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 nos désirs font désordre. (loverly)

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MessageSujet: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyDim 15 Avr - 20:30

beverly & loevan
nos désirs font désordre.
ta nausée semblait avoir disparu jusqu’à ce que tu entendes les gémissements presque imperceptibles de beverly à travers les murs. ça t’apprendrais sûrement à ne pas écouter derrière les portes, pourquoi avec plaqué ton oreille contre le battant de celle-ci à part pour chercher à te faire du mal? tu ne pouvais pas croire qu’elle était en train de se taper ton frangin alors qu’hier soir encore elle avait sa langue dans ta bouche à toi. et puis, alors que tu fais demi-tour jusqu’à ta chambre et sors de l’armoire ton sac de sports pour le poser sur le lit, tu te rends compte de ta stupidité. jamais, tu n’avais été quelqu’un de naïf et pourtant la gamine semblait t’avoir contaminé. jamais elle n’avait été consentante à tes baisers, jamais elle ne t’en avait redemandé, tu avais imaginé tous ces trucs-là, ce n’était que le reflet de ta maladie mentale et de ton cerveau détraqué, bon sang, elle n’était même pas informée de toutes ces fois où tu l’avais sauté et qu’elle avait adoré, elle pensait à tort que c’était ton frère qui lui avait donné ce plaisir, elle n'associer aucunes de ces sensations avec toi. comment donc pouvais-tu éprouver de la jalousie envers camden? comment pouvais-tu éprouver de la rancœur envers elle? le problème ne venait pas d’eux, mais uniquement de toi. il devenait urgent que tu t’éloignes de cet appartement, tu avais besoin d’un peu de temps, de retrouver tes propres marques, tes priorités. une seconde pour compter le nombre de tes dernières conquêtes du mois pour te rendre compte que la situation était anormale, seulement quatre. ton score avait toujours dépassé dix depuis que tu avais atteint la majorité. évidemment, tu comptais aussi les femmes que tu payais puisque même si elle n’était pas là pour toi, mais plutôt pour quelques billets, elles finissaient tout de même toujours par te satisfaire après tout c’était leur job. mais dernièrement ton hypersexualité n’avait pas contrôlé ta vie, et le sexe qui était un besoin presque vital pour toi s’était retrouvé en second plan et bien que cela puisse être une bonne nouvelle, ça ne l’était pas puisque c’était la faute de la gamine pour laquelle ton frère avait le béguin. merde, il y en avait des milliers des femmes, pourquoi c'était elle qui te faisait perdre la raison? le pire c’est qu’elle n’était même pas ton style habituel. petite, naïve, trop enjouée, brunette, elle était l’opposée de tes critères recherchés chez une femme et malgré ça elle était là. dans tes foutues pensées. impossible de l’y déloger. au lieu de remplir son sac d’affaires pour aller se défouler à la salle de sports comme prévu initialement, tu décides d’y fourrer des tee-shirts, des jeans et quelques affaires de toilette pour tenir au moins une semaine sans avoir besoin de revenir ici. tu es un peu dépité à l’idée de quitter tes pinceaux et ton chevalet, mais la vérité c’est que même la peinture n’est plus au centre de tes préoccupations et ce n’est qu’un signe de plus pour te donner une bonne raison de t’en aller. tu déverrouilles ton téléphone presque déchargé qui trône sur la table de chevet depuis la veille pour pouvoir envoyer un message à la seule personne qui t’accueillera à bras ouverts sans même chercher à te demander des explications. BESOIN D’UN ENDROIT OU CRECHER QQL TEMPS, CHEZ TOI DANS ½ H. elle ne répond pas tout de suite, mais tu la connais bien et tu sais quand cette heure matinale, elle dort sûrement encore. peu importe, tu sais qu’elle ouvrira la porte. ton sac sur l’épaule, tu fermes la porte de ta chambre à clé et rase le mur quand tu passes devant celle de ton frangin, pas question d’entendre encore sa petite amie gémir de plaisir sous ses coups de reins. un brin enragé contre toi-même et contre cette situation merdique dans laquelle tu te trouves, tu dévales les escaliers quatre à quatre à une vitesse folle, quand soudain, tu entres violemment dans quelqu’un. heureusement, tu relèves la tête avant de lancer la flopée d’injures qui te brûle les lèvres. camden se trouve juste devant toi. ta bouche prend immédiatement une expression surprise, et d’instinct tu regardes en arrière en pensant aux bruits que tu as entendu dans la chambre de celui-ci tantôt. est-ce qu’il est possible que…? non…? tu secoues la tête te trouvant encore plus naïf maintenant, décidément elle est forte. où est-ce que tu cours comme ça? ton jumeau affiche une expression amusée, il est rare que celui-ci ait l’air morose même après avoir travaillé toute la nuit. il jette un œil en direction du sac qui trône sur ton épaule et ses sourcils se froncent. je vais crécher chez milly quelques jours. tu dis seulement en sachant très bien que ça ne permettra en rien de clore la discussion. milly est le surnom mignon de mila, camden l’a affublé de celui-ci parce qu’elle le déteste et qu’il adore l’embêter. tu l’utilises avec lui par automatisme et parce que même si tu ne l’avoueras jamais à mila, tu aimes bien sa sonorité. pourquoi, il y a un problème? son ton est un peu inquiet maintenant, mais tu ne peux pas savoir si c’est pour toi ou pour la gamine qui crèche là-haut, il sait comment tu peux te comporter parfois et encore une fois il n’aurait pas tort de s’imaginer des choses. tu croises les doigts pour qu’elle ne dise rien parce que sinon ce n’est pas une semaine que tu devras passer chez mila, mais bien plusieurs mois. jusqu’à ce qu’il se lasse de beverly et si ça n’arrive jamais, alors il te faudra trouver un nouvel endroit pour vivre parce que camden est du genre possessif et protecteur, il suffit de voir comment il se comporte avec toi. aucun. tu connais milly. des problèmes avec cash, elle est trop sensible. menteur. et ça se sait tout de suite. parce que mila n’est pas niaise, ni du genre à pleurer sur son sort. mais ton frère n’ajoute aucun commentaire et te laisse filer. tu soupires de soulagement.

