FERMETURE DU FORUM
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Nuances d'oxyde (P.V : Lia)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) EmptyLun 30 Oct - 15:29

Oh, beautiful sinners. Pour gold on their mouth. Kill them. Il suffit d'une lueur. Une lueur redonne toujours espoir dans les pires moments de votre vie, elle est là pour vous guider, vous ramener à l'essence même de ce que vous être. Qu'elle sorte d'un phare, donnant signe aux marins, qu'elle prenne forme dans un feu de camp chauffant le corps engourdi. Jusqu'à votre mort inéluctable. Fatalisme humain. Leur sang coule, s'écume et abreuve les flots agités de la mer quand vient le temps d'un autre. Cael observe ce mouvement incessant de Mère Nature depuis les abords de métal brunis du quai. Derrière lui, se joue un étrange bal de bras et mains dansants en farandole ou bien en valse désordonnée, se passant les nourrissons que sont sacs et caisses en évitant tout versé sur le sol.

Bientôt, s'ajoute au tableau deux voitures noires d'où sortent des hommes masqués, comme lui. Des masques couvrant leur visage du front jusqu'à la lèvre supérieure. Blanc, rouge, dégradé de bleu ou bien aux dorures fines. Chacun affiche une modestie, un sentiment, une valeur. Cael a choisi un masque en d'ébène. Un noir venu des arbres tranchant avec son écharpe rouge flottant au vent.
"Messieurs ...
- Arion. Quel plaisir de vous revoir.
- Les affaires ont l'air de bien tourner comme toujours à ce que je vois. Ça tient du miracle."
Mains serrées, sourire en demi teinte, Cael Nikolova alias Arion fait fi de la remarque en s'attaquant au sujet principal.
"Vous êtes venus pour une transaction si je ne m'abuse.
- Bien entendu ! Nous avons d'ailleurs rajouté un petit extra pour notre future et charmante collaboratrice.
- Je vous accorde qu'elle est charmante. Malheureusement, elle aussi est dure en affaires. Mademoiselle Stones ... ?"
Cael pivote légèrement sur ses talons, attendant un mot d'un de ses hommes, se trouvant à quelques centimètres. Elle est là, elle attend juste de rencontrer ses futurs partenaires. À l'heure. Un frisson de satisfaction parcourt le Baron, à tel point qu'il est obligé d'expirer quelque peu. Une légère pression bien vite envolée. Le brun joint ses mains en arborant un sourire de circonstances, fin mais présent, avant que tous le suivent quand il effectue un hochement de tête. Les hommes se dirigent alors vers la crique où se trouve un autre groupe, dans lequel Lia Stones se trouve.

On pourrait croire que les jeunes femmes comme elles sont promises à une belle carrière dans le mannequinat, au bras d'un homme fortuné ou d'une célébrité le temps d'un flirt. Lia aurait pu les faire coucher de sa bouche, de ses mains. Pourtant, elle est là, elle a dealé de la drogue; maintenant, au tour des armes, au tour d'une autre puissance, bien plus fidèle qu'un homme.
"Messieurs, je vous présente Lia Stones.
- Miss ..."
Les gants sont retirés avec finesse, laissant apparaître la peau blanche de ces doigts larges et masculins, tandis que les hommes de mes des collaborateurs posent sur l'arrière du pick up les deux caisses d'armes. Une fois ouvertes, ils peuvent tous admirer la beauté des machines de guerre et de gicle sang, sentir le poids dans leurs mains et le métal dans leurs narines aiguisées.
"Allez-y, mademoiselle Stones. Je vous laisse négocier."
Il ne fera qu'observer, qu'entendre sa voix. Comme il a pu l'entendre une fois dans la rue, en train de vendre sa came. Elle était convaincante ce jour là. Cael en attend de même ce soir. Après tout, ils sont en compagnie d'un des plus grands négociants de la côte Est, et d'un émissaire d'un Prince des Émirats. C'est jouer avec sa carrière, ou bien sa vie, que de contrarier des gens de cette trempe.

