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 feels like home (leo)

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MessageSujet: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMer 10 Jan - 13:55

cargaison livrée en bonne et du forme, le chemin tortueux de son organisation clandestine atteint petit a petit le sommeil du diable. des jours sans fermer l'œil, quelques heures de sommeil glanées a des moment perdues dans la journée, dans la nuit. la fatigue a raison de sa patience, l'homme auquel il loue l'entrepôt était bien trop curieux, préoccupé par les origines du garçon notamment. un faux nom et quelques informations factices engloutis avec envie. aran n'avait pas été des plus attentif concernant certaines modalités, un billet sortie de l'intérieur de son blouson et l'affaire était conclue. il savait dorénavant ce qui lui restait a faire. mais le reste attendra demain, enfin il suppose, n'ayant qu'une heure approximative en tête, il capitule en trainant le pas en direction de son appartement quelques rues plus loin. à pied, plus furtivement que sur son deux roues bruyant, aran allume la dernière cigarette égarée dans le fond de sa poche, les mains tremblotantes à cause du froid. ses sourcils se froncent en tentant de faire jaillir une flamme de son briquet, maudissant le vent de n'être qu'un invité dérangeant ce soir de croissant de lune. la fumée s'évapore lentement dans la nuit, embrume son passage d'un nuage toxique qui parait se glacer au départ de ses lèvres. il baisse la tête, capuche enveloppant l'arrière de sa tête il avance, sans vraiment décrypter ce qui l'entoure, occupé a chasser les dernières missions terminées pour venir en placer de nouvelles dans sa liste des choses a faire. aucune peur de trainer par ici, persuadé que c'est la ville qui devrait plutôt avoir peur de le voir avancer dans ses rues, aran avale l'asphalte comme si le goudron lui appartenait jusqu'à la dernière miette de bitume. bien loin d'imaginer que la silhouette noire au loin allait changer ses plans pour la soirée. il ne la voir pas tout de suite arriver dans son champ de vision, obnubilé par ses quelques options de communication pour promouvoir son évènement clandestin. il manque de percuter un corps, debout, bien vivant malgré le silence qui l'entoure, respiration coupée un dixième de seconde tandis qu'il se recule d'un pas pour éviter l'affrontement. « bordel, fais attention... » la dernière syllabe est coupée, presque inaudible, alors que son regard inspecte l'inconnu, aran parcourt ses souvenirs pour tenter d'y retrouver son visage, en vain, mais il capitule bien vite avant d'entamer un peu plus le cylindre entre ses doigts, son cerveau ne lui sera d'aucune aide ce soir. « qu'est ce que tu fais ici ? » trop jeune pour errer seule ainsi, trop blonde pour passer inaperçu, il questionne malgré l'envie pressante de retourner dans l'appartement a peine aménagé lui servant de toit.

@léo schwartz
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyJeu 11 Jan - 14:22

elle inspecte ses doigts un par un, ses mains sont abîmées par le froid, des crevasses sur les phalanges, les paumes plus bleues que blanches, les ongles plus noirs que la nuit qui l’entoure. mais comme tous les hivers, elle est heureuse presque trop de voir qu’ils sont encore là, ses putains de doigts, ces choses-là sont trop fragiles, combien de fois elle a pu voir qu’ils en manquaient sur les mains des autres, de ceux comme elle qui vivent dans la rue. d’ailleurs, elle est presque sûre que sous les gants de jack ne s’en cache pas dix, mais elle ne lui a jamais demandé, faut dire qu’elle demande jamais rien à personne, ça fait presque deux ans maintenant qu’elle a décidé de ne plus parler. elle se souvient même plus du son de sa propre voix, de toute façon les gens avec qui parler se font rares quand on est une clandestine, une clocharde aux yeux vides et aux cheveux ternes. elle fait un dernier signe à jack avant de bifurquer dans une autre ruelle, celui-là elle l’aime bien, il est là tous les hivers devant son verre vide à attendre la bonté des gens. c’est les types comme lui qui lui redonne espoir, qui l’empêche de se foutre en l’air les soirs où elle crève de froid, où elle crève de vivre.