c’est ça salut. tu dis en fermant la porte d’un geste sec. en revenant sur tes pas, tu atterris dans le salon où mila se tient. elle est assise sur le canapé, les yeux rivés sur la télévision, mais tu la connais assez bien pour savoir qu’elle te juge. quoi? tu demandes agacé. tu viens chez moi pour baiser une à deux nanas par jour? tu pouvais pas faire ça dans ta chambre à toi? tu fais mine de vraiment réfléchir à la question qu’elle te pose et puis tu roules des yeux. non. elle grogne mécontente de ta réponse, tu n’as pas donné d’explication à ta venue chez elle et c’est ça qui la tracasse vraiment, pas les filles que tu sautes dans la chambre d’amis. ça fait bientôt quatre jours que tu crèches ici et c’est presque comme à la maison sans beverly et ton frangin dans les pattes, tu pourrais t’y habituer. tu décides de regarder le programme stupide de mila, mais la sonnerie de ton téléphone vient rompre l’émission et elle te lance un regard noir, tu cours presque dans la chambre pour qu’elle ne se mette pas à te frapper à la télécommande. l’écran affiche le numéro de ton jumeau que tu connais par cœur, il t’appelle tous les jours demandant de tes nouvelles et quand est-ce que tu reviens à l’appartement. quoi? tu lances dans le combiné en décrochant. il a déjà appelé aujourd’hui. loe, il faut que tu ailles au babette’s. tu ris jaune parce que tu sais que sa petite amie travaille là-bas. pas question. il gémit dans l’appareil et ça te fait soupirer. j’avais promis de passer du temps avec elle après le boulot, ça fait des semaines que je décommande tout, elle est fâchée à mort. tu peux faire ça pour moi, s’il te plaît? tu t’assois sur le matelas dépité, ta tête dans la main qui ne tient pas le téléphone. je ne vais pas encore me faire passer pour toi cam. tu aimerais ajouter que ce sont ses problèmes, mais il est si souvent là pour essuyer les tiens que tu dois te retenir. pas besoin. tu y vas en tant que toi, cette fois. elle sait déjà que je peux pas et elle a vraiment besoin de décompresser avec les examens et tout ça. allez. tu peux pas croire qu’il te demande d’emmener sa petite copine en rencard et sans prendre sa place qui plus est. tu raccroches sans rien dire. une minute plus tard, tu reçois un texto de sa part. ELLE FINIT A 19H30. PASSE LA PRENDRE. MERCI.  tu veux lui faire ravaler ses mots, mais tu ne peux malheureusement pas. quelle raison valable pourrais-tu donner à un refus? tu ne dis jamais non à camden, comme il ne le fait jamais pour toi. c’est comme ça que tu te retrouves devant le babette’s à l’heure convenue, tu n’es même pas certain que la gamine sache que tu viens, alors tu sors de la bagnole et te pose contre elle pour qu’elle puisse bien t’apercevoir en sortant du boulot. tu sais pas comment elle compte réagir, la dernière fois qu’elle était en face de toi, tu fourrais ta langue dans sa bouche de force. tu sais que tu peux t’offrir l’excuse de l’alcool, et tu espères que ça va marcher sinon il faudra que tu inventes une excuse bidon pour ton frère et ce rencard foiré. merde, t’aurais préféré passer la soirée avachi sur le canapé avec milly.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyLun 16 Avr - 7:38

Tu forces un sourire tout en déposant la commande de tes derniers clients devant eux, un sourire qui n'atteint pas tes yeux mais auquel ils répondent malgré tout en te remerciant. Tu leurs souhaite un bon appétit et tu t'éloignes sur ces paroles pendant que le type passe la main au-dessus de la table pour venir prendre celle de la fille en face de lui. Depuis le comptoir, tu l'observes lui caresser le dos de la main, décrire de petits cercles à l'aide de son pouce sur sa peau. Il lui parle et la regarde avec tendresse et cette fois, tu souris tristement, envieuse. « Gerbant, hein ? » Tu quittes le couple des yeux pour reporter ton attention sur Rhys, ton collègue qui penché vers toi, les deux coudes appuyés sur le comptoir les observe lui aussi avant de reporter son attention sur toi et tu ris discrètement, secoue la tête pour signifier ton désaccord. « Je les trouve plutôt adorables moi... » Tu souffles en haussant les épaules. Tu coules un regard dans leur direction à nouveau et tu les surprends à se faire goûter l'un l'autre leurs plats respectifs. Rhys fait mine de vomir dans ton dos et tu te retournes vers lui en riant avant de lever les yeux au ciel, faussement exaspérée par son comportement. Tu le soupçonnes d'être beaucoup plus romantique qu'il ne veut bien le laisser paraitre, mais tu gardes cette réflexion pour toi tandis que tu détaches les liens qui retiennent ton petit tablier de serveuse autour de tes hanches. « Ça y est, tu m’abandonne ? Ton prince charmant t’attend ? » Tu hoches la tête, puis la secoue, laisses échapper un soupir légèrement désespéré. « Non pas ce soir... Il... Il avait autre chose à faire. » Quelque chose de plus important. Tu te renfrognes et Rhys semble comprendre que c'est un sujet sensible parce qu'il n'insiste pas. Il se contente de t'adresser un sourire encourageant quand tu lui souhaite une bonne soirée et tu t'éclipses dans la partie du restaurant réservée aux employés avant qu'il n'ait l'occasion de relancer la conversation. C'est la première fois que vous vous disputez, toi et Camden. La première fois que tu perds ton sang-froid et que tu lui raccroche au nez sans prévenir. Ça ne te ressemble pas, pas du tout, et tu t'en veux quelque part d'avoir agi ainsi, autant que tu lui en veux à lui, de t'avoir fait faux bond encore une fois. C'est la troisième fois cette semaine, sans compter les fois précédentes. Il rentre de plus en plus tard, quand il rentre, et passe son temps à décommander. Tu sais que le bar lui demande beaucoup d'investissement et que tu ne devrais pas lui en vouloir, mais c'est plus fort que toi. Tu te sens abandonnée, seule, vide de sens. Et le pire peut-être, c'est que ce n'est pas l'absence de Camden qui te pèse le plus. Ce qui joue grandement sur tes nerfs, parce qu'il serait légitime que tu sois en colère contre Camden si tu n'avais absolument rien à te reprocher, mais tu sais que ça n'est pas le cas, parce que quand il est avec toi, t'accorde un peu de son temps, c'est à un autre que tu penses. Alors peut-être que tu mérites ses absences finalement. Tu pousses un soupir las en ouvrant ton casier pour y récupérer tes affaires, ton sac et une veste en jean que tu enfiles rapidement, et tu croises ton propre reflet dans le petit miroir accroché sur la porte au moment de la refermer. Tu t'observes un instant. Tu donnes l'impression de ne pas avoir réellement dormis depuis des jours, ce qui n'est pas très loin de la vérité. Les cernes violacés qui s'étendent sous la rangée inférieure de tes cils jure avec l'azur de tes yeux. Même l'anticerne ne parvient pas à les dissimuler totalement, les camouffles tout juste. Il donne le change comme tu t'efforces toi aussi de le faire. La vérité c'est que t'as pas passé une nuit depuis son départ sans rêver de Loevan. Et quand tu ne dors pas, c'est vers lui aussi que tes pensées se dirigent chaque fois que tu leur laisse un peu de liberté. Il te hante. Il te manque. Tu secoues la tête, comme pour balayer cette pensée, nier l’évidence, et tu refermes ton casier d’un mouvement sec, empreint de frustration et d’agacement avant de te diriger