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 summertime sadness (ferdie)

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Sid Wheeler
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Âge : vingt cinq ans, trop jeune pour avoir le coeur mort
Occupation : les mains sales, pourrie par le cambouis et la peinture
Côté coeur : l'coeur déchiré, écrasé, l'absence de battement, le cœur mort
Quartier : ici et la, chez ceux qui voudront bien t’héberger. Surtout pas chez toi.

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MessageSujet: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyDim 22 Juil - 9:18


summertime sadness


Highland Village et ses allez et venu. Et toi tu restes planté-la. Les talons dans le goudron chaud, qui fond sous la chaleur suffocante du mois de juillet. Tu fixes les fenêtres de l’appart, celle qui donne sur la rue, juste au-dessus du disquaire encore ouvert. Les clients entre et sorte, faisant tinter la petite cloche accrochée au-dessus de la porte. Le son de fond qui a bercé tes jours, la petite musique rassurante que tu pouvais entendre de ton foyer. Tu croises le regard de la patronne à travers la vitre. Elle esquisse un sourire. Elle sait elle aussi. Tu reportes tes pupilles sur la fenêtre du salon, le rideau tiré qui laisse entrevoir la pièce. Tu tires sur ta clope. Faut que tu y ailles. Faut que tu rentres dans ton appart, rien que pour récupérer quelques affaires, rien que pour reprendre un peu le contrôle de ta vie. Merde. Merde, merde et merde. T’expire le fumé de ta clope, écrase le mégot. Allez, tu dois y aller. Tu te fais violence sous ton crâne, bouscule ton cerveau, lui ordonne de bouger, de donner l’ordre à tes jambes qui te feront traverser la route. « Allez putain, allez ». Et tu bouges pas. Pas d’un centimètre. Tu reste la à fixer la porte d’entrée, le bois craquelé, la boîte aux lettres. Un soupire et tu avances, traverse la rue et le flot continue des voitures. T’ouvre la boîte aux lettres, qui dégueulent un flot de courrier et de pub, des flyers pour le dernier bar en vogue, pour une offre sur des pizzas, une pétition pour sauver tu ne sais qu’elle espèce d’arbre. Et des lettres, un tas de lettre. Certains portants son nom. Tu bloques un moment. T’avais pris l’habitude de ne jamais ouvrir son courrier, de toujours le déposer sur la table basse. Et maintenant ? Qu’est-ce que tu dois en faire maintenant ? Tu fourres le tout dans ton sac, essaie de ne pas y penser, grimpe les escaliers. Ton appart est comme tu l’avais laissé, dans une demi-pénombre, pas très bien ranger. Il y règne toujours cette odeur, un mélange de son parfum, du tien, du reste de pizza que t’avais fait chauffer avant d’apprendre la nouvelle, avant de recevoir le coup de fil. Une odeur rassurante, une odeur de « chez toi », un cocon que tu as longtemps aimé. Qui t’angoisse aujourd’hui. Tu restes un petit temps sur le pas de la porte, observe le salon, tu t’attends à le voir débouler de la cuisine, le sourire aux lèvres, les mains pleine de sauce comme quand il te prépare un festin, se prenant pour le nouveau chef à la mode. Tu t’attends à le voir roupiller sur le canapé, le bras dans le vide, l’air de gosse sur son visage si doux. Mais rien. Juste le vide de son absence. Tu poses ton sac, fais quelques pas sur le parquet qui craque. Tu pourrais prendre quelques affaires et t’en aller immédiatement, fuir l’appartement et faire taire l’angoisse qu’il crée en toi. Tu pourrais faire demi-tour, renoncer et demander à Jill, ou ton père d’y aller pour toi, comme tu as fait ses premières semaines. Mais tu sais que tu dois avancer. Quelques pas de plus et tu pousses la porte de votre chambre, le lit défait et les affaires qui traîne encore ici et là. Tu t’assois sur le bord du lit, un sweat dans la main. Tu y enfouis ton visage, ferme les yeux sous l’odeur qui te revient, l’odeur de sa peau, de son parfum, de sa respiration. L’odeur de tout son être, l’odeur qui disparaîtra petit à petit, qui s’en ira, comme lui. L’odeur qui un jour te quittera, te laissant définitivement seule. Et tu paniques un peu, à l’idée d’oublier cette odeur, à l’idée de la voir disparaître trop rapidement, tu paniques un peu quand les larmes arrivent à tes yeux, noyant tes joues sous un flot salé. Tu paniques sans savoir comment t’arrêter, fini par sortir de l’appartement, le sweat à la main, les yeux noyés, le téléphone qui demande de venir t’aider.
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyDim 22 Juil - 9:47

