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 use somebody (gekos)

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Nikos Avergopulos
- some guys really can't hold their arsenic -
Nikos Avergopulos

use somebody (gekos) H5jd

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MessageSujet: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyMer 14 Fév - 9:42

You know that I could use somebody
Someone like you, and all you know, and how you speak
Countless lovers under cover of the street
You know that I could use somebody

Il l'a reconnu au moment même où la porte du bar s'est ouverte, laissant s'engouffrer le froid typique des basses saisons de Crescent Heights et qu'elle a foulé le sol de ses talons hauts. Ses longs cheveux roux, son regard noir, sa taille menue. Il avait su exactement qui elle était car Cece l'avait décrite assez souvent pour qu'elle s'imprime durablement dans son cerveau. Il est déjà tard, beaucoup trop tard pour appeler cette heure raisonnable. Elle ne lui accorde pas un regard, du moins pas tout de suite. Elle est accompagnée d'un type un peu trop bien sapé pour avoir décidé de venir ici en premier lieu. Sans doute idée de sa part à elle. Seul un élément, et pas des moindres, lui met le doute : ça ressemble à un rencard mais qui de normalement constitué aurait un rencard au Roaring Lion ? C'est lui qui vient commander leurs boissons au bar tandis qu'elle pianote sur son téléphone pour s'occuper, et non pas pour se donner une contenance comme il voit la plupart des filles faire ici. On sent qu'elle est ici ce soir car elle n'avait rien de mieux à faire. Le type lui a du mal à masquer sa nervosité et lorsqu'il tend à Nikos une poignée de dollars en guise de paiement, il remarque que sa main tremble légèrement. Le type fait drôlement tâche au Roariong Lion avec son look preppy de fils à Papa, c'est presque si il fronce le nez en regardant du coin de l'oeil Lincoln Mills descendre son septième verre de whisky en reniflant bruyamment. C'est clairement sa première fois au Roaring Lion, en atteste ses moccassins vernis et sa coupe de cheveux millimétrée. Nikos jette de nouveau un regard à celle dont il connaissait le nom avant de connaitre le visage. Désinvolture ou lassitude, en tout cas le sourire qu'elle lui adresse lorsque le type revient vers elle est fatigué, pour ne pas dire subtilement forcé. Le type est mal parti, mais en quoi c'est son problème ? Il retourne à ses verres, ses clients cons et ses cendriers pleins. La routine de son service reprend naturellement son cours comme si elle n'avait jamais foulé son sol. Il reprend Deva, se marre avec Adam, remet des glaçons dans le bac, encaisse des clients et finit par se poser contre le plan de travail, face au comptoir et à l'intégralité du bar, dans un moment d'accalmie. Les bras croisés, il soupire et laisse son regard balayer le bar. Elle le regarde. Un regard étrange, magnétique. Pas juste un coup d'oeil. Elle était déjà en train de la regarder avant qu'il ne croise son regard. Maintenant il le sait et Nikos le soutient son regard. De la même manière qu'il sait pour elle, elle doit savoir pour lui. Dix ans qu'il était dans la vie de Cece et jamais ils ne s'étaient croisés, un petit miracle pour une ville aussi minuscule et pourtant c'est la première fois qu'elle apparaît dans son champ de vision. Il n'a jamais vu une peau aussi parfaitement blanche, en contraste avec un regard aussi noir. Il y a quelque chose de surnaturel chez elle, et il sait qu'elle le sait. Une heure défile, deux et entre quelques verres leurs regards se croisent à nouveau. Ils finissent par gagner un rythme de croisière qui finit par attirer l'attention du type qui lui fait face, il se retourne pour regarder Nikos, regarde à nouveau Gemma et même si Nikos ne l'entend pas, il se doute qu'il était en train de lui demander si elle le connait. Ses fossettes apparaissent, mutines tandis qu'il baisse les yeux pour recompter des billets qu'il s'apprête à encaisser lorsqu'il entend des talons claquer jusqu'à lui, il lève de nouveau les yeux et c'est elle. Il regarde derrière elle Monsieur Preppy je-joue-au-water-polo-le-dimanche-et-je-baise-en-missionnaire a disparu. Il suppose qu'elle vient régler la note avant de se faire la malle pour retourner dans son petit univers nacré de soie, et de velours. Comment pourrait-il la blâmer. Il a déjà payé. Maintenant qu'elle n'est qu'à un demi-mètre de lui, il peut se permettre d'être formelle. C'était bien Elle.
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Gemma de Salm
- mante religieuse -
Gemma de Salm

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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyVen 16 Fév - 3:43

