FERMETURE DU FORUM

1 résultat trouvé pour nodaysoff

AuteurMessage
Tag nodaysoff sur sous les étoiles. EmptySujet: (ezra) embrasser tes écorchures.
Invité

Réponses: 25
Vues: 937

Rechercher dans: Fiches abandonnées   Tag nodaysoff sur sous les étoiles. Icon_topic_latestSujet: (ezra) embrasser tes écorchures.    Tag nodaysoff sur sous les étoiles. EmptyJeu 19 Juil - 11:03

ezra hitchcock
(28 ans - stella – arthur gosse)
-- -- -- -- -- -- -- -- --
› identité: ezra. de l’hébreu, qui signifie « aide » et personnage majeur de la bible. un simple concours de circonstances pour les parents, mais une évidence écrite dans les lignes du ciel pour le fils. dieu n’admet aucune coïncidence, dit-il. et c’est parce qu’il est son enfant, l’élu envoyé des terres promises célestes qu’il a reçu son nom et tout son héritage. lui, l’esthète, le prince, le poète ; chargé de venir en aide au commun des mortels et de rendre à l’art ce qui lui appartient. hitchcock. une maison blanche, une maison pure. un patronyme brodé d’or que l’on arbore comme un badge et qui, dans cette ville, fait tomber les portes les plus solides. si ezra est prince de par la beauté qu’il génère, il l’est surtout et avant tout parce qu’il est fils de roi. riche à en rougir donc, et membre de la royauté moderne et communautaire des quelques rares augustes logeant du bon côté des rails. ezra hitchcock. il se présente et les plus sensés s’inclinent. car il porte en son simple nom la volonté d’en-haut et c’est à genoux et seulement à genoux que l’on se repend devant le créateur. › âge, date de naissance: 19 mars 1990. enfant des beaux jours et annonciateur de printemps, il vient au monde au moment même où le soleil atteint son zénith à midi exactement. une ascension astrale toute aussi longue que sa descente derrière l’horizon ; une journée sur le thème de l’équilibre pour accueillir au sein du monde, celui qui, des années plus tard, prendra à cœur la quête de rétablir la balance de l’humanité. vingt-huit ans sous les auspices de dieu, à écouter ce que les anges lui susurrent au creux de l’oreille. › signe astrologique: gouverné par la glaciale neptune et la versatile jupiter, il est un fragment de lumière tout droit tombé de la constellation des poissons. lui-même animal marin hors de l’eau au milieu de ses pairs qui lui sont – si l’art est un barème – tellement inférieurs, il ressent au creux de son étoile un étroit enchevêtrement avec son destin. rêveur, romantique, sensible à l’excès ; c’est ainsi – et à juste titre – que le ciel le décrit. › lieu de naissance, origines: enfant du pays, c’est crescent heights, la ville-météore qui l’a vu naître. c’est dans les rues pavées d’argent de la glorieuse orange grove qu’il s’est éveillé pour la première fois aux sensibilités de la beauté. pendant toute son enfance, il a regardé le soleil se lever au nord des rails et la nuit tomber au sud dans un cycle dont il ne s’est toujours pas lassé aujourd’hui. son ascendance est anglaise mais si lointaine qu’elle perd tout de son importance ; de ses arrières grand-parents émigrés de la terre royale européenne pour venir faire fortune aux états-unis, il ne lui reste qu’un nom et un compte en banque. › emploi, études: maître de l’esthétique, artisan de la joliesse et commerçant de la grâce, il est peintre et poète et vend la vénusté qu’il fabrique de ses mains pour habiller le design d’autrui. la rémunération est toujours symbolique, il n’est de prix – même exorbitant – que l’on pourrait mettre sur l’art. encore moins sur le sien. › orientation sexuelle: les hommes sont des compagnons, mais les femmes, elles, sont des reines et des impératrices et des lionnes et des muses. il n'a de yeux que pour celles qui enfantent et par conséquent engendrent, même à leur insu, la perfection. hétéro car amoureux de l’art et quoi de plus artistique, demande-t-il, que les courbes, que les formes, que les éclats de rire mais surtout de larmes de ces dames. › statut civil: célibataire, amoureux transi, amoureux changeant. il est l’amant idéal jusqu’à ce qu’il ne le soit plus du tout. violent dans son affection, méprisant dans sa tendresse, jaloux à en mourir ; il est la douleur qui succède à l’idylle puis l’allégresse qui revient après.

