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 anywhere but here / ezio

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MessageSujet: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyLun 7 Mai - 13:24

anywhere but here
ezio and naomi

Dix jours que tu souffres. Toi qui pensait que les journées finiraient pas alléger ce poids qui pèse sur tes épaules, tu te sens toujours aussi lourde. Dix jours qu'elle n'est plus là. C'est encore trop lourd pour que tu essaie de te lever et de amasser les miennes de ton coeur un peu partout sur le plancher.
Aujourd'hui, tu es assise dans une salle d'entente entourée par des jeunes mamans. Si tu avais de l'énergie, tu criais de toute tes forces. Tu cherches encore ce que tu as pu faire de mal. Dix jours qu'elle est partie et tu mets toujours la faute sur toi et toi seule. Ton corps, tu es en conflit perpétuel avec lui depuis qu'il t'a enlever ta petite fille. C'est difficile de regarder ton fiancé parce que tu te déteste à présent. Sa voix qui se veut réconfortant te rappelle que tu n'y es pour rien te donne aussi la nausée. Tu veux être forte pour lui qui a aussi perdu son enfant. Tu es devenu trop lâche depuis dix jours, tu préfères l'éviter.
Le feu qui t'habite qui a un jour été de la passion est devenu une rage pure. Tu apprendras à la contenir cette peine, mais dans le moment c'est difficile. Chaque nouvelle maman autour de toi te remplie de jalousie. Elles sont là à attendre leur tour avec leur nouveau-né et tu est assise ici le coeur vide. Tu en as un peu honte, mais tu donnerais tout pour entendre ta petite pleurer. Vous êtes tous ici pour un rendez-vous post accouchement. Malheureusement pour toi, cette accouchement est suivi que par des moments difficiles. Tu es sans doutes la plus cernée de tous, mais aucun enfant n'a besoin de toi la nuit. Ton corps réagit comme une jeune mère alors que ton coeur doit faire un deuil. Un médecin doit t'examiner pour s'assurer que tout guérit normalement en toi. Tu ne voulais pas venir, d'ailleurs tu repousses cette rencontre depuis une semaine. C'est dans une chambre pas très loin d'ici que tu as perdu conscience pour ensuite apprendre que sa fin était arrivée.
Ta mère t'a déposé ici, mais tu as insisté qu'elle te laisse seule. Tu n'as pas besoin qu'elle te voit pleurer encore plus. Tout ton énergie est d'ailleurs préservé pour garder tes joues bien secs. Les bébés qui pleurent autour de toi te font non seulement mal au coeur, mais ton corps réagi. Tes seins gonflés par ce lait inutile que tu cherches à taire depuis l'accouchement te remplissent de honte. Tu termines vite dans la salle de bain à nettoyer les dégâts. Pour certaine femme, c'est si difficile de produire du lait et te voilà sans bébé à prier le ciel que ça arrête. Ça arrivait de moins en moins souvent par chance, mais tu avais quand même amener un chandail de rechange.
Tu n'aurais pas du venir. Te voilà ressortie des toilettes et puisqu'il te connaissait très bien ton fiancé, il s'était assis exactement où tu avais laissé ta veste. Tu t'installes à ses côtés. Malgré toute cette peine dans laquelle tu te noies, tu serres sa main probablement trop fort. J'avais besoin de toi avec moi. Merci. Tu ne lui aurais jamais demandé de venir, pas après être partie de votre demeure. Tu fixes vos mains alors que tu aimerais avoir le courage de regarder dans ses yeux. Tu refuses de le faire pour éviter de recommencer à pleurer. Est-ce qu'on peut partir? Je veux pas être ici. Tu ne peux pas manquer ce rendez-vous qu'on t'avait répéter ce matin alors que tu cherchais encore à le déplacer par téléphone. Tu savais que quelque chose clochait chez toi, ton bébé n'avait pas survécu à l'accouchement. Tu n'avais pas besoin de croiser un autre médecin froid pour te rappeler que ton utérus a besoin de temps pour se remettre de tout ça. La douleur qui t'habitait constamment te le rappelait sans gène.
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@Ezio McGuire
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyLun 7 Mai - 14:40


 Eziomi

  anywhere but here

 

  Une nouvelle journée. Au début, je me suis levé rapidement du canapé. Voilà dix jours que je dors dessus et je commence vraiment à avoir mal au dos. Ne pouvant plus monter les escaliers, ou ayant la flemme ou moi qui lu interdisait de le faire par précaution, Naomi a dormis dedans les dernières nuits et elle me priait pour que j'aille en acheter un autre. J'ai laissé traîner l'affaire puisqu'elle n'aurait plus à y dormir, rapidement elle remonterait dans notre chambre et notre fille serait aussi là. Maintenant que je suis seul, je n'ai pas réussis à remonter dormir en haut. J'ai l'impression de la sentir toujours auprès de moi alors que son corps n'est pas à mes côtés. Je me suis rapidement préparé pour aller au travail. Cela fait quelques jours que je n'y suis pas allé, on m'a dit de me reposer, sauf qu'ici, je pense à tout ce que je n'ai pas. Dans le feu de l'action, je ne penserais plus qu'à sauver les gens en danger, comme j'ai toujours réussis à le faire. J'ai besoin de repartir sur des bonnes bases, j'ai besoin d'enlever de ma mémoire ce moment où je n'ai pas été à la hauteur, où on m'a demandé de quitter la salle d'accouchement pour que l'on s'occupe de ma fiancée. J'aurais dû forcer, rester auprès d'elle, ou plutôt d'elles et les choses se seraient peut-être mieux passer. A ce moment là, je n'ai rien eu d'un sauveur et même après, je n'ai pas eu le courage de lui dire les mots qu'il fallait, parce que je ne les avais pas. Je n'arrivais déjà pas à me sortir la tête de lui. Son départ, c'est comme si de son bras, elle appuyait sur ma tête pour que je reste dans l'eau. Je suis en apnée depuis qu'elle est partis. Je n'ai pas été celui que j'aurais dû être mais je pensais qu'avec du temps ça allait aller, mais elle ne m'a pas laissé le temps.

Dans la voiture, je n'ai pas mis le son très fort. Je n'aime pas la voix du commentateur qui exprime toute sa joie parce que l'une des chanteuses les plus populaires du moment a fait un show d'exception. Ou peut-être parce que Naomi l'aimait bien que je ne veux pas entendre son nom. Mais à cet instant, je me demande ce qu'elle fait. Si elle écoute aussi la radio, si elle sourit à l'entente de ce nom. Je me demande même si elle pense à moi comme je pense à elle, à chaque moment de ma vie. Tout le temps je cherche le moyen de rassembler tout mon courage pour aller la voir. Parfois même je me fais un monologue dans mon esprit pour savoir quoi lui dire mais j'ai l'impression de ne pas trouver les mots justes. Si elle est partis, c'est sûrement parce que je n'étais pas à la hauteur. Quel homme abandonne sa compagne qui vient de perdre leur enfant en allant au travail, en revenant que le soir à l'hôpital, proche de leur de la fermeture pour ne pas rester longtemps avec elle ? Aucun. Mais moi, je n'avais pas le courage de la voir si malheureuse, à cause de moi, de nous. J'ai toujours tout fait pour qu'elle sourit et la voir en larme m'a complètement briser le coeur. On klaxonne derrière moi parce que j'ai oublié de démarrer au feu vert. En passant un bras par la fenêtre je m'excuse et je roule. Mon téléphone sonne. Je le laisse sonner lorsque je vois que ce n'est pas Naomi et encore plus quand je vois qu'il s'agit de sa mère. Ses parents, des gens hors pairs que je n'ose pas regarder en face pour avoir rendu leur fille si malheureuse. Sa mère, je la voyais quand on était chez eux, elle était heureuse que l'on soit ensemble, sûrement qu'elle avait mis beaucoup d'espoir en moi pour que je rende sa fille heureuse et j'ai fait tout le contraire. A bout de trois appels, je finis par me garer sur le côté pour lui répondre. D'un coup, j'ai peur qu'il soit arrivé quelque chose à Naomi. Elle m'explique qu'elle a un rendez-vous post-accouchement mais qu'elle n'a pas envie d'y aller, alors elle me demande de la retrouver là-bas, avec moi elle restera. Je raccroche après avoir remercier sa mère de m'avoir prévenu. Pendant quelques secondes, je regarde devant moi. Je l'imagine entouré de toutes les mères avec leurs enfants, je l'imagine forte pour ne pas montrer qu'elle est triste. Et je sais que je ne peux pas la laisser seule dans cette épreuve. Je fais demi-tour et roule jusqu'à l'hôpital.

