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 midnight creature (kodi)

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MessageSujet: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyDim 28 Jan - 10:46

tête baissée, pensées embrumées. bobby marley est assis à même le sol, le cul qui trempe dans la neige. la température glaciale ne semble guère le préoccuper, non, une autre idée le torture. il a l'esprit qui vagabonde bien trop intensément. hanté à l'idée de ne pas avoir sa came ce soir. il dissimule son visage derrière ses doigts aux ongles rongés et y verse une larme ou peut-être deux, pas une de plus. à quelques mètres, derrière un nuage de fumée de cigarette, se présente roméo st-clair. adossé à un mur, enseveli sous une doudoune noire bien trop grosse. figé, immobile, statue de cire, ou plutôt de glace. allure impériale. les pieds ancrés dans le sol, seul sa main droite est en mouvement. il porte sa clope à ses lèvres, fixe bobby marley et recrache abondamment la fumée.

roméo se fait chier.
roméo déteste attendre.

ce n'est pas forcément agréable de fréquenter bobby, surtout lorsqu'il est noyé dans une redescente. un camé, c'est tout ce qu'il est devenu. roméo se remémore leur première rencontre à ce dîner de charité auquel il n'avait pas envie de participer. à l'époque, aucun des deux n'avaient encore tiré dans un joint. aucun des deux n'avaient encore fait l'amour. deux enfants que le temps a décidé de tristement transformer. st-clair et marley ne sont pas ce qu'on pourrait communément appeler des amis. si, quelques fois, lorsque que bobby est cocké, il arrive qu'il soit drôle et qu'il fasse tirer un sourire à roméo. mais ce n'est rien de plus. si ce dernier l'accompagne aujourd'hui, c'est pour une seule et unique raison, revoir une énième fois le dealer. il s'appelle kodi sanders, et il est un peu plus âgé qu'eux. des rumeurs racontent qu'il était tout aussi fortuné qu'eux, mais qu'il a mal tourné. roméo n'y croit pas vraiment. perché au dessus de sa tour, il ne conçoit même pas qu'on puisse tomber aussi bas. dans tous les cas, ce n'est pas à son frique que le jeune homme s'intéresse, et encore moins à ces histoires fastidieuses que les autres s'amusent à se relayer entre-eux. roméo veut simplement voir kodi. roméo veut simplement kodi. lorsque sa langue danse avec celle d'une putain, il lui arrive de penser au vendeur de drogue. - comme il s'en veut - c'est une fois dans la nana qu'il décide lui faire payer, à elle qui n'a rien demandé. il la nique, brutalement, sauvagement en se jurant qu'il est hétérosexuel, en se promettant qu'il effacera kodi de ses souvenirs. ce n'est pas prêt d'arriver puisqu'il devrait apparaître d'une minute à l'autre. sanders n'a pas pour habitude d'être en retard. ou peut-être que si. peu importe. roméo jette sa clope, traîne ses godasses dans la neige et s'approche de bobby avant de s'accroupir à sa hauteur. il convainc son camarade de débauche de rentrer se réchauffer, que kodi ne viendra pas avant un long moment et qu'il ferait mieux de demander une avance à witney. roméo rougit de honte mais ses joues sont déjà rosées par le froid, fort heureusement. la honte de vouloir kody que pour lui, la honte d'avoir envie de se retrouver qu'en son unique compagnie.  bobby bafouille des insultes en l'honneur de sanders, se lève et disparaît au fond de la ruelle. un faible sourire de satisfaction se dessine alors sur les lèvres de roméo qui, alors seul, décide de s'allumer une énième clope. de noir vêtu, sa silhouette plombe la ruelle enneigée. le tableau a des allures d'oeuvres d'edward hopper.

kodi, quand arrives-tu ?
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyDim 28 Jan - 11:51


la brume. celle qui se glisse, infamie, qui grise et rend flou même l'endroit le plus beau. celle qui s'insinue, traitresse, même dans les recoins les plus loins et reculés. celle qui s'entasse sans rien y pouvoir, qui noie la ville dans le noir du soir, qui noie tes pensées sans le moindre espoir. brume de l'ennui, brume du sadisme. celui qui endort sans le vouloir, celui qui contrôle sans le pouvoir. et comme dehors dans la nuit froide, dans le dedans c'est la même chose sans que personne puisse le voir. absence et déraison, les minutes sont passées depuis un moment et se sont faites des heures, le noir à remplacé le gris brouillard et maintenant même la neige fait taire la ville accompagnée de son amie la brume. celle qui rend les choses si peu vivantes, si absentes. comme toi Kodi, comme toi dans ton cocon d'ennui, assis les fesses dans ce fauteuil, avec les minutes et le temps qui file sans que tu t'en préoccupes. ils parlent les gars. ils parlent mais t'écoutes pas, t'as les yeux sur des mots que tu ne lis pas, sur un livre dont les pages ne se tournent pas. t'as la tête absente et personne n'ira t'emmerder. sans doute parce qu'ils s'en foutent, ou alors qu'ils te connaissent. que si t'es là, t'es pas si présent que ça, que quand tu poses tes fesses dans ce garage vaguement miteux c'est juste en attendant qu'il revienne lui. qu'il arrive, que vous vous preniez la tête ou alors que tu repartes avec ce que tu voulais. alors personne ne te capte, et tu restes un long moment comme ça, alors que l'heure file et que tu termines par te reprendre dans le cour du temps. soupire, tu n'attendras pas plus. y'a des gens qui t'attendent, t'as une vie dehors alors tu finis par laisser tomber. tu viendras te ravitailler plus tard, il te reste encore assez de came pour tes commandes à venir. on te dit qu'il va pas tarder, mais toi t'écoutes pas. y'a Bobby qui attendra pas toute une vie, et puis t'es pas bien sur d'avoir envie de les faire attendre. les ? soupire. de toute manière c'est foutu tu peux pas faire comme si t'y avais pas pensé, à sa présence. c'est pas comme si tu pouvais espérer ne pas le croiser. lui il a le talent pour toujours s'incruster. ça t'agace, autant que quand tu retrouves ce Bobby sans lui. t'attrapes ton manteau noir, vu le froid dehors tu devrais le fermer jusqu'en bas sur tes genoux mais t'as la flemme Kodi. t'as la flemme de tout, tout le temps. l'absent. tu parles, tu dis que tu repasseras. ils s'en foutent eux aussi, parce que de toute manière c'est comme ça partout. tout le monde se fout de tout, c'est peut être pour ça que t'es si bien avec eux, dans ce monde qui va mal et qui se fout de tout, dans ce monde de crasse où tu t'encrasses. tu traines pas plus, la neige dehors ne fait qu'aggraver ton impression de cette ville fantôme. mais déjà ta portière de cabriolet se referme, pas de cheveux au vent ce soir, tu restes à l'abri dans la chaleur de l'habitacle de luxe. tu l'as pas tellement payé cette caisse qui plait tant à certains, tu l'as gagné à un pari stupide, tu aurais pu la payer sans sourciller; mais c'était bien plus excitant de la gagner de la sorte. t'aurais du la revendre, ne pas t'enchainer avec une caisse qui hurle cet argent que tu gagnes salement... mais qu'importe. tu l'aimes bien au final, elle va vite, et dans le noir de la ville ce soir, elle file dans la direction de Bobby. de Roméo.
soupire.

