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 profanity } cyrus

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MessageSujet: profanity } cyrus   profanity } cyrus EmptyMar 5 Juin - 7:20


profanity
what a lovely pair of maniacs
-- -- -- -- -- -- -- -- --
“allô, le 911? euh … j’habite pas très loin du motel de night falls… je crois avoir vu quelque chose de bizarre. un mec qui traînait un sac à taille humaine… c’était peut-être un clodo, c’était peut-être rien j’sais pas ; mais j’ai des enfants et j’suis pas rassuré. vous pouvez envoyer les flics là-bas?”

« bien sûr. ne vous inquiétez pas.» la voix dans le combiné est si rassurante, on ne peut que la croire sur parole. salem roucoule, elle joue si bien la comédie. avec le temps, faire semblant d’en avoir quelque chose à foutre des angoisses des autres, c’est devenu plus évident, c’est presque devenu facile. c’est que les gens ont tellement besoin de se sentir rassurés aussi. ils sont prêts à gober n’importe quel mensonge si tant est que l’emballage est joli, si tant est qu’on l’accompagne d’un sourire, si tant est qu’on sache s’y faire. juste un tout petit peu. juste un tout petit peu. et puis on pas vraiment leur en vouloir, c’est la raison du cœur. c’est pas vraiment de leur faute. l’envie maladive de savoir qu’on est pas seul, c’est inhérent à l’être humain, c’est comme ça qu’il vit. c’est bien dommage pour lui. le cœur est un idiot et les gens sont des menteurs. et si salem ne peut comprendre cette faiblesse sentimentale, elle n’a aucun scrupule à l’exploiter. cette petite fête des horreurs au space motel, elle n’y enverra pas la police. elle va la garder jalousement pour elle, la ranger au creux du trou dans sa poitrine et s’y pointer, crocs dehors, en espérant y voir du sang et s’y noyer. elle ne partagera sa trouvaille macabre avec personne.
presque.

si tu viens avec moi au musée de la frayeur.


deux mots pianotés sur l’écran de son téléphone et c’est le bouton « send » qui scelle la nuit. deux mots pour retourner la ville, pour changer le blanc en noir et toutes les couleurs en rouge. rouge.
rouge.
rouge.
salem le sait, il viendra. pas besoin d’en dire plus. pas à lui. parce qu’il est le revers de la propre folie de la sorcière. il est le néant de son néant, l’éclat de miroir de leur frénésie maladive commune. c’est l’appel du vide qui murmure et qui hurle à la fois ; bien trop puissant, bien trop brutal, bien trop enchantant pour être ignoré.

s p a c e m o t e l

c’est le sourire un peu cinglé aux lèvres que salem quitte son poste. sa dévotion – dangereuse et perverse – pour le danger la démet de ses fonctions et le temps d’un cycle de lune, elle laisse les appels de détresses de crescent heights seuls, à se languir en parfait solipsisme, pour une fois, d’une voix pour les entendre. sans doute une autre qui viendra prendre le relais une fois quelques tours d’aiguilles passés sur l’horloge. ou peut-être pas. désormais, ce n’est plus le problème de salem. désormais, elle appartient à la nuit. alors, chat noir, elle s’échappe du central d’appel et disparaît. symbole de mauvais augure, elle se faufile dans les rues. l’excitation lui remue les entrailles, lui donne envie de hurler. qu’on ferme les fenêtres à son passage, qu’on éteigne les lumières si on entrevoit son ombre, qu’on se barricade si elle nous regarde. douce insanité de succube, elle rigole. une blague salace entre elle et la lune.

s p a c e m o t e l
j e s a i s q u e t u v i e n d r a s

les sorcières sont de sortie
hâtez-vous de vous cacher aussitôt que vient la nuit


le parking du motel est désert. l’ambiance est digne des prémices d’un film d’horreur. un air froid fantomatique remonte la cambrure du dos de salem, la glace jusqu’au sang, lui hérisse les poils, l’électrifie. ce serait un endroit charmant pour mourir. encore plus pour tuer quelqu’un. une lame brillant à la lumière lunaire et le carmin qui se répand. salem s’extasie de violence. c’est que dans sa tête, ça tourne pas rond. pas rond. pas rond.
et alors tout va mal.
et aussi tout va bien.

à minuit,
je voudrais voir un cauchemar.


et le voilà qu’il arrive. l’air déjà cinglé, l’air déjà fébrile. salem ne le salue pas. elle n’a que faire des politesses. ils ne sont pas vraiment amis de toute façon. juste deux fragments d’âme dont les bords, par un certain hasard, se complètent étroitement. mais c’est pas bon pour eux ce genre de filiation. c’est bon pour personne. « on m’a dit qu’il y avait peut-être un mort là-dedans. » elle fixe les lettres autrefois illuminées dessinant un M O T E L bien triste sur le fond nocture. « et son meurtrier aussi… tu veux voir ? » elle sourit. ça n’a rien de sympathique. ça n’a rien d’agréable. elle connait déjà la réponse. bien sûr qu’il voudra voir.
cyrus.

c’est lui.
c’est moi.
c’est nous qui faisons peur à voir.
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MessageSujet: Re: profanity } cyrus   profanity } cyrus EmptyJeu 21 Juin - 19:51

Le sang brûlant pulsait dans ses veines, son corps colérique posé, délaissé sur un vieux banc en bois, dans un parc à l'abandon, avec le chant du vent pour seule mélodie. Les yeux rivés sur ce ciel aussi noir que l'étaient ses pensées ;  rien n'existait plus, rien ne battait plus. Ni son cœur, ni son envie de s'en sortir, ni même l'amour qu'il avait pour cet être irrémédiablement dévastateur. Ce diable, ce traître qu'il aimait autant qu'il le détestait. Ses sentiments avaient été piétiné, envoyé dans les tréfonds de l'enfer, dans les entrailles d'un monde en flamme. Cette douleur inexplicable éveillait ses sens, ses pulsions, son besoin de faire du mal, de se blesser, sûrement pour se punir d'avoir été si naïf. Les monstres n'avaient pas le droit à cette facette de la vie, surtout pas lui, non. Son muscle vital s'emballait, cognant dans sa poitrine comme s'il se débattait pour en sortir, pour pouvoir respirer, ne serait-ce qu'un peu, à l'air libre. Il étouffait dans cette cage thoracique où la haine avait établie son empire, un empire dont elle était reine, dominatrice. Elle poussait les sentiments nocif à la soumission et faisait de Cyrus une bombe au décompte incertain, instable, incalculable. Un attentat de rage se préparait,  prenant doucement racine sous son épiderme, prêt au carnage, au massacre de sa propre vie, d'une vie lugubre qui n'attendait que le final chaotique dont elle était digne. Ce monde s'effondrait, le sien aussi.

Ils sont des êtres humains, de chair, d'âme et d'émotions. Pour ma part, j'ai le sentiment d'être un élastique. Je tends vers la lumière, je me charge en tension, je me projette et je rencontre soit un mur, soit le vide. Je lutte pour ne pas me charger.

Le grésillement des lampadaires, les échos des voix dans sa tête ; la douleur, le chaos, le désastre et ce canif dans la paume de sa main. Tenu fermement entre ses doigts, dans une étreinte dure, une emprise presque complice, frôlant la fièvre. Sa folie parcourait son échine comme un frisson, pénétrant et s'infiltrant sous sa peau comme un virus. Il était prêt. Prêt à tuer encore, prêt à y laisser les lambeaux de ce qu'il lui restait de raisonnable. La mâchoire serrée, le regard avide de ce sentiment de colère et cette lame sur son avant bras qui de sa pointe aiguisée, retraçait ses veines visible et prêtes à imploser au moindre geste brusque. Il avait déjà fait cette douce erreur ; le sang sur le carrelage blanc, le plaisir d'un spectacle aussi jouissif. Un léger rire malsain, comme un soupir, émanait de sa bouche pour briser ce silence et le réduire à l'état de néant ; l'envoyer valser, le mettre en pièces, en faire des miettes, des éclats – comme son cœur, dans un triste état. L'acier venait être appuyer dangereusement sur cette peau fine, par son propre propriétaire. L'envie oppressante de laisser évader ce qu'il y avait de mauvais, d'incontrôlable en lui, ce que les autres nommait « le bon côté de sa personne » ; il voulait l'éteindre, le noyer, le laisser s'en aller, parce que ça lui faisait perdre pieds, il ignorait comment remonter à la surface sans provoquer un tsunami meurtrier. Et alors que le sang coulait sur sa peau déjà abîmé, son téléphone l'arrachait des abysses de sa chute, des profondeurs de ses pensées ; lui signalant que la douleur l'attendait, autre part, pas si loin, non pas très loin.

J'entends les voix du monde, les maux du peuple. Les cris, les hurlements. Ils agonisent, j'en veux encore, j'en veux toujours.

C'est donc sans un mot qu'il rangeait son canif dans sa poche ; abaissant de ses doigts colorés d'égratignures la manche de sa veste, pour recouvrir une plaie superficielle, n'ayant malheureusement pas le temps d'approfondir l'entaille et laisser le sang envoûter son regard, tel un enfant le soir de noël. Trois rues, seulement trois rues, c'est tout ce qu'il restait à traverser avant de succomber à l'enfer. Il marchait d'un pas déterminé, hâtif de savoir ce qu'il se tramait, ce qu'il y avait de bon, de délicieux à découvrir. Le regard déjà imbibé d'envie, presque de passion ; il avançait sans crainte, s'élançait dans les rues sombres, noires et silencieuses. La nuit faisait bien son boulot. Plus loin, une silhouette féminine, féline. Les mains dans les poches de son blouson, il l'approchait sans hésitation, et pourtant. Pourtant elle était dingue, elle était spéciale, toxique, mais sa présence n'égalait aucune autre, son aura l'enivrait déjà d'un frisson mauvais, qui se voulait presque animal et qui à ses mots, se voulaient inhumain, sauvage, teigneux. Ils étaient diaboliquement complémentaires. « -Je te suis, montre-moi, je veux voir ça de mes propres yeux », il voulait découvrir, ressentir, s'extasier du sang, de la pénombre et du sentiment si proche qui le liait à la mort de bien des manières.

@Salem Lovecraft
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