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 When night falls, does it make a sound ?

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MessageSujet: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyMar 17 Oct - 11:03

When night falls, does it make a sound ?
Teddiamh
“There are very few friends that will lie down with you on empty streets in the middle of the night, without a word. No questions, no asking why, just quietly lay there with you, observing the stars, until you're ready to get back up on your feet again and walk the last bit home, softly holding your hand as a quiet way of saying “I'm here”.
It was a beautiful night.”

Elle lance ses chaussures à talons dans son casier et s’assoit sur le banc situé devant. C’sont pas des chaussures, ce sont des engins de torture juchés sur des échasses. Elle a le corps meurtri. Les pieds meurtris. Crevée. Essoufflée. Tous ses muscles sont tendus, à bout. La tête dans les mains, elle puise la volonté et la motivation nécessaires à la faire se rhabiller et rentrer chez elle. Quitter ces bouts de tissus qui couvrent le minimum, pour se plonger dans son gros pull et son jean. Masses informes qui la camouflent un minimum quand elle sort du club par la porte de derrière. Retrouver la confort de ses baskets et l’air frais de l’extérieur, plongé dans le noir de la nuit qui s’étend.
Dehors, elle respire enfin. Retrouve toutes les fonctions de ses poumons et lève le visage bien haut vers la lune. Quelques cheveux collés au front, le maquillage fatigué qu’elle a oublié d’enlever qui brille encore sous la lumière des néons d’enseignes du siècle dernier qui clignotent dans un bourdonnement agaçant. Elle a dit au-revoir à personne, elle s’est barrée comme une voleuse, pour changer. Jill et Nev’ connaissent le chemin. Mais elle, elle a besoin de marcher un peu, toute seule. C’est violent, ce boulot. C’est agressif, tous ces regards, les mains qui se perdent et cette nudité constante. Elle est pas à l’aise, l’irlandaise. Ça va venir, qu’elles lui disent, les autres, c’est jamais facile au début. Même Nev’ qui l’encourage. Mais… c’est dur. Ça l’atteint comme elle n’aurait jamais imaginé. Ça s’est glissé sous peau et ça pique, ça brûle. Elle a envie de gratter pour que ses ongles libèrent cette chose qui a élu domicile sous son épiderme. Mais peut-être que ce sont les écailles de son armure qui se forment. Qui se durcissent pour qu’elle parvienne à mieux se protéger. Fragile bout de plume qui se fait emporter par les courants d’air dans ces ruelles trop sombres.
Elle sait pas ce qu’elles vont faire ensuite les autres filles, sûrement profiter du bar ou d’un autre établissement toujours ouvert, mais là, Niamh, elle veut rentrer. Prendre une douche, se cacher sous sa couette, manger un truc. Oublier quelques instants les longues heures à onduler et à danser sous les lumières tamisées et les yeux carnivores des clients du Sinners.
Elle s’est enfuie dans la ville qui s’est tue, assassinée par la nuit qui l’a enveloppée. Elle s’envole, Niamh, dans les silences des rues muettes, traverse des étendues vides avant de retrouver la sécurité du hall de son immeuble.

Lumières qui clignotent dans les escaliers, foutu palier sans ascenseur. Comme si elle avait que ça à foutre, gravir les étages pour rentrer chez elle. Elle est crevée. Fatiguée. Éreintée. A bout. Le bruit discret de la clé dans la serrure. Soupire de soulagement. Enfin, à la maison. Elle se relâche, abandonne ses affaires par terre, dans l’entrée et se faufile jusque dans la cuisine pour attraper quelque chose à grignoter, à la lumière de son téléphone. Il ne faut pas qu’elle fasse trop de bruit, pour ne pas réveiller Teddie qui dort sur le canapé. Accroupie devant le frigo, elle hésite quelques instants avant de piquer un yaourt à Nev’ et le pâté du squatteur. Puis, dans un placard, elle attrape des biscottes, des couverts et commence à grignoter, debout dans le noir. La lumière de son téléphone s’étant coupée. Y a du bruit derrière, du mouvement. C’est Teddie qui bouge. Elle se retourne et scrute la pénombre pour voir s’il s’est réveillé ou quoi. Mais c’est de la lumière qu’elle voit poindre de sous sa couette. Il est réveillé. Elle sourit un peu et s’approche de lui en prenant garde à ne pas se manger méchamment un des meubles ou un truc qui traîne par terre.  

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Teddie Holzenburg
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LA GUEULE D'ANGE ET L'DIABLE AU CORPS

Je m’excuse pour t’avoir frappé Papa, je préférais mourir plutôt que de te ressembler... Et c’est ce que je suis en train de faire. Mais j’ai tant de colère en moi, et elle vient de toi. Je te déteste de m’avoir fait grandir en pensant que l’amour ça ce méritait et que moi je le méritais presque jamais.

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Âge : vingt ans et quelques poussières.
Occupation : management commercial, tu sais vendre la mort à la faucheuse.
Côté coeur : faudrait déjà que tu saches de quel coté il est.
Quartier : quand c'est pas la chambre doré familiale, c'est un matelas déplumé du squatt des colocs.

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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyMar 17 Oct - 12:29


douleur. tu sais pas si c'est les heures passées plié au dessus de cette table, les minutes encaissées, les doigts crispés sur ce stylo ou bien tes yeux qui n'ont pas cessé de s'exploser sur cette feuille. avant blanche et maintenant noircie. lent et sadique tambour qui pulse à chaque instant, lourd et malin bruit sourd qui se glisse dans ta tête à te rendre fou. ou alors c'est l'idée qu'une fois le travail achevé il n'y aura plus rien pour te repousser. repousser loin de la maison, repousser loin de l'ennui fatal. t'as l'esprit embrumé. engourdit de ces mots qui se sont enchainés. embrouillé par cette dissertation qui n'en finissait plus. tu devais juste aller chercher des informations, tu devais juste prendre quelques livres qu'internet ne t'offrait pas à disposition. c'était qu'un détour rapide pour quelques notes et le reste à finir plus tard. tu sais plus comment. tu sais plus pourquoi. et les heures se sont enchainées, t'as perdu la notion du temps, t'as pas vu les heures disparaitre sur ta montre. stupidité à te perdre dans certaines activités. parfois il y a du bon, comme aujourd'hui quand le fils modèle prend le dessus. quand l'élève studieux termine ses écrits avant même la fin définie. c'était pas voulu. imprévu. tu relèves la tête dans ce désert rempli de livres. petits bouts de savoir qui s'élèvent dans les étagères comme des arbres improbables. le calme te plonge dans ces idées de solitude, d'absence et de calme qui te définissent si peu. Teddie le gars tranquille, y'a qu'à la maison que ce mot se fait une raison. soupire. tu pousserais presque le vice à tout retaper maintenant, à laisser tes doigts courir sur le clavier et tout figer sur écran interposé. presque. tu as le temps, et tu reviendras surement dessus. incapable de laisser en brouillon un devoir lancé dans l'heure. t'aimerais te foutre de tout, te foutre de ça, envoyer valser les copies et les énoncées... mais ça ne sert que de courte durée. réussir. raison qui pousse tes doigts à continuer, réussir c'est la clé pour s'enfuir. soupire. tu ferais mieux d'y aller, alors tu enfermes les copies dans ton cahier, tu fermes l'ordinateur, tu abandonnes tes lunettes pour remettre correctement tes cheveux sous ta casquette. le sac sur l'épaule t'abandonnes l'endroit de repos silencieux, l'endroit de tranquillité imposée. terminé.
et dehors le ciel est à l'actuelle saison. grisonnant, les nuages voltigeant là-haut, si haut. tu pourrais prendre le bus, ou bien juste marcher. marcher vers ce lieu que tu connais que trop bien. marcher pour te faire perdre tes pensées, pour te perdre dans des textos et des photos instagram nouvellement postées. la route est courte, la route est connue. tu pourrais presque la faire les yeux fermés à force d'y aller. t'aurais pu prendre le bus pour rentrer. mais c'est la même chose quand tu le fais à pied. destination différente mais même impression de sérénité. même mieux.  tu sais pas qui y sera, y'a quasiment toujours quelqu'un c'est étonnant. rares sont les fois où tu as fais demi tour, sans même avoir les clefs. t'avances sur les trottoirs si souvent fréquentés et tu te presses même pas pour monter. tu t'arrêtes pas acheter de quoi manger, hier soir il restait de la pizza aujourd'hui ne devrait pas être différent. trois coups, l'attente. le bruit, bonjour. y'a Nev' qui passe son nez par l'ouverture, un mot grogné puis plus rien, elle semble pressée. pas grave tu ira embêter Oz pour changer. jouer une partie sur la console, ou juste glander. habituelles fréquentations. vous vous occupez jusqu'à ce que la nuit tombe, jusqu'à ce qu'il te lâche pour aller se coucher. comme si c'était l'heure... soupire, les minutes passent puis les heures, console, télé, textos. dodo ? tu vires ton jean tu tires la couette, ici t'es le petit prince dans ce royaume qu'ils t'offrent souvent. dans le noir tu tournes sans trouver Morphée. pas envie de venir te rencontrer ce soir, tu soupires. fatigue. pas sommeil. et quand le bruit de porte vient perturber ta quête vaine, tu lèves les yeux renversant ta tête en arrière pour essayer de discerner qui vient. pas d'idée. t'écoutes, silencieux en jouant à celui qui inspecte et devine. nul à ce jeu mon vieux. cuisine, une des filles. sans doute rentrée du boulot; mais généralement elles sont moins discrètes... biscotte, rongeur ? tu récupères ton téléphone et le jeu que tu avais entamé sans le terminer. Jill viendra surement t'emmerder si elle veut t'parler, mais Jill elle sait pas se taire et les bruits sont pas des talons. Niamh, sourire. tu mets sur pause, tu l'écoutes approcher avant d'virer brutalement la couette de ta tête, de braquer le téléphone sur elle. le couvre feu est passé depuis longtemps jeune fille !! tu lances de but en blanc en ne pouvant t'empêcher de rire à la fin de ta phrase quand tu la vois sursauter. t'es con, mais c'était tentant. puis Niamh le soir quand elle rentre, elle parle pas souvent... Niamh le soir, elle est discrète et vient pas te voir souvent. tu te redresses ramenant tes jambes plus près de toi pour lui céder de la place sur le canapé, son canapé, pas le tien. pourtant c'est ton lit pour un bon nombre de soirée...
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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyMar 17 Oct - 15:46