Rapidement je trouve une place de parking ce qui me permet d'abandonner ma voiture pour la retrouver plus vite. A l'accueil, je demande ma direction. J'essaie de penser à rien, j'essaie d'aller vite, être ici me fait bizarre. Cela me rappelle mes dernières venues. Tout d'abord celle d'un couple qui va devenir parents pour en sortir comme un couple ayant tout perdu. A nouveau on m'indique la salle d'attendre, rapidement je perds le sens de l'orientation. Sur une chaise, je vois ses affaires mais elle n'est pas là, alors je m'assois à côté de cette chaise. J'ai les mains moites, je fixe le sol, j'essaie de ne pas regarder ce qu'il y autour de moi. Ma jambe saute à cause du stress, j'essaie de l'arrêter mais c'est plus fort que moi. Et sa voix me sort de mes pensées. Je relève la tête vers elle et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Sûrement que je ne devrais pas, elle a l'air fatigue, triste. Mais c'est si bon de la voir. Je ne sais même pas si on a été éloigné autant de temps avant. Elle me dit que je n'aurais pas dû venir. Je ne lui répond pas et la regarde s'asseoir à côté de moi. Automatiquement, elle prend ma main dans les siennes qu'elle sert très fort. Moi, de mon côté, je sers ses doigts entre les miens. C'est le moment de lui montrer que je suis là maintenant avec elle. « Je sais. J'avais besoin de toi aussi. » Mon regard se concentre sur elle, toujours j'essaie d'ignorer ce qu'il y autour de nous. Je ris doucement quand elle me demande si on peut partir. « Tu sais, t'as fait le plus gros en venant ici, tu ne vas pas partir tout de suite. » Puis je me rends compte que ma réflexion peut être mal prise alors je me reprends, en passant mon bras dans son dos pour lui montrer ma présence. « On partira après, promis. Mais ne t'inquiète pas, je suis là. »
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyMar 8 Mai - 4:04

Il te manquait ton Ezio. Du moment où vous vous êtes trouvé, rares sont les journées que tu passais loin de lui. Autant tu redoutais cette soirée dans ce bar, autant tu en es reconnaissante tous les jours maintenant. Comme si vous étiez destiné l'un à l'autre, toi qui n'étais pas la plus romantique tu es devenu pratiquement dépendance de sa présence depuis que ton regard à trouvé le sien. Tu n'avais pas connu ce genre de bonheur avant lui. Tu as connu l'amour auparavant, tu y avais aucune idée qu'elle pourrait être si forte. Tu pensais que les histoires à faire chavirer des oeuvres étaient réservée aux films américain.
Pourtant, te voilà meurtrie par votre perte à redouter chaque inspiration. Son sourire que tu entrevois avant de t'assoir près de lui avait parvenu à faire battre ton coeur alors que tu le croyais éteint. Tu avais tenté de lui répondre, mais c'était difficile d'être enjouée. Tu étais heureuse de le retrouver même si tu culpabilisais face à la vie. Tu es rationnelle et sais que c'est une étape du deuil que tu affronteras un jour, mais à quoi bon vivre si elle n'est plus là. Tu désirais lui demander s'il t'en veut lui aussi, mais tu as trop peur de la réponse. Ta peine brouille trop ton jugement maintenant. Dans le passé, jamais tu aurais craint ce genre de chose. Tu serres la mâchoire puisque l'heure de ton rendez-vous approche.
Chacun fait face à ses tragédies de sa propre façon. Le métier de ton fiancé est noble, tu pensais que de mettre de la distance entre vous t'aiderait à ne pas l'imaginer périr dans un bâtiment entrain de brûler. Tu comprends avec le recule qu'il n'y a pas assez de kilomètre sur cette planète pour faire assez de distance entre vos deux coeurs pour te permettre de l'oublié juste assez pour laisser tes inquiétudes envers lui. Tu voudrais lui dire qu'il te manque, que tu veux rentrer à la maison, que tu as besoin de lui, mais d'autres mots remplis ce lourd silence entre vous. Je me suis inquiété pour toi mardi. Tu as peur pour sa santé tous les jours, encore plus depuis le jour où vous avez appris que vous alliez être parent. Il n'est plus père, mais tu as besoin qu'il te revienne tous les soirs. C'est dernier temps tu l'attendais ailleurs, mais ton coeur le cherchais toujours. Tu sais qu'il comprendrait que tu parlais du gros feu annoncé à la télévision en début de semaine. Tu avais voulu l'appeler, mais étant celle qui avait besoin d'espace au point de quitter votre demeure, tu avais préférée t'inquiéter en silence. Tu savais qu'on t'appellerait si le malheur venait frapper à ta porte une seconde fois en moins de deux semaines. Tu te retiens pour ajouter que tu t'inquiètes constamment pour lui. À la place, tes yeux trouvent sont regard alors que son bras encore ton dos. Comme une ouverture de courage, son bras près de toi et ses paroles résonnent avec ton âme. Ta maison, ce n'est pas votre demeure, ce n'est pas chez tes parents, ta maison c'est lui. C'est difficile d'être entourée de parents heureux, le pire sera de répondre aux questions du médecin ou d'apprendre que c'est bel et bien toi qui a causé la perte de votre chérie. Comment vas-tu? Tu voulais vraiment savoir. Il n'avait pas besoin de filtre avec toi, pas besoin d'essayer d'être fort. Vous souffriez les deux de la même perte. Tu pouvais lire ses iris mieux que personne. Tu laisses ta tête trouver son épaule comme elle le faisait naturellement quand tout allait bien entre vous. Tu vas m'attendre ici d'accord? Une voix avait appelé ton nom dans la salle d'attente et la peur se ravive rapidement en toi. Ça te fait étrange de te lever aussi facilement, tu avais pris l'habitude d'avoir le ventre si rond d'en perdre le ballant. Tout va bien aller. Que tu lui dis alors que tu le laisses seul dans cette endroit infernal pour vous deux. J'en ai pour une vingtaine de minute, vas marcher si tu préfères. Tu sais bien qu'il doit trouver les gens qui l'entourent aussi amer que toi. Je t'appellerai si le rendez-vous est plus court.
(...) Tu étais restée vague dans tes réponses, normalement la dépression après la grossesse est alarmante, mais le médecin connait assez ton histoire pour voir que le contraire serait anormal. Tu essaies de rester honnête, mais tu n'es pas du tout certaine de l'état de ton physique depuis ta sortie d'hôpital. Tu restais préoccupée mentalement. Tu vivais ce que n'importe quelle nouvelle maman vivait, des saignements hors du commun, des contractions permettant à des organes de se remettent en place. Ton corps était un rappelle perpétuelle que tu l'avais perdu. Tu sembles faire une fièvre inquiétant un peu ton médecin. Tu en avais pas vraiment remarqué aucun symptôme, mais bon si ta mère ne te forçait pas à manger tu ne le ferais sans doute pas. Dix jours, tu t'en donnes encore au moins dix pour commencer à essayer de nager vers le haut. Pour le moment, c'est plus simple de ne pas combattre la noyade, l'énergie de reviendra. Tu retournes à ton fiancé vingt minutes plus tard comme prévu. Partons s'il te plait. Il s'était levé aussi rapidement que tu avais ouvert le bouche. La déchirure sur ton coeur résonnait dans ta voix plus que tu ne voulais le démontrer. Il ne t'avait pas conduit ici, tu espérais qu'il accepte d'être ton chauffeur en ce jour ensoleillé. Ce beau temps camouflait bien le nuage par dessus vos têtes. Ta main avait retrouvée la sienne alors que tu faisais ton chemin rapidement jusqu'à la sortie. On t'avait dit d'éviter les marches, mais tu les prenais quand même, c'était plus rapide que l'ascenseur. Tu ne pouvais plus voir un autre bébé, cette fois-ci tu craquerais.
À l'extérieur, tu ne connais pas le chemin jusqu'à sa voiture, tu ne sais même pas si tu veux t'y asseoir puisque tu ne sais pas où aller. Tu ne veux pas entrer chez tes parents, comme tu ne veux pas retourner à la maison. Cette maison bien pire que cet hôpital. L'air dans tes poumons ne ramène doucement à la réalité alors que tu combats les larmes qui veulent faire leur chemin jusqu'à tes yeux. Tu veux marcher avec moi, te balader en voiture peut-être? Vous aviez l'habitude de partir sans destination fixe, juste profitez de la vie alors que les lignes sur la route disparaissent sous son véhicule. Je suis désolé, je suis de terrible compagnie présentement, mais j'suis terrifiée à l'idée d'être seule. Un peu de vérité qui échappe ton armure alors que tu délaisses sa main pour remettre ta veste. Tu choisis la solitude depuis quelques jours puisque c'est plus simple que de porter ce masque constamment.
@Ezio McGuire
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyMar 8 Mai - 13:35