› traits de caractère: maintenant entre le roi des songes ; voici l’esthète. ezra. l’homme, le prince et l’ange. grand artiste, le soleil pend au bout de ses doigts, ceux-là même qu’ils utilisent pour manufacturer la beauté ; sa déesse – après le dieu unique – son premier amour et la femme qui l’obsède. dans une quête perpétuelle à la poursuite de la sublimité sous toutes ses formes, ezra s’entoure d’une nébuleuse opaque, qui peu à peu le couvre de mystère. isolé du genre humain duquel il se distance, il se croit séraphin parmi les hommes, envoyé des cieux sur cette terre de misère pour accomplir l’ultime mission : combattre la laideur, ce monstre cruel, l’abysse de toutes choses vivantes et destructrice de nations. qu’il exècre la vilénie quand elle croise son regard et elle-seule, abominable et perverse, sait ameuter la folie au fond des yeux du poète. colère, infamie et violence. déluges et orages, misère et damnation. ezra ne réserve que le dernier cercle de l’enfer aux propagateurs de la laideur. les muses se dessèchent et finissent jetées, couvertes du bleu du ciel ; les tableaux perdent de leur éclat et s’en vont embrasser le fond de l’océan. ce que l’univers renvoie, en tant qu’offense à la pureté, il le conjure avec la férocité du fou. car dans les mots de chaque rimeur, dort un maniaque qui patiente. une face cachée que révèle l’ombre quand elle se promène. il est vrai qu’on le croirait immensément charmant, ce bel écrivain, toujours un cahier d’amour à la main, à conter la fortune à qui veut l’entendre. sympathique, oui. avenant, certainement. un gentleman au sourire chaud, prétentieux dans son discours, certes, mais si loyal et poli qu’on en oublierait le reste. une façade alléchante mais ne soyons pas si crédule. aussi souvent que chacun a vite fait d’en faire l’éloge, il faut prendre garde au romantisme. car il n’est pas seulement dans l’attention d’offrir une rose à son aimé ou dans un dîner au clair de lune ; le romantisme sait se faire démon. dans l’obsession qu’il engendre, par exemple ; dans le sadisme amoureux qu’il crée. il donne une excuse à la violence de l’artiste, qui prit en flagrant délit de l’irréparable, plaide à la passion. la catharsis le sauve de ses pêchés et ramène ezra humble devant dieu. à genoux, il le prie, lui ; le plus grand des créateurs, mais si cruel également. la religion, un sujet qui tourmente ceux qui s’y osent. ezra n’y fat pas exception. à celles de dieu, il mélange ses propres valeurs ; contrit par son complexe du messi qu’il ne cache même plus et parfois troublé sur son rôle ici-bas lorsque son but lui semble vain. terrassé par sa simple condition d’homme ; ses nuits passées à demander justice au ciel en guise de prières et de malédictions.

› quirks: ezra porte des lunettes de temps en temps, quand il lit, peint et utilise un écran. • ezra est très peu porté sur la technologie, il sait faire le minimum avec son téléphone et ça lui va très bien. • ezra se surnomme lui-même l’esthète, il trouve que ça représente bien ce qu’il est. • ezra a un chien : une dalmatienne qui s’appelle poe, d’après le poète. • ezra est atteint de synesthésie. c’est une affection non pathologique qui associe deux sens entre eux. il existe plusieurs types de synesthésie ; dans son cas à lui, les sons sont associés à des couleurs. par exemple, à ses yeux – ses oreilles – les voix des gens lui apparaissent en couleurs.

( la tête tournée vers les étoiles )

j’avais neuf ans la première fois que j’ai regardé le soleil ; non pas pour m’enivrer de sa chaleur gueularde vibrant jusqu’au tréfond de mes os ; mais plutôt dans l’attente d’une déferlante, d’une tempête, d’un orage ou de la scission des cieux, n’importe quel signe du divin que j’aurai alors gardé jalousement comme une parole pure m’étant toute entière réservée et comme un message quant à mon rôle en ce bas-monde. de nombreuses fois avant même la puberté, j’ai senti ma cocasserie parmi mes pairs ; elle était partout où portait mon regard. les autres de mon âge, des visages parmi les visages, des noms parmi les noms, des inconnus parmi mes camarades ; ceux-là même qui grandissaient sur les mêmes pelouses que moi, mangeaient de l’or au petit déjeuner comme moi, de l’argent au diner, comme moi et des diamants pour le gouter, comme moi ; ceux-là même qui me demandaient de leur tenir la main pour traverser la chaussée et qui riaient, radieux, quand du pied, ils foulaient les flaques formées dans les irrégularités de la route et alors rentraient chez eux souillés ; oui, ce sont eux-mêmes, mes amis soi-disant, qui, pas une seule fois ne m’ont vu, bien que jamais leur regard n’ait dévié du mien. par de nombreuses occasions dans mon enfance, je me suis endormi, rêvant d’un ailleurs où ; les rivières couleraient dans l’autre sens, où le ciel pendrait multicolore comme une banderole accroché aux nuages, où la vie toute entière ne serait pas si fade, surtout pas si froide. plus d’une fois, je le crains, je me suis surpris à penser la plus étrange des idées : la terre m’ennuyait, c’était mon dilemme. je désirai rentrer à la maison. pour le dire simplement, puisque les détours ne cachaient déjà plus mon affliction, inconsciemment, je crois, je me savais dès ce temps envoyé céleste et bien que j’étais trop jeune pour voir ma mission entamée, je me languissais déjà du paradis.
— extrait du journal d’ezra.


