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 she will be loved (milos)

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Nikos Avergopulos
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Nikos Avergopulos

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MessageSujet: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyMar 24 Avr - 7:31

Ce joint roulé bien serré, c'était exactement ce dont il avait besoin à cet instant précis dans le calme éphémère de Night Falls. The Goo Goo Dolls larmoie en bruit de fond tandis qu'il tente de mettre un peu d'ordre dans ses idées. Il aurait aimé dire qu'il s'en foutait, que c'était juste une fille, que de toute manière il n'avait aucune envie de s'embarrasser avec une petite copine puisqu'il devait se concentrer sur le sport et son GPA. C'était ce qu'il s'était répété pendant la dernière demi-heure en boucle, un vrai disque rayé. Sauf que voilà, la fille en question était Mila Rojas. Et qu'il fallait être soit retardé soit complètement désintéressé de la gente féminine pour rater sa chance avec une fille comme elle. Même Nikos n'était pas assez déconnecté de la planète pour ignorer le vernis brillant de cette opportunité. Peut-être que finalement il était pas mieux que les autres. Peut-être que finalement il était bien plus semblable aux mecs de son âge que ce qu'il pensait. Parce lorsque la brune la plus populaire du lycée lui avait demandé entre un microscope et une banane en état de décomposition quand est-ce qu'il comptait lui proposer un date, il avait répondu du tac au tac 'ce soir'. Comme ça de but en blanc sans réfléchir. Elle avait dit ça avec tellement d'aisance, avec un tel naturel. Comme si elle attendait depuis le début qu'il fasse ce foutu premier pas alors qu'il se demandait parfois si elle avait même pris la peine de retenir son prénom. Au moment même où les mots sortaient de sa bouche, Nikos était en réalité en état de stupéfaction totale. L'impression d'avoir raté plusieurs épisodes d'affilé. Certes, se retrouver une fois par semaine depuis trois mois pendant une heure de travaux pratique les avait rapproché, elle arrivait à le faire sourire juste en levant les yeux aux ciels. Même rire parfois, ce qui relevait clairement du miracle. Mais de là à partir en rencard. C'était le genre de trucs dont il entendait parler dans les vestiaires, ou parfois à la pause-déjeuner lorsqu'il oubliait ses écouteurs et qu'il entendait bien malgré lui les conversations des tables voisines. Mais jamais il n'aurait pensé qu'il se retrouverait lui dans cette situation. 'Passe me chercher à 22h.' Il était 15h de l'après-midi et le compte-à-rebours était lancé, il avait sept heures pour trouver où il l’emmènerait ce soir à la nuit tombée. Nikos n'était pas le genre de mec à partager un milkshake fraise sur la banquette défoncée du Diner de la ville en racontant ses exploits de quarter-back. Le drive-in, cliché puant du rêve américain n'était pas non plus une option. Mila méritait mieux que de manger du pop-corn froid dans sa Chevrolet devant un énième remake de Dracula. Son joint entre les lèvres, allongé sur le toit du Roaring Lion tandis que le ciel se trie de rose dans l'écran de fumée de la weed, c'est là qu'il a une illumination. Ça lui apparaît comme une étoile filante dans une nuit d'été. Le ciel. Les étoiles. Le planétarium. 
21h59, il est en face de chez elle. Appuyé contre sa voiture, les bras croisés. L'hiver rugueux avait laissé place à un printemps encore timide mais dont la brise tiède ne laissait aucun doute sur la prochaine floraison à venir malgré la nuit tombée. La météo idéale pour aller admirer les étoiles. 22h12. Si ça se trouve il s'était trompé, son cerveau avait peut-être eu un black-out total au moment de répondre, si ça se trouve cette conversation n'avait jamais existé et son esprit fucked-up avait tout inventé. Si ça se trouve... Si ça se trouve c'est sombre qu'il vient d'apercevoir à contre-jour à la fenêtre à l'étage en train de se remettre du rouge-à-lèvre. Si ça se trouve, tout ça est bien réel et il va vraiment ouvrir sa portière côté passager puis regarder Mila Rojas monter dans sa voiture d'une minute à l'autre.
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyDim 29 Avr - 13:37

ce soir. deux simples mots, scintillants de banalité en surface. un couple de six lettres qui s’enlacent mollement sous la moiteur chaude d’un été qui commence à peine à caresser les épidermes. mais prononcés de ses lèvres à lui, articulés et parfaitement mâchés, sans aucun résidu d’hésitation ni même de réflexion, c’était une alternative qu’elle n’avait pas calculé. pas même espérée. mila avait anticipé un rictus bouffé par une nervosité adolescente, peut-être une courbe de sourcil qui se galbait, ou encore un stratagème échafaudé à la va-vite pour éviter d’offrir la moindre réponse. mais certainement pas l’intensité de cette assurance qui lui fendait fièrement le visage, et l’absence totale de la moindre hésitation. nikos était un mystère épais, bien plus intéressant à disséquer que les carcasses de batraciens et autres entités vivantes à mi chemin en moisissure et cadavre exhalant des odeurs plus que douteuses. alors mila dévouait chaque minute de cette heure de cours qu’elle avait décrété être la leur en s’emparant de la chaise à ses côtés à l’étude minutieuse du brun. jonglant entre une condescendance et un sarcasme tranchant toujours bien mélangé à sa salive et d’infimes contacts qu’elle abandonnait ça et là. un genou dénudé effleurant sa jambe, le cliché gerbant des mains qui se chevauchent pas “inadvertance”, et tout ça pour observer avec délectation le spectacle d’un nikos ravagé par la confusion de sa simple présence. mila simplement hissée sur ses maigres 17 années et le mètre de ses jambes calcinées par le soleil qui s’amuse à saupoudrer la confusion en lui offrant des sourires trop étirés et parfois des silences trop longs. elle lui souffle le chaud et le froid, lui fait miroiter l’éclaircie dorée et se délecte à lui offrir les pluies diluviennes. comme avec la majorité des autres qui sacrifient quelques instants de leur journée à suivre le balancement consciemment exagéré de ses hanches. mais lui ne le fait pas, plutôt occupé à se camoufler du regard des autres et à se barbouiller d’un oubli épais. elle avait voulu rendre l’invisible éblouissant à ses côtés, le transformer en une magnifique pierre étincelante dont elle s'accaparerait le halo jalousement. et étrangement, alors qu’elle avait abandonné la question sans trop attendre de sa part, la réponse avait sonné avec un écho qu’elle ne se doutait même pas espérer. pour une des premières fois de sa vie, mila avait découvert le délice de la surprise. le sacre de finalement parvenir à obtenir quelque chose qu’on ne lui avait pas glissé dans les mains sans aucune résistance. mais elle avait aussi découvert une étrange sensation, comme un poison étranger qui s’insinue dans son système et lui dévore tous les recoins de l’être. la nervosité. parce qu’elle n’était jamais nerveuse, pas même légèrement anxieuse. non, la princesse se farde toujours d’une confiance pure et d’un calme olympien parce qu’elle sait que le moindre choix se retrouve dans ses mains. petite gamine