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 On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.

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MessageSujet: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 9:52


Anastasia Marshall
Ne pleurez pas votre passé car il s’est enfui à jamais.
Ne craignez pas votre avenir car il n’existe pas encore.
Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.

-- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: Je me nomme Anastasia Marshall. Mes proches me surnomment "Stasi" ou encore "Ana" ainsi qu'"Ana Banana". Je porte ce prénom parce que c'était celui de ma grand-mère maternel. Décédée avant ma naissance, mon adorable mère Erica a décidé de me nommer comme elle, pour lui rendre "hommage" en quelque sorte. Il faut dire que malgré les années, elle n'arrive pas à se remettre de son décès. D'ailleurs, dès mon plus jeune âge, elle me racontait tous les instants qu'elle a vécu avec, ce qui ne m'a pas permis de vivre dans le présent, mais plutôt dans un passé qui n'est pas le mien. Bien sûr, je suis très heureuse de porter son prénom, seulement, j'ai toujours eu la dérangeante sensation qu'Erica la perçoit en moi. Grandir avec ce poids sur mes épaules n'est pas évident, d'autant que je ne dois pas décevoir ma mère, parce que je porte le prénom de cette femme qu'elle a tant aimé et idolâtrer. Marshall, c'est le nom de famille de mon père : Patrick. Mes parents se sont mariés deux ans avant ma naissance. Ils étaient éperdument amoureux et ils ont continué à l'être jusqu'au décès de Patrick, son tendre époux ainsi que mon adorable père. Je suis très fière de porter son nom de famille, mais surtout, il me manque énormément.

âge et date de naissance: Je suis née à Crescent Height le vingt-deux avril mille neuf-cents quatre-vingt-six. J'ai donc fêté mes trente-deux ans il y a peu. D'ailleurs, durant cette journée, je me suis rappelée que depuis toute jeune, j'ai toujours dit à mes parents que c'était une chance de pouvoir vieillir, parce que beaucoup d'enfants n'en ont pas la possibilité, à cause notamment de maladies graves et d'autres choses encore. Aujourd'hui, je pense surtout à mon père qui n'a malheureusement plus ce luxe. Alors, durant ce jour si particulier, j'ai désiré avoir une très jolie pinata. Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis toute jeune, j'ai toujours rêvé d'en avoir une. Mon père Patrick m'en avait donc fait faire une sur-mesure, afin que je puisse réaliser mon rêve d'enfant. Alors, pour mes trente-deux ans, je me suis amusée, j'étais contente que mes proches soient présents. Seule ombre au tableau : l'absence de mon père. Mon cœur se serrait tant la présence de cet homme que j'ai toujours mis sur un piédestal me manquait. Bien sûr, j'ai sauvé les apparences, mais une fois seule dans ma chambre, je me suis effondrée.

lieu de naissance, origines: Je suis née à Crescent Heights il y a trente-deux ans. C'était une journée pluvieuse comme toutes les autres pour la plupart des habitants de la ville, mais cette journée n'était pas banale pour Erica Marshall, ma mère qui devait accoucher de son premier enfant. Elle était arrivée durant la nuit et au petit matin je n'avais pas encore pointé le bout de mon nez. Ce que je ne savais pas, c'était que je n'étais pas seule. Une autre mère donnait naissance à une petite fille. Nous nous ressemblions tant, qu'une infirmière exténuée par sa garde prolongée nous a confondu. Nous l'avons appris quelques mois après l'obtention de mon diplôme au lycée, alors que j'étais à l'hôpital pour me faire opérer. Les chirurgiens manquaient de sang et ils se sont rendu compte que je n'étais pas la "fille" de mes parents à cause de nos groupes sanguins respectifs. Nous avons bien évidemment été bouleversés, mais je pense qu'au final, après la souffrance, cela nous a rapproché. J'ai rencontré "mes géniteurs" lors de rares occasions, seulement nous n'avons pas gardé contact et puis de toute façon, Patrick et Erica sont mes véritables parents à mes yeux.