© 2981 12289 0
@lia stones
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Re: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) EmptyJeu 9 Nov - 11:48

depuis quelques jours, elle a la tête ailleurs lia. la tête plongée dans c'deal qu'elle censée réaliser aujourd'hui. l'boss lui a fait livrer les caisses d'armes et comme toujours lia, elle appréhende. pas parce qu'elle n'a pas confiance en elle. elle se sait capable de réussir avec brio. elle appréhende parce qu'il suffirait d'une simple contrariété de l'acquereur pour qu'elle se prenne une balle entre les deux yeux. adieu la gamine des rues qui n'a jamais existée. pourtant elle est là, comme tous les jours. à s'affairer derrière son bar comme si de rien n'était. comme si elle ne risquait pas sa vie à chaque moment. comme si ce qu'elle faisait n'avait rien d'anormal. lia elle a pensé a décrocher parfois. mais décrocher ça signifie disparaître pour s'faire oublier. l'problème, c'est qu'lia elle est si accrochée aux rues d'cette putain d'ville, qu'elle préférerait crever plutôt que d's'en aller. l'heure tourne, les clients se succèdent mais lia elle est pas vraiment là. elle revoit chaque détail, chaque mot qu'elle va devoir prononcer. vient l'moment d'partir, d'rendre son tablier. pas l'temps d'rentrer, lia elle passe à l'arrière. dans la réserve. et elle troque son jean et ses baskets contre une robe bien plus "femme". une paire de talons, les cheveux relevés. c'est l'inconvénient d'être une femme. à peine le temps de terminer qu'ses deux acolytes arrivent par la ruelle derrière le bar. tout est bon ? elle grimpe à l'arrière d'la voiture. l'regard qui glisse de l'un à l'autre. ils acquiescent. tous les deux, à l'unisson. comme d'habitude. le boss a dit que c'était un gros coup, faut pas s'planter. avertissement ? menace ? lia elle sait pas trop, mais elle préfère pas montrer qu'ça la perturbe. je n'me plante jamais. ses prunelles qui accrochent les siennes. elle détourne pas l'regard, il a besoin d'être convaincu. c'est pas c'qu'on dit gamine. c'qu'on dit c'est qu'ces gars-là ils rigolent pas. gamine, ça siffle dans ses oreilles. comme une insulte. moi non plus, je n'rigole pas. elle s'enfonce dans son siège, tourne la tête vers la fenêtre. hors de question qu'elle continue cette conversation. à cette instant lia, elle s'demande ce que penserait sa mère. sa mère qui s'est sacrifiée pour elle. sa mère qui a pris sa place en prison pour qu'elle puisse vivre sa vie. et tout ce qu'elle a su faire lia, c'est sombrer. plonger dans l'précipice sans même chercher à l'éviter. elle a foncé, droit devant. et parfois elle s'demande, ce qu'elle lui dira quand elle sortira. maman.
quand ils arrivent enfin à destination, lia enfile la paire de gants qu'elle garde toujours dans son sac. l'regard assuré, l'menton relevé, elle descend de la voiture et aperçoit la dizaine d'hommes envoyés par le boss pour la transaction. profonde inspiration. un dernier regard sur sa montre. elle est à l'heure. pile à l'heure. comme toujours. elle acquiesce en direction d'un d'ses hommes. un d'ceux envoyés pour s'assurer qu'tout s'passe bien en tout cas. et il disparaît durant quelques secondes avant de réapparaître