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 'cause i’m a problem with problems | nax

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MessageSujet: Re: 'cause i’m a problem with problems | nax   'cause i’m a problem with problems | nax - Page 2 EmptyLun 15 Jan - 15:49

i know who i am and i’m not no good

jax & nejma

Il se fait cassant le basané, et le sourire ironique qui n’arrange rien, la décontraction trop grande qu’il a à rétorquer, comme s’il libérait les mots comme ça, sans plus se soucier d’eux ou de leur impact sur les autres. Et tant mieux, sans doute que c’est tant mieux, ça peut pas lui faire de mal à Nejma que de rencontrer des gens qui prennent pas de gants, qui la ménagent pas sous prétexte qu’elle a toujours cette mine un peu pâlichonne sous le teint mat, qu’elle se traîne la fatigue comme un boulot trop solidement attaché à sa cheville. Puis ‘toute façon elle a cherché. Elle a cherché, elle le sait, dans le fond, mais c’est plus fort qu’elle, la princesse des sables qui se change en démon, se fait trop aisément irascible lorsque la fatigue prend le pas sur Nejma.

Elle pourrait lui rétorquer que s’il souhaitait tant que ça qu’elle somnole, fallait pas conduire comme un bourrin. Qu’il est un peu con à vouloir tout et son contraire, prétendre désirer quelque chose lorsqu’il fait rien pour. Elle pourrait, oui, mais elle a pas la force pour. Elle a pas la force de contrattaquer, de s’énerver, elle a pas la force de bouder dans son coin, cette nuit elle a la force pour rien Nejma. Petite poupée décharnée, mise à mal par la vie.

Alors elle se plie à sa demande, plus par réel besoin de repos que pour ses beaux yeux, pour faire plaisir au garçon peu agréable. Lovée dans son siège, elle le regarde même plus, les iris perdus sur la route sombre où brillent, çà et là, des éclats de lumière, l’esprit qui vagabonde, s’égare là où il peut, sur des sentiers qu’elle a pas spécialement envie d’explorer, alors elle se concentre la gamine, fait de son mieux pour plutôt se focaliser sur une to do list mentale qu’elle esquisse, qu’elle aura oublié d’ici cinq minutes, mais tant pis. Déballer valises (mieux qu’au motel). Penser médicaments. Travailler. Récupérer voiture. Ah oui, la voiture. Compagne de route aux côtés de laquelle elle aura brûlé les kilomètres, unique amie fidèle qu’elle aura su conserver au cours de l’année passée, c’est pas terrible cette ville dans laquelle elles se sont arrêtées toutes les deux, en plus elle est encore loin d’y avoir pris ses marques, alors elle ira pas bien loin sans elle, et elle le sait. Aussi elle demande à Jax – paraît que c’est comme ça qu’il faut l’appeler maintenant, paraît aussi qu’il préfère encore ça à Batman, alors elle peut bien essayer –, elle lui demande s’il pourra l’amener au motel demain, qu’elle puisse récupérer le véhicule tant désiré, tant nécessaire. Et la réponse rapide, expéditive qui fait se froncer ses sourcils bruns, retour de la moue boudeuse. Il ment, elle en est sûre. Il a répondu trop vite pour que ce soit vrai, elle en est convaincue, il a même pas eu le temps de réfléchir, là, et sans doute qu’il refuse de l’aider pour la punir d’avoir gueulé cinq minutes plus tôt ou une autre connerie du genre, elle en est intimement persuadée Nejma, l’épuisement qui la rend limite parano.

Elle en est pas satisfaite de sa réponse, poupée fâchée et ça se voit, la phrase qu’ajoute le brun qui n’aide en rien. Sans doute qu’elle l’aurait pas mal pris, en temps normal ; quand elle est dans son état normal, y a plein de trucs qu’elle prend super bien Nejma, qui la font rire plutôt que râler, à commencer par une conduite un peu cavalière, mais pas quand elle est crevée comme ça. Quand elle est crevée y a approximativement rien qui passe, et les lippes rosées qui s’entrouvrent déjà pour rétorquer que tant pis, elle se débrouillera, elle trouvera bien quelqu’un d’autre, elle sait pas encore qui, ou bien ira à pied si jamais. Petite princesse trop fière, piquée au vif que déjà il lui rappelle un accès de colère injustifié survenu quelques minutes plus tôt. Elle est à deux doigts de répondre mais y a sa lourde main masculine qu’elle sent s’abattre au sommet de son crâne, ébouriffer ses mèches déjà désordonnées, de toute façon. Et pourtant elle glisse ses doigts dedans sitôt que le garçon la laisse tranquille, se contentera donc d’un soupir plutôt que d’faire sa mauvaise tête, elle a plus la tête à batailler ce soir.