ezra lui-même n’aurait su dire si ce don dont il était si fier – son art, bien entendu – lui était inné, comme il aimait à le croire, et juste profondément endormi jusqu’enfin, l’heure de l’éveil ; ou si au contraire, tout ce qu’il était désormais n’était que le produit d’une bienheureuse providence qui aurait décidé de lui confier, à lui, sur le tard cependant, un toucher particulier pour la beauté, constituant alors l’essence de son être. la raison – si tant est que l’on pouvait encore invoquer son nom en de telles situations où seule la foi, réellement, avait la moindre chance de s’imposer – suggérait, il faut le croire, qu’ezra n’était pas devenu l’esthète mais plutôt que l’esthète avait toujours existé en son intérieur. à juste titre en effet, car le garçon, de toute sa jeunesse ne connut pas grand-chose de plus qu’orange grove et ses alentours. et si les bras rutilants du quartier de plaisance surplombant la ville offraient, c’est vrai, d’agréables sites pour s’émerveiller pour la première fois à la joliesse sauvage, rien d’autre n’aurait su chatouiller avec tant d’ardeur le muscle artistique de notre prince, jusqu’à même faire de lui un ange.

c’est qu’il grandit comme tous les autres, ezra. la voilà, sa grande histoire ; elle n’existait pas. gamin né dans une famille si fortunée que même les banques hurleraient à l’indécence, son parcours rejoignait en tout point celui des autres privilégies naviguant sous les étoiles. étranger à son monde par quelques égards certes – ses intérêts, notamment ; plus portés sur la littérature que les consoles, plus sur picasso que sur pokémon – sa différence n’était pas telle qu’on aurait tout de suite deviné ce qu’il se prédestinait à devenir. et même si, comme lui-même le racontait si souvent sinon aux autres, à son journal ; il avait toujours eu en lui la lumière de dieu, car élevé dans un cadre religieux des plus strictes et élu olympien, ce n’est qu’assez tard, l’adolescence déjà pleinement entamée, qu’il prit conscience de l’intensité de la tâche qui l’incombait. d’abord, il dû passer par les étapes de l’épopée épique dont il s’était convaincu. l’aube de sa vie eut ainsi lieu à l’instant où ses premiers pinceaux touchèrent ses doigts. ce n’est pas du tout l’expression satisfaite d’avoir reçu le cadeau parfait qui épousa ses traits ce jour-là ; plutôt ce fut le soulagement de retrouver quelque chose que l’on avait perdu depuis très longtemps. les outils de van gogh dans les mains, ezra se sentit véritablement en phase avec lui-même et l’univers tout entier, et commença alors le reste de sa vie.