la ruelle approche bien plus vite que tu voudrais. pourtant tu n'appuies pas si fort sur cet accélérateur, roulant au ralentis. pas faire de vague. pas faire l'imbécile dans ce silence qui règne en maître avec la neige. ta main n'a pas encore coupé le contact que déjà tu le vois. il est là, mais pas la bonne personne. et pourtant. le moteur s'éteint dans un ronronnement et tes doigts s'emparent du sachet que tu glisses dans ta poche de manteau de laine aux couleurs de la nuit. soupire, pourquoi doit-il être là ? et pourquoi il est seul ? c'est pas une bonne idée, tu le sais. mais déjà ton pied se pose sur le trottoir, froissé par la neige écrasée. tu te presses pas, Bobby est pas encore là et Roméo... qu'est-ce qu'il fou ici bordel Roméo ? il n'y a que la portière qui se referme d'un claquement, qui casse le son absent de la ruelle déserte. personne. tu aurais voulu rester dans la chaleur de ta voiture, là où le chauffage faisait du bien, là où le froid ne venait pas se cogner sur les côtés de ton crâne que tu rases encore et encore. mauvais garçon, fini le Kodi avec la joli coupe bien propre, bonjour les cheveux déchainés et rasés sur les côtés, bonjour la boucle d'oreille et cet air de chien enragé. et dire qu'avant t'avais cette même dégaine, cette même petite façade de perfection que lui, avec sa gueule à faire tomber n'importe qui. n'importe qui mais pas toi, tu te le redis encore, dans la haine. il est où Bobby ? la voix trop douce pour un dealer, t'as des airs d'avant guerre Kodi mais tu ne l'es plus réellement, suffit qu'on t'agace pour que t'ais plus rien à voir avec ce Kodi d'autre fois. et face à Roméo et son putain d'égo, c'est comme demander à un lion affamé de ne pas étriper. impossible dualité. qu'est-ce que tu fais encore ici ? à ce que je sache tu consommes rien, mh ? tu lorgnes sur sa cigarette. toujours avec ses putains de cigarettes ce gars, à souffler cette fumée, à la mettre entre ses lèvres et à t'emmerder. bordel, il est où Bobby ?
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyDim 28 Jan - 15:14

à peine à l'entrée de la ruelle que son ombre épouse déjà le sol. elle s'y projette sur plusieurs mètres et recouvre roméo dans l'obscurité, son obscurité. c'est un peu l'effet kodi sanders. se tapir dans le noir, s'engouffrer dans les abysses, là où lumière et raisons de sourire ne sont plus. le dealer s'approche, écrase et sali le blanc immaculé de la neige à chacun de ses pas. face à la dégaine du sanders, st-clair pense d'abord à rire. c'est vrai, seul un sdf pourrait jalouser son style vestimentaire. son long manteau noir lui donne des airs de faucheuse, sa coupe de cheveux semble inspirée de guernica et sa boucle d'oreille, elle, elle ne l'arrange en rien. et puis roméo discerne un peu mieux son visage qui se dévoile à la lumière du lampadaire, il y voit une bouche et puis deux yeux, un regard. en l'espace d'une poignée de seconde, roméo n'est plus d'humeur à rire. roméo, il a subitement le coeur à l'envers. il est où bobby ? lui souffle kodi. le gamin relève ses épaules brièvement afin de témoigner qu'il n'en n'a aucune idée, le visage impassible. ce connard a le mensonge qui se frotte à chacun de ses faits et gestes. il n'est pas là. répond le garçon en recrachant sa fumée sur le visage colère du caïd. ce dernier poursuit alors son interrogatoire. qu'est-ce que tu fais encore ici ? à ce que je sache tu consommes rien, mh ? roméo pense que ses questions sont le fruit d'une méfiance, d'une crainte certaine. c'est presque attendrissant. tu as peur de quoi kodi, hein ? roméo plante son regard dans le noir ténèbres de celui de kodi. il relève légèrement son menton afin de paraître d'avantage supérieure, afin de paraître plus haut, toujours plus haut. ne prétend pas que tu ne sais pas que je me drogue. c'est écrit dans tous les journaux. poursuit-il avant de jeter sa clope aux pieds du dealer. cultive toi un peu. roméo, il est obligé d'aborder ce ton sévère, empli d'arrogance. il n'a pas trouvé de meilleur moyen pour voiler ses véritables intentions, pour cacher, ô comment il rêverait de nouer ses lèvres aux siennes. le fric est chez moi, suis moi. ça ne faisait pas parti du plan ça. d'ailleurs, il n'y a jamais véritablement eu de plan. l'idée, c'était comme à chaque fois, le voir et faire en sorte que ça dure. mais ce n'est jamais assez, ça ne l'a jamais été. roméo passe devant kodi et sors de la ruelle. il est à un ou deux mètres devant l'autre, démarche fière et élancée, le dos droit, bien trop droit pour avoir l'air naturel. pour tout avouer, la seule chose de vraie chez ce gosse, c'est les marques de ses fringues - c'est un fait.

ils rejoignent rapidement l'immeuble st-clair. le hall d'entrée s'étend sur plusieurs mètres de hauteurs, d'immenses lustres recouvrent le plafond. des canapés sont disposés devant l'accueil. on se noie dans le paraître, dans un luxe démesuré, ça frôle le kitsch. roméo salue le portier en l'ignorant considérablement. il s'approche des ascenseurs afin d'en appeler un. du coin de l'oeil, il guette sa proie. il a évidemment l'air confiant mais ce n'est pas pour autant qu'en plein jour, dans ce contexte, il oserait pouvoir le fixer dans les yeux. non, il a le regard fuyant le fils à papa. il ne veut pas lui démontrer une quelconque preuve d'intérêt. il ne veut que ressentir ce que lui fait sa poitrine, tout au fond de lui, que pour lui. ça brûle, ça remue, ça lui fait du bien. ça peut paraître idiot, mais s'il en avait le choix, les choses se passeraient bien différemment. et puis quand il peut profiter de ces minuscules instants avec lui, roméo il n'a pas envie de se torturer l'esprit à se demander si ce qu'il est fait est convenable ou non. c'est un genre de jeu auquel il convoite la victoire mais où la défaite est pourtant assurée. les deux bonhommes rentrent dans l'ascenseur. st-clair ne se souvient pas d'avoir déjà été si proche de lui. c'est quoi cette odeur ? c'est kodi ? il lui est impossible de décrire l'effluve qui tourmente ses sens. il y a des notes boisées, avec un agrume. de l'orange ? non, encore moins du citron. c'est insaisissable mais ça n'a en tout cas absolument rien de désagréable. roméo est en détresse, cette masculinité, cette force. il en a envie, il a envie de lui putain. sa respiration devient de plus en plus irrégulière, la paume de ses mains se fait glissante,  plus un mot, c'est trop fort, c'est trop bon. tu sens le gaz. lui murmure roméo, doucement, calmement - n'ayant pas la force, encore moins l'envie, de lui mentir encore. cinquième étage. roméo espère bien impressionner le sujet de ses fantasmes avec l'appartement des st-clair. cette partie de l'appartement est vide à cette heure-ci, en tout cas il n'espère y croiser personne. ce moment, c'est pour eux deux. il te faut combien déjà ? dit-il après avoir enlevé sa doudoune sur laquelle la neige a tant perlé. roméo fixe encore kodi. non, pas comme tout à l'heure. roméo, là, il est presque timide. roméo, il ne fait plus le fière. il le fixe, encore et toujours. son visage se décontracte peu à peu, si lentement que seul un comportementaliste pourrait le noter. la bouche légèrement entrouverte. à ce moment précis, dans ce cadre précis, roméo souhaiterait avoir tout le courage du monde pour se jeter sur les lèvres charnues qui l'affrontent. en l'imaginant, il parvient presque à imaginer le goût qu'elles ont. goût tendresse. ce qui est impossible venant de la part de kodi. ce qui est impossible venant de la part d'un mec. pourtant son coeur lui dicte le contraire. d'ailleurs, celui bat bien trop fort, beaucoup trop fort. comme s'il s'emplissait de sang à une vitesse qui pourrait être mortelle. ce jeu est mortel. roméo secoue alors le visage pour se sortir de ses songes. tu veux boire quelque chose ? quoi ? t'es sérieux roméo ?
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyLun 29 Jan - 10:33


