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| Sujet: strange fruit. billie Mar 31 Oct - 3:46 | |
| billie white (but one day, she flew away) -- -- -- -- -- -- -- -- --
prénom et nom: billie, la petite billie, celle qu'on veut protéger, mais de trop. son père, il l'a jamais appelé, il s'est juste cassé. sa mère, elle voulait qu'elle soit la nouvelle holiday. c'est le seul souvenir que billie ait gardé d'elle; elle la voit, là, en train de danser sous la voix du jazz. en réalité, elle ne s'en souvient pas, mais c'est comme ça qu'elle l'imagine. belle, éblouie par la lune, en train de tourner, tourner, tourner encore. c'est la seule chose qu'elle lui ait légué, l'amour du saxophone, la splendeur de l'étrange fruit. la nuit, elle l'en remercie à demi-mot. ses nouveaux parents, eux, ils aiment pas son prénom. un surnom de garçon, qu'ils répètent. alors, ils la renomment ariel, jusqu'à ce qu'ils en aient marre qu'elle ne réponde pas. white, ce sera jamais son nom. à ses yeux, c'est que quatre lettres qui l'ont arraché à sa chère maman. ses parents adoptifs, ce ne sera jamais plus qu'une supercherie. elle, elle le sait, elle est pas une white. âge et date de naissance: quinze ans, elle est dans la fleur de l'âge. trop jeune pour faire l'adulte, trop grande pour faire l'enfant. d'ailleurs, son père adoptif, il lui dit souvent, assez pour qu'elle l'ait mémorisé: « ne fais pas l'enfant. ». qu'est-ce qu'elle est sensée faire alors? elle est née le seize mai deux mille deux, elle en a pourtant eu des années pour apprendre. mais dans ce monde de brutes, on n'est jamais assez vieux. lieu de naissance, origines: née en irlande, à donegal. c'est là que sa mère a trouvé le soi disant amour, qu'elle est tombée dans la drogue pour oublier les coups, c'est de là qu'on l'a extirpé. dans ces sentiers de terre battue, elle malgré tout connu la joie. heureuse quand elle était dans ses bras. elle piaulait comme un oisillon frais, savourant la moindre de tes découvertes. ici, elle est aussi curieuse, mais ici, on le lui rabat comme un pêché. ses origines restent alors une douce mélodie qui lui met le baume au coeur, et qu'elle a toujours dans un coin de la tête pour ne pas oublier qui elle est. occupation: sur le papier, c'est qu'une lycéenne. cependant, le lycée, elle le fuit comme la peste. là bas, rien ne l'intéresse, ni les cours, ni les potes, ni les garçons. elle préfère traîner dans les quartiers malfamés, elle préfère chanter dans les bistros, elle préfère passer dans les ruelles étroites et jouer avec un chat de gouttière. c'est un jeune animal qui s'égare dans sa ville, d'un air faussement innocent. elle y apprend la vraie nature des hommes. statut, orientation sexuelle: ni sexy, ni féminine, que sale gosse. pour l'instant, elle n'y songe pas, ça ne lui est pas naturel, elle se trouve pas attirante, non, elle se trouve laide. quand elle traîne, elle les voit ces belles nanas qui roulent des hanches dans leur jupe en cuir. elle leur ressemble pas, pas encore. elle sait pas si elle veut vraiment leur ressembler. elle est seule, l'amour, elle connaît pas. traits de caractère: immature ☾ franche ☾ courageuse ☾ adroite ☾ curieuse ☾ drôle ☾ insolente ☾ impulsive ☾ réaliste ☾ rebelle ☾ énergique ☾ attentive ☾ placide ☾ ambitieuse ☾ impatiente ☾ imprudente ☾ joueuse ☾ têtue. groupe: pléiade. elle affronte la routine.
- la tête tournée vers les étoiles - « Tu viens ma puce? », qu'elle entend. Elle sent qu'on lui saisit le bras, doucement puis l'emprise se renforce lorsque la petite secoue la tête de gauche à droite. Elle veut pas. A ce moment, c'est tout ce qu'elle sait: elle ne veut pas partir. Elle veut rester collée à ce cadavre puant, elle ne veut pas le quitter, elle ne le quittera pas. C'est pas un mort dont elle tient le visage dans ses petites mains. C'est maman. D'ailleurs, elle le murmure, elle le susurre dans l'espoir vain de la réveiller: « Maman, réveille toi. Maman, maman... ». Elle ne se lasse pas de répéter ces syllabes. Elle continue de chuchoter, elle ne veut pas la brusquer. Elle continuera, encore, toujours, et même si cette vieille dame l'attire d'un geste tendre contre sa poitrine, Billie, elle ne veut pas partir. C'est sa seule certitude. Mais on la force à quitter la pièce, on lui cache même vainement la vue. C'est trop tard, elle a vu ce corps étendu. Elle a vu sa mère convulser, elle l'a vu baver, trembler, tomber, s'abandonner dans l'inconscience. C'est même elle qui a appelé l'hôpital, en pleurs. Entre ses deux sanglots, les médecins ont compris qu'il était trop tard. Elle pas encore. Elle le réalisera sûrement jamais. Maman est dans les étoiles, dispersée dans la voie lactée, et putain qu'elle est belle dans la nuit noire.
