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 ils rêvent. (sora)

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MessageSujet: ils rêvent. (sora)   ils rêvent. (sora) EmptyMer 11 Avr - 19:46

ça tourne. tout le temps. chaque seconde de chaque heure. partout. dans le ciel, sur terre. les étoiles au-dessus d’elle, jusque dans ça tête. ça n’a plus de sens, peut-être bien que ça n’en a jamais eu. trop de démons à fuir, trop de réalités à affronter. sans jamais qu’elle ne prenne son courage à deux mains pour y faire face. en finir, peut-être. au fond, c’est presque comme si elle n’en avait pas envie. qu’elle redoutait l’instant où il la quitteront, qu’ils partiront comme les autres. gemma. ike. jo. même sil, le plus solide des piliers. le plus loyal des frères. ils s’en vont à un, fatigués de batailler sans cesse contre la force son âme noire. trou-noir, elle les aspire tous les uns après les autres, ne laisse que leurs carcasses vides. elle voudrait dire que c’est pas d’sa faute, nora. avoir une excuse à tout, jouer si bien la carte de l’innocence. mais plus les siens tombent et moins on y croit, à l’innocence de nora. elle voudrait pouvoir arrêter ça. stopper le carnage, garder le peu qu’il lui reste bien chaudement contre elle, et surtout ne jamais les laisser partir. mais c’est plus fort qu’elle, l’appétit pour la destruction la dévore elle aussi tout entière à son passage, n’en laisse rien que les serpents noirs qui remontent le cours de ses veines comme si nora était à eux. un véhicule pour la douleur, qu’un habitacle pour y abriter la destruction. la fin de tout, de la vie comme on la connaît. nora en est de plus en plus persuadée, peut-être à force d’entendre les autres le lui répéter. l’enfer, c’est elle. dans ses yeux, les flammes et dans son nom, les consonances du diable. et elle voudrait dire que ça ne lui fait rien, nora. qu’elle est forte comme ça. elle a réussir à en persuader le monde, elle n’arrive pas à s’en convaincre. y a qu’à sentir la boule de feu s'amenuiser, dans le noir de son coeur. y a qu’à sentir les coups au coeur, chaque fois qu’elle perd l’un des siens. ceux qui comptent le plus. les yeux durs comme la pierre, d’avoir trop pleuré l’absence. de s’être jurée de ne plus jamais subir le manque. guerrière comme on en fait plus, elle fatiguée de prendre les armes, nora. alors ce soir, elle décide de ne pas le faire. ce soir, elle abandonne la partie contre les insomnies, décide que les étoiles n’auront pas sa fin. pas ce soir. demain peut-être. nora, elle a le vide qui remplit sa cage thoracique et le besoin avide de sentir qu’on l’aime encore. quelqu’un, quelque part. n’importe qui. pourtant c’est pas n’importe qui qu’elle s’en va voir ce soir. c’est pas n’importe qui qui réchauffe son coeur chaque fois qu’elle le sent d’un froid presque mortel. c’est pas n’importe qui qui lui conte les étoiles comme des histoires, pas n’importe qui qui placarde un sourire de gamin sur son visage tout cassé. c’est pas contre la fenêtre de n’importe qui qu’elle tape alors qu’elle le voit très bien en train de dormir, de l’autre côté, pas pour n’importe qui qu’elle grimperait à l’arbre pour se tenir en équilibre, peut-être même jusqu’à y risquer la vie. elle frappe encore, il se réveille. ouvre enfin. salut y a peut-être l’aube d’un plissement qui vient retrousser ses lèvres quand elle dévisage sa tête de gamin dépareillé. il la regarde sans savoir ce qu’elle peut bien faire suspendue à la fenêtre de sa chambre et elle s’rend compte qu’elle a rien à dire, nora. pas d’excuse qui pourrait expliquer l’impulsivité de la gamine, rien qu’une envie criarde d’un j’avais envie d’te voir qui veut pourtant pas passer la barrière de ses lèvres. tu fais quoi ? la chose la plus stupide, maladroite qu’elle pouvait dire. mais c’est tout ce qu’elle se permet nora, pour pas parler des mensonges, pas parler des démons, des horreurs, des cauchemars, des nuits sans étoiles. y a rien à dire qu’elle voudrait partager, elle veut rien que la présence réconfortante de son soleil à ses côtés.
