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 Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18

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MessageSujet: Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18   Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18 EmptyDim 29 Oct - 15:43

They make me sick, but I love to listen their cries of pain. L'écoeurant bouillon que laissent les gens lors de leurs passages dans la vie des autres acidifie votre trachée, vous fait convulser quand celle-ci atteint vos naseaux en espérant remonter jusqu'au cerveau; si vous êtes du parti des faibles. Or, en cette soirée bénie, le faible ne se trouve pas dans cette Lamborghini. Lui, reste les bras croisés jusqu'à la destination escomptée. Il écoute la Sonate au Clair de Lune diffuser les sons épars de sa mélancolie, les crescendo sur un si majeur venir tenailler votre coeur comme pour vous emmener toujours plus haut dans ces cieux tâchés de nuages noirs épais. La pluie rajoute un côté dramatique à la scène à tel point que ça pourrait en devenir affligeant, pathétique. Mais le pathétique se retrouve dans chaque once de nos vies, humaines ou animales. C'est un de nos socles primordiaux. Vivre en bons à rien, ou bons à faire la profession de foi de dieux aveugles. Front posé contre cette vitre couverte des ruissellements d'une forte pluie, l'homme soupire, remonte son col et ferme les yeux le temps que passe le chemin, que défile les rues de Crescent Heights.
Le chauffeur plisse les yeux, regarde son patron dans la lunette du rétroviseur et se décide enfin à piper mot.
"Alors ça y est. On l'a appréhendé.
- Mieux vaut tard que jamais, Drew.
- Je me permets de le dire crument, patron. Je suis heureux que ce fils de pute se fasse éviscérer sec.
- Moi aussi, Drew. Moi aussi."
Le passager lève les yeux au plafond, lâchant un soupir beaucoup plus long que son précédent. Il réajuste son col de veste, noue un peu mieux sa cravate en regrettant son départ précipité du Sinners, repense à la petite fille venue le voir à l'autel pour lui demander la main du dieu qu'il était, chose à laquelle il avait répondu n'être que son pieux messager. Et ce soir, en tant que messager il allait rendre le jugement final pour un homme. Un purgatoire irréversible qui l'arracherait à jamais à sa condition sur terre. Lui, Cael Nikolova, pasteur aimé de Crescent Heights, allait tuer un homme. Un homme censé être sa main gauche, loyal envers un business qui lui permet de se nourrir, baiser des filles de joie, se trouver de quoi se caser et vivre heureux en donnant des directives à des hommes de poing.

"Nous sommes arrivés, patron.
- Fort bien."
Le carrosse est arrêté dans les abords reculés de night falls, à la frontière de cette remarquable ville. La porte s'ouvre, le chauffeur laisse son chef passer sous le halo protecteur du parapluie et referme derrière lui tandis que d'autres personnes sortent d'un autre bolide. Quatre pour être précis. Les plus fidèles. Les entités qui vont et viennent en Amérique, répandre la "bonne parole". Le patron s'avance, tirant avec détachement ses gants dans le but de les remettre en place. Ils entrent dans le bâtiment désaffecté duquel des gouttes tombent d'un toit crasseux et craquelant.
"Les outils sont placés ?
- Oui patron.
- Cet ... Aran dont vous m'avez parlé. Il est arrivé ?
- Il m'a dit qu'il serait là dans cinq minutes. Travail ailleurs."
Cael s'arrête alors dans la mise en place de son vêtement de travail, tournant talon pour regarder droit dans les yeux Drew. Un Drew qui se mord instinctivement les joues et baisse les yeux face à la lueur malsaine jetée sur son corps. Dans ce brun doré. Couleur Satan.
"Si il veut ce poste Drew ... il le veut n'est-ce pas ?
- Oui patron.
- Il devra oublier son boulot. Scalpel."
On lui tend alors le scalpel. L'instrument roule entre ses doigts, brillant dans son métal. Drew déglutit. On apporte un luminaire qui, de sa lumière, amène clarté vers l'objet de leur venue. L'un des hommes de Cael le réveille alors d'une claque bien placée.
"Caleb. Quel plaisir de vous revoir parmi nous."
Caleb tente de parler, mais son ex patron s'approche de lui et couvre de ses doigts sa bouche. Cael admire la peur dans ces yeux, les yeux de l'homme qui a essayé de le trahir avec une certaine pitié, mais aussi délectation.
"Non. Gardez votre salive. Nous attendons un autre invité."