elle vient le voir plusieurs fois par semaine pour tuer l’ennui, parce que qui lui demande pas pourquoi elle cause pas, parce qu’il partage avec elle, le peu de trucs qu’on lui donne. la gamine, elle aime pas faire la manche, elle déteste tendre la main attendre qu’on veuille bien lui prendre. elle vole dans les magasins, jack dit que ce n'est pas bien, mais jack est un gars trop bien, et jack ça ne l'a mené nulle part ailleurs que dehors comme elle. aujourd’hui, il n'avait rien le gaillard, mais elle s’en fout parce qu’il lui a déjà fait le plus beau cadeau qu’elle n'ait jamais reçu pour noël, elle s’attendait à rien d’autre que s’asseoir près de lui ce soir-là, que de partager la barre chocolatée qu’elle avait piquée, que de l’entendre raconter ses vieilles histoires, sûrement que la plupart sont fausses, imaginaires, mais elle aime bien. elle s’évade pendant quelque temps. ce soir-là, il lui a tendu un truc mal emballé, dans du papier journal sur lequel un chien avait sûrement pissé tellement ça puait, mais dedans se cachait un vrai trésor. un manteau. le plus beau qu’elle n'est jamais regardée, un genre de veste en jean claire, l’intérieur était doublé si chaudement qu’elle savait qu’avec ça au moins, elle aurait un peu moins froid, depuis l’hiver elle se traînait avec des pulls troués qu’elle empilait sur sa poitrine pour se réchauffer et jack l’avait remarqué, il y avait remédié. elle n'a jamais su comment le remercier, mais elle s’était juré de le faire, elle était toujours contente de voir jack, mais un moment venait le temps de se lever, de retourner là où elle créchait.

elle y était presque quand ce gars lui a foncé dedans, elle n'était pas préparée, pensait qu’il allait se décaler c’est ce qu’on fait les gens habituellement quand il la voit arriver. « bordel, fais attention... » il jure alors que c’est lui qui vient de lui déboiter l’épaule, elle fait au moins trois têtes de moins que lui et elle a un peu peur de l’avoir mis en rogne, elle n'est pas en état de se défendre ce soir, alors que ses membres sont paralysés par le froid d’être restée dehors toute la journée sans chercher à se réchauffer. « qu’est-ce que tu fais ici ? » elle sait déjà qu’elle fait tache dans le paysage avec son manteau trop beau et ses cheveux qui brillent dans l’obscurité, elle y peut rien la gamine si elle ressemble en rien aux sans-abri qu’on croise d’habitude. elle en a quand même l’allure quand on sait observer, le visage sale, les mains qui tremblent, les chaussures bousillées, elle hausse les épaules, qu’est-ce que ça peut lui foutre de toute façon. ses yeux fixent la clope qui se consume entre ses lèvres et elle cherche dans la poche de son jean, son carnet et son bout de crayon, elle écrit alors qu’il la regarde. « t'en as une pour moi? »
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyVen 12 Jan - 13:48

impassible, juste surprit de voir une personne aussi insomniaque que lui. pourtant, elle n'a pas la tête de l'emploi, regard bleu laissant des signaux d'alertes, ses pupilles sombres brillent a la lueur du réverbère, source d'une envie singulière de plonger dans ses pensées. habituellement, il se serait déjà enfuit, laissant l'inconnue dans une solitude inouïe. non, étonnement, il reste, se perd un instant dans une curiosité maladive, trop pressé d'entendre la réponse a la question posée ultérieurement. sauf que rien ne se passe au niveau de ses lèvres, la jeune femme gardent sa bouche fermée, cernée par un mutisme qu'il a du mal a saisir. au lieu de ça, il la regarde piocher un carnet de sa poche pour y écrire quelques mots. il fronce les sourcils, c'est d'abord l'incompréhension qui se lit sur son visage, l'énervement vient s'ajouter en complément, vicieuse parmi ses multiples défauts. elle ne lui donne aucune explication, rien a manger pour calmer la vague d'hésitation qu'elle lui insuffle. ses yeux se posent sur son visage a nouveau, muet a son tour pendant un court instant afin de poser les quelques détails qui ne lui avait pas sautés aux yeux auparavant. ses cheveux lisses paraissent abimés et on ne parle pas ici de simples fourches disgracieuses, un maquillage absent, rien ne pouvant mettre en avant l'air ingénu qu'elle renvoi, rien de superficielle au contraire de toutes les jeunes de son âge. il a vu les rougeurs sur ses doigts, mais il reste bloqué sur les traits de son visage, comme une poupée égratignée trainée par un enfant trop jeune pour jouer avec. en guise de réponse, aran sourit presque, choisissant le plus malin de tous avant de plonger la main dans sa poche et y sortir son paquet. il sort une cigarette qu'il lui tend par la suite, l'air fier tout en coinçant la sienne dans l'entrebâillement de ses lèvres. - tu comptes écrire tout ce que t'es censé dire ? ses doigts encerclent a son tour le briquet qu'il propose devant elle. - on va s'faire chier c'est dommage. il hausse les épaules a son tour, loin d'être un grand bavard, l'idée de faire la conversation ne l'enchante pas, d'ailleurs elle aura surement raison de son éternel impatience. il s'imagine se barrer, partir pour continuer sa route, mais il y a ce truc qui le retient et pour le moment il ne saurait poser de mot sur son impression. - tu peux me dire lequel de ces chiens t'a coupé la langue, je peux t'aider. un sans-abris ? dealeur ? vagabond de passage ? sous-entendus, l'aider a se venger et quelle meilleure manière que la violence souveraine du mal déjà procuré. il en connaît un rayon, parle sans avoir peur de mettre ses ordres a exécution. son histoire est loin de paraître ironique, il imagine tout un tas de scénario pour tenter de redonner une voix a la gamine. mais il n'y a pas que la curiosité qui le retient finalement, - pourquoi tu traines ici ? ça pourrait être dangereux. n'ayant rien d'une prostituée du coin, il se demande finalement si le fait qu'elle arpente les rues de night falls n'est pas purement prémédité. aucun indice de plus pour l'instant, alors il se résigne, perdant tout bon sens en se délectant sur ses carmines, après tout pourquoi pas goûter une part du gâteau qu'on lui fout sous l'nez ce soir.