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MessageSujet: Re: ils rêvent. (sora)   ils rêvent. (sora) EmptyVen 13 Avr - 5:01

C’est une de ces nuits de solitude où il lui semble que le temps ralentit. C’est le clair de lune de Debussy. Il s’étend à la fenêtre, regardant le ciel avec une drôle de nostalgie, griffonnant dans un petit carnet qu’il tâche plus qu’il ne le remplit. Le soir apporte à Solal une certaine douceur. C’est dans cette noirceur céleste qu’il trouve sa plus grande lumière, que sa tête lourde d’angoisse lui paraît soudainement plus légère. Il a beaucoup de choses à dire sur le bruit des arbres craquant un peu sous le vent, l’odeur doucement brumeuse de l’air frais du soir, la saveur toute particulière de cette photographie : celle de la ville plongée dans la nuit. Il aurait voulu apprendre à jouer du piano Solal, pour s’exprimer autrement qu’à travers les mots qui lui paraissent trop souvent affaiblis. Affaiblis par le temps, par des pensées brumeuses, par ses propres sentiments parfois contraires. Il a parfois la sensation que d’être trop jeune, que sa puérilité l’empêche de tout à fait y voir clair. Il a parfois la sensation d’avoir huit ans, puis quelques minutes après, d’en avoir cent. Mais peu importe, car le voilà qui lentement ferme les yeux, pile lorsque l’inspiration atteint son pique, pile lorsqu’il trouve enfin le mot juste, son activité l’épuise et bientôt il se sent défaillir. Là réside toute l’ironie de la vie, il le sait bien Solal, c’est quand on trouve enfin que l’on s’efface toujours. Alors le voilà qui abandonne son éternel rebord de fenêtre, la ferme avec un petit pincement au coeur, jette son carnet ailleurs et se laisse tomber dans les bras de Morphée. Le réveille affiche une heure de la nuit dont il n’a pas conscience, le poète se fiche trop souvent du temps et s’en plaint lorsque celui ci, sans vergogne, vient l’arracher au monde. 
Il est pourtant réveillé en pleine nuit par de petits coups contre la fenêtre. Il a toujours le sommeil trop léger, toujours sur ses gardes, traumatisé à jamais. Alors il sursaute un peu, frottant ses petits yeux verts tandis que la nuit lui arrache un bâillement. En vérité, il n’a pas grande crainte. Il sait bien de qui il s’agit, parce qu’il ne peut s’agir que d’elle. Alors il se lève, filant à la fenêtre, celle de son immeuble miteux et chancelant, et l’ouvre pour dévoiler le visage tout doux de Nora. Un sourire vient transformer le sien alors qu’il lâche un léger rire, ne sursautant même plus devant sa position absurde, la regardant tenir l’équilibre sur une branche d’arbre. Il l’aide plutôt à entrer, inspirant lentement. « Salut. » Il fait de sa voix doucement ensommeillée, lui adressant un tendre sourire presque rieur. « Tu sais que tu peux sonner, Nora hein, tu ne cesseras pas de m’inspirer pour autant. » Nora est l’une de ses muses. Il se demande parfois si elle ne s’inquiète pas trop de cela, si elle n’a pas peur que de le décevoir. Mais il trouve toujours chez elle une fièvre inextinguible, une passion dans l’angoisse, un déséquilibre infini pouvant garnir ses poèmes. Cela dure depuis combien de temps déjà ? Plus de dix ans maintenant. « Je rêvais. » Il explique doucement en avançant vers sa lampe à huile, vieillotte et démodée, qu’il a trouvé sur une brocante et qui lui va tout à fait : elle est d’un autre temps, comme lui, elle est hétéroclite dans ce monde moderne. Il l’allume, s’asseyant en tailleur sur le lit, le tapotant pour que Nora y prenne place elle aussi. « T’es belle tu sais. » Il lui fait d’une voix douce. Il n’y a pas la moindre séduction entre eux-deux, c’est plus fort que cela, c’est plutôt une sorte d’attrait mutuel, de doux envoûtement. Celui du poète et de sa muse, celui d’inséparables, d’une douceur dans un monde trop froid. Il la trouve belle, parce qu’il l’a toujours trouvé belle, parce qu’elle est lunaire Nora. C’est la nuit quand il est le soleil, alors comment ne pas l’aimer tendrement pour ça ? Il reprend son calepin et un stylo. Cette nuit ils ne dormiront pas, ils rêveront.
