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 wreak havoc } keylan

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MessageSujet: wreak havoc } keylan   wreak havoc } keylan EmptySam 2 Juin - 21:13


wreak havoc
j’avais envie de détruire quelque chose de beau
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le cortège de feux d’artifices fait exploser le ciel en une kyrielle de couleurs enflammées. des rosaces et des arabesques paradent à l’apogée de leur parcours céleste et se déforment en retombant, distordus et blafards, comme des sourires tristes sur la toile nocturne. l’artificier se brûle. salem passe devant lui avec un sourire. autour d’elle, la rave party bat son plein. la musique devient de plus en plus forte, les mouvements des corps s’accélèrent, l’air se charge d’électricité. le changement d’ambiance est progressif. sa furtivité est une lente augmentation de la température du bain. on se sent bouillir peu à peu. salem sent son sang battre plus intensément dans ses oreilles. elle peut la sentir. tout le monde peut la sentir : cette sensation imminente que les choses vont irrémédiablement mal tourner ; l’implacable accalmie qui précède une terrible infortune. c’est comme une infime trépidation à l’orée des doigts, comme une vive excitation à être témoin d’un désastre.
et puis il y a cette fille qui se met à crier.

voilà l’appel des loups.
ils iront mettre le feu à la ville.

la rave party éclate. un type se retourne et en frappe un autre. personne ne sait pourquoi. violence a raison de violence. et voilà c’est le règne du désarroi. ces singes idiots, dans leur rixe d’alcooliques, provoque la panique de ceux qui n’aspiraient qu’à se défoncer sous les néons bancals en espérant voir passer un train. tout le monde se pousse, l’artificier rate son lancée. le feu d’artifice rase la masse humaine hagarde. quelqu’un tombe à aux pieds de salem, la sorcière le dévisage de son impassible contenance. il lui tend la main. elle ne la prend pas. tout ce qui l’intéresse, c’est l’idée de se jeter dans la foule : de se battre comme une chienne et peut-être de finir piétinée. la détresse des party boys and girls ordinaires vibre au creux du trou cardiaque de salem. ici, au milieu de la confusion, l’étrangère se terre dans les recoins de son âme sombre. la véhémence n’est que familière.

tout ce qui hurle
tout ce qui flambe
je veux être là où les papillons brûlent

après l’ivresse, le silence.
après le silence, les sirènes.

elles retentissent bleu, blanches, rouges et stridentes, les voix de l’ordre. et dans leur passage, elles dispersent les grouillants comme la lumière, les cafards. les chevaliers de la justice mettent pied à terre, il n’y a déjà presque plus personne. toutes dents dehors, à la recherche de l’arrestation facile qui saura satisfaire le supérieur, ils sont aux abois, prêts à mordre. leurs lampes torches percent la nuit, salem y échappe de justesse. ivre, à demi-morte, elle est hilare. elle ne fuit pas parce qu’elle veut se savoir en danger. elle ne se livre pas parce qu’elle adore le jeu.

promenons dans les bois,
pendant que le loup nous traque.
et si ça devient dangereux,
on en fera un jeu.


des bruits de pas tout près. l’ombre n’est pas assez silencieuse. elle se révèle à salem dans la lumière mourante des néons qui décèdent et le craquement des feuilles sonnent l’alarme. les flics se rapprochent, si la silhouette tombe, ainsi ira la sorcière. elle soupire, elle hoquette. sauver l’innocent, c’est poursuivre.

faire battre le cœur encore un peu
battre le cœur encore un peu
le cœur encore un peu
encore un peu
encore un peu

sur sa manche, salem tire. il tombe. c’est un « il ». c’est un garçon. elle se marre, la faute au whisky. et dans la pénombre, elle entraîne le compagnon d’infortune, suit les rails peu importe où elles mènent, un peu plus loin, un peu plus loin. « je crois qu’ils ne nous cherchent plus. » et ça l’énerve de savoir son jeu terminé. le rush d’adrénaline, réel ou issue d’un flacon, c’est tout ce qu’il reste pour que le sang batte dans ses veines. sans ça, sans l’appel du danger qui l’habite, y’a rien du tout, salem c’est rien du tout. du vide et de l’eau. des yeux durs et rien de plus.

c’est mort.
c’est mort.
c’est mort.
qu’est-ce qu’il reste ?

« et maintenant ? » elle s’agace à l’idée de l’ennui. et c’est de sa faute à lui, à celui-là, inconnu et qui la regarde, qui fait trop de bruit quand il s’en va. et même si y’a rien à faire maintenant, c’est trop tôt pour rentrer. impossible de dormir. il ne reste pas beaucoup plus que pas grand-chose. faut faire avec, faut faire avec. alors salem s’assoit par terre. les mains qui titubent sur le sol sale et c’est l’éclat de verre qui la coupe. elles serrent les doigts, ils saignent un peu. y’a du sang sur ses lèvres aussi. blessure de quand elle fuyait tout à l’heure, quand elle s’marrait bien. et c’est pas fini. « let’s do something fun. »

the only reason that i’m here
is to wreak havoc
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wreak havoc } keylan
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