Une journée normale. Une journée merdique. Des secondes qui s'enfilent, deviennent des minutes, ses perdent en heures. La routine, rap pour déjeuner, vendre, détester les flics, vendre encore et jamais avoir d'argent au fond. Avoir envie de fumer. Avoir envie de crever. Le coeur rageur, le coeur malade, l'envie de s'éclater la tête sur les murs quand tu penses trop. Trop à Mila. Trop à tout le monde. Ça peut jamais être simple. Jamais facile, c'est pas pour toi, c'est pas une vie pour toi. Faudrait peut-être que tu te mettes a la méditation, mais penser à rien, t'y arrives pas. T'y arrives que quand tu rappes.

Énième client content, yé ! Peut-être que t'auras assez d'argent pour manger convenablement, ce mois-ci. Ou pas. Ça vibre dans ta poche et t'as les yeux qui roulent. C'est qui encore, qui veut quoi. Peur de voir le nom de ton patron, de recevoir les angoisses de qui que ce soit. Ton coeur flippe dans ta poitrine. Sidney. Tu laisses presque tomber ton portable, le tiens fort fort. Fuck. Ça se débat dans ta poitrine, peur, rage, inquiétude pour ton ami. Tu commences à marcher, sans réaliser où tu vas. À l'appartement, comme si c'était normal. Comme si t'avais oublié qu'elle n'y a plus mis les pieds depuis qu'il est mort. Ou du moins, à ce que tu saches. Ton pas s'accélère, tu cours presque jusqu'à Highland Village, jusqu'à l'appartement qu'ils ont tout deux désertés. Elle est là, devant, la cendre en main et le coeur en petit morceaux. Fuck tout. Tu te lances à genoux devant elle pour venir l'entourer de tes bras, pour venir éteindre les larmes sur ses joues. Des chuts plein le bout des lèvres. Parce que tu ne sais pas quoi dire d'autre, parce que t'es pas bon avec les mots, avec les filles. Parce que les ça va aller qui te viennent en tête te font sentir un peu con. Alors tu dis rien, alors tu la serres fort, la ramènes contre toi. C'est bon. Elle peut tomber, t'es là, t'es son filet, tout va bien.

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Sid Wheeler
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyDim 22 Juil - 14:10