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Pas feutrés, pas de loups, pas de chat. Discrète et silencieuse la masse de Niamh qui s’approche silencieusement du canapé déplié où est allongé Teddie. Squatteur, pas colocataire, même s’il est là une majeure partie du temps. En même temps, ça la rassure de le savoir ici. Elle sait qu’il a un toit, qu’il est pas dehors, sous la pluie ou dans le froid. D’autant plus qu’il y a toujours à manger dans le frigo, il mourra pas de faim le petit blond. Puis, s’il est là, elle peut avoir un œil sur lui, c’est tout bête, mais Niamh elle est comme ça. Elle veille. Elle sait pas faire grand-chose de plus cela dit, elle fait comme elle peut, mais c’est déjà bien, on va supposer. Y a un sourire qui s’étire sur ses lèvres alors qu’elle s’approche de la source de lumière qui, dans un mouvement brusque du blond qui se redresse, vient se braquer sur elle. « -le couvre feu est passé depuis longtemps jeune fille !! » Elle sursaute et détourne la tête, se protégeant les yeux avec une main. La rétine qui a imprimé la lumière blanche alors qu’elle s’était faite à l’obscurité. Ça brille, même avec les paupières closes, pleins de petites couleurs qui dansent. Bien joué, Teddie. Franchement, elle ne s’y attendait pas. Elle glousse un peu et fronce le nez. « - Je sais, c’est absolument inacceptable, monsieur le concierge. » dit-elle en exagérant et son accent irlandais roule entre les lettres. Elle rit encore et se frotte les yeux, étalant son maquillage sur le dos de ses mains. C’est pas si grave, ça ressemblait déjà plus à grand-chose, de toutes manières.

Il s’est redressé, lui a laissé de la place dans son bout de canapé, bout de lit échoué au milieu de ce salon qui sent la cigarette et l’herbe, avec des petits restes de l’odeur du repas de la veille. Dehors, il y a les dernières lumières de la ville qui clignotent comme des étoiles en fin de vie perdues de l’autre côté de la baie vitrée. C’est calme. Comme s’il n’y avait qu’eux, plongés dans la presque pénombre, seulement interrompue par la lumière de l’écran du téléphone du jeune homme. Même si elle a qu’une envie : se coucher, Niamh ne le laisse pas là tout seul, pas tout de suite. Elle vire ses pompes d’un coup de talons, les envoyant glisser sur le côté, avant de venir s’asseoir à côté de son Teddie-bear en lâchant un long soupir. S’asseoir, c’est peut-être vite dit, ça ressemblait plus à un affalement sans aucune grâce, un laissé-tombé de je-n’ai-plus-de-force. Elle s’est écroulée sur ce pauvre sofa, la Niamh épuisée. Y a des trémolos dans son souffle. C’est l’épuisement, c’est le moral qui n’est pas au beau fixe et encore ses perles cousues à l’intérieur des paupières. Il fait noir, il voit pas, Teddie. Tant mieux.
De sa main, elle cherche et effleure l’épaule de son ami, avant d’y poser sa tête sans un mot. Inspiration, expiration profondes. C’est monté dans sa gorge, ça l’a enveloppée d’un coup dans des bras froids et ça lui a coupé la respiration. Elle n’a pas paniqué, elle a pas changé de posture, rien. Elle a juste senti tout le poids de cette journée lui écraser la poitrine douloureusement. C’est affreux ce sentiment de chute sans atterrissage, sentir le monde s’ouvrir sous ses pieds, sans rien pour se raccrocher, se retenir. Et les morceaux de son cœur, bris de verres éparpillés qui lui lacèrent la peau par l’intérieur. Sa main trouve le bras de Teddie et elle y glisse le sien. Juste un peu de réconfort, un tout petit peu s’il te plaît. Inspire, expire. Elle lui vole les mots, parle avant lui, qu’il ne pose pas de questions :

« - Je ne t’ai pas réveillé en rentrant, hein ? T’as passé une bonne journée ? Raconte-moi tout. Ça a été les cours ? »

Elle enchaîne, les mots, les interrogations, comble les vides et les blancs, lui laisse pas le temps de s’en enquérir à son sujet. Non, non, attends. Pas tout de suite. Un instant. Mais ça a craqué quelque part dans sa voix, ça a tremblé. Des syllabes se sont tues tandis que d’autres étaient plus aiguë que nécessaire. Il y a eu des nœuds dans sa gorge. Elle serre les paupières. La fatigue. C’est la faute de la fatigue et de ces heure avancées dans les tréfonds de la nuit. Sa main presse un peu le bras du blond, sans dégager sa tête de son épaule. Une perle a roulé sur sa joue. Heureusement qu’il la regarde pas comme ça, Teddie, quand les lumières sont allumées. Qu’il ne la regarde pas comme ces porcs qui se tripotent la nouille en la regardant danser. Heureusement qu’ils sont tous les deux là, plongés dans le noir, qu’il ne puisse pas du tout la voir. Qu’il ne puisse ni voir le désastre de son maquillage outrancier mais abîmé et fatigué, ces cernes qui lui mangent le visage, ni la faible lueur dans ses yeux qui menace de s’éteindre.
Juste un souffle.  

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Teddie Holzenburg
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Je m’excuse pour t’avoir frappé Papa, je préférais mourir plutôt que de te ressembler... Et c’est ce que je suis en train de faire. Mais j’ai tant de colère en moi, et elle vient de toi. Je te déteste de m’avoir fait grandir en pensant que l’amour ça ce méritait et que moi je le méritais presque jamais.