occupation: Je suis une jeune femme dynamique, de ce fait, j'ai pas mal d'occupations. Depuis mon plus jeune âge, j'ai pratiqué de nombreuses activités en parallèle avec mes études. J'étais studieuse, mais je me passionnais pour de nombreuses activités ou hobbies comme : le chant, le théâtre, mais également la danse classique, et je prenais également des cours de piano. Cela peut sembler beaucoup, seulement, j'étais une véritable pille électrique, puis je ne faisais pas toutes ses activités en même temps, je vous rassure. J'avais toujours les meilleures notes et j'ai même été la "major" de promo de mon lycée, me permettant ainsi de faire le discours de fin d'études. Après cela, je désirais prendre une année sabbatique afin de me consacrer à la danse classique, seulement mes parents ne l'ont pas accepté. Ils désiraient que je réussisse, ils voulaient que j'aie un métier digne de ce nom malgré le fait qu'ils avaient pas mal d'argents. Ils m'ont inculqué des valeurs que je respecte, seulement, je désirais réellement me tourner vers l'art, mais ils me l'ont refusé. Puis nous avons appris que je n'étais pas véritablement la fille de mes parents. Le couperet est tombé et j'ai fait un séjour dans un hôpital afin de me "reposer", du moins c'était ce que mes parents avaient affirmé. Ils ont énormément souffert de cette situation, autant que moi, mais ils étaient plus fort psychologiquement. J'ai passé huit mois dans un hôpital psychiatrique afin d'aller mieux quand enfin, j'ai pu sortir. Après cela, j'ai poursuivi des études à l'université et puis, après l'obtention de ce nouveau diplôme, j'ai recherché un travail dans l'édition. Au début simple stagiaire, j'ai su prouvé que je pouvais faire mieux. Après quelques années, j'ai monté en grade et je suis devenue éditrice. Depuis peu, je suis également ambassadrice d'une association qui me tient à cœur, se concentrant sur les enfants malades qui ne peuvent pas quitter leur chambre d'hôpital. Je m'y rends lorsque j'ai le temps en semaine, et je m'y rends également lors de mes week-ends afin de leur faire oublier durant quelques instants leurs maladies.

statut, orientation sexuelle: Actuellement, je suis célibataire, et je laisse penser que cela ne me dérange pas outre mesure. Toutefois, ce n'est pas le cas. Je ne suis jamais réellement tombée amoureuse avant ma dernière relation. J'ai passé de nombreuses et belles années avec des hommes très charmants, seulement cela n'a jamais fonctionné, cela n'a jamais tenu. Le dernier en date : Alister, a été celui avec qui je me suis le plus attachée. J'ai été sous son charme au point de tomber amoureuse, mais nous avons rompu. Nous vivions ensemble depuis trois ans, mais il n'a pas su comment s'y prendre après le décès de mon père. Il a essayé tant bien que mal de m'aider, mais malgré tous ses efforts, il n'y est pas parvenu. Alister a finalement baissé les bras, se sentant inutile, et il a décidé de rompre. Nous nous sommes perdus de vue, même s'il m'envoie de temps à autre des textos pour savoir comment je vais. J'ai été très attaché à lui, j'en suis même tombée amoureuse seulement, je désire à présent d'aller de l'avant.

traits de caractère: Je pense que je peux affirmer dans un premier temps que je suis forte et fragile à la fois. J'avoue que l'adage "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" me convient bien, du moins je m'en persuade. J'ai toujours été studieuse et appliqué, j'aime apprendre des choses tous les jours, on dit même que je suis très intelligente voir trop. On pense souvent que je suis très calme et poser, mais en réalité je mesure mes mots avant qu'ils ne sortent d'entre mes lèvres. Je suis relativement discrète, bien que je sache m'amuser et rire lorsque je sors avec mes amis. J'admets que je dois boire pour être dans cet état de joie, qui n'est jamais permanant. Je suis toujours souriante, mais c'est une façade. Je réponds immédiatement "je vais bien" quand on me pose la question, alors que ce n'est pas forcément le cas. Je suis de nature émotive, je me referme rapidement, préférant m'éloigner des autres pour ne pas souffrir davantage. Heureusement, je travaille pour "oublier" pour m'occuper l'esprit. J'aime ce que je fais, je me donne toujours à deux mille pour-cent lorsque j'entreprends des choses qui me passionnent. Je suis impliquée dans de nombreuses causes, et puis avec les années, je suis devenue de plus en plus féministe. Je pense qu'il y a bien trop de différences entre les hommes et les femmes et cela doit changer. Vous l'aurez compris, je suis une personne engagée.
Dernier point : je suis extrêmement exigeante envers moi-même.