à l’égo brûlant qui s’imagine avoir le monde pendu à ses lèvres et une infinité de vassaux prêts à obéir au moindre claquement de ses ongles parfaitement manucurés. la découverte est violente, étrangement stimulante quand ses doigts glissent contre sa silhouette tracée à la surface de l’énorme miroir de sa chambre. et pour une fois, une toute première, le reflet lui paraît moins brûlant que d’habitude, pas assez vibrant ou un peu trop grossier. alors elle tente de gratter la perfection d’un coup de mascara moins fluide, d’un rouge à lèvre qui lui semble moins sanguinolent. elle est finalement interrompue par la voix de sa mère qui s’engouffre par l’interstice de la porte pour lui signaler que nikos est là, et mila se refuse de couler le moindre regard par la fenêtre. à la place, elle se redessine une énième fois cette audace caractéristique à mila rojas et s’empresse, mais pas trop non plus, de le rejoindre à l’extérieur sans offrir le moindre mot à ses parents. dehors, c’est sa silhouette qui s’imprime sur ses pupilles, adossée contre la carrosserie luisante sous l’astre lunaire qui coule dans le ciel. démarché droite parfaitement étudiée et un soupçon timide de sourire qui lui tord la bouche quand elle brûle les mètres entre eux et s’engouffre dans le siège passager sans attendre. normalement c’est à toi de m’ouvrir la portière. tu perds déjà des points. le sarcasme est aisément déchiffrable alors qu’elle se penche, piquée par une bravoure qu’elle ne se soupçonnait même pas, pour venir déposer ses lèvres contre sa joue une fois qu’il l’a rejoint dans l’habitacle. et le tableau de la joue de nikos marquée au fer rouge de sa bouche est bien beau. on va où? la curiosité est juste une banalité, parce qu’elle sait très bien comment se déroule ce genre de banalités que sont les premiers rendez-vous. parce que ses copines toutes plus gerbantes de stéréotype ques les autres avaient déjà pris soin de lui dresser parfaitement le décor habituel, un diner aux spots clignotants, un écran de cinéma, et c’était à peu près toute l’étendue du rêve. mais nikos n’est pas le protagoniste habituel, pas même proche de l’imbécile au sourire goguenard aux bras desquels se pendent les filles de son âge. non, nikos est l’inattendu, un saut dans des abysses sombres de doute et peut-être un trésor somptueux à la clé.  
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyMer 2 Mai - 2:12

Elle apparaît enfin et c'est son cœur qui s'arrête de battre une ou deux secondes en la voyant s'avancer vers elle avec toute la grâce qu'il lui connait. Sa peau matte, ses yeux bruns : elle ressemble à une nuit d'été après un long hiver. En un clin d'oeil elle l'a devancé et se trouve dans l'habitacle de la Chevrolet. Pris de court, encore une fois, Nikos rit. Un son si rare et qui apparaît pourtant si naturel dans ce contexte. Elle avait ce talent là. Le talent de le révéler alors qu'il s'était toujours caché. Un défi toute en jambes. Elle est vive, impétueuse, imprévisible. Elle est tout ce qu'il n'est pas et c'est pour ça qu'ils sont là. Il se retrouve à faire le tour de sa caisse et grimpe finalement derrière le volant quand sa bouche rosée atterrit sur sa joue dans un nuage de parfum sucrée et de shampoing coco. Premier vrai contact franc, autre que leurs mains qui se frôlent sur la table de verre de la salle de sciences et leurs genoux trop proches pour que ça ait l'air innocent. Il a un temps d'arrêt avant de reprendre ses esprits pour mettre le contact. Sacrée surprise pour celui qui n'a jamais été du genre à flirter avec qui que ce soit, pire encore, qui déteste normalement n'importe quel contact humain. Les petits béguins du début de lycée sont loin, rares sont les filles à vraiment s'être intéressée à Nikos. Sa réputation le précède, surtout depuis qu'il a foutu ce mec dans le coma en plein match de football américain. Une insulte de travers, un coup bien porté et Nikos était devenu le méchant loup du lycée. Heureusement, il serait diplômé d'ici la fin de l'année et le lycée ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Il n'empêche. Jamais de nanas dans le colimateur. Sans doute certaines ont-elles griffonner ses initiales sur des Notebook mais il ne l'a jamais su. Avergos, comme on l'appelle au lycée, n'a jamais été friand de bruits de couloir et il ignore si son nom se balade sur les bouches adolescentes des filles de son âge. Du coup Mila s'apparente clairement à la première femme à qui il a jamais accordé de l'attention. Et c'est étrange pour lui, de se retrouver tout émoustillé par un simple baiser sur la joue, lui qui ne ressent jamais rien d'autre que de la colère ou de la mélancolie. C'est un sentiment nouveau qui li prend aux tripes, qui l'attrape au plein vol. Et c'est sûrement un peu comme de la drogue car il constate en être irrémédiablement accro. Elle lui demande où ils vont et son sourire ne se départit pas. Surprise. Il prend la route, laisse Robert Francis prendre le relais dans l'auto-radio et sa Chevrolet s'enfonce dans l'encre de la nuit habituée à tracer sa route jusqu'à la vue panoramique du planétarium. En un petit quart d'heure, ils y sont. La fenêtre à moitié ouverte, on peut entendre les gravier crisser sous les pneus tandis qu'ils se rapprochent du précipice. Crescent Heights se prosterne sous leurs pieds. D'ici, on ne voit pas les âmes esseulées errantes dans Night Falls, ou la bourgeoisie se complaire dans la luxure à Orange Grove. Du haut du planétarium, tout le monde semble à égalité. Seules les lumières de la ville éclairent le visage de Mila et Nikos maintenant qu'il a éteint les phares. Il s'extirpe de la voiture, la contourne pour lui ouvrir la portière puis se dirige vers son coffre dont il sort un sac de sport. Il le pose sur le capot de la voiture et fait glisser la fermeture éclaire. Vodka, Sprite, Reese's, Oreos, des sachets de viandes séchées, un sachet de popcorn. Et un flacon de Jack. Au cas où. L'avantage d'avoir un bar c'est qu'on a pas besoin de demander à quelqu'un d'acheter de l'alcool pour nous. dit-il avec un sourire malin. Puis il finit par sortir de la poche intérieure de son blouson quatre joins parfaitement roulés. J'sais pas si c'est ton truc mais... J'me suis dis que ça nous ferait du bien avant d'entamer la période d'exam. Il se doute que Mila est peut-être pas le genre de meuf à s'enfiler des shots de vodka et à fumer des joints, mais il espère que ce soir elle suivra. Même un peu. Quoiqu'après tout il en sait rien. Le fait est qu'on lui avait pas livré de mauel pour organiser le premier rendez-vous parfait. Il avait fait avec les moyens du bords, avec tout ce qu'il pouvait trouver. Si ça se trouve elle allait être outrée et lui coller une gifle. Peut-être que finalement, la Vodka et les joints c'était loin d'être une bonne idée. Peut-être qu'il aurait du demander conseil à son queutard de père. Peut-être que finalement le drive-in était pas une si mauvaise idée. Si ça te plait pas, on peut toujours aller au drive-in, la dernière séance est dans dix minutes. Le tout pour le tout. Jamais il n'avait eu pareille impression de marcher sur une corde raide. Équilibre précaire, alors que la seule chose qu'il espérait voir tomber ce soir c'était elle dans ses bras.

