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 jeux de vilains. (milan)

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MessageSujet: jeux de vilains. (milan)   jeux de vilains. (milan) EmptyLun 22 Jan - 22:35

l’heure tourne. deux aiguilles qui se battent en duel, font le tour du cadran. il les détaille adrian, impatient, nerveux, furieux. il leur intime presque du regard de glisser plus vite, de le laisser s’enfuir. des heures qu’il est piégé au beau milieu d’une réunion sans début ni fin. il n’y trouve ni l’intérêt, ni la patience de rester. et pourtant, c’est sur lui que se reposent les responsabilités, un client important à signer pour observer la fierté de papa briller dans son oeil. adrian, l’enfant prodige. adrian, il a les épaules pour porter le flambeau, dit-on, il les a toujours eu. devant lui, le destin tout tracé du petit prince qui n’a pas le choix. et malgré la réticence de marcher dans les simples pas du paternel, adrian y voit tout de même l’échelon qui le fera grimper jusqu’en haut. il serre les mâchoires et berce ses associés d’illusions : au sommet, il sera seul à y régner. il faut encore une bonne vingtaine de minutes avant que les mallettes ne se referment dans un soupire satisfait, en exclamations qui conduiront jusqu’au majesty en bas de l’avenue. pour adrian, c’est un chemin différent qui se dessine. récupère la jaguar au parking, laisse ses dents grincer d’impatience quand il jette un regard tendu sur la montre. quarante minutes déjà qu’il devrait être au dîner auquel il a été convié. il imagine déjà le regard réprobateur de papa, les reproches de maman. et mila. mila, qu’il a laissé seule avec les as de glace. mila, qui subit sûrement le regard fuyant du père et les sourires forcés de la mère. il a peut-être la commissure des lèvres qui se relève quand il pense à la scène adrian. peut-être même qu’il se réjouit légèrement de leur malaise à tous les trois, en son absence. va, il viendra bien assez tôt les délivrer. l’heure tourne, il fonce. le cuir du volant de la jaguar qui grince sous la frustration de rester coincé au beau milieu des tas de ferraille. enfin, il est là. une seconde plus tard, et le voilà déjà, les rejoignant à leur table, tous aussi muets que des carpes. - bonsoir. courtois, il embrasse maman, jette un regard entendu à papa, malgré son regard qui le fusille déjà. il s’abaisse, encore, quand il passe une main sévère dans le dos de mila, quand il croise son regard furieux, le temps d’un instant. il a de nouveau le rictus qui se lève, adrian, quand il dépose un baiser sur sa joue, quand il prend place à ses côtés. - tu n’as pas froid ? on se croirait presque au pôle nord ici pourtant. et il jubile de voir les st-clair s’insurger sur l’ambiance glaciale de la soirée. - je plaisante, maman. il ne perd pas une seconde avant de jeter un oeil à la carte. avide, déjà, d’en finir avec cette soirée. bientôt, il n’aura plus à y penser. - vous ne m’avez pas trop attendu j’espère ? c’est à peine s’il relève le nez, perdu déjà dans la contemplation d’un château margaux ou d’un moët bien frais. il offre le sourire le plus charmeur à la serveuse, c’est son instinct qui décidera encore pour lui. un whisky. sec. il en aura besoin.
