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| Sujet: You've got a fire inside but your heart is cold - Serah Ven 11 Mai - 12:35 | |
| Serah Cortes (va t'faire enculer.) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: Serah. Parce que c’est court, incisif, bestial. Parce que ça va droit au but, Serah. Ca se crie à plein poumons, aussi. Elle n’a pas hésité une seule seconde quand elle a eu l’opportunité de choisir son prénom. Un S qui tranche dans le vif sans aucune forme de pitié. Un E grand comme le monde, menaçant et efficace. Un R plein de rancœur, de fiel et d’une haine à peine contenue pour tellement de choses qu’on a envie de finir par un autre A pour ouvrir grand la gueule, laisser sortir un rugissement qui résonne et ricoche sur les parois d’un monde trop petit pour une fille comme elle. Un H à cracher avec dédin. Serah. Un nom sournois, piquant, universel et inédit à la fois. Et puis suffisamment court pour qu’elle puisse l’écrire, de son écriture en pattes de mouches, en lettres de sang au fond des tripes de ses victimes. Cortes. Prononcez Corteuh, bien franchouillard. Une blague de nom qu’elle n’utilise jamais. Pas de papiers d’identité, pas d’inscription à l’école, rien qui aurait justifié qu’elle s’échine à épeler à un administratif ce patronyme qu’elle déteste. Drôle de borborygme, mi menace mi grognement quand il est prononcé à voix haute. Peu de personnes osent font d’ailleurs autre chose que les cracher, ces deux syllabes, parce que les Cortes inspirent une rage qui pousse à écorcher méthodiquement leur nom. Un nom qu’elle porte depuis dix ans et qui n’est pas prêt de la lâcher, qu’elle le veuille ou non. Et dieu sait qu’elle crève d’envie de s’en débarrasser. âge et date de naissance: Vingt trois ans, c’est ce qu’on lui dit en tout cas. Deux décennies à toucher le fond, à se faire mettre la tête dans la cuvette des toilettes par la vie et a essayer de la ressortir en crachotant. Vingt trois ans de conneries qui lui font cinq ans d’âge mental, mais quand il s’agit de manier un couteau ou d’aguicher une proie, Serah a l’air d’avoir deux cents ans d’expérience. Sa date de naissance, comment voulez-vous qu’elle la connaisse. Serah c’est juste une rognure d’ongles, personne n’a jamais pris la peine de se souvenir de quoi que ce soit la concernant. Gamine oubliée qui déballe sa biographie approximative sans y croire. lieu de naissance, origines: Paris banlieue. C’est pareil, ça. Elle sait juste qu’elle est née quelque part où Dieu n’a pas pris la peine d’inventer la pitié, la bonté ou l’amour. Mais ses premiers souvenirs ont pour charmant décor l’asphalte défraîchie de Trappes, cette cité dont elle ne sortira jamais. Poisson dans un aquarium qui rétréci de jour en jour, et qui héberge de plus en plus gros requins. Américaine. Elle a embrassé cette patrie le jour où elle a mis les pieds outre-mer avec Rag pour fuir la justice française. Elle gueule l’hymne national, brandit le drapeau. C’est le seul sentiment d’appartenance auquel elle peut se raccrocher. occupation: Des études en relations internationales depuis quatre ans. Elle se pointe pas en cours, mais elle touche sa bourse comme il faut. Dealeuse pour le clan auquel elle appartient, mais elle fait pas la pute, à la différence des autres filles. Serah, on dit souvent qu’elle aurait pu être médecin. Réparer les vivants, les presque morts. C’est une blague qu’on fait dans son entourage, quand on parle d’elle. Parce que l’odeur du sang c’est plus efficace que les phéromones pour faire pointer ses tétons et saliver sa bouche trop grande pour son visage. Elle regarde un homme gisant dans une mare écarlate avec le regard presque ému d’une mariée qui enfile sa robe. Elle se sent libre, sur le terrain, Serah. Elle aspire à bien plus qu’être le témoin muet, une petite pièce du puzzle. Elle veut prendre la tête de son clan et marcher en guerrière sur le monde pervers et malade qui est le sien. statut, orientation sexuelle: Célibataire parce qu’à lui, qui ne veut pas d’elle. Célibataire aux yeux fous qui se réveille la nuit pleine de sueur parce qu’elle a cru entendre Cillian monter l’escalier pour venir la rejoindre. Ca, ça lui arrive dix-sept fois par semaine. Enfant