La porte crisse alors quelques secondes plus tard. Le baron va alors à la rencontre du jeune homme escorté de deux de ses hommes. Caché sous son masque de V, Cael ressemble à un psychopathe. Peut-être l'est-il, dans un coin de son âme finalement. Il faut toujours des gens pour faire pencher la balance du mauvais côté.
"Aran. Aran Price."
Cael lâche un léger rictus en l'observant, soulagé de voir arriver la providence au milieu de la décadence. Il connaît le profil du nouvel arrivant, a étudié son dossier, vérifié son passif, son présent; à voir quel futur il aimerait avoir, désormais.
"J'ai eu vent de vos exploits. Et j'ai été assez ... impressionné. Beau parcours. À vrai dire, vous êtes en passe de décrocher une promotion. C'est pourquoi nous sommes ici. Bienvenue."
On apporte aussi un lecteur de disques, un cd et l'on branche le tout au groupe électrogène. La pluie redouble dehors, les murs branlent. Parfait. Tout simplement parfait.


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MessageSujet: Re: Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18   Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18 EmptyMar 31 Oct - 4:02




sonate pour les traitres

Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur ; le sombre accepte l'idée de grandeur.

Les yeux qui se plissent sous le vent et la capuche arrosée de mille et une goutte d’eau, le temps n’est pas à la promenade dominicale. L’heure est tardive, mais il a du travail Aran il ne le sait que trop bien. Ces derniers jours ont été rythmé par quelques combats enchainés, en pariant au passage ces restes sur sa tête pour se donner un certain courage. Le loup en cage en ressort éreinté, mais deux fois plus fort.
Le pavé claque sous ses baskets, il veut rester discret, muet sous le tissu qui recouvre son visage. Il ne doit croiser personne et personne ne doit le reconnaitre ni savoir où il se rend. Les magouilles sont choses aisées à Night Falls, toutes sortes de trafics entourent la ville depuis des années, bien avant qu’il s’y soit installé. Mais depuis peu, on entend parler d’un certain baron aux mains poudrées. Un homme puissant qui s’impose peu à peu dans le quartier.  Il ne connait pas son lien avec le sinner, si t’en est qu’il y en ait un. Les uses et coutumes de ce club de strip-tease est un véritable mystère pour tout le monde, même les plus proches clients, mais personne n’est dupe. Toute cette histoire tournera mal, mais l’appel de l’argent est bien plus fort que lui, pauvre loup solitaire.
Egaré mais d’une détermination sans faille, il a su tendre l’oreille à certains moment. Fourbe, il n’a pas appris grand-chose. C’est un message envoyée qui l’a mis sur la piste ou plutôt, l’homme qui a voulu le mettre sur son chemin. Une adresse encore inconnue malgré ces ruelles noires qu’il frappe à longueur de journée, un horaire pour les somnambules.  
Il ne s’attend à rien, ne pense à rien lors du chemin sauf à se protéger de cette pluie qui inonde les égouts trop odorants. L’odeur du béton mouillé se disperse alors dans toute la ville, noyant au passage les âmes en peine par leurs vitres vides. La rue est déserte et le trajet n’est pas long, rapidement, il se retrouve devant une porte fermée bien vite ouverte par deux hommes de mains au sourire absent. Il aimerait leur faire remarque cette entrée des plus fade, mais il se ravise avant de les suivre promptement.
Son nom retentit dans la pièce, tandis qu’un homme masqué se poste devant lui. La pièce est froide, le nombre d’homme présent ne prédit en rien une sorte de réunion de famille. Son visage se tourne vers ce halo qui désigne une personne tel un accusé. Il déglutit tout en soutenant le regard, se demandant qu’elle est réellement sa place dans l’évènement à venir. Quelques compliments envoyés sans qu’il ne puisse y comprendre quoi que ce soit. Un passé connu malgré le silence qui l’entoure habituellement. Aucun mot ne lui vient alors, trop surpris par la scène qu’il voit, seul un simple et court « merci » se glisse entre ses lèvres. « Pourquoi m’avoir fait venir ici ? » questionnement logique, il reste droit, posé sur ses jambes tendues et les mains dans le dos. La patience n'est pas une vertu que la vie ta donnée.
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MessageSujet: Re: Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18   Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18 EmptyMar 31 Oct - 10:47