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MessageSujet: Re: jeux de vilains. (milan)   jeux de vilains. (milan) EmptyMer 24 Jan - 14:48

le mutisme est étranglant, bien trop épais pour bercer le coeur d’une plénitude apaisante. le genre de silence qui dévore les secondes et noie dans une éternité insupportable où le temps ne semble plus daigner s’écouler. tout n’est plus qu’une attente qui s’étire indéfiniment à mesure que les lèvres semblent rester scellées entre elles et que presque aucun mot ne perce la barrière sévère. seulement des pupilles fuyantes, des phalanges qui blanchissent autour de l’argenterie fastueuse qui jonche la table. elle l’entendrait presque, le rire ignoble du destin qui se délecte du spectacle minable qu’elle offre, comme coincée dans un mauvais songe avec ces deux figures lui insufflant l'exécration acide qui semble suinter de chaque parcelle de leur être. pauvre excuse de repas dont le principal acteur ne semble pas avoir souhaité la soulager de sa présence, l’abandonnant lâchement avec cette caricature pittoresque de beaux parents excécrable. dans une autre situation, elle se réjouirait probablement avec un plaisir difficilement réprouvé de cette gêne qui s’insinue aussi dans leurs veines à eux. de les accabler d’un maux sur lequel ils n’ont aucun contrôle, mais de se retrouver seule spectatrice du spectacle n’est pas aussi délectable. désagréable, plutôt, alors qu’elle se perd dans une énième admiration de ses ongles raclant la surface immaculée de la table. et finalement, après une énième inspiration exaspérée et une pauvre imitation bâclée d’un sourire, c’est la providence qui daigne enfin les rejoindre pour les extirper de cette torpeur. et c’est probablement l’une des fois où la vision d’adrian fait éclater un soulagement sincère au creux de sa poitrine, vient comme lui ôter ce poid accablant de l’échine. pourtant, à l’instant même où les pupilles se croisent et que ses lèvres impriment sa joue, c’est l’animosité qui remonte le long de sa trachée et lui dévore le corps. pourtant, elle lui offre un sourire trop appuyé pour ne pas être hypocrite, et sa main qui s’échappe discrètement jusqu’à sa cuisse. t’en fais pas pour ça, tu me réchauffera plus tard. le sous-entendu est bien trop indécent pour l’ambiance et la compagnie. les ongles qui viennent appuyer légèrement contre la chair, menace silencieuse qui l’emprisonne. la simple idée de lui faire ressentir ce même malaise dans lequel elle est engoncée depuis une nombre trop mirobolant de minute suffit à lui envelopper le palpitant d’une jovialité suspecte. une heure de retard ça arrive à tout le monde. l’étreinte qui remonte le long de sa cuisse, redoublant d’intensité alors qu’il s’adresse à la serveuse. et les rouages qui semblent s’enclencher dans son esprit anesthésié par la vacuité, les doigts qui s’enroulent autour de son propre verre pour en inspecter avec insistance le contenu. elle veut le chercher, fissurer cette façade qu’il offre à ses géniteurs. le miroir souillé de fausseté. en parlant de retard, c’est certainement une bonne idée que j’en reste à l’eau. l’écho des mots qui résonne dans la pièce, s’échappe de ses lippes étirées à outrance. elle sent les braises du jeu dangereux lui lécher le bout des doigts, alors que son regard s’égare jusqu’aux deux autres personnes leur faisant face. santé ! la main qui s’élève, vivace, pour appuyer ses paroles. anticipant avec délectation leur réaction, cherchant à réveiller la fureur pour donner une couleur plus intéressante à la soirée.
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MessageSujet: Re: jeux de vilains. (milan)   jeux de vilains. (milan) EmptySam 10 Fév - 21:47

