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 how much can you take // bora

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MessageSujet: how much can you take // bora   how much can you take // bora EmptyVen 3 Nov - 10:54

« Je reviens dans dix minutes », murmure-t-il à l’oreille d’une infirmière. Un clin d’œil, un sourire, toujours un sourire, et en quelques pas il sort du dispensaire pour se retrouver dans une cage d’escalier, la plupart du temps déserte. Il traine son corps fatigué jusqu’à une fenêtre ouverte, un étage ou deux plus haut. Là, il s’assoit sur le rebord, tire une cigarette de son paquet, et perd son regard dans le vide, une main posée sur les barres en fer, empêchant toute chute mortelle. Il ignore la lourdeur de ses jambes, il ignore la douleur dans son dos, il ignore la fatigue qui le tenaille, il essaie de se concentrer sur les nuages et tente de deviner les formes qu’ils s’amusent à prendre. Il ne compte plus les heures de sommeil qu’il a volontairement évitées. Dormir est dangereux. Dormir est une porte ouverte à ses cauchemars. Dormir, dormir n’a plus rien de reposant. Alors Bo, il travaille. Il s’occupe de ses patients à travers Crescent, et quand la nuit tombe, ou lorsque sa tournée est terminée, il enfile sa blouse et pousse les portes du dispensaire. Bo, il fuit ses démons, ses voix qui le tourmentent et qui manigancent derrière son dos, ces voix qui tentent de saccager ce qu’il fait de lui le Bo que tout le monde connaît. Sa joie de vivre. Son sourire infatigable. Bo, il est encore plongé dans un deuil qu’il n’arrive pas à conclure. Bo, quand il rentre chez lui, il voit babushka qui l’attend pour lui verser un verre de vodka et lui dire à quel point elle veut l’amener en Russie ; Bo, quand il rentre chez lui, il voit sa mère qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, et Bo, il ne peut plus supporter cela. Alors Bo, il fuit. Il finit ses soirées au dispensaire où il s’occupe de la misère de Crescent Heights, il finit ses soirées dans un bar miteux pour soulager son esprit, il finit ses soirées dans des draps qui ne sont pas les siens. Bo, quand il ne pense pas à babushka, il s’imagine dans les bras d’un italien qui ne sera jamais sien, il s’imagine en train de sourire à nouveau, un sourire qui a un sens, un sourire qui n’a rien d’irréel. Il expulse la fumée de ses poumons et fait glisser le mégot de sa cigarette entre les barreaux de la fenêtre. Et puis Bo, il traîne à nouveau son corps vers le dispensaire. S’occuper des problèmes des autres, c’est la chose la plus précieuse qu’il a, en ce moment, avec les quelques apparitions inespérées de l’italien. S’occuper des autres, c’est une occasion de ne pas s’occuper de lui. S’occuper des autres, c’est beaucoup plus simple. Il se dirige vers les admissions où il attrape le premier dossier. Il entre dans la salle d'attente, pose son épaule dans l'encadrure de la porte et lève le dossier devant lui. Il sourit, relit le nom du patient pour s'assurer de ne pas se tromper, et cherche celle qui va probablement lui offrir le plus beau moment de sa journée. « Nora Campbell ? »


Dernière édition par Bo Boykov le Mar 21 Nov - 12:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: how much can you take // bora   how much can you take // bora EmptySam 4 Nov - 21:52