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Âge : vingt ans et quelques poussières.
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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyMer 18 Oct - 0:45


faut se méfier de tes actes, faut se méfier quand t'es là trop sage et trop absent. trop silence. pas ton genre. et ça ne rate pas, ton coup, son sursaut, ton rire. t'es fier, l'imbécile. et l'espace d'un instant tu aperçois ce visage fatigué, abimé par un maquillage défraichi qui n'a pas tenu la soirée. le Sinner, le nom tu l'entends trop souvent, faut dire que pour le nombre de personne dans cette colocation qui y travaille c'est dur de pas le savoir. tes pieds, ils t'ont jamais poussé là-bas. enfant bien éduqué tu ne vas pas fréquenter ce genre d'endroit, on y croit. pour de vrai, tu n'as jamais poussé le vice aussi loin, pas tenté, même pas curieux d'y mettre une image sur ces brides de mots partagés. et puis les filles tu les apprécies dans leur réalité, tous les jours, le matin mal réveillées, le soir trop fatiguées. tu les aimes quand elles sont au naturel et pas cachées derrière ce masque de fausseté que t'as pu lire sur le visage de l'irlandaise. tu juges pas, mais t'iras pas les voir travailler; on va pas rendre visite à son pote comptable après tout nan ? dure comparaison, stupide réalité. et elle se cache vite les yeux, agressée par cette luminosité. et tu ries, amusé, fier et pas fatigué. Je sais, c’est absolument inacceptable, monsieur le concierge. sa réponse soufflée en toute simplicité prolonge ton hilarité, tu ricanes sans fausseté. t'es de ceux qui veulent pas se retrancher derrière un masque détaché, de ceux qui aime rire et s'amuser. et Niamh, elle le sait. les autres aussi, t'es le gamin débarqué juste comme ça sous le bras de Jill par erreur ou par bonheur. t'es celui qui fait des blagues vraiment pas drôles, des blagues qui font rire que toi, des blagues qui consistent à remplir la chambre d'Oz de ballon, qui consistent à cacher tous les briquets des filles en énorme chasse au trésor pour les faire râler. t'es l'enfant pénible, l'enfant malin, celui qui fait suer et donne le sourire malgré le matin. et ça semble couler de source ici, dans cette autre réalité. loin des devoirs et des dimanches barricadés. ça ne va plus du tout, il y aura sanction. avec Niamh c'est facile d'entendre son accent quand elle parle et quand elle force c'est juste si évident. c'est beau.
la place que tu créés elle est vite occupée, prise par cet élan de force et d'absence de grâce qui s'échoue à tes côtés. c'est toute la vérité des filles quand elles vivent en colocation avec des garçons, pas besoin de faire semblant pour fausser les idées qu'ils auront. c'est beau. tu laisses ton téléphone revenir sur la couverture après l'avoir éclairée un moment, seule la lumière filtrant du dessous de la coque. inquiétantes silhouettes obscures qui viennent noircirent les murs, infiltrer le salon et se trainer sur ce sol pas si bien rangé. tu sais pas trop quoi dire, sans doute retourner à ton jeu ? mais ses mains se font baladeuses, pas odieuses mais c'est bientôt l'odeur du bar qui vient se glisser contre toi, dans ton cou avec la délicatesse qui manquait à son assise. parfois Niamh tu la comprends pas bien, Niamh c'est la boîte mystère qui se joue contre toi. et comme une autre atmosphère, sa respiration se fait longue, sa respiration se fait dure et t'écoutes sans qu'elle parle, son silence imposant. tu la sens glisser sa main sous ton bras, le prendre contre elle, se perdre contre toi. t'aimerais mieux la saisir, mieux la comprendre parfois. irlandaise fuyante et distante, elle est dans sa douceur tout ce qu'est son mystère et sa splendeur. Je ne t’ai pas réveillé en rentrant, hein ? T’as passé une bonne journée ? Raconte-moi tout. Ça a été les cours ? elle sait occuper le silence, elle sait occuper les oreilles et faire parler les langues. elle sait Niamh, comment faire pour détourner. mais elle parle à un averti, elle parle à un enfant qui sait déjà faire et se soustraire de cet ordre bien ficelé. occuper, tu sais faire. mais dans son organisation parfaite pour se taire, Niamh elle s'engouffre dans la brèche contre son envie. contre son avis, et la voix qui déraille et le cœur qui s'embrouille. et Niamh à cœur ouvert se fendille et se fissure. toi tu la trouves encore plus belle dans ses failles, quand elle veut sourire mais qu'elle déraille, toi Niamh elle te plait quand le soir elle rentre le visage perdu. c'est pas de sa perdition que tu trouves la beauté mais elle lutte et se cherche sans vouloir accepter une quelconque résignation. et t'es pas le seul Teddie, autre forme de souffrance, autre forme d'absence. Niamh le chagrin, paroles et gestes mais tout pour lutter contre le destin. tu voudrais bien dire que c'est rien, que c'est pas si grave, que tu comprends et que ça ira mieux demain... mais Teddie t'es qu'un enfant pour qui tout va bien, jolie famille, jolie maison avec barrière et dimanches ensoleillés, Teddie t'es la façade qui peut pas comprendre pour réconforter. tu voudrais comprendre mais t'es pas trop capable de tout assimiler. t'es là, mais t'es loin. t'es proche et pourtant... tu finis par bouger ta main, bouger ton bras contre le sien, attraper sa main. caresse des doigts, puis qui se serrent, se serrent contre les siens pour prendre ses peurs et ses colères. ses pleures ? tu voudrais bien alors tu le fais à ta manière. naah, je dors jamais vraiment à cette heure, je jouais... tu sais rien de passionnant, un cours d'économie qui a duré quelques heures... la prof avait une chemise trop froissée ça m'a déconcentré. c'était très distrayant, j'arrivais pas à voir autre chose. tu parles pour combler, le silence, ses souffrances. comme si tu l'entendais pas, comme si tu la sentais pas cette larme qui quitte sa joue pour venir tremper ton tee-shirt. tu es doué pour faire comme si y'avait pas. tu cherches un peu quoi dire de plus, t'essayes de trouver des détails pour la détourner, des détails pour la faire oublier. tu caresses ses doigts contre les tiens, tu gardes ton bras serré contre le sien. dans l'obscurité c'est beau, ce petit tas d'humain qui reste là collé-serré, juste l'un contre l'autre. c'est joli ces silhouettes dans la nuit. t'as loupé mon super goûté avec Oz, on a mélangé tous les pots de glace qui restait et on a fait un mélange géant à la bière... ta voix elle revient quand t'entends une inspiration chavirée, une inspiration se saccader. tu veux camoufler ? tu voudrais lui demander, des choses par milliers; mais tu sais pas. peut-être que t'as pas encore vraiment bien le droit...
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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyJeu 19 Oct - 14:24

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Les étincelles derrière ses paupières clignotent toujours, changent de couleurs alors que le petit blond planqué derrière sa lumière rit. « - Ça ne va plus du tout, il y aura sanction.
Elle glousse encore, fronçant ses sourcils de malice avant de répondre du tac au tac : « - Oh ? J’attends de voir ça ! ~ » Instant doux. Instant de complicité, qui comme d’ordinaire, s’installe entre eux. Soulagement et légèreté. Quelque chose d’agréable et de tout simple. Nécessaire. C’est peut-être ça qui l’allège et qui la fait se poser contre lui. Support de tête, source de chaleur loin de celle, moite, du Sinners. Une chaleur plus humaine, moins oppressante. Un peu comme celle que l’on recherche en allant se planquer sous la couette, après une journée éreintante. Une chaleur de sécurité et de douceur platonique. Bras enlacés, mains qui se glissent l’une dans l’autre. Me lâche pas. Les doigts perdus dans les siens, elle se retrouve un petit peu, ancrée. Attache au port, loin des vagues et des remous de l’océan du club. Les caresses douces sur ses phalanges qui se resserrent par réflexe. Me lâche pas... Le phare au loin qui clignote au rythme des battements du cœur de l’ourson.  Il l’a attrapée quand elle glissait, quand elle chancelait, sans le savoir, il l’a maintenue. Debout, assise. Là. Elle ne chavire plus. Heureusement qu’t’étais là ce soir, Teddie.

« - Naah, je dors jamais vraiment à cette heure, je jouais... Tu sais rien de passionnant, un cours d'économie qui a duré quelques heures... La prof avait une chemise trop froissée ça m'a déconcentré. C'était très distrayant, j'arrivais pas à voir autre chose.