They make me sick, but I love to listen their cries of pain. La question que tout le monde attendait. Oh, mais monsieur Price, nous sommes ici pour boire un thé voyons. Et l'homme déjà assis a eu un léger problème de dos. Il a donc été attaché pour sa sécurité. Ça fait si mal de tomber le front par terre. C'est assez plausible ? Non, même un policier un peu abruti ne boirai pas cette explication qui, soi dit en passant, absurde. Irrecevable. Débile. Aller, crachons la vérité : l'homme sur la chaise va passer de la peur, à la peur et la douleur, puis la mort. Il suffit de voir à quel point il bande ses muscles, s'agite pour tenter de retirer les liens qui le retienne; avant de se prendre un nouveau coup de poing dans la figure. Du sang tâche alors le haillon l'empêchant de parler. Un dés hommes lâche un petit bruit de dégout. La femme plus en retrait, dont seul les talons sont entendus dans l'ombre de la bâtisse de béton lâche enfin un petit soupir d'exaspération. Cael, lui, tourne légèrement la tête pour observer ce qu'il se passe.
"Je crois que vous connaissez Caleb. Ou du moins, l'un de ses adjoints. C'est lui qui vous fournissais vos contrats."
Le fameux Caleb, un asiatique de haute taille et stature, sans doute ancien garde du corps, reste tête baissée quand son ex patron fait mention de sa personne. Le Baron soupire alors.
"Nous sommes ici pour le tuer."
Sous le halo de lumière Caleb pleure, des larmes qui brillent, des larmes qui viennent se fracasser contre le béton et la poussière et disparaissent. Il pense à sa femme vivant avec sa fille dans le Minnesota, qui vont vivre sans lui, sans savoir où son corps se trouvera. Cael a promis de les laisser vivre, du moment qu'ils retournent en Corée du Sud.

On ne peut pas dire que Cael fera avec gaieté ce qu'il s'apprête à faire. Ni qu'il n'aime pas ça. Pour lui, c'est une obligation, des règles qui ont été imposées à tout ceux qui ont souhaité gravir les marches d'un Eden commun. Des doigts féminins sortent de l'ombre, posant un disque sur la platine. Et ... la Sonate se remet à jouer sa douce mélopée. Le noir corbeau s'avance alors vers la lumière, scalpel en main, bras tendus et tête levée vers ce plafond à trous. L'eau ruisselle sur ses cheveux, sa veste en cuir, il apprécie chaque once, tandis que le traître, commence à frissonner de froid, à sentir les effets de l'anesthésiant le prendre au niveau de chaque muscle.
"Voyez-vous, Monsieur Price, on m'a assuré que vous étiez prêt à tout. Drew."
- Boss."
Drew s'incline, pendant que Cael s'avance vers Caleb qui maintenant le toise du regard. Regain de fierté, courage abruti, sans doute. Et, sans crier gare, l'homme masqué plante le scalpel dans la chair, l'enfonçant dans la jonction entre le bras et l'épaule. L'asiatique écarquille les yeux, inspire et expire de plus en plus rapidement sans pour autant sentir l'incision dans sa totalité. Il ne voit que le sang couler, encore, et encore, et encore ...
"Je suis moi-même prêt à tout."
L'incision continue sa course jusqu'au tiers de l'avant bras. La lame est ensuite retirée quand Cael, appliqué dans son oeuvre, vient finir sa croix de marquage faite de chair et de sang.
"Les gens ne tenant pas leurs engagements ont tendance à m'ennuyer. Ils gâchent le potentiel des autres, dans un désir égoïste. Bien souvent futile."
Il appuie sur la plaie, laissant apparaître les reliefs intérieurs de cette anatomie musclée, le sang continuant sa triste route jusqu'au sol. Le cliquetis d'une arme se fait soudain entendre. Nouvelle incision. Sur l'autre épaule. Même taille, même forme. Cael se retire alors, tandis qu'un des hommes s'avance pour aller sectionner sans aucune pitié les ligaments coracco-acromial. Il avance de nouveau vers Aran, en nettoyant l'instrument chirurgical d'un mouchoir imbibé d'eau oxygénée. Il le fixe, penche la tête quand le traître se met à geindre.
"J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. Vous faites partie des meilleurs.

Caleb ne sent plus rien, pas même ses avant bras qui ne répondent plus. Maintenant, il ne peut plus se débattre, sous peine de voir des membres se déchirer si à coups trop violents. Il sent qu'on lui pose un pistolet sur la tempe. Il ferme les yeux, se tient prêt à mourir. Mais rien. Seul un clic en sort. Ses tremblements au niveau des jambes redoublent, autant que ses coulées de sueur.
"Lui, a tenté de vous vendre. Ou plutôt, tout ceux usant de leur pratique, à mes frais. Ainsi qu'un proche, un des organisateurs de votre gagne pain principal.
- Le Browning est chargé."
Drew s'avance vers Aran et lui tend l'arme. Le silence règne alors dans la pièce, seul les paroles étouffées du futur mort viennent briser la musique, la candeur de la pluie tombante. Cael joint ses mains contre son ventre. Il sourit, derrière son masque.
"Soyez prêt à tout, Monsieur Price.



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MessageSujet: Re: Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18   Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18 EmptyVen 3 Nov - 7:53




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Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur ; le sombre accepte l'idée de grandeur.

Il se doute Aran, mais sans vouloir le nommer, qu’il n’est pas ici pour n’être qu’un simple spectateur. Ce besoin de s’assurer que les bons termes soient employés, que l’on exprime exactement ce que l’on attend de lui. Il n’aura pas le droit à l’erreur, alors il veut être sûr de bien comprendre ce qu’on lui demande aujourd’hui. Ses yeux s’attardent un instant sur l’homme attaché, les membres tremblants de peur, la sueur qui perle le long de son visage pâle. Il ressent cette peur, tout en cet homme se décompose, Caleb est sur le point de mourir et tout semble plus réel tout à coup. Comme si il venait de le découvrir, la prochaine victime est déjà désignée. La voix imposante de l’homme masque englobe la pièce, tous les autres autour ne bougent pas. Pion sur l’échiquier, Aran l’écoute attentivement. Oui, il reconnait Caleb, messager dont il pensait être le seul à la base du trafic, il le trouvait pourtant bien crédule de donner son identité à n’importe qui.
Tout est plus clair, un fou parmi les autres, c’était cet homme debout qui fut à l’origine de tous les travaux qu’il effectuait ces derniers mois. Il avait besoin d’argent, ces affaires lui permettaient de sortir la tête de l’eau, un peu seulement. Simple transporteur au début, les missions se sont enchainées et la rudesse s’est multipliée. Rien d’extraordinaire pour autant, tout lui rappelait celui qu’il appelait « patron » à Atlanta. A croire que son destin d’homme de main aura fini par le rattraper.
La sentence est dite. Claire et précise tandis que les larmes de Caleb s’amoncellent sur ses joues, marquant le sol par des tâches brunies. L’heure est à l’exécution publique et Aran en sera le premier témoin. Ou c’est ce qu’il pense encore au moment où l’on s’adresse à lui directement. L’homme impose oralement les raisons d’une telle décision, une mort pour un engagement non tenu. Logique pour tout le monde, surtout lorsque l’on travaille pour une personne aussi intouchable qu’il parait l’être. Aran garde le plus grand calme, posté droit, il finit par avancer de quelques pas. Mais il s’arrête, surprit par l’attaque et le bruit sourd des cris de la victime. Une déchirure impressionnante et le sang qui se repend à la vue de tous. Aran masque à son tour la grimace que lui insuffle la scène, repensant à la douleur qu’il pouvait ressentir lors de la fracture de son épaule il y a peu. Le liquide rougeâtre se vide du corps, alors qu’il retire la lame lentement. Un calme remarquable, l’homme est assurément habitué à ce genre de pratique.