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MessageSujet: Re: ils rêvent. (sora)   ils rêvent. (sora) EmptyDim 22 Avr - 21:43

c’est presque mignon. ses cheveux ébouriffés, son air endormi, son sourire rieur, elle saurait pas dire, nora, ce qui de tout ça lui réchauffe le coeur. peut-être tout en même temps. il lui faut pas très longtemps pour qu’elle retrouve son air malicieux nora, il suffit pas de grand chose pour ça. solal, et la nuit, le jour, les étoiles ou le soleil. peu importe l’un, du moment que l’autre est là. solal, il a cette bonne humeur contagieuse, cette douceur qui fait fondre l’air grognon de la gamine. ça la rendrait presque insouciante, nora, mais cette idée lui fait froncer le nez et elle se dit que jamais, oh non jamais elle ne sera comme ces gosses naïfs qui pensent encore que la vie a quelque chose de beau. ça fait rugir la colère au fond de ses tripes et ça lui donne des envies de gifles qui se perdent au bout de ses poings serrés. mais avec solal, c’est pas pareil. elle saurait pas mettre le doigt sur ce qui diffère tant des autres. peut-être tout ce qu’elle a cité avant. elle aimerait bien voir la vie avec les yeux de son soleil, nora. peut-être qu’elle y trouverait quelque chose de joli. peut-être qu’elle aimerait même un peu ça. vivre. peut-être aussi que c’est pour ça qu’elle vient le trouver au beau milieu de la nuit, quand les rêves l’entourent lui et que les démons la poursuivent elle. pour qu’il lui fasse voir le monde, comme lui l’entend. pour qu’il lui fasse trouver le sommeil, celui qu’elle perd depuis des jours maintenant. qu’il la berce et qu’ils redeviennent des enfants, rien qu’un peu. pas longtemps. ce soir et peut-être demain aussi. c’est pas aussi amusant. elle prend presque un air mystérieux quand elle descend de sa branche pour entrer dans la pièce, collant ses lèvres sur sa joue. sonner, c’est bien moins cool que de se la jouer aventurière. ça lui rappelle le vieux temps, quand ils n’étaient que des gamins, le peu de fois où ils ont été accueillis, quand aucun des gosses ne pouvait dormir l’un sans l’autre. ça lui rappelle les fenêtres ouvertes au milieu de la nuit, dans un foyer qui n’était jamais le leur, les nuits à attendre leur compagnie. la famille qu’ils se sont choisie. les frères et soeurs qui ne s’en iront jamais. une tape sur le lit, elle est à ses côtés quelques secondes plus tard à peine. à frotter son épaule joueuse contre la sienne. t’es belle. même pas vrai. froncement de nez, elle s’demande si solal rêve encore. s’il voit pas clair. y rien de beau chez nora, pas même joli. elle aimerait bien, ressembler à ces filles qu’ils idolâtrent tous. les danseuses du sinners. de l’assurance à revendre. ce serait bien, ouais. elle a les yeux qui dérivent, cherche un autre sujet de conversation. t’écris quoi, là-dedans ? un oeil curieux vers le carnet, la tête penchée au-dessus de son épaule. la curiosité la démange, peut-être aussi juste l’envie de l’embêter, rien qu’un petit peu. elle attrape le carnet à la volée, s’étale dans le lit dans un sourire taquin pour en feuilleter rapidement toutes les pages, comme si elle craignait qu’il le lui reprenne. des mots raturés et des gribouillis sur toutes les feuilles. c’est comme entrer dans la tête de solal. le regard s’accroche aux mots, ça serre un peu son estomac. peut-être que c’est ça, finalement, voir le monde à travers ses yeux.