le cul sur une chaise, c'est là que tu aurais du rester Kodi. le corps dans la chaleur du garage et sa braise, entre connaissances et malaise, c'est là ta place Kodi. là que tu veux tes journées, là que tu veux t’entacher. et ce soir, c'est pourtant encore dans des ruelles plus sales que tu cours t'enfoncer. toujours plus bas Kodi, avant c'était juste fréquenter maintenant tu en as presque fait un métier. il est sale ton argent Kodi. elle est souillé ton âme de prince charmant d'il y a quelques années. flash back en arrière ? mais il n'y a plus rien pour retourner à ces manières. point final. alors tu aurais du rester loin, parce que ce soir tu le sens pas. tu le sens pas ce changement de plan. et que Bobby qui n'est pas dans le décor, c'est un tête à tête dont tu ne veux pas. t'es pas sur de pouvoir gérer ce genre d'imprévu. pas face à lui et ses jeux malsains, pas face à lui et son auréole puant le luxe et le faux. lui et son sale égo. guerre de caractère, y'a tes yeux qui se font froids. pas dur, Kodi t'es jamais vraiment une enflure, t'es juste le gars trop refermé, trop détaché. ne prétend pas que tu ne sais pas que je me drogue. c'est écrit dans tous les journaux. en une seule phrase le voilà qui t'agace, tu restes stoïque, toi tu restes de glace. dans les journaux, lui le mégalo, tu sais bien qui il est, tu sais bien son nom et sans doute quelques frasques. tu sais quelques trucs mais de sa vie en vrai tu ne sais rien. cultive toi un peu. son arrogance t'indispose, Kodi tu voudrais lui faire fermer sa gueule, le faire s'arrêter... mais répliquer, t'impliquer, ça fait bien longtemps que t'as cessé de pratiquer. te cultiver ? il y a trop d'année que tu as pratiqué, apprendre, écouter, découvrir... cliché du gars qui sait converser, cliché du gars qui sait exposer; tu n'es plus ça. sombre et fausse identité que les gens avaient créé, que tu pensais réelle. triste réalité. si la culture se résumait à tes frasques, il n'y aurait rien de profond à trouver. Kodi sois plus convaincant, Kodi sois plus provoquant. mais tout reste en toi, ces barrières, ce foutu caractère. tu ériges même à l'heure actuelle de puissants remparts pour éloigner le monde. l'éloigner lui. tu ne veux pas savoir ce qu'il se met dans le nez, dans le cerveau, dans les veines ou dans la bouche. tu ne veux rien savoir de lui parce que juste son nom te retourne assez le cerveau. parce que sa tête s'imprègne parfois trop tard le soir, que les verres et les lèvres rouges sanglantes se font trop souvent présentes pour faire fuir ce genre de désir. stupide. le fric est chez moi, suis moi.
non.
mais c'est un ordre, mais c'est qu'il part. et toi tu tournes le regard pour le suivre dans son geste, sans bouger ton corps. dilemme de l'esprit, combat de l'envie. tu devais fournir Bobby, pas lui. tu devais fournir ce drogué qui ne lui ressemble en rien, celui toujours trop défoncé. celui dont tu n'as pas à te préoccuper. pas Roméo. pas le suivre loin de la rue, loin de tes habitudes. ça pue. parce que tu ne fais pas n'importe quoi. parce qu'il te pousse à faire ce qui ne va pas. tes paupières se pressent un instant avec exaspération. ce con, tu le suis finalement. parce que tu sais pas si Bobby viendra. parce que tu dois vendre cette foutue marchandise, rentabiliser l'affaire. suivre le court des choses. et le court des choses c'est vers un immeuble trop luxueux qu'il te tire. hôtel particulier St Clair et foutaises. Kodi fais marche arrière. Kodi tu as fuis une ville pour continuer ce genre de chose, alors continues sans t'encrasser entièrement. continues à balayer tes pensées sous la saleté de tes activités. continues d'être aussi mal vu, mal apprécié. mais n'y vas pas. mais, trop tard. déjà tes pieds te lancent dans ce monde de paraître, de luxe notoire et ostentatoire. ce monde où tu ne veux plus briller, ce monde où le reflet de parents déprimés s'incrustent dans tes prunelles. ils avaient réussit, enfant prodige, enfant parfait. pas insolent, pas chiant, le gars qui sait parler, qui sait penser, sait se montrer réel dans ce monde de paraître. ils t'ont longtemps acheté l'affection, mais jamais sans déraison; ta vie était trop lisse pour continuer, et maintenant que tu l'as mise à tes pieds te revoilà à venir y poser les pieds. bien dans tes chaussures, tu avances derrière lui, comme si c'était naturel. parce que ça l'est ? non juste parce que tu t'en fous, et que ton regard reste fixé sur son dos sans même t'en détourner. tu te méfies. de lui tu sais que tu ne peux pas t'y fier, Roméo St-Clair, t'es pas sur de savoir comment le gérer. te gérer ? tu sens le gaz. il te surprend. sortant de ta propre cage de pensée te voilà de nouveau dans la réalité. celle où vous êtes que deux, celle où ses paroles se font calmes et douces. tu tournes tes yeux sur lui, sur sa tête de canon millionnaire. fils à papa bien éduqué, celui qui a tout, et qui le sait. et dans sa beauté, bordel tu le hais. tu pourrais être calme si seulement c'était différent, s'il avait des cheveux longs et une bouche vermillon. si tu ne refusais pas toutes ces choses qui viennent se déverser en toi. tu le hais. et pourtant. ça s'appelle de l'essence. cultive toi un peu. tes mots sont durs et pourtant, rempart de fer; tu hisses le béton armé pour le faire reculer, l'éloigner. le visage trop lisse d'un physique qui ne va plus avec ta personnalité, tu le fixes sans ciller. tu ne veux pas faillir. jamais, plus jamais Kodi.
il te faut combien déjà ? son comportement ne va pas. avec le gars, avec lui et ce qu'il représente. tu le suis du regard Kodi parce que t'es infoutu de faire autrement. parce qu'il avance dans cet élément où vous n'êtes que deux. plus de Bobby, plus d'autre personne pour t'y concentrer. tu sais pas, si tu dois virer ton manteau, te défaire de ton envie de te casser dans la foulée. ou juste t'écouter, reprendre l'ascenseur, dire au revoir au fric, bonjour à la santé mentale. pourtant tes doigts tirent sur le tissu sombre et tu finis par défaire les boutons abandonnant pour un temps le froid de dehors sans pour autant virer ta veste. si tu n'avais pas ce crâne un peu trop apparent et cette foutue boucle d'oreille tu ferais pas si tâche, c'est ça le problème. tu fais pas tâche face à lui, c'est toi qui continue de t'enfoncer pour le prouver. tu veux boire quelque chose ? tu cilles un instant. silence glaçant, silence pesant. il t'emporte dans un jeu dont tu ne connais pas encore les règles et le but, et ça t'emmerde. à quoi tu joues ? ta voix elle se fait plus dure Kodi, quand t'es pris au piège, quand tu sens que ça t'agaces. tu sais plus ce soir si c'est Bobby ou Roméo que tu devais venir voir, et ça t'emmerdes Kodi. vraiment. en huit clos face à face, tu préfères pas t'en approcher, lui et ce trop plein de danger. toi le dealer qui en reste éloigné. tes doigts se referment sur le sachet, tu le sors, tu le balances sur une table pas très loin. tu joues, au con, pour savoir jusqu'à où ça ira. sadisme total de ton être, t'es marionnettiste autant que marionnette. ça fait deux mille. et un whisky. beaucoup trop cher. beaucoup trop dur. et pourtant y'a tes opales trop sombres qui viennent se fixer sur les siennes. tu sais qu'il claque son fric, tu sais qu'il connait le marché... aller, qu'il t'envoie chier, qu'il râle, qu'il vienne riposter ou bien qu'il te balance ses billets. tu cherches la réaction, tu cherches la provocation ou juste le pousser plus loin. c'est pas son fric que tu veux Kodi, tu sais ce que tu veux mais tu refuses à l'avouer. c'est pas son fric que tu veux, mais juste le faire raquer. à qui donnera le plus ? à qui dominera le plus.
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyMer 7 Fév - 15:49