Eziomi

 anywhere but here

 

 Etre jeune, aller dans les bars boire des coups, voir des centaines de filles par soirée, n'en approcher que certaines si elles voulaient bien de moi, voir comment finit la nuit puis un jour ça m'est tombé dessus. Déjà je ne croyais pas au coup de foudre jusqu'à ce soir là. Encore aujourd'hui je n'arrive pas à comprendre ce que j'ai fais pour avoir autant de chance ce soir là. J'ai posé mes yeux sur elle comme j'aurais pu les poser sur n'importe quelle autre fille de la soirée, mais non c'était sur elle. J'ai eu peur, peur qu'elle refuse mon verre, qu'elle refuse de me parler. C'était bizarre la façon dont mon coeur m'a dit que c'était elle, que je n'avais pas le droit de la laisser partir sans connaître son nom. Naomi Masson. Qu'est-ce que j'ai pu me répéter son jolie nom dans ma tête. Je n'arrivais pas à l'oublier. Les premiers jours, je pensais à elle à cause de son absence qui me pesait et ces derniers jours, j'ai l'impression d'être revenu celui que j'étais à notre rencontre. Encore dernièrement j'ai espéré qu'elle me passe un appel mais rien. J'aurais pu le faire mais je n'ai pas osé. Si elle est parti, elle avait une bonne raison, sinon elle ne l'aurait pas fait et elle ne voulait pas de mes appels. Peut-être que j'aurais dû mais je n'ai jamais su quoi dire derrière le combiner d'un téléphone. Et je serais resté complètement muet dans cette situation.

Même là, à côté d'elle, je ne sais pas quoi dire. J'ai l'impression que je vais dire la mauvaise chose, le mauvais mot et qu'elle va encore me fuir. Alors, ici aussi je reste muet. Je lui dis seulement qu'elle doit y aller, qu'elle doit être forte. Naomi, c'est une femme fragile qui doit en permanence être forte à cause de moi, la plupart du temps. Quand elle m'a annoncé sa grossesse, j'étais l'homme le plus heureux du monde, je ne pouvais pas rêver de mieux que de partager mon sang avec celle que j'aimais mais avec le temps j'ai réfléchis. J'avais déjà pensé au pire, parce qu'on ne peut pas se lancer dans cette aventure sans y penser. Je le craignais, j'ai peut-être porté malheur mais déjà à ce moment là, je me disais que si ça se passais mal, elle ne s'en remettrai jamais et j'ai visé juste. Dans mon métier, on pense toujours au mal, on sait qu'en rentrant dans un immeuble en feu on n'est pas sûr d'en ressortir alors oui, on apprend à envisager ce mauvais côté. J'en avais parlé à Naomi, dès le début de notre relation, je ne voulais pas qu'elle ait la surprise si un jour ça se passait. A chaque intervention, elle devait avoir peur, elle de son côté de la ville, moi du mien. Quand j'y allais, je pensais toujours à elle, je faisais attention pour elle, pour lui revenir. Rien ne m'est jamais arrivé, à part juste une fois, cette maison en feu dans le quartier, j'ai voulu aidé et une partie de ma peau a brûlé. Ceci est aujourd'hui camoufler par les vêtements. Elle me parle de mardi. J'aimerais lui dire que j'y étais pas mais c'est faux et de toute façon elle a déjà eu peur. J'y suis aller en renfort. On m'a fait aller dans le bâtiment. J'ai pensé à elle mais c'était différent, je me suis dis que je n'avais plus rien à perdre, que si quelque chose arrivé, ce n'était pas si grave. J'avais mal juste à l'idée qu'elle arrivait à surmonter la perte de notre enfant en étant loin de moi alors ma perte, elle aurait aussi réussis à la surmonter. Elle est forte ma Naomi. « Tu n'avais pas à t'inquiéter. Tu sais que je fais toujours attention ». Lui mentir, c'est une bonne chose sur ce coup là. Je ne peux pas lui dire que je me suis jeté dans le feu sans penser à la revoir le soir parce que je savais que je ne la reverrai pas le soir même. Ne pas lui mentir lui montrerait que j'aurais besoin d'elle, que j'ai besoin qu'elle revienne à la maison mais je veux que ça vienne d'elle son retour, pas juste par pitié pour moi. Puis elle me demande comment je vais. Je prends quelques minutes pour lui répondre, ne sachant pas par où commencer. Lui dire que j'ai besoin d'elle, lui dire que je vais bien alors que c'est faux, lui dire que je suis plus bas que terre, lui dire que je n'ai même pas osé été retourné dormir dans notre lit depuis son départ. J'en sais rien. Mais moi, physiquement je ne ressentais rien pour notre fille. Bien sûr j'avais sentis ses petits coups dans le ventre de sa mère, des petits coups qui nous montrer qu'elle était bien réelle. Mais c'est tout, je n'ai pas eu le même contact qu'elle a eu avec elle, alors j'estime que je ne peux pas être pire qu'elle, que même, je n'ai pas le droit de me sentir pire qu'elle. « On va dire que j'essaie de m'en sortir. » Je ne lui retourne pas la question. Je sais à quel point ça fait mal de l'entendre quand on est à deux doigts de craquer, cette question la ferait fondre en larme. Je ne veux pas, pas ici en tout cas.

On appelle son nom et elle me demande de l'attendre ici. Le fait qu'elle se lève et que moi je dois resté assis me fend le coeur, comme si je la perdais une nouvelle fois. Mais c'est compréhensible, il y a des choses dont elle ne voudra pas parler devant moi. Je respecte ce choix. « Je serais là, promis. » Comme si j'essayais de me rattrapé de ne pas avoir été là juste après l'accouchement. Et je la regarde partir. Le médecin m'a regardé, un regard de pitié pour moi, j'ai détourné le mien. Voilà que je suis seul pendant vingt minutes, vingt minutes qui vont paraître une éternité si je reste ici. C'est fou comme vingt minutes peuvent sembler longue alors qu'en quelques secondes toute notre vie s'écroule. Rien ne m'attire dans cet endroit et encore moins tous ces gens qui nous entourent. Lorsqu'elle était là je ne les voyais pas, n'y prêter pas attention mais une fois seul, j'entends tous les cris des gamins. Pff, des gamins. J'aurais dû avoir la mienne de gamine, j'aurais dû l'avoir dans mes bras pendant que sa mère va voir ce médecin, moi aussi j'aurais dû sourire, rire, m’esclaffer parce qu'elle a roté. Mais toutes ces choses je ne les connaîtrais pas tout de suite, voir jamais. Il y a un homme en face de moi. Ses traits sont marqués, sûrement fatigué par les courtes nuits. Je me lève, n'en pouvant plus de le voir qui me fixe. En passant à côté de lui je lâche un « Moi aussi j’aimerais être fatigué par les cris de mon enfant » et je pars. Sûrement qu'il n'a rien compris de ce que je lui ai dis mais je m'en fiche, je ne pouvais plus le garder pour moi. En passant dans les couloirs, j'essaie de me rappeler l'itinéraire vers la salle d'attente. Je quitte le service des maternités le temps d'aller boire un café. Bien sûr il y avait des distributeurs dans ce secteur mais je ne voulais pas voir d'autres familles et je voulais encore moins qu'on me demande comment s'appelle mon enfant. Elle aurait dû avoir un beau prénom, choisis par sa mère. Je reste seulement quatre minutes à boire mon café pour retourner à la salle d'attente, je sais qu'elle ne prendra pas plus de vingt minutes, je pense même qu'elle sera capable de s'en échapper avant. En revenant dans la salle d'attente, j'ai les regards sur moi, sûrement à cause de ce que j'ai dis. Est-ce que je regrette ? Pas du tout. Je me suis rassis à la même place pour qu'elle me retrouve plus facilement. Je me redresse quand elle apparaît devant moi, dans mes pensées je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir. Aussitôt qu'elle me demande de partir, je me lève. Sa voix, tout comme son regard ne montre rien de bien joyeux. En sortant de l'hôpital, elle attrape ma main. Ca me fait du bien de sentir à nouveau sa chaleur contre moi. J'ai envie de lui dire qu'elle devrait faire plus attention dans les escaliers mais je n'ose pas. Je la comprend, elle veut juste partir et je n'ai pas envie de la retenir. Une fois dehors, elle ne me lâche pas et je ne compte pas la perdre à nouveau. Elle me propose de marcher avec elle ou d'aller se balader en voiture comme l'a souvent fait auparavant. « Viens, je t'emmène quelque part » Il y a plusieurs lieux qui me viennent à l'esprit, je ne sais pas trop lequel choisir mais j'ai encore le temps de réfléchir. Je ne veux pas trop qu'elle marche, de plus je suis trop fatigué pour ça, je finirais forcément par m'écrouler sur le sol et dormir comme ça. Sa phrase fait l'effet d'une claque en pleine figure, comme si elle avouait quelque chose dont personne n'avait conscience, alors que c'est faux, je sais qu'elle n'est pas bien, qu'elle n'est pas la Naomi d'avant mais tout ça est normal. Je la laisse remettre sa veste et je finis par la prendre dans mes bras. J'en meurs d'envie depuis que je l'ai revu tout à l'heure, j'ai envie de lui montrer que je suis là maintenant. « Tu ne seras plus seule, d'accord » dis-je en la regardant maintenant dans les yeux.
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyMar 8 Mai - 16:01

Jusqu'à ton dernier souffle, peu importe ce que l'avenir réserve pour toi et ton Ezio, tu t'inquiéteras pour lui à chaque incendie que tu croiseras. Que ce soit à la télévision qu'on divulgue des images d'un pays voisin dans la misère de la braille ou les sirènes qui crient dans les rues de ta ville ton coeur associera toujours les incendies à ton copain trop généreux. Il met sa vie en danger chaque jour pour sauver des inconnus. Autant sa vocation te fait peur, autant tu admires sa dévotion. Tu le comprends un peu, maintenant que vous avez été parents et que vous avez perdu votre petite, tu aimerais que quelqu'un risque tout pour elle. Tu aurais voulu tout tout risquer et tout perdre pour ce nouveau-né. Faut croire qu'elle vous aimait déjà beaucoup, puisqu'elle s'est éteinte pour que tu puisses vivre. Une partie de toi te sens redevante. Elle n'avait pas connu les plaisirs de la vie pour vous laisser une seconde chance. Tu as même dans les derniers dix jours imaginer ton fiancé seul avec ce bébé et tu te demandes s'il ne serait pas plus heureux ainsi. Si c'était toi que la mort serait venu chercher, peut-être qu'il aurait au moins une raison de continuer. Il aurait été parent, un être aurait dépendu de lui, est-ce quelque chose qu'il s'imagine lui aussi en secret?
Puis, est-ce que tu as le droit de vous appeler des parents? Est-ce que tu as été une maman, si jamais tu n'as eu la chance de la réconforter? Les vraies mères finissent par connaître chaque pleure de leur petit. Sachant s'il réclame de la nourriture, s'il a besoin d'être changé ou s'il veut simplement un câlin. Toi, tu ne connaitra jamais le son de ses cri. Jamais tu le verra son premier sourire. Tu n'as même pas pu entendre ses premiers pleurs qu'elle s'était endormi. Ton Ezio n'avait même pas pu assister à la naissance. Tu te doutes qu'il s'en veut terriblement, mais on t'a dit qu'elle était partie avant même de se poser sur ce monde. Un problème avec le cordon ombilical entourant le cou de la petite. Généralement ça ne cause pas la perte de l'enfant, le médecin réussi à le déplacer durant l'accouchement. Mais généralement, la mère ne perd pas conscience. Tu avais perdu trop de sang, c'était hors de ton contrôle et pourtant tu culpabilises comme si tu aurais pu combattre pour rester éveillée. Tu as combattus, mais pas suffisamment. Tu blâmes ton corps trop fragile. Tu blâmes parfois les médecins qui ont rien vu dans les échographies précédent l'accouchement. Tu réussis à mettre la faute sur la planète entière, mais jamais ton fiancé n'a subi ce traitement. Il a été un compagnon exemplaire, jamais tu aurais pu demander quelqu'un de mieux. Peut-être que le destin l'a mis sur ton chemin parce qu'il était assez fort pour survivre à cette perte. Peut-être que c'était votre destin de briser en tellement de morceaux que vous reconstruirez vos coeurs en un seul organe avec ce qu'il vous reste.
Ce rendez-vous était autant pénible pour lui que pour toi, tu le sais par la lueur de son regard changer. Par son sourire teinté par la même peine que le tien. Même si vous avez été rapide pour trouver la sortie, ton coeur est encore épris d'une nausée. Tu t'ennuies de la sentir dans ton ventre. Avoir su que ces moments seraient les seules que tu partagerais avec elle, tu aurais tout fait pour qu'elle reste éternellement en toi, au lieu de prier le ciel de la rencontrer. Son nom, tu ne l'as jamais dit à haute voix depuis son départ. À quoi bon l'appeler si elle ne t'entends plus. Comme chaque parents, vous avez parler de peur, de situations que aucun parent ne souhait mais qu'il doit envisager. Tu étais certaine que ton rêve se réaliserait, même aux premières contractions, tu restais optimiste. Tu pensais que toute cette souffrance t'amènerait finalement à votre chérie. Alors que tu as perdu conscience, tu as perdu le contrôle sur toute ta vie. Tu avais une famille avant de t'évanouir sous la douleur et la faiblesse qui s'installait en toi. Peut-être que l'univers te protégeait de la peine qui s'apprêtait à prendre toute la place en toi. Alors que tu trouvais l'amour que tu portais pour ce foetus surréel, cette peine est trop vraie. Avoir mal pour un visage que tu as vu qu'avec les yeux fermés reste trop vrai.
Dans ses bras, tu laisses une seconde de trop tes barrières tomber. Je suis désolé. Tu sais qu'il ne veut pas de tes excuses, il te l'a déjà dit alors qu'il te visitait le soir à l'hôpital. Peut-être que cette fois-ci, tu t'adressais  votre enfant. À cette famille que vous étiez devenue qui c'est rapidement brisée en mille miette. Tu t'en veux aussi de l'avoir quitter alors que les choses allaient mal. On t'a élevé comme une battante qui fait face aux tempêtes, mais cette fois-ci ton corps n'est pas en état de tenir au sol. La tornade pourrait facilement s'emparer de toi et tu disparaitrais dans le vent. Une partie de toi voudrais bien disparaitre, mais l'autre veut vivre. Elle veut vivre pour lui. Tu le serres de toute tes forces pour prolonger cette étreinte qui était plus que dû. Tu étais tout de même faible alors tu ne t'inquiétais pas de lui faire mal. Il était bien plus fort que toi même dans tes meilleures journées. Vous êtes surement resté trop longtemps devant cet hôpital. Vous aviez du temps à rattraper. Vous deviez retrouver doucement cette intimité que tu avais mis de côté.
Tu finis par remettre de l'espace entre vous. Pas que tu en aies envie, mais parce que tu ne supportes pas d'être si près de cet endroit qui t'a arraché tout ton bonheur d'un seul coup. Tu t'accroches à son bras pour que ses pas te guident jusqu'à sa voiture. Tu es trop fière pour l'avouer, mais ton corps se sent faible. Trop d'émotion en si peu de temps, trop d'activités physique aussi, même si tu n'as pas fait grand chose. Ton corps se remet doucement de cette tragédie. Tu m'as manqué. Rendue à sa voiture, tu t'assoies du côté passager. Tellement de parcelles de votre histoire s'accrochent à ce véhicule. Incluent la route vers l'hôpital alors que tu pensais donner à ton fiancé ce qu'il voulait le plus au monde. C'est ce que tu voulais aussi. Il est surement trop tôt pour penser à réessayer, mais tu as bien peur de ne pas y arriver. Pire encore, perdre le second trésor que la vie t'oserait te confier. Tu te dis dans la noirceur de la dépression que tu serais sans doute une mauvaise maman et que c'était la façon glaciale de la vie de te le faire saisir.
Tu entends le moteur gronder et déjà ton coeur s'apaise. Tu laisses ta tête lourde se poser sur le haut du siège et ferme les yeux une seconde. L'instant d'inspirer profondément. Même ce simple action automatique est souffrant aujourd'hui. L'air qui remplir tes poumons te donne envie de pleurer puisque y'a si peu de temps elle prenait toute la place au point de t'en couper le souffle. Tu veux aller où? La destination t'importe peu. Tu ne veux même pas lui suggérer quelque part. En sa présence, tu peux faire pause sur tout ça. tu ne veux pas réfléchir, même pas pour ça. Il sait très bien les endroits à éviter puisqu'il doit les fuir lui aussi. J'aimerais reculer le temps. Retrouver ceux qu'on était avant tout ça. Et en même temps j'aimerais l'avancer. On dit que le temps apaise toutes les douleurs. Alors, j'aimerais bien qu'il passe plus vite. Malheureusement son véhicule ne pouvait pas voyage der la sorte. Tu baisses la fenêtre en te disant que peut-être que le vent t'apaisera. Dix jours sans elle te semblait une éternité. Tu aimerais même retourner à l'époque où tu la portais en toi, alors que tu étais toujours positive et inconsciente de la peine qui t'attendait.
@Ezio McGuire
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyVen 11 Mai - 5:55