J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. Vous faites partie des meilleurs.
Aran ne cache pas son contentement malgré la scène qui se produit devant ses yeux, sa fierté bien plus forte que les pleurs d’un simple prestataire de plus. Il a vu tout aussi barbare et même si la vue du sang n’est pas la sensation la plus agréable qui soit, il a su tolérer ce type de démonstration de force. L’homme de main s’avance vers lui en présentant l’arme et Aran comprend qu’il est temps de changer de comportement. Continuer à être le prédateur et un fauve parmi tant d’autres. Un frisson le parcours, le revolver n’étant pas son arme de prédilection, il hésite à proposer d’en finir de ses mains nues. Mais ce n’est pas l’envie qui lui manque, tenir une arme, pointer, viser et enfin tirer. Oter l’âme d’une vie par un simple coup. Bien moins lent que le combat, bien plus meurtrier et avec un taux de mortalité presque parfait.
« Je vois »
Un second souffle se propage alors, sa main vient agripper la poignée fermement. Il pensait trembler un peu, mais rien, pas un tressaillement de sa part, hypnotisé par le sentiment de puissance que l’objet lui procure. Il sait ce qu’il doit faire, la fin est inévitable et c’est à lui de sonner la dernière respiration. Aran regarde l’homme assit, s’approche tel un automate, soutient le regard et devient bourreau pour la première fois. le dessus de l'oreille dans sa ligne de mire, il ne regarde que les cheveux bouger sous le mouvement, bout portant. Il tire et le bruit l'assourdit un moment. La corps s'est penché, le crâne s'est éparpillé sur le béton, étalant tout son contenu sur son passage. La scène est immonde, mais il continue de regarder afin de se rappeler de cet instant marquant et terrifiant à la fois. Il finit par se retourner, il essuie sa main tacheté de sang et de poudre mélangée sur son pantalon.
« Autre chose ? » Effronté, nouveau tueur parmi les plus fous.

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MessageSujet: Re: Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18   Sonate pour les traîtres (P.V Aran) -18 EmptyDim 5 Nov - 11:29

They make me sick, but I love to listen their cries of pain. La montée de note est parfaite, les murs résonnent l'envie du pianiste quand son doigt vient presser, prendre la touche. Cael ferme les yeux, pris dans cette extase que l'artiste instigue en son spectateur, donnant le rythme de rotations vagues de son poignet. En réalité, il ne fait que retirer son gant de cuir souillé du sang du renié et jugé. Aran Price quand à lui rend honneur à sa réputation. De sa position droite du fier et fringuant jeune homme avide de sang, se dégage aussi une manque de compassion avéré pour la victime se tenant face à lui. Le fait qu'il prenne l'arme, la charge de son coup sans une once d'hésitation a pour ainsi dire un effet bénéfique pour le coeur de Cael. Tous le regardent en cet instant. Tous. Caleb aussi, suppliant et moqueur à la la fois. "Ah tu vas devenir son nouveau chien. Mange bien ta pâté." pense-t-il, dans un dernier accès d'orgueil et de provocation. Un acte inutile, puisque la balle vient se ficher entre ses deux yeux, brisant et déchiquetant tout sur son passage jusqu'à ce que se répande la sève et le suppurant d'un homme qui ne valait pas mieux que les autres.