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MessageSujet: Re: ils rêvent. (sora)   ils rêvent. (sora) EmptyMar 22 Mai - 15:07

Nora diffère beaucoup de son compère pour toujours. On pourrait même dire qu’ils s’opposent sur beaucoup de choses. Elle a les idées noires, toujours, se laisse aller à la nuit quand lui la craint toujours un peu, ou peut-être pas du tout. Rien n’est ni blanc ni noir avec lui, dans un ciel noir il ferait office de lanterne. Son petit appartement miteux fait office de phare auquel la brune a l’habitude de grimper lorsque le soir devient trop frais, trop dur aussi. Celui là, il a fermé sa fenêtre. Il faut dire que le quartier craint un peu, il a vu trop de loup aux silhouettes hirsutes, leurs gueules affamées, trainer dans le quartier en hurlant à la lune. C’est pas qu’il a peur Solal, ça fait longtemps qu’il a arrêté d’avoir peur, la mélancolie a dévoré ses frissons pour éviter à ses cauchemars de le torturer à longueur de journée. C’est plus simple comme ça, même si ça lui donne cet air de rêveur incompréhensible. « Tu sais que je ne sais pas mentir. » Il lâche comme une évidence, roulant un peu les yeux avant de tirer, enfilant un gros pull en lui en lançant un autre pour qu’elle se couvre un peu. Il a tendance à la couver un peu : s’il ne le fait pas, qui le fera ? Et puis, ça lui fait plaisir d’être doux avec elle. Lui oublierait tous les pulls du monde, se promènerait en nu-pieds en haut de l’Empire State Building, mais elle non, parce qu’il lui mettra un petit châle sur les épaules au moins, quelque chose de violacé, pour mettre en valeur la noirceur de ses cheveux dont il sent le parfum jusqu’ici. Solal il sent tout, il voit tout. C’est le contraire même d’un homme. Il ressent encore mieux les choses que n’importe qui. C’est un hypersensible, et ça ressemble plus à une malédiction qu’à une qualité. « Les codes de la bombe nucléaire et des photos de filles à poil. » Il pique en roulant un peu les yeux, souriant en coin. Évidement elle touche à tout, c’est plus fort qu’elle. Lui la laisse faire, parce qu’il la connaît par cœur avec le temps. Il sent que parfois elle ne le comprend pas tout à fait, d’ailleurs personne ne le fait. C’est ce qui les intrigue, c’est ce qui les hante. Même s’il n’y a rien à comprendre, lui-même n’explique pas tout à fait le fonctionnement de sa drôle de tête dans laquelle semble se jouer mille numéros plein de couleurs. Nora c’est un peu différent, elle ne le comprend pas, mais elle met des mots, elle profite, ils ont trouvé leur équilibre avec le temps tous les deux. Il s’allume une cigarette, venant s’assoir sur son dos alors qu’elle est couchée sur le lit. « T’es chiante un peu non ? » Il fait en plissant les yeux, se penchant pour poser son menton sur son épaule, regardant le carnet en inspirant. « Parle moi un peu. Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu. » Il roule sur le coté en attrapant le stylo encore coincé au dessus de sa propre oreille, mordillant le capuchon en se mettant comme d’habitude à écrire. Des choses que seul lui ne comprend, que Nora lui inspire toujours, par sa simple présence, depuis une éternité déjà. « Tu peux pas me cacher quand tu vas mal. » Il fait en se mettant à la croquer dans la marge de son petit cahier, dévoilant sous son bic tremblant son regard si triste et si doux à la fois. Nora a quelque chose de nocturne qui dévoile irrésistiblement la poésie solaire.