groupe: Je voudrais appartenir au groupe RIGEL.

- la tête tournée vers les étoiles -
aucune restriction concernant l'histoire du personnage. sous forme de points, d'anecdotes, ou bien une histoire rédigée, c'est à ton bon vouloir. du moment qu'on en sait suffisamment sur lui, c'est tout ce dont on a besoin.


*** *** ***
Soupire. Nous étions dimanche matin et je savais que ma mère Erica viendrait bientôt dans ma chambre pour me réveiller. D'aussi loin que je me souvienne, elle l'a toujours fait. Ce n'était pas pour passer tout notre dimanche ensemble entre mère et fille. Elle me réveillait pour que je l'accompagne au cimetière. La raison ? Sa mère, ma grand-mère, que je n'avais pas connue, était décédée avant ma naissance et malheureusement, ma mère Erica n'arrivait pas à tourner la page. Alors, il était bientôt huit heures lorsque je l'entendais frapper à la porte. Je n'avais pas encore dix ans, mais j'avais déjà le poids de cet héritage sur mes épaules. J'aurais préféré dormir, me prélasser dans mon lit sous mes couvertures chaudes, mais je ne le pouvais pas. Alors, quand elle ouvrait la porte de ma chambre, elle déposait un baiser sur mon front et elle ouvrait la fenêtre, ainsi que les volets afin que le soleil puisse pénétrer dans ma chambre. « Ana, lève-toi mon cœur. On doit aller rendre visite à ta mamie au cimetière. »  Je ne savais pas pourquoi elle me le rappelait tous les dimanches puisque je l'accompagnais depuis toujours. Alors que je traînais des pieds, ma mère me lançait un regard froid. Elle devait se rendre compte que j'aimerais rester au lit certains dimanches matin, mais elle faisait comme si elle ne comprenait pas. « Prends ton petit déjeuner Ana, ensuite, tu te douches et on va voir ta grand-mère. »  Elle posait la bouteille de lait frais sur la table, elle sortait mon bol, ma cuillère et mes céréales, puis elle s'éclipsait et mon père, Patrick, m'avait rejoins. « Bonjour mon cœur. Tu as bien dormi ? » Il était déjà douché et habiller, comme tous les dimanches matin. « Je peux rester près de toi ? » Il me souriait et m'offrait un clin d'œil complice alors qu'il se servait un café bien chaud. Nous discutions durant un bon quart d'heure lorsque ma mère émergeait dans tous ses états. « Je peux savoir pourquoi tu n'es pas déjà sorti de la douche ? Anastasia, nous allons voir ta grand-mère tous les dimanches matin, et cela, depuis que tu es toute petite, alors tu lèves tes fesses et tu te douches. » Elle avait ses poings serrés, elle était furieuse. « Détends-toi chérie. Tu sais, on est encore tôt. Tu peux bien y aller à dix heures ou encore à onze... » Elle le coupait, le visage rouge tant la colère la gagnait. « Je ne peux pas m'y rendre à onze heures, sinon je ne peux pas lui raconter toutes ma semaine. Ana, tu te douches, tout de suite ! » Ma mère n'était pas toujours ainsi, seulement les dimanches matin étaient pesants.