summertime sadness


Ton cœur est un océan prêt à déborder, ta tête un bordel sans nom ou même toi tu te retrouves perdu. Un putain de labyrinthe où se cache un démon à chaque recoin. Un démon caché dans chaque angle, sous ton lit, dans ton placard, derrière chaque porte d’entrée que tu pousses. Ton cœur est un putain d’océan qui déborde à chaque sentiment que tu te prends en pleine gueule, chaque souvenir qui remonte, qui fait tanguer un peu plus les vagues dans ta poitrine, chaque petit détail qui fou tout en l’air, qui renverse tout. Hier c’était cette chanson qui te ramène à lui, à cette soirée peu après votre rencontre, la plage et le sable fin qui s’immission entre tes doigts de pied, son odeur marine et son sourire soleil, les mots doux glissé à ton oreille, et le premier baiser. Ça fait ressurgir les souvenirs douloureux, fais déborder le cœur océan, renverser les larmes sur tes joues. Hier une chanson, aujourd’hui une odeur et demain ? et après-demain ? il y aura toujours de quoi te faire pleurer, toujours de quoi submergé ton océan. Et dans la panique tu sors de l’appart, dégringolle, les quelques marches pour t’y asseoire, pour écrire un SMS tremblant. T’hésite un moment, ce n'est pas vraiment ton genre de demander de l’aide, pas vraiment ce qu’on a l’habitude de voir chez toi. Sauf avec Ferdie. Sauf avec celui qui t'a vu grandir, qui a toujours été là pour toi, un phare en plein océan déchainer. Et là t’a besoin qu’on te guide, qu’on te montre la terre, qu’on t’accroche à un port, qu’on arrête de faire tanguer ton cœur. Alors t’hésite pas longtemps, t’envoi l’appelle à l’aide, la bouteille à la mer. Tu reste un moment le nez enfoui dans le sweat, les larmes qui continue de couler pour te noyer un peu plus. Tu laisse tomber le sweat à tes pieds, cherche le paquet de clopes pour faire passer le gout du sel dans ta bouche, le gout du malheur, le gout de l’horreur. Tu préfères cramer tes poumons, te tuer à petit feu pour le rejoindre plus vite, noircir ta respiration pour oublier ta douleur. Et tu le vois arriver, a travers la fumé et les larmes qui floutent tes yeux, il est venue aussitôt, t’imagine facilement le voir tout plaquer pour venir te voir. Il ne dit rien, il a besoin de rien dire, il se penche juste sur toi t’entourant de ses bras. Il a besoin de rien dire Ferdie, il n'a pas besoin de mot, pas besoin de longue phrases qui servent à rien, les phrases génériques qui ne veulent rien dire, qui font juste des fioritures à la réalité, qui ne servent à rien au fond. Il souffle dans ton oreille, te sert un peu plus fort et tu laisses ton visage aller contre son épaule, tu te fous bien de savoir si tu tremperas sa veste, son tee shirt, lui tout entier, te fou bien de savoir où vont tes larmes.

Tu sais pas combien de temps tu restes dans ses bras. Dix minutes, une heure, une décennie. Tu sais juste que tes larmes arrêtent de couler, parce que y'as plus rien à pleurer, plus que le mal de tête lancinant qui tambourine sous tes tempes. Tu te redresses un peu, affronte son regard, te fou de savoir si t’es bouffie, si tes yeux sortent de leurs orbites. Tu l’observes et tentes un demi-sourire. « J'ai pas le courage de remonté », tu soupires, serrant le sweat contre toi. « J'suis venu chercher des affaires. », et essayer de reprendre le contrôle sur ta vie.
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyMer 25 Juil - 9:24

Tant mieux. Que tu t'étais dit, du fond de ta colère brûlante, quand t'avais appris qu'il s'était fait buté. Tant mieux pour sa sale petite gueule, sa tête brûlée, ses conneries sans nom. Dans le déni. Parce que y'avait pas de corps, parce que c'était pas vrai, presque un mauvais rêve. Et c'est toi, qui avait reçu une balle en pleine poitrine quand Sid t'étais tombée dans les bras, le corps en larmes. Et toi, t'avais dit ''tant pis ?'' Quelle genre de merde tu étais hein ? T'as vécut tellement de choses, à l'intérieur de toi, depuis la mort de Sam, sauf que personne n'en sais rien, parce que toi tu ravales tout. Parce que toi, t'as du mal à pleurer et aimer comme ça, devant tout le monde. Tu te sens faible, tu te sens dégueulasse. Les gars, ça pleure pas. Les gars ça tremble pas. Comme toi tu ne tremblais pas, en regardant ton meilleur pote et sa gueule défoncée, ravalant la question qui brûlait sur tes lèvres parce que t'avais peur de la réponse, peur de la déchirure en toi, peur de revoir le fantôme de Sam dans tes rêves. Tu voulais juste qu'on te foute la paix.

Et pendant un moment, ça avait marché. Sid avait plus eu besoin de toi, elle avait Jill. Jill et elle et toi, t'étais redevenu un peu un membre du décor, un peu comme quand Sid était avec Sam, t'avais pas ta place là. Tu t'étais demandé pourquoi elle avait pas écrit à Jill, justement. Elle était meilleure que toi, elle savait mieux guérir les gens. Toi, t'étais juste maladroit, juste bon à rien. Et même si t'es qu'un remplacement, tu la serres fort, frictionnes son dos, la laisse pleurer parce que tu ne sais pas faire autrement. Parce que t'as l'impression qu'aucune parole ne pourra arrêter l'eau déferlante du barrage qui a éclaté dans son coeur. Elle pleure. Pleure jusqu'à plus soif. Pleure jusqu'à s’assécher le ventre. Ça doit faire du bien quand même, de pouvoir se vider comme ça. Ça fait de la place pour se remplir de mieux. Sauf que toi, t'es pas certain d'avoir mieux à offrir. Pas certain d'avoir quoi que ce soit à offrir, pas certain d'en valoir la peine. Ça sert un peu dans ta poitrine, mais tu ravales pour qu'elle n'entende pas les bruits de ton coeur dysfonctionnel.

