, tu fous ta vie en l'air et il vient réparer les dégâts, mais tu ne viens jamais semer ce bordel dans la sienne, c'est lui qui décide de s'impliquer, pas l'inverse. or, en t'attachant à cette gamine à peine douée de jugeote et de bon sens, tu brises tous les codes. «  simplement, je devais attendre que tout le monde passe sous la douche avant que ce soit mon tour et je ne voulais pas que ta mère vienne nous interrompre cette fois, je voulais que notre étreinte dure plus d'une demi-seconde. » tu lui fais un petit sourire, le souvenir de la remarque de sa génitrice dans la chambre tout à l'heure qui te revient en mémoire. bon dieu, il est certain qu'ils ne sont pas au courant qu'elle a des relations sexuelles et l'idée est grisante de savoir qu'elle leur ment, surtout quand les images de vos ébats ensemble t'assaillent. il n'y en a eu que deux, mais c'est amplement suffisant pour peupler tes pensées pendant un bout de temps. beverly est plus douce, plus apaisante et plus rassurante que n'importe quelle fille que tu n'as jamais touchée, elle est aussi la seule près de laquelle tu ne te sois jamais endormi complètement. généralement après avoir baisé une de ces filles, tu ne te sens que mieux physiquement, alors qu'avec elle même mentalement tu sens que quelque chose a changé, comme si elle avait un effet dopant. mais tu ne peux décemment pas goûter de nouveau à cette nouvelle drogue que tu aimes tant, ça ne serait pas correct. envers ses parents qui dorment dans la chambre d'a côté, envers ses frères et sœurs innocents, envers ton jumeau impuissant.
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyLun 19 Mar - 6:47

Tu ne devrais pas avoir à rougir de contempler sans la moindre pudeur le corps de ton petit ami et pourtant, c'est plus fort que toi. Tes joues gagnent en couleurs et ton cœur accélère dans ta poitrine tandis qu'il s'approche de toi. Tu l'as déjà vu nu pourtant, mais jamais en pleine lumière. Tu t'arranges toujours pour que la pièce soit la plus sombre possible chaque fois que vous vous retrouvez ensemble, dans l'intimité, parce que t'as pas assez confiance en toi pour t'exposer à sa vue en plein jour. Alors forcément, là, même à la lueur blafarde des lampes de chevet, sa silhouette massive qui se découpe t'impressionne et la pression de tes doigts se resserre sur la poignée de la porte dans ton dos. T'as déjà le souffle court malgré toi quand il s'avance dans ta direction. Une scène qui t'en rappelle une autre tandis que l'image de Loevan, à peine plus vêtu, se superpose à celle de Camden. Rien de plus facile tant ils se ressemblent. Rien de plus troublant pour autant. Machinalement, tu fermes les yeux et tes orteils se crispent dans les poils duveteux de la moquette quand il s'arrête tout contre toi et que sa peau entre en contact avec la tienne. Ton épiderme s'embrase quand il rencontre le sien. Sa main sur ta joue te fait l'effet d'une brulure délicieuse et tu aspires son souffle chaud qui s'écrase contre tes lèvres comme si ta vie en dépendait tandis qu'il frotte son nez contre le tien et ton palpitant prend des tours, là encore, au souvenir de Loevan te dominant de toute sa stature dans le couloir devant sa chambre. Sors de ma tête... Tu supplie intérieurement, coupable, tandis que celui que tu prends pour ton petit ami te rassure sur ses intentions. Mon ange. Une nouveauté qui te fait rouvrir les paupières et esquisser un léger sourire de surprise tandis qu'il s'éloigne légèrement de toi. C'est la première fois qu'il t'appelle ainsi. Ça te plait, c'est doux et ça te parait bien plus intime que tous les bébé dont il t'affuble habituellement, plus personnel. Loin de t'apaiser pourtant, ce changement te fait sentir encore plus coupable d'être incapable de te sortir Loevan de la tête alors que Camden est