fiévreuse qui ne compte pas retenir son cœur de battre pour un homme qui ne voudra jamais d’elle. Une relation qu’elle vit toute seule, faite d’actes manqués et de main entre les cuisses. Elle halète dans son lit parfois, avant de dormir, tentant d’imaginer Cillian qui prend enfin possession d’une virginité conservée pour lui avec application. Cillian qui la cambre, lui murmure enfin ce qu’elle veut entendre à l’oreille, lui pose sa main sur la bouche. Et réclame son dû d’un coup de hanches salvateur. Elle halète, à mille lieux d’imaginer Rag de l’autre côté du mur pour qui chacun de ses soupirs excités est un coup de poignard. Si ce n’est pas Cillian, alors tout le monde se vaut mais elle préfère les hommes pour leur barbe de trois jours qui la picote quand elle se perd dans les méandres d’une bouche avide de prendre la sienne. traits de caractère: L’intouchable. Parce que même à dix ans, quand elle tenait encore dans le placard de la vieille concierge, l’ombre de Rag collée à ses basques suffisait à dissuader les plus grands de s’amuser à lui chercher des noises. Et puis même sans lui, elle a toujours été une furibonde, une amoureuse du danger, une kamikaze telle qu’elle a un jour failli planter un quarantenaire avec une aiguille à tricoter après qu’il l’ait rudement poussée dans l’escalier. Serah, c’est aussi un sujet de rumeurs pour tout le quartier, parce qu’on raconte que Rag l’a enlevée pour s’en servir comme esclave sexuelle, ou qu’il attend toujours la rançon de parents riches qu’elle est supposé avoir. Parce que personne ne voudra croire que cet homme si peu humain ait pu simplement décider qu’avec elle, il le serait. Avec le temps, elle a appris à ne plus faire attention. Charismatique, perfectioniste, motivée, égoïste en amitié et en amour, réservée, lunatique, compliquée, forte de caractère, impatiente, rancunière, franche, loyale, têtue, nerveuse, fidèle. groupe: Stella, parce que le malheur n’étouffe pas l’ambition.
- la tête tournée vers les étoiles - Un tout petit corps abandonné emmaillotté dans une couverture à motifs écossais. Un perron poussièreux aux airs d’un autre temps, donnant sur une librairie vétuste remplie d’antiquités romaines en tous genres. Une petite vieille aux airs de Parque, ces divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance et de la mort. Dès que celle qui allait devenir Serah a été en âge de lire et a découvert ses trois vieilles femmes rabougries et ratatinées par le temps dans un abécédaire de la mythologie grec retrouvé dans l’arrière-boutique, c’est comme ça qu’elle a appelé mentalement son aînée. La Parque. D’une vieillesse qui la rendait immuable, qui poussait les humains et les plantes à se calcifier autour d’elle, lentement. C’est ce que la petite a fait. Elle est entrée dans une ère glacière, pendant dix ans. Une longue hibernation de son âme qui n’avait rien à attendre ni de la vie ni de la mort. Osant à peine rêver à un ailleurs. Ce doit être ça, le purgatoire. Un lieu silencieux rempli de vieux manuscrits, où la souffrance morale prend le pas sur celle du corps. Un lieu où le temps s’étire avec une lenteur hallucinante.
Une éternité sans rêve entrecoupée par des visites. La petite, elle aime bien renommer les rares personnes qui s’aventurent dans la librairie. Lui, elle se dit qu’il s’appelle Achille, comme le héros grec. Parce que sa voix laisse indiquer une force et une assurance certaine. Mais elle est très légérement rauque, et ça, Serah en est sûr, c’est signe qu’il a une faiblesse. Une toute, toute, toute petite faiblesse bien câchée quelque part dans son âme. Sa maman l’a plongé dans une eau qui rend invincible mais elle a oublié de tremper le talon. Alors il est Achille, pendant ces dix ans. Dix ans pendant lesquels la vieille bougresse lui fait signe de filer au fond du magasin à chaque fois qu’il passe à la librairie. Elle ne veut pas qu’il la voie. Serah ne sait pas pourquoi, mais elle se plie à la règle, parce que contrarier la mère grand il faut être suicidaire pour oser le faire. Elle colle son oreille à la porte et elle l’écoute. Elle n’arrive jamais à distinguer les mots qu’il prononce, mais son timbre lui plaît. C’est tout ce qu’elle possède du monde extérieur.