L'orage est passé, mais c'est pas toujours le soleil, après la pluie. Parfois, c'est la nuit, ou le gris. Le beau temps reviendras, c'est certain, mais c'est aussi certain qu'il repartira, parce que rien n'est éternel, et surtout pas vous. Ça aussi ça fait mal, surtout quand tu regardes ta vie et le rien que t'as accompli. Un pouce qui vient maladroitement caresser son menton quand elle relève son visage vers toi. Le sourire triste, les mots simples. Ton regard qui glisse sur le vêtements qui appartenait à ton ami. Enfin, ami... bref. Tu soupires doucement, la bouche fermé, pour pas trop que ça paraisse. Tu dois être fort, tu dois être une encre, pour elle, pour tout le monde. Et tu sais très bien ce que tu dois faire, ce qu'on attend de toi, peu importe si, toi, te sentiras aussi comme de la merde entre ses murs. Une main qui se pose sur la main de ton amie.

« J'vais y aller pour toi. T'as besoin de quoi ? » Que tu la questionnes en essayant de ne pas imaginer le fantôme de Sam qui t'observeras fouiller dans ses trucs. Parce que c'est certain qu'il est encore dans les parages, qu'il doit pas comprendre qu'il est mort. Sauf que tu ne le dis pas. Parce que petit, quand tu disais des conneries comme ça, tu te faisait tabasser et narguer bien comme il le fallait. T'as appris à te fermer, à être le gros dur qu'on te reproche d'être aujourd'hui. Putain, mais faites-vous une idée !

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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyMer 25 Juil - 12:51


summertime sadness


Y'as une tempête qui fait rage dans ton cœur et ta tête, un putain de cyclone sans nom. Enfin si. Sam. Le putain de cyclone Sam qui ravage tout sur son passage, qui détruit toutes les bases, les fondements, et dans cette tempête ou les vagues t’emporte tu’as besoin d’un phare. T’as besoin de lui. T’aurais pu appeler n’importe qui, papa –mais tu lui confies plus aucun de tes sentiments depuis tes premières règle, parce que papa sait pas trouver les mots, les attitudes, parce que ça vos gêne tous les deux’auraient pu appeler Gina –si elle n'était pas aux abonnées absentes-, ou Jill –si tu passais pas déjà tout ton temps avec elle, à t’accrocher à elle comme à une putain de bouée, à compter sur elle pour te sauver-. Non cette après-midi-là c’est vers lui que tu tournes, ce sont ses bras, son odeur, ses yeux rassurant que tu as envie de retrouver, à lui qui ne te jugera jamais quand tu lui demandes de l’aide, qui ne dit rien, mais qui rassure quand même. Et tu sais que t’a fais le bon choix quand tu le vois arriver, qu’ils fond sur toi pour t’entourer de ses gros bras plein de muscles et de tendresse. Ferdie c’est comme un frère, c’est la famille, l’odeur qui rassure, l’attitude qui rassure, la présence qui rassure. Juste la présence. Et sans rien dire, juste avec la puissance de son étreinte et de ses bras il arrive à faire taire le flot de larmes salées qui noie ton visage, trempe tes joues et fait rougir tes yeux. Tu t’en fous bien de pleurer devant Ferdie, il en a vu d'autres, il t’a vu grandir, il a vu le sang sur tes genoux la première fois que tu’as fait du skate, il a vu le vomis sortir de ta bouche la première fois que t’a pris une cuite, il a vu les premières déceptions, les premières joies et il peut bien voir ta peine aujourd’hui.