Elle sourit et bouge vaguement, recalant sa tête plus correctement contre l’épaule du garçon, au risque de tâcher son t-shirt avec son maquillage.
« Tant mieux… hah, elle a du s’endormir dans la salle des profs.. » Voix douce, éteinte, avec toujours quelques petites notes fausses qui craquent. Ses doigts que rattrape sa douceur  viennent à leur tour effleurer  les phalanges de Teddie. L’antithèse de la violence des dernières heures, un havre de coton sucré perdu dans leur île-canapé. Teddie. Teddie, qui est arrivé dans l’ombre de Jill… Avant ou après Niamh ? Elle sait même pas. P’t’être qu’il a toujours été là, en fin de compte. Il est chou, ce garçon. Tout fin, tout sourire. Toute cette atmosphère joyeuse et légère qui l’englobe. C’est contre lui qu’elle se perd ce soir, Niamh, en espérant qu’il lui communique un peu de ses belles choses. Elle ose pas trop se fissurer comme ça devant les filles, même devant Nev’ ou Jill, peut-être parce qu’elle veut leur montrer qu’elle aussi, elle est forte. Forte et grande comme elles. Puissante, comme lorsqu’elles dansent sous les néons, avec cette impression qu’elles sont seules loin des dizaines de paires d’yeux braqués sur leurs corps. Non, Niamh, elle est pas comme elles, pas encore, du moins. Niamh, c’est celle qui avait été épargnée par les remous de la vie avant ça. Elle a pas de carapace, pas d’armure, elle. Princesse tombée de son trône, elle a les coudes, le cœur et les genoux pleins de bleus. Blessures de guerre qu’elle ne montre pas, de peur de …. De peur de quoi au juste ? Elle sait bien que ses amies ne riront pas d’elle. Teddie encore moins. Mais avec lui, y a ce petit côté étrange, comme des ondes entre eux qui font comprendre à Niamh, que, c’est bon, elle peut se montrer plus fragile, là, maintenant, au creux de sa main. Qu’elle peut traduire ses craquelures avec ces mots sur le rebord de ses lèvres qui attendent de se glisser au creux des oreilles de l’étudiant. Se débarrasser du poids que représente son travail… et de tout le reste. En posant lettres et syllabes sur ce qui lui écorche les pieds et le cœur, quand elle perchée là-haut sur ses talons, quand les résilles courent le long de ses jambes et que ses mains finissent de la mettre à nu devant des spectateurs médusés. Crever les pneus du bolide qu’a pris son petit-ami pour percuter et rouler, marche avant – marche arrière, sur le palpitant de l’irlandaise.

« -T'as loupé mon super goûté avec Oz, on a mélangé tous les pots de glace qui restait et on a fait un mélange géant à la bière...
« ...et c’était bon ? » Elle marque un temps de pause, puis relève un peu la tête pour regarder sa silhouette qui ne se détache pas vraiment du reste, un sourcil haussé. « … je crois que j’ai pas bien saisi le concept… vous avez mélangé les glaces avec de la bière ? » Ses mots s’éteignent, écrasés dans le fond de sa gorge. Elle souffle brièvement, comme pour se moquer d’elle-même. Ça s’emmêle dans sa tête, elle comprend pas, alors elle reprend sa place, serrant le bras de son ami un peu plus contre elle. Il sent bon, lui. Il sent le propre et le parfum pour hommes, mais pas ceux agressifs et piquants des clients. Non, une odeur d’homme bon. Elle, elle sent la clope et l’alcool, puis un mélange innommable qui caractérise bien l’air humide du Sinners. Une odeur d’âme sale. Alors, elle le serre encore plus contre elle, encore, encore. S’imprègne de lui. De ce côté pur qu’elle lui attribue, même si on parle bien du même Teddie qui refile sa came aux autres occupants de cet appartement.

« - Tu m’dis si je t’embête, hein ?.. »

Soudain, dans sa tête, ça fleurit. Culpabilité. Elle ne lui a pas demandé son avis, elle s’est imposée contre lui. Peut-être que ça le met mal à l’aise, ou que ça le dérange ce contact prolongé et relativement… proche. Right?
Oh, Niamh, t’as pas conscience des limites, hein ?

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Teddie Holzenburg
Teddie Holzenburg

LA GUEULE D'ANGE ET L'DIABLE AU CORPS

Je m’excuse pour t’avoir frappé Papa, je préférais mourir plutôt que de te ressembler... Et c’est ce que je suis en train de faire. Mais j’ai tant de colère en moi, et elle vient de toi. Je te déteste de m’avoir fait grandir en pensant que l’amour ça ce méritait et que moi je le méritais presque jamais.

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Âge : vingt ans et quelques poussières.
Occupation : management commercial, tu sais vendre la mort à la faucheuse.
Côté coeur : faudrait déjà que tu saches de quel coté il est.
Quartier : quand c'est pas la chambre doré familiale, c'est un matelas déplumé du squatt des colocs.

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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyDim 22 Oct - 4:23


la nuit, tu connais pas trop le principe de se coucher. enfant qui n'ose pas aller rêver ? t'en sais rien, depuis très jeune tu n'as jamais été de ceux qui s'endorment tôt, points fermés, esprit envolé. pas pour toi. t'es de ceux qui se couche tard, qui se lèvent tard, et qui le dimanche se prennent les reproches en pleine gueule. inacceptable. ici c'est différent, ici le matin personne ne vient vraiment te faire chier pour que tu sois levé avant 10h; alors évidement ça tourne au drame. parce que ton petit cerveau parfois se réveille avant eux, trop tôt. et que toi ici à tourner ça te donne tout plein d'idées. de blagues, de réveils en sursaut, d'emmerdes et autres stupidités pas si intellos. alors évidement le soir quand elles rentrent tard, Teddie t'es rarement sommeil. les yeux grands ouverts sur l'écran de console, le rire impossible entre Oz et toi. tout et n'importe quoi. et même ce soir quand t'es supposer avoir le sommeil imposé, ça n'y manquera pas. et même ce soir tu la croiseras l'impossible fille aux yeux submergés d'incompréhension. Niamh, la naïve exploration. et un instant, elle se fait sourire, elle se fait surprendre et pour quelques secondes elle oublie. un temps. Oh ? J’attends de voir ça ! tu te redresses, tu ries un peu en t'étirant. le concierge de l'appartement, ouais c'est un peu un surnom qui te va bien, pas moyen de faire quoi que ce soit sans que tu ne le vois quand t'es là. régnant sur ton royaume salon du haut de ton canapé qui te sert de lit, t'entends beaucoup même si parfois tu fais style que non. combien de fois t'as feins de dormir pour pas les déranger, sans pouvoir t'empêcher d'écouter. ça sera une interdiction de pancake au petit déjeuné.; j'avais fais les courses pour tout préparer demain je suis déçu mais ça ne sera donc qu'un simple café pour toi. toi faire le petit déjeuné ? des blagues, t'es celui qui prépare tout puis réussit à enrôler l'un des habitants pour t'aider; puis tu finis par discuter, assister mais jamais vraiment gérer. habitude indéniable.