y a la fierté de nora, là, tout au fond. écrasée. amochée. l’égo mis à mal qui prend encore un sale coup. et nora qui va encore une fois à l’encontre de tous ses principes quand elle pose sa carcasse sur une chaise grinçante dans la salle d’attente du dispensaire. elle devrait pas être là, et elle rumine de s’être traînée jusque là la gamine. y a encore la colère de l’altercation qui brûle dans son estomac. la peine de l’âme et du coeur blessé, les ecchymoses qui se forment doucement sur la peau d’albâtre. nora amochée. c’une qu’une coupure de plus. un trait longiligne à l’horizontal de son bras, une coupure profonde qui pisse le sang. elle est tombée, ou il l’a poussée, elle cherchera pas à s’en souvenir, parce que les souvenirs mordent son estomac un peu plus retourné et qu’elle préfère crever plutôt que de lui donner le dessus, plutôt que de lui offrir la victoire. c’est pas aujourd’hui qu’il gagnera ike, pas demain non plus. elle sera là prête à prendre les armes même s’il faut y laisser son âme. alors il a peut-être gagné cette manche ike, mais il gagnera certainement pas la guerre. elle lui laissera jamais ce plaisir, nora, parce que la victoire, c’est tout ce qu’il lui reste. trophée abstrait auquel elle se raccroche. destruction massive des deux âmes et il n’en restera rien, rien mis à part la fierté de s’dire qu’elle a été jusqu’au bout. qu’elle a pas reculé. et qu’elle n’est certainement pas tombée en chemin. alors elle a tourné en rond quelques heures nora, une fois la porte du sinners claquée derrière elle. elle a tourné, elle a pas trouvé. parce que ce qu’elle cherchait se trouvait de l’autre côté et qu’il sera toujours de l’autre côté, jamais du bon. jamais du sien. jamais capable de l’avouer, toujours coupable de l’oublier. elle a grogné une bonne heure de plus devant le miroir de sa salle de bain, à scruter le teint pâle, les coupures et les ecchymoses qui retrouvent leur place sur ses mains et ses bras. la chute lourde, sur le goudron derrière le sinner, ses coups de pompes pour bien la garder à terre. elle le tuera. un jour, pas maintenant. en attendant, ça s’arrête pas de saigner et ça met nora en rage parce que sil est pas là et qu’il peut pas s’occuper lui même de la recoudre à la va-vite, de la refermer grossièrement et de lui laisser une cicatrice sur le bas de l’épaule. elle considère un instant de s’en charger elle-même et elle abandonne, vingt minutes exaspérantes plus tard, quand elle se rend compte qu’elle ne peut pas atteindre la blessure avec son bras. alors elle attend, le genou qui s’agite déjà contre la chaise. elle attend que bo daigne bien sortir la tête de la salle du dispensaire pour s’occuper de son cas. c’est bo qui la soignera ce soir, c’est toujours bo qui la soigne. lui et personne d’autre. elle a lancé ce fameux regard assassin à l’infirmière de l’accueil pour qu’elle lui fasse passer le message. elle restera là jusqu’à demain s’il le faut, mais elle laissera aucun de ses abrutis poser le doigt sur elle. alors elle tourne, dans la salle, à soupirer, à trembler d’impatience. et quand enfin, il sort de sa taverne, presque ravi de la voir, elle fait que bondir de sa chaise et le dépasser pour entrer à l’intérieur. plus vite entrée, plus vite sortie. elle passera pas une minute de plus que ce qu’elle n’a besoin dans ce foutu hôpital, nora. parce qu’elle déteste ça et que que les hôpitaux, c’est là où les gens viennent crever. alors elle lance un pourquoi tu souris comme ça ? les sourcils froncés et le ton presque trop sec, et ça secoue quelque chose à l’intérieur. ça lui dit qu’elle agit mal, parce que bo a toujours été gentil avec elle et mieux encore, il l’a jamais charcutée comme ces bons à rien. ça fait naître un truc un peu bizarre chez la gamine boule de feu, un truc qu’elle a pas l’habitude de ressentir. la culpabilité. alors elle perd pas de temps. elle enlève sa veste tâchée et vieillie et s’assoit sur le lit d’observation. je l’aurais fait toute seule mais j’arrive pas à le faire, d’une main. c’est rien en plus, ça m’fait même pas mal. tu peux t’en charger tu penses ? question innocente, peut-être pas tant que ça. elle sait que bo lui dira pas non mais y a quand même un fond d’appréhension dans la voix de la gamine. pourvu qu’il dise oui et on en parle plus.
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MessageSujet: Re: how much can you take // bora   how much can you take // bora EmptyDim 5 Nov - 12:00