Et puis vient le jour où la vieille Parque va rejoindre ses deux sœurs quelque part sur l’Olympe. C’est ce qu’elle se dit, Serah. Tout simplement. Elle a fini de dérouler le fil de sa quenouille et elle s’en est allée. Elle n’a même pas dit au revoir. Et elle l’a laissée avec l’homme qui ne rit jamais. Il s’appelle Rag, qu’il lui dit. Elle ne répond pas, de toute façon elle-même n’a pas de prénom. Elle hausse simplement son sourcil roux de môme en se disant que c’est moins joli qu’Achille. Rag. Ca lui va mieux, quand on voit son visage. Elle a l’impression que le regarder dans les yeux a suffi à placer la dernière pièce du puzzle qu’elle a créé, au fil des années et de ses visites. Elle lui a inventé une personnalité, une vie. Elle découvrira dans la décennie qui suit qu’elle ne s’est pas vraiment trompée.
Rag lui a demandé comment elle veut s’appeler. Avec flegme. Comme si de rien n’était. Comme s’il était parfaitement normal de ne pas avoir de prénom jusqu’à ses dix ans, et qu’avec les premières règles venaient le droit d’avoir un nom. Un monde s’ouvre à elle. Europe, Circé, Calypso, Héra. Elle pourrait choisir de devenir l’une des déesses et des princesses antiques dont elle se repaît des histoires depuis toujours. Mais sans hésitation, elle plante ses yeux dans ceux de Rag et c’est tout décidé. Serah. Il est en elle depuis le début, ce prénom. Serah la guerrière. Rag et Serah, le père et la fille. Deux prénoms qui se marient très bien dans son cerveau de petite fille. Du moins jusqu’à ce qu’un autre prénom vienne remplacer celui de son protecteur.
Cillian et Serah. Pas Serah et Cillian, jamais. Elle le fera toujours passer avant elle. Depuis le jour où elle a rencontré Cillian, il ouvre la marche et elle court dans son sillage. Mirage envoûtant qu’elle ne rattrapera jamais. Quand il pose ses yeux sur elle, ce qui arrive rarement, Serah se sent comme une marathonienne qui voit enfin la ligne d’arrivée. Mais il détourne bien vite le regard et tout devient flou et gris autour d’elle. Le jour où elle a rencontré Ciilian, Serah ne l’oubliera sûrement pas. Elle devait avoir quatorze ans, et elle avait déjà la démarche d’un trentenaire dézingué par l’alcool. Dans le clan, la vodka a toujours coûlé à flot, dans le biberon des bébés comme dans celui des grand-mères édantée. Serah complètement ivre, qui rentre dans ce qu’elle prend pour un mur de béton tellement le torse qui vient de la percuter est musculeux, alors qu’elle est en pleine engueulade avec un membre du clan et est à deux doigts de se battre comme une chiffonière. Elle lève les yeux. C’est lui. Et ce qu’elle voit lui coupe net le sifflet, à elle qui ne s’arrête pourtant jamais de provoquer, d’insulter, de crier. Au moment où elle lève ses yeux verts sur l’homme qui est resté bien droit face à son assaut, elle cesse de vivre. Son cœur rate un battement, puis il s’arrête tout court. Avant de recommencer à battre follement, à lui en sortir de la poitrine et à entraîner ses entrailles dans sa course. Elle retient sa respiration. Neuf ans plus tard, elle a l’impression d’être encore en apnée. Condamnée. Elle le sera tant qu’il ne sera pas à elle, c’est-à-dire pour toujours. Elle ne comprend pas comment elle n’a pas rencontré cet être magnétique avant. Ils ont été l’un à côté de l’autre pendant tant d’années, sans se voir. Amants parallèles. Pas une seule seconde Serah ne se doute que cet évitement de quatre ans a quoi que ce soit avoir avec Rag. Pas une seule fois elle ne se dit qu’il est la clé de tout. Rag, qu’elle ne regardera jamais comme elle regarde Cillian. Jamais. . - - SOYONS AMIS:
Dernière édition par Serah Cortes le Ven 11 Mai - 13:00, édité 1 fois |
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Rory Raynes - reine des piques -
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