Dernière édition par Aran Price le Lun 15 Jan - 3:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyVen 12 Jan - 19:26

elle est un peu surprise la gamine de voir dans ses yeux qu’elle attise sa curiosité, les gens ne sont pas curieux, les gens sont des peureux, ils fuient dès qu’ils croisent ses yeux parce qu’ils fuient la réalité tout entière, la misère du monde. sauf que lui il ignore tout ça, il n'a pas de pitié pour les miséreux, sûrement plus courageux, elle est presque certaine que si un type comme lui se retrouvait à la rue, le lendemain il n’y serait plus. ouais, les gars comme ça, ils ont toujours ce qu’ils veulent, ils passent outre les lois. elle les connaît bien, elle a grandi à leurs côtés, cette bande d’enfoirés. il y quelques années, elle se serait barrée en baissant la tête, elle aurait fui comme tous les lâches, elle aurait été de ceux qu’elle déteste aujourd’hui. les trouillards, les bâtards, ceux qui ne lâchent pas une pièce, pas un sourire, pas un hochement de tête.

mais le temps forge les gens, la rue la définie, aujourd’hui elle relève les yeux, elle ose même quémander une clope pour se réchauffer. elle lui tend le carnet pour qu’il lise, il plisse les yeux l’obscurité n’aidant pas à rendre ses pattes de mouche lisible. il finit par décrypter et il a un temps d’arrêt, cette fois c’est lui qui a l’air surpris, qu’elle se foute de ce qu’il lui demandait auparavant. il plonge quand même la main dans sa poche et un bref sourire né sur les lippes de la gamine, elle n'a pas les moyens de se rendre accroc à cette daube, mais elle aime bien quand elle a l’occasion s’encrasser les poumons de cette fumée nocive. si, elle avait eu une enfance normale dans son quartier pourri, elle aurait sûrement été une de ces gamines stupides à fumer clope sur clope pour se rendre intéressante. elle n'a pas eu cette chance. il parle le gars, elle n'écoute pas trop, ses oreilles sifflent à cause du froid et elle a enfin allumé le cylindre qui trône entre ses lèvres, elle savoure la première bouffée avant de se concentrer sur le type à la capuche. « tu peux me dire lequel de ces chiens t’a coupé la langue. je peux t’aider. »

cette fois son sourire reste plus longtemps, il a le temps de l’apercevoir celui-là, ça fait longtemps qu’elle a pas rit, mais avec lui, elle pourrait peut-être. elle ressort son carnet et son bout de crayon qu’elle avait rangé, elle pensait pas qu’il resterait pour lui causer. surtout pour lui proposer de l’aider. « laisse tomber batman, mes démons sont déjà morts. » elle aimerait que ce qu’elle raconte soit vrai, elle y croit presque tellement ils sont loin, ils ne l’approcheront plus jamais ailleurs que dans ses cauchemars. « t’es qui au juste ? un justicier masqué ? » dingue parce que ce type n’a pas vraiment l’air d’un bon gars. « si t’es marraine la bonne fée sache que ça fait des années que je crois plus à la magie, mamie. »
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyLun 15 Jan - 13:09