dix ans. c'est l'âge qu'il avait lorsqu'il a réalisé qu'il était gay. c'était l'occasion, pour lui, de se caresser pour la première fois. c'était à ce camp de vacance en norvège. il partageait une somptueuse piaule avec jimmy warren, le fils d'un sénateur ou un truc comme ça. jimmy était âgé de quatorze ans. son corps commençait à se former. deux nuages de poils s'étaient immiscés sous ses aisselles et il en était si fière qu'il avait pour habitude de se trimballer en exhibant son torse nu. roméo était subjugué par ses muscles timides et sa carrure d'homme à en devenir. jimmy warren était donc devenu l'objet de ses fantasmes durant ces deux longs mois. terré dans une honte certaine, il n'a jamais pu en parler à qui que ce soit. roméo s'en arrachait les cheveux, littéralement. il lui était difficile de trouver le sommeil et de s'alimenter. les parents st-clair avaient pris la décision de l'emmener chez cette psy que roméo détestait. elle sentait la vieille, mélange de lavande et de pisse. le garçon n'était nullement prêt à lui parler du beau gosse qui hantait ses songes. une chose est sûre, il se souviendra toujours de ce qu'il a ressenti lorsqu'il a vu jimmy warren embrasser cette pouffe de samantha jones. le coeur brisé, en miette, éclaté. il est entré dans une colère noire le lendemain matin et a ébouillanté la pétasse en lui jetant de l'eau brûlante au visage. ce qui est drôle dans cette histoire, c'est que ça fait écho avec les évènements qui sont à venir, mais fort heureusement, il en est encore loin - ou peut-être pas. toujours est-il qu'il faut oublier jimmy warren et ses aisselles poilues. c'est de kodi sanders dont il s'agit désormais, l'ange noir de crescent heights.

douze ans plus tard, le malaise est en marée haute. le silence entoure, engouffre les deux hommes. les coeurs battent forts mais les apparences, rigides et trompeuses, taisent le rythme insensé qui se joue sous les poitrines bombées. à quoi tu joues ? balance kodi sanders. "à rien de bien amusant" meurt d'envie de répondre roméo. il se contente pourtant de hausser ses épaules. il faut avouer que le st-clair ne s'attendait pas à cette question, il faut avouer que le st-clair, il ne pensait pas se faire prendre si facilement. ça fait deux mille. et un whisky. enrichit le dealer en balançant un sachet de c sur la table. roméo s'en approche, palpe le paquet et hausse ses fins sourcils, c'est bien trop chère.. évidemment que ça l'est. kodi se paie clairement sa gueule. contrairement à ce que les journaux laissent croire, roméo n'est pas un camé, enfin, pas du niveau de marley quoi. mais ce n'est pas pour autant qu'il n'a aucune connaissance dans le marché de la drogue. st-clair contourne alors la table et vient se planter face à l'escroc sanders. quelques centimètres les séparent désormais. roméo, l'air dur - presque sévère -, sort son porte-feuille et y sort trois mille dollars qu'il glisse dans la main du satané voyou. l'odeur d'essence capture ses sens. l'effluve sanders caresse, pénètre le gamin qui en viendrait presque à frémir.disons que c'est pour le service que tu vas me rendre. murmure le garçon, voix suave, pleine de mauvaises intentions. ses yeux glissent maladroitement sur sa bouche, sa belle bouche. il a subitement le coeur prêt à s'auto-détruire et le regard qui prend la couleur du désir. allez roméo, embrasse ses lèvres, elles ont été faites pour épouser les tiennes.

il recule d'un pas, comme pour se sortir de ses fantasmes nébuleux. roméo pivote sur ses talons et s'avance en direction de la cuisine. il prend alors une voix roque et imite ridiculement kodi. mais de quel service tu parles roméo ? tu me fais peur. vilaine caricature. le st-clair, il veut faire payer le lascars alors il décide de se défendre de la meilleure manière qui soit : en piquant. il ouvre un placard, y dérobe cette vieille bouteille de whisky dont adrian raffole tant et y déverse sa liqueur brunâtre dans un verre. comme tu le sais sans doute, une grande et triomphante carrière d'acteur m'attend. il parle fort, distinctement, plongé dans son propre cliché. j'y travaille dur et je tiens à relever tous les défis. ce pourquoi je n'ai pas pu refuser ce rôle. le garçon se sert un verre à son tour. il n'en a pas forcément envie, mais il a récemment lu qu'il était impoli de ne servir que ses invités. un rôle qui me fait tant penser à toi. mensonge. de l'improvisation totale. on peut lui trouver de nombreux défauts à ce gosse, mais il faut admettre qu'il sait mentir comme de vinci savait peindre. j'ai donc pensé que t'accorder un instant me permettrait de m'immerger un peu plus dans ce personnage, tu comprends ? mépris. il ajoute deux glaçons dans chacun des deux verres. le coup des deux glaçons, pas un de plus, pas un de moins, c'est clairement un rituel st-clairien. c'est l'histoire d'un vagabond, d'un vaurien. d'un garçon de la rue. roméo daigne enfin à regarder kodi. ce genre de personne qui n'a jamais manqué à qui que ce soit, ce genre de mec qu'on retrouve mort sous un pont et qui nous pousse à nous faire dire : les deux verres dans la main, le comédien parodie ses compères avec une voix aigüe et mielleuse "dieu soit loué, ça en fait un de moins !" le sourire perdu au coin de ses lèvres, le voilà habité par la mesquinerie. il n'est pas difficile à lancer, c'est vrai. il aime provoquer et c'est encore meilleur face à kodi. l'allure fière, persuadé d'être indétronable, il défile enfin vers le sanders, insère le verre dans sa main. roméo frôle l'extase. en bref, c'est l'histoire d'un minable. conclut-il en frappant son verre à celui de son adversaire avant d'en boire une onctueuse gorgée. un délice.
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyMer 7 Fév - 17:50


Bobby le client, lointain fantôme qui s'estompe. égaré dans la ruelle que t'as décidé de quitter, si t'avais su qu'il allait arriver un peu après, tu l'aurais quand même suivit le St-Clair ? t'aurais quand même été jusqu'à ce building outrageusement friqué, t'enfermer seul dans une pièce sans personne d'autre que sa gueule d fils à papa. t'aimerais te persuader du contraire Kodi, t'aimerais te dire que tu seras bien au chaud dans ta caisse, à avoir vendu ta dope à Bobby, puis te tirer chez toi. retour à ta banalité. t'aimes croire à ce genre de couplet totalement falsifié. et si en dehors de ta tête c'est très clair, dedans ça devient un flou des plus triste qui vient y prendre ses aises. tu gardes la face Kodi, toujours, hors de l'eau, tu te refermes et tu gardes dans ta tête les démons qui se jouent de toi encore et encore. retour en arrière, retour aux doutes et aux idées qui te mettent à l'envers. tu t'étais persuadé que c'était passager, que ça n'était que le fruit d'un truc mal géré. que c'était pas toi le fautif, juste lui et ses lèvres intrusives, lui et sa vie collée à la tienne. mais ça revient à la charge, sous des traits différents, un prénom sans aucune ressemblances. et dans ta tête ça bouillonne. c'est bien trop cher.. avoues Kodi, s'il avait payé et rien dit t'aurais été déçu. de lui, de sa connerie, de son manque de répondant, ou juste de tout ce qui le qualifie. son argent, c'est pas comme si tu l'voulais vraiment. la thune tu cours pas après. c'est pas le besoin, mais le principe. le symbole. sans savoir pourquoi t'as ce besoin de le provoquer, de tester et vouloir remporter ce rapport de force que Roméo essaye d'installer. t'es sur tes gardes Kodi, dès qu'il est là, dès que tu sens son parfum bien trop cher ou que tu vois sa silhouette aux vêtements hors de prix. tape à l’œil, le fils à papa que tu n'as jamais été. il t'insupporte autant qu'il te force sans le vouloir à rester. insecte de la nuit face à de la lumière près d'une fenêtre. pathétique. et la lumière grésille menaçante quand le brun commence à bouger. il a le visage dur et tu commences vraiment à bien trop t'y intéresser. à sa gueule d'ange qui se fait froide, à son regard qui se fait mauvais. ça pourrait presque marcher si t'en connaissais pas d'autres qui te feraient bien pire. et pourtant, si proche de toi là ça devient malaise. t'as même pas encore ouvert ta bouche, pas causant, jamais bavard. pas sans alcool, jamais sans alcool. puis quand Roméo sort son porte feuille tu restes un instant intrigué, stupéfait de sa stupidité... la méfiance qui revient ronger le cerveau, ses jeux qu'il revient amener avec sadisme sans même les voir encore venir. disons que c'est pour le service que tu vas me rendre.
et là tes tripes se retournent.