là, aux petits soins pour toi, qu'il vient de rencontrer ta famille et que tout va pour le mieux entre vous. Les yeux dans les siens, tu lui rends son sourire lorsqu'il t'explique les raisons de son retard et t'esquisse une petite grimace à l'évocation de ta mère. « Désolée pour ça… Ils sont un peu du genre… Vieille école… » Tu souffles à voix basse en retenant un rire entre tes lèvres mordues. « D’ailleurs, je peux pas rester longtemps, si mes parents me trouvent ici ils vont probablement vouloir me tuer, et toi avec... » Tu souris de plus belle et ta main quitte la poignée de la porte pour venir se poser sur sa taille tandis que l’autre rejoint son torse où une légère chair de poule se hérisse sous tes doigts, tu frémis. « Alors bonne nuit…» Tu murmures en te hissant sur la pointe des pieds, tes yeux azurés dans les siens. Tu sens son souffle sur tes lèvres que tu humectes en y passant ta langue humide et tu laisses échapper un soupir de plaisir qui s’étouffe contre sa bouche lorsqu’elle rencontre la tienne. Il répond à ton baiser sans l’approfondir pour autant mais son contact te transporte malgré tout, fait accélérer ton cœur qui bat la chamade quand tu retombes sur tes pieds quelques secondes plus tard, un sourire délicat sur les lèvres. «Bonne nuit… » Il te répond et ton sourire s’agrandit. Tu n’as aucune envie de partir, aucune envie de dormir sans lui… Tu plantes tes incisives dans ta lèvre inférieure pour tenter de te ressaisir mais tu n’arrives pas à te résoudre à partir. « Bonne nuit » tu murmures encore avant de te pendre à nouveau à son cou pour l’embrasser encore une fois, avec un peu plus de fougue. Tes doigts se crispent sur la peau de ton torse tandis que ton autre main remonte le long de ses côtes, son épaule, son cou, sa mâchoire. Comme la dernière fois, elle épouse ta paume à la perfection et c’est le prénom de Loevan qui te traverse l’esprit quand tu sens ton ventre se contracter, le prénom de Loevan que tu as envie de gémir contre les lèvres du garçon. Une sensation qui te surprend tellement que tu te détaches de Camden le souffle court. « Pardon… » Tu souffle ta main toujours dans son cou, l’autre posée sur son torse comme pour le tenir à distance. Tu sais pourquoi tu t’excuses, mais tu espères que lui n’en sache rien, qu’il pense simplement que tu demandes pardon pour ton manque de retenue, et pas parce que tu te sens horrible de penser à son frère alors que tu l’embrasse lui. Pas parce que tu te sens horrible d’avoir envie de recommencer. Qu’est ce qui t’arrive bon sang ? Sors de ma tête !
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MessageSujet: Re: Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly]   Forgive me, for i have sinned...[Loevan&Beverly] EmptyLun 19 Mar - 18:42

« d'ailleurs, je peux pas rester longtemps, si mes parents me trouvent là, ils vont vouloir me tuer et toi avec. » sa remarque t'arrache un petit sourire. tu ne pense pas que ses parents se doutent qu'elle soit dans ta chambre à quémander des baisers et de l'attention, ils n'ont sûrement pas l'habitude qu'elle désobéisse et qu'elle fasse autre chose que ce qu'ils attendent d'elle, mais tu ne dis rien de tout ça parce qu'il est vrai qu'il vaut mieux qu'elle s'en aille, qu'elle retourne dans sa chambre et qu'elle s'éloigne de toi. tu ne pourras pas rester de marbre toute la soirée, c'est comme si le poids du mensonge t'écrasait pourtant chez toi l’honnête est loin d'être une seconde nature, mais avec elle, c'est différent. elle est trop naïve et tu aimerais l'aider, lui dire de fuir tant qu'il est encore temps, même si c'est sûrement trop tard. elle est folle amoureuse de ton frère et toute cette histoire lui brisera le cœur, et même si elle ne l'apprend jamais, camden finira certainement par se lasser, par la jeter pour