La princesse d'Orange Grove a des goûts de luxe, et ça ne surprendra que les naïfs. Quelque part entre l'enfant gâtée à qui on ne refuse rien et la féroce féministe qui insiste que, oui, absolument, you can have it all, Gemma a le regard gourmand et les paumes avides. La philosophie est simple, directe, rendue évidente par son regard pénétrant. Elle ne se contente de rien si elle voit mieux. Si elle est honnête, Dixon était foutu d'avance. Sa voix a la même fréquence qu'un bâillement. Sa tenue, son sourire, sa posture, tout est étudié, tout est plié sur les coins. Prévisible et juste assez arrogant pour n'avoir droit à aucune sympathie récalcitrante. Occurence rare, sur ce point, elle soumet les types aux mêmes critères qu'elle-même. Elle ne supporte leur suffisance que s'ils ont de quoi la justifier. Gemma est à l'affût, scrute ses mains, fouille ses mots, ne trouve rien. Il est un matin d’automne et elle ne s'intéresse qu'à la canicule. Elle n'a accepté ce rencard que parce qu'il s'agit d'un ami proche de Koch et toutes les occasions sont bonnes pour le faire enrager. Rien n'est aussi jouissif qu'entendre l'infant impérial geindre au sujet de la sorcière qui s'immisce partout. Exactement treize secondes après s'être glissée sur le cuir crissant de son siège passager, à savoir le temps qu'il a fallu à Dixon pour jeter un regard lubrique et maladroit sur les jambes de Gemma, elle connaissait l'issue de la soirée : never gonna happen. Foutu pour foutu, son samedi soir, autant se décrocher un peu de divertissement dans la manoeuvre. Il voulait l'emmener au Majesty, elle l'a donc naturellement guidé vers Night Falls. Premier date au Sinners, quelle belle histoire pour les futurs petits-enfants. Présenter ses meilleures amies les strip-teaseuses à prince charmant, ou lui donner les sensations fortes de sa vie et le regarder se débattre entre ses griffes. L'observer avec délice prétendre n'avoir jamais mis les pieds dans les taches de lumière violette alors que son jean se souvient encore de sa dernière lapdance. Il veut une fille à présenter à papa-maman; Gemma est bien décidée à lui donner tout le contraire. Ils n'auront jamais le temps d'arriver au Sinners car elle est attirée par une devanture défraîchie sur le chemin. Rien que pour les douze regards douloureux qu'il lance à sa Porsche immaculée alors qu'ils s'éloignent de la place de parking, ça vaut le coup. Elle jubile. Tout est un putain de test, de la façon dont elle l'appelle délibérément Nixon, curieuse de savoir à quel moment il osera la corriger (la réponse, presque attendrissante si elle n'en était pas pitoyable : jamais) à celle dont elle laisse sa robe remonter sur ses cuisses lorsqu'elle se glisse sur son siège. Elle souffle le chaud et le froid, frôle son bras et critique sa chemise, fixe ses lèvres et lui parle d'autres types. Lorsqu'il propose, grand seigneur, d'aller commander au comptoir et lui demande ce qu'elle veut boire, elle s'humecte les lèvres. Sourit, reptilienne. Répond "surprends moi". Dixon enfonce le dernier clou du cercueil de la partie de jambe en l'air à laquelle il rêve lorsqu'il revient en lui tendant un verre de mixture rose. Martini cranberry, ugh. Gemma se dit qu'elle ferait bien de le planter là et de rejoindre Kitty au Sinners tant qu'il en est encore temps, sauf qu'avant qu'elle puisse prendre son sac à main et ses jambes à son cou, Dixon renifle, hautain : "le service laisse vraiment à désirer." Machinalement éveillés par cette déclaration, les yeux de Gemma voyagent jusqu'au bar. Aussi facilement, les problèmes commencent. Elle ne se contente de rien si elle voit mieux et Dixon, tout à coup, se transforme d'expérience sociale en obstacle indésirable entre elle et le bar. Elle devine qui il est, assemble les pièces du puzzle, ne s'accorde pas le temps de la réflexion pour s'empêcher celui du doute. Elle laisse prince charmant parler sans l'entendre; rolex, jeff koons, bitcoins, ta gueule. Elle attend. Fixe sans pudeur une paire d'épaules au dessus de celle de Dixon. Ça prend le temps que ça prend, et Dieu sait que le monologue est douloureux lorsqu'il n'est même pas épongé par l'alcool car hors de question qu'elle laisse ses lèvres toucher l'infâme liquide fuchsia. Il faut deux heures à Dixon pour penser trouver une ouverture. Il remarque que l'attention de Gemma est ailleurs, et pas dans le sens 'ailleurs dans le cosmos nébuleux de ses propres pensées divines' mais 'ailleurs dans la direction très précise du barman douloureusement beau'. Il doit sentir qu'il est à cours de temps car sa main s'aventure sur le genou de Gemma, "ça te dit de rentrer chez moi ?" Elle sourit, se penche vers lui, souffle "ça me dit que tu rentres chez toi". Chevalerie déplacée même dans sa propre humiliation, il insiste pour la raccompagner chez elle, refuse de la laisser """livrée à elle-même""" dans un ""endroit pareil"". Elle jette la tête en arrière et rit, dévoilant les canines. Aussi facilement que ça, elle en est débarrassée.

"Il a déjà payé". Putain, rien que sa voix crée plus d'étincelles qu'une soirée entière avec l'autre paillasson. Elle plisse les lèvres pour retenir un gigantesque sourire amusé. Il a déjà payé, certes, et il a intérêt à avoir laissé un sacré pourboire. "Encore heureux. Je crois qu'il est bon qu'à ça." Totalement à l'aise comme si l'endroit lui appartenait, Gemma grimpe au barreau du tabouret de bar pour prendre de la hauteur et déverse consciencieusement son martini cranberry intact dans l'évier, de l'autre côté du comptoir sur lequel elle dépose ensuite son verre vide. Faussement angélique, elle s'assied gracieusement sur le tabouret face à lui. "Vodka tonic, please." Elle fait tomber son sac et sa veste sur le siège adjacent, rend manifeste son intention de rester, le met au défi d'entrer dans son jeu. Sa main tendue, bagues argent et ongles rubis, franchit l'espace entre eux. "Gemma." Présentations formelles, ou une bouteille à la mer. A lire entre les lignes, le message est clair pour qui sait déchiffrer; elle n'est pas juste une cliente anonyme, deux petits verres et puis s'en vont. Tôt ou tard, elle y est déterminée, son nom à elle sera sur sa langue à lui. Il le connaît probablement déjà car elle est quasi certaine de connaître le sien, mais les présentations sont aussi un prétexte pour lui serrer la main. Elle veut tester une théorie : combien de temps il faudra aux doigts du barman autour de sa peau pour effacer la sensation fantôme, tiède et désagréable, de ceux de Dixon sur son genou. Personnellement, elle parie sur exactement quatre secondes.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyDim 18 Fév - 11:16

Entre les verres à shots et les éclats de rire gras, entre le miroir et le reflet des néons roses, on peut entendre à condition de tendre l'oreille, une fissure dans l'espace-temps. Une rencontre qui contre-carre les plans du cosmos, ou plus vulgairement le destin qui nargue  le hasard. Un joli doigt d'honneur aux coïncidences lorsqu'elle grimpe sur un des sièges du bar et verse le contenu du verre intact dans l'évier. Le regard de Nikos se perd un instant dans le liquide barbe à papa qui part pour de nouvelles aventures dans les égouts de la vile avant de relever la tête vers elle, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Quel genre de fille... Sa voix l'interrompt. Elle commande, il obtempère sans la quitter des yeux. Sourire malin qui vient danser sur son visage pour faire écho à la lueur de défi dans ses yeux qui a dévoré celle de l'ennui. C'est dommage, t'es en retard pour l'happy hour. Soudainement, c'est comme si le bar s'efface autour d'elle. Tout se fige dans un sursaut, il n'y a plus qu'elle, sa bouche, ses yeux, ses cheveux et son parfum qui vient chatouiller ses narines et s'incruster dans son cerveau. En une seconde, elle parvient à capter l'attention dont il ne se pensait pas doter jusqu'à ce jour. Elle met en branle la mécanique de son coeur, le tire d'un épais brouillard. Ce brouillard rassurant qui l'enveloppe depuis son premier cri, celui qui gomme les aspérités, celui qui masque son semblant d'humanité. Il suffit juste de connaitre le code secret. Elle matérialise la combinaison magique d'une manière plus qu'inattendue sinon providentielle. Une oasis en plein désert, la promesse de se sentir vivant. Elle est un éclat sur son pare-brise, une lettre parmi les chiffres, le point d'interrogation quand on s'attend à une réponse. La main tendue au dessus de son bar, parfaite illustration de l'imprévisibilité dont pouvait faire preuve la vie quand on était à deux doigt de lui fausser chemin. Nikos la constate, cette main, une poignée de secondes indicibles, sans que ses fossettes ne disparaissent, se creusant au contraire un peu plus dans un rictus à mi-chemin entre l'amusement et la mutinerie. Puis tend la sienne au dessus du bar pour qu'elles puissent se rencontrer. Premier contact. Sa main dans douce dans la sienne égratinée, coupée par des éclats de verre ramassés et un père belliqueux les soirs de pleine lune. Puis son nom. Confirmation verbale qui lui fait l'effet d'une caresse d'une plume entre ses deux omoplates. Nikos. Il ne mentionne pas Cece, il ne dit pas un truc bateau pour la faire rester un peu plus longtemps sur cette chaise, un truc à la con du style 'on m'a beaucoup parlé de toi' parce que ça serait un euphémisme. Cece l'avait littéralement harcelé avec ce prénom, l'audition sélective de Nikos avait passé 90% de ses palabres sous silence mais il avait quand même retenu quelques informations superficielles. Orange Grove, bébé éprouvette, magnifique même démaquillée. Des conneries. Des conneries qui en disaient tout de même long. Des conneries qui en disaient assez pour que sa curiosité soit piquée et qu'il ait envie qu'elle reste un peu plus longtemps contrairement à tous les clients habituels qu'il chronométrait. Le comptoir les sépare et les rassemble en même temps, matérialise leur rencontre mais aussi le point de collision. Il fait glisser son verre jusqu'à elle et soudainement ça le frappe. Il l'a déjà vu des centaines de fois, une cascade de cheveux roux au détour d'un couloir, des jambes interminables qui arpentent le gymnase. Ils étaient dans le même lycée. Cece n'était pas leur début. Elle était leur continuité. C'est pour moi. Un cadeau de bienvenue déguisé en dédommagement pour le supplice infligé par Monsieur Je-vis-de-mon-trust-fund-et-je-vote-republicain. Elle va sûrement glisser un billet par fierté, par orgueil, et ça aurait de quoi le faire sourire sans équivoque. Il s'empare d'un verre qu'il commence à nettoyer avec le torchon coincé dans la poche arrière de son jean sans la quitter des yeux. Quelque chose émane d'elle, ses pupilles sont la fenêtre d'un incendie fascinant qu'il est incapable de quitter les yeux. Ce soir, il aurait peut-être envie de se laisser brûler. Sortir de l'entre-deux, le degré zéro qu'il a connu toute sa vie. Il a envie qu'on vienne hanter ses nuits, qu'on lui donne un peu de matière à se consumer. Il ignore encore à quel point il est bien tombé. Son nom sonne comme une malédiction dont il a envie de se plaindre. Il distille un peu de passé dans son futur, dosage dangereux et sensations garanties. Je suppose que c'est pas la fin de soirée que tu t'imaginais. Elle n'a plus rien à faire ici et pourtant elle persiste. Il se demande un instant ce qui se trouve de si horrible chez elle pour qu'elle ait envie de rester entre ses murs avant de remarquer que ce l'on veut éviter à tout prix n'a pas toujours une forme humaine à moins que sa hantise soit de se retrouver seule avec soi-même. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a face à elle le perfect match. Mais Gemma De Salm n'a pas l'air d'être le genre de fille à avoir peur des ombres inquiétantes de sa chambre. C'est quoi ton plan B ? Parce que nulle doute qu'une fille comme elle avait assez de ressources pour avoir autant de plans que de lettres dans l'alphabat. Il commence à espérer secrètement qu'elle s'arrêtera à N.
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Gemma de Salm
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyMer 21 Fév - 9:37

La ligne a toujours été mince entre psychisme et arrogance. Gemma, un pied dans chaque bassin, est mieux placée que quiconque pour le savoir. La frontière n'a pourtant jamais été aussi ténue que ce soir. Un sourire contenu, ne parvenant ni à être ravalé ni à crever tout à fait la surface des lèvres, fait danser des fossettes de part et d'autre de la bouche du barman. Ça enfonce le couteau dans la plaie, et le fait qu'elle ait perdu les deux dernières heures de sa vie avec l'équivalent humain d'une huitre - cher, fade et soumettant à une forte réaction allergique - est d'autant plus douloureux. Depuis qu'elle a traversé la pièce à sa rencontre, il ne l'a pas quittée des yeux. Tout sauf une midinette, elle ne joue pas aux fausses ingénues, elle ne fait pas semblant de ne pas s'en être aperçue. Elle soutient son regard avec un culot caractéristique, l'oeil perçant sous un sourcil haussé à un parfait angle de quarante-cinq degrés. Lorsque les hommes sont concernés, en général, Gem oscille entre une confiance en elle à toute épreuve qui empiète grandement sur de la prétention et une prudence destinée à la protéger du rejet pour lequel elle entretient un dégoût maladif. Puisqu'elle a tendance à se faire chasser bien plus que ce qu'elle ne chasse, ça n'a jamais posé le moindre problème. De son premier baiser à Nixon-Dixon, dix piges plus tard, ils ont tous été plus ou moins des valeurs sûres, des risques zéro, des garanties rendues délicatement pathétiques par leur enthousiasme qui crève les yeux. Elles les laisse ramper jusqu'à elle et elle se contente de ramasser les morceaux. Quelque part entre la paresse et le désintérêt, elle est tout sauf convaincue qu'ils valent la peine de fournir plus d'effort. Gem n'a clairement jamais ressenti le désir de se prouver la théorie inverse. Mais il y a lui, tout en fossettes et moue aventureuse, sa main autour de celle de Gemma pendant une poignée de secondes, son prénom qui résonne comme un délicieux avertissement et il ne lui en faut pas plus pour savoir que là, tout de suite, elle a envie de prendre le risque. Elle a envie de jouer des coudes pour une fois. Elle a envie de se mouiller. Gemma sait que c'est tout sauf sage, qu'elle regrettera avant d'avoir fini sa vodka tonic; elle aime tant Cece, connaît ses facettes avec une telle exhaustivité que sa louve vit constamment en elle et Gemma jure pouvoir l'entendre renâcler dans le fond de son esprit mais ça l'engage à quoi, exactement ? Il se fait tard, elle s'ennuie, il est beau à en crever, Cece est loin. Juste ce soir. Juste une fois. L'hiver arrive et elle veut goûter aux flammes. Elle s'humecte les lèvres et y porte le verre offert. Avant de s'accorder sa première gorgée de la soirée, ses yeux effleurent lentement les lèvres de Nikos au dessus de l'arrête du verre - "Je suis toujours au plan A" - et, potion paradisiaque, la malice rencontre la vodka contre son palais. Le verre est reposé contre le comptoir, suivi par son bras qui se déplie lentement, paume tendue dans une supplication silencieuse. Lorsqu'elle croise son regard interrogatif de l'autre côté du bar, Gemma plisse les lèvres. "En échange du verre. Donne-moi ta main droite." Le comble c'est que, cette fois, il n'y a pas d'intentions masquées. Elle ne cherche pas à marquer sa peau jusqu'à s'y rendre indispensable, à prolonger le contact à tout prix jusqu'à ce que plus rien d'autre que leurs points de collision n'existe, bien que, si telle était sa démarche, elle ne pourrait pas mieux s'y prendre. Car lorsqu'il finit par déposer sa paume entre les doigts de Gemma qui se ferment pour la maintenir en place, tout à coup, il lui appartient. Elle voit les égratignures, elle trace du bout des doigts les entailles des mains-outils, aux antipodes des excroissances fragiles qui pendouillent sous les boutons de manchette de Nixon-Dixon. Des mains puissantes, athlétiques, et il suffit à Gemma de songer l'espace d'une seconde à ce qu'il peut accomplir avec pour sentir grimper la température dans sa nuque. Son index court à la base du pouce de Nikos. Sa voix est basse comme un secret partagé. "L'arc de la ligne de vie est large, force physique, mais flou. Interrompu à deux endroits. ... Fais attention." Ses yeux remontent brièvement jusqu'à ceux de Nikos, scrutent les iris du barman, en vain, à la recherche de quelque chose qu'ils ne trouvent pas, avant de redescendre jusqu'à son mont de Vénus. "La ligne de tête est courte mais profonde. Tu devrais davantage faire confiance à ton instinct. C'est le seul qui ne se trompe jamais. Et en ce qui concerne la ligne de coeur..." Son index grimpe à la base des doigts, contact papillon à peine perceptible contre la peau brûlante; de ceux qui rendent fous. Peut-être que Gemma osera s'avouer que c'est bel et bien son intention. Que ça n'a rien d'un troc, son verre contre quelques bribes de chiromancie. Qu'elle a tout simplement envie de le voir perdre la tête. La ligne de coeur de Nikos est haute, proche des doigts, et se courbe de façon nette sous le mont de Saturne. Jalousement, elle en garde les implications pour elle, détentrice de rien sinon de ce savoir là. Elle sent son pouls danser à la base de sa gorge, tout en elle lui crie d'aller examiner par elle-même ce que le tracé topographique lui murmure. Les lèvres de Gemma se retroussent dans un soupir de contentement. Elle se penche au dessus du bar, amputant largement l'espace entre leurs deux visages pour lui murmurer sa sentence, loin du monde extérieur qui sévit hors de leurs mains liées. "Well, disons simplement qu'il y a des risques qu'il faut savoir prendre." Elle joue avec le feu. Elle le sait. Pire que ça, elle ne s'en contente pas : elle cherche à le tirer dans les flammes à sa suite. Mais il se fait tard, elle est seule, il est beau, et s'il suit le chemin que trace la courbe de sa ligne de coeur, il s'apercevra qu'elle fait cap droit sur elle.
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyJeu 22 Fév - 7:58