en hochant la tête. lia se place devant les hommes. bras le long du corps. à sa gauche, les gros bras. toujours. prêt à dégainer en cas d'soucis. et en retrait, plus prêt d'la voiture au cas où il faudrait fuir précipitemment, le nettoyeur. le bruit des chaussures martelant le sol finissent par arriver à ses oreilles et elle lève la tête. à quelques mètres, le baron et à ses côtés, un négociant de la côte est ainsi qu'un émissaire d'un prince des émirats. suivis par une tripotée d'hommes sûrement présents pour la sécurité. quand ils arrivent à son niveau, lia s'avance légèrement. un signe de tête, politesse oblige. messieurs. je vous souhaite la bienvenue. elle est là à visage découvert, contrairement à eux. l'idiotie sûrement. où peut-être qu'elle s'croit invincible, la gamine. les caisses sont posées à l'arrière du pick-up tandis que lia laisse les hommes s'approcher pour admirer les armes. l'un de ses hommes s'approchent, prend en main l'une des machines de guerre et le tend à l'émissaire. ceci est un colt m1911. indémodable. indéfectible. porte de soixante-huit mètres. il ne s'enraye pas, même si il prend l'eau. elle tend la main pour attraper un tube cylindrique qu'elle présente aux hommes. possibilité d'ajouter un silencieux. balles 45acp, plus gros diamètre. plus lourdes. elles provoquent des dégâts irréversibles 90% du temps. un signe de main vers l'un de ses collaborateurs qui lui pose dans les mains l'un des pistolets. les hommes en face ne disent pas un mot. ils observent, il jaugent. peut-être qu'ils attendent de voir si elle va flancher. si elle va s'planter. mais lia elle lâche pas, elle reste dans son truc, concentrée plus que jamais. le hk p2000. importé d'allemagne. chargement automatique, portée de cinquante mètres, treize cartouches en 9 mm. léger, facile à manier et à camoufler. lia, elle a presque envie d'ajouter qu'elle a le même. là. caché sous sa robe. mais elle dit rien. elle souffle enfin, l'regard qui percute celui des hommes qui s'tiennent debout face à elle. un à un. vous ne trouverez pas de meilleur arrangement. messieurs. culottée, la gamine. j'ai ici le meilleur armement de la ville. vrai ? peut-être. peut-être pas. elle aborde pas le prix. pas encore. pas au début il lui a dit l'boss. garde le prix pour la fin, quand tu sens qu'ils sont convaincus. un signe de tête en direction du nettoyeur derrière. il sort une dernière caisse du coffre. cadenassée. lia s'approche, elle sort la clé, scotchée à son poignet. sous le gant. elle tourne la clé dans le cadenas. l'cliquetis qui retentit. elle soulève le couvercle lia et elle recule, pour les laisser s'approcher. la pièce maîtresse. ils s'approchent de la caisse, les yeux qui examinent l'objet. fusil de précision. importé d'ukraine et utilisé notamment par les snipers. gros calibre avec une portée de deux kilomètres. elle marque une pause. l'temps qu'ils assimilent. balles à pointes creuses. elles permettent une plus grande précision et étendent la zone de dégâts. elle est là pour ça, non ? pour vendre les armes. ou pour vendre son âme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Re: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) EmptyVen 10 Nov - 1:43