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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyJeu 3 Mai - 10:39

Surprise. Elle qui n’avait jamais tout à fait goûté à la nervosité décide à l’instant même où la saveur lui immole la langue qu’elle déteste cela. La découverte d’une nouvelle chose est parfois agréable, délicate, grave l’instant à l’encre dorée dans les limbes de la mémoire. Mais celle-ci n’a pas le même aspect, elle est bien trop instable, elle ne parvient pas à la contenir dans le creux de ses mains pour l’apaiser. C’est la cage thoracique qui vrombit, les côtes qui ploient à un rythme brûlant, les paumes qui sont ensevelies par une moiteur dégueulasse qu’elle tente de faire disparaître en se frottant contre le tissu soyeux de son vêtement. Sans succès, les barrages qu’elle tente d’ériger finissent indéniablement broyés en éclats dès qu’elle coule un énième regard à la silhouette mutine de Nikos, trop concentré sur la route pour entendre les palpitations frénétiques de son coeur. Mila a même peur qu’il s’échappe par sa bouche tant il semble furieux. Le traître, qu’elle siffle silencieusement entre deux molaires fermement serrées. Elle qui a le contrôle si aisément coincé sous les doigts entends le fracas de sa lucidité sonner somptueusement dans son crâne, alors que c’est ses yeux qui étudient sans trop d’intérêt le paysage sculpté d’ébène qui défile à travers la vitre. Des rues qu’elle a déjà foulées une bonne poignée de millions de fois, là où elle a enterré ses souvenirs, là où elle a râpé ses genoux d’enfants, usé ses semelles d’adolescente, là où elle brûlait de marteler l’asphalte de sa démarche d’adulte. Gamine qui cherche l’affranchissement à tout prix, alors qu’elle n’a même pas encore étée proprement mâchée par la vie, encore trop immaculée et dénudée pour affronter les hivers sans s’y écorcher la peau. Pourtant, elle s’applique conscieucieusement à retenir chaque détail de cet instant. Le rythme apaisant de chacune de ses respirations à lui, l’éclat particulier de la radio et la forme rectangulaire des chiffres qui y sont encastrés, l’odeur de cuir usé des sièges, la teinte étouffée par la noirceur de ses cheveux. Absolument tout, parce qu’elle a la conviction ferme qu’il s’agit de ce genre de jours qu’on barbouille d’une grossière croix rouge sur un calendrier quand on est aussi niais et jeune qu’elle. Parce qu’il y a cet atmosphère d’aube, les quelques instants qui précèdent la naissance du nouveau, du plus beau. Du lumineux. Et Nikos a tout les attraits de l’étincelle qui embraserai le soleil et la voie-lactée. Surprise, pourtant à mesure que le moteur dévore les kilomètres de béton épuisé par les pneus, la route prend des allures familières. Le mystère de la destination qui petit à petit se dissipe quand ils dépassent la sortie pour le cinéma, celle pour le restaurant, et que finalement le ronronnement de la voiture toussote en quelques crachotements jusqu’à s’éteindre. A travers le pare-brise, l’océan bleu, l’immensité parsemée de quelques lampions de lumières flouttées par la hauteur. A l’instant précis où elle sent l’immensité l’envelopper et qu’elle a l’impression d’être perchée à sommet du monde, elle décide que ce tableau resterait le leur. Quelques nébuleuses fantasmagoriques mélangées à un paysage difficilement discernable, mais d’une beauté fragile et particulièrement sensible. C’est l’incertitude et l’inconnu qui s’étale sous ses paupières happées quelques secondes, et elle adore ça. L’observation s’achève avec l’écho de la voix de Nikos qui emplit ses pensées, alors qu’elle s’était perdue dans la contemplation apaisante de la silhouette assoupie du ciel. La réponse qu’elle lui offre est articulée par ses mains, qui lui subtilisent l’un des cônes pour le coincer entre ses lèvres. Sans trop réfléchir, et à la recherche d’un moyen de le faire crépiter, elle glisse ses doigts dans la poche arrière du jean de Nikos où elle y trouve un briquet. Sans trop de surprise, parce qu’elle avait déjà remarqué le forme rectangulaire de l’objet quand il marchait devant elle dans les couloirs. Une fois que la fumée lui lèche le palet et que le goût recouvre ses papilles, elle l’autorise à s’échapper d’entre ses lèvres pour venir effleurer son visage à lui. Tu saurais si c’est mon truc si tu passais tes vendredis soirs autre part que dans ta chambre à réviser. Le reproche est emballé d’un sourire taquin, mais d’un réel désir qu’elle avait découvert lui caresser le coeur. Celui de le voir ne serait-ce qu’une fois au milieu de l’enchevêtrement de lycéens trop imbibés qui tapissaient les soirées auxquelles elle offrait sa présence. Mais ça n’était jamais arrivé, pas même une fois, pas même après plusieures insinuations graveleuses qu’elle lui avait glissées à l’oreille entre deux réprimandes de leur professeur. Finalement, Mila pivote sur ses chevilles et vient se hisser sur le capot de la voiture, sans trop s’inquiéter de la stabilité de la tôle où même de si Nikos ne grinçerai pas des dents rien qu’à la vision de quelqu’un assis sur sa chevrolet. Non, c’est parfait. Qu’elle glisse entre deux taffes, le regard à nouveau évasé vers la vue qui lui prend toujours autant le palpitant en tenailles. Qui aurait deviné qu’Avergos était un romantique? Elle, à vrai-dire. Mais la pique roule avec trop de délice contre sa langue, et elle est bien trop soulagée de retrouver son aisance de discussion avec le brun pour s’étrangler de silence. Le regard s’égare jusqu’à l’entassement de nourriture et boisson déposé sur la voiture, et elle remonte presque aussitôt retrouver l’ambre des opales de Nikos. Bon alors, tu comptes me laisser finir ça toute seule ou tu vas me rejoindre? L’invitation est teintée d’une assurance dérisoire, parce qu’à l’instant où les mots s’évaporent dans l’air frais, c’est la peur du refus qui lui essuie l’esprit. Légère, à peine décelable, qu’elle masque d’un recourbement de la commissure des lèvres et un tapotement de ses ongles contre le métal froid, lui indiquant la place à ses côtés.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyVen 4 Mai - 0:00