seulement le temps du rire touche à sa fin. seulement le temps de l'oublie il s'en va, que trop loin. soupire intérieur, tu voudrais la serrer fort, lui faire oublier pour de vrai, arrêter ses pensées et le reste. Niamh elle se fait forte, Niamh elle lutte et lâche pas, dans la quête de rester encore droite, elle se perd. l'irlandaise au regard qui voit flou dans le noir, l'irlandaise au regard qui rend fou un peu beaucoup de gars. corps contre corps, abandon à deux dans une pièce sombre. pas heureux. elle s'efforce de faire comme ci, de faire genre. peut-être qu'elle veut pas t'en parler, peut-être qu'elle veut pas y penser. t'en sais rien Teddie, parce que ce monde n'est pas le tien, t'en sais rien parce que de ce monde tu n'y connais presque rien. apparence de petit ange dans ce quartier où ça part loin. toi le gars juste normal, juste bien, tu détonnes pour si peu alors que tu fais rien. questionner ? t'es pas sur de vouloir vraiment t'y aventurer. le Sinner, rien que le nom t'as jamais attiré. Tant mieux… hah, elle a du s’endormir dans la salle des profs.. elle essaye encore, elle essaye de parler, tu sens sur ton épaule sa tête essayer de s'y fixer. paroles dénuées d'intérêt, ta vie n'a rien d'intéressant Teddie, il y a rien de fou à apprendre. t'es le stéréotype de ces gars de vingt ans qui ont tout, la famille, les bonnes notes, les amis, l'humour et la facilité; alors évidement que tu fais pas le poids en quoi que ce soit face à elle. elle qui a trop d'histoire à raconter mais qui t'en a jamais parlé. de son pays, de sa vie, de ses peurs et envies. dans ses yeux parfois t'arrives à les lire; mais tu sais bien Teddie, tu le sais que celui qui connait tout ça, il dort pas si loin dans son lit, absent de la conversation mais toujours trop présent dans cette relation. et bien sa sieste a quand même perturbé ma compréhension du cours, tu ne trouves pas ça fou ? bien sur tu le sais. que cette conversation est pas intéressante, que c'est vide, que c'est rien. mais ses doigts dans les tiens te perturbent, t'embrument un brin le cerveau qui essaye de trouver quelque chose pour l'occuper. y'a tes paroles qui servent à rien et vos corps qui disent trop. trop de douceur, trop de perdition. Niamh, ce soir elle est encore si bas, qu'elle te fait battre le cœur encore si vite. elle a ce don, sans le vouloir. tu sens ses doigts sur ta peau, tu le sens son souffle pas loin de ton cou. innocence achevée, tu sais pas comment l'aider alors tu restes ici. assis dans le noir, corps contre corps, main contre main et les sensations qui arrivent pas à traverser. t'aimerais bien lui enlever ses sanglots qu'elle retient vaguement si bien. impossibilité. ...et c’était bon ? elle est absence, elle est lointaine, même si tu sens sa peau trop fine caresser la tienne. même si tu sens sur ton épaule sa tête trop lourde d'idées qu'elle engraine. tu hausses un peu les épaules, elle se réveille, elle revient un peu sur terre ta Niamh ignorance. … je crois que j’ai pas bien saisi le concept… vous avez mélangé les glaces avec de la bière ? elle est preuve, à l'instant, que son cerveau il se bat en silence dans un combat qui n'est pas toi. c'est pas grave, elle essaye. suivre ton rythme, suivre tes paroles, suivre le chemin que tu traces pour l'éloigner de ces démons qui la rejoignent chaque nuits un peu trop. retour contre toi, t'aimes bien la savoir là. c'est con, c'est bête. mais c'est comme ça. tu ries un peu, moqueur de vous deux, pas d'elle. Oz et toi, les esprits un peu tarés qui partent loin quand on vous oublie seuls entre quatre murs. c'était n'importe quoi, mais ça vous a occupé un temps. au début, on voulait juste faire un mélange avec tous les parfums qui trainaient. en inventer un autre; mais ça manquait d'originalité alors on a décidé de faire une bière à la glace... tu t'expliques ça comme si tu avais quelque chose à faire, comme si c'était important, comme si tu le devais. et dans le fond tu le dois bien, pour qu'elle pense pas, pour qu'elle pense moins, pour essayer de juste la faire un peu sourire. parce que Niamh quand elle sourit c'est quand même vachement plus beau. et c'est drôle parce que là même dans le noir, t'as aucun mal à te dessiner les traits de la brune. son regard brouillé par un maquillage qui doit couler, son visage balayé par ces doutes et dégouts qui rampent le soir. Tu m’dis si je t’embête, hein ?.. instant de réalité ? culpabilité ? elle revient un instant la Niamh douce et insaisissable. tu comprends facilement pourquoi Oz il l'accapare tout le temps. le duo indiscutable. tu secoues la tête. doigts qui reviennent contre les siens, touché docile. ton autre main rejoint son bras entrelacé au tien. t'aimes bien quand elle est là, juste comme ça, juste elle. ba nan, si je squatte le canapé c'est parce que c'est mon job. être concierge c'est aussi parler tard le soir avec les résidents... tu m'embêtes pas Niamh, t'inquiètes. ta voix elle rigole, ta voix elle s'amuse. mais le sérieux revient lentement, reprend sa place pour des derniers mots vraiment pensés. t'es le clown, t'es l'inconstant et le masque; mais t'es dans le vrai quand tu dis ça. seulement seule l'obscurité ce soir en sera témoin. et puis Teddie, pour tout le monde dès que tu parles, tu n'es que vérité et simplicité, tu n'es que sincérité et authenticité; alors personne n'en douterait. alors ces paroles vraies, elles se noient dans des flots d'autres choses un peu plus floues.
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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyMer 25 Oct - 11:40

When night falls, does it make a sound ?
Teddiamh
“There are very few friends that will lie down with you on empty streets in the middle of the night, without a word. No questions, no asking why, just quietly lay there with you, observing the stars, until you're ready to get back up on your feet again and walk the last bit home, softly holding your hand as a quiet way of saying “I'm here”.
It was a beautiful night.”



Attends un peu. Attends, pour le moment, la fatigue presse sur son cœur et la tacle derrière les genoux. Attends. Elle sourit encore avant de s’effondrer. Elle rit avec toi avant de venir mourir un peu plus dans le creux de ton cou. Elle puise dans ses dernières réserves pour paraître un peu moins bancale et ses sourires se font toujours plus affabulateurs. Elle ne danse plus, mais c’est comme si elle se faisait encore funambule, sur son fin fil de nylon, beaucoup trop transparent, les bras qui ondulent au dessus du vide. Elle prend garde à la chute. Un pied devant l’autre, les yeux qui se plissent, puis l’autre pied, les lèvres qui s’étirent en un grand sourire. Les fausses étoiles dans ses yeux, faites de LEDs qui clignotent pour donner une impression de vraie lueur. Elle vole et plane, mécanique, Niamh. Poupée dont il faut remonter la clé. Clic clac les derniers engrenages qui cliquent, claquent, ralentissent.« -  Ca sera une interdiction de pancake au petit déjeuné.; j'avais fais les courses pour tout préparer demain je suis déçu mais ça ne sera donc qu'un simple café pour toi. »
Et elle tient bon tant que la lumière les baigne encore dans son agressive embrassade. Elle fait la moue et fronce le nez, immobile, en équilibre. Tombe pas. « Oh non… C’est pas juste ! Je les aime trop en plus tes pancakes… » Grimaces quelques instants, puis le sourire naissant qui vient se perdre dans l’obscurité. Lumières closes, étouffées entre le canapé et la coque opaque du téléphone du blond. C’est la chute, délibérée, lente et lourde. La funambule qui glisse et vient trouver refuge dans les branches du grand arbre solide qui lui a tendu les bras qu’est Teddie. Ballerine qui s’échoue dans un silence. Fini de lutter. Fini de se tenir, de se prétendre forte. Elle arrête de mentir et de se mentir. Niamh s’ouvre dans le noir, comme les pétales qui dévoilent la corolle d’une fleur fragile dès lors que le moindre éclat de lumière ait cessé de caresser sa surface. Elle s’ouvre et se glisse dans la sécurité de Teddie pour s’y perdre et s’y oublier. Mettre son cerveau sur off, que ses idées et ses pensées monstres et trop nombreuses se taisent alors. Absence, lointaine, les mots muets l’épuisent, comme si elle était à des centaines de lieues de ce qui se passait ici. Elle écoute pourtant. Elle écoute quand Teddie parle, parce que ses mots, dans leur simplicité, la raccrochent au réel. Elle ne s’effacera pas plus loin. Juste flotter, avec les paroles de son ami qui dansent autour d’elle. Même si les siennes sont creuses et vides. Même si les sons qui passent la barrière de ses lèvres semblent désintéressés et bien trop absents, elle lui répond tout de même. Éteinte. « - Et bien sa sieste a quand même perturbé ma compréhension du cours, tu ne trouves pas ça fou ? Elle n’aurait pas la tête posée sur son épaule, qu’elle se serait contenté de la hocher.  « Hm… oui, dingue… »  Elle cligne des yeux et inspire profondément. « Pardon… C’est vrai que … le manque de soin d’un prof ça devrait pas … t’empêcher de suivre le cours … C’est dommage. » Ça veut rien dire. Elle a beau essayé. C’est creux. Vide de sens. Pas d’intérêt, parce que ce serait faux de dire qu’elle n’a rien à faire de ce qu’il lui raconte. Non, ça l’intéresse. Parle encore, Teddie, s’il te plaît. Étale chacun des détails. Chaque minute. Remplis le silence avec ta voix, avec des détails futiles, avec du vide, du plein, du banal ou de l’exceptionnel. Parle, Teddie. Que ta voix chaude vienne réchauffer le petit cœur congelé de Niamh qui s’épuise, qui se perd loin. Alors, il continue, raconte ses aventures avec Oz et leurs essais culinaires un peu trop contemporains pour Niamh, un peu trop barrés et perchés pour qu’elle comprenne exactement ce qu’il s’est passé. Y a toutes ses pensées qui se précipitent à l’orée de sa réflexion dès qu’elle essaie d’aligner deux idées. Ça s’embrouille, c’est un fouillis impossible. Heureusement Teddie lui tient toujours la main et la guide toujours dans sa brume. « - Au début, on voulait juste faire un mélange avec tous les parfums qui traînaient. en inventer un autre; mais ça manquait d'originalité alors on a décidé de faire une bière à la glace...
Ses mots qui s’illuminent comme des feux-follets dans l’obscurité, des lucioles qui l’emmènent hors des ténèbres qui rongent sa tête. Qui clignotent pour qu’elle ne soit pas toute perdue. Rassurant. Sa main toujours plus dans la sienne. Leurs doigts entrecroisés, infinis. La chaleur de Teddie qui remonte dans le bras gelé de Niamh. « .. Je vois. C’était bon, alors ? » Bizarre. Étrange. Sa voix qui se fait murmure, à peine soufflée au creux des oreilles de Teddie. Puis son corps qui embrasse celui du garçon, toujours plus proche, toujours plus chaud, toujours plus rassurant, toujours son phare au milieu de son océan déchaîné. Elle abuse Niamh, elle ne se rend pas compte, alors elle dépasse les limites, puis ça tilte. Y a quelque chose là-haut qui sonne et qui la fait s’écarter, mais il la rattrape bien vite. S’envoler dans un bruissement d’ailes, la colombe. Mais il la retient, son abri. Reste. « -Bah nan, si je squatte le canapé c'est parce que c'est mon job. être concierge c'est aussi parler tard le soir avec les résidents... tu m'embêtes pas Niamh, t'inquiètes. »
Elle s’arrête un instant. Elle scrute la pénombre et son cœur souffle. Y a un cocktail de tendresse et de douceur qui chante dans son ventre. L’amour qu’elle éprouve pour lui, cet amour qui frôle l’affection d’une grande sœur mélangée à celle d’une amie chère, qui se matérialise à l’image des battements de son cœur. Douce mélodie qui fredonne jusqu’au bout de ses lèvres. Elle sourit doucement et de sa main libre, vient, à tâtons, trouver le visage de Teddie. Du bout de ses doigts, lentement, elle effleure sa joue et, quand elle a suffisamment estimé la distance entre eux, elle se penche pour y déposer un baiser silencieux. Du bout des lèvres. Puis, elle souffle. « Merci, Teddie-bear. Merci. » Ses bras se dégagent de son emprise, pour venir emprisonner le blond contre elle, serré fort. Fort. Son souffle se coupe, puis, se meurt, s’écrase, se casse. Le fil qui retient les perles cousues derrière ses paupières rompt et les voilà qui roulent, cascade, inondant son visage sans plus s’arrêter. Sa respiration saccadée est secouée, l’air peine à rentrer dans ses poumons.