« Anastasia, c'est parfait, comme toujours. » Mon professeur de lycée me souriait, ravi par mon exposé. J'admets que j'étais studieuse et je ne comptais pas les heures lorsque je me lançais dans mes devoirs. La meilleure de la classe ? C'était moi et de loin. Ce n'était pas cette raison qui faisait que je n'avais pas énormément d'amis. À l'époque, j'étais assez renfermée. Je vivais dans une sorte de bulle, personne ne pouvait y accéder. J'y étais à mon aise, seulement, un jeune garçon venait me voir assez souvent. Il se nommait Edward et il semblait sincèrement s'intéresser à moi. De fil en aiguille, je l'ai laissé m'approcher et c'est grâce à lui, que j'ai réussi à m'ouvrir doucement, mais sûrement. Je n'étais pas tombée amoureuse de lui. Je le considérais seulement comme un ami, autant dire qu'il avait tout de suite été dans la « friend zone ». Je ne savais pas si je l'avais blessé, je ne savais pas s'il nourrissait des sentiments à mon égard, seulement, nous avions continué à nous fréquenter durant toutes nos années lycée. Grâce à lui, j'avais rencontré d'autres jeunes de mon âge et j'en avais fait des amis. Pourtant, ma mère m'avait toujours dit que les véritables amis, on se les faisait à la faculté. Je l'avais écouté et malgré le fait que j'étais dans leur groupe, je ne m'attachais pas. Je savais pertinemment que nous finirions par nous perdre de vue, seulement, je voulais tout de même en profiter pleinement. Certains garçons de notre groupe désiraient que je les aide pour leurs devoirs et je l'avais fait. Je n'avais pas immédiatement compris qu'ils désiraient surtout se rapprocher de moi, ce que j'avais finalement assimilé par la suite. Ils étaient certes assez charmant et certains même étaient drôles, seulement, je ne voulais pas de relation amoureuse. À l'époque, seules mes études comptaient. Ils ont fini par le comprendre et c'est avec tout notre groupe que j'avais révisé afin d'obtenir mon diplôme pour aller à la faculté. Major de ma promotion, j'avais eu l'immense chance de pouvoir faire le discours de cette remise des diplômes, puisque j'étais la meilleure élève du lycée et de loin.

Durant les années où j'étudiais, je pratiquais de nombreuses activités extra-scolaire. À l'âge de six ans, j'avais commencé à prendre des cours de piano avec mon père Patrick. Il adorait jouer de cet instrument, il était vraiment très doué. Il pouvait devenir virtuose, mais il ne l'a pas voulu. Il désirait épouser le métier qu'il voulait faire depuis toujours : devenir chirurgien général. Le fait est que malgré son planning chargé, il prenait toujours le temps de faire de nombreuses choses avec moi et c'était avec plaisir qu'il me donnait des cours de piano. En parallèle, je prenais des cours de chant parce que j'avais une belle voix, et puis, grâce au lycée je prenais également des cours de théâtre. J'adorais me produire sur scène. Je n'étais plus Anastasia la timide, la discrète, j'étais une autre personne, une autre jeune femme que je ne connaissais pas. L'activité que je préférais était la danse classique. J'avais commencé assez jeune, puis lorsque j'avais commencé mon professeur m'avait affirmé que j'étais gracieuse et parfaite pour faire une excellente danseuse. J'étais déterminée et j'écoutais avec attention tout ce que ce professeur me disait. J'étais acharnée, arrivant la première pour partir la dernière. C'était une véritable passion, celle qui nous empli de joie lorsqu'on la pratique et lorsqu'on se rend compte que l'on est la meilleure. Je désirais continuer les cours de danse en arrêtant mes études après le lycée pour m'y consacrer pleinement puisque j'avais du potentiel. Seulement, mes parents l'avaient catégoriquement refusé. J'étais malheureuse, véritablement. J'avais la sensation d'être puni alors que je n'avais rien fait de mal, je me sentais incomprise par mes « propres » parents, si je puis dire ainsi…