"Au plus intime de toi, tes péchés et souffrances ne sont pas irrémédiables. Car tu fais ce qu'il y a de mieux pour cet humain en souffrance."
Voilà la seule réponse donnée à la question rhétorique. On entend les talons de la femme s'éloigner, une porte crisser tandis que les hommes autour se mettent à jauger le carnage, pousser du pied quelques morceaux tombés à terre. Il y a même un homme basané qui pousse la cuisse du pied pour faire tomber le corps et le visage démantelé de son ancien comparse; ou plutôt ennemi. Alors, à cet instant précis, le Baron dénoue le masque. Ses cheveux noir corbeau se fondent quelque peu dans le paysage, mais pas sa peau blanche, ni le tracé fin de ses lèvres sans expression. Cael Nikolova apparaît. Sans sourire, sans compassion envers le défunt. Il est, l'indifférence, la conspiration même contre la lumière et le bonheur que prônent ses frères ou supérieurs. Il est, loin de l'image douce et rassurante qu'on lui incombe en cette très chère ville de Crescent Heights. Pourtant, quand celui-ci prend à l'épaule Aran, aucune méchanceté ne s'en dégage, la pression est même amicale, comme celle qu'il offre aux fidèles. Perturbant. Autant que son regard où ne se lit qu'une certaine pitié nimbée des vagues de la satisfaction.
"Tu l'as appelé à la liberté."
Sa voix rauque et profonde paraîtrait être chuchotement pour qui ne prête attention. Déployer la voix comme il le fait face à ces hommes et femmes rêvant de se baigner dans la foi et la felices de Dieu ne sert à rien. Car Nikolova en cet instant ne prêche pas auprès d'un homme en perdition ... mais d'un converti.
"Vous êtes à présent ma main gauche."
Il se recule, retirant sa pression devenue d'autant plus grande lors de leur échange de regards.
"Et vous allez agir comme tel."

Drew arrive rapidement quand Cael lui fait signe de la main, récupérant bien évidemment l'arme que tient Aran avant lui tendre un simple carnet.
"En plus des outils mis à votre disposition, vous allez devoir vous référer à ce carnet. Nous ... avons bien évidemment changé le code depuis la tentative de vente d'informations de Caleb."
Un si beau code perdu à cause d'immondes esprits de concurrents. Heureusement, ils avaient avisé en conséquence, laissant un code incompréhensible à Caleb qui, dans sa trop grande confiance, n'a pas eu le tact de vérifier si ses informations étaient toujours valables.
"Code que bien sûr ce cher Landon, vous révélera en temps et en heure."
Des hommes arrivent, habillés comme ces gens travaillant avec de la peinture ou bien des virus dangereux pour l'humanité. Cachés sous leurs scaphandres bottes et habit de travail, ils n'ont pas l'allure de bienfaiteurs, mais bien l'allure de ces virus qui détruisent, effacent l'homme et ses idioties abjectes. Fourmis bipèdes, elles offrent à ce bâtiment à nouveau son semblant de propreté sous les yeux impérieux de ces faiseurs de monde. Cael s'avance vers les quelques déchets humains restants, pas encore purifiés par les mains de ces experts. Il s'accroupit et s'empare d'un liquide rosâtre un peu noirci par la poussière. Le liquide est visqueux et encore chaud entre ses doigts. Avec l'habitude, on croirait presque prendre de l'albumine.
"Nous vivons dans un monde dangereux. Un monde où la menace demeurera éternelle. C'est bien pour cela que nous devons lui survivre chaque jour passant et faire ce que la majorité n'ose pas faire. Mais ... cela, je me doute que vous le savez depuis bien longtemps."
Le Baron ecclésiastique (oxymore en devenir, assurément) croise de nouveau le fer des iris de son nouvel allié.
"Si vous avez des questions, Monsieur Price, je suis toute ouïe."
Toujours aussi imperturbable. Comme le cours de la sonate chantant encore son air, alors que le bruit redouble, et la pluie qui essaie de fracasser la quiétude de ses notes.

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