Invité Invité
| Sujet: blessures muettes Lun 8 Jan - 21:18 | |
| léonie schwartz (si je me déchiquete le visage, tu me trouveras plus jolie?) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: seule vestige de maman qui a prit la fuite, souvenir qu'elle chérissait léonie, elle était, et puis un jour elle est tombée du nuage où elle se nichait, et la chute ne lui arracha pas que le coeur, mais aussi son identité, léon c'est comme ça qu'ils se sont mit à l'appeler, mais quand ce fut à elle enfin de décider, elle choisit léo. schwartz c'est ce qui est griffonné sur ses papiers d'identité, mais de cette famille elle n'est plus qu'un membre arraché. âge et date de naissance: dix-neuf ans qui se compte en milliers d'années de maturité, elle a vu plus de la merde de ce monde que la plupart des gens qui proclament avoir une vie pourrie, elle a faillit des fois, craquer, sauter d'un pont, se faire rouler dessus par un camion, elle a cru qu'elle allait pas y arriver, mais elle est encore là, elle s'accroche, c'est juste qu'elle sait pas encore à quoi. elle fête encore son anniversaire, souvent par terre, le regard en l'air, aucune bougie qui brille, aucun gâteau pour ses papilles. mais le premier mai c'est son jour à elle, son jour spécial. lieu de naissance, origines: les murs de briques rouges, les escaliers de secours et trop de la misère du monde dans un seul endroit de la planète, le bronx est son berceau. occupation: elle traîne, elle erre, elle brasse de l'air, elle sourit aux passants pour récupérer ce qu'ils ont a donné, pour pouvoir manger. elle tue le temps, elle vainc l'ennuie. statut, orientation sexuelle: Elle connaît que la violence la gamine, les coups, les insultes, les bleus et les violettes, elle a toujours eu mal après. Elle a toujours eu peur avant, elle a toujours pleuré pendant et puis un jour y’a eu cette fille et cette tendresse, cette fille et ses caresses, et elle a su que c’est ce que voulait, que c’est ce qu’elle cherchait, mais elle aurait aimé le trouver chez un homme. Elle aimerait encore. traits de caractère: douce, écorchée, impulsive, muette, curieuse, courageuse. groupe: Pléiades.
- la tête tournée vers les étoiles - (FRACTURE AMER) Elle se souvient pas bien, des détails, des mots exacts, peut-être parce qu’elle était trop petite, peut-être parce que c’est il y a trop loin. Elle se souvient juste du néant, du trou béant qu’il y avait au fond de son cœur, elle entend encore papa qui gueule des insanités, elle voit encore les larmes salées sur le visage terrorisé de son frangin. Elle sait plus elle ce qu’elle a dit ce qu’elle a fait, elle sait plus si elle lui a demandé de rester, si elle l’a supplié. Elle a un vague pressentiment, comme quelqu’un en arrière plan qui dirait : à quoi bon ? Elle croit qu’elle se rappelle, elle croit qu’elle a rien fait, qu’elle l’a laissé s’en aller parce que c’était la seule chose à faire, elle croit même qu’elle a dit au revoir, que c’est pour ça que papa l’a frappé quand enfin elle était partie, ses valises et trois cœurs à la main. Maman, même son visage elle s’en souvient plus bien. (MALHEUR HEBDOMADAIRE) C’est pas la lumière qui l’empêche de dormir, c’est pas la porte qui grince, c’est pas non plus la télé en bruit de fond. C’est cette appréhension, c’est son instinct de survie qui l’empêche de fermer les yeux quand il s’assoit près d’elle pour lui caresser les cheveux. C’est son rythme cardiaque qui s’accélère pour la prévenir du danger, de l’erreur qui est en train de se passer. « Papa, qu’est-ce que tu fais ? » Elle