Elle aura bien fait de s’tenir tranquille, de ravaler les mauvaises paroles qui lui viennent trop vite. C’est c’qu’elle se répète tandis que se gare le véhicule, tandis qu’elle l’entend lui dire qu’il s’occupera de sa voiture un jour ou l’autre, le garçon finalement pas si buté, pas si con que ça. Et elle hoche la tête Nejma, satisfaite, souffle un « d’accord » en ouvrant sa portière. Il fait froid dans Crescent Heights, pour changer, la demoiselle qui enfouit le bout de son nez dans l’écharpe qu’elle a enfilée en quittant le motel tandis qu’elle rejoint le jeune homme au niveau du coffre, s’empare de la valise qu’il lui a réservée. Sans rechigner, pour une fois, sans chercher à en porter plus qu’elle ne le peut, la fatigue trop grande qui endort la mauvaise graine. Il part au-devant Jax, file dans la nuit avec une pique lancée en l’air, l’air nullement traumatisé par le poids des bagages trop nombreux, la brunette qui presse le pas comme elle peut pour ne pas se laisser distancer, le rejoint à l’entrée de l’immeuble et, passant devant lui tandis qu’il lui tient la porte, répond, sourire en coin :

- J’espère que t’auras au moins un lit king size pour m’accueillir… Une princesse comme moi mérite pas moins !

Et la main qu’elle glisserait dans ses cheveux en un mouvement snob si elle n’était pas trop concentrée sur le simple fait de garder ses grands yeux ouverts, la jeune femme qui s’engage dans les escaliers. Elle galère Nejma, les premiers étages durant lesquels elle parvient à faire bonne figure, se permettant même de lâcher, en arrivant sur le palier du deuxième étage :

- Ben alors, on traîne derrière ? Faut se réveiller hein !

Ouais, il est à la traîne Jax, mais Jax il est pas dupe, personne n’est dupe et elle le sait, l’évidence même qu’il prend son temps pour ne pas la presser et la poupée qui en joue, aime mieux dédramatiser les choses, prétendre qu’il n’y a pas le moindre problème, qu’elle est la plus forte du duo lorsqu’il est évident que la vérité est tout autre. Les étages suivants qui se font plus difficiles, elle se voit obligée de s’arrêter de temps à autre, la valise abandonnée en équilibre au bord d’une marche, le souffle qui vient à manquer de plus en plus rapidement, de plus en plus facilement. Et l’étage où crèche son ami qui se dessine enfin, elle a l’impression d’atteindre les portes du Paradis en posant enfin son pied sur le palier, la p’tite brune qui se dirige jusqu’à la porte, traînant derrière elle la valise pourtant la moins lourde du lot, s’appuie lourdement contre le mur sitôt arrivée en attendant que le Saoudien la rejoigne. Elle a le souffle court Nejma, et la fatigue imprégnée dans le moindre de ses pores, elle transpire la faiblesse, elle le sait et ça l’insupporte, aussi, lorsqu’elle voit s’entrouvrir la bouche du basané à peine l’a-t-il rejoint, elle n’hésite pas une seconde à venir poser son index sur ses lèvres, sentant déjà arriver au galop les piques dont il a le secret.

- Chut ! Pas un mot.