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 Quand on m'a annoncé la perte de notre enfant, j'ai tout de suite demander comment aller Naomi. On m'a dit qu'elle allait bien, qu'elle devait plus se stabiliser mais que c'était en bonne voie. J'ai été soulagé. La dernière fois que je l'avais vu, elle avait l'air si mal, elle avait besoin de moi mais on m'a fait partir. J'aurais dû être près d'elle mais inconsciente elle ne s'en serait même pas rendu compte. Entre notre fille et Naomi, je préférais perdre notre fille. Bien sûr, depuis longtemps, neuf mois, je rêvais de les voir toutes les deux, j'avais hâte d'avoir cette photo, cette première photo où on allait voir notre fille dans les bras de sa mère. J'aurais aimé qu'elles restent toutes les deux, mais je n'ai jamais connu notre enfant, je ne l'ai jamais vu, on ne m'en a pas laissé l'occasion et c'est peut-être mieux comme ça, même si je n'arrête pas de me demander si elle avait les yeux de sa mère, mon nez, le sourire de Naomi. Sauf que je pensais au moins garder ma fiancée. Le départ de Naomi a été plus dur que tout. Même si je suis conscient que tout est de ma faute, j'aurais dû venir plus la voir, j'aurais dû la consoler comme j'essaie de le faire en ce moment là. Peut-être qu'elle a eu raison de mettre de la distance entre nous, peut-être qu'on avait besoin de se sentir seul pour aimer s'aider.

Naomi c'est celle avec qui j'ai tout vécu. Avant elle, j'aimais sortir avec des filles mais je n'étais jamais amoureux. Avant elle, je ne savais même pas ce que c'était l'amour, je voyais ça dans les films et franchement, je pensais ça totalement imaginaire. Comment avoir le sentiment de vouloir déplacer des montagnes pour quelqu'un ? Comment pouvons-nous avoir envie de foutre sa vie en l'air pour une autre personne ? Tout ça, j'y croyais pas. Jusqu'à Naomi. Et là j'ai tout compris. J'ai compris la sensation des papillons dans le ventre, de l'estomac noué au premier rendez-vous. J'ai vécu ces nuits où il m'était impossible de trouver le sommeil parce que je pensais à elle. Et récemment, j'ai compris à quel point on pouvait foutre sa vie en l'air pour quelqu'un qui ne veut plus de nous. Je me suis vu, allongé sur le canapé à ne rien faire alors qu'avant, je faisais toujours des travaux, du jardinage car je sais qu'elle aimait ça mais avec son ventre rond, elle ne pouvait plus le faire. Même avant elle, j'avais toujours les mains occupées. C'est fou que je me pose et que j'attende juste ses nouvelles, juste pour que puisse revivre. Oui, je n'arrive pas à vivre sans elle, je me suis trop accroché à son sourire, à nos rituels. C'est froid la maison sans son rire. Si je l'avais pu, si j'avais eu les moyens, j'aurais pris un appartement et je ne serais pas revenu chez nous. Je n'ai même pas le courage d'entrer dans la chambre de notre fille, juste pour débarrasser l'endroit, c'est comme si je l'attendais encore. Est-ce que je crois que c'est une mauvaise blague, un mauvais rêve et que tout cela va disparaître pour nous laisser à nouveau heureux ?

Sa parole me brise le coeur. C'est différent de d'habitude. Je comprend qu'elle s'en veut. Je l'imagine penser que c'est de sa faute alors que non. Non, la faute elle est au dessus de nous, on ne pouvais pas décidé de ce qui allait se passer. Si ça avait été sa faute, Naomi ce serait battu jusqu'au bout pour que notre fille reste vivante, elle ne l'aurait pas laissé partir, alors, ce n'est en rien de sa faute et elle n'a pas à me dire désolé. Désolé pour quoi d'ailleurs ? Elle souffre autant que moi, voir plus. Elle a eu cette relation avec notre enfant que je n'ai pas le droit. Est-ce que parfois elle lui parlait ? Est-ce qu'elle lui parlait de moi pour que nous aussi nous ayons une folle relation ? Quand elle était enceinte, j'avais peur que notre enfant ne m'aime pas, à vrai dire, j'avais peur de ne pas être un bon père. Je m'étais fait à l'idée que je pourrais faire des erreurs avec notre enfant, j'avais un peu hâte de les faire pour mieux me rattraper après. J'avais hâte de ne pas savoir comment bien la porter pour que Naomi m'aide. « Ne le sois pas. » J'aurais pu rester silencieux à ceci mais je ne veux pas qu'elle se sente coupable. Je ne veux même pas qu'elle s'excuse pour le fait d'être partie, je la comprend. Au début, je la pensais folle mais avec le temps, les réflexions, j'ai compris que c'était moi qui devait être désolé. Je n'avais pas à sombrer dans le travail pour ne pas la voir, pour ne pas faire face à la réalité. « C'est moi qui le suis. » avouais-je. J'aurais dû arrêter le travail, être à ses côtés tout le temps que l'hôpital me le permettait, j'aurais dû lui dire que ce n'était pas si grave, que tant qu'elle était là, mon monde était remplis de joie. On s'en remettra, j'en suis sûr, mais si j'avais été là, on s'en serait remis plus tôt. Elle me sert fort contre elle pour finalement se décoller de moi. J'esquisse un petit sourire, juste parce que je suis content de ce pas qu'on a fait vers l'avant. En perdant notre enfant, c'est comme si on était revenu des étrangers et là, là j'ai l'impression qu'on avance, qu'on veut redevenir comme avant. Tout de suite elle prend mon bras et je la guide jusqu'à ma voiture. Une voiture sale, que je devais laver mais que je n'avais pas eu envie de le faire. En marchant, sa main entourant mon bras, le serrant par moment me montre qu'elle est fatigué. Quand on sortait le soir, quand elle était fatiguée, c'était comme ça que je le voyais. Naomi, elle est un peu trop fière, ou juste un peu trop gentille. Quand nous sortions, quand je préparais notre soirée, même fatiguée elle ne voulait pas que l'on rentre, elle voulait rentabiliser mes efforts par des moments à deux mais son corps la trahissait tout le temps. J'ouvre la portail pour qu'elle puisse s'installer dans la voiture. En rien je ne veux qu'elle se fatigue.