les trois mille entre tes doigts ont des promesses d'enfer. les trois mille c'est comme le contrat violent qu'on doit éviter. les mots ne sont que la mise en bouche d'un truc que t'es pas bien sur de saisir. silence, dans la salle, dehors, partout. glacial durant un temps alors que tu relèves tes yeux pour te fixer aux siens. et Roméo il est mauvais, Roméo il a le cerveau retourné et le vice qui coule dans le sang. t'ouvres la bouche quand il s'éloigne...mais de quel service tu parles roméo ? tu me fais peur. tes doigts s'crispent sur les billet, envie de meurtre. j'suis pas ici pour te rendre le moindre service. parce que juste l'idée d'son fric dans ta main comme échange te fait penser au pire. venant de son monde, venant de lui, venant de son esprit tordu dont tu ne veux pas. tu n'en veux rien. de lui, de ce qui l'entoure, de ce qui génère en toi et que tu réfutes, encore et encore. mais il t'écoute pas. connard. comme tu le sais sans doute, une grande et triomphante carrière d'acteur m'attend. il joue, le grand jeu du grand n'importe quoi, le grand rôle du connard et son argent. de celui qu'on déteste, de celui que tu commences à vraiment haïr. là à l'instant alors que ses paroles te font à peine lever les yeux au ciel. tu t'en fous de lui, de ses rêves de gloire, de carrière, de foutaises. il pourrait bien vouloir devenir postier que tu n'en aurais rien de plus à faire. tu ne veux rien savoir de lui. tu ne veux ni savoir ni t'intéresser; que ça reste comme ça. j'y travaille dur et je tiens à relever tous les défis. ce pourquoi je n'ai pas pu refuser ce rôle. un rôle qui me fait tant penser à toi. j'ai donc pensé que t'accorder un instant me permettrait de m'immerger un peu plus dans ce personnage, tu comprends ? et voilà. il gagne ton attention, il gagne ta putain d'attention sur son mépris effroyable. il le sait pourtant qu'il joue face à toi, que ça ne sera pas beau. tu le sais que ça ne va pas te plaire, et déjà y'a tes pensées qui veulent du sang. tu restes silencieux Kodi, tu veux pas lui donner le plaisir de répliquer. dire quoi ? il est lancé, il est partit sur sa grande tirade d'enfant béni qui se pense hors d'atteinte. tu le maudis, et pourtant tu restes silencieux. les pieds fixé sur le sol, le visage dur et sans expression, le laissant s'activer, occuper l'espace et la parole.

c'est l'histoire d'un vagabond, d'un vaurien. d'un garçon de la rue. et ça commence. salement. alors que vos regards s'attrapent au travers de la pièce. tu le sens la provocation, tu les vois ces attitudes supérieures et son envie de cracher. et chacun de ses mots sort avec hargne et douleur sans que même tu marques la moindre réaction. ce genre de personne qui n'a jamais manqué à qui que ce soit, ce genre de mec qu'on retrouve mort sous un pont et qui nous pousse à nous faire dire : "dieu soit loué, ça en fait un de moins !" tu déglutis lentement, la mâchoire qui semble plus capable de revenir à un état normal tant tu luttes pour pas l'étrangler. toi l'absence de violence qui ce soir voit rouge sang. et ça résonne. vagabond, vaurien... et tout le reste qui te colle si mal à la peau Kodi. bordel et si tes parents entendaient, si River était là, si toutes ces ombres du passé s'entassaient dans cette pièce... ça ne serait pas de toi, ça ne serait pas possible. non pas Kodi, Kodi n'est pas comme. Kodi est un ange. Kodi est galant, gentleman, Kodi donne de l'attention à tout le monde, ami parfait, fils somptueux, amant prévenant. non Kodi ce n'est pas ça... et pourtant il te jette à la gueule tout ce que tu cherches depuis des années. il te crache au visage le tableau que tu vois chaque jour dans le miroir, et ça fait mal. mais ça personne a le droit de le dire, personne ne peut juste le chanter hormis toi quand t'es face à tes pensées. tu sens sa main sur la tienne pour te faire tenir ton verre, de force. en bref, c'est l'histoire d'un minable. et il lance son dernier couplet avec un air féroce, un air victorieux. le coup final et brutal. tu imites son geste, tu bois une gorgée. t'aimes vraiment t'écouter parler. ça claque d'un air dédaigneux et pourtant si détaché. trop supérieur, toi le voyou, le sale dealer qui vient se trainer jusqu'à chez lui. tu savoures un instant l'alcool avant de coincer ton regard sur lui. ses yeux qui te fascinent un peu trop. ces yeux froid et provocateur, qui cherchent à faire mal et qui pourtant à cette instant ont un pouvoir dégueulasse et excitant. conneries. mais si tu veux mon avis, et je vais te le donner quand même... tu vides ton verre, et ça c'est pas bon. si t'as envie de jouer le rôle d'un minable Roméo, tu devrais tourner ton regard vers l'introspection. le garçon qui sait pas quoi faire du fric de papa alors il décide de passer sa vie dans les tabloïds, il se remplit le nez de coke, d'herbe, de ce que tu veux... en se persuadant qu'il vaut mieux que les autres tu le fixes, parce qu'il y a rien d'autre dans la pièce qui a d'importance. juste lui et sa gueule de con. le garçon qui se pense talentueux et qui pourtant lance son fric à un dealer de passage, un soir de semaine, en prétextant qu'il a besoin d'inspiration. tu poses le verre sur une table, un pas à nouveau vers lui, ne pas t'éloigner, continuer encore et encore. avec ce truc ingérable dans le sang, l'électricité qui te pousse à faire mal. à mort l'ancien Kodi, bonjour à celui qui veut faire mal, enfoncer encore plus profond les mots. t'as pas encore finit, mais y'a ce truc de trop. il y a tes yeux qui dérapent vers le bas de son visage et ta conscience qui hurle d'en finir au plus vite. gardes ton fric pour les putes Roméo, je suis peut-être qu'un vaurien mais mon fric je le gagne pas pour te rendre service. tu finis par briser la distance entre vous pour venir lui enfoncer ces putains de billets dans la poche de son jean. geste de trop, geste en trop alors que le papier se froisse et que tes doigts le font rentrer de force dans sa poche. trop proche de son corps, trop proche de lui. t'en veux pas de son fric, de ses mots, de tout ce qu'il offre et qui te retourne la tête.
et pourtant.
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyMer 7 Fév - 19:40