vers la sortie d’un pas ferme, bien décidée à rentrer chez toi. Ton vrai chez toi. Tu quittes le Babette’s par la porte de service sur le côté, les mains serrées sur la lanière de ton sac passé en bandoulière autour de ton corps et tu prends à gauche pour repasser devant le restaurant et marcher jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche. La nuit commence à tomber et l’air est un peu frais malgré l’arrivée timide du printemps et les jours qui rallongent progressivement, mais ce n’est pas ça qui te frappe lorsque tu relèves les yeux. Sans réellement t’en rendre compte, tu t’arrêtes de marcher quand ton regard se pose sur la silhouette appuyée contre une voiture garée juste devant l’entrée principale. Si ton cœur a un léger sursaut lorsque tu crois d’abord apercevoir Camden, il se met à battre comme un dingue lorsque tu réalises finalement qu’il s’agit de Loevan, nonchalamment appuyé sur sa vieille chevrolet. Interdite, tu l’observe en silence, les lèvres légèrement entre ouvertes sur lesquelles tu passes une langue humide tandis que des images de la dernière fois où tu t’es trouvé en sa présence défilent devant tes yeux. Un souvenir auquel ton corps réagit immédiatement. Tu sens la chaleur monter en toi, puis le froid t’envahir, suivit par la colère. Qu’est-ce qu’il fait là ? T’es loin de te douter qu’il est là à la demande de Camden. Tu le saurais pourtant si tu avais pris la peine de consulter ton téléphone sur lequel il a laissé un message pour te prévenir… Il doit sentir ton regard peser sur lui parce qu’il finit par tourner la tête dans ta direction et t’apercevoir. Son regard se pose sur toi et tu rougis violemment avant de baisser les yeux. T’espère qu’il mettra cette réaction sur le compte de la colère et non pas sur celui de la gêne. Après tout, t’es même pas certaine qu’il se souvienne de t’avoir embrassé. Tu te rappelles suffisamment du goût du whisky sur ses lèvres pour savoir qu’il était totalement saoul ce soir-là. C’était juste ça, une impulsion d’ivrogne... Une pensée qui te met encore plus en colère. Idiote Crispant les doigts autour de ton sac, tu fonces tête baissée dans sa direction mais dépasse sa voiture sans t’arrêter. « Rentres chez toi… » Tu lui lances au passage, les dents serrées.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyDim 22 Avr - 2:58

tu joues avec le briquet que tu as dans la poche ne sachant pas combien de temps exactement elle compte mettre avant de sortir de là. tu sais qu’elle détesterait te voir avec une clope à la bouche, mais tu te souviens au même moment que tu n’en as rien à foutre et puis c’est juste de temps en temps, ouais juste parfois. tu sors un cylindre du paquet pour le glisser entre tes lèvres et l’allumer, à peine le temps d’aspirer deux taffes qu’elle est déjà sur le palier du restaurant les cheveux au vent. tu expires la fumée lentement le temps de profiter de ce moment parfait où elle te voit pas encore, tes yeux traînent sur sa silhouette, elle est craquante dans son uniforme ridicule. il lui arrive à peine en bas des cuisses, mais tu remarques ce détail que quand un gars lui lance un regard lubrique qu’elle voit même pas, le même que le tien quelques instants plus tôt, mais t’oses te convaincre que toi c’est différent. ils peuvent pas leur faire porter des pantalons là-dedans? ça t’agace et quand elle lève les yeux vers toi, cette sensation ne fait qu’augmenter parce que ça te fait quelque chose à l’intérieur que tu veux même pas définir. t’as l’impression que tout le recul que t’as prit cette semaine, que toutes tes bonnes résolutions tombent en lambeaux autour de toi. c’est comme se prendre une claque dans la gueule, mais cette fois ce n’est pas elle qui te l’inflige, c’est toi-même. elle s’approche le regard courroucé, certainement pas mal énervé depuis l’autre fois, vous n’en avez pas parlé après tout. elle doit penser que t’es là pour ça, camden a pas du lui dire que tu passerais la chercher, elle serait sortie par la porte de derrière, elle se serait enfuie. rentre chez toi. sa voix est froide, son visage inexpressif, ton frangin ne blaguait pas quand il disait qu’elle était vraiment en colère contre lui cette fois d’habitude même fâchée, elle a toujours l’air d’humeur égale. aujourd’hui son émotion se lit sur son visage. elle veut pas de toi. aïe. mais qui le voudrait? tu vis chez moi. idiote, tu meurs d’envie de rajouter, mais tu mords ta lèvre fort pour ne pas le faire. tu jettes ta clope par terre l’écrase du talon et fait le tour de ta chevrolet pour ouvrir la portière passager. allez monte, je t’emmène. pas besoin de lui dire ou une fois dans la voiture ça n’aura plus d’importance, elle ne sautera sûrement pas de celle-ci même pour tenter de t’échapper. elle refuse en continuant d’avancer, elle désapprouve et tu la comprends totalement malheureusement tu peux laisser la gamine filer sans te retrouver à rendre des comptes à ton frère et cette situation commence sérieusement à te casser les pieds. dans son dos alors qu’elle file, tu finis par lâcher : tu veux que je raconte à camden que tu te touchais en pensant à notre baiser? pour toi, tu racontes des conneries, dans ta tête tu penses pas vraiment qu’elle faisait ça en t’imaginant toi, mais c’est la seule chose que t’ai trouvé à dire pour qu’elle fasse volte face furieuse. finalement, elle y montera dans cette bagnole. tu claques la portière derrière elle fier d’avoir gagné cette manche, mais tu sais que ce n’est pas la fin de la guerre.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyDim 22 Avr - 4:27

T’es partagée, coupée en deux, sciée de le voir se tenir là, sa clope au bec, comme si sa présence ici était tout ce qu’il y a de plus normal. Tes doigts se mettent à trembler et tu serres les poings, les fermes, les rouvre pour dissimuler ton trouble, canaliser tes émotions. T’as du mal à savoir si t’es en colère ou heureuse de le revoir enfin, du mal à savoir si tu préfèrerais le gifler ou te jeter à son cou. Et même là, tu sais pas si ce serait pour l’embrasser à nouveau ou lui taper dessus, passer ta frustration. Il expire sa fumée et tu peux pas t’empêcher de le trouver attirant même si tu détestes la cigarette et le goût que la nicotine risque de laisser sur ses lèvres, sa langue. Tu te demandes si comme pour le whisky, goûter cet arôme sur la bouche de Loevan pourrait te donner envie de fumer à toi aussi, simplement pour retrouver le goût de lui sur ta bouche. Une pensée que tu chasses en reniflant bruyamment. Sexy. Les jambes en coton, tu prends sur toi, inspire profondément avant de continuer ta route. Tu prends soin de ne pas le regarder quand tu passes d’un pas rapide devant sa voiture, tu te contentes de le renvoyer dans ses pénates en espérant qu’il laisse tomber, que ton mauvais caractère l’exaspère et qu’il s’en aille pour de bon. Tu ne l’imagine pas vraiment persévérant, du genre à se plier en quatre pour une fille, tout faire pour la convaincre, te convaincre. Tu ne l’imagine pas se plier en quatre pour toi. Surtout pas pour toi.  