Oh, beautiful sinners. Pour gold on their mouth. Kill them. Il est rare de voir Cael sourire de cette façon. Ce sourire étiré qui vient briser l'harmonie même de la peau lisse, creuser de son ombre mutine la joue droite et vous prouver qu'il s'agit d'une sincérité sans borne. Lia a si bien appris. Elle est passionnée, belle et surtout persuasive. Il suffit de voir comment l'un de ses clients potentiels qui au départ n'affirmait d'intérêt que pour la plastique de la jeune femme et sans doute quelque pensée impie concernant la façon de la "monter" à l'aide de son chargeur ... pour le moment à vide au vu du tour de passe qu'elle lui montre. Croisant les bras et écoutant avec attention les paroles de l'ancienne dealeuse, mimant par moments certains mots de ses lèvres de rose fine, le Baron lâche un soupir se rapprochant du rire quand l'émissaire, si impassible d'habitude se met à éprouver un intérêt on ne peut plus appuyé sur les armes arrivant dans les derniers pans de la présentation.

Le plus vieux des trois, et aussi le plus lubrique s'avance donc vers le p2000, se penche avec son parapluie et s'empare de l'arme de poing déchargée.
"Non modifié ? Bah quelle question. Ce serait un crime de bloquer la possibilité de l'utiliser en chien rabattu."
Il utilise le levier de désarmement, arque fortement les sourcils en voyant la qualité de glisse de celui-ci, mais aussi la facture réelle et puissante. Il s'attend bien évidemment à ce que mademoiselle Stones se fasse bloquer avec sa question précédente, non sans arborer un sourire victorieux. Si Nikolova entend la mauvaise réponse, elle est morte. Et il aime ça, avoir le pouvoir sur une femme qui se prend pour un homme de biens, dans ce milieu. Un foutu abruti de la National Rifle Association, en somme. Il regarde Arion, le bougre, mais Arion reste impassible.
"Tout dépend de ce que vous voulez rabattre.
- Le sniper."
Les trois hommes se tournent vers l'émissaire qui décroche son premier mot depuis le début des transactions.
"Est-il vraiment efficace sur un autre terrain que les régions froides de l'Europe de l'Est, Arion."
Nikolova relève son menton, averti que cette question ne s'adresse cette fois-ci pas à mademoiselle Stones pour la tester, mais bien par intérêt et confiance envers celui qui l'a amené ici, suite à une rencontre entre parties de poker. Cael inspire, lance un regard on ne peut plus assuré à son homologue et part chercher l'arme sous le parapluie tenu par son loyal chauffeur Drew.
"Êtes vous d'accord, et n'en prenez pas ombrage Carlos, que l'erreur la plus grossière qu'aient fait les États-Unis fut de fournir à l'Ukraine des fusils de précision."
Silence. Le dénommé Carlos se met à tousser, mais hoche la tête pour donner raison à son fournisseur.
"La partie Est a récupéré ces armes sur leurs frères devenus ennemis de la Russie. De base un Mac Millan a une portée de mille six cent mètres. Portée suffisante pour annihiler une cible sur surface plane. On se rappellera que ce fusil a servi à un tireur d'élite canadien qui, a fait un tir léthal à trois mille cinq cent quarante mètres."
L'émissaire semble plus fébrile, atteint par la nouvelle. Car il sait où cela s'est produit. Et un Mac Millan est chose rare sur le marché. Les autres se taisent, d'autant plus quand ils voient avec quelle agilité, et ce en restant debout, le fournisseur semble charger l'arme : à balles réelles.
"Avec une LTE et un poids d'environ douze kilogrammes, le Tac-50 est déjà une arme on ne peut plus léthale. Alors ..."
Le Baron soulève soudain l'arme vers le ciel, ce qui fait tressaillir les hommes. Les doigts parcourent alors le chargeur se trouvant être modifié par rapport au modèle standard.
"Ajoutez une capacité de recharge ne demandant pas à la main entière de travailler, mais seulement un de vos doigts.
- Deux secondes de gagnées ..., lâche le plus jeune, estomaqué.

Cael hoche la tête puis s'avance vers un autre point, suivi des regards des futurs acquéreurs.
"Lia a reçu les armes de la branche européenne. Elle sera la seule à les vendre sur le territoire. Ou alors ce sera son remplaçant. D'ailleurs mademoiselle Stones ..."
Il décharge l'arme comme il l'a chargé, sans émettre un seul tremblement ou montrer une seule hésitation dans ses mouvements.
"Avec cette mise au point essentielle, nous avons laissé de côté la question qui vous a été posée précédemment. Vous aurez ensuite tout le loisir de leur annoncer les prix.
- Avantageux ?"
Cael lâche une petite moue peu sympathique. Il se tourne vers le nommé Carlos, le fixant alors dans le blanc des yeux d'un implacable regard glacial, détachant chaque mot avec un sang froid on ne peut plus perturbant.
"Si ... vous le voulez, Carlos. Je peux ... vous mettre en relation directe avec les fournisseurs ..."
Qui répondront certainement avec une éviscération complète de l'intéressé. Carlos perd alors de sa superbe et se tourne comme son interlocuteur vers mademoiselle Stones. À elle d'agir. À elle de vendre sa poudre. D'oxyder jusqu'à réaction complète leurs poumons d'or et de plomb.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Re: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) EmptyJeu 16 Nov - 10:12