Tu laisses Ferdie et son col mouillé de tes larmes, lui confie être venu pour récupérer quelques affaires, ne pas avoir pu remonter après ça, ne pas avoir pu affronter ta peur et tes angoisses encore une fois. Ferdie se propose, veut bien y retourner pour toi, te demande ce dont tu as besoin. De tout. D’un foyer, d’un chez toi, d’un appartement qui ne sente pas son odeur, qui ne te rappelle pas son absence dans chacun de ces recoins. « Quelques affaires, des fringues, prend un peu de tout », tu lui offres un demi-sourire, l’observe quand il monte les quelques marches. Tu te lèves à ton tour, le sweat a la main, tu montes quelques marches, assez pour voir ta porte d’entrée ouverte, le salon ou s’entasse le bordel. T’attend qu’il revienne, ton sac à dos plein à craquer à la main. Ça suffira pour le moment, tu peux toujours laver des fringues chez Jill, ou chez ton père, ou chez celui qui t’hébergera pour les nuits suivantes. T’attrape le sac, pose tes yeux dans les siens, le remercie parce que c’est tout ce que tu peux faire, déposer un baiser sur sa joue pour le remercier, l’embrasser pour le garder un peu plus longtemps auprès de toi. Tu t’arrêtes un instant devant la porte de ton appartement encore ouverte. « j'sais pas ce que je vais en faire, j'sais pas si j’arriverais à le rendre », tu hausse les épaules te tourne vers lui, « j'suis pas prête à voir d'autres gens s’aimer ici j'crois »
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptySam 28 Juil - 13:13

Ça te déranges pas, les gens qui pleurent. Tu sais juste pas quoi en faire. T'as pas les bons mots, t'as pas de mots tout court. Trop brute pour réconforter, trop brusque pour donner de bonnes caresses. Pas certain qu'une tape virile dans le dos de Sid lui remettrait le coeur en place, comme toi, c'est d'une chirurgie cardiaque dont elle a besoin. Alors tu l'as serrée, peut-être trop fort, tu sais pas, peut-être mal, tu ne sauras jamais. L'orage est passé, la tornade aussi, même si y'en a d'autres en prévision. Maintenant faut ramasser les dégâts. Donc tu te proposes, de prendre la balle à sa place, monter sur l'échafaud pour elle, aujourd'hui, ce sera toi qu'on pendra. Toi qui recevra tout à la gueule pour lui sauver ça, à elle. Parce que t'es un gars, parce que t'es fort, parce que tu ne ressent rien, ne pleurniche pas, parce que c'est ce que tu dois faire. T'hoches de la tête, lui offre un coin de sourire aussi avant de prendre son sac, monter, disparaître dans l'appartement.

Les murs sont sombres de lui, sombres de malheur. Comme une ombre qui pousse dans le dos, quelque chose de menaçant, quelque chose qui dit qu'il est encore là. Quand tu vois ses trucs, ses chaussures, de tes trucs, qu'il t'avait emprunté, ou juste chopé. Salopard. Tout leur amour, toutes vos vies. C'est lourd. Il est là, Sam. Il est quelque part, dans un coin du salon, à fumer une clope, à te regarder, à te murmurer ''t'es content ?'' à te hurler de ne pas merder, à te faire jurer de le venger. Sauf que tu ne veux pas. Tu ne veux pas trouvé qui l'a buté, parce que t'as peur, peur de devoir faire un choix, peur de merder encore plus. Est-ce qu'on peux pas juste laisser les morts mourir ? Tu ramasses des vêtements à Sid, des sous-vêtements, des bas, des shorts, débardeur, t-shirt, chaussures, une brosse à cheveux, des élastiques, sa brosse à dent, une petit boite de bijou, retirant ceux que tu sais que Sam lui a offert, du shampoing, quelques produits de fille, comme ça, quelques lettres pas ouvertures qui sont pour elle. Tu t'arrêtes, tu regardes autour. Tu sais que Sam avait planqué du fric, quelque part, derrière une brique ou un truc comme ça. Tu cherches, trouves, ramasse le pognon, remet la brique. Petit con. Tu refermes le sac, tu ressors, retrouves Sid. Glisse le sac entre ses doigts, tandis qu'elle te serres, t'embrasse, tu montres ses démons.