Elle est assise, à regarder cette croix qui pend avec un semblant d'insolence. Ici pas de télévision qui nuirait à son éducation, des croix partout, la bible sur toutes les étagères. Ses nouveaux parents, c'est pas pareil. Ils sont hypocrites dans leur confort, ils prônent la générosité, mais ils hibernent dans leur maison avec jardin. Ils ferment les yeux sur la misère, et ils prétendent qu'elle est lointaine. La misère, elle est là, sous leurs yeux. C'est cette fille, cette Billie trop grossière, trop franche, trop casse-cou. Alors, ils placent les croix sur tous les murs, comme si encerclée de croix, elle trouverait la foi. Billie, elle ne s'assagira jamais, mais ses parents, ils continuent d'y croire. A eux tous, ils forment pas une famille, ça c'est sûr. C'est des parents qui rêvaient d'une petite fille adorable, et qui ont reçu la gosse insupportable. Celle qui est glauque, celle qui leur rit au nez quand ils l'emmènent à la messe, celle qui joue avec les escargots et qui se roule dans les flaques d'eau. C'est pas un cadeau. Ils sont pas méchants, ses nouveaux parents. Ils sont déçus, ils voulaient un enfant à leur image. Ils en ont eu une à l'image d'une camée.
« ARIEL! Ariel, bon sang! Bon, Billie. Répond moi, à la fin! ». La mère White se dandine dans sa robe bleu clair. Elle commence à hurler, mais pas trop fort. Il ne faudrait pas que les voisins l'entendent déferler sa colère. Elle prie le seigneur, avant de courir dans le jardin à la recherche de sa fille. Elle a pris du poids et des rides, la bonne femme, avec les années. Puis elle voit la rouquine sur son vélo rouge pétant. Billie qui pédale de toutes ses forces, en ignorant les interpellations de sa pauvre mère adoptive. Elle sait où elle va, Billie. Quartier sud, où les danseuses se trémoussent, et où les dealers défendent leur marché. Quartier du vice. Là, elle y revoit le même type que d'habitude. Avec sa gueule d'ange, et son esprit de diablotin. Elle le suit, encore une fois. Elle reste à moins d'un mètre derrière lui, en sifflotant. Elle joue de lui, et il aime ça, elle le sait. Il lui fait des petites remarques, il lui dit de rentrer chez elle, il l'assaille de ses mots: « Bon, la gamine tu vas me lâcher oui ou merde? ». D'une toute petite voix, elle le reprend en le mimant grimacer: « Gna, gna, gna... Vieux con. ». Il se retourne brusquement, il a l'air énervé, mais il ne l'est jamais vraiment. Lorsqu'il se retourne, elle saute sur le banc qui longe le trottoir, et lui tire sa langue. Elle rit. Lui aussi intérieurement.
C'est toujours comme ça. Rien ne change. La nuit tombe chaque jour.
- - SOYONS AMIS:
prénom/pseudo: pauline/poisson rouge. pré-lien/inventé: inventééé. c'était comment ta journée? tranquillou bilou. le mot de la fin: love me. - Code:
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<cp>sophia lillis</cp> - billie white
Dernière édition par Billie White le Mar 31 Oct - 13:09, édité 24 fois |
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Sil Myers
Messages : 1450 Identité : tadshoot Avatar : lucky blue Crédits : - Âge : dix neuf ans Occupation : combats illégaux et n'importe quoi pour chopper du fric Côté coeur : coeur à l'envers, qui fonctionne pas autrement que pour des amitiés fracassées Quartier : le squatt du mauvais côté des rails, entassé avec une bande d'idiots
| Sujet: Re: strange fruit. billie Mar 31 Oct - 4:50 | |
| mooooooh, trop cute j'suis pressé de voir ce que tu vas nous faire finalement ! |
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Invité Invité
| Sujet: Re: strange fruit. billie Mar 31 Oct - 9:54 | |
| moi qui avais peur de me retrouver seule comme une imbécile merci à vous, vous êtes trop mignons merci nora de m'avoir prévenu, j'ai changé grey en white, petite référence à carrie comprendra qui voudra. et puis pour toutes les idées de liens, comme tu le dis ike, faites vous plaisir et spammez ma boîte à mp encore merci |
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