Première fois qu'une inconnue lui parait si familière. Il la rencontre au carrefour de leur vie. En équilibre sur le fil, chaque pas les approche l'un de l'autre et pourtant elle parvient à avoir une longueur d'avance. Le temps se fige et c'est presque si il entend pas les glaçons commencer à fondre dans son verre. Le plan A qui avait pourtant l'air d'un plan Z prend des airs de dimension numéro 4 lorsqu'elle troque son verre contre sa main droite. Point d'interrogation sur son visage et pourtant, tel un pantin dont elle joue avec les fils il lui tend docilement la main. Oublié les contacts physiques qu'il évite à tout prix et le peau à peau qui lui fait habituellement l'effet d'une brûle au 1000ème degré. Et que je te donne ma main, et que je te donne ma vie. Sa peau est étrangement chaude pour un ton si pâle, la contradiction qui nage selon la carte de ses veines et tandis qu'elle lit dans sa main, il lit dans ses traits. La courbe de sa bouge, ses cils interminables, la façon dont ses cheveux retombent sur son visage. Elle avait le genre de beauté qu'on capturait, qu'on dessinait, indémodable, qui laissait sa marque plus que dans les esprits mais dans le temps universel. Et lorsque sa voix danse jusqu'à ses oreilles, il sait déjà qu'il la veut pour lui toute entière. Un besoin primaire mais pas animal. Le genre de nécessité qui vous dévore des entrailles. Je dormirai pas, je mangerai pas, je respirerai pas tant que je l'ai pas. Même une seule seconde suffirait. C'est bête, c'est totalement illogique et c'est ça qui l'ébranle un peu et qui fait refermer sa main libre contre le rebord du comptoir. Il a besoin de sentir quelque chose de réel, de froid, de dur. Quelque chose d'autre que sa peau contre la sienne et son doigt qui parcourt sa main comme si elle connaissait le chemin depuis le début. Un tas de répliques lui vient mais aucune ne sort car pour la première fois de sa vie Nikos arrive à lire sur le visage de celle qui lit son avenir que le sarcasme n'a pas le droit de s'incruster ce soir. Quand elle parle de son instinct, il hausse les sourcils. Quel instinct ? Très bien, je serai prudent. Mais ses fossettes se creusent malgré lui parce qu'il est obligé de se rendre compte que ce soir il est le mec le plus chanceux de tout l'État. Voir l'univers tout entier. Il sait pas pourquoi mais quelque chose lui dit que ce qu'il se passe est exceptionnel, que la fille qui se trouve devant lui ne plonge pas son regard dans toutes les paumes qu'elle rencontre. Elle parle de ligne de coeur, de risques à prendre et ces paroles allument en lui un feu irascible. Un incendie tout entier, inédit, considérable. T'as l'air de t'y connaitre en risque, je me trompe ? Elle lève les yeux vers lui et à cette exacte seconde que les ennuis commencent. Les ennuis n'ont pas commencé lorsqu'elle a foulé le sol du Roaring Lion, ni quand elle s'est avancée vers le comptoir avec la témérité des filles qui savent qu'elles n'ont rien à perdre. Les ennuis n'ont pas commencé non plus lorsqu'elle a prit sa main. Les ennuis ont commencé précisément lorsque leur regard s'est croisé comme il vient de le faire. En une fraction de seconde. Car vrais reconnaissent vrais, et qu'il est sûr et certain à présent qu'à l'abri des regards ils parleront le même langage. Et pour la première fois de sa vie, Nikos était d'humeur bavarde. Tu prendrais le risque de jouer avec moi ? La surprise presque imperceptible qu'il lit dans son regard l'emplit de satisfaction. Peut-être que pendant un quart de seconde, il a réussi à l'ébranler un tout petit peu. Peut-être que pendant un tout petit quart de seconde, il a réussi à la rejoindre dans sa danse. Il vient d'attiser sa curiosité, cette fois-ci c'est elle qui doit faire un effort d'attention. Il indique le fond du bar d'un bref coup de menton. Je parle du billard, derrière. Le billard trône sous les néons tamisés et l'espace est dégagé. Les derniers clients se traînent parce qu'ils n'ont nulle part où aller, parce que personne ne les attends. Mais ils savent tous que d'ici quelques minutes, ils devront dégager, peu importe où les vents sournois de Night Falls les mèneront. Ce soir, Nikos veut le bar à lui tout seul, mais surtout avec elle.  Il est tard, la fermeture est imminente. Adam a débauché depuis un moment et Nejma sait qu'elle n'a pas besoin de son accord pour partirà son tour. Alors cette liberté, il la prend, lui qui pourtant n'abusait jamais de sa position de patron, ce soir il ne veut rien savoir. Ce soir il est lui et seulement lui. Sa routine vient d'être bousculée par un élément perturbateur qui commence par G. Il sèche le dernier verre d'un coup de torchon habitué, le pose retourné derrière lui sur l'étagère et lui fait signe de le suivre. Le billard est là, n'attend qu'eux. Le triangle repose sur la feutrine bordeaux, et n'attend que d'être brisé pour voir la partie commencer. Tu sais jouer ? Il contourne le billard, un sourire malicieux aux lèvres car il sait que cette partie promet d'être inoubliable. Je suis sûre que t'es d'accord avec moi pour dire qu'il est plus intéressant de jouer pour quelque chose. Il marque un temps d'arrêt, attend son approbation. Il sait qu'il prend un putain d'énorme risque. Mais elle l'a conseillé de faire confiance à son instinct alors c'est ce qu'il va faire. Les yeux bandés, suspendus au dessus du vide, il poursuit son numéro d'équilibriste avec l'audace propre aux premières fois. Un faux pas, un chouïa trop de confiance et elle l'envoie sur orbite sans plus de cérémonie. Mais quelque chose lui dit qu'il a une infime chance de pas se faire casser une queue de billard sur la gueule et de réussir à la garder un petit peu plus longtemps... Rien qu'un tout petit peu. Sa putain de beauté magnétique est en train de le propulser hors de sa zone de confort. Si je gagne, tu restes...  Jusqu'à la fermeture, pour un dernier verre. Cette fois le sourire est franc, lumineux. La tige de bois entre les mains, il est plus que jamais prêt à prendre le risque de perdre.
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Gemma de Salm
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptySam 3 Mar - 9:58