s'enticher d'une autre quelques jours après. oui, beverly, elle est vouée à avoir le cœur brisé. la pauvre gamine dans quoi s'est-elle embarquée? malgré son intention de partir, elle s'approche de toi, ses doigts glissent sur ton torse t'arrachant un frisson incontrôlé. « alors bonne nuit. » tu t'apprêtes à répondre, à la congédier même d'un simple geste de la main, mais elle est d'humeur téméraire ce soir, elle se hisse sur ses pieds pour pouvoir atteindre tes lèvres, c'est le petit bruit qu'elle fait quand elle t'embrasse qui fait tomber toutes les barrières que tu avais essayé de lever autour de toi. bon dieu, la plupart des hommes sont faibles quand cela concerne les femmes, les baisers et le sexe, mais toi, si elle savait. rien que ce contact et tu bous déjà de la toucher plus. l'envie de la prendre contre la porte est encore insoupçonnable pour elle, mais dans ta tête les images t'obsèdent. tu lui rends à peine son baiser, tu ne veux pas craquer, pas ce soir. plus jamais. pour camden, mais pour elle surtout. pour son honneur, sa dignité, son foutu cœur que tu refuses de briser. « bonne nuit. » tu inspires, vos yeux ne se quittent plus.  « bonne nuit. » tu réponds, mais elle ne bouge pas d'un pouce, tu fermes les poings, tes ongles s'enfoncent dans tes paumes. ta mâchoire se contracte.  « bonne nuit. » elle répète, et la gamine ne sait pas à quel point, elle met ton self contrôle à rude épreuve. dès qu'elle sera sortie d'ici, tu sais déjà que tu retourneras sous la douche parce que sans ça, tu risques de passer la pire nuit de ta vie de la savoir à tes côtés, mais de ne pas pouvoir la toucher. de ne pouvoir toucher quiconque. cette fois quand ses bras s'enroulent autour de ton cou, tu sais que tu as perdu la partie, que pour toi la marche arrière n'est plus négociable, mais dans les yeux de la brune, tu peux y lire le sentiment de triomphe et tu sais que cette garce a tout orchestré, qu'elle l'a fait exprès, qu'elle voulait te voir céder.  « pardon. » elle dit alors que tes lèvres se décollent à peine des siennes, elle tente de reculer, mais tu ne veux pas. tu enroules tes doigts autour de son poignée pour qu'elle se serre contre toi, tu veux sentir sa poitrine s'écraser contre ton torse, sa bouche contre la tienne, tu veux que ses mains soient partout, tu veux enfouir ta tête dans son cou pour l'attaquer de baisers mouillés, tu veux l'entendre gémir comme elle le fait. tu sais pas pourquoi elle s'excuse, tu peux pas comprendre les raisons qui l'ont poussé à se reculer, tu ne peux pas deviner qu'elle aussi est écrasée par le poids de la culpabilité. mais à cet instant précis, rien de tout ça ne te traverse l'esprit parce que ton cerveau est off et que c'est dans ton pantalon que les choses les plus intéressantes se passent. tu t'écartes à peine pour lui retirer son tee-shirt, tu fais glisser tes mains le long de ses côtes pour atteindre ses cuisses, son short est minuscule, ridicule. tu le fait coulisser jusqu'au sol, les genoux pliés, tu la regardes d'en bas et elle est presque aussi belle que là-haut, tu lui souris. un truc coquin, un spoiler de ce qui l'attend, tes lèvres tracent un chemin humide le long de ses jambes pendant que tu te relèves, des baisers sur le ventre, ta langue qui glisse jusqu'à la vallée entre ses seins, tes dents qui s'enfoncent doucement sous sa clavicule, tes mains qui la soulèvent par les fesses pour la coller contre le battant de la porte. tes lèvres qui retrouvent enfin les siennes, son putain de goût de sucre qui t'enivre et tu ne sais plus si cette fille est un poison ou une bénédiction. dans l'instant c'est toi le maître des opérations, mais tu ne sais pas qu'elle a autre chose en tête la gamine, qu'elle va te faire perdre la tienne.
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