« Oh.. Teddie… Pardon. »

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Teddie Holzenburg
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Je m’excuse pour t’avoir frappé Papa, je préférais mourir plutôt que de te ressembler... Et c’est ce que je suis en train de faire. Mais j’ai tant de colère en moi, et elle vient de toi. Je te déteste de m’avoir fait grandir en pensant que l’amour ça ce méritait et que moi je le méritais presque jamais.

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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyDim 29 Oct - 9:32


tard dans la nuit, quand les nuages s'enfoncent dans le ciel qui verra bientôt le jour, le Sinner, il te rend enfin tes amies. ton amie. celle qui le soir se fait petite, celle qui se fait discrétion et qui s'efface avec la fin de la nuit. les autres se sont fait la malle. reportés à plus tard les chuchotements éveillées, remit à plus tard les pas à peine étouffés. quotidien du veilleur de nuit, quotidien du gardien des lieux squatteur de canapé. rituel de chaque nuit qui rebondit chaque jour où tu laisses ton corps s'échouer ici. adieu le calme de la maison, le confort d'un lit kingsize et la beauté d'une chambre trop bien aménagée. adieu les repas silencieux, les discussions de surfaces et la crainte d'une humeur trop brutale. tu renonces à tout ça pour les messes basses étouffées, pour leurs rires qui parfois les accompagnent se coucher, leurs odeurs, clopes, herbes ou alcool selon leurs vices attitrés. et parfois comme ce soir, c'est les trajectoires qui se changent, ton sommeil qui s'éloigne et leurs voix qui viennent te tenir éveillés. elles ont la journée pour se reposer, tu as jamais de sommeil à vraiment aller chercher. alors ce sont parfois les pieds froids de Jill qui viennent t'emmerder, la fumée trop concentré de Nevan qui vient t'éveiller... et parfois, bien tard et esseulée, il y a les silences et les rires surfaits de cette fille trop éloignée. trop de beauté. trop perdue pour vraiment lutter. et comme souvent ça parle de tout, ça parle de rien. rire enfantin, elle éloigne un temps les démons d'une soirée qui ne l'ont que trop écœuré. le Sinner, tu connais. t'entends parler; mais hors de question de l'approcher. pas part peur; mais seulement tu n'as rien à aller y chercher. pas de ce monde détourné. elle s'accroche Niamh, à tes vannes, à tes blagues, à tes histoires sans importances sur une prof pas bien habillée, sur des cours dont elle se fiche sans le mentionner. le but n'est pas là, le but est juste plus fin à trouver. l'occuper, ses pensées, ses paroles. juste la tenir concentrée sur un truc plus simple à penser. elle y arrive pas bien ce soir. le noir camoufle les preuves, mais laisse le reste parler de lui même. une tête bien trop lourde par l'horreur de cette vie qui s'enfuit, un bras trop brûlant d'une envie d'oublie invisible. et des doigts qui se cherchent, qui s’enlacent, qui se serrent encore. y'a sa manière si déstabilisante de rester contre toi. y'a ses manières trop douces pour cette fille trop perdue. celle qui le soir fait tourner les têtes, les regards et les pensées, et celle qui maintenant te fait bien trop de tourmenter. tu voudrais la serrer encore plus fort, la tenir jusqu'à récupérer sa peine, sa haine. récupérer tout ce qui brouille cette vision trop jolie de cette fille qui s'oublie. insupportable vérité, tu n'es pas de ceux qui viendront se plaindre face à elle et ses démons à porter. elle se perd, et tu restes. ce soir ou bien d'autres fois. .. Je vois. C’était bon, alors ? elle revient à l'essai, elle se remet dans la réalité essayant elle aussi de suivre le mouvement. encore un effort, encore un peu et ça sera presque vrai. presque bien. tu caresses un peu ses doigts, cette main trop douce qui se serre si fort qu'elle devient plus si innocente. port-d'attache que tu n'es pas, et pourtant qu'elle croit. Teddie tu trompes ton monde, d'une perfection impeccable et d'une stabilité effroyable, statue de beauté et de simplicité, tout va bien pour toi, tout le monde peut se reposer. nan... dégueulasse, on a faillit gerber, du coup ça a finit dans l'évier... je l'ai quand même battu à celui qui en boirait le plus éhé.. la voix de la fierté, ces petits mots si bien placés, cette humeur qui trompe tout le monde, cette désinvolture et cette innocence que tu aimes tant. enfant.
puis elle se met à bouger, il y a une de ses mains qui s'éloigne, qui te lâche et qui s'égare. ou t'égare, il suffit de choisir son camp. parce que tu sens ses doigts trop doux venir se perdre sur ta peau, venir glisser sur ta peau et passer sur ton visage dans une quête que t'es pas sur de bien pouvoir identifier. immobile, tu restes avec tes pensées, avec cette manière de réagir elle arrive encore à te troubler. Niamh elle est douée pour ça, t'emmerder. sans le vouloir, sans le chercher, juste venir provoquer des piques de "tu ne sais quoi" qui viennent te décontenancer. tu te joues de tes propres pensées, de tes propres ressentis. et bientôt ce sont ses lèvres qui viennent remplacer ses doigts et se poser sur ta peau sans même crier gare. étrangeté. Merci, Teddie-bear. Merci. sa voix, son souffle, et ton cœur qui fait s'emballer ton rythme sanguin que trop vite... elle le sent tout ça et ce qu'elle provoque juste avec sa propre innocence ?! y'a ce léger rire nerveux qui se coince dans ta gorge, le genre de réaction que tu ne sais pas bien gérer. le genre de chose qui rendent ça si adorable aux yeux des gens et si terrible à tes yeux. l'enfant jamais grandit, le mec trop charmant, trop parfait et qui sait jamais réagir à la proximité. son corps qui vient alors se perdre encore plus contre toi, qui vient essayer de te donner sa propre peine et chercher comment ne pas s'échouer. ça fait mal, aux tripes, au cœur, à la tête. sa tristesse Teddie elle vient chez toi la noyer, l'étouffer. puis marche arrière, tout qui déborde, tout qui éclate. Teddie l'écoute, le non faiseur de miracle. Oh.. Teddie… Pardon. pardon de quoi ? pardon pour quoi ? pardon d'être toi ? tu saisis pas tout Teddie, tu sais pas quoi dire ou même fuir. incapable de juste réagir, de la laisser, de l'abandonner. elle n'est pas si importante ? ça serait mentir, comme à chaque fois que tu les vois elle et Oz qui se collent et t'isolent. une main qui s'éloigne d'elle, qui la lâche pour l'attirer, tapoter doucement son bras sans savoir comment la réconforter. tu voudrais la faire oublier, tu voudrais facilement pouvoir tout effacer. impossibilité. je crains pas l'humidité t'en fais pas... mon brushing tiendra le coup. ta gueule Teddie, mais ta gueule, sens toi un peu concerné pour une fois. retrouve donc ton vrai cœur d'autre fois. avant qu'il te soit volé, avant qu'il soit piétiner, broyé, abandonné. tu laisses tes doigts courir sur son épaule, sur sa peau et venir l'enlacer. elle pauvre enfant isolée. t'excuses pas. t'as pas à t'excuser Niamh... j'aimerais bien pouvoir t'aider... alors c'est plutôt à moi de te demander pardon... confession à mi voix Teddie t'es douceur, Teddie t'es parfois pas si menteur. je suis pas très utile. tes doigts courent sur son bras viennent sur ses cheveux emmêlés sans doute par sa marche de retour, sans doute par ses danses de velours. tu veux pas y penser, Niamh elle se perd dans un monde qui semble la tuer. l'abîmer c'est même plus assez pour tout décrire autour d'elle et en elle. et c'est triste. et tu n'aides pas, toi le gars pour qui tout va bien.
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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyDim 5 Nov - 9:01