« Faudrait le rendre, c'est cher pour rien. » Que tu souffles, cherchant à être la voix de la sagesse, même si tu sais ce que cet appartement représente, combien vous avez faites de bonnes fêtes ici. « Tu peux pas t'empêcher de vivre, toute ta vie. Il aurait pas voulu ça. » Que tu tentes de la convaincre. Il aurait peut-être pas voulu que sa mort vous rapproche autant. Sauf qu'il est mort et il a rien à dire. « Tu pourrais venir habiter chez-moi. Un moment, ou, devenir ma coloc, si tu veux, comme tu veux. On peux faire une chambre avec le bureau. » Que tu proposes, pas certain que ce soit une solution qui lui plaise ni que ce soit une bonne idée de l’entraîner dans ton bordel, dans ton trou à rats. Tu glisses ta main dans ta poche, en ressors le fric. Mille dollars américains que tu glisses dans sa main. « Tiens, si ça peux t'aider, un petit moment... » Que tu lui souffles avec un petit sourire, espérant qu'elle ne se battra pas pour ne pas le prendre. C'est ce que Sam t'avais demandé de faire, au cas où. Sauf que toi, ton au cas où, personne ne pouvait plus le réaliser. Sauf peut-être Tim, à condition qu'il ne soit pas complètement défoncé.
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyLun 6 Aoû - 11:32


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Ce serait plus simple s’il n’y avait que ta douleur à gérer, s’il y avait juste ta tempête à faire taire et ta peine à panser. Ce serait plus simple s’il n’y avait pas toutes ses autres choses auxquelles penser. Toutes ces choses que tu dois gérer, toi et toi seule, parce que Leo peut pas t’aider à chaque coup, Ferdie non plus, Teddie non plus, papa non plus. Parce que y'as des décisions que tu’es seule à pouvoir prendre, des choix qui ne reviennent qu’a toi. Et tu sais pas très bien comment tu pourras faire ton deuil avec tout ce que tu dois gérer, avec tout ce qui provoque les souvenirs, tout ce qui les fait remonter à la surface, débordant. Dégueulis émotif. Il y a de la paperasse à gérer, l’appart à rendre, déménager, recommencer. Recommencer une autre vie sans lui. Y'as un livre a fermé, plus qu’une page à tourner, y'as tout à réécrire. Tu te confesses enfin, les yeux dans les yeux, Ferdie planté devant toi. Tu lui dis, avoue ne pas savoir quoi faire de ton petit appart. Au fond as pas envie de le rendre, par envie de déménager définitivement, de déconstruire tout ce que vous avez fait a un. Tu n'as pas envie de passer devant ton appart et d’y voir un couple heureux, des sourires aux lèvres, de l’amour à revendre. Tu veux pas ça, c’est con, c’est stupide, tu jalouses tous ceux qui pourraient s’aimer plus que vous dans cet appart. Ferdie te dit que tu devrais le rendre, qu’il te coute de l’argent pour rien, puisque tu n’y mets plus les pieds. Ferdie te dit que tu dois avancer, c’est vrai quoi, toi tu’es encore vivante, toi tu respires encore. Il dit que Sam aurait certainement pas voulu ça, et ça t’énerve quand on te dit ça, parce que personne e que Sam voulait, personne ne peut savoir à part lui, et lui, il est mort. Tu hoches la tête lentement, tes yeux qui croisent les siens une nouvelle fois. « Je sais… », et Ferdie il n'est pas du genre à te laisser comme ça, à baisser les bras avec toi, à t’abandonner en bas de ton appartement, drapé dans ton malheur. Ferdie à la solution, Ferdie propose de venir habiter chez lui, de devenir sa coloc, de reprendre le bureau pour le transformer comme t’aimerais. Tu rigoles un peu, ça te touche qu’il te propose ça, parce que tu sais que Ferdie est un ours, pas du genre à vouloir d’une pisseuse comme toi entre ses pattes. « Je pense pas que tu veuille vraiment de moi, de tous mes trucs qui vont traîner et de ma mauvaise humeur le matin », t’es pas si invivable que ça, un peu bordélique, un peu grognon avant le premier café, mais en vérité l’offre de Ferdie pourrait être envisageable. T’y pense, aux petits matins, te levant avant lui, préparant le café, l’accueillant sourire aux lèvres. Il remplacera jamais Sam. Mais sa présence a toujours eu quelques choses d’apaisant. T’y pense et tu le vois sortir une liasse de billets de sa poche, te le tendre, pour t’aider. Tu fronce les sourcils, tu comprends pas, tu n'as pas besoin de fric. « D’où tu sors ça ? », tu sais pas combien il y a, tu sais pas où il les a eu, comment est-ce qu'il les a gagné. T’observe un moment la liasse de billets dans ses mains. « J'ai pas besoin de ça, tu peux les garder », l’argent n'arrangera rien, l’argent aguerrira pas ta peine, t’aidera pas à aller mieux.
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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyMer 15 Aoû - 15:05

En vrai tu ne sais pas. Parce que Sam était vraiment pas ton meilleur pote. Parce que tu le trouvais un peu connard sur les bords et que tu préférais ne pas savoir qu'au fond, ça lui aurait plu que Sid soit seule et malheureuse toute sa vie, parce que lui, a pas su survivre. A pas su ne pas faire toutes ses conneries. Tu préfères cette version de Sam, dans ta tête. Celle qui te dit que s'il l'aimait un minimum, il aurait pas voulu qu'elle s'empêche de vivre, pas voulu l’emmener dans la mort avec lui, à force de jalousie. Ça devait être la cas, sinon, il l'aurait fait, non ? Et ça fait mal à la tête de se retourner le ventre comme ça, donc tu préfères changer de sujet, tu préfères proposer la seule solution sensé que t'as à offrir à Sid, en attendant d'enterrer la mémoire de Sam au fond de son coeur, d'une peine sourde que tu ne pouvais comprendre qu'à moitié. Tu rigoles doucement quand elle se décrit le matin, te dis que t'en voudrais pas. Toi aussi, t'es grognon, souvent, pas juste le matin. Tu hausses les épaules.

« Mais c'était une offre sérieuse, penses-y... » Que tu finis par lui souffler avec ton petit air trop sérieux qui cherche à s'accrocher au fond de son regard. Puis, y'as l'argent, celui qu'elle ne veut pas, celui que tu ne peux pas vraiment lui dire d'où il vient. Quoi que... Peut-être que ça la soulagerait. Peut-être que ce serait pire. Tu veux juste qu'elle aille bien, c'est trop demandé ? Ses sourcils froncés et toi qui t’emporte déjà. Ça pourrait pas être simple. Le prendre et dire merci. Mais non. Elle penses que tu l’as eu d’une manière louche, un peu comme tout ton argent, en fait, t’es quand même un putain de dealeur de drogue. Y’a comme une hargne dans sa voix quand elle te dit qu’elle en a pas besoin. Comme si c’était une écœurante pitié ou que tu te décidais à l’acheter. Sauf que c’est rien de tout ça. T’as le regard sérieux, celui qui dit que tu ne déconnes pas. Prend sa main et l’ouvre dans la sienne pour y mettre les billets, viens faire son regard prisonnier du tien. « Donc, soit tu les prend maintenant, ou j’vais les donner à ton proprio pour payer les prochains loyer. C’était à Sam, y’est pas question que je le garde. » Et t’as pas envie d’en dire plus, pas envie de mentir, de tenter de construire des vérités pour lui expliquer les choses. Il a laissé du fric, t’as décidé de le donner à Sid et puis voilà. Tu reprends l’argent, le fout dans le sac que tu lui as fait. Avant de passer ton bras autour des épaules de la belle Sid. Déposant un baiser réconfortant sur le sommet de son crâne. « Allez, viens, on rentre à la maison. » Que tu lui souffle en la tirant doucement. Ce n’est peut-être pas sa maison à elle, parce qu’elle l’a perdue, parce qu’elle pleure toujours dedans. Elle finira par la trouver, par cesser d’errer dans le passé, de ne vivre qu’à moitié, d’avoir le cœur sans domicile fixe. Peut-être que sa maison, ce sera jamais chez-toi, mais elle peut au moins essayer, non ?
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Âge : vingt cinq ans, trop jeune pour avoir le coeur mort
Occupation : les mains sales, pourrie par le cambouis et la peinture
Côté coeur : l'coeur déchiré, écrasé, l'absence de battement, le cœur mort
Quartier : ici et la, chez ceux qui voudront bien t’héberger. Surtout pas chez toi.