les deux garçons pataugent dans le jeu, ils y plongent, la tête la première et en sourient fièrement. bordel, ce qu'ils peuvent être naïfs. roméo, il en oublie absolument tout. il oublie à quel point il lui est compliqué de digérer son attirance pour ce lascars, il oublie qu'il n'y a rien d'hétérosexuel dans la façon qu'il a de le dévisager. il se laisse emporter, bouffer par ce jeu, cette putain de soif. le but se clarifie, il s'agit de de voir qui est capable d'enterrer l'autre en premier. st-clair veut faire réagir, bouillonner sanders. le roméo, il est même prêt à serrer les poings s'il le faut, à les écraser contre ce visage qu'il aimerait tant retrouver entre ces deux cuisses toutes moites. t'aimes vraiment t'écouter parler. un sourire décore la bouche du bobo. kodi n'a pas tord et ça fait presque rire roméo. ce n'est pas l'unique raison, non. il espérait l'entendre hurler son dégoût, sa haine mais il n'en est rien. face à ce fairplay, à ce sang froid, st-clair ne peut s'incliner. presque fière de son adversaire, fière de lui faire face aussi. mais si tu veux mon avis, et je vais te le donner quand même... ah, enfin... roméo il est partagé, tiraillé entre l'amusement et l'excitation, mais c'est tout simplement les deux à fois. "vas-y kodi, envoie-moi ce que tu as à dire." il finit son verre, d'une traite et le pose sur la table, prêt à l'écouter dégueuler la répugnance qu'il éprouve pour lui. si t'as envie de jouer le rôle d'un minable roméo, tu devrais tourner ton regard vers l'introspection. le garçon qui sait pas quoi faire du fric de papa alors il décide de passer sa vie dans les tabloïds, il se remplit le nez de coke, d'herbe, de ce que tu veux... en se persuadant qu'il vaut mieux que les autres il s'avère que kodi voit juste. il sait piquer, poignarder là où il faut. ça lui fait mal au connard de roméo, putain, oui, ça lui fait mal, mais il ne peut qu'en redemander. "attaque, attaque moi bébé, tu le fais si bien" kodi s'avance d'un pas, roméo en recule d'un autre. yeux dans les yeux, roméo ne les baisserait pour rien au monde. roméo se fait enchaîner, et il n'a pas souvenir d'avoir déjà connu quelque chose d'aussi sensuel.le garçon qui se pense talentueux et qui pourtant lance son fric à un dealer de passage, un soir de semaine, en prétextant qu'il a besoin d'inspiration. st-clair il en perd son sourire. kodi peut critiquer, cracher sur sa gueule, son sang, mais pas son talent. roméo, c'est la seule chose qui lui appartient, c'est tout ce qu'il veut préserver. c'est quelque chose qui a été crée par roméo, et non pas par roméo st-clair. il fait un peu moins le malin désormais. il baisse les yeux mais kodi est loin d'avoir fini. il s'approche encore, et encore. gardes ton fric pour les putes roméo, je suis peut-être qu'un vaurien mais mon fric je le gagne pas pour te rendre service. conclut-il en plongeant hargneusement sa sale main dans la poche du jean de roméo pour y laisser ses billets. c'est brusque, ça lui fait presque mal au st-clair. mais jamais, les deux mômes n'avaient été aussi proches. jamais. st-clair regagne le regard de son agresseur, il a probablement l'air confus, c'est comme ça qu'il se sent. le noir ténèbres de ses yeux créent cette foutue sensation dans sa poitrine. "embrasse moi" comment peut-il être aussi beau ? "dévore moi" putain. immobiles. pas longtemps, mais ça semble durer une éternité. roméo sent ses longs doigts collés à sa cuisse, seul un vulgaire tissu sépare leurs épidermes. roméo pose sa main sur l'avant-bras de kodi, comme pour l'empêcher de s'enfuir. "reste avec moi" il respire un grand coup. silence complet. plus aucun cri, plus aucun jeu. le gamin vient glisser sa main sur la joue mal rasée de son ange noir. elle est chaude. il aurait juré qu'elle allait être froide, mais non, elle est chaude et c'est agréable. oh oui, ça l'est vraiment. ses doigts caressent doucement son visage. hé, calme toi kodi, d'accord ? la voix beaucoup trop douce. il est presque affaibli par ce que lui fait son maudit coeur. il bat si fort. c'est si bon. "aime moi". dans un murmure,je n'ai pas besoin de cet argent pour que tu me fasses l'amour. roméo lève sa main et claque subitement, brutalement le visage de kodi. il recule d'un pas pour dénouer leur lien et s'esclaffe de rire. quelle ordure. st-clair est à quelques mètres du voyou, plié en deux, les larmes dégoulinantes des yeux. il est obligé de se maintenir à une chaise pour ne pas se laisser tomber au sol. t'aurais dû voir ta gueule ! dit-il difficilement. c'était magique putain ! il est peut-être utile de préciser que roméo a véritablement profité de cet instant. il ne rit pas par moquerie, loin de là. il relâche tout simplement la pression. c'est un rire gêné et timide alors qu'il semble emprunté à un méchant cartoonesque. machiavélique, c'est ce dont il a l'air. retourné, c'est ce qu'il est vraiment. pendant un court instant, roméo a pu être lui même. pris par la fougue, l'envie, il n'a pu résister. dans quoi s'est-il encore embarqué ?
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyMer 7 Fév - 20:46