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Y a tout dans ses yeux, Teddie. Tout. Toute la douceur nécessaire pour tenir Niamh dans ses bras sans qu’elle ne casse. Toute la tendresse pour recoller ses morceaux entre eux. Même si ceux-ci ont la taille de grains de sable perdus dans l’immensité des plages de leur île-canapé. Mais il y a aussi tant et beaucoup plus. Dans ses yeux, Teddie, y a de l’amour. Y a son cœur qui bat et qu’il s’escrime à faire taire. Y a ses veines qui se gonflent et sa respiration qui, elle aussi, se fait sourde. Dans ses yeux, il y a des discours sans fin et des chansons légères. Y a aussi de la douleur. Trop. Mais il fait noir. Il fait trop sombre et Niamh, elle ne voit rien de tout ça. Niamh, elle est aveuglée, perdue et absorbée par ses propres plaies. Elle se raccroche comme elle peut à la réalité, à Teddie. A ses discours sans but, à ses paroles légères et ses contes du quotidien. A ses aventures avec Oz et leurs expériences culinaires. Aux résultats de ces dernières : « - Nan... dégueulasse, on a faillit gerber, du coup ça a finit dans l'évier... Je l'ai quand même battu à celui qui en boirait le plus éhé.. »
Teddie et sa désinvolture. Teddie, léger qui vole. Teddie, c’est le cerf-volant dans un ciel sans nuage. Il vogue et plane, étend ses grandes ailes de papier pour épouser les courants d’airs. Comme un oiseau, libre, simplement retenu à terre par un tout fin fil de nylon. Et quand Niamh le regarde et l’écoute, elle se sent comme quand elle était encore enfant : apaisée. Grâce à ses mots, loin de sa réalité à elle, il tatoue sur son visage un sourire temporaire. Qui s’efface d’un coup, comme à cause d’un mauvais coup de vent qui aurait piégé son cerf-volant dans un arbre et l’y aurait abîmé. Mais c’est elle qui le souffle, le vent. Ce sont tous ses démons, greffés dans son dos, qui soufflent, soufflent. S’amusent, griffes plantées dans les épaules de la danseuse, poupée de chiffon sous leur emprise. Et elle aussi, elle plonge. Tant que les mots de Teddie ne lui fasse pas retrouver raison. Tant qu’ils ne la tiennent pas fermement. Debout. Pas solide, mais toujours là. Alors, elle se perd, mais elle s’échoue sur sa joue, puis dans ses bras. Oh Niamh. Tu es poison. Tout ce que tu touches, tu le flétris. Regarde donc. Ne prends pas le prétexte de la pénombre de la pièce pour éviter de penser aux dégâts que tu propages sous la peau de ton ami. Prends garde. Sous son derme pâle, passés les hématomes invisibles, derrière sa cage thoracique. Dans son cœur. Naïve que de croire en l’innocence de tes gestes. Mais c’est trop tard, Niamh. Elle peut pas penser à autre chose. Ça déborde et ça se déverse. Son cœur à elle, il hurle et ses larmes perlent sur ses joues. Elle s’agrippe à lui, toujours plus. Son corps s’échoue contre le sien. Mais lui aussi, il la tient. Lui aussi, ses mains se font douceur et filet de sécurité. Ses caresses et ses mots qui s’enchaînent autour de son palpitant pour y rallumer la flamme qui lutte pour ne pas s’éteindre. « - Je crains pas l'humidité t'en fais pas... Mon brushing tiendra le coup. »
Teddie.. Elle lâche un léger rire entre deux sanglots et ses mains se resserrent. Dis, Teddie, tu peux pas être là tout le temps ? Tu peux rester quand Oz s’évapore ? Et quand Nevan disparaît au bras d’un de ses amants ? A moins que ceux-ci ne soient qu’une seule et même personne, qu’importe. Teddie. Pars pas. Jamais. Reste, hein ? S’il te plaît. Surtout quand les autres se font fantômes et que Niamh n’ose plus sortir. Encore plus si Malek ressurgit de nulle part. « - T'excuses pas. t'as pas à t'excuser Niamh... J'aimerais bien pouvoir t'aider... Alors c'est plutôt à moi de te demander pardon... » Elle fronce les sourcils, Niamh et elle renifle. « - je suis pas très utile. » Non. Non. C’est faux. Alors, même si ses mains se perdent dans la crinière brune et emmêlée de l’arménienne, elle secoue doucement la tête et renifle encore. « - Faux.. C’est faux, Teddie. » Elle serre plus fort l’emprise et pose sa tête contre la sienne. « - T’as pas… à t’excuser. De quoi que ce soit. » sa voix qui ne s’élève pas plus fort qu’un souffle, mais suffisamment pour qu’il l’entende. Perdue entre les craquements et les gonflements dus aux larmes et à la boule dans sa gorge. « - Tu es une bien meilleure personne que tu ne l’imagines, Teddie… » Bien meilleure qu’elle qui ne voit pas tout ce qu’elle te fait subir. Bien meilleure qu’elle qui ne saurait prétendre pouvoir savoir tout ce que tu lui caches. Qui ne saurait même pas en soupçonner le dixième. Elle te voit parfait, Niamh. Elle te voit comme elle aurait voulu se voir en regardant dans un miroir. Elle te voit grand, bien posé là sur tes pieds, elle te voit et elle voit tes sourires. Elle voit ton succès dans tes études et ton travail acharné. Elle voit toutes les choses en toi qui pourraient plaire aux filles ou aux garçons sans jamais se poser la question de si ça lui plairait à elle. Enfin, bien sûr que si, seulement si son regard vers toi se mettait soudainement à changer. Si elle voyait en toi plus que cet ami précieux et ce Teddie-bear qu’elle adore serrer contre elle. Oh, Teddie, tu as parié sur le mauvais cheval. Celui-là est boiteux et aveugle. T’iras pas loin avec lui, puis… en plus tu vas finir ruiné. Ruiné.

Peut-être que c’est le contact avec lui. Peut-être que ce sont ses bras qui l’ont ramenée sur Terre. Ou alors, peut-être que ce sont ses larmes qui l’ont fait redescendre. Vidée. Y a plus rien à pleurer. Ses yeux sont tout secs. Mais elle ne lâche pas Teddie. Elle a les yeux clos, qui lui brûlent. « - J’suis fatiguée, Teddie. Même pas physiquement, mais mentalement. » Elle soupire. Elle s’ouvre. Les verrous ont sauté, sa langue se délie un peu. « - Tout me fatigue. L’absence de Malek. Le club. Les clients du club. Le visa. Tout… » Elle resserre encore sa prise, ses bras glissent dans le dos de Teddie. « - Merci d’être là, encore une fois, Teddie.. J’sais pas c’que je ferais sans toi. »

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Teddie Holzenburg
Teddie Holzenburg

LA GUEULE D'ANGE ET L'DIABLE AU CORPS

Je m’excuse pour t’avoir frappé Papa, je préférais mourir plutôt que de te ressembler... Et c’est ce que je suis en train de faire. Mais j’ai tant de colère en moi, et elle vient de toi. Je te déteste de m’avoir fait grandir en pensant que l’amour ça ce méritait et que moi je le méritais presque jamais.

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Âge : vingt ans et quelques poussières.
Occupation : management commercial, tu sais vendre la mort à la faucheuse.
Côté coeur : faudrait déjà que tu saches de quel coté il est.
Quartier : quand c'est pas la chambre doré familiale, c'est un matelas déplumé du squatt des colocs.