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MessageSujet: Re: summertime sadness (ferdie)   summertime sadness (ferdie) EmptyMar 4 Sep - 12:10


summertime sadness


Il a peut-être raison Ferdie, c’est peut-être la solution de tout vendre et de tout recommencer ailleurs, de tout détruire, tout ce que vous avez construit ensemble. Hop, un grand coup sur une table pleine, envoyer balader les souvenirs matériels, les odeurs, les parfums, les photos, tout ce qu’il a pu toucher, tout ce qu’il a pu aimer. Tout détruire, tout bruler. Et pourtant à la moindre idée de toucher à cet appart ton cœur se sert, ton estomac se retourne, comme si on t’arrachait encore une petite partie de lui, comme si on appuyait encore un peu plus sur la plaie ouverte qui remplace ton cœur. Peut-être que tu pourrais quand même reconsidérer l’offre de Ferdie, surtout quand il t’assure qu’elle était sérieuse. Peut-être bien que tu pourrais passer quelque temps chez lui, le temps d’aller un peu mieux, le temps d’avoir un « presque » foyer à toi et ne pas vagabonder d’ami en ami. Parce que c’est tout ce dont tu as besoin, de compagnie, de soutien, d’avoir les gens que t’aime autour de toi, d’avoir des têtes familières au réveil. C’est ce dont ton besoin, du sourire de Ferdie ou de son rire qui monte contre les murs, de ces moments partagés sur le canapé, comme avant, de ses bras qui t’entourent pour t’enlacer comme le ferait un frère, ou juste de l’avoir à côté de toi, dans la même pièce. T’as juste besoin de lui et certainement pas du fric qu’il te tend, de ce côté-là, ça va, le garage marche bien, p'pa te paye bien, t'es pas riche au point d’aller tous les étés à la Barbade, mais tu n'as pas à te plaindre, yas un toit au-dessus de ta tête, de la bouffe dans ton assiette. Il t’en faut pas plus, tu n'as jamais été de ces gens qui rêvent de devenir riche, parce que toi t’es persuadé que l’argent ça rend con, aigris, et mauvais. Tu sais que c’est une mauvaise idée d’être riche. Mais Ferdie il en pense pas pareil de l’argent, il dit que si tu le prends par il ira le donner à ton proprio pour payer les loyers de cet appart où tu mets plus les pieds, et puis il dit aussi que de toute façon il appartenait à Sam ce fric. Et tu comprends pas. Comment ça il appartenait à Sam ? Pourquoi est-ce que c’est Ferdie qui là entre les mains ? Tu fronce les sourcils en te levant, pour toute réponse à sa proposition de rentrer « à la maison », d’aller chez lui. Tu attrapes la main qu’il te tend, commence à le suivre avant de poser une main sur son épaule. « Attend Ferd… Comment ça il est à Sam ce fric ? », Sam n'avait pas de fric, du moins pas plus que toi, Sam était serveur, un petit salaire par bien plus épais que le tien, juste assez pour vivre à deux dans cet appart, pour avoir quelques projets de famille, de voyage peut-être, juste assez pour vivre. Et puis il te l’aurait dit s’il avait eu une prime, s’il avait eu un peu plus de fric que prévu, s’il en avait mis de coté pour vous offrir quelques choses peut-être… Pourquoi est-ce qu'il l’aurait donné à Ferdie ? Pourquoi à lui ? Tu comprends pas et tu t’arrêtes devant l’entrée de ton immeuble. « Je comprends pas, d’où ça sort ? », est ce que Sam aurait pu te cacher quelques choses ? Ton le cœur qui se sert rien que d’y penser, parce que Sam et toi c’était fusionnel, parce que c’était beau, parce qu’il y avait une complicité qui n’explique pas qu’on te cache des choses, parce que l’idée que ce soit vrai te donne envie de vomir, de pleurer, de crier.
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