Alors qu'on prend la route, elle me demande où je veux aller. En peu de temps, j'ai réussis à peser le pour et le contre de tous les endroits que j'imaginais bien pour ce moment. Mais aucun ne semblait sortir du lot. Tous ces endroits lui rappelleraient ce que nous n'avons plus. Par exemple, il y a ce restaurant où nous aimons aller, on y est aller peu avant l'accouchement, nous avions bien rit même si on s'était parlé de nos peurs. D'ailleurs, ce soir là nous avions parlé d'un potentiel problème pendant l'accouchement qui l'effrayait et je lui avait promis que rien n'arriverait. Aller à cet endroit ce serait aller vers les promesses que je ne sais pas tenir. Il y avait bien aussi ce parc où nous aimons nous asseoir pour pic-niquer. Pourquoi ne pas y aller ? Ce serait bien mais je doute qu'elle ait la force de marche. Rentrer à la maison ? Hors de question, je ne tiens pas à ce qu'elle se sente mal à l'aise avec moi. Le seul lieu qui a moins de contre que de pour, c'est la jetée. C'est là-bas que je lui ai fait ma demande en mariage, sur un coup de tête. Elle était si jolie avec le soleil qui se reflétait dans ses yeux. Certes j'avais la bague sur moi, je comptais le faire le soir lors du restaurant mais je n'ai pas réussis à m'empêcher de le faire quand le moment semblait parfait, et il l'a encore plus était lorsqu'elle a accepté de devenir ma femme. La jetée pourrait être un bon choix, ça nous rappellerait à tous les deux que nous sommes un couple, des fiancés. « La jetée ça te dit ? Je sais que tu aimes cet endroit. Sinon, je peux simplement rouler.» Bien sûr, je veux qu'elle approuve le choix, je ne veux pas qu'elle se sente obligé d'y aller. Ce sera juste le temps de quelques minutes, maximum une heure, pour que nous respirons à nouveau l'air frais et qu'on soit tranquille. Le bruit du moteur a toujours ce pouvoir de bercer les cœurs. Remonter le temps ? Non. Le faire avancer plus vite ? J'aimerais bien. « Tu sais comment je pense, je crois au destin et ceci devait se passer. C'était plus fort que nous, alors non, je ne veux pas remonter le temps puisque ça se passera aussi. Nous n'avons rien fait de mal pour que ça se passe, rien ne pourra changer ce moment de notre vie. Cependant, je peux t'aider à ce que le temps passe plus vite. Ensemble, il passera plus rapidement, j'en suis sûre. Sans toi, une minute paraît une éternité et j'ai l'impression de perdre du temps quand tu n'es pas là. » Je ne pense pas que ce que je lui dis lui fera du bien. Elle a toujours su que je croyais au destin, que si on s'était rencontré c'est que c'était écrit dans les lignes de nos vies. Mais maintenant, on ne peut que attendre pour savoir ce que le reste de nos jours nous prévois.

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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptySam 12 Mai - 6:49

Dans le passé, tu aurais été n'importe où avec lui. Sans même poser de question, tu l'aurais suivis à l'autre bout du monde s'il aurait voulu le faire. Sans peur, tu aurais tout lâcher pour ton fiancé avant même qu'il s'agenouille à cette endroit vers où vous vous diriger. Tu lui souris alors qu'il mentionne cette endroit aimé de tous. Tu l'aimes pour des raisons différentes maintenant et rien ne pourrait teinter tes souvenirs entourant vos fiançailles de peine. Pour un moment, tu revis même ce moment où tout à changer pour vous ce jour-là et tes épaules s'allègent. C'est peut-être une fractions de seconde que tu oublies votre perte, mais c'est un début. Le temps nous fait apprendre à vivre avec la douleur et nous donnent des moments de paix. De plus en plus longs et un éventuellement, tu les vivras sans culpabiliser. Il conduisait, il ne pouvait voir ton regard, mais peut-être que cette minute précise, il avait retrouver la brillance qu'il avait un jour eux. C'est une bonne idée. Tu sais que l'amertume qui t'habite aujourd'hui ne gâchera rien de ce que tu ressens pour cette endroit. Tout ce qui accompagne la jeté enveloppera sans doute ton coeur pour te donner droit à un vrai moment léger avec l'homme que tu aimes.
Le destin. Tu connais la façon de pensé de ton compagnon. Tu la partages aussi la majorité du temps. Rien arrive pour rien que tu as l'habitude de te dire. Face à une épreuve comme celle-ci, c'est difficile d'expliquer cette mort ainsi. Puis le karma, tu y crois généralement, mais qu'est-ce que vous avez fait pour mériter la mort de votre petite? Est-ce que la vie essaie de vous faire comprendre quelque chose? La majorité des couples ne survit pas à la perte d'un enfant. L'univers veut peut-être vous faire saisir que vous n'êtes pas fait l'un pour l'autre? Ce genre de réflexion allume un feu rageur en toi. C'est pour ça que tu es en conflit avec le destin depuis ton réveil à l'hôpital. Les mots de Ezio était réconfortant, même sa voix sonnait comme une étreinte sur ton coeur. La colère qui t'habite, tu la fuis depuis dix jours et tu le fuis lui depuis environ une semaine pour ne pas les faire se croiser. Un mère qui se fait enlever son enfant en voudrait peut-être éternellement au destin.
Tu as sans doute raison. C'est tout ce que tu parviens à lui dire. Tu aurais voulu être douce, trouver des mots qui l'aiderait lui aussi. Tu t'en veux de ne pas être aussi forte que lui. Tu n'es pas encore de dire que la vie voulait que votre histoire s'écrive ainsi. La vie devait prendre forme cette nuit où elle s'est plutôt éteinte. Un jour, tu seras prête à faire face au chose comme lui. Tu regardes la route repartie dans cette panoplie de pensées qui t'empêche de dormir chaque soir. Tu ne regardes rien en faite, même si tes yeux fixes le pare-brise, ta tête t'occupe trop pour que tu t'accroches à ce que tu vois. Dans un moment de conscience, tu augmentes le volume de la radio. Peut-être que la chanson fera taire toute cette négation en toi.
Tu n'en veux pas au destin toi? Après quelques minutes à laisser la musique bercée tes esprits, tu reprends la parole. Ta voix était un peu plus fragile. Destin ou pas, tu étais furieuse contre la vie au grand complet. C'était plus facile de lui parler dans la voiture puisque vos regards ne se retrouvaient pas vraiment. Chaque matin, je me réveille en espérant qu'elle soit ici. Je lui donnerais ma place si je le pouvais, mais le destin... Tu arrêtes ta phrases dans le milieu de tes idées. Peut-être que ce n'est pas le moment de dire tout ça. Peut-être que tu ne devrais jamais lui confesser la noirceur qui s'est emparée de toi. Si vous voulez réussir à refaire surface ensemble, c'est l'honnêteté qui vous sauvera. Peut importe la raison. Peut importe le destin. C'est injuste pour elle. Juste prononcer ce pronom ouvre un peu plus ce trou dans ton coeur. Tu n'avais pas regarder assez la route pour voir si vous arriviez près de la destination ou non. Tu sentais la colère monter en toi comme une nausée, mais au lieu de vomir, ce sont des mots que tu craches. Des mots que tu caches à tout le monde sauf lui apparemment. J'aurais été une si terrible mère que le destin s'est assuré qu'elle n'en vivre pas les conséquences peut-être? Plus tard, tu comprendras que tes réflexions sont teintées par ton deuil. Pour le moment, cette souffrance que tu gardais silencieusement en toi, tu la dégobilles dans sa voiture. Tu es gênée. Avec lui, c'est trop dure que porter ce masque.
Je peux pas tenir le destin responsable de sa mort. Sinon, j'aurai plus jamais confiance en la vie. Ta fin n'est pas arrivée puisque tu souffres encore. Puisque à la fin tout ira bien. Votre petite doit bien aller maintenant. Peut importe où elle est partie puisque sa fin est déjà marquée dans le temps. Une partie de toi n'a plus confiance en la vie déjà. Ça aussi, tu le mets sur le dos du deuil qui te quittera un jour.
Alors qu'il gare la voiture, tu te calmes enfin. Cette endroit, c'est un peu devenu le vôtre le jour où il a officialisé votre relation en te demandant sa main. Ton coeur ne bat que pour lui maintenant et tu le sens reprendre vie alors que vous vous approchez de ces souvenirs encore bien vrai. Même si la conversation était lourde dans la voiture, tu te sens moins lourde et plus énergisée juste en étant ici. Tu veux faire pause sur tout ça? Ta main retrouves sa main alors que ta voix résonnait de l'amour que tu ressens pour lui. Je suis fatiguée de pleurer. Vous avez perdu votre merveille, mais vous ne vous avez pas perdu vous. Il était tant de reprendre les choses où tu les avais laissé en quittant votre demeure. Tu t'ennuies tellement de lui que peut-être que le courage d'y remettre les pieds te reviendra un jour.
@Ezio McGuire


Dernière édition par Naomi Masson le Lun 28 Mai - 4:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyJeu 24 Mai - 2:48


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C'est difficile de trouver un endroit où allait. La maison n'est pas un bon endroit, tout comme les restaurants que nous avons fréquenter pendant sa grossesse. Sauf, qu'on a pas mal bouger pendant ses neufs derniers mois et je ne sais pas s'il y a le moindre endroit qui ne nous rappellera pas notre fille. Cependant, j'ai envie d'aller sur la jetée. C'est un souvenir antérieur à notre fille. Peut-être qu'on sera capable nous aussi de revenir à ce temps avant notre enfant pour repartir sur de bonnes bases. Je sais qu'à partir de maintenant, on se souviendra à jamais de cette nuit à l'hôpital, à nos dix jours sans se voir, à son regard quand elle a quitté la maison. Jamais ces images ne quitteront mon esprit mais… mais c'est comme si j'avais la possibilité de m'en servir pour faire quelque chose de mieux. Par exemple ce regard quand elle m'a dit qu'elle partait, je peux essayer de ne jamais le revoir. Elle aurait dû me faire confiance à ce moment là mais c'était impossible pour elle parce que je ne lui ai même pas demandé de me faire confiance. C'est dur de se dire qu'un rien me rappellera notre perte. Même si aujourd'hui on me demande ce que je peux faire pour aller de l'avant, je serais incapable de le dire. L'aimer encore plus ? Faire un autre enfant ? Lui offrir un cadeau ? J'en sais rien, je suis perdu. Je doute même que ma présence l'aide à éviter d'y pensé.

La première partie du trajet a été silencieuse, à part quand j'ai pris la parole. Le destin, c'est toujours comme cela que j'ai vu les choses. Je n'ai jamais su pourquoi il y a des lignes aussi douloureuses que ça, qui nous font perdre un enfant, un être que nous voulions autant. On est tous impuissant face à ce qu'on doit subir. Elle me répond. J'ai sûrement raison. Au final, j'en sais pas grand-chose. C'est sûrement une façon pour moi de jeter la faute sur quelqu'un d'autre que nous. Peut-être qu'il y a un moment où on a merdé tous les deux mais comme je suis incapable de le voir, je préfère dire que c'est une force au dessus de nous qui nous prive de notre enfant. Puis, c'est un peu narcissique aussi. Comment avouer que c'est de ma faute, de sa faute ? Encore, jamais je serais capable de lui dire que c'est de sa faute. Elle n'a jamais fait quelque chose de mal, elle se renseigner sur internet, auprès des médecins pour passer la meilleure grossesse, pour ne pas que notre enfant souffre. La prochaine, faisons nous plaisir et peut-être qu'on gardera notre enfant. Est-ce qu'on l'a surprotégé alors qu'il n'était que dans le ventre de sa mère et que du coup, il aurait été incapable d'être fort seul pour la vie ?

Le volume de la radio qu'elle remonte essaie, tant bien que mal, de me tiré de mes mauvaises pensées. On aimait tous les deux chantaient sur les derniers hits qui sortent, cependant, là, on restent silencieux. Je pourrais commencer à chanter mais je doute qu'elle me rejoigne. Et même, je préfère la laisser tranquille. Elle reprend la parole, me demandant si j'en veux au destin. Bien sûr que si, je suis fou de rage. Pourquoi nous et pas d'autres personnes ? Est-ce qu'on mérite pas d'avoir un enfant ? « Si, je lui en veux. Je suis en colère contre lui parce que je ne comprend pas. » Même si je conduis, mon regard se perte sur la route. Les traits blancs qui séparent la route en deux deviennent un long trait continu à cause des larmes qui montent à mes yeux. J'ai envie de pleurer parce que je suis fatigué de tout ça. J'aimerais avoir une pause, arrêter d'y penser même si c'est impossible, on vivra avec ça pour le restant de nos jours. Ce que j'entends par la suite ne m'aide pas à aller mieux. Le temps d'un instant, j'imagine à nouveau la vie sans elle. Rien qu'en une semaine j'ai eu un avant goût et je n'ai pas aimé ça. « Non. C'est peut-être méchant de dire ça, mais je préfère vivre sans elle que sans toi Naomi. J'aurais pas survécu juste avec notre fille. Je n'aurais pas été un bon père seul. J'arrive à faire quelque chose de bien, parce que tu es là. » dis-je avec la voix cassé. Je détourne les yeux vers le rétroviseur extérieur gauche, fuyant son regard. Ce qu'elle dit m'énerve. Elle, elle ne m'énerve pas, mais ce sont ses paroles. Elle pense ce qu'elle dit alors ça me blesse. Je ne veux pas qu'elle pense qu'elle aurait été une mauvaise mère pour notre fille. « Tu aurais été une excellente mère pour elle. Du moins, on aurait fait ce qu'aurait pu pour qu'elle soit heureuse. C'est injuste pour elle mais c'est aussi injuste pour nous. Le destin, je le hais. On n'a rien fait de mal. On a toujours été de gentilles personnes. Sa perte n'est pas la conséquence d'un de nos actes. J'ignore pourquoi on nous fait ça mais je ne doute pas du fait que tu aurais été génial dans ce rôle. J'avais même hâte de te voir avec elle dans les bras. » Puis je m'arrête d'un coup. Parce que les mots me blessent et la blessent aussi mais le ton de ma voix est méchant et je m'en suis pas rendu compte tout de suite. « Pardon. Je n'aime pas quand tu penses que tu aurais été une terrible mère. » dis-je pour m'excuser de mon mauvais ton.

Ne plus faire confiance à la vie ? Je ne pourrais pas le faire. Depuis que j'ai rencontré Naomi, que la vie la mise sur mon passage, j'ai confiance en elle. « Moi je continue de faire confiance à la vie et au destin, sinon on ne serait pas là, dans la voiture. On ne se serait pas retrouver. » j'ai besoin d'elle et je veux qu'elle le comprenne. La savoir loin de moi me tue. Je gare la voiture au plus proche de la jetée que je le peux. Si on sort dehors, je ne veux pas qu'elle ait à marcher trop longtemps. J'ouvre les fenêtres de la voiture, chose symbolique pour essayer de faire sortir tous ces mots durs qu'on a eu à l'intérieur de celle-ci. Puis l'air de l'endroit est tellement bon. Je me tourne vers elle. Mes larmes sont partis et j'ai enfin le courage de la regarder. « Essayons de faire une pause. » Là aussi ce sera difficile, une pause sur quoi ? Sur notre vie, oublier la perte de notre enfant, essayer d'être à nouveau heureux à deux alors que pendant neuf mois on s'était dit qu'on allait l'être à trois. Quand elle me dit qu'elle est fatiguée de pleurer, je sers un peu plus fort sa main pour lui montrer que je suis avec elle, qu'elle peut arrêter de pleurer. Et je ne sais pas si c'est à cause de l'endroit, de la conversation de tout à l'heure, mais j'ai envie de lui parler, de m'excuser, alors je baisse légèrement la tête, honteux des informations de mes dires. « Je suis désolé. Je n'aurais pas dû rester au travail. J'aurais dû venir te voir plus souvent à l'hôpital, ou même rester tout le temps avec toi. » Je prends une nouvelle respiration pour reprendre. « J'ai pensé que ce n'était qu'un cauchemars, qu'un soir j'allais revenir et que tu serais avec notre fille. J'arrivais pas à accepter notre perte et… Je n'arrivais pas à accepter que quelqu'un avait réussis à te rendre aussi triste alors que j'avais toujours veiller à ce que tu sois heureuse. »

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@Naomi Masson
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MessageSujet: Re: anywhere but here / ezio   anywhere but here / ezio EmptyDim 27 Mai - 13:48

Même si c'est douloureux d'entendre l'opinion de ton fiancé, c'est nécéssaire et tu penses que ça vous aidera à vous retrouver. Alors qu'il mentionne qu'il préfère t'avoir toi que votre petit trésor, ton coeur se serre. Tu as l'impression qu'une main ferme a empoigné ton organe principal et sans vraiment te demander ton avis, on y coupe la circulation juste assez longtemps pour créer un malaise, mais pas assez longtemps pour t'éteindre. C'est aussi douloureux parce que tu réalises en entendant ses paroles que toi aussi tu ne veux pas le perdre. C'est bien horrible de continuer sans elle, mais sans lui, tu ne sais pas si tu tiendrais encore debout aujourd'hui. Sa voix avait laissé entrevoir la fragilité que votre perte avait installer en lui aussi. Même s'il conduit, ta main retrouve la sienne si naturellement que tu pourrais en oublier la distance que tu as installer entre vous. Vos regards se croisent une fraction de seconde avant qu'ils ne retrouvent la route. Je pourrais pas y arriver sans toi non plus. Toi, tu chuchotais comme si tu avais peur que votre enfant vous entend d'où elle vous observe maintenant. Tu voudrais croire à un paradis, pour te consoler et t'assurer que son âme reposes en paix quelque part. Tu as perdu le peu de foi que tu avais dix jours plus tôt alors que tu te pouvais pas croire qu'un Dieu vous infligerait autant de souffrance. Tu mérites peut-être une aussi sadique punition, mais pas ton fiancé qui consacre sa vie à aider des inconnus.
Tes yeux fixaient maintenant vos mains qui se retrouvaient après cette longue séparation. Dix jours, c'est rien, mais dans des moments comme celui-ci c'est tout, c'est trop. Son ton de voix te surprend un peu, il ne se fâche que très rarement en ta compagnie. Même quand tu perdais patience, il était toujours la voix de la raison. Tu entends dans ce ton que tes paroles le blessent surement plus qu'elles ne te blessent toi. Ça te fait aussi du bien d'entendre que ta colère il la partage. Il s'excuse sans vraiment en avoir de besoin, puisque tu es celle qui devait le faire. Tes insécurités te viennent de cette perte bien lourde, douter de la sorte de tes habilités n'est pas quelque chose que tu aurais fait dans le passé. Je suis désolé que le destin nous ait laissé tombé. Tu t'accroches à l'idée que vous lui prouverez un jour que rien ne peut vous séparer. Il a presque réussi à vous briser, mais même si vos coeurs sont en morceaux, ils sont toujours unis. Ses prochains mots dessinent un vrai sourire sur tes lèvres. La vie vous réunissait encore une fois, même si tu doutes que ce soit ta mère qui est insisté à ce qu'il se présente au rendez-vous. Avec raison, puisque tu aurais sans doute quitter dans les secondes après son arrivé.
Les fenêtres ouvertes, tu laisses le vent caresser ta peau. Une pause sera surement difficile puisque ton corps te rappelle sans retenu que tu es une maman à qui ont a enlever son enfant trop rapidement. La présence de ton fiancé t'aiderait sans doute. Tu l'as fuit parce que la solitude dans cette maison était trop lourde Tu ne lui reproches pas d'avoir autant travailler, tu le connaissais assez avant le drame pour savoir que c'était sa façon de gérer la situation. S'occuper jusqu'à l'épuisement pour ne pas avoir à gérer la peine qui devait lui donner l'impression de se noyer de l'intérieur. Arrivé à destination finalement, tu n'as aucune idée de la durée de la route, tu as perdue la notion du temps à travers ses pensées qui osaient quitter ton corps. Et moi, je m'excuse d'être partie. Les deux vous aviez vos tords à prendre dans cette histoire. On gère nos émotions chacun à notre façon. J'aurais voulu t'avoir à mes côtés. Je suis pas partie à cause de ton absence. C'était peut-être plus dure seule, mais je voulais pas que tu es à me voir comme ça non plus. Vous sortez enfin de la voiture, la pause pourrait peut-être commencer. Tu cherches à l'enlacer encore une fois. Tu n'as pas causé ma peine, comme je n'ai pas causé la tienne. Le destin est imprévisible comme tu dis... Pour traverser le deuil, y faut prendre une minute à la fois, puis les minutes deviennent des heures, ensuite des journées et finissent par être des semaines. Les élans d'émotions deviendront normales et feront de moins en moins mal. Aujourd'hui, fallait vous accrocher à chaque minutes de répits que la vie vous offrait. Ce moment à la jeter pourrait en être un. La fatigue t'habite encore, mais tu la chasses, tu préfères être avec ton fiancé. Le médecin voulait que tu te repose, mais tu le ferais plus tard. On y va? Vous marchez en silence vers l'endroit que vous connaissez si bien. Tu n'as même pas besoin de lui demander, tu sais où exactement il t'apportait. Une partie de cette endroit était très touriste toujours foulé de gens, mais à l'autre extrémité, c'était tranquille et on pouvait y entendre la nature bourdonner. C'était toujours-là que vous vous retrouviez. Plusieurs de vos premiers rendez-vous ont terminés ici. Tant de légèreté vous ramène à cette place, tu es persuadé qu'elle vous permettra de respirer un peu mieux même si c'est l'espace d'un instant. Un sourire fatigué restait sur ton visage, puisque même si tu souffrais ce moment commençait déjà à être agréable. C'était une bonne idée la jeté, merci. Le silence auprès de lui ne ta jamais déranger. Vos âmes se parlent toujours, pas besoin de mots pour vous accompagner. Votre chemin se trace rapidement jusqu'au petit coin de tranquillité dont vous aviez les deux besoins. Tu retrouves rapidement cette énorme pierre qui t'a servi tellement de voir comme un banc. Tu t'y installes comme si tu rentrais à la maison. D'ailleurs cette impression se sent dans l'air. Tu laisses un énorme soupire quitter ton corps alors que vous vous installez. Faire pause sera sans doute plus difficile que je le pensais. Des larmes avaient fait leur chemin jusqu'à tes joues et même s'il pensait peut-être que c'était la peine qui t'envahissait encore. Ce l'était peut-être un peu, mais retrouver cette endroit et le bonheur que tu y avait un jour vécu t'avait mener aux larmes. Tu croyais que tu n'aurais plus jamais droit à ce type de bonheur et il venait te parvenir à te prouver le contraire.
@Ezio Mcguire
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