malgré ses interrogations, il sent étrangement qu'il n'aura pas gain de cause, curieux et avenant, des prérogatives qu'il n'est pas habitué à sortir au grand jour. elle ne parle pas et il en devient le plus bavard des deux, l'idée lui déplait légèrement, mais il n'a pas l'air d'avoir plusieurs options devant lui. comme un étudiant assidu, il lit ses mots griffonnés sur papier avec un peu de mal parfois sauf qu'il en comprends l'ironie. elle ne nie pas avoir été maltraités, ses suppositions peuvent donc être vérité, il se méfie tout de même. elle tremble il la bien remarqué, perdue dans les rues trop sombres de night falls, elle brave le froid et la menace permanente, mais ce n'est pas tant sa situation entière qui l'incommode, mais plutôt le gâchis que les tout-puissants ont décidé en laissant ce doux visage se heurter à l'asphalte à longueur de journée. l'idée est répugnante et l'air en deviendrait presque un peu plus toxique. aran a connu cette vie de misère, sans rester pour autant a la rue, il s'est battu littéralement pour se faire une place parmi les mauvais gens, il a usé de toutes les armes pour ne pas finir comme elle, comme ceux qu'il aperçoit le long de la route, ceux qu'on ne voit plus tant ils font partis du paysage. triste vérité qu'il ne nie pas. ce soir, la nuit est trop noire, trop froide pour s'y sentir bien. il sent lui-même le vent se frayer un chemin jusqu'à se peau, perverse, frissonnant sous son toucher, il a hâte de rentrer.
sauf qu'elle est là, frêle gamine amochée fumant une clope pour la première fois depuis longtemps. loin de l'image parfaite d'une bonne fée, l'impulsif prend l'initiative de continuer la conversation en imaginant une suite à cette rencontre trop soudaine. - peut-être dans une vie antérieure chérie, mais ici je suis plutôt un voleur des temps modernes. l'image est intéressante, n'ayant pas voulu trop préciser sa véritable occupation, il n'en dira pas moins qu'elle. dans un élan presque trop rapide, aran dérobe le carnet de ses doigts. l'action pourrait lui faire peur, mais il s'en moque. - par contre, j'vais pas crécher ici personnellement, alors suis-moi. invitation précaire à le rejoindre, il sait que prendre ses feuilles revient a lui couper la parole et c'est ce qu'il souhaite. qu'elle n'ait pas le choix et il serait très étonné de la voir en sortir un deuxième tandis qu'il se met à avancer, feuilletant au passage quelques pages manuscrites. - t'as l'air bavarde pour une muette.
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMar 16 Jan - 20:45