il n’a aucun mal à deviner l’animosité de la situation qu’il a lui-même créée, en osant se présenter avec une heure de retard. c’est quelque chose qu’on regarde pourtant avec un air méprisant, au sein du clan st-clair, quand les associés se perdent dans leurs excuses pour expliquer leur absence. ce soir, c’est différent. ou plutôt, ça ne l’est pas, mais ça devrait l’être aux yeux d’adrian pour qui le monde devrait tourner en fonction de lui. et il n’a pas tord, quand il se place enfin à leurs côtés, dans un mutisme presque tombal, et pour cause : les st-clair n’apprécient que très peu la dulcinée d’adrian et ils le lui font souvent bien comprendre. adrian, lui, se plaît à la faire miroiter sous leur nez. mila, c’est un rang en dessous, pas de nom qui s’inscrit dans un arbre généalogique important, pas assez d’argent pour vivre sans avoir à travailler. mila, c’est plus d’arrogance que les st-clair réunis, trop d’audace pour les yeux frileux de maman et papa st-clair qui préféreraient à adrian une fille bien rangée. une fille qu’ils auraient sûrement choisies. pour eux, mila entre un peu trop dans la banalité et c’est ce qui la rend pourtant si peu commune aux yeux d’adrian, lui qui se plaît pourtant à faire crisser les dents de ses parents comme pour leur montrer qui est le chef. une habitude à laquelle il se prend avec mila, également, même quand elle se met à son niveau, quand elle plante ses griffes dans sa cuisse comme pour le rappeler à l’ordre. adrian, il n’en a que le sourire un peu plus pincé, la malice mélangée à l’agacement d’avoir à nouveau à rendre des comptes. elle ne s’arrête pas pour autant, la caresse trop douce pour être sincère qui le fait se raidir, lui offre son plus beau sourire, le plus faux, aussi. adrian boue. tous ses membres se raidissent à l’unisson, et sa main froide emprisonne la sienne avec une fermeté qui lui est propre, stoppant ainsi sa course folle. il veut lui faire comprendre, à mila, que ce n’est pas le bon moment pour l’affronter. certainement pas le bon moment pour plaisanter. il a le regard dur qui pénètre à nouveau ses prunelles défiantes, rien qu’une seconde, le temps d’un regard entendu. et de nouveau, les lèvres qui s’étirent à nouveau, le masque du fils parfait prêt à ravir ses parents. tu es la première à la savoir, mila. une attaque, trop douce, trop enroulée, livrée avec un rire presque trop innocent tandis qu’il se perd dans ce verre de whisky qu’il aurait voulu voir arriver bien plus tôt. la colère monte, à l’intérieur, de la voir s’échapper si facilement à son contrôle. de ne pas le laisser décider, quand il voudrait, de ce qu’il voudrait. il enrage, mais c’est toujours l’attrait qu’il lui a trouvé, de ne pas se plier à ses règles bien établies. et à nouveau, quand elle lance le coup qui déclare la guerre, il manque de s’étouffer cette fois, tente de reprendre ses esprits pour ne pas complètement perdre le contrôle. ne faudrait-il pas attendre un peu, avant de passer aux choses sérieuses ? il glisse, l’oeil en coin, de plus en plus tendu. il a les jointures blanchies de serrer le verre un peu trop fort dans sa main, le sourire un peu trop crispé pour paraître totalement naturel. il a l’esprit qui file à vive allure, adrian, à imaginer l’idiote se mettre en travers de ses plans. à la voir trop rebelle, plus aussi manipulable qu’elle pouvait l’être auparavant, quand elle attendait encore quelque chose de lui. alors il n’attend pas une seconde. il a déjà la fierté qui regonfle son torse, jamais il ne la laissera gagner. je voulais attendre avant de vous en parler, mais puisque mila a déjà si bien commencé… papa, maman, on a une bonne nouvelle à vous annoncer. il prend l’air nerveux, enjoué pourtant. il glisse leur main jointes sur la table, semble la caresser. un coup d’oeil vers mila, presque trop malicieux. comme s’il y prenait du plaisir, impatient de la voir s’arrêter et déclarer forfait, ou bien plus impatient encore de la voir entrer dans le jeu, de la sentir prise au piège, à son tour. et puis soudain, ça éclate. on va se marier ! il explose d’une joie sans pareille, sans savoir si c’est celle de voir la tête de ses parents déconfits, en face de lui, celle feinte du jeune fiancé ou bien celle d’apercevoir la surprise sur le visage de mila. il a les doigts qui se referment un peu plus entre les siens, et l’avarice, surtout, de savoir qu’elle sera désormais sienne à jamais.