sa première muse avait pour lui une signification toute particulière. elle lui était liée par le lien le plus sacré : celui du sang. stelly. son unique sœur, plus jeune de quelques années et un trésor, bien sûr. stelly était une petite chose des plus fragiles. du genre de personnes qu’il suffisait de brusquer, ne serait-ce qu’un tout petit peu pour les fracturer en une centaine d’éclats. et quand, finalement, on réussissait à les reconstruire, recollant les morceaux un à un, avec l’attention la plus minutieuse, les fissures restaient visibles, ostentatoires et absorbantes : un éternel rappel que rien de fort ne naissait jamais d’un visage aussi frêle, d’une personnalité aussi légère, disparaissant sous l’effet du vent, et même sous des baisers trop intenses. mais le plus gros défaut de stelly, ce n’était pas son invisibilité aux yeux de tous, ce n’était pas sa candeur trop affirmée pour attendrir, ce n’était pas non plus son cœur, bien trop gros pour son corps, qui débordait au-dedans de ses côtes. non ; la pire tare de cette pauvre enfant qui ne demandait qu’à être aimer, c’était d’être laide. dans l’œil d’ezra, seulement, il était vrai ; mais qui comptait plus que lui? il ne l’avait pas toujours trouvé repoussante, pourtant. bien au contraire. il se rappelait encore tendrement de l’époque, à leurs débuts, où l’iridescence de stelly éblouissait mille fois plus encore qu’une centaine de soleil à leur zénith. bien sûr, il ne pouvait pas oublier tous les poèmes qu’il lui avait dédié, tous les tableaux qu’il avait peint en son nom et toute la joie que son sourire de porcelaine lui avait procuré. cependant, l’art se montrait parfois versatile. et quand le vent de la passion changea de cap, petite sœur ne sut tenir sa barque. son rafiot coulé, vingt mille lieues sous les mers, il ne resta d’elle, échouée sur le rivage des yeux de son frère, qu’une horrible idée de laideur comme une autre nature à lui coller au visage. stelly était donc la numéro un. en tant que première muse, elle inspira les premiers chef d’œuvre, mais également les premières rages. si d’amour, il avait un jour été fou d’elle. si ange, il avait été à ses côtés ; le manque de beauté qu’il finit par voir en son port ne laissa rien d’autre que folie rageuse et frustration. comme il voulait l’abîmer! la couvrir des couleurs du ciel à l’approche de la nuit pour tenter, avec tous ses derniers espoirs de l’embellir. mais plus que dans son corps, c’est dans tout son être que ça n’allait pas. et puisqu’elle lui était lié sang pour sang, même hors de lui, il savait que son empreinte sur elle ne serait perçue que comme un blasphème dans le livre du créateur. alors ezra en trouva une autre, puis une autre, et encore d’autres à la suite. à chaque fois : une muse plus jolie encore dont il s’éprenait de la figure. et puisqu’il l’aimait tant, il la couvrait d’embrassades et de violence. elles étaient son inspiration et son exutoire ; dans la douleur de ses compagnes, l’esthète retrouvait toujours une beauté sans pareille. et à chaque fois que son tempérament venait à bout du meilleur de lui-même, il se mettait à genoux devant sa nymphe, implorant son pardon et jurant le front contre le sol que plus jamais il ne recommencerait.
il recommençait à chaque fois.
car lorsqu’il sentait sa trace s’apposer comme un fer rouge sur la peau de ces si sublimes créatures, quand les constellations du ciel se retrouvaient sous formes d’hématomes dans le creux d’une hanche, dans le secret d’un fessier ou dans l’intimité d’un visage ; quand il se laissait aller à la destruction, c’est alors que l’art prenait vie entre ses mains. celles-ci qui régissaient les règles du beau et du bon et dans ses excès, toujours elles lui confirmaient que son chemin, bien que sombre de temps à autre, ne déviait jamais de celui tracé par le seigneur, lui-même. ezra connaissait sa voie désormais : celle de l’esthétique. la mission donnée par l’être suprême à un ange parmi les hommes ; à un fou parmi les sains, à un prince parmi les roturiers. messie de l’art et chargé de rétablir la balance dans ce bas-monde où la fin guettait déjà ceux qui ne s’inspiraient plus du printemps ; il était cinoque dans l’avis de certain ; esthète dans sa vie à lui.

avec celle-là, je l’avoue, j'y suis allé bien trop fort. je sais que je ne l'ai pas fait pour l'art. je l'ai fait pour moi, pour cette partie de mon être appelant au rouge et à la perdition : ma passion, des plus secrètes, pour les souffrances et les déchirures. à genoux à mes pieds, les mains levées en guise de soumission, les larmes creusant des rivières dans le lit bleu de ses joues, elle était belle à se damner, ma muse. et moi, amoureux d’elle lorsqu’elle me suppliait de l’épargner, je jouissais d’avance à l’imaginer crucifiée sur mon tableau, figée dans son plus beau jour sur ma croix. je me suis accroupie près d'elle et j’ai passé la main dans l’or de ses cheveux. ils sentaient les champs de blé avec une note acide de désespoir.
— est-ce que tu crois en dieu? je lui ai demandé.
je voulais bien prier pour elle si elle le voulait. prier pour que le créateur ait pitié de son âme une fois que j'aurai usé jusqu'à la dernière parcelle de peau l'utilité de son corps. mais elle a levé vers moi ses yeux où tombait la pluie en trombes et en torrents et je ne mentirai pas ; ce qu'elle m'a répondu me hante encore parfois, lorsque le sommeil m’échappe. entre un hoquet et un sanglot, tragiquement désirable dans son infortune, ma mignonne a murmuré :
— pas aujourd'hui.
— extrait du journal d’ezra.



-- -- -- -- -- -- -- -- --
› prénom, pseudo: kingshara a.k.a amély › pré-lien, pi: pi. › fréquence de connexion: {#}nodaysoff{/#} › le mot de la fin: amen. Tag nodaysoff sur sous les étoiles. 4093837149

code bottin:


Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: