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 vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)

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MessageSujet: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyDim 25 Mar - 18:33

marley & jem
vivre moins vite, mais plus fort.
la plus vieille guitare de ta collection sur les genoux, un crayon dans la bouche, tu fais vibrer les cordes de l’instrument d’un geste absent, tu n’entends même pas les sons que tu es en train de produire. les yeux rivés sur la fenêtre, tu observes les gens qui passent dessous en essayant de se protéger de la pluie qui tombe depuis quelques heures maintenant. soudain, tes doigts sont pris d’un léger tremblement, tu sers le poing pour essayer de l’arrêter, mais rien n’y fait. ça fait bientôt une demi-journée que tu essaies de te contrôler, mais les choses sont plus difficiles qu’elles n’y paraissent. pour vivre avec ton addiction, c’est simple, tu fais semblant de ne pas l’être, tu évites le sujet et quand on te force à en discuter, tu prétends que tu arrêtes quand tu veux, qu’il te suffit de le vouloir vraiment et cette foutue idée a complètement imprégné dans ton cerveau, oh oui, tu es persuadé que tu consommes toujours par envie et non par besoin, que si tu le voulais vraiment demain tu ne serais plus obligé d’acheter ces merdes pour te sentir bien. évidemment, que tu peux arrêter; c’est clair, ouais. tu ouvres les yeux que tu avais fermés jusqu’à présent et tu poses ta guitare sur le sol pour te diriger vers la table de chevet qui trône à côté de ton lit. tu ouvres le tiroir en apparence banal, dedans une boîte de préservatifs, ta collection de briquet, du sopalin et quelques médiators. mais en dessous, un petit sachet transparent y est scotché. tu sais que c’est pas la meilleure cachette du siècle d’ailleurs keylan sait très bien qu’elles sont cachées là dessous, mais pour l’instant personne n’a essayé de venir te les prendre alors tu les laisses là, elles ne font de mal à personne. personne d’autre que toi. tu secoues la tête doucement prêt à arracher la poche quand quelqu’un toque à la porte et sans attendre la permission, keylan entre directement. son regard se porte tout de suite vers ta main qui est toujours plaquée contre l’arme de ton crime. tu soupires, ferme le tiroir et te tournes vers lui. il n’émet aucun commentaire et c’est tant mieux, tu ne peux plus supporter les leçons de moral.grouille-toi, on est en retard.  tu hoches la tête, attrape ta guitare et ton carnet, quand il quitte la pièce, tu jettes un dernier coup d’oeil vers ton lit, mais tu décides de partir sans tes précieuses pilules bleues. tu fermes la porte de ta chambre à clé et saute dans la voiture côté passager ce qui fait rager jet, tu ricanes pour le narguer. il est forcé de s’asseoir à côté de vaughn et tu adores le voir se tortiller le plus loin possible d’elle sans qu’elle n’y comprenne rien. dans la bagnole, vous vous disputez sur l’ordre des chansons à interpréter ce soir, finalement c’est seulement trois minutes avant de monter sur scène que vous vous mettez enfin d’accord. derrière ta batterie, le monde te semble complètement différent, devant toi keylan s’amuse à caresser son micro pour faire battre en rythme le coeur des filles et son comportement te fait sourire. ici, tu te sens à l’abri de tout et tu penses même plus à ce qui t’attend en rentrant à la maison, la scène c’est ton endroit. ton exécutoire. après quarante minutes de show, vous prenez une pause, la deuxième partie du concert aura lieu d’en moins d’une vingtaine de minutes c’est juste histoire de boire un verre et de discuter avec quelques fans. vous jouez dans ce bar tous les week-ends depuis que vous avez seize ans et c’est un de tes lieux préférés dans cette ville merdique. tu demandes une bière au barman que tu connais bien, et keylan vient te rejoindre la minute d’après. pas d’alcool avant un concert, jem, tu sais bien.  il dit en souriant et quand le barman vient avec ton verre, il commande un shot ce qui te fait marrer.sale con.  tu l’insultes en roulant des yeux, il fait mine d’être offensé. elle est canon la nana là-bas non? il a toujours les yeux qui traînent celui-là, mais tu te prends au jeu pour pas penser à tes genoux qui tremblent. en plissant tes paupières, tu vois qu’elle signe et ça te fait tout de suite redescendre sur terre.putain, c’est qui ces deux abrutis? quel interêt de venir à un concert quand on entend rien.  ton meilleur ami arque un sourcil face à tes propos violents parce que ça te ressemble pas de juger et surtout par ce qu’il a pas encore compris que les deux là-bas entendaient sûrement rien, par contre l’amie à côté semble avoir compris ce que vous vous racontiez parce qu’elle se met tout de suite à leur signer quelque chose et t'as envie de te barrer rien que de les regarder. tu t'en fous qu’ils se sentent insulter, tu espères même qu’ils se sentiront gênés et qu’ils finiront par se casser.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyLun 26 Mar - 14:34

« Alors ? » T’interroge Emmett du regard et il hausse les épaules, l’air de rien. « Pas mal. » Tu guettes la réaction d’Avery du coin de l’œil. Tu sais qu’elle ne va pas tarder et qu’elle sera à la hauteur de tes espérances. L’air outré, elle lui donne un coup dans le bras pour attirer son attention. « Pas mal ? Tu plaisantes, ils sont excellents ! » Tu ris en silence pendant que vous vous dirigez vers le bar pour profiter de l’entracte pendant qu’Avery expose à Emmett toutes les raisons pour lesquelles les Compulsions sont plus que pas mal. Tu partages son avis, clairement, mais tu t’abstiens de le lui dire. Elle passe suffisamment de temps à louer le groupe et ses membres sans que t’ai besoin d’apporter de grain à moudre à son moulin. Les mains dans les poches arrières de ton slim, tu t’approches du bar et commandes deux bières et un soda pour Avery avant de déposer un billet sur le comptoir. C’est elle qui conduit et tu tiens à la vie, mais en ce qui te concerne, rien ne t’empêche de profiter. Tu t’installes sur un tabouret et plonge le nez dans ton verre pour prendre une longue gorgée de bière blonde avec laquelle tu t’étouffes presque quand Avery te tape dans le dos, surexcitée. « Oh mon dieu, ça y est ils sont là, regardes, c’est Jem et Keylan ! » Tu leur jette un coup d’œil rapide par-dessus ton épaule et tu lèves les yeux au ciel pendant qu’elle continue de trépigner sous le regard mi-amusé, mi-blasé d’Emmett. « Elle est toujours comme ça ? » Tu souris et tu secoues la tête négativement. « Pire… » Il rit en silence et tu l’imite pendant qu’Avery dévore les deux musiciens des yeux. « J’suis sûr que si on regarde bien elle est en train de baver. » Tu tapes sur l’épaule d’Avery pour prouver tes dires et elle se retourne vers toi, l’air moins joyeux tout à coup. Les sourcils froncés tu l’interroge du regard mais elle reste muette quelques secondes supplémentaires. « Quoi ? » Elle semble hésiter mais finis par cracher le morceau. « C’est possible d’adorer quelqu’un et en- même temps de le trouver profondément décevant ? » Emmett fronce les sourcils mais tu continues de sourire. « Quoi, tu parles de toi et moi ? T’en fais pas, je te trouves pas si décevante que ça. » Elle lève les yeux au ciel et force un sourire à ton attention avant de poursuivre. « Non, Jem. » Elle épelle son prénom et tu lèves les yeux brièvement vers le batteur du groupe avant de reporter ton attention sur elle. Tu sais à quel point elle adule ce garçon, c’est lui qu’elle préfère parmi tous les membres du groupe et ses paroles t’interpellent. Décevant ? « Qu’est-ce qu’il a fait ? » Elle hésite et tu la presses en lui donnant un coup dans le bras. « Il vient de vous traiter d’abrutis… Parce que vous êtes à un concert alors que… Vous êtes sourds quoi… ».  « C’est quoi ce connard ? » Emmett se redresse sur son siège visiblement énervé mais tu l’arrête en posant la main sur son torse et en secouant la tête. Inutile de faire un scandale ici. Tu sais de quoi ton ami est capable et t’as pas envie qu’il fasse justice lui-même. Tu peux parfaitement défendre ton honneur toi-même. Ton verre en main, tu quittes ton siège et tu te diriges vers les deux musiciens, un sourire avenant sur les lèvres, l’air aussi béat qu’Avery en temps normal et tu leurs adresses un petit signe de main une fois arrivée à leur hauteur. Ton verre coincé entre deux doigts, tu t’adresses à eux en silence, parfaitement consciente qu’ils ne risquent pas de comprendre un traitre mot. « Salut les connards, j’voulais simplement vous dire à quel point vous faisiez une parfaite brochette de trous du cul. » Tu souris comme la dernière des connes, l’air de rien, avant de balancer ton verre de bière encore à moitié plein à la tronche du batteur. « C’est de la part des deux abrutis. » Tu souris de plus belle en lui adressant un doigt d’honneur que cette fois t’es certaine qu’il comprendra. C’est un langage universel.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyJeu 29 Mar - 20:09

salut connards, [...] brochette [...] trous du cul.   jem a les yeux rivés sur les mains de la gamine qui s’agitent essayant de décrypter un maximum de ses paroles muettes, mais elle ne tente pas de lui rendre les choses faciles, elle ne sait sûrement pas qu’il en connait un peu plus sur sa façon de s’exprimer qu’il n’y paraît. le batteur fronce les sourcils exaspéré, il aurait mille fois préféré qu’elle se casse, qu’ils se cassent tous les deux en lui jetant un regard noir au passage, mais quelle idée de venir ici pour l’insulter. dans ce foutu bar tout le monde est de son côté à lui et elle se donne juste en spectacle. mais la brune, elle a pas peur des moqueries, ou des regards moqueurs, elle doit être habituée à avoir une horde de spectateur avec ses mains qui bougent sans arrêt dès qu’elle veut s’exprimer, ouais, les gens comme elle faut pas les sous estimer, c’est une erreur que qu’il a fait et que qu’il refera sûrement dans le futur, mais il veut pas regretter parce qu’il s’en fout complètement de ces états d’âme à celle-là, mais voilà qu’elle lève son verre pour le renverser sur sur lui. il bondit de son siège pour admirer le désastre, son tee-shirt est  trempé, de la bière lui coule dans le cou, il jure. — putain, mais t’es malade ou quoi? il fait exprès de la regarder yeux dans les yeux parce qu’il sait que la plupart des sourds lisent sur les lèvres. il articule bien pour qu’elle rate rien de ce qu’il lui raconte, mais elle se contente d’un sourire victorieux. et ça met jem encore plus en rogne. — c’est de la part des deux abrutis. elle dit presque impeccablement et le gamin doit cacher sa surprise de l’entendre ouvrir la bouche surtout qu’elle cause bien, presque comme une entendante simplement on dirait que son accent vient d’ailleurs. ça fait exotique. et il y a rien d’exotique dans le fait d’être sourde. ce qui l’agace encore plus. elle pivote sur ses talons après lui avoir adressé un dernier signe que tout le monde comprend autour d’eux, un doigt d’honneur. il jette un oeil la blonde écervelée qui lui sert de copine quand elle la rejoint, cette salope qui a tout balancé comme la parfaite petite chienne qu’elle est. pourquoi faut-il toujours que les mauvaises choses tombent sur sa gueule à lui? d’accord, cette fois, il a un peu cherché, mais bordel il y peut rien si ces gens-là l’exaspèrent. il supporte pas depuis qu’elle est plus là et il sait que c’est un reflet de sa propre culpabilité, mais ça empêche rien, surtout pas d’être un con. keylan qui c’est un peu reculé pour ne pas se recevoir des projections du liquide, parce que contrairement à jem il avait prévu que les choses allaient se dérouler ainsi cligne des yeux encore sous le choc de la scène qui vient de se dérouler devant lui. — joli. il finit par commenter et jem ne peut pas s’empêcher de lui dire d’aller se faire foutre. — calme toi mec, c’est toi qui l’as cherché non? il en a marre d’entendre des conneries pareil, la pause est bientôt terminée et il décide juste d’enlever son tee-shirt et de le coincer dans la poche de son jean avant de remonter sur scène. la deuxième partie du concert déchire encore plus que la première à croire que taper sur une batterie quand on est en colère donne de bien meilleur résultat. jem soupire en voyant que les trois débiles sont toujours là vers la fin, cette fois la blonde n’essaie pas d’approcher l’un des membres sûrement qu’elle sait plus si elle aime toujours autant leur musique s’ils ont un comportement de connard, et jem est un peu embêté parce que c’est le seul à se comporter comme un con dans le groupe du moins en ce moment. il décide de ne pas aller à l’after qu’organise jet dans son appartement, il a besoin de rentrer chez lui, il a besoin de son lit, de son secret, de sa dose. il veut planer jem. cesser d’exister. avant de monter dans sa voiture, il boit tout de même deux derniers shots avec les copains ce qui n’était peut-être pas l’idée du siècle étant donné qu’il faut qu’il s’y prenne à deux reprises avant de démarrer. sur la route, les yeux rivés sur les panneaux de signalisation et une musique d’un de ses groupes préférés en fond sonore jem fredonne tant dit ce que ses mains se mettent à trembler légèrement. il soupire et détourne une seconde le regard pour observer le spectacle de son corps en manque lorsqu’il lève la tête une seconde plus tard, il a juste le temps d'apercevoir une gamine sur un vélo en plein milieu du bitume et de freiner en priant pour ne pas la percuter.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyLun 2 Avr - 13:19

Il fronce les sourcils tandis qu’elle l’insulte allègrement, mais il ne vient pas une seule seconde à l’esprit de Marley que ce type puisse comprendre ce qu’elle est en train de signer. Rares sont les entendants qui prennent la peine de s’intéresser à sa façon de s’exprimer. La plupart ne font pas le moindre effort et c’est à elle de s’adapter pour communiquer. Alors forcément, quand son regard s’assombrit et qu’il garde les yeux rivés sur ses mains, la brune volcanique assume qu’il est juste comme les autres, curieux. Et ils sont nombreux, les autres, à la regarder s’agiter. Elle sent leurs regards braqués sur elle qui l’observent, certains avec curiosité, d’autre avec amusement. Elle ne fait pas attention à eux pour autant. Elle a l’habitude d’être au centre de toutes les attentions, les meilleures comme les pires chaque fois qu’elle commence à remuer les mains, comme s’il s’agissait d’un spectacle de marionnettes. Elle s’interrompt finalement une fois arrivée à sa hauteur et savoure avec un plaisir non dissimulé la façon dont ses traits se déforment sous le coup de la colère tandis que la bière, sa bière, ruisselle sur sa peau et ses vêtements. Il se lève d’un bond et elle l’observe avec sur les lèvres un petit sourire victorieux qui s’efface légèrement lorsqu’elle constate qu’il a pris la peine de lui faire face pour lui parler de façon à ce qu’elle puisse lire sur ses lèvres sans difficulté. La plupart des gens ne se donnent pas cette peine, soit parce qu’ils n’en ont strictement rien à foutre, soit parce qu’ils ne savent simplement pas que certains sourds maitrisent parfaitement cette technique. Marley doit constamment rappeler à ses interlocuteurs qu’elle est incapable de les entendre ou de les comprendre lorsqu’ils sont hors de son champ de vision. Quoi qu’il en soit, ceux qui font réellement l’effort de la regarder et d’articuler pour se faire comprendre se comptent souvent sur les doigts de la main. Un fait suffisamment rare donc pour qu’il ne passe pas totalement inaperçu.  Les sourcils légèrement froncés, elle déchiffre les paroles du musicien qui lui redonnent finalement le sourire. Il est énervé. Tant mieux. Ca n’apaise pas réellement sa propre colère, mais au moins la brune n’est plus la seule à ruminer tandis qu’elle s’éloigne sur un dernier geste évocateur. « On se casse ou quoi ? » Elle signe à l’attention d’Emmett et Avery tandis qu’elle se dirige vers eux. Elle n’a plus rien à faire ici, hors de question qu’elle soutienne le reste de la performance de ce connard arrogant. Emmett acquiesce mais Avery lui lance un regard de chien battu qui lui fait serrer les dents d’agacement. Elle lève les yeux au ciel et soupire tandis que la belle blonde la supplie, les mains jointes. « Juste quelques chansons… ». Elle cède parce qu’elle n’a pas envie de gâcher la soirée d’Avery. Et puis après tout, rien ne l’oblige à profiter du reste du concert. Elle est suffisamment loin des haut-parleurs pour que leurs vibrations ne l’atteignent pas et ne compte pas accorder un seul regard au groupe. Pas qu’elle en veuille à tous ses membres, tous ne sont probablement pas aussi stupides et arrogants que leur batteur, mais puisqu’ils sont les amis de Jem, ils en deviennent de facto ses ennemis à elle. Pour ce soir en tout cas. Même Avery semble affecté par les évènements de la soirée. Elle n’a pas l’air d’avoir apprécié ce concert autant que les autres et lorsque celui-ci se termine, la groupie qui lui sert de meilleur amie n’insiste pas une seule seconde pour essayer se joindre à ceux qui comptent célébrer l’après concert en compagnie du groupe. Une première qui suffit à faire sentir Marley légèrement coupable lorsqu’après une dernière accolade elle enfourche son vélo pour s’élancer dans la nuit en direction de l’appartement familial. Elle a l’esprit clair, suffisamment pour ne pas avoir besoin du vent sec qui lui fouette le visage à contre-courant tandis qu’elle pédale à pleine vitesse pour se maintenir éveillée. La faute à Jem sans qui elle aurait pu finir sa bière au lieu de la lui renverser sur la tête. Le souvenir du visage outré du batteur lui revient en mémoire et un sourire se dessine sur son visage, étire ses lèvres qui laissent échapper un rire goguenard. Elle tourne à l’angle d’une rue et accélère le rythme qu’elle imprime sur ses pédales. Ses cheveux retenus par son bonnet ondulent dans le vent et elle accélère encore, redouble d’intensité. Elle adore la sensation de liberté qui l’étreint chaque fois qu’elle roule à travers la ville de nuit dans les rues quasi-désertes. Quasi. Elle déboule à l’angle d’un carrefour après avoir coupé par une ruelle habituellement réservée aux piétons et se laisse surprendre par les feux d’une voiture qui lui fonce droit dessus. L’adrénaline cède le pas à la peur tandis qu’elle presse les freins de son vélo qui glisse sur le bitume en direction de la voiture. Les yeux fermés, elle sent sa hanche et son genoux gauche heurter le sol et plisse les yeux avec force dans l’attente du second choc. Elle n’est pas prête à regarder la mort en face. Une mort qui tarde à venir malgré la douleur lancinante qui irradie dans la partie gauche de son corps. Elle ouvre finalement les yeux et les plisse à nouveau, aveuglée par une lumière intense qu’elle reconnait rapidement comme appartenant au véhicule qui s’est stoppé à quelques centimètres d’elle seulement. Il lui suffirait de tendre la main pour le toucher. A moins qu’il ne s’agisse des lumières du paradis ?
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyMar 3 Avr - 19:31

il tremble pour de bon cette fois et rien à voir avec la drogue et le manque, non cette sensation désagréable au possible est remplacée par une autre, encore pire. c’est la peur qui s’immisce dans tous les recoins de son esprit et de son corps, il se paralyse complètement, le pied enfoncé sur la pédale de frein, il sent les roues qui font une embardée incontrôlée et il ne peut rien faire pour empêcher la catastrophe qui se profile. il voit lentement sa vie défilée, parce qu’il sait que même si lui ne risque rien corporellement à percuter une gamine perchée sur un vélo, il risque gros pour tout le reste. on lui enlève tout ce qu’il possède, la musique et sa liberté et si ça ne semble pas grand chose pour certains, ce sont les seules choses qui lui permettent de respirer. il ferme les yeux par réflexe ce qui est la chose la plus stupide à faire, mais il ne réagit pas de façon rationnelle à ce moment précis. il ne veut pas voir le spectacle atroce se dérouler juste sous lui, il attend sans impatience et avec les mains qui tremblent le choc, le bruit du par-choc, du corps de la fille soumis au choc. mais finalement, la voiture s’arrête et rien de tout ce qu’il s’était imaginé ne semble se produire, il inspire profondément avant d’ouvrir les yeux. la lumière des feux de la bagnole l'éblouisse et il lui faut une minute, les mains serrées sur le volant avant d’oser poser celles-ci sur la poignée de la portière, son cœur bat à un rythme chaotique et il semble que le sang dans ses veines pulse à une allure fulgurante sous l’adrénaline. il ouvre la porte du véhicule et manque de trébucher en voulant en sortir, il pourrait se contenter de reculer l’engin et de contourner le presque accident comme si de rien était puisque personne ne semble mort, mais bien que jem soit un foutu connard quand il est en manque ou sous les effets de sa pilule, il lui arrive d’être lui-même à nouveau, le gamin qu’il était quand sa soeur était toujours vivante. le bon vivant, le marrant, celui qu’on voulait pour ami. bien que plutôt rationnel ce soir, il se refuse à se dire que ce léger incident est de sa faute et en se dirigeant vers la gamine sur le sol, il enfonce ses poings dans ses hanches, se penche vers elle et hurle un truc qu’il ne souvient même pas très bien à cause du bourdonnement dans ses oreilles et du bruit du moteur qui tourne encore à quelques centimètres d’eux. — eh oh, elles sont où tes foutues lumières de sécurité? bordel, les cyclistes tous les mêmes, depuis qu’il a son permis et qu’il n’utilise plus son vélo jem les déteste profondément, ils se prennent pour les rois de la route et c’est à cause des gens comme eux qu’on lieu la plupart des accidents, ouais, ils jouent les malins sans gilets et sans protection et puis quand ils se cassent la gueule sur le bitume c’est toujours la faute des automobilistes. bien que super énervé à cause de ce qui s’est presque produit, jem tend la main vers le corps affalé de la gamine pour l’aider à se relever. mais celle-ci qui a enfin relevé les yeux vers lui, lui semble familière et il a le souffle coupé en la reconnaissant. la gamine sourde du bar, sa main retombe immédiatement le long de son flanc. il porte les mains à sa tête pour se l’attraper et il jure à voix haute en sachant très bien qu’elle ne peut pas l’entendre, ni assez bien le voir pour comprendre. — non, mais je rêve, c’est une blague j’espère? il ne s’adresse à personne en particulier simplement outré qu’une telle coïncidence ait pu se produire. avant aujourd’hui, il n’avait jamais vu la brune de sa vie et voilà qu’elle apparaissait deux fois dans la même journée et deux fois dans des moments qu’il aurait préféré éviter. elle finit par réussir à se lever seule et une pointe de culpabilité assaille jem, il se dit qu’il aurait quand même pu l’aider, mais la surprise l’a déstabilisé. oh et puis merde, bien fait pour elle, non mais bordel ! il attend qu’ils soient au même niveau pour lui adresser la parole directement cette fois. — ça, jolie coeur, tu vois c’est ce qu’on appelle le karma. un sourire narquois s’affiche sur son visage, il est bien content que ce soit sur elle que s’est tombé finalement, ouais, ça lui apprendra à jeter sa bière sur des mecs dans les bars. elle fait moins la maligne maintenant. évidemment, il se permettrait pas une blague pareille si elle avait l’air blessée même légèrement, mais il lui semble pas en tout cas, il voit rien. et ça le soulage carrément qu’elle soit pas morte ou un truc du genre, putain, il a quand même évité une sacrée catastrophe.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptySam 7 Avr - 13:04

Elle voit déjà le visage de son père se décomposer en ouvrant la porte aux policiers venus leur annoncer la nouvelle, sa mère s’effondrer sur le parquet miteux de leur vieil appartement dans un cri de désespoir qu’on pourrait sûrement entendre à l’autre bout du monde. Le même que Bree Van de Camp avait poussé à la mort de Rex dans Desperate Housewifes et qu’Avery lui avait décrit comme le son le plus déchirant qu’il lui ait été donné d’entendre lorsqu’elle lui avait débriefé l’épisode. Elle voit Avery justement, effondrée à son enterrement, décidée à ne plus jamais assister à un seul des concerts de Compulsion parce que voir le groupe lui rappelle tous les concerts auxquels elles ont assisté ensemble, et surtout le dernier. Elle voit sa pierre tombale, une pierre toute simple sans chichi mentionnant ses dates de naissance et de mort, bien trop proches l’une de l’autre, sur laquelle ses parents auraient pris soin de faire graver l’épitaphe qu’elle leur avait un jour suggéré : I Was Here. Elle voit la lumière blanche au bout du tunnel qui contrairement à tout ce qu’elle a lu sur le net, n’avance pas dans sa direction. A moins qu’il ne s’agisse d’une de ces expériences de mort imminente où l’âme de détache du corps ou une autre connerie du même genre. Elle n’a pas l’impression de flotter pourtant. Au contraire, elle sent le sol froid et dur sous son corps endoloris par la chute. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine et elle prend une inspiration profonde qui semble l’aider à retrouver ses esprits. Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte à quel point elle a été chanceuse. L’air un peu perdue, elle observe les alentours jusqu’à ce que ses yeux captent du mouvement à sa droite. Une silhouette, probablement celle du conducteur de la voiture se dessine à contre-jour. Eblouie par la lumière des phares, elle l’observe les yeux plissés s’agiter les mains sur les hanches. Elle l’imagine sans mal lui gueuler dessus parce que c’est la réaction la plus humaine dans ce genre de situation. Elle aurait probablement fait la même chose à sa place, n’aurait pas non plus pris la peine de s’assurer qu’il allait bien. Elle aurait gueulé, point. Il se penche pour lui tendre la main, l’aider à se relever, et son visage lui apparait enfin. « Putain de merde… » Elle murmure tandis qu’il laisse retomber sa main et se redresse, visiblement aussi choqué qu’elle. Avery risque de lui faire une crise de jalousie quand elle apprendra que Jem, LE JEM, SON JEM avait failli la renverser. La petite blonde se serait probablement jetée d’elle-même sous les roues du batteur si elle avait eu la certitude de passer ne serait-ce que quelques minutes en sa compagnie. Marley, elle, est beaucoup moins enchantée.  Elle passe une main dans ses cheveux et laisse échapper un petit rire rauque, nerveux. Putain de merde ! Quelle probabilité, quelle foutue chance y avait-il pour qu’elle soit amenée à croiser ce sale type deux fois dans la même soirée ? Probablement très peu. Ce qui tout d’un coup, la pousse à remettre en question la chance dont elle croyait être pourvue. Consciente qu’il ne l’aidera pas à se relever, parce qu’un connard ne se transforme que très rarement en gentleman en l’espace de quelques secondes, à supposer qu’un connard puisse un jour se transformer en gentleman, elle prend appui sur sa main gauche et se relève avec une légère grimace. Elle risque d’avoir un bleu sur la cuisse d’ici quelques heures et son genou a probablement été éraflé par le tissus épais de son jean. Elle sent sa peau picoter au contact du tissu auquel elle semble adhérer bizarrement lorsqu’elle se retrouve sur ses deux jambes. Quelques blessures de guerre à ajouter à sa longue collection. Elle époussette ses vêtements et rajuste sa veste en cuir sur ses épaules avant de poser les yeux sur le batteur dont les lèvres se mettent à remuer. Elle a un petit rire faussement amusé qui n’atteint pas ses yeux et elle hausse légèrement les sourcils, très peu impressionnée. « Gardes tes jolis cœurs pour toi gamin, si tu veux pas savoir ce que signifie réellement le karma… » Elle ignore quel âge il a réellement. Il lui semble jeune, suffisamment pour être encore au lycée et se prendre pour un tombeur. Elle est loin d’imaginer qu’elle se plante sur toute la ligne. Elle détourne néanmoins le regard pour reporter son attention sur son vélo qui git encore au sol. Si l’arrière semble ne pas avoir réellement souffert, son visage de décompose lorsqu’elle constate que la roue avant est totalement voilée. « Putain de merde, regarde ce que t’as fait bordel ! »
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyJeu 12 Avr - 21:31

le visage de la brune se décompose visiblement elle apprécie pas des masses le surnom qu’il vient de lui donner, mais jem s’en moque comme de sa première dent de ce qu’elle peut bien penser celle-là avec ses airs de princesse, bon dieu, elle a l’air si sûre d’elle alors qu’elle manque quand même de se faire écraser par les roues avant du gamin. dommage que je l’ai raté, non? il se dit presque. — gardes tes jolis cœurs pour toi gamin, si tu veux pas savoir ce que signifie réellement le karma… il peut pas s’empêcher de sourire se demandant ce qu’elle pourrait bien faire, alors qu’elle mesure vingt centimètres de moins que lui et qu’elle a l’air d’avoir des bras aussi puissants que des cures-dents. il a l’impression d’être tombé sur un pokemon sauvage rare. celui-là mord. — putain de merde, regarde ce que t’as fait.  elle jure en lançant un regard sur son vélo qui jonche le bitume et jem est bien obligé d’admettre que le fait que cette fille soit capable de parler comme une véritable entendante lui en bouche un coin. et il est aussi forcé de s’avouer qu’elle a une de ces voix comme on en fait peu chez les femmes, douce, mais légèrement rauque dans les moments où il faut qu’elle le soit. dire qu’elle ne doit même pas se rendre compte de ça puisque elle ne peut pas s’entendre. il est quand même sacrément dégoûté lui de l’avoir remarqué et pour se maudire, il souhaiterait presque être sourd lui aussi, mais il n’y peut rien si sa bite réagit aux mots de la gamine comme s’il écoutait les gémissements d’une actrice pornographique. la plupart des gens que jem a rencontrés ne comprennent pas cet intérêt qu’il a pour les voix, cet aspect d’une personne qu’il apprécie tant, pour lui une jolie voix, un beau timbre c’est aussi important qu’une paire de seins. il a compris avec le temps qu’il fallait avoir l’oreille ou bien même être musicien pour être autant obsédé par les voix des femmes qu’on rencontre. que pour les autres c’était l’un des aspects qu’ils appréciaient généralement en dernier. combien de fois jem lui a t-il remballé une fille qui avait tout ce qu’il faut là où il faut parce qu’elle avait ce ton trop aigu ou trop grave quand il ne fallait pas? pas question de se retrouver les jambes d’une gamine en collier autour du cou et de l’entendre gémir d’une façon qu’il ne supporterait pas, il débanderait dans l’instant. comme maintenant que la sourde lui lance le regard le plus froid et le plus mauvais qu’il n’ait peut-être jamais vu de sa vie, il jette un oeil au vélo qu’elle pointe et il roule des yeux. bon d’accord, c’est vrai celui-ci est sacrément amoché, d’ailleurs il ne ressemble plus à que dalle si ce n’est une belle épave. mais est-ce que c’est une raison d’être aussi énervée après lui? elle est vivante non? — tu respires encore à ce que je sache. c’est pas le plus important de cette histoire? jem sait pas trop pourquoi il se comporte comme un con avec elle, enfin si, il le sait, mais ça il veut pas se l’avouer. d’habitude quand il est pas sous les effets de ces drogues à la con, il est d’humeur joviale, pas très souriant, pas très bavard, mais jamais mauvais ou méchant. jem c’est celui qu’on aime bien, celui que les filles prennent dans leurs bras, celui à qui on confie ses secrets intimes. mais la fille en face de lui ne lui confiera certainement jamais rien à cette allure là, et puis il secoue la tête. bah, bordel c’est pas comme s’il voulait quelque chose d’elle à part qu’elle arrête d’apparaître sur sa route? tous ses signes qu’elle fait, ça le met mal à l’aise. il veut qu’elle soit qu’un vieux souvenir d’en moins de deux minutes. mais elle semble pas comprendre ça et alors qu’il s’apprête à juste foutre le camp, il sent bien qu’elle est pas d’accord avec cette idée et ça l’emmerde complètement. il fait volte face pour la regarder, la main sur la portière de sa voiture, à deux doigts de toucher la liberté. — tu penses tout de même pas que je vais te ramener?
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyDim 15 Avr - 13:39

Il sourit et ça la démange Marley de lui faire ravaler son sourire même si une partie d’elle, qu’elle fait taire en se mordant l’intérieur de la joue, trouve bêtement qu’Avery a raison quand elle dit qu’il est craquant, même avec cet air idiot sur la face. Heureusement, elle le trouve tout de suite moins attirant quand elle réalise que s’il l’a épargnée elle, il n’a pas épargné son vélo. La carcasse métallique git au sol et la roue avant forme un angle inquiétant qui arrache une grimace de douleur à la brune. Elle ne grimace pas de douleur à l’idée qu’à peu de choses près, si le destin, le karma ou n’importe quel zigoto tout là-haut en avait décidé autrement, c’est elle qui serait là, gisant au sol, le corps en angle droit. Non, si elle souffre, c’est pour son vélo, son seul moyen de transport, son passeport pour la liberté qu’on vient de lui ôter sauvagement. Son regard se pose sur celui qu’elle considère comme l’unique responsable dans toute cette histoire et elle lui jette un regard mauvais qui s’intensifie lorsqu’il reprend la parole. Elle peine à lire sur ses lèvres dans l’obscurité, notamment parce qu’il ne lui fait pas totalement face, mais elle saisit l’essentiel de ses paroles. Suffisamment en tout cas pour laisser échapper un grognement coléreux et avoir encore une fois envie de lui envoyer son poing dans la figure faute d’avoir une nouvelle bière à gâcher sous la main. « Crois-moi, c’est toi qui va finir par regretter le fait que je respire encore. T’as peut-être les moyens de t’offrir un vélo neuf toutes les semaines, mais c’est pas le cas de tout le monde… » Elle l’observe brièvement pour s’assurer qu’il n’ait rien à redire là-dessus et détourne finalement le regard pour se pencher sur son vélo qu’elle redresse dans un soupir. Il n’est clairement pas réparable. Pas dans l’immédiat en tout cas. Elle pourra sans doute réussir à redresser la roue, mais pas ici, au milieu de nulle part, sans le moindre outil à disposition. « Fait chier… » Elle marmonne en le laissant retomber dans un accès d’énervement. La bicyclette s’effondre au sol dans un bruit métallique et elle donne un coup de pied rageur dans le cadre du vélo qui proteste en grinçant légèrement. Tout ce qu’elle entend pour autant, tout ce qu’elle ressent tout du moins, ce sont les battements rageurs de son cœur dans sa poitrine. Tout le reste n’est que silence. Toujours le silence. Ses yeux sombres captent du mouvement dans sa vision périphérique et elle reporte son attention sur le type qui prend la poudre d’escampette. Les bras croisés sous la poitrine, elle l’observe qui se dirige vers sa voiture et elle chasse volontairement le chat qui s’est installé dans sa gorge pour attirer son attention, lui signifier son désaccord. Alors quoi, il compte vraiment la laisser là comme ça ? Tu penses tout de même pas que je vais te ramener? Bouche légèrement entre-ouverte, sourcils froncés, elle l’observe qui se tient là, prêt à monter dans sa voiture. « T’as pas l’impression de me devoir au moins ça ? Tu m’as insulté et t’as manqué de me tuer… Tout ça dans la même soirée. » Elle fait remarquer tout en avançant en direction de la voiture. Arrivée à hauteur du capot, elle s’installe dessus, les fesses posées sur la tôle de la voiture, bras et jambes croisées, une position qui lui coûte car elle sollicite la peau éraflée de son genoux qui la lance sous son jean. Mâchoire serrée, elle tourne délibérément le dos au musicien, bien décidée à ne pas bouger de son perchoir. Soit il la ramène, soit… Il la ramène. Elle ne lui laisse pas le choix. « Si t’es pas content, t’as qu’à finir le travail. De toute façon, faudra que tu me passes sur le corps si tu comptes te barrer d’ici sans moi. » Elle lance à la cantonade, parce que si elle ne peut pas l’entendre ou lire sur ses lèvres pleines tout ce qu’il pourrait avoir envie de lui balancer à la figure, elle sait pertinemment que lui est en mesure de l’entendre de là où il se trouve.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyLun 23 Avr - 11:29

elle a pas encore formulé à voix haute le fait que tu devais l’emmener quelque part, mais ce n’est pas la peine ça se lit sur ses traits tirés par la colère. elle croise les bras sur sa poitrine ce qui fait ressortir ses seins, est-ce qu’elle le fait exprès? tu penses alors que tes yeux tombent dans son décolleté avant de te souvenir que c’est la fille la plus agaçante que tu n’ait jamais rencontrée et que bien que bandante tu préférerais crever que l’avoir dans ton lit? bon, tu n’irais peut-être pas jusqu’à mourir. si elle fermait sa gueule, ça pourrait même le faire. bon dieu, tu secoues la tête pour chasser les images cochonnes qui te viennent à l’esprit. t’as peut-être les moyens de t’offrir un vélo neuf toutes les semaines, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. évidemment cette garce fait référence à elle-même. tu roules des yeux exaspérés par sa réaction de gamine capricieuse, elle pense que c’est parce que tu chantes devant une petite centaine de personnes que ton porte-monnaie est plein à craquer? elle sait qu’être un artiste non renommé ne rapporte quasiment que dalle? elle sait que tu vis en colocation et que même là le loyer est dur à payer? elle voit la gueule de ta bagnole délabrée? et celle de ton portable fissuré? non, elle voit rien et pourtant elle est pas aveugle. c’est juste que les filles comme elle juge sans connaître, parlent sans savoir. bien que sourde, elle n’en reste pas moins pleine de préjugés et elle ose parler de toi? non mais quel culot ! incroyable, tu préfères ne pas relever et te barrer avant de devoir te la coltiner tout un trajet. sauf que t’as même pas le temps de monter dans la voiture avant qu’elle se rende compte de ton petit manège, elle relève les yeux de son vélo qui gît encore au sol bien qu’elle ait essayé de le relever. et c’est là qu’elle ose te parler de devoir, bientôt de dette ! tu laisses tes bras retomber le long de ton corps carrément agacé par la situation qui se déroule devant toi, elle risque pas de te lâcher celle-là et ça se confirme quand elle s’assoit sur le capot de ta bagnole comme pour manifester. putain ! quelle emmerdeuse t'es ! tu l’insultes à voix haute sachant très bien qu’elle ne peut pas t’entendre comme elle parle comme une entendante sachant très bien que tu ne peux pas lui répondre puisqu’elle ne te regarde pas. si t’es pas content, t’as qu’à finir le travail. tu fixes son dos, le regard noir. ça ma jolie, j’adorerais. mais pas la peine d’aller en taule pour une histoire aussi pourrie bien qu’elle serait bien moins chiante sous les roues de ta voiture plutôt qu’au dessus du capot. les nerfs à vif, tu finis par faire le tour de ton tacot pour te pointer en face d’elle, vous vous défiez jusqu’à ce que tu capitules. bordel, ce serait n’importe qui d’autre t’aurais fait cette tâche sans rechigner. c’est bon, monte dans la bagnole. mais surtout s’il te plaît ferme ta gueule, réclame ton cerveau agacé. bon dieu, c’est la première sourde aussi bavarde que tu rencontres, ava parlait tellement peu que parfois tu en venais à te demander si elle te comprenait vraiment. avec la brune qui se déplace du capot jusqu’au siège passager au moins, t’es certain qu’elle comprend tout celle-là. tu regardes le vélo avant de te décider à le monter dans le coffre de ta voiture au cas où quelqu’un passerait par la cette nuit et ne le verrais pas, tu le mettras à la casse en te levant demain. tu montes sur le siège conducteur et allume le moteur en soufflant. comme elle a les yeux rivés sur la fenêtre, tu tapes sur son épaule pour qu’elle te regarde. c’est quoi ton adresse? tu fais exprès de la juger comme si c’était une idiote, elle aurait du te la donner directement.
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MessageSujet: Re: vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem)   vivre moins vite, mais plus fort. (marley&jem) EmptyMar 1 Mai - 11:43

Tu vois son regard qui glisse sur toi, s’arrête sur ton décolleté. Tu te demandes ce qu’il regarde, t’es pas du genre à avoir beaucoup de conversation, personne pour se pencher au balcon. Il a l’air d’apprécier ce qu’il trouve à regarder pourtant. Tu pourrais en rougir si t’étais une de ces petites vierges effarouchées qui passent leur temps à scander son prénom pendant ses concerts, mais tu l’es pas. Tu te contentes de l’observer, un sourcil légèrement haussé. T’aimerais bien le provoquer, lui demander s’il aime ce qu’il voit, juste pour le mettre mal à l’aise, lui faire remarquer qu’il est tout sauf discret mais t’es pas certaine que ça ait le moindre effet sur lui, et t’as d’autres chats à fouetter. Savoir comment tu vas rentrer par exemple. Il le sait pas encore, mais tu comptes bien le mettre à contribution. Après tout, c’est de sa faute si t’es coincée là, il te doit au moins ça. Callée sur le capot, bras et chevilles croisés, tu devines son regard dans ton dos, tu le sens qui te transperce, te fusille, littéralement. C’est un de tes supers pouvoirs. T’entends rien, mais tu ressens tout, peut-être plus intensément que les autres. Une variation de température, un contact, l’intensité d’un regard, la vibration d’un son. Tu compenses l’absence d’audition, alors t’es pas surprise de le voir débarquer devant toi, son regard mauvais rivé au tien. Tu ne détournes pas les yeux, nullement impressionnée. Vos yeux se disputent, parlent pour vous. Tu peux lire tout ce qu’il pense de toi dans son regard sombre et si t’étais un minimum émotive, tu serais déjà en train de pleurer dans un coin. Mais c’est une guerre qu’il a perdu d’avance. T’es probablement la nana la plus têtue à des kilomètres à la ronde et tes yeux sont tout aussi parlants que les siens. Tu l’emmerdes. Les secondes passent, s’étirent à n’en plus finir durant lesquelles tes yeux passent des siens à ses lèvres plutôt charnues pour un homme.  T’attends qu’elles remuent, qu’il dise quelque chose. Quand il se décide enfin, un sourire satisfait étire tes lèvres. Il capitule. Marley : 1 – Jem : 0. Il recule et tu te détaches du capot avant qu’il n’ait l’idée de revenir sur sa proposition. Maintenant que tu l’as eu à l’usure, t’as pas envie de perdre une occasion de fermer ta gueule et par là même, celle de rentrer chez toi autrement qu’à pieds. Alors tu dis rien, ni merci, ni merde, tu te contentes de t’installer sur le siège passager, d’attacher ta ceinture et de poser un pied sur le tableau de bord pendant qu’il charge ton vélo dans le coffre. T’enlève ton pied quand il ouvre finalement la porte conducteur pour s’installer. T’es pas en position de lui tenir tête, le reste de ta soirée est entre ses mains alors tu ne cherches pas la bagarre, tu l’a suffisamment provoqué comme ça jusqu’ici. La tête tournée vers la fenêtre, t’essaie de te faire oublier et t’es un peu surprise de le sentir de taper sur l’épaule pour attirer ton attention, tu le questionne du regard mais il ne te laisse pas longtemps dans l’ignorance, tu lis sa question sur ses lèvres et tu t’en veux de lui avoir donné une occasion stupide de se moquer de toi à nouveau. Egalité. « Le resto vénézuélien dans le centre » Tu souffles en te penchant pour augmenter un peu le son de la radio avant de coller ton genou droit contre la portière. C’est de là que sort le son qui fait vibrer les enceintes, et même si c’est pas la partie de ton corps la plus sensible aux ondes sonores, t’arrives à reconnaitre le groupe qu’il écoute après quelques minutes passées à étudier les vibrations qui se répercutent dans ton fémur. Ca t’emmerde de l’admettre, mais il a plutôt bon goûts, ce qui semble relativement normal pour un musicien. Ce qui l’est moins en revanche, c’est sa façon de battre de rythme avec ses doigts sur son volant. T’as pas envie de l’observer, mais son mouvement attire ton regard malgré toi et tu fronces légèrement les sourcils. Il est pas du tout dans le rythme, trop rapide, beaucoup trop rapide. « T’es sûr que t’es pas sourd toi aussi ? » Du demandes en fixant ses doigts qui s’agitent sans la moindre cohésion. « Ou alors t’es un mytho et c’est pas toi qui joue sur scène… » T’as un sourire amusé. C’est à ton tour de le juger.
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