elle a les commissures de ses lèvres qui se relèvent dans un demi-sourire, un voleur des temps modernes, elle regarde dans son dos et elle y voit aucun butin, alors elle sait qu’il ment sûrement, mais après tout qu’est-ce qu’elle s’en fout de ce qu’il dit de vrai ou pas ? elle veut finir sa clope et se barrer, mais il est trop rapide pour elle et ses yeux fatigués, il est trop brusque pour qu’elle puisse l’en empêcher, et en une seconde seulement le carnet qu’elle chérit un peu trop lui ait arraché des mains. elle a un pique au cœur, elle angoisse maintenant, une douleur qu’elle connaissait pas encore parce qu’on n’avait jamais violé son intimité émotionnelle auparavant, comme si on lui arrachait un membre, une partie d’elle, si sa voix ne lui manque pas, écrire elle a bien peur de pas pouvoir s’en passer. elle a la respiration qui s’accélère alors que ses mots et ses pensées sont révélées aux yeux curieux du gars mystère. bordel c’est quoi son problème à ce type là ? «  par contre, j’vais pas crécher ici personnellement, alors suis-moi. » elle ouvre la bouche dont aucun son ne sort, il est timbré ce type ou quoi ? il la croit assez bête pour qu’elle le suive et puis elle le voit commencer à partir avec son trésor dans les mains. « t’as l’air bavarde pour une muette. » elle reste plantée là encore une seconde, toujours sous la surprise. et comme une enfant qui voit un homme avec des bonbons dans un camion, elle accourt vers lui finalement, elle lui donne en coup de poing, un peu traître, dans le dos, elle y met de la force, mais il chancèle à peine. y’a juste sa capuche qui tombe, qui lui dévoile à elle, des traits qu’elle avait encore jusque là qu’imaginer, et elle se dit que c’est donnant-donnant les secrets. ses phalanges lui font déjà un mal de chien, il a des os en béton, et elle des muscles en carton, elle s’attendait à quoi, bon sang ? leurs regards se croisent et elle essaie d’avoir l’air en colère, mais elle est lasse, fatiguée de se battre pour survivre alors se battre pour lui, pourquoi faire ? ce qu’il veut d’elle, il l’obtiendra sûrement s’il l’y force. elle tend la main, mais elle sait déjà qu’il a pas l’intention de lui rendre maintenant, il la tient. elle traîne des pieds pendant qu’ils avancent, elle aimerait l’insulter, mais elle peut même pas. à la place, elle compte le nombre de ruelles sombres et silencieuses qu’ils dépassent et elle s’étonne qu’ils ne s’y arrêtent pas, elle lève ses prunelles claires vers le visage de son voisin à peine éclairé par les réverbères, et elle se dit que peut-être après tout, il prépare pas un mauvais coup.
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMer 17 Jan - 7:09

rien de bien méchant pour lui, il a du mal à comprendre qu'on puisse tenir autant à quelques bouts de papier. puis au fond, il s'en tape de ce qu'elle a pu y marquer, ironise la situation en lisant de travers alors que la rue est trop sombre pour y voir distinctement les mots. il est loin d'être idiot même lorsque le sommeil lui creuse les cernes, il sait que cette jeune femme est en galère, qu'elle a pas l'choix et même qu'elle ne l'a jamais eu le choix alors il l'embarque, mais il n'est pas capable de dire dans quoi non plus. il sent son regard perdu dans son dos, la situation qui lui échappe en quelques secondes, il a trop vu ce genre de regard bloqué sur lui, lorsqu'il va pour donner le dernier coup. ce qu'il n'a pas appréhender, c'est la frappe qu'elle lui met dans le dos. assez vive pour la sentir, mais pas assez forte pour qu'elle ne devienne une menace. alors il rit, un son qui s'étouffe dans la seconde sans même qu'il ne prenne le temps de se retourner vers elle. manipulateur hors paire, il sait qu'elle n'a plus d'autres choix que de le suivre et de la voir rétorquer ainsi l'amuse beaucoup. désormais à découvert, il garde sa capuche baissée, termine sa clope en la jetant lâchement à terre en lâchant une dernière bouffée de ses lèvres, le carnet vient se ranger délicatement dans sa poche. il finit par tourner la tête, remarquant la mine boudeuse, à quelques pas de lui. - fais pas la tête gamine, tu verras c'est bien mieux l'intérieur d'un appart. maladroit, trop rustre pour le commun des mortels, il n'a jamais su faire les choses en douceur pour arriver à ses fins, ni même pour aider son prochain. il sait pas vraiment dans quoi il s'embarque en l'emmenant chez lui, mais peut-être qu'au fond, il a juste besoin d'un peu de compagnie et elle n'a pas l'air d'avoir un emploi du temps charger. - dommage je t'ai pas demandé ton prénom, t'es sûre que tu veux pas parler un peu? il taquine, se moque de blesser, tout en continuant son chemin, mains rangées dans ses poches, ils s'approchent doucement du nouveau bâtiment où il loge depuis peu. un appartement plus grand que l'ancien, suffisant pour un mec seul dans lequel il l'invite après avoir poussé quelques portes. clefs dans la serrure, le peu de décoration du lieu s'offre comme un tableau sans vie, il l'invite à entrer d'un geste de la main tout en continuant son monologue. - brenda ? rosie ? martine ? en fait j'peux t'appeler comme je veux c'est ça ? la ruse est étrange, mais il s'en amuse un peu.  