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MessageSujet: Re: When night falls, does it make a sound ?    When night falls, does it make a sound ?  EmptyDim 12 Nov - 10:45


ce sont tes mots Teddie, qui résonnent dans le noir. ce sont tes mots Teddie, qui font office de rempart. contre le froid, contre le mal, contre les maux qui se cognent encore et encore. contre elle, belle et sensationnel. contre elle qui lutte encore et encore, qui lutte contre le vent, qui lutte contre la vie. et tes mots ils n'illuminent rien, ils n'éloignent rien. ni le noir qui entoure, ni le froid qui s'installe. mais Teddie est-ce que tu oseras le reconnaître ? est-ce que toi aussi tu y crois dur comme fer qu'il faut s'enfuir d'ici et fuir cette vie ? et toi Teddie tu peux vraiment le dire, que tu détestes cette obscurité qui grandit, que tu as horreur du noir qui y vit ? toi l'enfant prodige, toi la façade perfection, la façade d'adoration; tu y crois vraiment ? toi qui souris tout le temps et qui en silence n'attend que ça, quand le soir vient s'installer, quand la nuit vient tout voler, vient faire oublir les coups, vient dissimuler les marques bleues et arc-en-ciel qui décorent une peau sensibel au mondre frisson. toi qui attends que le silence enferme les bruits sourds, que le silence vient enfermer non pas la douleur, mais l'absence. l'absence de sens, l'absence de vrai. parce qu'ils ont tord Teddie tu le sais, Teddie lumière qu'ils diraient, les autres. ordinaire. Teddie toi, tu t'enfonces dans tes manigeance, et le soir tard tu ne viendras prier que cette noirceur qui t'aide à t'échaper. alors t'essayes de tromper qui Teddie avec tes mots si fins, avec tes mots si légers et tes sourires qui ne disent rien ? la tromper elle, si facile, si candeur, si naïve comme les gens qui t'entourent. ou alors tromper toi, n'est-ce pas ça le meilleur ? marionnestiste de la perfection, trompant le monde comme bon te semble. ceux qui s'arrêtent à tes sourires et ta réputation, à ton physique et ton joli prénom, à ceux qui te connaissent dans tes vices sans en connaître la pénombre, sans comprendre que les démons tu les gardes bien plus loin. bien trop profond, où personne n'ira creuser... parce que le soir, dans ton adorable maison il n'y a plus personne pour observer. témoins absent d'une main qui vient frapper, de doigts qui viennent que trop te serrer, de cops de pieds, de coups de tout. abonné absent aux âmes qu'on voudrait sauver. tu t'y connais si bien Teddie en âme tourmenté, si bien que jamais, jamais tu n'oseras la lâcher. elle, belle et impossible à toucher, elle belle et impossible à soigner. Niamh et sa beauté, même quand le soir elle se fane, quand le soir elle se casse, dans un soupir désirable, elle se laisse aller à l'obscurité. tu ne sais pas laquelle tu veux le plus aimer; la Niamh sourire et perfection, la Niamh légère et tentation ; ou alors quand le noir vient vous trouver... quand seuls à deux vous vous retrouver sur cette île qu'est le salon. tu ne sais plus trop Teddie, parce que Niamh, elle met un peu le bordel dans ta tête. parce que Niamh, elle créer des idées stupides de machination, alors tu enclenches tout et tu te laisses sombrer dans tes propres créations. alors tu continues de parler, alors tu continues ton rôle bien rodé. c'est pas leur mentir que de continuer à juste suivre les lignes que t'as toujours suivit... t'es juste comme ça Teddie, et mille fois autre chose, mais c'est tellement plus simple d'être juste ça. d'être juste un sourire, une belle gueule, une gueule d'ange, une gueule simple avec les blagues et la simplicité, là où on n'ira jamais se perdre et se damner, juste se faire réparer. t'es in foutu de ne pas continuer, parce que c'est tellement toi d'être comme ça. là contre sa main, là contre son corps, là sans aucun effort. elle pourrait rester des heures, elle pourrait te réclamer tes jours, t'es pas sur de pouvoir bouger et partir. parce que tu l'aimes beaucoup comme ça, amochée, un peu cassé, un brin fêlé et totalement abandonnée. parce que Niamh t'aimes sa complexité, sa manière de se perdre dans la réalité, de se perdre dans des plans qu'elle n'avait pas créés. Faux.. C’est faux, Teddie. T’as pas… à t’excuser. De quoi que ce soit. silence. absence. les doigts qui glissent, qui se serrent, qui s'étreignent, tu voudrais tellement lui voler sa peine. emporter avec toi ses larmes et le reste, garder en toi ce genre de drames que tu trouves si beaux mais qui lui vont si mal. tu voudrais qu'elle soit les deux, un peu comme ça, mais qu'elle aille mieux. tu veux la lune Teddie, tu le sais. Tu es une bien meilleure personne que tu ne l’imagines, Teddie… et seule l'obscurité sait à quel point elle se trompe. que t'es pas aussi bien que ça Teddie, que tu joues un peu trop avec les indices. que t'es pas pire que les autres, c'est vrai, mais que t'es pas aussi bien. que t'es dans le vrai quand tu te regardes dans le miroir. que t'es dans le vrai quand le soir, même la douche et l'eau qui coule viennent affronter ta peau abîmée. t'es pas une meilleure personne, et chaque jour tu l'vois dans le miroir, ce que tu pourrais faire pour l'être, ce que tu aurais du faire pour l'être. mais elle ne sait pas, et puis ce n'est pas plus mal. parce que dans le déni, c'est comme ça que toi tu ne vas pas mal. je pense... qu'on se voit toujours pire que ce que l'on est de toute manière. parce que c'est vrai. parce que tu voudrais lui compter à quel point elle se trompe dans son regard. à quel point elle est belle quand elle se lève, quand elle râle ou bien même quand le soir elle rentre l'âme encrassée, mais qu'elle continuera le lendemain à lutter. tu voudrais lui dire pleins de choses, mais tu ne saurais même pas par quoi commencer. alors tu te tais. alors tes doigts recommencent à caresser sa peau, une main trop serrée contre la sienne et l'autre glissant sur son bras bien trop chaud. vous deux enfermé dans cette bulle d'obscurité, éloigné des autres même dans ce salon et cet appartement presque surpeuplé. et pourtant si seuls, mais ce soir c'est à deux. J’suis fatiguée, Teddie. Même pas physiquement, mais mentalement. y'a son souffle contre ta peau qui dérange et qui retourne; y'a ses mots qui se glissent... trop compréhensible pour ton cerveau qui pense pareil. tu pourrais lui dire Teddie, que vous êtes un peu pareil, un peu bancal tout les deux, que vous pourriez vous raccrochez. vous aidez, mais à deux. seulement tu sais qu'il y a Oz dans la pièce voisine, qu'il y a pleins de gens et que tu n'es que toi. qu'elle ne voit rien, qu'elle te voit pas. alors tu te tais, et tu restes juste là, à ta place, contre elle, fuyant le sommeil pour ses appels. Tout me fatigue. L’absence de Malek. Le club. Les clients du club. Le visa. Tout… elle bouge, et tu les sens ses bras contre toi, ses bras dans ton dos et doucement son corps qui se glisse encore plus. ça serait tellement plus simple si tu pouvais tout lui voler et la laisser s'envoler. mais y'a son parfum qui glisse contre toi, avec des effluves de clopes, puis des effluves d'ailleurs, d'un peu sale, d'un peu rouillé, d'un truc que tu ne veux pas connaître et dont tu connais le nom que trop bien. Merci d’être là, encore une fois, Teddie.. J’sais pas c’que je ferais sans toi. elle a des mots qui font mal et qui pourtant dans leur douceur ne peuvent ni te heurter, ni te blesser. et puis Teddie, t'es vraiment bien sur de ne pas juste vouloir ce genre de truc et le respecter ? t'es sur de vouloir toujours et encore te berner ? cheveux trop longs, les doigts qui passent dedans, qui glissent jusqu'à s'y perdre. incapacité à la posséder. Malek, Oz, les autres. trop de mur qui chaque fois s'y opposent. je vais nul part ailleurs. et c'est vrai Teddie, tu vas jamais nul part, tu fuis jamais ailleurs. la preuve, la seule fois où on te promettait bien mieux tu y as pris peur. je serais de toute manière bien trop seul si j'avais pas tes visites nocturnes sur mon canapé lit.. humour ou vérité ? ne serait-ce pas de ce genre d'aveux camouflés ? et tu restes contre elle, à la serrer encore un peu plus, sans trop savoir si c'est elle que tu réconfortes ou toi qui te perds encore un peu plus.
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