Oui, elle s'y connait en risque. C'est son deuxième prénom. Fille allumette, le monde est son bidon d'essence. Mais ce qu'il ne comprend pas, ce qu'elle ne lui laissera pas le temps de réaliser, c'est que Gemma, elle ne prend jamais aucun risque. Elle est le risque. Le temps qu'ils s'en soient aperçus, elle est l'ombre qui disparaît à l'angle d'une rue. Elle, elle fait dans la destruction. Elle piétine, elle arrache, elle mord et surtout, elle est constamment à l'abri. Derrière ses crocs, derrière les filles, au sommet de sa tour d'ivoire et de sa paire de talons. Jamais une seule égratignure sur la peau laiteuse. Son instinct de conservation est bien trop affûté pour avoir jamais osé sauter à pieds joints. Les hommes sont sa télé-réalité, appréciés à distance entre délice et culpabilité, elle n'est jamais que spectatrice. Détachement exemplaire chevillé à la peau, qui à l'occasion empiète légèrement sur le désintérêt des sociopathes. Ce soir, l'électricité ne laisse aucune place au questionnement. Lui, elle veut le voir danser. Leurs yeux se croisent au dessus de leurs mains liées et il n'a même pas le temps d'entrouvrir les lèvres qu'elle sait qu'elle lui répondra oui, peu importe ce qui se cache derrière son regard fiévreux. Gemma, elle ne prend jamais aucun risque, c'est un fait. Et pourtant, ce soir, elle hoche la tête, à la fois curieuse et transie. Une alarme retentit dans son crâne, un truc strident et lucide qui lui crie de se méfier, d'ériger les barricades, mais n'étant rien si pas bornée, Gem assourdit la sirène jusqu'à ce qu'elle ne soit rien d'autre qu'un vulgaire acouphène. A quoi ça le mène, la protection rapprochée de son propre royaume, si ce n'est à l'ennui tiède des types comme Dixon. Comme tous les autres. Sa parade de majorettes bien sapées, leurs corps médicinaux par dose homéopathique. Aucun foutu risque d'accoutumance, elle est lassée avant qu'ils n'aient enfilé leurs pompes. Elle hoche la tête et elle ne sait pas à quoi elle consent, exactement. Prendre le risque de jouer avec lui ou prendre le risque de lui. Lorsqu'il lui fait signe de le suivre, elle plisse les lèvres, sourire contenu. Agrippe son verre et traverse la pièce à sa suite. Tu sais jouer ? Ça a intérêt à être rhétorique. Elle sait tout faire. Elle s'humecte les lèvres, lève les yeux au ciel avec humour. "Je t'en prie." D'un mouvement sec de poignet, elle fait tinter les glaçons dans son verre avant de finir le fond de sa boisson d'une traite et de reposer le verre sur le bord du billard. Stratégiquement, le choix est mauvais. Elle a besoin de tout ce qu'elle peut rassembler en terme de stabilité et de précision, ce en quoi la vodka ne risque pas de l'aider. Sauf que derrière sa compétitivité, son véritable esprit de stratégie lui susurre que, dans des conditions pareilles, perdre est loin d'être la pire chose qui puisse lui arriver. S'il veut un enjeu, très bien, elle lui en donnera un. Adossée au mur, bras croisés, elle lève le menton. Allégorie de la fierté en robe courte, elle laisse ses yeux courir sur Nikos, annonçant en fanfare la couleur de ce qui va suivre. "Si je gagne, je m'enfuis avec la bouteille." Les trois coups de leur pièce, elle les frappe avec l'arrête de ses ongles sur la queue de billard qu'il lui tend. Game on. Le reste du pub se fait de plus en plus translucide à l'orée de sa vision jusqu'à disparaître entièrement. Elle ne sait pas si elle se concentre sur la partie ou simplement sur lui, mais le résultat final est le même : tout le reste se fait flou. Altière et orgueilleuse, aussi alléchante que le prix de sa défaite puisse être, Gemma ne se laissera jamais marcher sur les pieds volontairement. Cependant, la différence entre savoir tout faire et exceller en toute chose n'a jamais été plus saillante que ce soir. Elle se défend noblement mais il est meilleur et l'issue est apparente longtemps avant la fin. Peut-être que la vraie victoire, la seule qui importe, elle est sienne. Sentir l'attention de Nikos glisser de son coude à ses jambes est un triomphe en soi ; il la couve du regard dans chaque mouvement qu'elle esquisse et elle n'a même pas besoin de tourner les yeux vers lui pour sentir la morsure des braises. Lorsque la bille noire glisse dans une encoche sous l'impulsion de Nikos, Gemma pousse un soupir faussement déçu. Appuyée contre le billard, elle lance un regard subtilement narquois à son adversaire. "Joli. Je suppose que c'est ta technique habituelle ?" Un brin moins charmeuse, un brin plus Gemma. La réalité derrière le vernis de la nouveauté, abrasive et méfiante, entraperçue l'espace d'une seconde dans la courbe de sa bouche. Vite effacée par la couleur dans ses pommettes, un tiers vodka, un tiers Nikos, un tiers il faut chaud ici ? servie sur un lit de glaçon avec une rondelle de citron vert. Peut-être qu'une partie d'elle, celle qui n'espérait pas la capitulation électrisante avec tant d'impatience, réagit mal à la défaite. Lâche un sous-entendu acerbe par goût ou par habitude. Ils marchent sur un fil ici, tous les deux, alors elle rectifie rapidement le tir. Range la tige de bois sur le support mural en faisant absolument exprès de frôler la manche de Nikos dans la manoeuvre, et laisse ses yeux grimper doucement, mutins, le long du torse du barman jusqu'à sa clavicule, son menton, l'arrête de son nez, ses yeux. "Il me semble qu'on m'a promis un verre." Overachiever capricieuse, elle s'accommode mal de l'échec, en théorie. Va comprendre, ce soir, le prix à payer ne lui paraît pas si exorbitant.
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyMer 7 Mar - 5:44