Il résiste pourtant, insiste. Tu vis chez moi. Justement. « Non merci. » T’as pas envie de te retrouver à nouveau seule avec lui. Ou plutôt, tu as peur, peur de te retrouver seule avec lui, peur de tes réactions. Alors tu presses le pas, serre les poings sur la hanse de ton sac, fermes les yeux et plisses les paupières aussi fort que possible quand il insiste de nouveau. Tu détestes la façon dont ton cœur s’est mis à accélérer quand t’as entendu ses pas derrière toi, le bruit de la portière qu’il a ouverte, mais ce n’est rien à côté de la réaction que te provoquent ses paroles. Tu veux que je raconte à Camden que tu te touchais en pensant à notre baiser ? Tu te figes subitement, comme si on venait de te verser un seau d’eau glacé sur la tête. Tes yeux clairs s’écarquillent de surprise et tu prends une bouffée d’air qui reste douloureusement coincée dans ta gorge. Il se souvient. Pire, il sait. Tout l’air de tes poumons semble les quitter d’un seul coup et ton cœur accélère à nouveau dans ta poitrine quand tu réalises qu’il t’a entendu cette fois-là. Tu sens la chaleur de la honte naître dans ta nuque et se propager rapidement dans ton cou et sur tes joues qui se couvrent de tâches rouges tandis que tu déglutis difficilement. Prise au piège, tu finis par te retourner pour lui faire face. Ton regard orageux lance des éclairs et t’aimerais qu’un regard puisse tuer et trouver la force de te regarder en face, pour mourir d’autre chose que de la honte qui te consume. Les dents serrées, tu te diriges finalement vers la voiture sans prononcer un mot. Tu n’essaies même pas de démentir ses paroles, de tenter un coup de bluff en le mettant au défi d’aller tout raconter à Camden, parce que tu ne sais pas mentir et que tu es persuadée que si tu ouvres la bouche, tu risques de te mettre à pleurer, de rage, de honte. De désespoir. Tu gardes le silence quand il claque la porte après que tu te sois finalement installée sur le siège passager. Tu gardes le silence et les yeux rivés sur le paysage qui défile par la fenêtre quand il finit par démarrer et s’engager sur la route. Tu restes mutique un long moment à ruminer. Ses paroles tournent en boucle dans ton esprit. Tu te touchais en pensant à notre baiser. S’il n’y avait que ce baiser. S’il n’y avait que cette fois-là. Tu rougis en repensant à ces instants, nombreux, trop nombreux, où tu t’es laissée aller à penser à lui au cours de la semaine écoulée. Où tu t’es laissée aller en pensant à lui. Tu fermes les yeux et tu colles le front contre la vitre fraiche quelques minutes qui s’allongent. Ton ventre affamé proteste bruyamment et tu rouvres les yeux, jettes un bref regard à la dérobée en direction de Loevan, et reporte ton attention sur la route. Tu fronces les sourcils quand tu réalises qu’il ne s’agit pas de la route de son appartement, ni même du tiens. La jetée se profile à l’horizon, et avec elle, les néons de la fête foraine revenue s’installer en ville en même temps que les beaux jours. « Qu’est-ce qu’on fait là ? » Tu demandes en reportant ton attention sur Loevan. « Tu devais me ramener. »
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyDim 22 Avr - 18:56

en t'installant sur le siège conducteur, tes yeux glissent sur la gamine pour voir si elle s’est attachée, tu remarques que sa jupe est remontée sur ses cuisses dorées et tu dois te mordre la langue pour ne pas faire une critique que tu regretterais, dans ta tête elle se muerait comme une sorte de compliment, mais dans la sienne ce serait une attaque, une insulte et ce petit silence entre vous serez immédiatement brisé par les injures que la gamine te balancerait à la figure. tu démarres la voiture toujours assez content de toi après tout, tu as réussi à ce qu’elle soit là sans trop forcer sur le chantage. elle n’ouvre pas la bouche pour dire quoi que ce soit elle non plus, c’était évident qu’elle n’allait pas se livrer à toi sur ses ébats nocturnes, mais tu ne peux pas t’empêcher d’être déçu. tu pensais qu’elle allait mordre ou au moins griffer. au lieu de prendre la route qui la ramènerait directement à votre appartement comme promis plus tôt, tu prends par le bord de mer ce dont elle se rend malheureusement compte aussitôt. qu’est-ce qu’on fait là? on roule, ton cerveau marmonne ennuyé, mais tes lèvres restent scellées, bon sang c’est dur de se tenir à carreau avec elle. on dirait qu’elle cherche sans arrêt un moyen de se faire réprimander, peut-être qu’elle adore juste t'énerver? comme toi, tu adores l’embrasser. tu évites de faire dériver ton regard sur ses jambes qui s’étirent sous la boîte à gants histoire que ce moment ne devienne pas encore plus gênant. mais tu ne peux pas t’empêcher de repenser au goût de ses lèvres sur les tiennes, à ses gémissements étouffés complètement imaginés. elle était tellement belle, la bouche en coeur. elle l’est ici aussi, la mine sévère.  tu devais me ramener. son ton est sec loin d’engager une discussion, si ce n’était pas beverly, la fille la plus polie et gentille qu’il t’a été donné de rencontrer, tu penserais presque qu’elle t’ordonne de faire demi-tour. dommage pour elle, la subtilité n’a jamais été ta langue préférée et si elle t’avait donné des indications, ça aurait été pire. tu continues pendant cinq bonnes minutes jusqu’à atteindre le petit parking de la jetée déjà blindé. vous tournez en rond quelques secondes avant de trouver une place correcte ou personne ne viendra écorcher la peinture de ta vieille bagnole. j’ai faim. tu réponds seulement en hochant les épaules et en enlevant les clés du contact. la main sur la portière prêt à sortir de l’habitacle de la voiture, tu vois bien qu’elle compte attendre ici comme une enfant qui bouderait papa et maman parce qu’elle n’a pas eu de barbe à papa après son tour de manège. tu soupires. camden m’a demandé de faire tout ça, crois-moi ça m’amuse autant que toi. tu attends ce qui te semble une éternité avant qu’elle se décide à te rejoindre à l'extérieur. vous marchez côte à côte le long de la jetée en manquant plusieurs fois de rentrer dans des gamins ou des poussettes parce qu’évidemment il fallait que tu choisisses cet endroit pour aller dîner, parce que c’est sans arrêt blindé de monde, mais que tu peux pas t’empêcher de trouver le lieu parfait. mila n’est pas du genre à se laisser traîner dans les fêtes foraines, ton frère est bien trop occupé et les femmes que tu fréquentes d’habitude sont plus agréables à vivre allongées sous toi, que debout près de toi. la brune ne décroche pas un mot même quand tu désignes une enseigne au hasard pour manger, un truc qui lui plairait en temps normal dans le genre écolo-végétariens, on ne fait certainement pas mieux. les tables et les chaises sont en bois, tout comme le comptoir, les serveurs habillés de vert et ils ont l’air tellement heureux d’être là, comme si passer un samedi soir dans un restaurant minable était une activité rêvée. vous vous asseyez face à face, la vue de la baie vitrée sur la mer étant une mauvaise idée puisque les yeux de beverly s’accrochent à celle-ci pour ne plus la lâcher. tu roules des yeux et quand la serveuse arrive, tu n’attends même pas qu’elle la regarde, tu commandes pour elle bien que ça l’enrage. au fond d’elle, tout ce qu’elle dit n’est qu’une succession de mensonge, tu connais assez la gamine pour savoir ce qui lui plaît et ça c’est encore plus inquiétant que cette irrésistible envie de l’embrasser. tu devrais te réconcilier avec mon frère. dans ses yeux, tu peux voir qu’elle risque de s’énerver pour de bon, de te dire de te mêler de ce qui te regarde. alors, tu poursuis sur ta lancée histoire de la faire taire. ça t’éviterait de t’adonner à des activités nocturnes quand il n’est pas là et qui m’agace passablement. tu hausses un sourcil suggestif bien qu’elle sache déjà où tu veux en venir. « en parlant de mon frangin étant donné qu’il ne m’a toujours pas collé son poing dans la figure. » tu ne sais pas pourquoi à cet instant, tu souris. je suppose que tu n’as pas parlé de mon écart de la dernière fois. ton regard a du mal à rester rivé au sien. merci. je ne savais vraiment pas ce que je faisais. j’ai trop bu, je ne suis pas habitué. d’habitude, ce qui t’enivre ce sont les sous-vêtements des femmes que tu déshabilles, mais dernièrement à part l’alcool rien ne te fait perdre la tête. rien à part elle.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyLun 23 Avr - 5:14