Crescent plongé dans les affres de la nuit paraissait si loin que c'en était presque irréel. Les loupiotes scintillent au creux des montages, soulignant la distance que les deux camarades de classe ont mis entre eux et le monde. Là au sommet de la ville, au plus près des étoiles Nikos peut se perdre à volonté dans la contemplation de ce nouveau paysage. L'endroit où il venait se recueillir et récupérer son âme par petit bout venait de changer de nuances de couleur. Cet endroit connoterait son prénom jusqu'à jamais, même des années après il tentera de chasser l'image de Mila debout devant la ville, le regardant avec ses grands yeux bruns à distance de bras et de coeur. Il tente le tout pour le tout ce soir, il ignore pourquoi mais il a envie de plus. Plus que quelques heures en salle de science. Plus que des sourires à l'autre bout du couloir. Ici au moins il n'a pas besoin de la partager avec les autres. Ses copines qui le regardent bizarrement lorsqu'elle s'arrête dans le couloir pour le saluer ou les autres mecs qui lui lancent des regards noirs quand elle se penche à son oreille pour chuchoter quelques provocations sulfureuses en plein milieu du cours. Ici Mila n'est pas l'avion de chasse populaire dont tout le monde veut une part et Nikos n'est pas le grec bizarre en tête de liste pour le prochain opus de Bowling for Columbine. Ici il y a juste elle, il y a juste lui et ça suffit. Ça sonne juste. Exactement lorsqu'elle lui subtilise un joint qu'elle glisse entre ses lèvres avant de la voir s'avancer vers lui. Les mains dans les poches, il la voit réduire la distance entre eux et un sourire amusé vient se dessiner sur ses lèvres. Tu cherches quelque chose, peut-être ? Bingo, sa main glisse dans la poche arrière de son jean et le regard qu'ils se lancent et sans équivoque. Le jeu commence, et elle vient d'avancer son premier pion. Elle est magnétique, totalement addictive et Nikos a hâte qu'elle joue son prochain coup. Elle prend place sur le capot de sa Chevrolet et pour la deuxième fois en dix minutes Nikos s'ordonne de capturer cette image et de la garder précieusement dans un coin de son cerveau pour les jours plus sombres. Parce que bordel de merde Mila Rojas assise sur sa caisse c'était sans doute le plus beau tableau qui lui ait été donné de voir ces cinq dernières années. Mila Rojas, putain. Tu me vois vraiment comme un weirdo asocial, hein ? Il est amusé par ce cliché que tout le monde s'applique à cultiver. Effectivement, j'en suis un. Il s'approche un peu plus de la voiture sans pour autant s'y asseoir. Il a envie de faire durer cette vision de paradis et pour ça il est prêt à se montrer patient, même si l'envie de s'asseoir à ses côtés est plus que brûlante. Je révise pas chez moi le vendredi soir, je bosse pour mon père. On a un bar à Night Fall. C'est peut-être pas le moment de lui confier qu'ils tenaient le bar le plus miteux du quartier le plus miteux de la ville. Mais le fait est que si il a refusé toutes ses invitations, pourtant 100% alléchantes, c'était parce qu'il était pieds et poings liés par son père qui sollicitait son aide, souvent au détriment de ses études d'ailleurs, pour garder le Roaring Lion à flot. Quoique sans doute qu'elle le savait. Pas mal de lycéens venaient de lui demander de faire sortir de l'alcool du bar le lui acheter, ce que Nikos avait toujours refusé. Non pas par peur des conséquences mais surtout car à ses yeux aucun connard de ce lycée de merde ne méritait de passer du bon temps grâce à lui. Mais peu importe. Les connards du lycée sont loin ce soir. Les mains dans les poches, Nikos fait face à la première merveille de Crescent Heights et le trésor le fait éclate de rire. Ouais j'me suis dis qu'un joint et des oréos ça ressemblait vraiment au date le plus fancy qui puisse être. Si tu savais à quel point je sais pas ce que je fais, qu'il a envie de lui dire. Mais bien sûr qu'il se la ferme, parce que putain si elle le trouve romantique ça veut dire qu'il est pas hyper subtil dans ses intentions. Mais après tout, franchement, qui tente t-il de bluffer ? Même elle semble savoir quel feu l'anime. En témoigne le signe qu'elle fait pour l'inviter à le rejoindre sur la Chevrolet. Nikos abdique, docilement. Il s'asseoit à ses côtés, lui subtilise doucement le briquet et attend qu'elle glisse le joint entre ses lèvres. Honneur aux dames. Il allume le cône et laisse Mila prendre une première bouffée. La fumée qui sort de sa bouche parfaite l'hypnotise un instant jusqu'à ce qu'il prenne en un autre cône qu'il allume à son tour avant de prendre une longue taffe. Weed pur, ciel étoilé et la fille de ses rêves à ses côtés. Jamais j'aurais pensé que je me retrouverai un jour ici avec toi. Il marque une pause, laisse son regard courir sur le paysage nocturne avant de reprendre. T'es totalement différente de ce que je pensais. La première fois que je t'ai vu, je me suis dis que tu demanderais à changer de binôme avant la fin de l'heure. Puis finalement t'es là. Nikos n'est pas assez self-conscious pour se demander pourquoi elle est là mais quand même, ça le taraude. Sur papier, il n'y avait aucune raison pour que respirer à ses côtés soit si évident. Et pourtant. T'as pas froid ? L'envie qu'elle soit bien, à l'aise. Ne lui donner aucune raison de vouloir rentrer pour la garder le plus longtemps possible à ses côtés.