sait déjà, parce que maman n’est plus là et que les remplaçantes ne se bouscule pas, elle sait déjà parce qu’il lui dit, il la haït d’avoir ses yeux, d’avoir son nez, d’avoir ses traits. « Tu lui ressembles tellement. » « Papa s’il te plait, me touche pas. » Mais papa n’écoute pas, papa n’est plus là. (DOULEUR EPHEMERE) Elle monte les marches quatre à quatre pour se réfugier dans sa chambre, son père à les poings en l’air, les coups pleuvent sur le visage de son grand frère. Elle se cache parce qu’après ça parfois papa vient se réfugier dans ses bras, après ça parfois il s’en va et elle espère toujours qu’il ne revienne pas. Les cris finissent pas cesser, les larmes par s’assécher, des bruits de pas, pas ceux de papa, plus lents, plus hésitants. La porte grince, les regards se croisent, elle sait déjà, parce qu’il peut pas punir papa que maman soit partie, mais il peut la punir elle. Elle pense que cette fois, elle sera forte, elle pense que cette fois, elle pleurera pas. Mais le courage, elle connaît pas. Elle n’a toujours vécu qu’avec des lâches, maman qui fuit, papa qui viole et lui qui frappe. Et elle, le trou noir. Elle engloutit. Son malheur à elle, le malheur des autres. (SEULE AU BOUT DE LA TERRE ) L’air autour d’elle qui meurt, disparaît. Ses membres inanimés soudain agités par un réveil brusque qu’elle n’avait pas demandé, elle cherche à inspirer, mais on lui barre le visage d’une main ferme. Elle veut hurler, mais elle a cette prise de conscience non intentionnelle, celle que personne ne l’entendrait, que personne ne viendrait la chercher. Elle est seule, elle l’a toujours été. Alors, elle s’agite, elle se bat avec les forces qui lui restent, l’hiver ne l’a pas épargné et elle refuse de croire qu’elle survit pour revivre l’horreur, elle a cette dernière note d’espoir, une lueur qui s’éteint trop vite parce qu’il est déjà trop tard et dans un dernier coup de butoir, elle se noie dans ses larmes. Et c’est le noir, l’obscurité qui l’accueille, et elle est prête à croire que c’est la fin. Certaines personnes n’ont malheureusement jamais le droit de goûter au bonheur et au petit matin, les yeux sont ouverts, le cœur bat. (BLESSURES IMAGINAIRES) Les jours passent, les gens s’envolent, les passants s'affolent, personne ne reste longtemps à côté d’une dépravée, personne n’ose regarder, toucher, encore moins parler et un jour où elle essaie, elle n’y arrive pas, elle n’y arrive plus. Même ses sanglots sont devenus muets, les bruits ce n’est plus jamais elle qui en fait, les cris, les rires, on entend plus rien. Et c’est tant mieux peut-être parce que même quand elle parlait encore, il n’y avait personne pour l’écouter. Elle hurlait à l’aide et tout le monde fuyait. Aujourd'hui, elle se tait. - - SOYONS AMIS:
prénom/pseudo: victoire, hangover. pré-lien/inventé: amour de pré-lien d'aran. c'était comment ta journée? j'ai mal aux jambes et j'viens de terminer le gateau au chocolat, alors pas top. le mot de la fin: je veux du feels - Code:
-
<cp>scarlett leithold</cp> - léo schwartz
Dernière édition par Léo Schwartz le Mer 10 Jan - 6:53, édité 1 fois |
|
Sil Myers
Messages : 1450 Identité : tadshoot Avatar : lucky blue Crédits : - Âge : dix neuf ans Occupation : combats illégaux et n'importe quoi pour chopper du fric Côté coeur : coeur à l'envers, qui fonctionne pas autrement que pour des amitiés fracassées Quartier : le squatt du mauvais côté des rails, entassé avec une bande d'idiots
| Sujet: Re: blessures muettes Mar 9 Jan - 2:45 | |
| super choix de scéna elle est toute kiwi |
|