Il démarre et tu es soulagée de constater que malgré ses menaces, son chantage, il ne remet pas votre baiser et les évènements qui lui ont succédés de ton côté sur le tapis. Tu n'en es pas moins mortifiée par cette révélation et tu évites soigneusement de le regarder, les yeux rivés sur le paysage qui défile sous tes yeux. Comme si le fait d'avoir répondu à son baiser n'était pas suffisamment compromettant... Tu te sens totalement humiliée, honteuse, de savoir qu'il a surpris ce moment de faiblesse, qu'il s'est en quelque sorte immiscé dans ton intimité sans le moindre consentement de ta part, même si, d'une certaine façon, en pensées tout du moins, c'est avec lui que tu as partagé ce moment d'extase. Tu ne sais pas quoi en dire, ni même quoi en penser. T'aimerais savoir ce qu'il en pense, lui, ce qu'il compte réellement faire de cette information, s'il lui arrive à lui aussi, de penser à toi de cette façon. Non. Tu fermes les yeux, la tête posée contre la vitre pour chasser cette pensée stupide de ton esprit. Tu préfères ne pas savoir, vivre dans l'ignorance. Parce que s'il ne pense pas à toi de cette façon, ça te tuera probablement. Et s'il le fait alors... Ça te tuera probablement. Tu déglutis et un rire à peine audible, tout juste un petit souffle dédaigneux s'échappe d'entre tes lèvres. Comme s'il était nécessaire de se poser la question. Tu sais qu'il ne pense pas à toi de cette façon, qu'il ne pense pas à toi tout court. T'es la copine de son frère, et si t'arrives à l'oublier parfois, Loevan lui se charge de te le rappeler quand après s'être garé malgré tes protestations, il reprend la parole pour justifier sa conduite de ce soir, sa présence, votre venue ici. Tout ça c'est pour Camden, pas pour toi. Une explication qui ne fait qu'augmenter ta colère, envers Camden incapable de tenir ses promesses, envers Loevan incapable d'agir en son propre nom, envers toi-même, incapable de te sortir Loevan de la tête. Les bras croisés sous ta poitrine, tu persiste à l'ignorer. Peut-être que si tu te montres suffisamment peste, il finira par laisser tomber et par te ramener chez toi, mais il tient bon, il attend là que tu te décides et après une énième protestation tonitruante de ton estomac, tu cèdes. T'as faim toi aussi, alors tu quittes la voiture en prenant soin de refermer la porte le plus sèchement possible derrière toi, bien décidée à lui montrer que la hache de guerre est loin d'être enterrée. T'as du mal pourtant à rester de marbre quand sur le chemin vous croisez des gamins surexcités qui courent en sens inverse pour rejoindre la fête foraine, des mères débordées, des ados survoltés, un couple qui se tient par la main, la tête de la fille calée sur l’épaule du garçon qui la regarde comme si elle était la plus belle chose qui lui ait été donné de voir. Tu jettes un regard discret à Loevan et tes yeux coulent depuis son visage, jusqu’à son cou, son épaule, puis le long de son bras, jusqu’à sa main qui se balance au rythme de ses pas. Bêtement, tu décroises les bras et tu les laisse retomber le long de ton corps toi aussi, comme s’il existait une chance infime qu’il te prenne par la main. Il ne le fait pas, évidemment, et tu te sens encore plus stupide d’y avoir ne serait-ce que songé. Tu te donnerais des gifles. A quoi tu t’attendais ? Il n’est pas Camden, tu n’es pas sa petite amie, ni même son amie tout court. T’es qu’une idiote, voilà ce que t’es. Les yeux rivés au sol, tu relèves finalement la tête quand il te désigne l’un des restaurants sur le front de mer. Un truc branché, nouvelle vague, éco-responsable avec une éthique irréprochable qui sert des menus végétariens. Le genre d’endroit où tu peux manger les yeux fermés. Le genre d’endroit qu’il déteste parce qu’ils ne servent pas de vraie viande. T’es touchée quelque part, mais tu te gardes bien de le lui dire. Ça n’excuse pas tout. Alors tu poursuis sur ta lancée, tu gardes le silence et les yeux rivés sur l’océan, bien décidée à lui témoigner tout l’agacement que tu ressens à être ici plutôt que chez toi, bien décidée à lui cacher à quel point sa présence te réjouis et te trouble à la fois. Assise en face de lui, tes genoux frôlent les siens sous la table. T’aimerais glisser tes jambes nues entre les siennes, provoquer le contact mais à la place, tu les replie sous ta chaise pour l’éviter au maximum. Tu n’es pas maîtresse de tes émotions et t’as peur que ton corps te trahisse si tu venais à le toucher pour de bon. T’es certaine que ce seul contact pourrait te faire gémir de plaisir, de délivrance. Alors tu fais ce pourquoi tu t’es montrée plutôt douée jusqu’ici, l’ignorer. Tu continues de le faire quand il commande à ta place, un burger avec un steak de betteraves et des frites de patate douce même si t’es à la fois surprise et agacée de constater qu’il te connait si bien. Tu l’ignores jusqu’à ce qu’il reprenne finalement la parole pour te parler de Camden, te conseiller de te réconcilier avec lui. T’ouvres la bouche pour lui conseiller de se mêler de ses oignons mais il ne te laisse pas le temps d’exprimer ta pensée à voix haute et la suite de ses paroles te fait rougir violemment autant qu’elle t’interpelle. Ca l’agace ? Tu fronces les sourcils mais il poursuit sans que tu puisses relever et quand il s’arrête enfin de parler tu l’observes quelques instants, les yeux sombres. Ça t’agace toi aussi, ça te blesse d’avoir eu raison sur toute la ligne. Il sourit et t’aimerais pouvoir effacer ce sourire d’un baiser ou d’une gifle. T’as un rire mauvais qui ne te ressemble pas et tes yeux se mettent à briller légèrement. « T’as pas à me remercier, je l’ai pas fait pour toi. » T’as pas envie qu’il te remercie d’avoir rien dit, t’as envie qu’il t’embrasse encore. C’est pour ça que t’as rien dit, parce qu’il a une excuse, pas toi. T’étais pas ivre quand t’as répondu à son baiser, ni quand tu l’as embrassé à nouveau après l’avoir giflé, ni quand tu gémissais sous tes propres caresses au souvenir de cette étreinte. Ou peut-être que si, ivre de lui. « Et puisqu’on en est à se donner des conseils, tu devrais peut-être arrêter de boire si tu ne tiens pas l’alcool. Ou arrêter d’écouter aux portes si ce que tu entends t’agaces. » Tu souffles entre tes dents en insistant sur le dernier mot avant de croiser à nouveau les bras sous ta poitrine. « Ou arrêter d’embrasser les gens que tu n’aimes pas… » T’ajoutes à voix basse, la gorge nouée, les yeux à nouveau rivés sur l’océan pour éviter d’avoir à le regarder.