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MessageSujet: Re: ils rêvent. (sora)   ils rêvent. (sora) EmptyMar 19 Juin - 15:07

le jour et la nuit. c’est ça, solal et nora. l’un est solaire, l’autre lunaire. l’un rayonne de lumière, l’autre n’éclaire que l’obscurité sans fond. c’est à s’y perdre, au fond. ils s’attachent, se tirent d’un côté ou de l’autre. nora a parfois l’impression que c’est elle qui l’attire vers le noir, qu’avec elle il s’en sortira pas. oubliant que bien souvent c’est plutôt l’inverse qui se produit, le soleil qui tire sa lune dans les beaux côtés de l’univers. ils ne fonctionnent pas sans l’autre. qui est-ce que la lune éclairerait, si le soleil n’était pas là ? elle y pense souvent, nora. pas comme une métaphore de ce qu’ils seraient, mais de ce qu’ils sont vraiment. solal et nora. bien et mal. blanc et noir. bonheur et désespoir. c’est ensemble qu’ils fonctionnent, séparés ça ne marche pas. séparés ça ne donne rien, rien d’aussi beau que lorsqu’ils se donnent la main pour recoller les univers. t’es le plus mauvais menteur que j’connaisse. c’est ce qui finit par retirer la gêne, creuser la fossette. ouais, le plus mauvais menteur. même sil qu’elle décode comme une extension d’elle-même, lui ment parfois mieux que ça. solal, il a les yeux trop innocents qui crachent la culpabilité, ça le trahit à chaque fois. peut-être qu’il a raison quand il dit qu’elle est jolie alors, il en sait rien. elle a jamais trouvé, pas devant le miroir, les cheveux ébouriffés, les côtes creusées par l’appétit. pas devant les hommes, dans les vieux t-shirts trop grands et les jeans troués. peut-être que devant lui elle l’est. jolie. rien qu’un tout petit peu. avec son âme détraquée et l’air farouche des guerrières qu’elle se trimballe partout où elle va. elle y croit pas vraiment. mais pour solal elle est capable de lui laisser le bénéfice du doute. elle change déjà de sujet, le carnet entre les mains, elle essaye de lui échapper. rien de nouveau quoi. rictus sournois par-dessus l’épaule, tout près du sien, comme si c’était son genre, à solal, de cacher des photos de filles à poil entre les pages de son carnet. il ne tente même pas de lui enlever des mains, et ça la surprend autant que pas vraiment. solal c’est un livre ouvert que nora dévore et ça lui paraît inconcevable à la gamine, de n’avoir aucun secrets. à tel point qu’elle a du mal à y croire. tout le monde a des secrets, elle la première et elle est persuadée qu’il en a aussi. elle ne sait juste pas lesquels. mais c’est sur les siens qu’il semble vouloir se pencher solal, assis sur son dos elle gigote pour le faire basculer, et il prend place à ses côtés. de quoi tu veux parler ? elle fait mine de pas comprendre, la gamine. les yeux qui divaguent sur le carnet à nouveau, ils s’enfuient, évitent, ne parviendront pas à lui échapper aussi vite qu’elle aimerait. de quoi tu veux qu’on parle, solal ? de la pluie, du beau temps ? du soleil qui tape sur le bitume, bien plus agressif que toi. non. y a quelque chose qui cloche chez solal, plus que de la bienveillance. il sait. il sait quelque chose, ça se voit, ça se sent. peut-être qu’il l’a lu dans ses yeux clairs, peut-être qu’il voit la fatigue sur son corps. rien de plus qu’une carcasse qu’on traine. c’est compliqué sol - de celle qui renferme tout un tas de secrets. tu comprendrais pas. de celle qu’on tient à garder bien fermée.
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