Si elle gagne, elle s'enfuit. Et cette simple pensée suffit à le faire rassembler toute l'expérience qu'il a pu acquérir autour de cette table de billards au fil des années en quelques secondes. Parce que la voir sortir de ce bar était le tableau qu'il n'avait pas envie de peindre ce soir, parce que ce clap là de fin n'était pas envisageable. Elle avait réveillé quelque chose chez lui. Il se passait quelque chose d'un peu trop mystique pour être balayé. Non, il voulait dessiner le croquis d'un début, il voulait le "il était une fois" et la garantie de pouvoir à nouveau effleurer sa main dans un futur proche. La défaite n'était pas un plan B. Marché conclu. Sourire mutin, elle concède à la virgule avant de lui asséner peut-être un point. Il lui appartient de négocier la ponctuation de cette soirée et le Nikos habituellement hermétique à tout ce qu'il l'approche sent poindre la pression au creux de ses reins. Le deal est scellé, le bruit bien particulier de la tige heurtant les boules de billards se fait entendre en continu tandis que le bar se vide. Les enceintes crachent du Goo Goo Dolls en bruit de fond et pendant un instant le monde semble s'évanouir autour d'eux. A chaque fois qu'elle se penche c'est le temps qui se suspend et ses certitudes qui glissent dans un trou noir semblable à celui qu'elle vise. Elle s'en sort bien, il doit le reconnaître. La galanterie voudrait qu'il la laisse gagner mais Nikos est quasi-sûr qu'elle le découvrirait et se sentirait insultée. Et il ne peut pas prendre le risque de la voir s'envoler, bouteille sous le bras et tout ce qu'elle est, histoire avortée qu'il aurait du mal à accepter. C'est pas son genre à Nikos, de se laisser aller à jouer au billard avec une cliente alors lorsqu'elle lui demande si c'est sa technique habituelle, ses fossettes se creusent plus qu'à l'accoutumée. Il ne répondra pas, car aucune réponse ne lui conviendra tant elle pense détenir la vérité mais elle n'a aucune idée d'à quel point elle a tort. D'à quel point aucune fille jusqu'ici n'a réussi à le détourner de son occupation première. Il la regarde sans jamais se lasser, observe la manière dont elle se mouve entre les volutes de fumées et les lumières des néons. Impossible de nier l'évidence : elle est un modèle unique, personne n'a son pareil et l'envie qu'elle lui devienne familière le prend à la gorge à chaque fois qu'elle daigne croiser ses pupilles. Son regard noir de biche, ses longues jambes et cette robe légèrement trop courte qui aurait fait vulgaire sur n'importe qui d'autre mais pas sur elle. Elle est toute en contradiction mais pourtant elle sonne juste à ses oreilles. Un autre détail le tient en haleine aucun signe chez elle ne trahit sa concentration. Elle lui fait l'effet miroir de ces rares personnes qui ne laissent rien transparaître. Il en connait un rayon en dissimulation mais ce soir il n'a pas envie de jour à Marco Polo avec celle qui semble lui faire écho. Pour la première fois, il a l'impression de parler le même langage qu'un autre être humain. Celui qu ne nécessite pas de mots.  Elle le frôle et il en oublie son propre prénom pendant un quart de seconde. Il suit son regard qui suit lui-même chaque parcelle de son visage et soudainement il a envie de lui promettre beaucoup plus qu'un simple verre. Alors qu'il accroche à son tour la tige au mur, il jette un coup d'oeil à la porte d'entrée sur lequel le panneau "open/close" est retourné. Il n'a même pas entendu Nejma partir ni le reste des clients, il remarque alors que seul le néon au dessus du billard est allumé, tout le reste du bar est plongé dans la pénombre et pourtant, lorsqu'il se retourne son visage à elle lui apparaît clair et lumineux comme un soleil d'été. Il meurt d'envie de se réchauffer. Tout au long de la partie il avait senti que les étoiles étaient en train de s'aligner, c'était con, elle n'était rien jusqu'ici et pourtant c'était comme si elle comprenait tout. Il sait qu'elle pense ce qu'il pense. Il sait qu'elle se délecte de chacun de ses regards parce qu'il n'a de cesse de chercher le sien. Alors il s'approche, d'un pas lent. Hypnotisé, limite possédé. Maintenant c'est lui qui l'effleure, de sa main. Il commence par ses cheveux puis sa nuque si frêle, si fragile. Je tiens toujours mes promesses. Il sent qu'elle retient sa respiration et c'est presque si il en ferait pas autant avant de stopper tout contact. Doucement. Même si l'envie est presque violente à présent. Oubliée Cece, oubliée la frontière entre le raisonnable et la tentation. Ce soir il a envie de donner raison à Oscar Wilde. Le désir qui se réveille dans des entrailles a tout d'animal, la partie de lui qu'il fait taire 99% du temps est en train de toquer à la porte avec insistance. Tout chez elle l'appelle. Un verre ne suffira pas à le rassasier, il serait presque capable de la laisser le faire chanter. Du moment qu'elle reste. Il est si proche d'elle qu'il a l'impression d'être totalement enveloppé dans son parfum. Il culmine mais elle n'est pas si loin, perchée sur ses talons. Il croise les mains derrière son dos, signe qu'il lui rend son espace vital. Le temps d'un instant au moins. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Le premier pas est tout proche, accessible et ce n'est pas qu'il hésite à le faire. Non. Aucune hésitation. Parce que quand on sait on sait, au contraire il tente de faire perdurer leurs débuts car vraisemblablement la suite est à la portée de leurs lèvres. Peut-être durera t-elle qu'un instant, mais puisqu'il s'agit d'elle, ça ne le dérangerait pas de perdre la notion du temps.
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Gemma de Salm
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyJeu 8 Mar - 8:03