y'a les mots qui claquent. les syllabes qui se forment, et les phrases qui s'envolent. chaque mots qui sort est aussi libérateur qu'assassin, c'est la petit mort de l'ancien toi et du nouveau qui se déchaine sur ce gars. ce gars, pas n'importe lequel. ce gars c'est celui qui te rend encore plus sauvage Kodi. c'est celui qui tel le feu près de la poudre, menace la santé dans ta tête. alors tu continues, et à chaque fois que tu prononces quelque chose, t'as l'envie d'le voir réagir. gagner ? t'sais pas ce qu'il y a à gagner dans ce jeu que Roméo St-Clair a lui même créé. tu sais même pas si c'était voulu, fait exprès, lancer ces hostilités sans savoir quand elles ont vraiment commencé. et tu arrives, sans comprendre comment le dessus est rapidement gagné. tu vois son sourire s'égarer, tu vois dans son regard qu'il y a quelque chose. et c'est horrible comme ça fait du bien. tu te détruis à faire mal Kodi, aux autres, à toi. et d'voir dans ces yeux que tu touches juste c'est jouissif et salement bon. t'es devenu sadique à son contact, t'es devenu acide face à ses mots. lui et ses regards, lui et son dédain; lui et ce qu'il provoque et sème en toi... ça ne fait pas bon ménage. du tout même. alors il y a ce côté malsain d'aimer de le voir réagir un minimum, perdre son sourire. baisser les yeux, c'est le mieux. perdre son regard c'est aussi le plus moche. ça décontenance, ça fait chier. Kodi tu te perds entre l'envie de l'ignorer, qu'il détourne le regard et arrête ainsi de te décontenancer; mais aussi cette envie de garder ce contact visuel, de garder tes yeux accrochés aux siens trop sombres et trop arrogants. alors tu finis par mettre fin à ça, faire vaguement marche arrière. lui rendre sa thune, garder la face. c'était brutal et pourtant ça devient juste ingérable. votre méchanceté, votre sadisme qui d'un seul coup vole en éclat quand ses doigts s'posent sur ta peau.
peau contre peau.
contact prolongé, c'est nouveau et c'est comme un sublime panneau "danger". tu l'sens ton épiderme réagir sans le vouloir, le froid qui brûle, la chaleur étrange et ton rythme cardiaque qui se bouscule encore plus qu'avec vos échanges stupides. tout autour la tempête semble figé alors que c'est pire qu'un mode pause électrisé. et y'a ses doigts qui s'invitent, étrangers, sur ta joue. sur ton visage, dans ce genre de contact impossible et improbable. t'es vif d'habitude Kodi mais pas ce soir, pas face lui, pas face à ça. et t'as beau être aussi détaché que possible, la colère de tes yeux fait place un instant à l'impossible questionnement. hé, calme toi kodi, d'accord ? calme toi Kodi. "Kido, calmes toi" ça fait écho, un autre visage, une autre fois, une même douceur et ton même esprit fuckup. je n'ai pas besoin de cet argent pour que tu me fasses l'amour. les mots sont bien plus violent que sa main qui vient claquer sur ton visage l'instant d'après. fureur. ce gars tu le sais dès cet instant que tu le haïs. sa manière d'action, son odeur qui s'incruste encore trop près de toi et la douceur qui fait maintenant place à l'horreur de ses paroles. haine qui se glisse dans tes tripes, qui remplit ton cerveau alors qu'il se met à se marrer. t'aurais dû voir ta gueule ! c'était magique putain ! tu dégluties, t'as mal. t'es sale. tu t'sens sale avec sa main sur sa joue, avec ses yeux sur ta gueule. avec sa bouche qui s'incruste dans ta tête. gosse de riche à l'esprit ravagé.
y'a ce frisson qui te fait mal. tu finis par bouger, t'éloigner de lui. de son corps, de ses conneries. ça t'amuse réellement ce genre de chose ? même avec ton pognon je finirais pas dans ton lit, St-Clair. tu perds un instant ton détachement habituel, t'as le regard noir, t'as le regard pourtant qui frôle les envies de meurtre, les envies de lui. respire Kodi. tu récupères la drogue que tu lui avais balancé plus tôt dans la soirée. il y a encore dix minutes quand l'ambiance était encore presque vivable. il y a seulement dix minutes. ça semble pas t'intéresser , trouves toi un autre dealer qui fera aussi office de pute si tu veux additionner les deux mais tu t'es trompé de numéro. t'attrapes ta veste juste dans ta main le rejoignant alors qu'il a toujours son air comique aux lèvres, moqueur, crevard. tu voudrais le voir un instant de nouveau se fissurer. comme tout à l'heure, sans même que t'ai vraiment compris comment tu y étais arrivé. y'a tes doigt qu'attrape son tee-shirt, le faisant se rapprocher avant de choper le bas de son visage entre tes doigt, d'une seule main. t'es doux Kodi, dans chacun de tes gestes t'es beaucoup trop doux pour être un véritable putain de voyou, c'est effarant. un conseil Roméo, arrêtes de jouer avec ma tête. je te promet que ça peut très mal se passer si tu continues ton petit jeu sur ce terrain.. tu fixes ses lèvres, tu fixes ses yeux. rappelles toi que le nombre de fois que tu passes à me mater la bouche, je le capte, j'pense pas que t'as envie qu'on se fasse des idées sur toi. depuis quand t'es comme ça ? Kodi à quoi tu joues à te rapprocher de ses lèvres frôlant cette peau trop tentatrice alors que tu gardes tes pupilles fixées aux siennes. t'en as envie. tu le sais à cet instant que c'est surtout ça qui te fait le haïr. qu'il puisse oser te donner envie de sauter sur sa bouche, de te coller à lui, de juste te retourner la tête comme n'importe quelle fille le fait avec toi. mais c'est pas une fille, et ici c'est pire encore. embrasses le bordel Kodi, ça fait trop longtemps que t'en crèves.
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyMer 7 Fév - 23:04

il a les sentiment qui déraillent le connard. l'âme en peine et les mains qui dérapent. sur une échelle de dix, roméo est perdu à six cent soixante-six. le nombre de la bête, l'apocalypse. c'est ce que mutile, ce qui torture son esprit. ça lui fait tellement de mal de vouloir se faire du bien. des flammes, des cris, des monstres. c'est ce qui peuple son esprit de timbré.  son homosexualité a toujours été un calvaire, mais aujourd'hui, il n'en est rien. aujourd'hui, il s'en contre-fout. à cet instant précis, kodi n'est pas un garçon. kodi n'est que kodi, et putain, c'est encore plus douloureux, encore plus dévorant. ce n'est pas pour autant que roméo compte entreprendre de baisser ses armes. ça non. jamais. pour rien au monde.  ça t'amuse réellement ce genre de chose ? même avec ton pognon je finirais pas dans ton lit, st-clair. clame le brigand. roméo comprend aisément qu'il a été foudroyé par la colère, par l'humiliation également - et tant mieux. avec sa gueule de fière, st-clair ne se laisse pas démonter. il encaisse, comme il l'a toujours fait, comme il le fera toujours. le dealer accourt vers sa came qu'il récupère. il va dire quoi à bobby ? qu'il n'a pas réussi à se faire enculer par le dealer ?
non roméo ne prononcera jamais ses mots à ses potes jetsetters, roméo se taira et inventera un énième mensonge. ça semble pas t'intéresser, trouves toi un autre dealer qui fera aussi office de pute si tu veux additionner les deux mais tu t'es trompé de numéro. putain. si seulement roméo osait lui dire ce qu'il pensait si bas. si seulement il pouvait lui avouer qu'il le respecte bien plus que les personnes qui constituent son entourage et que jamais, au diable jamais, il le considéra comme un dealer ou comme une pute. mais non, roméo glousse face à ce monologue dramatique. il lui vient même à l'esprit de le filmer pour faire un snap. enfin, il est rapidement raisonné lorsque kodi agrippe sa veste. quoi ? il part ? maintenant ? non, ça ne va pas, ça ne va plus, "kodi ne m'abandonne pas". ce dernier s'approche vers lui à une telle allure que les murs en tremblent, et le coeur du roméo par la même occasion. il l'agrippe par la mâchoire, férocement, bestialement. la loi de la jungle. la mesquinerie s'estompe de la gueule du comédien et laisse place à la stupeur. il lui est toujours effrayant de le voir de si près, surtout lorsqu'il ne s'est pas préparé à l'idée. bordel, il lui fait mal mais sentir ses doigts le toucher, ressentir ce fichu contact, ça lui retire toute envie de batailler. un conseil roméo, arrête de jouer avec ma tête. je te promets que ça peut très mal se passer si tu continues ton petit jeu sur ce terrain.. rappelle toi que le nombre de fois que tu passes à me mater la bouche, je le capte, j'pense pas que t'as envie qu'on se fasse des idées sur toi. leurs front sont collés, roméo est incapable de répondre. aucun mot ne peut fuser de sa bouche. il semblerait que st-clair ait perdu cette partie. bordel de merde, ça recommence. son coeur, il s'embrase à nouveau. le jetsetter a la paume des mains qui virent au moite et son front se décore de perles de sueurs. il a peur. kodi dit avoir compris la raison pour laquelle roméo passe tant de temps à reluquer sa bouche. ce n'est pas pour autant qu'il le condamne, non, il lui laisse une porte ouverte. il le sent, au fond de sa putain de poitrine. il ne se fait pas d'illusion. kodi en crève d'envie, tout autant que lui, il est animé par le même feu, la même détresse. je les emmerde les autres. prononce roméo dans un semblant de murmure. il n'a qu'une seule envie : kodi. entre leurs deux bouches respectives, git un courant qui les poussent à se rapprocher, à ne faire qu'une. tout autant que je t'emmerde. "oh kodi". roméo ferme ses yeux et noue ses lèvres à celle du voyou. il embrasse sa bouche, pleinement. il plaque ses mains contre la taille de kodi et le serre brusquement contre lui tout en reculant contre la baies vitrée, contre le reste du monde. c'est comme voir le jour pour la première fois. son coeur a cessé de battre et le seul moyen qu'il ait trouvé de survivre est de s'accrocher à cette fichue bouche. c'est bien trop bon pour être légal, bien trop sincère pour être vrai. roméo se découvre dans ce baiser, aucune crainte, plus aucune peur, l'esprit vidé de toutes questions. il a l'impression d'exister pour vivre ce moment. sa langue vient se lover contre celle de l'assassin de sa vertu. ça a le goût du paradis, du putain de paradis. le garçon se colle d'avantage à kodi, le sentir encore plus, toujours plus. il s'accroche à lui comme si sa misérable vie en dépendait. il enfouit ses doigts dans sa chevelure alors que leurs langues, elles, se livrent à la plus noble des batailles. "kodi, ce que c'est bon ce que tu me fais".

roméo détache sa bouche de la sienne. il a le coeur qui bat si fort, si vite, sa tête le fait presque tourner. il lui est impossible d'affronter le regard du caïd. trop pudique, trop honteux de lui avoir dévoré sa bouche. les questions lui remontent très vite à la gueule. roméo, pourquoi tu as fait ça ? tu crois qu'il a aimé ? non, ce n'est pas le moment de se torturer l'esprit. tu l'as fait, tu l'assumes. comme tu as toujours tout assumé. mais tu n'as jamais rien assumé. alors prétend de l'avoir toujours fait. roméo ? tu es là ? st-clair se sépare de kodi et avance de quelques pas dans la pièce. grande respiration. silence planant, il faut le rompre. l'un des deux doit le faire.

je crois que j'ai besoin d'une clope.
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MessageSujet: Re: midnight creature (kodi)   midnight creature (kodi) EmptyJeu 8 Fév - 1:53


les mots et le geste est sortit plus vite que tu ne le pensais. réponse abjecte aux paroles de Roméo, à ses attaques et l'espèce de honte surtout baigné de colère qui s'est glissé de toi. pas le temps de réfléchir, c'est comme l'envie brutal et animal de se défendre. se défendre, tu fais ça de mieux Kodi vraiment ? te défendre face à sa connerie, face à son jeu, face à cette soirée qu'il a décidé d rendre totalement barré. tu détestes Bobby de t'avoir lâché de la sorte, l'autre camé incapable de se pointer et te voilà maintenant ici. face à lui et ses conneries, et maintenant face à lui la rage au ventre. tu devrais t'arrêter un moment. te questionner et voir ce qui cloche, d'te demander pourquoi ce gars arrive en peu de temps à te mettre autant la tête en vrac. pourquoi il prend autant son pied à jouer son rôle de connard à l'égo surdimensionné. mais nan, tu peux pas. mais nan tu veux pas, y réfléchir c'est déjà y apporter trop d'importance. et tu t'en fous, de lui, Kodi. oui, oui tu t'en fous.
pourtant ça t'fait pas rien quand tu vois sa gueule se décomposer. ça t'fait pas rien d'voir son air suffisant de fils à papa, venir être ruiné par tes propres mots crachés sans trop chercher. tu sais pas d'où ils viennent Kodi. cette méchanceté sortit de nul part, venant frapper là où toi même tu ne veux pas, à l'endroit exact que tu ne souhaites pas. t'enfouies le pire de toi, et pourtant ce soir tu viens le faire tanguer chez lui. tu devrais te trouver abjecte, d'utiliser ça. tellement pas toi Kodi. tellement loin de ça le garçon parfait dont le meilleur ami lui confiait presque chaque sentiments et détails qui auraient pou se calquer à ça. mais River n'avait pas la tête en vrac juste quand il pensait à un mec, il avait pas le cerveau déglingué et une vie entière remplie de cliché sur une potentiel perfection. River assumait, et ce soir tu sais très bien qu'il n'y a pas grand chose avec le Kodi de ce gars là. plus maintenant, plus à cette heure là. parce que tu en joues, et parce qu'il a peur le Roméo. là dans sa jolie tour d'argent, pleine de paraître et d'égo, t'vois pas à quel point tes paroles font des dégâts. je les emmerde les autres. tout autant que je t'emmerde. murmurer avec dédain, t'as envie d'lui faire fermer ses envies de réponses facile. mais c'est lui qui s'en charge mais c'est lui qui déraille, dérape, et tout autre synonyme stupide.
le cerveau en crash. les idées qui sautant avec la même brutalité que sa bouche qui s'empare de la tienne. sans permission, sans rémission. sursaut de choc de pensées, de l'esprit, de l'envie. de l'irréel. Roméo qui se jette sur tes lèvres c'est comme un buvard camouflé dans un fond de verre donné salement, c'est comme un grain d'herbe glissé en sauvage dans une clope mal roulé, comme une mst qui s'invite dans les draps à une soirée. effets indésirés. on le crie avant même que ça se passe, et pourtant dans l'instant on ne peut que juste apprécié l'effet haut niveau que procure la nouveauté. c'est pire que tout ça avec un cerveau qui peut facilement analyse,r pas de drogue pour atténuer, et pourtant l'effet est le même. y'a sa force qui fait barrage à tes propres envies de le repousser. y'a la pression de sa bouche comme un putain d’anesthésiant à tes propres peurs qui viendraient se réveiller et hurler la terreur. mais tu ne peux rien faire tandis que ça te brûle l'intégralité du corps, que sa bouche déclenche un rythme cardiaque qui merde totalement et une envie sauvage d'encore plus. trop réprimée, trop refrénée. il recule, il t'amène et contre sa bouche il gagne le droit infernal de te guider. tu sens son corps qui se colle au tien, qui se fait à ce moment là bien plus que vaurien. Roméo qui prend ses aises et vient s'imposer. y'a rien de doux, y'a rien de bon, et ta langue qui glisse sur la sienne, c'est pas normal que t'en veuilles encore. encore plus. encore plus de ses doigts que tu sens dans tes cheveux, encore plus de son bassin qui ose se coller, de son odeur qui s'infiltre partout dans tes pensées. le sang qui pulse trop fort, empêche de penser alors que tes doigts vienne agripper son cou. la veste dans une main, le corps contre lui, le paradoxe de ta putain de vie qui s'enclenche. perdre le souffle contre ses lèvres, perdre le nord en sentant sa langue jouer sur la tienne. et puis l'arrêt. point final à ce truc impensable, à ce dérapage ingérable. le froid qui revient s'installer, les pensées qui regagnent la réalité. il se détache, tu le retiens même pas encore sous le choc de tes propres limites explosées.
tu voulais le repousser.
t'es certain de ça et pourtant, y'a rien eut de fait. marionnette face à tes propres désirs tu comprends pas comment ça peut revenir aussi fort. je crois que j'ai besoin d'une clope. il est déjà dans un autre espace. espace respirable, là où vous vous touchez pas. là où vous vous regardez pas. y'a tes yeux qui se perdent dans l'obscurité de la ville, qui cherchent un point à se rattacher face à ce qui vient de se passer. t'es même pas bourré Kodi. t'as presque rien bu ce soir, un verre il y a un moment. aucune excuse, et la drogue t'y touches même pas. il parle, t'entends la voix, tu saisies pas les mots. tu vois, t'es bien à deux doigts au final d'me proposer ton fric... c'est dégueulasse de jouer à ça, d'ouvrir ces putains d'hostilités. encore une fois Kodi tu fais jamais dans les règles de l'art. il t'faut combien d'minutes à ton avis pour ensuite m'supplier de rester ? t'as besoin d'être mauvais, pour taire le malaise, pour taire la gêne, pour taire ce qui vient de se passer et ce qu'il a déclencher. le descendre encore plus bas. insinuations à peine camoufler des désirs de Roméo, et t'essayes vainement de faire comme si ils étaient pas partager. parce que ce mec trop friqué à réussit à beaucoup trop t'abimer ce soir, sans peut-être le vouloir. tu te tournes, tu le fixes, bordel ses lèvres... son odeur qui revient alors que tes lèvres ont encore du mal à oublier la pression des siennes. tu sais pas ce que tu veux. qu'il le fasse, qu'il propose, qu'il s'abaisse à ça face à toi, gagner pour prendre le pouvoir, ou juste gagner pour avoir une raison de... tu sais très bien que la finalité est la même. tu veux juste le trainer encore plus loin, encore plus dans ce qu'il vient de faire... lui le fils à papa aux mille conquêtes, venant foutre la merde dans tes pensées, toi l'dealer, toi le mauvais genre pour l'attirer.
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