C'était un accident qui avait révélé une vérité que je ne connaissais pas. Je rentrais de soirée bien plus tôt que mes amis. J'avais bu, alors j'avais appelé un taxi afin que le chauffeur me raccompagne chez moi. Assise à l'arrière, mes prunelles étaient fermées, je n'avais rien vu venir. Une voiture avec un chauffard saoul avait déboulé, grillant un feu. Malheureusement, le chauffeur du taxi dans lequel je me trouvais n'a pas pu s'arrêter à temps. Il n'a pas pu piler comme il le désirait afin de ne pas se faire rentrer dedans et j'avais perdu connaissance. Alors que j'étais sur une civière, avec une minerve pour tenir ma nuque, j'étais confuse et je ne cessais de perdre connaissance. On m'avait immédiatement monté en salle d'opération et je manquais de sang en ayant trop perdu. C'était à cet instant que ma vie basculait. Les médecins étaient allés voir mes parents afin de savoir s'ils pouvaient être donneur. Je crois que j'aurais préféré disparaître plutôt que d'apprendre la vérité. À mon réveil, mes parents étaient bouleversés. Je trouvais cela normal puisque j'étais leur seul enfant, seulement, je ressentais comme une sorte de malaise. Les journées d'hospitalisations passaient et j'étais de plus en plus persuadée qu'il y avait quelque chose. Mes parents chuchotaient souvent avant de se taire lorsqu'ils se rendaient compte que je pouvais les entendre. Ils avaient préféré m'annoncer la vérité une fois rétablie bien que je devais rester encore quelques nuits à l'hôpital. Le fait est que je n'étais pas aussi forte qu'eux. Peut-être était-ce également dû au fait que j'avais eu un accident, le fait est que cela avait chamboulé ma vie et pas dans le bon sens. « Anastasia nous avons quelque chose à te dire. » Mon cœur battait à la chamade, j'avais la sensation qu'il frappait férocement ma cage thoracique. Mes parents se tenaient la main alors que leurs yeux étaient remplis de larmes. Je n'arrivais pas à prononcer le moindre mot alors je les interrogeais du regard. J'étais effrayée, littéralement. « Il y a eu un échange à ta naissance. » Avait essayer de prononcer ma mère Erica alors qu'elle fondait en larmes. « Ana, nous ne sommes pas tes véritables parents. » La voix de mon père se brisait, alors que le médecin qui se chargeait de moi est apparu. Il m'avait alors tout expliqué, s'excusant, mais je m'en moquais. Je vivais un drame qui allait changer ma vie, un drame qui me brisait littéralement. La douleur que je ressentais était si forte, si difficile à contenir que je m'étais mise à hurler, balançant tout ce qui se trouvait sur mon chemin. Mes parents m'avaient alors convaincu que je devais accepter l'aide de médecins compétents. J'entrais alors dans la section psychiatrique de l'hôpital et cela durant huit longs mois.  