Il ne répond pas à la question décapante qu'elle lui a lancé du bout des lèvres ; à la place, il esquisse un sourire insolent et détourne brièvement le regard. Elle est amusée. Presque appréciative, si seulement Gemma était génétiquement fichue de ressentir de l'admiration envers un type. Eluder est de loin la marche à suivre la plus intelligente et elle se surprend à lui donner du crédit pour cela. Répondre par l'affirmative aurait été de mauvais goût, ou tout du moins risqué. Jouer aux innocents et prétendre qu'elle est la seule ou la première aurait carrément été injurieux. Franchement atterrant, le nombre de types qui s'imaginent qu'insulter son intellect en feignant un puritanisme déplacé va leur faire gagner des points. Il fait dans la subtilité, Nikos, et ça ne fait que la convaincre davantage de ce qu'elle sait déjà, de ce qui crève les yeux depuis que leurs regards se sont croisés à travers le pub. Elle a fait de la clairvoyance un gagne-pain mais il n'est pas nécéssaire d'être devin pour prédire leur avenir à court-terme. Les trous laissés par les étoiles sont lisibles dans tout ce fichu body language magnétique, les yeux, les mains, les lèvres comme autant de pèlerins qui attendent une bénédiction. Les yeux de Gemma se perdent quelques secondes dans le bar. Il s'est fait vide, il s'est fait sombre, et elle ne s'est aperçue de rien. Troisième oeil tu parles. Le tour de main est habile, elle doit lui reconnaître ça - prouvant une nouvelle fois qu'il a bien fait de ne pas se la jouer angélique lorsqu'elle lui en a donné l'occasion. Aucune chance qu'elle puisse croire qu'il n'en a pas fait une habitude vu comment la méthode est rodée. Si je gagne, tu restes ; billard dans l'alcôve et le bar se vide comme par magie. Pas que ça la vexe, au contraire. Il n'y a aucune promesse dans la courbe des lèvres de Gemma, elle n'en attend pas plus de sa part à lui. Elle est entrée avec un autre et elle repartira seule. Ça se lit entre les lignes pour qui sait plisser les yeux : il ne sera jamais rien de plus que l'élu chanceux de ses caprices girouettes. Elle est bien trop confiante en sa propre unicité pour ne s'inquiéter de n'être réduite qu'à une encoche sur la tête de lit. La main de Nikos franchit enfin cette distance dont elle ne comprend pas l'existence - ils sont seuls, elle est impatiente, le calcul est simple - mais la réinstalle avant que l'électricité dans la nuque de Gemma ne puisse se changer en foudre. Y a plus de fausse pudeur qui tienne, de prétendue ignorance, il sait très bien ce qui lui ferait plaisir. Oh, elle peut jouer à ça. Surtout, elle peut jouer à ça mieux que lui. Elle n'essuiera pas deux défaites ce soir. A son tour, la main de Gemma se dirige vers Nikos, semble écrire une majuscule, mais au lieu de se poser sur lui, la paume se ferme autour de son verre vide, resté sur le coin du billard. Avant qu'il ait eu le temps de cligner des yeux, elle a traversé la pièce, retour au point de départ sauf que, confortée par leur solitude et sa toute-puissance auto-proclamée, elle passe derrière le bar. Dans la pénombre, un verre dans une main, elle laisse ses doigts libres parcourir lentement les bouteilles exposées sur les étagères lourdes. Elle peut être littérale, elle peut être premier degré. Elle exige son dernier verre qui, paradoxalement, est supposé être sa récompense à lui. Jack, vodka, rhum, tout est assez standard. Boring. Elle connaît trop bien. Ce soir, elle veut du mordant. Bien plus à la recherche d'un souvenir que d'une boisson, elle pousse la porte en bois entrouverte derrière le bar. Presse un interrupteur contre le chambranle, qui invoque une lumière orangée faiblarde, la majesté polluée d'une aube urbaine. Face à elle, des rangées et des rangées d'étagères, des cartons au sol, des bouteilles en rangs militaires projetant des longues ombres striées qui donnent au sol des airs de piano. Gemma épingle l'attention de Nikos d'un regard lancé au dessus de son épaule avant de s'enfoncer dans la réserve. Il n'est pas loin derrière et lorsqu'il l'a rejointe, elle sait ce qu'elle veut. A part lui, s'entend. Chaque chose en son temps. Elle est trop petite pour atteindre la bouteille convoitée sur l'étagère du haut, éternellement attirée par tout ce qui domine, alors elle se contente de la désigner du bout de l'index afin que Nikos aille la décrocher pour elle. "Ça." Réponse différée à sa question précédente, le temps qu'elle se décide, le temps qu'elle sache. Compte sur Gemma pour, au milieu de toutes les opportunités de courage liquide, jeter son dévolu sur une simple bouteille de jus de grenade. Métaphore de cette soirée comme de son existence entière, maintenant qu'elle a posé les yeux sur l'étiquette rouge, elle est incapable de détourner le regard. De vouloir quoi que ce soit d'autre. Atrocement sucré et intensément acide, une caresse et un étranglement, qui laisse des étincelles sur le bout de la langue et la couleur du sang contre la bouche. Il est proche, trop proche, et les ampoules paresseuses allongent ses cils contre ses joues jusqu'à ce que les ombres qui s'étirent lorsqu'il cligne des yeux prennent toute la place, jusqu'à ce qu'elles dévorent l'air entre eux. En attendant que ses désirs se fassent ordres, Gemma s'adosse à l'étagère. L'étroitesse de l'endroit force la proximité mais ça ne lui suffit plus. Elle sait exactement ce qu'elle fait. La bouteille convoitée se trouve pile au dessus de sa tête. S'il veut étancher son désir de jus de grenade - et tous les autres bon sang, tous les autres - il sera forcé de se presser contre elle. Your move. Le sang qui bouillonne et les doigts qui pianotent contre son verre. Elle n'essuiera pas deux défaites ce soir.
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptyVen 9 Mar - 2:43

Là où elle soupçonne une habitude don juanesque, il ne voit qu'une évidence qui erre dans son bar sur des talons hauts avec l'assurance qu'elle irradie. Elle est une première fois à tout point de vue et quelque chose lui chuchote qu'elle risque d'être la dernière sur bien d'autres. Un bug dans la matrice, un retournement de situation inattendu. La ligne continue vient de subir sa première coupure depuis longtemps. Le retournement de situation se dérobe avec insolence alors qu'il s'habitue à peine à son parfum, poupée démoniaque qui l'oblige à la regarder partir. Elle contourne le comptoir du bar comme si son nom figure sur le bail et il la devine en train de choisir ce qu'elle ne va pas tarder à faire basculer au fond de sa gorge avec un mouvement de cheveux qu'il lui connait déjà. Vodka, whisky, rhum, le bar est à elle et il lui appartient de décider quel paradis artificiel elle veut comme terrain de jeu ce soir. Tout ce qu'elle voudra. Absolument tout ce qu'elle voudra, tant qu'elle reste là. Il la voit s'éclipser vers la réserve et son coeur s'accélère. Car c'est au delà de cette porte que ses pensées noires reposent et se battent dans le silence des souvenirs qui font mal, qui tordent le coeur et ôtent le sommeil. C'est au sommet de l'escalier en colimaçon qu'elle entre dans le monde d'une relation père-fils qui fait des bleus, de son piano synthé coincé dans un coin de sa chambre et les photos de sa mère cachées dans un tiroir de sa table de nuit. Un concentré de Nikos qui ne se distillait jamais. Peut-être que l'exception s'explique par la lune haute et pleine dans le ciel ce soir. Il suffit de jeter un oeil à la réserve pour comprendre à quel point son âme est fucked-up. Tout est rangé, millimétré, sur-nettoyé, preuves matérialisées de ses tocs envahissants. Et pourtant, il accepte que son ordre à lui soit chamboulé par son chaos à elle. Il l'observe, appuyé au chambranle de la porte. Dans la lumière jaune des néons, il regarde son petit chaperon rouge défier le loup. La manière dont elle se mouve, dont elle laisse ses ongles tinter sur les bouteilles. Il suppose qu'elle cherche quelque chose de plus fort que ce qu'elle a vu au bar, est-ce qu'on peut vraiment la blâmer ? Sauf que non, au lieu de ça, elle lui montre... Un jus de grenade ? Nikos hausse un sourcil, regarde successivement la bouteille de jus hors de sa portée puis elle. Rouge sur rouge, huh. Mais ses désirs sont des ordres. Il avance, réduit l'espace qu'il y a entre eux puisque c'est ce qu'elle semble vouloir. Et lorsqu'il se trouve tellement près que le bout de ses chaussures touche celui de ses talons, il lève son bras jusqu'à la dernière étagère et y prend appui. Il peut sentir son souffle et lorsqu'elle lève les yeux vers lui, c'est le sien qui est coupé. Ses longs cils, sa peau parfaite. Il se penche et prend la responsabilité d'écrire la première majuscule de leur histoire au moment où il pose ses lèvres sur les siennes. Ses lèvres sont sucrées, exactement comme il se l'était imaginé et il ignore si c'est le fruit de son imagination mais il y devine même le goût de la cerise. Il n'empêche que ce baiser donne le go à un volcan instantanément rentré en irruption. La tentation, ça y est il lui a cédé. Peu importe Cece, peu importe leurs différences, peu importe ce qu'ils ne disent pas tant que leurs âmes chuchotent à l'unisson. Pression, passion, passion, pression, la facilité avec laquelle sa main libre trouve les courbes de son corps est déconcertante. Il arrive pas à croire ce qu'il se passe mais de toute façon il a pas envie de réfléchir, pas envie de se rendre compte qu'après des années de silence d'âme, elle est parvenue à allumer un truc en lui. Passion, pression, pression, passion et finalement l'étreinte est telle qu'une puis deux puis trois, puis cinq bouteille leurs passent dessus, se fracassent au sol, arrosent le bas de son jean dans un fracas de tous les diables mais et ensuite ? Le corps de Nikos comme rempart, rien ne l'atteindra tant qu'elle le laisse intermédiaire d'elle et le monde entier. Juste l'espace d'un instant. Le maniaque qu'il est devient bordélique, veut expérimenter le chaos. Il marchera à sa place pour éviter qu'elle se coupe, l'étagère toute entière peut bien tomber tant qu'elle est dans ses bras, à portée de main. Le fracas infernal laissera bientôt place au silence mais pour le moment sa main remonte long de sa cuisse, fiévreux, impatient, évident. Elle a le charme des causes perdues d'avance alors au diable la raison.
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MessageSujet: Re: use somebody (gekos)   use somebody (gekos) EmptySam 10 Mar - 10:07