Le regard qui se veut sévère, elle est pas bien crédible la gamine des sables, et la main qu’elle laisse déjà retomber, attendant que son ami d’enfance se décide à enfoncer la clé dans la serrure. Et la porte qui s’ouvre enfin sur l’appartement plongé dans le noir, l’appartement qu’elle ne connaît que trop rapidement pour y avoir passé quelques pauvres dizaines de minutes une semaine plus tôt. Et sitôt la lumière allumée, les prunelles chocolat qui se dirigent vers le canapé. C’est une évidence, le coup de foudre au premier coup d’œil entre elle et le canapé, celui qui, elle le présume, sera son lit. Son cher et tendre lit, lieu du repos, lieu où ses batteries économiques auront tout le loisir de se recharger. Et le bagage qu’elle abandonne au pied du canapé, le canapé dans lequel elle se laisse lourdement tomber, pas un brin grâcieuse, le soupir de soulagement qui lui échappe tandis qu’elle renverse sa petite tête en arrière, par-dessus le dossier du canapé, voit un Jax qui marche la tête en bas vers ce qui doit être une chambre. Et les sourcils qui viennent se froncer, la gamine qui comprend pas, pour elle c’est évident qu’elle dort ici, elle va certainement pas lui taxer son lit, et puis quoi encore, s’écrie :

- Ben bonne nuit quand même hein, Jam… Jax !

La demoiselle qui se reprend juste à temps, elle l’écoute quand même de temps en temps son ami, la demoiselle qui croit sincèrement que ce dernier est déjà prêt à se mettre au lit, unique raison qu’elle puisse envisager pour justifier son départ pour la chambre.
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MessageSujet: Re: 'cause i’m a problem with problems | nax   'cause i’m a problem with problems | nax - Page 2 EmptyMar 16 Jan - 11:30

Heart beats the pump of my blood

jax & nejma

Les exigences de l’étoile qui le font plus rire qu’autre chose. Si elle s’attend ne serait-ce qu’une seule seconde, une infime part d’un tel luxe dans cet appartement… Elle va vite connaitre la désillusion la saoudienne. Il n’a surement pas un lit King size Jax dans ce petit appartement à peine propre. En sa possession il n’a qu’un lit simple, fourni avec un matelas ni médiocre, ni trop bon, et des draps gris foncé. Pas plus, pas moins. Rien de bien prestigieux car il n’vit pas aisément Jax, jusqu’à y’a un an, ou p-t’être bien deux, il vivait dans la médiocrité. N’avait à peine de quoi se payer à bouffer alors son fric, il le dépensait certainement pas dans la décoration, les bons éléments qui rendent un appartement chaleureux ou différent d’un autre. Il s’est contenté durant des années du strict nécessaire et maintenant qu’il gagne un peu plus de fric il se rend finalement compte que y’a des habitudes de pauvre qu’il n’a pas perdu, qu’il s’est habitué à son appartement qui paie pas de mine, qu’a pas réellement une touche personnel de son style. Il regarde même plus les murs, les meubles qui l’entourent. Le seul truc qu’est peut-être un peu trop décoré dans cet appartement dégueu, c’est lui. Lui et sa peau noircie à l’encre de jais, ses oreilles et son nez percé.

« Oui Nejma bien sûr et des dorures au couture des draps… »

Qu’il lâche d’une voix distinguée, comme si il s’adressait à une dame de la cour de Versailles. Et ils montent, petit à petit les étages car Nejma juste devant lui, elle ne peut pas aller plus vite. La lenteur de ses mouvements, son souffle saccadé car il a remarquait depuis le premier jour. Ça lui rappelle des bribes de l’enfance, la petite poupée toujours collé à lui qui avait des fois, des soucis de santé, du mal à respirer toujours avec sa petite bouteille de salbutamol sous le coude au cas où. La petite poupée dont il se moquait gentiment à l’enfance, car elle pouvait jamais le rattraper dans la cours de récréation, ni dans les jardins d’enfant. Il était déjà trop fort face à elle, et pourtant, ce soir c’est elle qui se moque de lui, peut-être pour la toute première fois de sa vie elle peut se le permettre. Et il ricane, le pied qui va taper doucement le côté bombé de sa valise, le coup de pied trop nonchalant pour la casser, ça fait juste plus de bruit qu’autre chose dans la cage d’escalier.