aucune signe de relâchement. jamais. droite dans ses chaussures, moulée dans sa robe. le regard rivé droit devant. faut pas qu'elle se relâche, elle sait qu'ils attendent que ça. tous. ces hommes. ils attendent tous le jour où elle va s'ramasser. l'jour où ils pourront lui dire qu'ils avaient raison, qu'elle était pas faite pour ça. vas-y c'est bon, respire lia, tu leur as lâché tout ton blabla. elle n'y connaissait rien aux armes, la gosse. elle s'contentait d'vendre des sachets d'poudre dans les rues d'la ville. et c'était plus simple. beaucoup plus simple que de s'confronter à tout ça. mais y'a c'frisson qui l'empêche de reculer. l'adrénaline qui parcourt son corps. elle aime ça, lia. s'mettre en danger. savoir qu'ça pourrait partir en vrille à tout moment. elle repense à sa mère, souvent. à c'conseil qu'elle lui donnait souvent. ne laisse pas les hommes te faire croire qu'ils te sont supérieurs. elle l'a toujours appliqué c'conseil, elle s'est jamais laissée faire. un peu trop revêche parfois. beaucoup trop brisée, maintenant. mais personne ne sait. personne ne comprend vraiment. c'que ça fait. d'tuer papa. d'le regarder crever comme un chien. d'voir maman finir en prison. son seul regret. si ils la voyaient, ces hommes. la nuit dans son lit, secouée par les cauchemars. les hurlements. ils en riraient, sûrement. la gosse, elle a l'regard qui passe de l'émissaire au baron, elle scrute en silence. c'est l'genre de choses qui ont l'pouvoir d'la mettre hors d'elle. d'voir qu'on doute. d'elle. de ses capacités. d'la qualité des armes parce qu'elles sont vendues par une femme. mais elle dit rien la gamine. ne laisse rien paraître. elle peut pas se l'permettre. d'faire une esclandre. d'les provoquer. sous peine de finir pieds et mains liées au fond d'un lac. à l'intérieur, ça bouillonne pourtant. mais elle les écoute quand même.
elle les écoute s'étendre sur la qualité du fusil qui se trouve maintenant entre les mains de cael. lia, elle s'dit qu'il vaut mieux pour elle qu'il soit d'son côté. le baron. plutôt qu'en face, en tant qu'ennemi. ce serait pas bon. clairement pas bon. et elle le sait la gosse, pour une fois elle a l'impression d'avoir choisi les bons alliés. elle s'impatiente, la gosse. si elle était derrière son bar, ça fait bien longtemps qu'elle les aurait fait taire. parce qu'elle est pas venue pour s'faire les ongles. elle est venue pour faire affaire. l'impétuosité de la jeunesse.
mais les regards finissent par se tourner de nouveau vers elle. ils attendent une réponse visiblement. elle a presque envie de rire lia, quand elle entend la réponse du baron. parce que l'gars en face, il blêmit et elle jubile presque la gosse. mais comme précédemment, elle reste impassible. le regard qui soutient ceux d'ces interlocuteurs, tour à tour. elle pivote légèrement, le regard qui s'pose d'abord sur l'émissaire. tout d'abord. sachez qu'il n'y a aucun doute à avoir quant à la qualité des nos armes. il n'y a jamais eu le moindre problème. le regard qui passe de nouveau entre les hommes. je serais prête à jouer ma vie là-dessus, si il le fallait. en espérant qu'il n'y ait pas de raté, elle s'dit la gosse. peut-être pas une si bonne idée finalement. de mettre sa vie en gage sur de telles choses. tant pis. elle a besoin qu'ils soient sûrs, qu'ils y croient. quant à la question concernant le hk p2000, elle tend la main afin que l'homme lui rende l'objet. je peux vous assurer qu'il n'en n'est rien. les seules modifications que nous apportons ne sont là que pour sublimer l'arme. non pour la limiter. vient le moment fatidique. le moment de le faire cracher l'argent. elle aime ça lia, les tas de billets verts qui s'entassent dans une mallette. c'est dingue, tout ce qu'elle pourrait faire, si ils étaient à elle. ces billets. elle partirait sûrement. un autre pays. quelque chose d'exotique. ça la changerait d'ces hangars miteux et d'ces pièces sombres qu'elle arpente à longueur de temps. tu vois pas souvent la lumière dans c'genre de trafics, t'as plutôt tendance à vivre dans les ténèbres. nous allons donc pouvoir aborder le sujet tant attendu. elle sait qu'ils trépignent d'impatience, presque comme des gosses le matin de noël. le prix. vas-y lia, c'est comme si tu vendais un bon verre de whisky au bar. pas vraiment. mais elle essaie de s'convaincre. ça lui rend la tâche plus facile. le fusil est estimé à 26500 dollars. elle repose le hp2000 dans sa caisse d'origine avant de reposer son regard sur les hommes mains liées devant elle. 1000 dollars pour le p2000. le ton est ferme, ne laissant que peu de place à la négociation. pour finir, 170 dollars pour le colt m1911. elle sonde leurs regards, essaie d'savoir ce qu'il se passe à l'intérieur de leurs têtes. mais y'a rien qui transparaît et lia elle a l'palpitant qui accélère un peu. tic. tac.