Il se penche vers elle et tout s'embrase. Ce n'est pas qu'elle soit entièrement dénuée de scrupules. Au contraire. Elle porte sa loyauté comme un bijou, lourd et précieux, à l'abri contre sa gorge, scintillant entre les clavicules. Le code moral a beau être questionnable, discriminant au possible et ne s'adressant qu'à elle et ses filles, il est bel et bien en place. Il est solide. Elle sait que Cece serait tout sauf ravie d'apprendre qu'un énième rencard de Gemma avec un énième soporifique gosse de riche s'est métamorphosé jusqu'à prendre des airs d'impasse, jusqu'à revêtir les traits de son ami d'enfance. Elle sait que Cece compartimente, que Cece divise, que Nikos et Gemma cheminent sur des parallèles, jamais destinés à entrer en collision, peu importe l'étroitesse de la ville. Surtout, elle sait que Cece sait avec ô combien peu d'égard Gem traite les hommes et les, well, "parties de billard" en général. Gemma, fidèle à l'excès, virulente et entière, joue souvent avec les limites mais ne les franchit jamais. Trop dévouée pour ça. Plutôt mourir que de courir le risque de blesser ses amours. Si elle est toujours là, silencieuse contre les étagères, si elle est déterminée, bouche entrouverte et souffle court, la raison est élémentaire. Gemma est simplement plus pragmatique que sa conscience. La nuit est sombre, le bar est vide. Les bouteilles et les murs n'ont pas don de parole, y a aucun putain de risque. Il n'y a ni larmes ni sang dans leur futur. Même pas un lendemain. C'est écrit à l'acide sur le front de Gemma, gravé en long et en large sur les circonstances de sa rencontre avec Nikos - elle a largué son rencard sans cérémonie pour le remplacer par le barman, autant dire que chaque fibre de son être hurle "une seule fois" et "not girlfriend material". Ils en ont tous les deux envie, la curiosité qui échauffe la surface de la peau jusqu'à en devenir insoutenable, et ça s'arrête là. Elle ne le prend pas en faux, c'est écrit en majuscules sur ses traits et, une seconde avant de s'abattre sur ses lèvres, il a les yeux partout sur elle. Il l'embrasse - enfin. A la fois bouffée d'air et suffocation exquise, l'oxygène se fait instantanément rare mais elle ne pourrait pas avoir moins envie de respirer. Toujours au plan A a clairement été un mensonge. Bien que nombreuses, aucune des versions potentielles de soirée que Gemma a inventorié, jambes croisées dans la Porsche de Dixon, n'impliquait un séisme. C'est même pas une métaphore : les murs tremblent et des bouteilles se brisent à leurs pieds. Sans qu'elle ne s'en aperçoive, le verre vide de Gemma subit le même sort à la seconde où elle glisse ses mains dans la nuque de Nikos, agrippe la naissance de ses cheveux, contact qu'elle convoite depuis qu'il s'est penché face au billard. Le sol se gorge d'un cocktail puissant qui risque de tacher le velours de ses bottines hors de prix, mais tant qu'il est collé contre elle, elle est sourde et aveugle. Elle n'en a strictement rien à foutre. Roi Midas dans une arrière-boutique sombre, elle devient or sous ses doigts. Elle lui rend baiser pour baiser avec la force que sa silhouette menue ne laisse pas soupçonner, reptile dans ses mots, féline dans ses gestes. Ses ongles se ferment sans ménagement contre les épaules de Nikos et elle sait que, même à travers le tissu de son t-shirt, elle laissera des marques. Peut-être que c'est ça, en rétrospective, qui l'oblige à rompre le baiser, plongeant la main dans les cheveux de Nikos et tirant en arrière pour l'obliger à dissocier leurs lèvres. L'idée qu'ils puissent laisser des traces. Elle a le souffle laborieux, la poitrine haletante, murmure épais lâché entre eux comme une foutue clause légale. "Personne a besoin de le savoir." C'est une affirmation, presque un ordre, et vu le regard vitreux dont il balaie son visage, Gemma a comme la certitude qu'il ne la contredira pas. Il a toujours la bouteille de jus en main et ça ne lui convient pas, elle refuse de devoir partager ses paumes, aussi la sienne agrippe le contenant et le dépose sur l'étagère derrière elle sans baisser les yeux une seule seconde. Si le jus de grenade doit connaître sa fin à leurs pieds ce soir, qu'il en soit ainsi. Elle n'en veut plus. Ses goûts ont changé de cible. Avant qu'il ait le temps de réfléchir aux implications de ses mots, avant qu'il ne puisse se ressaisir ou changer d'avis, préférer la sécurité à la gratification temporaire, elle se réapproprie les quelques centimètres entre eux. Elle glisse les doigts sous son t-shirt, bouche contre son cou, sent le pouls de Nikos battre contre ses lèvres échauffées et c'est mille fois plus grisant que toutes les concoctions qui gisent au sol ; elle n'a qu'à mordre et il choira à ses pieds.
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