Sortant de l'hôpital, j'avais finalement décidé d'écouter l'avis de mes parents. J'étais rentrée à la faculté afin d'avoir un véritable métier. J'avais toujours aimé lire, alors j'avais décidé d'étudier afin de devenir éditrice. Je n'avais pas le talent nécessaire pour devenir romancière malheureusement. J'avais essayé d'écrire, mais je me relisais en permanence et j'effaçais tout ce que je tapais. Trop exigeante envers moi-même, rien ne passait. De ce fait, je me tournais vers l'édition. Certes, ce n'était pas ce que je désirais faire au début, mais je devais aller de l'avant coûte que coûte. Assez loin de mes parents qui s'inquiétaient énormément pour moi, je commençais à découvrir ce qu'était la vie d'étudiant universitaire. Entre les fêtes dès le vendredi soir et durant tout le week-end, je prenais goût à l'alcool et aux contacts charnels. Je me laissais aller en jouant de mes charmes, seulement, aucun étudiant ne m'intéressait. J'étais sous le charme de l'un de mes professeurs. C'était mon tout premier béguin et je me donnais corps et âme aux devoirs qu'ils nous demandaient de faire. Souvent, je prenais le temps à la fin des cours pour pouvoir discuter avec lui. Puis, avec le temps, on se rapprochait. Il était beau, grand, très classe de part ses tenues, mais également très charmant et il se nommait Tristan Edwards. Nous passions de plus en plus de temps ensemble, partageant notre passion pour la lecture de romans. Nous avions commencé à nous voir plus souvent, autour de tasse de café, et puis de plus en plus tard à l'université. Un soir, il s'était mis à pleuvoir sans que nous nous en rendions compte. J'étais partie quelques minutes avant lui. N'ayant aucun moyen de locomotion pour retrouver mon appartement proche de l'université, je décidais d'ôter ma veste afin de la mettre au-dessus de ma tête, mais je me faisais tout de même tremper. Percevant ma détresse, Tristan mon professeur s'était alors arrêté afin de me faire monter dans sa voiture. « Tu vas attraper du mal. Tu aurais pu attendre que je sorte pour te ramener. Ce n'est pas sérieux de rentrer à pied avec un temps pareil. » Il n'était pas autoritaire, il pensait simplement à ma santé ainsi qu'à mon bien-être. « Anastasia, prends donc ma veste, elle est derrière, normalement tu peux l'atteindre. » Il avait ajouté alors que nous étions encore arrêtés. Alors que je me penchais en arrière pour attraper sa veste et qu'il mettait le chauffage en route, nos regards s'étaient croisés et l'atmosphère s'était réchauffée. Me mordant la lèvre inférieure, je m'étais jeté sur lui, attrapant son visage entre mes mains afin de l'embrasser avec fougue et passion. Il avait répondu à ce baiser que je lui volais au départ, puis finalement, il l'avait rompu. « Je te ramène à ton appartement. » Il m'avait alors soufflé avant de me dire d'attacher ma ceinture. Je lui indiquais mon adresse alors que je savais que j'avais fait une grave erreur. Sortant du véhicule lorsqu'il était garé devant l'immeuble, je le remerciais, honteuse quand finalement, il était descendu de son véhicule. « Anastasia attend. » Il m'avait rejoint sous le hall de l'immeuble et il m'avait embrassé. Nous étions ensuite montés jusqu'à mon appartement et nous avions fait l'amour pour la toute première fois.

Les années d'études défilaient et nous avions continué à nous voir en cachette. L'interdit était très excitant, puis, j'étais irrémédiablement attiré par son corps. Nous nous risquions à faire l'amour à son bureau de l'université tard le soir, quand une nouvelle fois, je prenais une gifle en plein visage. J'apprenais que j'étais enceinte. Paniquée, je ne savais pas comment faire, comment m'y prendre pour l'annoncer à mon professeur. Me sentant mal, je décidais de me rendre à l'hôpital afin d'avorter. Je n'étais pas prête à devenir mère et puis Tristan ne devait rien savoir. J'avais peur de le perdre à l'époque, parce que je savais que s'il en avait connaissance, notre rapport changerait et je ne le voulais absolument pas. Je lui avais donc caché, me faisant avorter quelques semaines plus tard. Personne n'a jamais été au courant de cela, j'imaginais que cela était mieux ainsi. Je m'éloignais malgré tout de Tristan, mon professeur à cause de ce qu'il s'était produit. Je prenais mes distances, refusant tous nos petits rendez-vous secret. Je ne pouvais plus me trouver face à lui en sachant ce que je lui avais caché, alors j'ai fini par rompre. Il ne voulait pas que l'on cesse de se voir, il était amoureux, mais ce n'était pas mon cas. Je lui avais alors dit que je n'avais aucun sentiment pour lui, et que j'avais agi de la sorte simplement pour coucher avec lui. Virulente, il avait finalement assimilé le message et par la suite, nous avions repris nos vies chacun de notre côté. Lorsque je quittais la faculté après l'obtention de mon diplôme, il m'avait écrit une lettre de recommandation très élogieuse afin que je puisse entrer dans la meilleure des maisons d'édition de la ville. Grâce à lui, j'entrais dans la plus prestigieuse en tant que stagiaire. J'avais enfin une vie à peu près stable et je grimpais les échelons afin de parvenir à mes fins : devenir éditrice et j'y étais parvenue.