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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMar 23 Jan - 20:45

ils marchent encore quelques minutes avant de se pointer devant un immeuble aux murs grisâtres, le type semble bien connaître les lieux, elle compte quatre étage avant qu'ils s'arrêtent devant une porte qui ressemble à toutes les autres. elle cède sous les clefs qu'il sort de sa poche, il fait signe à la gamine de rentrer et elle n'hésite pas longtemps, dans un coin de sa tête, elle est complètement apeurée dans l'autre, il lui semble insensé qu'il l'emmène ici pour la violer. elle n’avait plus mis les pieds dans une vraie maison depuis des années, dans un endroit où quelqu’un vivait seul au jour le jour, dans un chez « soi », elle s’était arrêtée dans des auberges de jeunesse, dans des centres pour sans-abri, elle avait traîné dans pas mal d’endroit pour survivre, pour se réfugier une nuit, avec le temps, elle avait oublié ce que c’était cette sensation, celle de pénétrer dans l’intimité d’une personne. même quand elle vivait chez son père, elle allait très peu chez des copines, parce qu’elle n’en avait pas des masses, parce que son paternel refusait, et chez les garçons encore moins, ils la terrifiait, elle les évitait comme la peste. elle avait un jour passé la nuit chez une tante, une tante qui était en fait sûrement une amante de son père dont il taisait la réelle identité maintenant qu’elle y pensait, mais ce souvenir-là était vague. alors en passant la porte de l’appartement de cet inconnu, elle s'est immédiatement sentie mal à l’aise, l’envie de prendre ses jambes à son cou et de courir le plus loin et le plus vite possible. mais, il y avait cette autre sensation, ce bien-être, cette chaleur qui l’enveloppait, cet endroit qui semblait vouloir l’accueillir. c’est pour ça qu’elle a décidé de ne pas s’enfuir tout de suite, pour s’imprégner de ce sentiment. de ce truc qui la bouleversait plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre, elle avait presque envie d’enlever ce manteau qu’elle aimait tant pour une minute, une seconde. elle avance prudemment au milieu de ce qui semble être le salon, pour tous les gens qui ont une maison, un endroit où vivre, ce lieu semblerait vide, impersonnel, pour Léo c’est tout le contraire. elle a le sentiment de sentir la vie ici, elle la sent avec le bordel ambiant, avec l’odeur qui imprègne les lieux, pas besoin de photos ou de tableaux, d’une quelconque déco. elle finit par reprendre ses esprits se demandant ce qu’elle fout ici, elle se concentre sur le gars qui cherche à trouver son nom, qui se moque de son incapacité à parler, à lui répondre plutôt, elle grimace suite à la suggestion de nom ridicule qu’il lui affuble. martine ? et puis quoi encore, elle a les yeux qui se déplacent sur la table basse, au milieu des papiers gribouillés, un stylo égaré, elle le saisit et d’une main assurée, elle écrit sur le mur vide, blanc. « mon prénom c’est Léo, crétin. » et toi c’est quoi le tien, elle a envie d’écrire aussi, mais elle se retient peut-être que tâcher son mur de son écriture imparfaite l’aura déjà mit trop en colère pour qu’il la garde ici bien au chaud avec lui.
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMer 24 Jan - 6:25