« Aller avance avant que je décide que finalement tu dormiras sur le paillasson. »

Qu’il marmonne cette fois-ci. Presque plus pour lui, que pour elle. La menace qui ne sert strictement à rien ou qui a même l’effet contraire sur la brune. Elle s’essouffle, un peu plus encore, marque une pause sur le palier du troisième étage. Y’a bien l’envie de lui dire qu’il va prendre la dernière valise lui-même mais il a pas huit cent bras Jamal, et il reste qu’un étage à endurer. Alors il la laisse faire à son rythme, lent –de tortue- et la laisse reprendre quelques secondes après pour atteindre son étage, sa porte, glisser son dos contre le mur le plus proche. Il ricane, à croire qu’elle a fait le marathon. Et il hésite à faire une remarque, hésite à la charrier sur ce sujet-là. Mais peut-être que son visage le dénonce, qu’elle le connait un peu et elle le devance, lui fait comprendre qu’il n’a pas un mot à dire. Alors il cède, pas ce soir. Elle a déjà le moral dans les chaussettes, la gueule de celle qu’a toute les misères du monde sur le dos et il refreine l’envie qui lui bruler les lèvres.

« J’dis rien, j’dis rien… »

Mais il en pense pas moins pour autant, juste la laisse tranquille pour ce soir. Et enfin, il pose les valises au sol pour chercher un instant dans les poches de son jogging noir, les clefs de l’appartement. Il met que quelque seconde à mettre les mains dessus et que quelques seconde de plus pour ouvrir la porte sur la pièce principale. Celle qui dès maintenant, sera la sienne plus particulièrement. La lumière qui fuse à peine dans le logement qu’elle se faufile déjà à l’intérieure l’étoile filante, le pique d’énergie qui l’étonne. Il la regarde trainer, laisser glisser les roues de sa valise jusqu’au canapé avant de s’y installer, trop confortablement. Et il ne dit rien, referme la porte derrière lui et va direct dans sa chambre. La chambre à laquelle il va dire adieu pour il ne sait combien de temps, et il l’entend la poupée lui dire au loin bonne nuit et il ricane, assez fort pour qu’elle l’entende à son tour, mais ne répond pas pour autant, pas encore.

Tranquillement, il pose les sacs et valise au centre de la pièce, et se dirige tout droit vers la fenêtre qu’il ouvre en grand. Car ça sent trop le mec dans cette chambre, ça sent l’herbe qu’il fume bien trop souvent. Puis y’a ses draps, les nuits désastreuses qu’il passe dedans qu’il ne lui imposera pas. Les draps qu’il enlève à la va vite avant d’en poser des propres sur le lit. Car il est bien gentil mais ça va, elle se débrouillera avec ça toute seule. Maintenant qu’il va lui filer sa chambre, il pense aussi qu’il n’aura plus un accès libre à sa penderie. Ainsi, il s’y prend à l’avance et récupère quelques affaires dans ses placards pour au moins, le lendemain. Puis y’a pas que ça, le garçon qui écarte quelques vêtements pour voir le fond du placard, regarde vite fait si tout est bien fermé comme d’habitude. Il souffle un coup et fourre la main dans l’une de ses poches de veste, attrape la clef du cadenas en question et la pose entre ses affaires sur le lit. Car Nejma doit pas tomber sur tout ça, qu’il faudra qu’il change tout son bordel de place. Mais pas ce soir, pas quand elle est là. Pour le moment, ça fera l’affaire à moins d’être du FBI, elle se doutera jamais qu’au fond de l’armoire y’a plus que des survêtements et des baskets.

Et il quitte la chambre, file à salle de bain. Le garçon qui va foutre dans le bac à linge sale –déjà bien rempli- les draps sales, le basané qui ferme la porte derrière lui et en profite pour troquer sa veste de survêtement et son tee-shirt noir contre la vieille habitude, celle de se balader torse-nu, les vêtements qu'il ne supporte pas plus de quelques heures sur lui, frotte contre ses cicatrices et l'irrite plus psychologiquement que physiquement depuis le temps. Le garçon qui enlève aussi ses basket et pose sa pile de fringue sur un meuble où sont posées les serviettes de bain car pour le moment, il sait pas où il peut ranger tout ça, que toute façon, c’est le bordel un peu d’partout ici et que ça changera rien qu’il les mette ici ou sur la table basse. Et il retourne au salon, les mains dans les poches de son jean, voit la petite arabe les yeux déjà clos sur son lit d'appoint pour les jours à venir. Et fidèle à lui-même, comme un bourrin il vient s’asseoir sur le canapé, manquant de lui écraser ses fines jambes allongées. Le garçon qui vient poser sa main sur sa jambe, la secouer pour la réveiller.