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyDim 6 Mai - 13:24

L’horizon prend des couleurs nacrées, légères teintes de chrome diluées dans l’immensité cobalt. Mila se plait à y tracer les lignes imaginaires de son royaume, s’invente souveraine perchée sur son trône de ferraille rutilante au milieu des étoiles qui crépitent dans la voie-lactée. La hauteur, peut-être la chut de l’oxygène, qui lui fait rugir les tempes et tourner la tête. Ou peut-être bien que c’est la silhouette de celui qui s’imposait pour ce soir comme étant son souverain, le roi au sourire écorché et au regard dégoulinant d’une affection qu’elle n’avait jamais réellement suscitée. Ou bien observée de ses propres pupilles. Elle avait vu l’envie, les mâchoires tendues par la jalousie, les jugements réprobateurs quand ses jambes étaient juste un peu trop découvertes, l’amitié mâchée par une fausseté à l’hypocrisie gerbante, mais jamais ça. Une réalité d’émotions luisantes d’une sincérité brute, pas même déformée par une pudeur qui était pourtant de mise à leur âge. Dans les couloirs, on s’amusait à saccager les émotions, à rire de l’amour en l’abaissant au niveau ridicule d’une lubie des coeurs trop solitaires et assoiffés de la moindre attention. Une faiblesse. Voilà ce que c’était censé être. Pourtant, en se perdant dans les opales chaudes de Nikos, Mila trouvait que tout ceci était d’une beauté sublime, qu’elle aimerait emprisonner dans son esprit et le garder jalousement du reste du monde. En faire sa chose, pour s’assurer que les pierres précieuses lui serraient juste réservées à elle, et pas la moindre jolie fille qui fanerait son champ de vision. Et peut-être qu’elle était là, la source de l’intérêt tenace qui avait éclot sous ses côtes pour le brun. Parce qu’il n’était pas convoité par une foule de blondes entichées de la moitié des garçons, pour peu qu’ils leur offrent une demi-seconde d’attention. Non, lui brillait de son propre éclat, et même quand personne ne braquait la lumière sur lui. Lui, la lumière il l’absorbait à l’instant même où elle l’effleurait pour la recracher en halos deux fois plus vigoureux, sans rien garder. Alors elle en avait fait son propre mystère, sa propre pierre à sculpter pour en révéler toute la beauté que le commun des mortels n’a pas l’opportunité de voir. Et ici, bouffés par l'obsolescence de leurs êtres et l’écho ridicule de leurs propres voix face au monstre titanesque qu’est le ciel, il rayonne, les éclats de lune glissés dans la chevelure. Tu préfères quoi, le weirdo ou le tas de muscle sans cerveau ? Moi je sais. La première option, que son silence murmure. C’est d’une évidence confortable au bout de sa langue, probablement que tout le monde le sait déjà, que Mila Rojas ne perd pas son temps avec les jocks à la testostérone piquée à vif dans les veines. Elle leur offre juste le butin de son indifférence, toute l’étendue de son rejet qu’ils prennent pourtant souvent pour du flirt mal-assumé. Elle qui se plaît à faire tourner les têtes ne ressent pas l’envie de les remettre à leur place, se complaît dans son rôle de songe impalpable qui s’évapore dès qu’on y dépose les mains. Et elle le sent hésiter, dans l’entrelac brouillon de ses pas, rongé par l’hésitation quand il s’approche de la voiture sans pour autant se rapprocher plus. Peut-être qu’il a peur, lui aussi, de subir le même sort que les autres et qu’elle s’évapore avec les volutes de fumée qui s’extirpent en soupirs de ses lèvres. Quand il mentionne son occupation du vendredi, elle ravale sa curiosité mal placée et s’arrache l’envie de l’interroger plus à ce sujet, se contentant simplement des bruits de couloirs qu’elle avait entendu à ce sujet. Puis enfin il la rejoint, ayant peut-être rassemblé assez de raisons pour le faire, souhaitant peut-être se faire désirer. Son plan était réussi si c’était le cas, et elle ponctue son arrivée par un léger sourire qu’elle fait disparaître d’un mordillement de lèvres. Classique. Nouvelle bouffée pour intensifier les étoiles dans le ciel, et la lueur qui brûle au fond de ses pupilles dans lesquelles elle vient se perdre, chercher son propre reflet quand il place de nouveaux mots dans le léger espace creusé entre eux. La conversation qui se teinte d’un sérieux qui la desarçonne, juste un peu, avant qu’elle ne reprenne les rennes. Crois-moi, j’ai essayé de changer de place mais on a refusé toutes mes demandes. Elle y place juste assez de sarcasme pour qu’il saisisse la plaisanterie, ne se froisse pas à l’insinuation erronée de son déplaisir à l’idée d’être à ses côtés. C’est moi qui avait demandé à être avec toi, pour être honnête. Légère pause, alors qu’elle inspire une large goulée de l’air frais, de silence aussi pour achever sa phrase sur un point d’orgue. C’est le besoin de lui arracher cette vision biaisée qu’il a d’elle, de lui dessiner les vrais contours de tout son être. Et c’est aussi moi qui t’ai demandé de m’inviter, quand est-ce que tu comptes prendre des initiatives comme un grand ? Le sourcil qui s’arque en ponctuation du reproche mimé, pas réellement motivé puisque la raison première de leur présence c’était lui. Et simplement lui, qui avait saisi le taureau par les cornes quand elle lui avait suggéré l’idée plus par curiosité de voir sa réaction qu’autre chose. La question qu’il lui pose lui renvoie des images de ces comédies stéréotypées qu’elle avait déjà été contrainte à regarder pour satisfaire ses amies. Et