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MessageSujet: Re: jeux de vilains. (milan)   jeux de vilains. (milan) EmptyMar 13 Fév - 4:10

il était censé venir lui offrir une nouvelle bouffée d’air, décoincer cette pression qui lui ravageait la poitrine en son absence. apaiser un peu cette anxiété qui lui rongeait le système, jusqu’à l’enfoncer dans un engourdissement douloureux. pour une fois, il devait être soulagement et dissiper les troubles qui noient son crâne, mais il n’en est rien. fausse déception qui s’échoue sur elle lorsqu’elle se heurte toujours à la réalisation qu’il n’est en rien cet être si idéalisé au creux de son esprit, sinon une pâle copie grossière. parce qu’il n’est qu’une vulgaire façade reluisante, bien trop belle pour ne pas éveiller la curiosité et l’envie troublante d’en effleurer la surface. mais à l’instant même où ses doigts se déposent contre, ça n’est plus qu’un bout de béton anthracite et indéniablement froid. et creux, elle entendrait presque le bruit de ses fondations s’écrouler, rongées par ce poison qui parcoure ses artères. mais elle n’est pas mieux, mila. rien qu’une illusion façonnée par cette poussière dorée qu’elle s’efforce de souffler dans les pupilles pour mieux aveugler. pour mieux masquer toutes les moisissures qui la rongent. l’un et l’autre, c’est le summum du faux, c’est le magnifique spectacle qu’ils offrent à ceux qui veulent bien observer. presque assez convaincant pour qu’elle s’y perde elle aussi, qu’elle oublie la mascarade et s’égare dans la chimère qu’est adrian. comme une piqûre de rappel qui se matérialise par ses doigts qui s’enroulent brutalement autour de son poignet qui se faisait trop aventureux, trop audacieux à son goût. elle voulait gratter jusqu’à s’en écorcher la pulpe des doigts, mais il semble que sa patience soit encore plus fragile que d’habitude. et il a cet éclat de malice qui crépite un peu plus ardemment dans la pupille à mesure que ses mots comblent le silence, à mesure qu’il semble aiguiser ses lames pour mieux l’achever. à l’instant même où il porte le coup, c’est le verre qui était toujours suspendu à sa main qui manque de lui échapper, le corps saccagé par la surprise. chéri, je pensais qu’on devait en discuter un peu plus avant? son regard reste irrémédiablement accroché à la silhouette faussement enjouée d’adrian, ses mots raisonnant toujours inlassablement contre ses tympans bourdonnants. et elle le déteste avec une hargne qu’elle ne se soupçonnait pas à cet instant précis, alors qu’il vient de lui arracher la victoire des mains tandis qu’elle en appréciait presque déjà les couleurs. au jeu du plus con, il vient de décrocher la couronne et elle sentirait presque ses tempes bouilloner pendant qu’elle cherche la meilleure façon de rebondir. mais il n’y en a pas, et c’est l’agacement qui lui fait remuer frénétiquement la jambe à la réalisation qu’elle est piégée. toutes les issues semblent ne faire que l’enfoncer un peu plus dans ce tourbillon infernal qu’il contrôle de ses mots. exposer son mensonge reviendrait à lui offrir la nuque, à lui offrir la victoire sur un plateau d’argent. mais le suivre dans cette folie n’est pas plus envisageable, alors qu’elle ignore tout de ses réelle motivations. alors que ça pourrait lui donner l’autorisation de l’enchaîner à lui pour une éternité atrocement longue. excusez-moi, j’ai un léger soucis avec ma robe. viens m’aider. elle se relève avec un empressement suspect, affrontant pour la première fois depuis l’ouragan qui s’est échappé des lèvres d’adrian le regard de ses parents. et elle n’y trouve qu’un désemparement qui pourrait presque lui arracher un sourire, si elle n’y voyait pas aussi un reflet de sa propre situation. sans trop s’y attarder, elle accroche le col d’adrian pour l’entraîner à sa suite alors qu’elle se dirige vers l’issue la plus proche. la main qui s’écrase contre la porte des toilettes, un peu trop tremblante pour ne pas trahir cette panique lui dévore le coeur. et avec le claquement de sa fermeture qui lui signifie qu’ils sont enfin à l’abris des regards accusateurs et impériaux, c’est un soupir de soulagement qui dévale sa gorge. les pupilles qui pourtant retrouvent bien vite celles de son prétendu fiancé, lui rappelant immédiatement la raison de sa présence ici. éclair de lucidité, et c’est le volcan de fureur qui soufflait au creux de ses entrailles qui se réveille en grondements. t’es devenu complètement con? est-ce que je dois te rappeler qu’on va pas se marier? l’écho de sa propre voix qui résonne dans la pièce carrelée de manière bien trop encombrée pour ne pas la trahir. et elle imagine déjà cette satisfaction ignoble qu’il doit ressentir à cette vision pitoyable qu’elle lui offre. longue inspiration. expiration, et les doigts qui se mélangent à sa chevelure à la recherche d’apaisement. t’as 5 minutes pour trouver une excuse pour tes parents. c’est presque murmuré, prononcé du bout de lèvres sensiblement entrouvertes. fausse autorité à laquelle elle croirait presque alors qu’elle vient s’adosser contre le mur, bras croisés contre la poitrine comme pour empêcher son palpitant furieux de s’en échapper.
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