« Eh oh Nej’, c’pas ton lit ici hein, j’t’ai dit tu dormais sur le paillasson tu fais quoi là ? »

Le doigt qu’il pointe vers la porte d’entrée en riant de ses propres conneries avant de récupérer la télécommande sur la table basse. Il allume la télévision face à eux, y’a surement rien d’bon à cette heure-ci mais y’a rien de mieux à faire pour cisailler l’ennuie de la nuit qui se fera trop longue pour lui. Il met pas trop fort le son, histoire de pas la saouler d’avantage et tourne la tête vers elle qui s’est redressé sur le canapé, toujours avachi.

« T’peux aller poser ta valise, te changer dans la chambre et même dormir là-bas, toute façon j’dors ici la moitié du temps. Ca changera pas de d’hab. »

Les épaules qui se haussent, la tête qu’il tourne de nouveau vers l’écran. Il ment Jax, comme un arracheur de dent. Il dort chaque nuit dans son lit car c’est bien plus confortable, qu’il n’a jamais eu de raison valable pour dormir sur le canapé sauf rare exception quand il s’endort par inadvertance dessus quand il est trop tard, que la nuit a raison de lui et ses songes. Mais il ment pour qu’elle ait un truc confortable, ment car il sent toujours cette redevance au creux de son ventre pour elle, les Tâhir et leur générosité qui a été immense pendant son enfance.  

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MessageSujet: Re: 'cause i’m a problem with problems | nax   'cause i’m a problem with problems | nax - Page 2 EmptyVen 19 Jan - 14:10

i know who i am and i’m not no good

jax & nejma

Elle est littéralement éreintée Nejma, la demoiselle qui s’est laissée tomber sans grande distinction sur le canapé, la silhouette frêle échouée sur le sofa. Juste pour se poser. Juste cinq minutes, et après elle se relève pour faire sa toilette, tenir un peu compagnie à Jamal, sans doute. C’est c’qu’elle se répète tandis que ses paupières légèrement fardées se ferment doucement, naturellement, le corps qui s’assoupit pernicieusement sans même qu’elle s’en aperçoive sitôt le « bonne nuit » lâché au jeune homme, juste comme ça, juste pour rire. Oui, mais faut croire que son cerveau a pris la chose un peu trop au sérieux, à en juger par la force avec laquelle elle sombre dans les bras de Morphée, petite demoiselle épuisée par les évènements de cette fin de journée, les émotions et péripéties par dizaines dont elle n’est finalement pas si coutumière que cela. Pas avec une telle ampleur, en tout cas, comme si tout était plus grand à Crescent Heights, comme si tout était pire à Night Falls.

Il l’aura pas laissée longtemps Jax, quelques minutes, tout au plus, et pourtant cela lui aura suffi à s’endormir, la poupée devenue sourde à tout c’qui peut bien se dérouler dans l’appartement, au tatoué qui court de droite à gauche, se charge de remettre un semblant d’ordre – ou pas – dans le bordel ambiant. Il faudra attendre son retour dans le salon pour qu’elle se réveille de cette esquisse de sommeil, la jeune femme qui sursaute en sentant sa jambe secouée dans tous les sens, les coussins du canapé tremblants un peu sous son corps après que le jeune homme l’y ai rejoint. Elle est un peu sonnée Nejma, cette sieste express qui aura suffi à embrouiller suffisamment ses sens pour qu’elle se sente perdue au réveil, et les prunelles chocolat qui se promènent autour d’elle, les paupières qui clignent à quelques reprises en regardant le garçon face à elle et la main qui vient se perdre devant sa bouche lorsqu’elle laisse échapper un bâillement éloquent. Elle fronce un peu les sourcils la gamine, la blague qu’elle comprend pas tout de suite, il lui faut un peu de temps pour se remémorer les escaliers, la conversation, la menace du basané de la laisser pioncer sur le paillasson comme un chien, et le sourire qui s’esquisse à peine, elle se laisse retomber sur le canapé, ferme un instant les yeux, entendant la télé murmurer en bruit de fond, les secondes qu’elle laisse s’égrener, immobile, avant de prendre son courage à deux mains, planter ses coudes dans le coussin pour se redresser un peu, fixe le jeune homme assis à l’autre bout du canapé qui reprend déjà la parole. Et les sourcils qui se froncent une nouvelle fois, elle se redresse carrément pour le coup, assise en tailleur à côté de lui, la main qui vient rapidement frotter ses yeux pour se réveiller un peu avant qu’elle ne proteste, les iris fermement rivés dans sa direction :

- Non… Non, c’est bon Jamal, j’peux l’prendre le canapé, ça fait rien ! J’vais pas te piquer ton lit, abuse pas.

La p’tite brune qui s’est trompée sur le prénom, tant pis, elle s’en souviendra p’t-être pour la prochaine fois, le pli trop dur à prendre que de soudainement changer l’appellation d’une personne que l’on a toujours nommé de la même manière, même – surtout – dans ses pensées. Et elle décline son offre la gamine, fidèle à elle-même, le mot négatif qui roule un peu trop aisément sur le bout de sa langue, plus que jamais dans ce genre de situation, lorsqu’elle pourrait priver quelqu’un d’un confort qui lui appartient. Mais il se laisse pas faire Jamal, les protestations qu’il balaie du revers de la main, la demoiselle qui surenchérit, moins longtemps que de coutume, cependant, la fatigue qui a raison de la mauvaise tête qui finit par se lever du canapé, le signe de tête qu’elle adresse au jeune homme en guise de remerciement, lui glissant tout de même, en quittant les lieux :

- J’espère qu’tu vas pas trop t’ennuyer tout seul devant ta télé, sans moi…

Et l’éclat de rire au fond de sa voix ensommeillée tandis qu’elle s’éloigne, traînant sa valise dans son sillage, pousse la porte de ce qu’elle devine être la chambre. Simple, la décoration inexistante, dedans y a que le strict minimum mais ce sera bien suffisant. La fenêtre vers laquelle elle commence par se diriger pour mettre un terme au courant d’air glacial qui s’insuffle dans la pièce, avant de jeter un œil au lit, la grimace qui se dessine lorsqu’elle comprend qu’elle devra le faire, elle est même pas sûre d’avoir l’énergie nécessaire pour soulever le matelas à de multiples reprises afin de se faire un lit au carré. Mais elle se débrouillera, tant pis, pour l’heure, elle aimerait commencer par se changer. Dans un monde idéal, elle filerait sous la douche pour laver son corps souillé des mains du répugnant inconnu, avant de se faire un confortable lit, peut-être même commencer à ranger un peu ses affaires, tant qu’à faire. Mais l’ennui c’est qu’c’est pas dans un monde idéal qu’elle évolue, elle elle est bonne qu’à bâiller toutes les deux minutes ce soir, aussi c’est d’un service minimal qu’elle se contentera ce soir, faute de mieux, ses bagages ça attendra demain, la douche aussi, malheureusement. Pour l’heure elle pose sa veste et son écharpe avant de ressortir de la chambre, se dirige vers la salle de bain, sa trousse de toilette à la main, pour se démaquiller grossièrement et se brosser les dents, le regard endormi qui remarque à peine le bordel omniprésent dans cet appartement. Sa toilette sommaire rapidement expédiée, elle regagne le salon où Jax regarde toujours la télévision, vient s’asseoir à côté de lui un instant, lui dit avec un petit sourire taquin :

- J’me doute que t’aurais rêvé qu’on se fasse une p’tite soirée retrouvailles, style pyjama party avec potins et manucure, moi aussi j’aurais adoré, mais j’suis un peu crevée… On s’fera ça une autre fois… Bonne nuit Jax !

Et le bisou qu’elle dépose rapidement sur sa joue rugueuse avant de se relever pour disparaître dans la chambre. La demoiselle qui se dévêtit enfin à l’abri derrière la porte, troque ses vêtements de la journée pour l’une de ces tenues de nuit trop peu couvrantes pour la saison qu’elle a en trop grande quantité dans sa valise, avant de s’attaquer au lit. Ce sera rapide, elle s’embarrasse pas de détails Nejma, se contente de coincer le drap aux quatre coins du lit et de dénicher une couverture dans l’un des placards, couverture sous laquelle elle se love après avoir enfilé un gros pull. Et malgré la lumière filtrant sous la porte, malgré le son de la télé perceptible à travers les murs peu épais du logement, la poupée Saoudienne qui sombre en quelques instants dans un sommeil profond, sitôt sa tête brune posée au creux de l’oreiller.
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