Cinq ans avant mes trente-deux ans, j'avais rencontré Alister à la maison d'édition où je travaillais. Il était romancier et il venait de terminer son second roman. Le premier avait été édité à l'endroit où je travaillais. Dans son contrat, il était stipulé qu'il devait écrire encore deux romans pour la maison d'édition. Cela ne le dérangeait pas, puisqu'il était à l'aise avec son précédent éditeur. On m'avait chargé de m'occuper de son second roman et ça a été le coup de foudre immédiat. Je restais malgré tout professionnelle, et avec le temps, nous passions énormément d'heures ensemble pour revoir certaines tournures de phrases de son roman. De fil en aiguille, nous étions devenus plus proches pour finalement devenir intime. J'étais éperdument amoureuse de lui. Alister était présent lorsque mon père est décédé d'une maladie qu'on ne pouvait pas traiter, un cancer. Présent en permanence et à mes côtés, il avait réussi à me convaincre de vivre avec lui afin qu'il puisse prendre soin de moi. Seulement, ma peine était si immense qu'il était incapable de faire quoi que ce soit. Il avait essayé tant bien que mal à me faire sourire, mais il n'y parvenait pas. Après cinq belles années de relations, il avait fini par rompre, se sentant démuni puisqu'il ne pouvait pas m'aider. Après trois années de vie commune dans notre appartement, il me l'avait finalement laissé. Y vivre sans lui était assez difficile, mais je ne l'avais dit à personne. Le fait est que nous nous sommes perdus de vue, mais il prenait de temps à autre de mes nouvelles.

Aujourd'hui, j'essaye toujours de faire le deuil de mon père. Je sais qu'il voudrait que j'avance, que j'ai une belle vie, seulement il y a toujours des instants difficiles, notamment à cause des dates. À ces instants, je me rapproche de ma mère afin qu'elle ne soit pas seule. Vivre un second décès est très difficile pour elle, surtout qu'elle aimait éperdument Patrick, son époux et mon père. Psychologiquement, j'ai retrouvé une sorte de stabilité dans ma vie, non seulement grâce au psychiatre qui me suit, mais je le dois aussi à mon travail, puisque je lui consacre beaucoup de temps.
J'essaye de reprendre goût à la vie.
*** *** ***

- SOYONS AMIS:
© Mes citations ( titre + citation demandée ) sont issues de la série "One Tree Hill".


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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 11:17

Bienvenue parmi nous ma belle On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 4093837149
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 11:20

Merci beaucoup Romy. Je trouve Margot Robbie superbe. On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 848287097


Dernière édition par Anastasia Marshall le Dim 13 Mai - 14:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 11:23

amber mon bb On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 2266071815 On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3899815970 On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 1834130212 vite remplis nous cette fiche On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 582229319
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 11:26

Je vais me dépêcher dans ce cas. On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3080847932 Merci pour ton accueil Zian. On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 2401304177


Dernière édition par Anastasia Marshall le Dim 13 Mai - 14:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 15:59

c'est trop vide ici On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 1518070010
j'aime beaucoup le prénom en tout cas On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 2401304177
bienvenue parmi nous
et hâte d'en savoir plus sur elle I love you
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 16:27

Je sais, seulement j'ai tapé toute une partie j'ai eu un bug, j'ai perdu tout ce que j'avais tapé... :bah: Je vais essayer d'avancer maintenant, ce que je peux. Merci pour le bienvenue. On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 1154441486

PS : merci pour le prénom On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3352139199


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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptySam 12 Mai - 20:17

ohlalala t’as du courage de tout retaper On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 658093261
t’es toute belle, amber est perf
bienvenue sous les étoiles On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3205217011
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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptyDim 13 Mai - 1:16

Oui. Je t’avoue que j’étais dégoûtée hier soir quand j’ai tout perdu ! Merci pour ton accueil. On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3080847932


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MessageSujet: Re: On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.   On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. EmptyDim 13 Mai - 8:55

ah j'avoue c'est chiant de réécrire
mais ça va tu t'es bien rattrapée On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 3216242392
et amber est canon On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 1465298122
bienvenue On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur. 2401304177
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On est devenu des experts dans le sabotage de notre bonheur.
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