(ève) l'amour et la haine.

- la tête tournée vers les étoiles -
ève. ève, sous son prénom biblique n'a pas tout d'un ange. ève n'a pas eu la vie facile dont tout le monde rêve, elle a eu moins de chance que certains camarades qu'elle a pu croisée au cours de sa scolarité, même de sa vie tout court. ses parents ne roulent pas sur l'or pour ne pas dire qu'ils sont pauvres, son père se tue chaque jour dans un travail minable d'ouvrier et sa mère, est au chômage et parfois deux-trois ménages au black quand une amie a besoin d'aide.

très jeune, ève a compris que cette vie n'était pas celle dont elle désirée et surtout elle savait qu'elle aurait besoin de bien plus se battre que la moyenne. immigrée espagnole dans le pays du tout est possible, elle s'est rendu compte rapidement que grâce au rêve américain elle pourrait s'en sortir avec de la bonne volonté. ève est une bosseuse, le genre de personne déterminée comme on en voit rarement, le genre de personne chez lesquelles on peut lire dans les yeux autant de malice que d'ambition. tous les jours ne sont pas faciles, mais ève se rapproche de son but à chaque levé de soleil.

ève est pleine de contradiction. quand on voit ève on voit la douceur, la vie, la beauté. quand on connaît ève on voit l'envie, la fierté, la joie de vivre. parfois, même, on voit la colère, les mots qui dépassent les pensées, les cris. ève donne et reprend. ève aime le monde et le déteste.

mais ève par-dessus tout c'est des principes, une éducation proche des effluves bibliques de son prénom. la loyauté, la fidélité et le respect, l'ouverture au monde. ève aime les hommes mais ils ne peuvent s'approcher si facilement. ève on l'apprivoise, on l'a dompte, mais on ne l'obtient jamais réellement. elle se protège, se renferme, peut faire un pas en avant puis deux en arrière, elle se laisse porter par la vie, par ses émotions. déterminée mais hésitante.

si on devait de manière anecdotique raconter la première histoire d'amour d'ève (et je pense que vous allez être déçus) cela ressemblerait plus à un roman à l'eau de rose un peu naze que vous aviez en achetant, à une époque, un magasine dans une presse. le genre de navet qu'on vous refourgue de manière fourbe parce que de vous-même vous l'auriez pas acheté. vous l'aurez compris, vous n'en saurez pas plus parce que ça n'a pas le mérite d'être raconté. en revanche, cela nous apprends que dans la vie d'ève, l'amour est une page à écrire.

heureusement ou malheureusement, allez savoir, la vie d'ève peut être résumée très facilement en quelques mots : ève l'enfant d'espagne immigré qui a grandit dans la pauvreté et l'amour (c'est cliché mais en même temps quand on a pas d'argent on ne peut se nourrir que d'amour) ne se résout pas à sa condition social et faute de changer le monde, elle compte bien changer le sien. il n'y a jamais de chemin tout tracé, vous êtes les capitaines de votre navire.