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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyLun 23 Avr - 11:17

je l’ai pas fait pour toi. tu soupires doucement pour qu’elle ne l’entende pas, tes doigts jouent avec les couverts devant toi tant dis ce que tes yeux refusent de la lâcher. je me doute oui. ses mots ne t'étonnent pas vraiment, pourquoi l’aurait-elle fait pour te satisfaire toi? beverly est juste une personne au grand cœur sûrement qu’elle voulait juste bien faire en ne disant rien à ton frère pour qu’il ne déraille pas et que ça ne parte pas dans tous les sens entre vous deux, bien que cette histoire aurait été vite réglée puisqu'il a la fâcheuse tendance à te pardonner tous tes écarts, mais tu ne dis rien à ce sujet, il vaut quand même mieux qu’elle se taise après tout. et puisqu’on en est à se donner des conseils, tu devrais peut-être arrêter de boire si tu ne tiens pas l’alcool. elle te regarde maintenant en parlant et c’est dur de pas esquiver ses prunelles qui te sondent. elle croise les bras sous sa poitrine pour montrer son mécontentement ce qui ne fait que relever sa petite poitrine au niveau de tes yeux sous son uniforme ridiculement court. tu mordilles ta lèvre ne sachant quoi répondre à sa pique, il est vrai que l’alcool et toi ça ne forme jamais un ménage agréable, mais tu en avais besoin cette nuit-là, tu mourrais d’envie d’oublier pendant quelques minutes le connard que tu étais. et puis, il y avait nora et c’est toujours plus agréable de boire à deux que seul, tu ne t’attendais simplement pas à ce que la gamine soit dans la cuisine quand tu rentrais à l’appartement, si elle avait été dans la chambre tout aurait été différent. ou peut-être que non.., sous l’effet de l’alcool, tu aurais ouvert cette foutue porte et tu te serais glissé dans son lit en te faisant passer pour ton frangin et ça aurait été pire encore. au moins cette fois, elle sait que c’était toi. elle n’a aucun doute là-dessus et elle peut te haïr comme elle le devrait déjà depuis bien longtemps. elle continue sur sa lancée sans détourner le regard. ou arrêter d’écouter aux portes si ce que tu entends t’agace. ou arrêter d’embrasser les gens que tu n’aimes pas. mh, voilà qu’elle parle ouvertement de son activité solitaire ça te ferait rire, si tu n’étais pas en train de piquer un fard. je n’écoutais pas aux portes. la phrase s’échappe de ta bouche avant que tu puisses y réfléchir, ça hurle le mensonge, mais tant pis, elle ment comme une arracheuse de dents elle aussi après tout. les murs sont fins. tu hausses les épaules comme si c’était évidemment, et puis la serveuse arrive avec les plats. t’as commandé la même chose que la gamine parce que tu n’es pas vraiment habitué à toutes ces merdes végétariennes. j’entends tous tes petits bruits depuis que tu as emménagé à l’appartement, t’es au courant? c’est une question rhétorique évidemment, tu ne t’attends pas sérieusement à ce qu’elle réponde. et puis ça ce n’est pas un mensonge, ses ébats avec ton jumeau ne sont pas franchement toujours ce qu’il y a de plus silencieux. tu piques une frite avec ta fourchette avant d’ajouter : on a déjà eu cette discussion non? tu arques un sourcil en la regardant. la petite fête de ton frère qui te revient à l’esprit, la gamine bourrée, les pieds qui touchent pas terre. c’est pas toi que j’aime pas, c’est tout le monde. et puis tu devrais savoir que sous l’effet de l’alcool on dit et on fait pas mal de conneries, non? tu railles parce qu’elle a fait les mêmes erreurs quelques semaines plus tôt et elle essaie de tout te mettre sur le dos. tu mets un morceau de cette bouffe répugnante dans ta bouche parce que tu crèves la dalle et puis tu fronces les sourcils en mâchant. c’est pas trop dégueu. tu avoues à voix basse. vous mangez dans un silence qui se trouve être bien plus agréable que celui qu’il y avait dans la voiture bien que vos différents soient toujours au centre de votre relation. si relation, il y a. quand les plats sont enlevés et les boissons terminées, il est encore tôt. on fait un tour? tu sais pas pourquoi tu demandes son avis alors que tu comptes quand même marcher le long de la jetée que ce soit avec ou sans elle, et elle s’en rend sûrement compte puisque pour une fois elle te suit sans rechigner. tu paies la note à l’entrée avant de sortir avec la gamine près de toi. vous vous dirigez vers la fête foraine sans que tu réfléchisses vraiment à ce que vous allez faire une fois là-bas entourés des manèges et des barbes à papa.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyLun 23 Avr - 14:42

Pour une fois, ton silence est purement égoïste. Ce n’est effectivement pas pour Loevan que tu as gardé le silence, ni même pour préserver Camden. C’est pour toi que t’as gardé le secret. De cette façon, t’as un peu l’impression de partager quelque chose avec Loevan, le souvenir d’un baiser qui t’as bouleversée. Tu doutes qu’il en garde le même, que tes lèvres sur les siennes lui aient fait l’impression d’un raz de marée d’émotions comme ça a été le cas pour toi, mais c’est un moment qui n’appartient qu’à vous, quelle que soit l’image que vous en garderez chacun de votre côté. Et ça pour toi, ça compte, aussi idiot cela puisse paraitre. Aussi idiot cela puisse être. Tu l’observes, le visage fermé, le regard dur, mais tu sens ta colère envers lui diminuer. Elle laisse place à autre chose. De la gêne d’abord, quand il parle des murs de l’appartement qui sont si fins qu’il arrive à t’entendre gémir sous les caresses de Camden. Sous tes propres caresses. Tu baisses les yeux à ton tour et le rouge te monte aux joues tandis que la serveuse dépose vos assiettes devant vous. T’aimerais dire quelque chose pour ta défense, mais il n’y a rien à dire, rien à défendre non plus. Après tout, t’es libre de jouir sous les caresses de ton petit ami. Beaucoup moins d’imaginer le faire sous ses caresses à lui. Alors cette fois encore, tu restes silencieuse, les yeux rivés sur ton assiette. Il mange alors tu l’imites mais t’as le cœur au bord des lèvres et tout sauf l’envie de manger malgré la faim qui te tenaille. C’est le regret cette fois, le chagrin qui t’étreignent comme deux vieux amis. C’est pas toi que j’aime pas, c’est tout le monde. Il est bien là le problème. Tu fais partie de ce tout, et aujourd’hui plus que cette nuit-là, tu regrettes qu’il ne t’aime pas toi aussi. T’as pas peur qu’il te déteste. T’as juste peur de le laisser de marbre, totalement indifférent alors qu’il affole tes sens, ton cœur, ton être tout entier. Tu glisses une frite entre tes lèvres et tu hausses les épaules. « J’en sais rien, j’ai jamais embrassé quelqu’un alors que j’étais totalement saoule.  » T’en a simplement eu envie, mais tu te gardes bien de le lui faire savoir, il a pas besoin de ça, et toi non plus. Tu picores quelques frites du bout des lèvres et tu souffles, amusée, quand il admet que ce que tu manges habituellement n’est pas trop dégueu. Tu secoues la tête, lève les yeux au ciel et malgré toi, un sourire étire légèrement tes lèvres l’espace d’un instant. « Tu t’attendais à quoi ? C’est simplement des légumes, c’est parfaitement comestible…! » Tu souris encore et ton sourire ne te quitte plus vraiment jusqu’à la fin du repas. Il reste là, dissimulé au coin de tes lèvres, dans l’attente d’une nouvelle occasion de se montrer, rayonnant. Le silence retombe pourtant et tu ne fais rien pour relancer la conversation. Tu es encore un peu fâchée, blessée aussi. Pourtant, quand il propose d’aller faire un tour après le repas tu acceptes d’un hochement de tête, et pas seulement parce que tu sais que refuser ne t’avancera à rien. T’as envie de marcher, de faire pour une fois, autre chose que te disputer avec lui. T’as envie de savoir ce que ça fait, de marcher à côté de Loevan, d’être avec lui tout simplement sans qu’il ne cherche à t’intimider, à te faire peur ou à passer ses nerfs sur toi. Sans qu’il ne cherche, à ton grand désespoir, à poser ses lèvres sur les tiennes ou à effleurer ta peau. Tu prends soin d’ailleurs de ne pas marcher trop près de lui. Tu règles ton pas sur le sien même si une seule de ses enjambées t’en demande une supplémentaire pour rester à son niveau, mais tu respectes une certaine distance de sécurité. Tes bras sont repliés autour de ta silhouette pour t’assurer que tu ne risques pas de le toucher ou de le frôler par mégarde. Ils te protègent de la brise printanière chargée d'embruns marins qui souffle à contresens et joue dans tes cheveux détachés, caresse la peau nue de tes cuisses et la petite parcelle découverte de ton ventre délaissée par le tee-shirt lui aussi un peu trop court de ton uniforme. Tu chasses une mèche de cheveux qui te chatouilles le visage, la replace derrière ton oreille et tu finis par enfin briser le silence que vous avez laissé s’installer. « Merci au fait. Pour le repas, t’étais pas obligé. » Presque pas en tout cas. Tu sais pertinemment qu’il ne l’a pas fait pour être gentil avec toi. Il l’a fait pour Camden, parce que son jumeau le lui a demandé, pas parce qu’il avait envie de passer un moment en ta compagnie. Et ça aussi tu le regrettes. Tu continues de marcher et tu laisses échapper un soupir. Tes yeux s’attardent sur les manèges qui se profilent à l’horizon. La nuit commence à tomber et les lumières des attractions ressortent sur le ciel qui s’assombrit. C’est vraiment beau. « C’est quoi ton manège préféré ? » Tu demandes finalement en posant les yeux sur lui à travers la monture épaisse de tes lunettes.
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyLun 23 Avr - 18:56

elle ne rougit plus comme une demeurée la gamine dès que tu parles des petits bruits qu’elle fait quand le plaisir la submerge. c’est comme une vanne que tu aurais faite deux ou trois fois et qui ne la ferait plus rire du tout, mais apparemment ça marche aussi avec les moqueries. elle finit par t’avouer à demi-voix qu’elle n’a jamais embrassé personne en étant sous les effets de l’alcool et tu ne peux pas t’empêcher d’être légèrement surpris puisque elle traîne quand même la plupart de son temps avec ton frère qui gère un bar dans le centre ville. bien qu’elle ne doive pas souvent y mettre les pieds, tu ne peux pas t’imaginer qu’elle n’ait jamais bu quelques verres de trop avec camden et qu’ils aient ensuite profité de leurs ébriétés pour faire des folies. vraiment jamais? tu soulèves la question en soulevant ta fourchette par la même occasion, si tu n’avais jamais vu la gamine bourrée, tu demanderais même si ça lui est déjà arrivée. mais tu te souviens d’elle qui titube dangereusement dans ta chambre et des mots incohérents dans sa bouche. peut-être que c’était une première ça aussi? tu ne sais pas comment on peut avoir atteint la majorité sans avoir vécu deux, trois cuites avant, mais apparemment beverly fait partie de ces spécimens rares. tu fais une remarque sur la bouffe qui garnit ton assiette et elle relève tout de suite la tête, dans ses yeux la colère a presque disparu, il lui en faut peu pour changer d’humeur, tu le savais, mais le voir en action est toujours quelque chose de particulier. pour toi, il te faut bien plus que quelques minutes pour te calmer, pour elle, une seconde et une blague plus tard voilà qu’elle sourit comme si vous étiez son meilleur ami. elle te demande à quoi tu t’attendais et tu ne sais pas trop quoi répondre, tu hausses les épaules en continuant de mâcher. quelque chose de plus fade certainement, qui te donnerait envie de gerber à la fin du repas et non de recommander. c’est à cause de toi que le silence règne à nouveau entre vous, pas envie de mettre une conversation sur le tapis, tu apprécies le calme, ta nouvelle sérénité d’esprit. tu as attendu toute la semaine de revoir la gamine pour avoir ses réactions après ce baiser volé, tu savais que c’était une mauvaise idée d’y penser, mais tu ne pouvais pas t’en empêcher. aujourd’hui et même si c’était une rencontre forcée, elle était face à toi et déjà tu te sentais pardonné bien que tu ne te sois jamais excusé. mais les excuses sont pour les gens qui ont des regrets, tu n’en avais pas vraiment, ce baiser tu le voulais. tu voulais être toi au moins une fois quand tes lèvres touchaient les siennes bien qu’à la clé, tu aies récolté une jolie marque rouge sur la joue et une situation plus que embarrassante avec la copine de ton frangin. ça aurait pu être pire. et c’est ce qui te fait peur, les conséquences n’ont pas été assez graves, la punition pas assez dure, l’éloignement n’a servi à rien. tu connais trop bien ton corps, tu connais trop bien le fil insensé de tes pensées, tu sais que tu recommenceras. tu sais que tu feras la même faute une nouvelle fois. l’addition réglée, vous sortez du restaurant, une distance raisonnable sépare vos deux bras, personne ne viendra croire que vous êtes amants comme ça. de toute manière ce n’est pas le cas, pas vraiment. elle finit par briser le silence entre vous en te remerciant d’avoir payé le dîner. je préfère rester dans les petits papiers de cam. tu dis pour te justifier de cet acte de générosité et tu ne sais pas pourquoi tu t’enfonces comme ça, après tout camden s’en ficherait que tu fasses payer sa bouffe à la gamine. ce n’est pas toi son petit ami, tu es juste là pour qu’elle évite de trop lui faire la gueule en rentrant, pour ramasser les pots cassés. ses yeux traînent partout alors que vous flânez entre les manèges et ce que tu redoutais finit par arriver. c’est quoi ton manège préféré? ses yeux brillent derrière ses lunettes et tu soupires sachant très bien ce qu’il va suivre, tu viens souvent par ici pour te balader, bizarrement tu adores cet endroit plein de mômes. mais tu n’as jamais fait aucunes des attractions proposées, déjà parce qu’en solitaire, tu trouvais cette idée ridicule et ensuite parce que ça ne t’avais jamais vraiment effleuré l’esprit jusqu’à présent. tu ne veux pas prendre un dessert avant de faire quoi que ce soit? tu désignes une enseigne lumineuse, un vendeur ambulant, des gaufres, des crêpes, des churros, quelques pommes d’amour, mais elle semble s’en ficher complètement. tu soupires en haussant les épaules. j’en sais rien, la maison hantée peut-être? c’est le seul truc qui devrait ne pas te répugner complètement et puis en voyant la grande roue tourner au dessus de toi, tu sais que tu ne pourras jamais monter dans cet engin de malheur, bon dieu, tu as la terreur des trucs en hauteur. mais pas question de lui avouer. vous vous traîner jusque au manège non loin, une navette ne tarde pas à arriver. elles sont pour deux, mais minuscules. vous vous glissez dedans et tu sens sa cuisse collée contre la tienne. tu mordilles ta lèvre inférieure, combien de temps vous allez vous retrouver dans le noir avant que ton self-contrôle ne vole en éclat?
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MessageSujet: Re: nos désirs font désordre. (loverly)   nos désirs font désordre. (loverly) EmptyMar 24 Avr - 14:27

Ça semble l'étonner, de t'entendre dire que tu n'as jamais embrassé qui que ce soit sous l'emprise de l'alcool. Tu t'attendais plutôt à ce qu'il se moque, qu'il dise que ça ne le surprenait pas vraiment venant de toi, mais au lieu de ça, il affiche une mine stupéfaite. Les lèvres pressées l'une contre l'autre, tu hausses les épaules. Tu ne vois pas vraiment ce qui le surprend. Tu ne consommes quasiment jamais d'alcool, et tu n'accordes pas tes baisers à n'importe qui... Hmm, hmmm, jamais, jamais. Tu souffles en secouant la tête. En fait je... J'ai jamais embrassé personne d'autre que Camden Tu mords machinalement ta lèvre inférieure et tu baisses les yeux, détourne légèrement le visage avant de relever timidement les yeux vers lui. Tu sais ce que cette révélation implique et tu regrettes presque aussitôt de l'avoir faite. T'aimerais pouvoir avoir l'air totalement détachée en disant ça, mais t'en est incapable. Et...Enfin...Toi. Ta voix n'est plus qu'un murmure légèrement rauque quand tu prononces ce dernier mot. Tu chasses le chat invisible qui s'est installé dans ta gorge avant prendre une longue gorgée de thé glacé. La paille entre les lèvres, tu prends soin de ne pas regarder Loevan. T’es pas capable d’affronter son regard, ni le sourire moqueur que tu imagines étirer ses lèvres et creuser une fossette dans ses joues alors tu te concentre sur ta nourriture qui contre toute attente semble lui plaire aussi. Tu mords dans ton burger avec appétit et le silence retombe. Ca ne te dérange pas vraiment. Tu préfères le silence à une énième conversation gênante. Tu te confortes dans cette idée quand vous quittez finalement le restaurant et que tu le remercie pour le repas, un geste qu’il justifie par la seule envie de satisfaire Camden. Une réponse qui te déçoit malgré toi. Oh… Ouais…Tu hoche la tête mais une légère moue déforme tes lèvres pleines et tu poses le regard au loin dans un profond soupir que tu tentes d’étouffer, vexée. Tu te sens stupide de réagir ainsi à ses paroles. Après tout, tu sais pertinemment pourquoi il est là ce soir avec toi, et ça n’est pas pour le plaisir de ta compagnie, c’est simplement pour faire plaisir à Camden, lui rendre service. Il ne s’en cache pas et tu devrais être contente qu’il se montre sincère, n’essaie pas d’être plus gentil avec toi que d’ordinaire, mais tu n’y arrives pas. Les bras serrés autour de ton corps frêle, tu t’efforces de faire bonne figure, de faire taire les envies qui t’assaillent alors qu’il marche près de toi. Vous vous faufilez à travers la foule et tu en profites pour le questionner à propos de son manège préféré. Quitte à passer un moment avec lui, autant apprendre à le connaitre un peu plus. Il essaye de changer de sujet et tu te dérides, te fend d’un sourire tandis que tes yeux malicieux se posent sur lui. Tu secoues la tête, amusée : J’ai trop mangé pour le moment. T’as besoin d’une pause avant d’avaler quoi que ce soit d’autre alors tu insistes, silencieusement, en ne le lâchant pas des yeux. Heureusement, il capitule sans que tu ais besoin d’en faire trop et ton sourire s’agrandit lorsqu’il te donne une réponse. Classique, sans grande surprise… Tu souffles malicieusement. Ce n’est pas exactement le choix que tu aurais fait de ton côté, tu préfères les manèges plus doux, les stands de pêche au canard, la grande roue. C’est pourtant dans l’un des petits trains de la maison hantée que vous vous installez quelques minutes plus tard. L’espace est exigüe et tu te mords nerveusement l’intérieur de la joue lorsque ta cuisse nue rencontre sa jambe. Il a beau porter un jean, tu sens la chaleur qui émane de son corps qui réchauffe ton épiderme et malgré toi, ton pouls s’accélère. Tu inspires profondément pour garder consistance et glisse tes mains entre tes cuisses quand le petit train démarre pour éviter un contact supplémentaire. C’est sans compter sur les mouvements mécaniques de votre embarcation qui dès le premier virage te projette contre lui. Ton épaule rencontre la sienne au moment où l’obscurité vous avale. Désolée, tu murmures sans trop savoir pourquoi tu parles si bas. C’est probablement parce que l’ambiance légèrement angoissante du manège est plus propice aux chuchotements, comme si parler trop fort risquait d’attirer les monstres et les zombies. Parler à voix basse ne te préserve pas pour autant. Le train tourne à nouveau et un squelette surgit devant vous sans prévenir, t’arrachant un cri de surprise tandis que tu te réfugie intuitivement contre Loevan. Le visage enfoui dans son épaule, les doigts crispés sur son genou, tu restes là quelques secondes à te demander si c’est la peur qui fait accélérer ton cœur ou bien si c’est son parfum qui te chatouille les narines, et la chaleur de son corps tout prêt du tien qui te mettent dans cet état.
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