il tourne la tête, ricanant à sa blague plus que douteuse, foireuse et sûrement inappropriée pour la situation. il ne la connait pas, même pas son prénom, et encore moins son genre d'humour. il sait sans se douter de la suite des évènements, il s'attendait à une seconde frappe dans le dos, un hurlement ou peut-être même des mots, chose qu'il souhaite pas dessus tout. mais rien, au lieu de cela, un souffle qui l'entoure pour passer devant lui chercher quelque chose sur la table. il ne remarque pas tout de suite, qu'il s'agit d'un feutre, noir, épais, indélébile. traces sur le mur, étonné, sous-estimée, elle écrit littéralement son prénom sur le mur en l'insultant au passage. la menace est grande, l'idée ne lui plait pas même si sans colère, il aurait admiré son courage. sa main se porte sur son épaule d'un geste brusque pour l'éloigner du mur salis, l'autre main s'empare du feutre violemment pour le jeter avant d'empoigner la mâchoire de la jeune femme. les gestes sont précis, furtifs comme dans tous combats, l'autodéfense s'impose, reine de l'arène, les yeux plongés dans le regard apatite de la blonde. - tu ferais mieux de respecter les choses ici. sinon quoi aran ? tu vas la renvoyer dans la rue, dehors, dans le froid ? toi qui a pris un malin plaisir à l'emmener jusqu'ici, entre ses murs blancs, chez toi ? la situation lui échappe un instant, pourquoi lui avoir ouvert la porte au final ? de la pitié ? il n'en a jamais eu comme personne à son égard. il en vient même à parler au futur. rapidement, il redépose son regard sur le visage de léo. jamais entendu ce prénom auparavant. ses phalanges se desserrent légèrement de leur emprise, encore quelques secondes, proposant un peu de répits malgré le sang encore bouillonnant à la vue des lettres inscrites sur le mur de son salon. beau tableau. il lâche la proie pour trouver dans le fond de sa poche le fameux carnet avant de le poser contre sa poitrine. - tiens. reprends-le ce putain de carnet, gâche ta vie à écrire sur tes bouts de papiers volants. un sourire narquois, entrelacé d'un regard trop noir, habituel pour ceux qui le connaisse, impressionnant pour les autres. il sent qu'elle partira si il s'éloigne un peu, par peur certainement, par colère aussi, après tout pourquoi resterait-elle ? - tu t'prends pour qui ? et c'est la que le miroir se place, instantanément, entre lui et elle, c'est pareil. les mêmes, lui quelques années auparavant, a errer, se défendre, chercher à exister quoi qu'il en coute, sauf qu'il utilisait ses poings plutôt qu'un stylo. ce n'est que matériel, alors il finit par inspirer tout en s'éloignant finalement, tournant les talons pour se diriger vers la cuisine. - t'as faim ? passer du coq à l'âne, impression complètement versatile qui s'pose dans le tourment des évènements.
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MessageSujet: Re: feels like home (leo)   feels like home (leo) EmptyMer 24 Jan - 8:37

elle se retourne lentement parce qu’elle sait qu’elle est allée trop loin, parce qu’elle n’a pas seulement gravé son mur à jamais de son prénom trop laid, mais parce qu’en prime elle l’a insulté. et elle a le sentiment déjà que c’est pas le genre de gars à qui on peut parler comme ça, mais il l’a cherché, c’est lui qui l’a emmené là. elle hoquète de surprise, de terreur aussi un peu peut-être quand la colère le gagne à toute vitesse, il a le sang chaud, les veines bouillantes, ses traits sont déformés et son regard mauvais. elle veut reculer contre le mur, elle veut s’échapper, mais il est plus rapide qu’elle, le marqueur vole, son courage aussi, il l’attrape par le menton et elle retient son souffle. c’est la première fois qu’il la touche, qu’il la touche vraiment et c’est seulement maintenant qu’elle se rend compte du vrai danger qu’il représente pour elle, de tout ce qu’il pourrait lui faire subir rien qu’avec ses doigts. « tu ferais mieux de respecter les choses ici » si, elle avait quelques années de moins, si elle n’était pas muette, si elle était encore stupide, elle répondrait «  sinon quoi ? » qu’est-ce que tu me feras, hein ? qu’est-ce que tu me feras qu’un autre comme toi ne m’ait pas déjà fait ? qu’est-ce qui pourrait me faire plus de mal, plus de peine, plus de haine que tout ce que j’ai déjà vécu jusque là. mais aujourd’hui leo se tait, elle observe ses yeux, elle voit le calme qui s’installe après la tempête, et elle se dit qu’il est de ceux là. de ceux qui deviennent colère en un rien de temps, qui pètent des plombs et qui explosent sans prévenir, de ceux qui frappent et qui s’excusent après quand ils savent qu’ils ont tord, elle ne sait pas si ceux là sont meilleurs, que son frère, que son père, elle ne sait pas quand il lui rend son carnet si elle doit toujours fuir ou pas, il l’a lâché presque complètement oublié, il demande juste pour qui elle se prend, elle a la main en suspend sur le papier, mais elle écrit rien. elle sait pas elle, elle est perdue. il veut quoi bon sang ? il lui tourne le dos pénétrant dans la cuisine, la lumière du frigo lui fait cligner les yeux à léo, elle le voit bien dans le noir maintenant. « t’as faim ? » il demande et elle hoche la tête, il peut pas la voir, mais il s’en fou apparemment, il connaît déjà la réponse de toute façon. elle s’assoit sur l’une des chaises bancales, elle regarde les murs, le plafond, puis elle soupire et gribouille des nouveaux mots. « qu’est-ce que je dois faire en échange de tout ça ? » de l’hospitalité, du toit et de la bouffe qu’il met dans une assiette. « ou est-ce que je dors ? » elle demande encore.
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