elle se demande s’il a fait exprès, tente de reproduire un schéma qu’il avait déjà observé à la télévision. Mais dans ce genre de film, l’histoire se finit toujours bien. Ou elle ne se termine tout simplement pas. Un peu, mais grâce à ça… La phrase est entrecoupée par sa main qui saisit la bouteille d’alcool et la soulève entre leurs deux visages. Ça devrait aller. Alors si tu veux jouer les chevaliers servants, sers-moi plutôt un verre, pas besoin d’attraper un rhume pour moi en me donnant ta veste. Cette fois le sourire qui roule le long des pulpeuses a un arrière goût d’évidence, de facilité qui se glisse dans le torrent des veines. Oui, pour une fois Mila laisse le coeur dicter les mots et les actions sans y apposer la moindre censure. Et c’est foutrement agréable, d’abandonner le paraître pour ne plus qu’être.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyVen 11 Mai - 2:34

Il sent qu'il se souviendra de ce moment toute sa vie. Les cheveux de Mila soulevés par le vent, le joint pincé par sa bouche pulpeuse, son parfum sucré, ses longues jambes étendues sur le capot de la voiture. C'est un date à un million de dollars et pour une fois que Nikos gagne autre chose que des emmerdes il a envie de se montrer un peu téméraire ce soir. Elle se laisse aller aux confidences sur les conditions de leur rencontre et bien qu'il ait un peu de mal à croire qu'elle a spéficiquement demandé à être assise à ses côtés, Nikos se pose pas de questions. Il boit les paroles de sa nouvelle muse avec l'avidité d'un assoiffé en plein désert. C'est un putain d'oasis et il est en déshydratation la plus totale. Et lorsqu'elle se mordille les lèvres, il jure qu'il serait capable de lâcher toutes règles de bienséance pour la dévorer à même le capot de sa Chevrolet. Mais c'est un ballet qui se danse à deux et il ne prendrait jamais le risque de faire un faux pas, par peur de la perdre en cours de route. Donc tu pensais que j'allais te faire tout tes devoirs à ta place c'est ça ? rétorque t-il amusé. La plupart du temps les gens l'ignoraient ou l'évitaient, il n'y avait que sur un terrain de football qu'il reprenait un peu d'importance. Il était bon en sport, discipliné à la salle avec une hygiène de vie plutôt irréprochable si on mettait de côté son penchant grandissant pour l'alcool alors c'était sur le terrain qu'il prenait de la valeur. D'ailleurs, il s'empresse de sortir deux gobelets rouges de son sac de sport pour en tendre un à Mila qui préfère compter sur l'alcool que sur sa veste pour se réchauffer visiblement. Il y sert de la vodka puis du Sprite, il évite le hard sec parce qu'il veut se souvenir de chaque seconde passée auprès d'elle et qu'il a tout de même la responsabilité de la ramener chez elle en vie. Un accident de la route serait pas franchement la meilleure conclusion d'un premier rencard. Ok, donc tu veux que je prenne des initiatives ? Il tire à nouveau sur le joint et réfléchit un moment. Y'a un tas d'initiative qu'il aimerait prendre à vrai dire. Il tenterait un tas de trucs juste pour qu'elle ne l'oublie pas. Il a envie d'avoir cette fille comme si sa vie en dépendait mais il sait aussi qu'il est limité en moyen. Ils apprennent à s'apprivoiser mais Nikos se doute au fond de lui qu'une lionne comme Mila ne se laissera jamais domptée éternellement. Tu me reproches de pas sortir le vendredi soir donc je te propose de reconstituer une de vos petites fêtes lycéennes. dit-il. Il sort une enceinte portative du sac de sport, y connecte son téléphone et met sur lecture une playlist. Ils ont besoin d'une petite ambiance pour qu'il puisse mettre en place l'idée qu'il a derrière la tête pour pimenter un peu ce date un peu trop dramatique jusqu'ici, avec la vue étoilée et le silence complet qui règne. Il se hâte de trouver ce qu'il a envie de mettre dans sa bibliothèque Itunes et la magie finit par opérer. Petit Biscuit ne tarde pas à raisonner dans le silence de la vallée mais ce n'est pas tout. On a la musique, les gobelets rouges... Il nous manque plus qu'un petit jeu d'alcool, n'est-ce pas ? Une lueur de malice brille dans ses yeux, pour la première fois depuis longtemps Nikos fait preuve de légèreté. Ce soir, il a envie de se comporter comme le mec de 18 ans qu'il est et c'est tout. Cette nana matérialise un retour aux plaisirs simples dont il ne soupçonnait même pas l'existence jusqu'ici et pourtant. Pour une fois, Nikos a juste son âge ce soir et pas les années en plus injustement gagnées le jour où il a enterré sa mère ou qu'il a essuyé les premiers coups de pieds dans le ventre de son père. Ce soir il est juste Nikos, et il semble que ça suffit pour la faire rester. Mais il a envie de plus, il a envie de s'incruster dans sa mémoire, devenir un souvenir impérissable qu'elle sera obligée de porter jusqu'à la fin de ces jours. Un été indien qui ne finirait jamais. Et si pour ça il doit se livrer à des petits jeux stupides alors pourquoi pas, c'est avec les petits ruisseaux qu'on fait les grandes rivières n'est-ce pas. Je n'ai jamais... Fantasmé sur un binôme de Tavaux Pratique. Il hausse les sourcils, attendant une réaction de sa part. Il commence à la connaître, il sait qu'elle est joueuse et ce soir il a envie de jouer selon ses règles à elle. Il est prêt à marcher sur ses traces pour tenter de la rattraper dans ce jeu qu'est le leur. Puisqu'elle en avait marre de faire constamment le premier pas, il allait s'appliquer à la rejoindre à mi-chemin.