Spoiler:
 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Re: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) EmptyJeu 30 Nov - 4:30

Oh, beautiful sinners. Pour gold on their mouth. Kill them.Visiblement, le conseil donné en tout bien tout honneur à Carlos a eu son petit effet. Car ses deux autres compagnons d'un soir se taisent à leur tour. Surtout ... quand le baron est rejoint par son homme de main et chauffeur. Liam est le genre de personne qui vous dépasse de deux têtes, vous couvre de ses épaules. On se demande d'ailleurs comment un homme pareil arrive à conduire sans écraser son boss entre les sièges. De l'art, dira-t-on. Un art qui prend tout autant sa place en tant que tableau de maître aux accents sombres. Le Baron Arion, noir de cheveux et de costume, dos à son homme de main lui aussi habillé de noir, tel l'ombre menaçant de sa supériorité le quidam osant entacher la tranquillité apparente de son maître. Ses yeux verts tranchants, couleur du démon viennent se poser sur Carlos, puis le grand ponte des armes, avant que ceux-ci ne s'adoucissent dans la lueur éparse donnée par les phares d'une voiture. Cael ignore l'arrivée de ce nouveau véhicule, tenté de se focaliser entièrement sur cette femme remarquable qui, malheureusement succombe quelque peu aux tentations souveraines de la colère envers le diable masculin.

Il cligne des yeux, imperturbable tel la machine qui se remet en marche sous la décharge électrique. Ses mains s'étendent un instant près de sa taille, pour ensuite revenir se joindre dans un claquement après que chacun ait pris acte du discours bien tourné de Miss Stones. Un discours, on ne peut plus intelligent, ayant tôt fait de faire ruminer de rage son impotent détracteur.
"Bien. Comme vous pouvez le constater messieurs ... la qualité de nos services n'est aucunement compromise. D'autres questions ?"
- En toute honnêteté, vous la payez combien Arion ?"
Arion reste un instant les lèvres à demi ouvertes, figé sur ce qu'il attendait être un silence et donc, une ouverture des négociations. De nouveau, il cligne ses yeux, ravalant le peu de salive lui remontant à la gorge suite à cette singulière et désagréable question. Puis, alors que l'indélicat pensait gagner quelque regain de fierté, un rire semble faire soudain vibrer la gorge du calme et calculateur corbeau.
"Bien entendu, nous sommes des hommes avec une certaine prestance. Et ayant un goût prononcé pour les forces de la nature. Et ... je suppose qu'en tant que représentants de plus hautes puissances, nous avons le devoir de nous en montrer dignes."
Arion relève la tête et fixe puissamment le représentant de la National Rifle Association
"Nassim, je vous fais un prix d'ami pour le fusil de précision. 21 000 dollars."
Les deux autres semblent soudain être pris de sueurs froides, sachant pertinemment que ce cadeau signifiait la mort de nombres de soldats américains sur les champs de batailles africains. Nassim, lui, se frotte les mains et annonce sa commande en s'inclinant vers Lia avec respect.
"Nous en prendrons donc une cinquantaine. Avec les compliments de notre ... firme."
Cael semble s'illuminer un court instant à l'entente du mot. Ce mot est un quelque chose d'important. Quelque chose que Lia ne saura pas, pas encore tout du moins.
"D'autres propositions ?" Silence. "Bien. Je vous remercie de votre prompt déplacement. Mademoiselle Stones ?"
Le corbeau masqué se tourne vers la bouillante jeune femme, ses gants de cuir crissant sur ses mains.
"Suivez-moi."
Un coup de tête simple, attendant qu'elle se place enfin à ses côtés, le baron entame la descente, suivi d'un Liam toujours aussi silencieux.
"À l'avenir, sachez que vous n'êtes plus en présence de modestes clients. Vous n'avez aucun pouvoir sur eux. Tout du moins en apparence ..." Soupir. Il s'arrête. "Dans environ deux heures, les hommes qui ont perdu le monopole des Barrett vous appelleront. Soyez cordiale ..." Il inspire longuement avant de lui adresser un sourire contrit."... ou vous perdrez une occasion 'honorer vos engagement, et de garder votre fierté humaine." Il baisse d'un ton. "Me. Suis-je. Fait. Comprendre."
Cette fois, il s'agissait bien d'une menace. Une menace que Lia ne devait pas prendre à la légère, bien que son patron soit en train de poser ses mains sur ses fins bras dans une caresse censée être cordiale et bienveillante. Comme l'oxyde, il étouffe, nous prive de notre entité, désintègre le sang jusqu'aux méandres fermes de notre coeur.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty
MessageSujet: Re: Nuances d'oxyde (P.V : Lia)   Nuances d'oxyde (P.V : Lia) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Nuances d'oxyde (P.V : Lia)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
sous les étoiles. :: ÉCLIPSE :: Anciens rps-
Sauter vers: