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 tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)

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MessageSujet: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyVen 20 Juil - 23:09



I love when you bled for me
Because at least I made you feel something.
Toutes des pimbêches. Les lèvres en coeur, les faux seins trop pointus qui menacent de vous ouvrir le thorax à coups de faux cils qui ressemblent plutôt à des bricolages faits avec des papillons morts. Pas ton genre d'endroit. Où ça pue le fric et l'envie de l'exposer. C'est okay que quand toi tu le fais, rolex au poignet tandis que ta maison est un taudis, une cage à chiens rageurs. Tu préfères rester avec les tiens, sauf que depuis l'incendie du Sinner, pas le choix. Sauf que depuis que tu sais qu'elle y va aussi, c'est cette pulsion malsaine qui te prend les tripes quand tu sautes dans la douche avec le sourire d'enculé aux lèvres. Appeler ça une obsession, ça serait presque en faire quelque chose de sain. De normal. Une maladie mentale, une explication, une excuse. C'est pire que ça. Un besoin, comme de l'oxygène, une pulsion de vie et de mort à la fois quand tu grilles ta clope et que tu la fixes au loin. Est-ce qu'elle sait, que tu la regarde, cette connasse ? Surement. Elle sourit trop. Elle rit, la gorge déployée, la gorge prête pour d'autres. Comment tu l'as toujours détesté, comme tu voudrais tes mains autours de cette belle gorge et ses yeux pleins d'eau, comme avant. Tu l'entends, son rire, tu t'en souviens, de l'odeur de son sang. Quelque chose de doux, de mauvais, de sucré, d'addictif. Une odeur qui hurle encore. Une couleur qui supplie, plus fort.

Mila. Cette horreur de la nature. Cette princesse de la laideur. Cet être infâme qui fait la belle pour entrer. Of course. Sourire, cils, poitrine, elle entre la pute, la reine des enfers, et ça te fait rager. T'aurais voulu qu'elle frappe un mur, qu'elle devienne une harpie quand on lui dit non. Et ça bouille déjà en toi. Tellement que tu fous quelques coups dans le mur de briques pour te calmer. Pour que peut-être ton sang de roturier se mélange à la royauté du sien et qu'elle attrape toutes ses maladies que tu lui dédies. Ça te calmes un peu, alors tu te décides à rentrer au Blue Lagoon. Heureusement que tu connais le videur, sinon tu serais pas passé, surtout avec ses phalanges colorées d'amour. Un clin d'oeil et le chat de ruelle se retrouve parmi les chacals.

Fuck. Elle est où. Ça grogne à l'intérieur de toi comme quelque chose qu'on t'aurais dérobé. Les pires scénarios sous tes yeux, de comment elle se fait sautée dans les toilettes. Tu vas brûler ce bar aussi, putain de merde. Tu prends un verre, le descend, fout le camp aux chiottes, pour vérifier, pour nettoyer ta putain de main. Quand t'en ressors, elle est revenue parmi les mortels. Son regard qui t'ignore par exprès et tout qui se cambre en toi. Tout qui hurle d'aller lui faire mal.

Alors tu marches. Alors tu t'approches d'elle. Ton épaule se fracassant contre la sienne. Assez pour la retournée, assez pour renverser son verre sur sa robe. T'arrêtant, un sourire mauvais aux lèvres. « Oops. » Que tu souffles sans grande conviction, t'approchant un peu, pas trop, assez, assez pour sentir ce parfum qui tes donnes envie de vomir, de mourir, de la saigner, puis mordre dans son coeur. « I'm not sorry... » Que tu souffles avec la moue mesquine, sans te reculer, même si tu devrais, même s'il faudrait. Parce que tu vas lui faire mal, parce que tu vas faire une connerie. Parce que t'es trop près, de son souffle, de son infâme personne.

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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyDim 22 Juil - 10:43

Plongée dans une bulle vorace, une capharnaüm de sens qui danse sous les côtes et macule la lucidité d’une corrosion épaisse. Tout semble distordu, décuplé et chaque nouveau soupir est une bourrasque titanesque qui manque de lui faire éclater les poumons. Les échos de son propre esprit lui défoncent les tympans, écorchent un peu plus l’épiderme pour abandonner derrière lui ses stries écarlates qu’on ne voit pas à l’oeil nu. Elle se sent comme confinée au milieu d’une tornade impétueuse qui lui déchiquète petit à petit la conscience, l’abandonne en un tas informe de rancoeurs purulentes et de regrets acides qui charcutent l’âme ébréchée. Ce soir, c’est l’anesthésie qu’elle recherche, l’eldorado doré de l’absence de ressenti, mettre en coma son palpitant qui vrombit trop fort. Planer au milieu des nébuleuses et laisser s’écraser en contrebas les démons qui lui dévorent les chevilles, chaînes épaisses sur lesquelles elle se saigne les ongles sans succès. Les lèvres avides de retrouver le baiser mortel des paradis artificiels, et la carcasse assez fluette désireuse de se laisser transporter par des basses pondéreuses à en faire trembler le squelette. Mila cherche l’absolution en cramant sa vie par les deux bouts, quitte à y abandonner un bout de sa dignité déjà scarifiée, juste pour déguster la vision de sa vie qui part en vrille, en anticipant le crash imminent. Quelques textos envoyés à ces êtres dénudés de tout intérêt, simplement histoire de s’entourer de déchets mornes pour briller juste un peu plus fort, pour éblouir les pupilles avides et se complaire dans les contemplations lubriques ou envieuses qui épongent un peu les flaques d’hémoglobine qu’elle abandonne derrière ses semelles. Escarpins au dessous ironiquement teintés d’un écarlate qui dégueule toute l’étendue de son matérialisme écoeurant, l’étoffe fastueuse qui lui enveloppe la silhouette de ses cristaux étincelants, et la rivière de parures qui l’étranglent de leurs pulpe de doigt mordorées. Au milieu de l’énorme miroir bordé de fioritures, c’est l’incarnation putride de sa magnificence crade qui s’étale. Le spectacle est infect de richesse pas même camouflée sous une couche hypocrite de modestie. Tout chez elle, de l’ondulation suave de ses hanches jusqu’à la courbe pincée de son arc de cupidon respire la profusion, l’excès ignoble. Ses yeux sont presque embrassés obsessivement sur sa propre figure, appréciant la vision de la parfaite coquille vidée de toute autre substance que le paraître qui s’imprime sur le lac figé de la glace. Trop vite, elle se retrouve étouffée par la marée humaine de pâles copies de sa personne, toutes modulées par les mêmes envies futiles, par le même manque fulgurant de profondeur. Un festival de cadavre coincés dans des habits pompeux et aux rires dissonant d’une fausse candeur à peine pré-mâchée. Mélangé à la pourriture humaine, elle se sent reine, pas même accablée par le diadème qui lui emprisonne le crâne. Et presque immédiatement c’est la moiteur suintante du Blue Lagoon qui vient souffle contre le corps, donner un éclat encore plus excessif aux épidermes souillés. C’est les souffles qui se mélangent, les coeurs qui s’emmêlent et les corps qui s’épousent sans trop d’effort au milieu d’un véritable miasme de silhouettes. Et juste là, dès que ses doigts se retrouvent cerclant un verre où elle trempe immédiatement le bout de ses pulpeuses sanguinolentes, c’est tout le reste qui éclate en milliard de fragment. Un tout qui devient poussière et la légèreté qui embrase l’être, un bonheur en toc qui remonte le cours des veines et immole toute la bouche pour masquer le goût rance de la torpeur. Pourtant le destin semble bien amusé dans sa diatribe obsessionnelle contre elle, et alors qu’elle était coincée dans une discussion dénuée de tout sens, c’est la collision qui la heurte de plein fouet. Et juste après l’impact, tout le contenu salvateur de son verre qui vient maculer sa robe. Fugace vision d’horreur jusqu’à ce que les pupilles soient éventrées de la mort subite que la visage de la personne l’ayant percutée s’imprime sur sa rétine. Le retour à la réalité est violent, ce sont les nerfs qui saignent et les plaies qui éclatent immédiatement sans se soucier de l’éclabousser dans le processus. Tant mieux, même. Tu viens de bousiller 2 000 balles, t’as déjà entendu parler de Versace connard? Le venin est miroitant dans sa salive, elle plante ses crocs juste là dans sa jugulaire pour y laisser couler toute la hargne que sa simple présence fait remuer dans ses entrailles. C’est certainement la pire rencontre qu’elle pouvait faire. Assurément, même. Sans trop chercher à minimiser les dégâts que la colision de leurs deux être va certainement provoquer, c’est son genou qu’elle envoie brutalement entre ses jambes, espérant atteindre la zone la plus sensible de son corps simplement pour se délecter des stries de la douleur qui parcourent ses traits. Pas désolée non plus. Les lèvres qui mimiquent un faux baiser envoyé à la volée pour planter ses serres plus profondément, alors qu’elle s’échappe déjà sans récolter le butin de son action en se précipitant jusqu’aux toilettes. Elle sent le tissu poisseux lui épouser l’estomac, coller contre sa peau qui brûle déjà de s’échapper. Immédiatement, dès que la porte étouffe dans son sillon les échos vibrants de la musique et qu’elle constate que personne n’est présent, elle fait glisser la fermeture éclair de sa robe pour s’en délivrer et tenter tant bien que mal de l’éponger. Les mains s’acharnent violemment contre le vêtement, laissant éclater toute la colère épaisse que l’altercation lui a piquée dans le palpitant. Putain de Ferdie.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyDim 22 Juil - 11:41

T'es un piètre chasseur qui aurait bien aimé que sa proie le remarque avant qu'il ne donne le premier coup. Non. Elle est trop occupée à se croire belle et toute puissante. Et toi, trop obsédé à la faire tomber du haut de son trône, la faire tombée à genoux et lui éclater à coups de pieds, qu'elle arrive plus jamais à se relever et qu'elle reste à te pieds pour toujours. T'as jamais compris. Mais ça grondes en toi. Surtout quand t'es aussi près d'elle. L'envie de lui arracher la peau, morceau par morceau. Est-ce que c'est normal. Est-ce que c'est normal d'avoir envie de tuer tout le monde autour quand elle pose ses prunelles répugnées sur toi ? Comme un monstre qui se nourrit de sa colère et sa haine. Rush d'adrénaline en toi, quand elle se change en harpie, en sirène. Avales-moi. Quand sa voix crie et se déchire, ça te fait des choses à l'intérieur que t'as pas assez de connaissance pour décrire. Comme des coups de balles dans les intestins. Comme si tu te détruisais de l'intérieur, que ton corps ne voulait plus de toi. Ça ne peut pas être saint. Ça ne doit pas être bien pour toi, mais tu peux pas t'en empêcher. T'en a besoin, comme de cette drogue pour laquelle les gens reviennent ramper vers toi. Y'as quelque chose qui fout le camp, en toi, quand elle s'énerve, contre toi. Un peu comme si elle te faisait l'amour avec toute sa haine. C'est tellement pur, tellement cru, tellement vrai. Encore. Mila. Mila, encore.

Rien à battre de sa robe trop chère, sa manicure, ses cheveux, tout le faux et la luxure qu'elle représente. Elle pue le fric. Et si t'étais plus déluré encore, tu lui la déchirais, sa jolie robe, avec tes dents, juste là. Sauf que ta bouche aussi près de sa peau, tu pourrais t'intoxiquer. Rien que d'y penser, ça te retourne l'estomac, envie de vomir. Sourire en coin, de parfait connard, jusqu'au répercutions. Son genoux qui viens s'encastrer entre tes jambes. Bon, pas tout à fait au bon endroit. S'aurait pu être pire. Juste assez pour te faire grogner et te couper le souffle, quand elle profite de son avance pour se sauver. Envoyant un baiser au passage. Salope. Oh, ça ne se terminera pas comme ça. Tu peux pas. Tu ne peux pas.

Tu reprends ton souffle, ignore les rires, trop concentré à la suivre des yeux avant que tes jambes ne puissent réellement la suivre. Avant que la rage ne vienne de nouveau électrifié ton corps et que tu partes à sa suite. Parce que t'en a besoin. Parce que t'arrives pas à t'en empêcher. T'en a besoin, d'elle, de ses yeux rageurs posés sur toi. Encore. Salle de bain de filles, rien à foutre. T'aurais pu être brillant, t'aurais pu être rusé, mais c'est pas le cas. T'aurais pu t'attraper une fille comme ça, entré dans la salle de bain en l'embrassant, en la remontant sur le comptoir, en donnant tout un spectacle à Mila. En lui donnant probablement des idées. T'avais jamais tué personne, mais si elle te faisait ça, peut-être que ce statut changerait pour ta part. Peut-être que tu n'arriverais pas à te contrôler. Un peu comme ta couverture crame doucement quand tu passes la porte de la salle de bain, que tu l'as suivie jusqu'ici et que ton regard glisse sur la princesse enragée, dans le miroir. Ton souffle s'épaissit un peu devant la fermeture éclair ouverte. Putain de salope, rhabilles-toi. Y'a un rire mauvais et creux qui s'échappe de ta gorge.


« Si tu voulais détruire ta robe, fallait me demander, j'adore détruire ce qui est à toi. » Que tu ricanes en t'approchant encore dans son dos. Vos reflets qui se rapprochent, qui discordent. La belle pute de le clochard. Faut pas que t'approche trop, tu pourrais avoir envie de la mordre, tu pourrais avoir envie de tordre sa peau. Fuck, elle est déjà là, cette envie la. La retourner contre le comptoir, enserrer sa gorge avec tes doigts jusqu'à faire naître ses larmes. Un jour tu vas la tuée. Ou elle va te tuer. Ou vous allez vous tués, mais ça va mal finir, c'est trop intense toutes les envies qui convulsent à l'intérieur de toi. Fucking Mila, t'aurais préféré ne jamais la rencontré. Naître dans une autre ville, loin de sa sale tronche de princesse. Et en finir avec sa vie ne réglerait rien. Il viendrait surement te hanter, la salope.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyDim 22 Juil - 17:05

A l’instant même où le camaïeu de ses pupilles vient englober sa vision, c’est l’arrière-goût de l’hémoglobine qui remonte le long de la trachée. Effluves métalliques pour accompagner son apparition sortie des limbes fumantes d’un enfer où elle ne s’autorise même pas de glisser. Ferdie, c’est la griffe anthracite qui effleure les tripes, le retournement certain de l’estomac pour propulser le palpitant juste à l’orée où elle sent battre la sérénade morbide de ses désolations. Elle est coincée entre deux envies vibrantes qui chahutent la carcasse jusqu’alors abandonnée de toute sensation. Celle de laisser entrer en éruption le cratère de toute la hargne envers sa personne qui s’est entassée à mesure de leurs échanges, balayer ses cendres fumantes d’un souffle mortuaire, et celle d’éviter le plus possible d’enlacer son existence à la sienne. Elle est persuadée que chaque seconde gaspillée à lui insuffler son venin à même les veines est un instant sacrifié sur l’autel d’un chemin qui ne mène qu’à l’implosion et à l’éclatement sublime de toutes ces passions qu’elle garde confinées à même sa veine cave. Il ne mérite pas le moindre fragment de son existence, pas même un infime soupir qui viendra effleurer ses pulpeuses pour y implanter un intérêt désuet. Non, tout ce à quoi il est destiné c’est l’ignorance froide, les regards suintant d’un dégoût vorace et tous les moyens mis à sa disposition pour lui gerber toute l’étendue de répugnance que son simple reflet corrodant sa vision déverse dans son système. Ferdie, c’est un suc d'analgésiques qui se mélange à l’hémoglobine, une foutue drogue qui vient apeurer les sens et mettre la conscience sens dessus dessous. Une trou noir à éviter si elle ne veut pas que son âme finisse aspirée dans les abysses de ces confrontations acérées. Et c’est pour ça que la fuite s’impose à elle à l’instant même où ses mots dégoulinent de sa bouche, déjà soucieuse d’avoir gaspillé de la salive pour appuyer sa condescendance sur sa carcasse. Elle essaie de s’en persuader, qu’il n’est qu’un miasme expulsé des égouts de l’existence humaine, une anomalie purulente qu’on écrase d’un revers sévère de talon. Mais pourtant c’est l’envie acerbe de poursuivre la lutte où les corps finissent scarifiés et les gorges violacées qui la pénètre, infiltre chaque parcelle d’elle jusqu’à palpiter dans ses paumes et battre le rythme effréné dans ses tympans. Que chaque modulement de sa bouche soit infusé de la même obsession malsaine. Crève, crève. Etouffe-toi sur tes derniers souffle sous ma pupille percée d’allégresse. Alors quand la porte des toilettes se dérobe sur sa silhouette, c’est un foutu soulagement qui la torture. Et elle tente de l’oublier dans l’évier crade, de l’oublier dans le bruissement assourdissant de l’eau qui imbibe généreusement ses vêtements, mais inévitablement c’est la pupille qui coule jusqu’à son reflet qui se trace sur le miroir. Va flirter avec son visage et ses frontières qu’elle semble redécouvrir à chaque nouvelle altercation. Nouvelle aspérité, nouvelle crevasse qui lui dévore les chairs et une nouvelle lueur qui crame au creux de son regard bouffé à une émotion qu’elle ne parvient pas à identifier. C’est les toilettes des filles, t’as quelque chose à m’avouer? Ricanement mauvais qui fane l’étendue imperturbable de ses lèvres jusqu’alors d’un oscillement sensible. Elle se fout éperdument de laisser toute l’étendue de sa véhémence couler entre ses dents, en tâcher le carrelage immaculé des toilettes et boucher l’évier. Elle est assez épaisse pour l’étouffer dès qu’il transperçera sa gorge. Mais ça n’est jamais assez. Toujours trop désuet, morne, qui laisse les sens en éveil douloureux tant il a ce don prodigieux à gratter sous les couches d’apparence pour mordre à même les viscère. Et putain ce qu’elle se sent revivre, avec son souffle toxique trop proche, avec sa présence qui vient s’infiltrer jusqu’entre les parois de son crâne. Pourquoi tu me laisses pas tranquille, Ferdie? T’as besoin de quoi pour enfin me foutre la paix? La question est déjà teintée d’un échec étourdissant. Parce que même si elle est dotée ce don sublime de parvenir à déchiffrer les vraies palpitations, à comprendre les vraies envies qui jalonnent un coeur, lui a ce langage étranger. Chaque nouvelle rencontre est placée sous le signe fustigeur de l’incompréhension et à mesure que les mots continuent de venir se planter dans le plexus, c’est un void total qui lui pollue le crâne. Elle hésite, cherche à grapiller la moindre information qui pourrait apposer la réponse sur le mystère qu’il représente, laisse ses ongles s’échapper contre lui pour gratter les couches de surplus qui enrobent le vrai. Sans trop y réfléchir, ses doigts remontent les vallées de son dos pour refermer la fermeture éclair, se sentant étrangement beaucoup trop dénudée sous son regard perçant. Et juste là, y’a comme un éclair qui la foudroie brutalement. La réalisation violente que toutes ses actions mènent à la même conclusion écoeurante, que ses regards s’accrochent trop longtemps contre sa silhouette pour simplement crever d’envie de lui arracher ses sourires. Mais ses pulpeuses restent muettes, immolant avec elle la question qui lui crame réellement les lèvres, en espérant qu’il se trahisse lui-même sans qu’elle ait à lui glisser les doigts dans la gorge pour l’en extirper.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyLun 23 Juil - 0:57

Tellement de choses en toi, qui bouillent, font des bulles, comme un coca qu'on secoue, le bouchon fermé, jusqu'à ce que ça explose, jusqu'à ce que ça éjacule partout en crevant la bouteille devenue trop mince. Tu ravales, tu veux pas comprendre, t'as peur de comprendre, peur de la sentence, qu'on donne un nom à ton désespoir. Parce que de ses êtres abjectes, elle est la plus belle, la plus sale. Comme si garce et riche, venaient de pairs. Tu l'as toujours détesté. T'as toujours rêvé de tenir la cuillère en or dans sa bouche et de l'enfoncer trop loin au fond de sa gorge, jusqu'à ce qu'elle l'avale, jusqu'à ce qu'elle suffoque. Ton paradis, son enfer. Rien que là, son petit reflet qui pue la perfection, son parfum qui cache l'odeur putride de son âme. Elle t'énerves, elle est fausse et ça lui va. Ça lui plaît. Et quelque part, ça te plaît à toi, de te dire qu'elle ne pourrait pas s'en passer non plus, de cette haine, ses combats, ses crachats. Tu fantasmes, quelque part, que si t'arrêtais, tu viendrais à lui manquer. Que tu laisserais un trou dans sa poitrine, dans sa vie. Comme si t'avais de l'importance, comme si t'étais essentiel à son fonctionnement normal. Ta jouissance ultime serait de la voir ramper, revenir, quand toi tu te serais lassée, qu'elle vienne t'en demander encore. Encore, Ferdie, encore.

Sauf qu'elle veut toujours gagner. Son petit ricanement mauvais à sa blague mauvaise de toilettes des filles. Tu te moques, imite son rire de garce, en continuant à t'avancer. Ça te permet de respirer, mais pas de te calmer, parce qu'elle te met hors de toi, que t'es trop près d'elle, sauf que tu peux pas t'arrêter. T'as envie de lui toucher, pour lui arracher la peau. Tes lèvres contre sa gorge, tes dents dans sa chair pour l'ouvrir en deux, pour l'entendre hurler et pleurer, fantasme violent d'un cannibale que tu ne reconnais pas. Elle fait naître en toi tellement de mal, tellement d'envies toutes plus dangereuses les une que les autres. Sauf qu'autant de mal lui ferais-tu, tu ne pourrais pas la tuer, tu la garderais en cage, tu la garderais à toi pour toujours. Comme une bonne chienne. Maman ne serait pas fière. Dommage que t'ai pas de sous-sol. Tu pourrais lui acheter un joli collier doré avec son nom dessus. Mila, gravé dans l'os de son adorable choker.

Sa question, aussi ennuyante soit-elle, vient foutre le bordel en toi. Pourquoi elle la boucle jamais au lieu de tout gâcher tout le temps avec sa langue de vipère mal affutée. De quoi t'as besoin pour lui foutre la paix ? Tu peux pas. Tu pourras jamais et ça c'est, votre enfer commun. Ça ne se terminera jamais, tu ne te lassera jamais, tu n'en aura jamais assez. T'en veux toujours plus. Putain de drogue. Y'a les parois de ton œsophage qui se resserrent et te brûlent de l'intérieur comme les pensées deviennent des tornades. Elle en a marre, hein ? Elle est pas comme toi, elle sait rien, elle est conne. Elle penses jamais à toi, jamais, te cherche jamais dans une foule. Tu lui manques jamais, comme le gars qu'elle adore détester, sur qui elle peut tout verser, être aussi mauvaise qu'elle l'est vraiment, qu'elle le cache à tout le monde.

Détestable. Elle relève sa fermeture éclair, ses gestes trop lents, trop, trop... Trop. Tout te hurle de foutre ton camp, de t'approcher encore, plus près, jusqu'à l'intérieur d'elle. Ton corps, tout près du sien. À quelques pas d'être contre elle, de la coincer contre le comptoir, jusqu'à lui faire mal, lui couper le souffle, l'écraser. Tu te penches vers son oreille, pour l'empoisonner de ton souffle lance-flamme, une main qui se relève, effleure la perfection de sa chevelure de pimbêche trop soyeuse que tu ne voudrais que foutre en bordel. Faire l'enfer à tout son corps. Voir comment elle est belle, quand elle est laide.


« Tu veux vraiment, que j'te foute la paix ? » Que ta voix rauque laisse échapper. Pas certain que t'as envie d'entendre sa réponse. Pas certain qu'il y ait une bonne réponse à ta question. Un sourire à tes lèvres, perdu dans les méandres de cette douce folie qu'elle insuffle en toi. Qui te donnera envie de monumentalement te foutre en l'air, juste après votre escarmouche. Pour oublier le tatouage de son odeur dans ton esprit malade. Oublier la proximité. Oublier ta condamnation, son existence, ses yeux violents de haine qui pleuvent sur toi dans un reflet fantôme.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyMar 24 Juil - 14:51

Sa belle balafre qu’elle trimballe tout le long de l’âme. Depuis une éternité étourdissante. L’impression vorace de l’avoir coincé sous l’épiderme déjà aux premiers soupirs, qu’il les avait poussés avec elle. Peut-être qu’à force, il est devenu un bout d’elle. Un appendice corrodé et dégueulasse qu’elle laisse pourrir en espérant qu’un jour, enfin, il tombe. Ce soupçon hideux de toute la noirceur qui pullule dans le fond de son corps, la nécrose immonde qui se languit de vernir ternir tout le reste comme une maladie pestilentielle. Elle l’a sous les ongles, sous la langue, sous ses putains de paupières. Cloîtré comme un prisonnier clandestin dans son crâne qui se complait de sa captivité, qui remue ses chaînes anthracites de temps en temps pour l’assourdir de sa foutue présence. Et comme tous les autres soirs, la bile amère d’une rancœur pas assez souvent vomie remonte au balcon de sa bouche, les pulpeuses deviennent acide des sucs toxiques que son souffle fait naître dans ses entrailles. Un alambic à passions ravageuses qu’il crame de sa propre flamme, toujours le sourire déformant ce visage qu’elle placarde et enseveli d’une couche épaisse de haine. Juste un peu de vernis pour l’embellir, l’affreux Lucifer de son royaume. Ses contours prennent avec une perfection ahurissante ceux du monarque des enfers. Elle y tracerait bien un Styx sanguinolent du bout de son ongle, balafre sublime du monopole incertain qu’elle opère sur lui. De quoi, au juste? Toutes les envies malsaines qui grouillent dans son estomac, toutes les pulsions macabres qui remontent le cours de ses artères, ce damné souffle de vie qui ponctionne son palpitant ? L’hésitation éclate sous ses côtes, juste là où il avait inconsciemment planté une myriade de graines d’indices pour faire fleurir l’ignoble vérité : cet éclat étrange qui lui scinde l’oeil, la retenue râpée qui gronde sous ses mains hésitantes près d’elle. C’est un kaléidoscope vibrant qui se déroule sous ses paupières qu’elle laisse s’embrasser juste une seconde. Les images ternies par la poussière de leurs précédentes rencontres, filtre sépia et le monochrome d’un quotidien gommé par un coma trop prolongé dans le cimetière de sa mémoire. Lui, elle. L’univers qui semble se consumer autour d’eux dès que son souffle lui coule dans les poumons tel un venin mortel. C’est ça. Entre ses doigts à elle, il est létal. Voué à une imploser comme une comète, qu’elle observe simplement s’embraser, y ajouter quelques gerbes de combustible pour nourrir la beauté du brasier. Mais juste avec elle. Ses souvenirs de lui autre part sont distordus, paraissent bien mornes et ternes comparé au rictus infusé à lubricité qui lui étale le faciès. Ici, étalé sur la surface de la glace, c’est un reflet de vipère qui s’apprête à lui planter ses crocs dans la jugulaire. Mort instantanée apposée d’un baiser juste là, à la naissance du cou où la peau devient tambour sous les paumes furieuses du coeur. Son souffle est un miasme toxique qui balaie son épiderme, meurt dans les vallées de sa nuque et envoie une infinité de frissons d’exécration dans son squelette. Une allergie, putride et sale. Quand ses mains prennent possession sans autorisation de sa chevelure, décharge électrique qui la foudroie et immédiatement le réflexe d’attraper son poignet pour l’écarter de là. Loin, à des années lumières, dans une autre dimension où son souvenir ne pourrait pas la torturer. T’as pas encore compris, Ferdie? J’veux pas que tu me laisses. Une pause dans un discours qu’elle sent bouillonner le long de sa langue, le ressac d’un virus qui moisit depuis trop longtemps qui remonte la trachée. Torrent violent qui la nimbe d’une assurance éclatée. Ses yeux agrippent les siens alors qu’elle se retourne, pivot lent et calculé pour échouer pile face à lui. Certainement trop proche. Elle veut effleurer ses démons de ses propres mains, elle l’a juste là à une poignée restreinte de centimètres. Non, je veux que tu crèves. Je veux que pour chaque fois où t’as osé poser tes mains dégueulasses sur moi t’en souffres le centuple. C’est assez explicite pour toi ? Toujours elle s’approche un peu plus. Flirte à même le danger qui lui grouille contre le torse qu’elle écrase contre lui. Sentir les vibrations erratiques d’un coeur qu’elle aimerait éventrer de ses propres griffes, maculer le carrelage de l’écarlate putréfié qui y écume. En imitation parfaite, ses lèvres s’échappent jusqu’à son oreille pour y susurrer toute la rancoeur rance qui suinte de chaque pore de sa peau. Tu crois que j’ai pas compris pourquoi t’étais comme ça avec moi, mon amour ? Et le doigt affûté qui vient se déposer contre sa bouche à lui, enfoncer légèrement l’ongle incisif dans ses pulpeuses, juste avant d’y faire jaillir les boues pernicieuses qui les gonflent. La touche finale du chef d’oeuvre qu’elle avait sans le savoir construit depuis tant d’années, juste une touche de rouge au milieu de la toile.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyMer 25 Juil - 11:59

Pourquoi ? Tu voulais pas ça, t'avais rien demandé. Toi, tu voulais juste la détestée, ça te suffisait. Juste la rage d'un chien qui veut mordre tout le monde. Juste une faim cannibale. T'avais pas demandé cette guerre interne. Des orages dans ton corps et des bombes dans le sien, au plus infime contact d'un bout de sa chevelure sur ton index. Ah merde. Ton estomac qui tombe et elle qui convulse pour venir serrer ton poignet. Et ce contact est pire encore. Fait grogner les sales bêtes dans ton ventre. L'envie de lui empoigner les deux, la restreindre, la faire supplier, la faire pleurer, lui faire des horreurs sans nom, tuant tout le beau, tout les sentiments nobles qui veulent sortir de l'armure. Parce que c'est pas possible. Et parce que c'est une salope de la pire espèce de celles qui jouent avec toi sans le moindre remords. J’veux pas que tu me laisses. Les lèvres entrouvertes, le souffle court. Non, t'as pas compris, tu veux pas comprendre, tu veux pas croire qu'elle a vraiment dit ça, que c'est vraiment vrai. C'est trop risqué, c'est trop dangereux. Pourquoi t'as demandé ça, pourquoi elle a foutu le bordel, tu veux juste partir, juste partir crever ailleurs, l'exorcisée de toi.

Elle se retourne lentement, le temps de te laisser mourir au bout de ses lèvres de succube. Non. Toi, tu la laissera pas manger ton âme. Ok, peut-être un peu. Okay, peut-être au complet. Parce que quand elle te regarde comme ça, tout part en vrille et tu sais plus comment exister. Surtout quand elle sort sa machette pour te transpercer le ventre, faire de toi son putain de cobaye de jeu pervers. Elle veut que tu crèves. Okay, oui, toi aussi, mais est-ce qu'elle le veut comme toi. Est-ce que... Elle s'approche encore. Trop près. Ta cervelle disjoncte un peu quand elle se serre contre toi. L'envie d'arracher ta propre peau, parce qu'elle te fait mal. Alors que tu te bats contre tes envies de serrer sa gorge entre tes mains, jusqu'à lui laisser des souvenirs. Parce que tu ne veux pas reposer tes mains sur elle. Et ta poitrine contre la sienne, ça, ça va ? À ne plus savoir c'est le coeur de qui, qui bat les tambours de guerre ? Ses lèvres trop près, sa sale petite odeur de gamine riche. Tu voudrais juste la noyer dans l'évier, surtout quand elle va là. Quand ses mots son des lames qui jouent librement contre tes viscères et que t'es figé. Mon a... Est-ce que tu respires encore ? Est-ce que c'est un putain de rêve, parce qu'il faudrait que ça s'arrête, c'est pas marrant. Ses doigts sur tes lèvres et la chaleur qui s'en empare bientôt, qui vient y couler contre ton menton, dépossédé de ton propre corps, ton regard figé dans le sien quand t'attrapes son doigt entre tes lèvres. Quand le gout de fer se mélange à ta langue qui se fait serpent autour de sa griffe de sirène qui te déchira de l'intérieur. Sauf que c'est ton tour, tu la mord, putain de pacte de sang qui se glisse dans sa plaie, dans ta gorge. C'est comme ça, qu'elle a envie de te crever ? C'est bien joué.

Parce que t'as mal d'être toi. Et que tu trouves pas d'issus, ni contre sa peau sanglante ni au fond de ses yeux.

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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyJeu 26 Juil - 14:51

Au fond de ses pupilles, c’est tout un enfer suffoquant qui crame. Un champ infini de cendres fumantes, de débris volcaniques qui portent tous son nom, elle y discerne les lettres comme imprimées à même sa peau au fer rouge. Vague odeur de chair qui fond, celle des coeurs brasiers qui se consument l’un à l’autre de leurs flammes souveraines. Des ondes de chaleur qui font onduler sa vision intoxiquée à son souffle beaucoup trop proche du sien, elle en inspire chaque exhalaison nocive et en sent les effluves putrides prendre possession de ses poumons, se dissiper dans son organisme au bord de l’implosion. La reine du contrôle chute violemment de son trône, plongée mortelle dans les abysses d’un univers où elle ne tire pas les fils seule. Non, cette fois c’est lui qui a le doigt déposé sur la gâchette, roulette russe où toutes les balles sont chargées, prêtes à dévorer l’encéphale de son souffle mortel. Elle se découvre des pulsions sales, des envies malsaines qui grouillent sous les ongles à mesure que les secondes coincée dans ces chiottes avec lui s’écoulent inlassablement. Boucle intemporelle où le dénouement macule déjà les murs immaculés, un jeu à somme négative où chacun se verra arracher un bout de son humanité pour le simple plaisir animal d’infliger juste un peu plus de douleur à l’autre. C’est tout ce qui parvient à irriger ses valves cardiaques, qui transforme sa poitrine en tambour furieux qui se confond à son torse à lui collé contre le sien. Elle instaure une étreinte qu’elle sait insupportable pour celui qui ne supporte pas la saveur de son épiderme lorsqu’il est mélangé au sien. Alors elle repousse les limites, appuie sur toutes les fêlures pour en trouver une où son ongle le fera voler en éclat impossibles à recoller. Elle veut le transformer en foutu débris, milliers de fragments ternes qui jonchent le sol et la poussière récompense de ses efforts coincée sous ses griffes. Qu’elle emporte une trace de lui, pour déguster sa victoire dès qu’il se sera évaporé et redeviendra chimère hantant ses songes les plus tortueux. Parce que même quand il n’est pas là, il reste cette gangrène épaisse qui se mélange en amas hétérogènes dans l’hémoglobine. Une maladie corrosive qui n’a aucune remède si ce n’est d’en laisser les particules polluer tout le corps. Alors quand elle l’a juste sous les doigts, ongle enfoncé dans la chair et les soupirs éreintés des coeurs qui se mélangent, elle plonge. Sans même prendre sa respiration préalablement, elle sait qu’elle finira avec les poumons atrophiés et la gorge asséchée par cette haine qu’il lui dépose contre les muqueuses. Comme attendu, il renchérit. Enveloppe son doigt pourfendeur de ses lèvres, laisse sa langue joueur contre sa pulpe pour y déposer son venin mirobolant. Premier haut le coeur qui l’ébranle violemment, qu’elle ravale aussi rapidement qu’elle sent ses crops lui déchirer, se planter voracement dans la chair pour y faire couler aussi la sève originelle. Et rien que l’idée de savoir que son sang se mélange à sa salive la répugne assez pour qu’elle retire aussi vite son doigt de sa bouche, prunelles dardées avec instance abrasive dans les siennes. Et l’envie viscérale de s’échapper de son emprise, les murs qui semblent rétrécir, les poumons qui hurlent pour de l’air. Mais il n’y a que lui, lui et elle confinés dans une pièce où personne ne daigne s’échapper. Leur propre pandémonium aux murs carrelés. Autant qu’elle veut s’échapper, elle veut se rapprocher. Écraser sa carcasse contre la sienne dans l’espoir sourd de la broyer dans le processus. Surtout depuis qu’il lui a placé cette arme imparable entre les mains, ce désir brûlant qui lui luit du regard dès qu’il s’attarde trop longuement sur elle. Une obsession, c’est le nom qu’elle porte dans son esprit. Et elle compte bien lui faire honneur. Sa main déjà charcutée, ruisseau écarlate qui dégouline le long de son doigt pour venir tracer des stries le long des phallanges et contre la paume, qui glisse contre son torse langoureusement. Lentement, trop pour lui. Pas assez pour elle. Elle continue son ascension jusqu’à son entrejambe qu’elle avait malheureusement loupé plus tôt, caresse appuyée qu’elle y applique en espérant réveiller toute l’ardeur qui lui grouille entre les côtes. C’est ça que tu veux, non? Rhétorique futile, parce que la réponse clignote sur son front comme un foutu néon endiablé. Elle ne s’attarde pourtant pas, glisse sa jambe entre les siennes pour en crocheter une, juste avant d’appliquer une pression violente contre son épaule pour le faire chuter en arrière. Mélange de surprise et d’un manque total de repères, et il s’écrase comme prévu sur le sol. Pas de répit, parce que dès qu’elle distingue son crâne qui bute contre le sol, c’est son talon qui vient prendre sa gorge en otage. Incisif contre la jugulaire, et le goût délicieux d’une position où elle peut l’observer de dessus. L’échange de rôle qui revigore les passions. Laisse-tomber, ça vaut mieux pour toi. Les types comme toi y auront jamais droit. Légère pression d’escarpin pour tenter de lui percher la respiration juste là, sous la pression prononcée qu’elle y applique avec un plaisir dément.
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptyVen 27 Juil - 16:32

Tu t'es laissé avoir, comme un con, comme un débutant. Perdu dans les yeux de la sirène qui, souriante et chantante, allait de dévorer l'âme dans d'atroces et langoureuses souffrances. Et comme un con, tu plongeais à la mer, son doigt entre tes lèvres, qu'elle retire rapidement. Mais le goût de sa peau et de son sang, ça, elle ne peut pas te l'arracher. Elles restent tatoués à ta langue, comme ses envies de faire pire, mieux. Sans mains aux ruisseaux écarlates glisse sur toi, comme dans un cauchemar. C'est trop. Trop pour que tu n'ai pas envie de te casser les côtes et t'arracher la poitrine à son simple contact. C'est bon, t'abandonne, qu'elle dévore ton coeur, qu'elle fasse n'importe quoi, mais qu'elle en finisse, parce que toi, t'en peux plus d'avoir mal à ta vie comme elle te le fait subir du bout de ses doigts déchirés par tes soins. Elle entend probablement les appels à l'aide qui hurlent dans tes veines, parce qu'elle continue, parce que sa main retrouve ton entre-jambe et que t'as envie d'hurler qu'elle t'achèves, parce que t'es à bout de souffle et que tu ne sais pas comment la repousser sans lui éclater le crâne contre le comptoir. C’est ça que tu veux, non? Non. Non, là tu veux justement crever, rapidement, subitement, loin d'elle et de ses orages. Et avant que tu ne réalise le piège, elle t'avale, la sirène, te renverse de ses gestes calculés, te fracasse la tête contre le sol, un bon coup. Assez pour que quand tu passes ta main sur ton crâne, le liquide carmin vienne se mélanger à ton épiderme.  

Tu te sens con et étourdis, quand elle t'enfonce son talon contre la gorge, te coupes un peu mieux le souffle. L'envie de lui murmurer d'en finir avec toi. Parce que de toutes façons, tu ne seras jamais à sa hauteur, à son goût, trop exigeante, trop précieuse. Elle t'aguiches puis te promets que t'y aura jamais droit.

« Salope... » Que tu grognes du bout de ton souffle raccourcis par sa pression. Et avant de ne perdre trop de facultés et qu'elle en finisse vraiment avec toi, t'as ton instinct de survie qui se réveille, l'adrénaline qui pulse dans tes veines. Agrippant son escarpin pour tordre son pied et la faire tomber à son tour, tout aussi violemment par terre. Trop rapide pour que tu portes attention à savoir si elle s'est cassé ou foulé quelque chose. Juste besoin de respirer, d'entendre son cris, de voir ses larmes, lorsque tu te relèves avec la terre qui tourne encore un peu trop rapidement pour toi. Sa cheville à déjà l'air enflée et ton regard est dédaigneux. « Bonne chance pour rentrer chez-toi comme ça. » Que tu lui craches à la figure avant de faire volte-face et de sortir des salles de bain pour l'abandonner là.

Sauf que là, tu vois l'assaut. Tu vois les preuves, tu vois Mila qui, te colle une injection ou une merde comme ça, tu vois le temps que tu pourrais faire pour cette agression. Parce qu'elle gagnera, au tribunal, les riches gagnent toujours, y'as la justice que pour eux. Et toi, t'es pas prêt à aller en taule comme trop de tes frères. Tu laisses ta tête tombé contre la porte de la salle de bain. Merde. C'était si simple quand t'étais mineur et qu'il n'y avait aucunes conséquences à ta gestes. Tu repousses la porte de la salle de bain pour y revenir. Soupirant en t'approchant de nouveau d'elle, mais pas trop. « Viens, je te ramène chez-toi. »
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MessageSujet: Re: tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila)   tout verre où tu poses tes lèvres est un fucking graal (ferdie+mila) EmptySam 28 Juil - 10:11

Quelques centimètres. C’est tout ce qu’il lui faut de supériorité pour sentir une complaisance malsaine lui coloniser les entrailles et grapiller les derniers soupçons de retenue à faire éclater les commissures de ses lèvres en pauvre excuse de sourire. Canines ivoires qui tranchent sa peau opaline. Arabesques capucines dans le tableau blanc, et des coulures dégueulasse d’hémoglobine qui viennent s’engoncer entre les carreaux du sol. C’est sa victoire amorcée qui dégouline pour tracer des esquisses sales qui quadrillent sa vision. Pas une once de regret pour entâcher la saveur de son escarpin enserrant sa gorge, l’étau a tout d’une bouffée de dope qui galvanise l’esprit et remplit les poumons. Elle en oublie jusqu’à la lourdeur de l’air qu’ils vicient de leurs souffles, en oublie jusqu’à sa propre lucidité qui, à défaut de ne pas s’être étiolée au fond d’un verre, se retrouve à dégouliner le long de sa lèvre à lui. Pauvre imitation d’un Styx qui lui dégringole du menton, abandonne des soupçons de couleur à la lividité de sa gorge qu’elle rêve de dévorer. Enfoncer les crocs pour y aspirer tout ses sucs d’allégresse, vampiriser le peu de rêves qui lui soufflaient encore entre les tempes. Mais elle déguste un mêt qu’elle n’a même pas encore à portée de doigt, se pare d’une médaille dont elle n’a même pas apprivoisé l’éclat. C’était trop simple, bien trop rapide. Et à l’instant où ses doigts agrippent sa cheville, l’esprit se dissout dans un bain d’acide affamé. Entaille violente dans l’espace temps qui la happe dès que des décharges lui bouffent le pied et remontent dans toute sa jambe. Court-circuit qui annihile tout le reste, l’implosion est caractérisée par un craquement morbide qui s’enfonce dans ses tympans, écorche la membrane en réalisant que c’est la symphonie de son propre corps qui se déchire. Un gémissement de douleur est propulsé de ses boyaux jusqu’à sa bouche où il perce l’air, alors que ses jambes deviennent temporairement deux bouts de coton incapables de supporter son poids. Et juste comme lui, elle se sent chuter brutalement, la tempe qui éclate contre le sol à nouveau et des nouvelles bourrasques de douleur qui prennent possession de tout son système. Elle la sent, dans chaque parcelle de sa carcasse. Qui fait couler des perles salées au balcon de ses yeux sous le coup de l’agonie qu’elle semble avaler de travers. Une chaleur qui pulse aussi, sous l’épiderme, à la tempe où la collision lui a probablement abandonné un hématome et les même traces sombres que celles qui coloraient déjà le sol, et à la cheville où elle sent des milliards de supernova imploser. Par réflexe, les paupières se sont refermées hermétiquement aux moindres halo de lumière, incapable d’observer le fautif de sa capitulation qui lui crache des derniers mots au venin encore plus toxique que les précédents avant de quitter les toilettes. Simplement l’écho mi-rassurant mi-écoeurant de ses pas qui s’essouflent pour devenir un vague souvenir étouffé par la porte qu’elle entend se refermer derrière lui. A cet instant précis, elle le sent. Grouiller au fond de ses viscères, polluer chaque souffle qu’elle parvient à encastrer sous ses côtes, lui ponctionner trop rapidement le coeur. Elle le déteste. Elle le déteste probablement plus que tous les autres, plus qu’elle  ne détestera jamais personne. C’est des rivières de hargne éreintante qui dégoulinent contre son visage, qui ont fait éclater le barrage de la moindre fierté à laquelle elle voudrait se raccrocher. Non, elle sombre. Les doigts qui agrippent la cheville pour enlever ses chaussures en espérant mutinement une bouffée de soulagement, qui n’arrive jamais parce que dès que ses yeux injectés à la  déchéance réapprivoisent la lumière, il revient. Nouveau grognement de douleur, trop guttural pour ne pas la trahir. Et elle s’agrippe à l’évier pour se relever avec une précaution religieuse accordée à éviter à son pied mutilé de toucher le sol, prête à lui aboyer d’aller se faire voir et qu’elle est capable de rentrer toute seule. Mais l’évidence est là, dans l’enflement alarmant qu’elle détaille d’un oeil humide. Elle a besoin de lui. Mila ravale non sans un haut-le-coeur la rancoeur puissante qui la déchire, alors qu’elle plante son regard dans le sien. Quel putain de gentleman. Tu sais conduire? Ses doigts glissent dans son décolleté d’où elle extirpe les clefs de sa voiture, qu’elle lui balance d’un mouvement mou de main, trop peu préoccupée de savoir s’il va les rattraper où non. Tentative vite soldée d’échec de marcher sans s’appuyer sur le comptoir, elle lui offre un nouveau regard où elle y perche toutes les envies brutales de meurtre qu’elle fantasme de lui balafrer à la gueule. Je peux pas marcher toute seule. Une affirmation sans plus de précision, parce que la demande finirait de lui brûler la langue en bouillie infâme de honte. Trop vidée pour lui balancer toute la hargne qu’elle sent jaillir de chaque pore de sa peau. Ca sera pour plus tard.
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