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyDim 20 Mai - 10:12

Poumons remplis jusqu’au bord de l’implosion à une insouciance dérisoire. Elle le sait, pourtant. Qu’il ne s’agit que d’une illusion de plénitude, d’infinité qu’il lui offre du bout de ses mots qui finira elle aussi par s’effriter quand la pyromane aura trouvé le bon combustible pour les transformer en cendres anthracites. Mais pour l’instant, ils ne sont pas encore un ‘on’, simplement les prémices d’une valse à deux où seuls les coeurs battent le tempo. Quelque chose d’inhabituel, qu’elle n’est certainement pas habituée à manipuler où à appréhender. Semblant d’un saut dans le vide, elle se veut funambule au dessus du néant, équilibrée par l’écho rassurant de sa voix à lui. Finalement le lieu est d’autant bien choisi, métaphore parfaite alors qu’ils sont perchés tout les deux au dessus de l’infinité ténébreuse, simplement coincés entre les soupirs de la ville endormi et les astres clignotant dans leur lit de ténèbres. Perdus entre le sol et le ciel, et une infinité de questions et de peut-être qui fourmillent entre les parois de son crâne. Est-ce qu’elle a eu raison de décaper ses couches pour lui offrir le trésor dénudé, est-ce qu’il est réellement aussi somptueux qu’elle se l’imagine. Est-ce qu’elle ne va pas finir par le taillader de ses propres démons déjà trop gargantuesques pour sa frêle silhouette. Nouvelle inspiration, et les volutes de fumée contrits dans les poumons qui évaporent le flot de pensées. L’anesthésie par l’au-delà, et un semblant de plénitude qui lui caresse le palpitant. Ils s’engoncent dans une dynamique confortable, mélange de flirt à demi-voix et de raillerie caustique, et Mila oublie presque que d’habitude elle les étouffe ces sourires. Dévorés par le masque d’un narcissisme pédant qu’elle distribue à coup d’ondulation de bassin quand elle marche, de regards écharpés de rien. Sa question est accueillie d’un léger sourire, étirant lentement la commissure des lèvres qui commence presque à être douloureuse tant elle n’y est pas accoutumée. C’est une douleur agréable, le genre de brûlure qui finalement soulage par les braises. J’avais juste besoin de quelque chose d’agréable à regarder. Haussement de sourcil et regard appuyé, les traits gesticulent d’eux-même, mouvements amplifiés par la clarté lunaire qui renfonce encore plus le rictus en semblant de caricature. Mais c’est l’ensemble de la scène qui est presque noyée dans ce halo d’irréalité, peut-être même un brin stéréotypé mais elle s’en fiche. Les seuls spectateurs de ce film là seront les acteurs principaux, et elle s’assurera d’atomiser la pellicule pour que personne n’ait jamais la possibilité d’avoir un aperçu. Elle veut tout garder pour elle, trop jalousement. Préserver les secondes précieuses d’un oeil extérieur qui pourrait venir en happer la lumière, en ternir l’éclat qu’elle s’applique à enregistrer à l’encre indélébile dans ses souvenirs. Pour qu’après, des années, une éternité une fois que tout sera éteint, elle s’en souvienne encore. Nikos l’écoute, s’empresse de remplir deux gobelets pour satisfaire cette pseudo soif qu’elle avait soulignée juste avant. L’attention est accueillie par un léger pincement qui chatouille la poitrine, parce qu’il ne s’agit pas de ces gestes intéressés qu’on lui offre. Non, il ne cherche pas à s’accaparer la moindre faveur illusoire, ni à grapiller le luxe de sa présence. Léger hochement de tête pour mimer un merci qu’elle ne pousse pas jusqu’à la barrière de ses pulpeuses, juste avant qu’elles viennent se déposer contre le rebord du verre et boire une légère gorgée. Atteindre le cosmos de l’ébriété n’est certainement pas son but, et le moindre parasite à la réminiscence de ces instants lui semble superflu. Puis, il y a le désir étouffé de ne pas faire de faux pas, lui renvoyer une image distordue d’elle qui le ferait regretter de lui offrir de son temps. La possibilité est faible, presque aussi émaciée qu’un visage décharné, mais toujours atrocement présente. Sa remarque semble l’avoir piqué, élément déclencheur d’autres rouages qui semblent s’activer au fond de son regard alors qu’il s’active pour sortir enceinte, sublimer le moment d’un fond musical qu’elle n’entends presque pas tant elle est absorbée par ses mots. Cherche à deviner le fil de ses pensées pour en anticiper le dénouement, qu’il lui offre avec son unique question. Les choses prennent une tournure peut-être un peu hâtive, mais qu’elle est bien trop impatiente d’expérimenter. Alors sans trop de cérémonie, ses lèvres retrouvent une nouvelle fois le bord de son verre pour en ingérer un peu plus, regard toujours indéniablement perché dans le sien. Tu bois pas? Façon déviée de lui faire comprendre qu’elle sait. L’a déjà surpris évader quelques regards trop appuyés pour être désintéressés vers elle, a déjà senti son poul s’emballer quand elle déposait ses mains contre son poignet. J’ai une meilleure idée. T’as déjà entendu parler de la bouteille? Réthorique qui n’attends pas même la moindre réponse, tout le monde connaît ce jeu et la stupidité cupide qu’il suppose. Mais tout de suite il lui semble parfait, alors qu’elle s’empare de la bouteille à peine entamée pour la faire tourner entre eux. Juste une seconde, avant de l’arrêter volontairement pour que chacune de ses extrémités soit dirigée vers eux. Oups. Pupilles embrasées qui enveloppe les siennes dans une étreinte à laquelle il ne peut plus échapper. L’invitation glissée juste là, avec une motivation à peine masquée.
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Nikos Avergopulos
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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyMer 13 Juin - 5:20

Ils se cherchent à tâtons et ils semblent qu'ils parviennent enfin à s'effleurer. La séduction aux allures incertaines propre aux premiers émois les enlise dans un désordre brûlant de désirs indécents. L'un comme l'autre ont de moins en moins peur d'accélérer le pas et c'est l'alcool qui semble faire office de liant puisque c'est au fil des gorgées que chacun fait un pas en plus vers l'autre dans un numéro d'équilibriste vertigineux. Nikos s'improvise funambule pour sa binôme de biologie avec l'insouciance qu'on connait à ceux qui ne savent rien de la vie. Il sait qu'il a plus de chance de tomber que de rester en équilibre mais il tente. Il apprends à apprivoisier chaque expression de son visage, à interpréter chaque intonation, lui qui pourtant n'a jamais été doué avec les émotions humaines serait capable de prendre des cours particuliers de sociologie rien que pour comprendre où tente de l'emmener Mila. Le fait que ça soit terriblement suicidaire ne le dérange aucunement, il ne donne pas chair de sa peau et il prend plaisir à se mettre en danger, à flirter avec les limites de ce monde inconnu qui s'offre à lui à chaque fois qu'elle lui sourit. Il se doute du temps de vie qu'elle lui a attribué, une fille comme ça ne divise sûrement pas son temps à part égales.Trop de possibilités, trop de choix, trop d'autres mieux que lui. C'est tout ou rien. Alors il décide de prendre tout, et de ne laisser rien. Parce que quitte à tout perdre, autant tout tenter. Il la suit et apprend à apprivoiser l'appel du vide. Lui qui se rassure à la routine et marche aux rituels, envoie valser ses certitudes et ses repères anachroniques pour dix secondes de frisson à ses côtés. Il veut parler sa langue, comprendre chacun de ses gestes et ça le prend comme une envie quasi-animale. Ce qui définitivement, ne lui ressemble pas. Lui pour qui rien ni personne ne comptait, qui attendait que le soleil et la lune se succèdent jusqu'à ce que l'un ou l'autre décide de ne plus se lever. Il ignore si Mila est en haut de la falaise ou loin en bas, il sait que dans tous les cas, que ce soit en bas ou au sommet il devra se lancer, peut-être même s'écraser. C'est dans son verre de vodka sprite qu'il trouve les réponses qu'il a envie de l'entendre murmurer. Son joint s'est éteint entre son index et son majeur mais il n'y prête même pas attention puisque sa nouvelle addiction ne cesse de le faire voyager par le biais de ses prunelles de miel. Il sent qu'ils sont en train de jouer la même partition et le go qu'Avergos attendait se profil au bout des lèvres de sa nouvelle amie de pleine lune. Alors il boit à son tour doucement, fossettes creuses et mèche au vent car il sait qu'elle sait et elle sait qu'il sait où tout ça va irrémédiablement les mener. Nikos est tout au bord du précipice à présent et les poils qui se dressent sur sa nuque sont autant d'indices que la réponse à nombreuses de ses questions se trouvent à porter de bouche. Il n'est pas assez con pour penser que le temps va se montrer clément et s'arrêter à cet instant précis. Il n'est pas non plus assez con pour croire qu'il aura deux occasions comme celle-là avec une fille comme elle. C'est le genre d'instant après lequel plus rien ne sera jamais pareil. Mieux encore, elle créé l'illusion que le destin doit venir s'en mêler pour les mettre tous les deux à égalité. La bouteille tourne et s'arrête là où on lui a demandé de le faire, Nikos n'a même pas besoin de regarder il sait qui se trouve à chaque extrémité. Rappelle-moi les règles, déjà ? Il esquisse un sourire, attend sa réaction. Et au moment où elle semble être sur le point d'ouvrir la bouche, il se penche vers elle avec la confiance que seuls les gens qui n'ont plus rien à perdre ont. Son coeur bat tellement fort qu'il espère secrètement que le bruit du vent parvient à le masquer. Il n'a pas l'habitude de se mettre à nu, pas l'habitude d'avoir l'impression que le temps s'arrête au contact d'une autre et pourtant c'est exactement ce qu'il se passe à l'instant même où ses lèvres se posent sur les siennes. Une impression d'éternité, la promesse de l'infini. L'aisance avec lesquelles ses mains viennent entourer son visage alors que son corps s'aimante pratiquement au sien en dit long sur toutes les jolies histoires qu'ils sont sur le point de conter du bout des doigts, du bout des lèvres.

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MessageSujet: Re: she will be loved (milos)   she will be loved (milos) EmptyLun 18 Juin - 6:46

Après les enchaînements tumultueux de rafales d’incertitudes et d’envies ravalées à coup grossiers de fierté et d’hésitation corrosive, c’est une nouvelle lueur qui commence à clignoter dans ses pupilles. Une plénitude totale qui lui envahit les entrailles et qui crépite encore plus à fort à chaque fois que les regards s’épousent dans cette étrange symbiose, étrange mais comme tracée dans les étoiles. Au fond de ses pupilles, elle y trouve l’impression d’avoir trouvé un petit bout d’elle-même qu’elle avait égaré. La certitude de devoir s’y agripper, à en consommer chaque aspect et chaque saveur jusqu’à la saturation. En explorer toutes les aspérités jusqu’à la souiller de sa présence. Les relents d’un égoïsme qui reviennent à la surface, quand c’est cette pensée qui la traverse. Elle veut l’user jusqu’à le briser, si le voyage en vaut la chandelle. Et pour une première fois, Mila lui tend le contrôle d’une main certaine en lui glissant le choix qui scellerait peut-être leur destins l’un à l’autre, sans même se soucier de n’être qu’un accessoire dans la scène qui se déroule. C’est grisant, de ne pas avoir à s’enquérir d’avoir la main-mise sur tous les éléments qui jalonent sa vie, se parer d’un peu de mystère et d’un risque somptueux lorsqu’il éclate sur le palet. Comme conduire une voiture avec les paupières scellées et dévorer chaque nouvelle goulée d’air enfoncée dans ses poumons jusqu’à la collision. Parce qu’elle est évidente, le décompte est presque déjà démarré à l’instant où ses doigts stoppent le tournoiement de la bouteille pour exprimer les mots qu’elle n’ose pas prononcer de sa bouche. Et c’est immédiatement l’impatience mélangée à quelques soupçons d’appréhension qui lui tétanisent les membres, Mila métamorphosée en statue que seules les lèvres de Nikos pourront délivrer du maléfice. Que ça soit en se liant aux siennes, ou bien en se modelant en refus. Elle entend les supplications dolentes de son palpitant qui se sent à l’étroit dans sa prison de côtes, l’hémoglobine qui s’écrase violemment contre ses tympans, et sa propre respiration qui incarne trop bien cette distance qu’elle déteste entre eux. Sa question accompagnée d’un rictus lui déchire un sourire trop sincère pour une reine des masques qui ne l’offre d’habitude que pour appuyer un sarcasme tranchant. Elle le ravale pourtant immédiatement, se rabat sur un froncement de sourcil inquisiteur, sévère. C’est lui qui offre à Nikos sa réelle réponse, celle qui palpite au fond de l’estomac et sous ses lèvres brusquement esseulées dans une attente insupportable. Elle hésite presque à sceller leur destin, un simple mouvement du chef, rien de plus. Ca semble simple, presque associé aux réflexes physiques qu’on ne dompte pas. Mais elle y parvient, se rétracte de son envie pour lui laisser la décision. Le prix n’en sera que plus mirobolant et précieux si elle ne l’a pas dérobé de ses propres doigts. Puis après un énième soupir ravalé, de peur de briser la précieuse délicatesse de ce moment comme hors du temps, c’est la bouche de Nikos qui se rapproche pour découvrir la sienne. Presque immédiatement ses doigts épousent les contours de son visage et les corps se happent l’un à l’autre pour enfin réduire à néant cette distance qui les irritait tant. Le geste est aveuglant de facilité, réaction naturelle qui s’empare d’elle et qui dicte la cadence de ses lèvres qui découvrent le territoire inconnu. Découvre les saveurs d’un baiser réel, pas infusé à l’alcool et au regret, pas motivé par la simple envie de vivre par tous les moyens. Cette fois il y a un nouvel ingrédient pour parfaire le mélange, et c’est la cadence endiablée du palpitant qui résonne en écho au sien. Peut-être aussi la certitude de savoir qu’il ne s’agit pas de la fin de quelque chose, qui ne s’entassera pas dans le cimetière des idylles passagères et à usage unique des nuits adolescentes. Au contraire, coincée quelque part entre la lune et l’étreinte de Nikos, tout hurle commencement.
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