Il sourit de plus belle lorsqu’il pose ses yeux sur une Nora bondissante qui entre dans le dispensaire, comme s’il en dépendait de sa vie ; Bo sait que Nora n’aime pas l’univers hospitalier, il l’a compris la première fois qu’elle est venue ici, la première fois qu’il l’a rencontrée. Elle veut en finir aussi rapidement que possible, et il ne peut pas le lui en vouloir. Il la suit religieusement, marque l’arrêt lorsqu’elle se retourne et qu’elle lui lance une question. Le ton de sa voix est presque agressive. Mais ça aussi, c’est une marque de fabrique de Nora Campbell, et ses mots lui glissent dessus et le laisse indemne. Cette question, ce n’est pas la première fois qu’on la lui pose ; il n’a jamais su réellement y répondre. Mais il n’en a pas besoin. Babushka lui a ordonné de ne jamais effacer ce sourire de ses lèvres, quoi qu’il arrive, quoi qu’on lui dise, ce sourire est ton plus grand allié, moya lyubov', ne laisse personne te le voler. Alors il lui répond le plus naturellement possible, en lui souriant et en haussant les épaules. Il la suit, pose le dossier de Nora aux pieds du lit et se tourne vers elle. Il l’observe se déshabiller. Il soupire, fronce les sourcils quelques secondes, en toute clandestinité, avant de sourire à nouveau pour ne rien laisser transparaître. Il tire le rideau autour du lit pour garder une certaine intimité, avant de s’approcher d’elle, elle qui lui demande s’il peut se charger de l’aider. « C’est mon boulot », qu’il lui répond, en souriant à nouveau. Ses doigts parcourent sa peau parsemée de contusions aux couleurs vives, des contusions qui prendront bientôt des tons bleuâtres, noirs, sombres. Des traces qui ne s’effaceront qu’avec le temps. Il sourit, Bo, alors que ses doigts continuent leur course sur ses bras, sur ses mains, et que le doute se dissipe petit à petit. Il soupire en secouant la tête. « Voyons cette coupure ... », qu’il dit en se retournant et en attrapant ce dont il a besoin. Il nettoie la plaie, en prenant soin de ne pas croiser son regard pour ne pas qu’elle y voit la rage qui le consume. Peut-être qu’il se trompe. Peut-être. Mais il se rappelle, il se rappelle la conversation de sa mama et de babushka, ce jour où il a compris pourquoi l’homme qui est son père n’a jamais été un sujet de conversation autorisée, chez les Boykov. Pourquoi cet homme n’était jamais mentionné. Parce que sa mama, même des années après que le corps de son mari ait été retrouvé dans la rivière Moskova, après toutes ces années, sa mama avait toujours une peur étouffante de lui. « Faut compter quatre, cinq points, Nora » qu’il dit avec une once de gravité. Quatre, cinq points. Ajoutés aux autres, combien ça fait ? Ajoutés à ceux qui vont venir, combien ça fait ? Il fait ce qu’il a à faire : crème anesthésiante, fils et aiguilles, il profane la peau de sa patiente et recoud la plaie avec le plus grand soin avant d’y apposer un pansement. « Faudra que tu reviennes, pour changer le pansement, et dans deux ou trois semaines, pour enlever les points. Faudra que tu reviennes. Tu connais les jours où je travaille ici » qu’il dit toujours en évitant son regard. Il soupire, prend chacune de ses mains dans les siennes et vérifie qu’il n’y a aucune entorse, aucune fracture,  aucune complication inattendue. « Dans quinze jours, t’auras plus d’ecchymoses, mais tu dois le savoir » qu’il lui lance, sous-entendant qu’elle en sait tout autant que lui. Il parle d’un air détaché, d’une voix maîtrisée. S’il le pouvait, il criait sa colère. Sa frustration. Sa haine. S’il le pouvait, il effacerait les ecchymoses de Nora en faisant glisser le bout de ses doigts le long de son corps, là, tout de suite. S’il le pouvait, il ferait bien plus que la rafistoler. Il cherche enfin son regard. Il veut voir ses yeux, maintenant. « Tu sais, y a des règles, et normalement, je dois te demander d’où ça vient, ces marques. Ces cicatrices. Je dois te demander comme tu t’es coupée. Je dois le faire, c’est obligatoire, mais je te connais. Un minimum. Je sais que tu me diras rien » qu’il souffle. Il plonge son regard dans le sien. Bo, il veut qu’elle observe les flammes au fond de ses yeux. Il veut qu’elle comprenne que ça le ronge, que ça le bouffe, de voir une femme dans cet état. « Tu vas me dire d’aller me faire foutre et je te comprends. Mais Nora » qu’il dit, et là, il n’y a aucun sourire, il n’y a aucune lumière sur son visage. « Je suis de ton côté, tu sais ? Je veux être de ton côté. Et je veux que tu le saches ».
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MessageSujet: Re: how much can you take // bora   how much can you take // bora EmptySam 18 Nov - 9:49

pourquoi tu souris bo ? y a rien à sourire. rien à se réjouir. et nora, elle comprend jamais pourquoi bo sourit, pourquoi il sourit encore plus quand il la voit. y a rien de drôle chez elle, à part peut être ses cheveux ébouriffés, les sourcils qu’elle fronce contre la vie. est-ce que c’est ça qu’il trouve drôle, bo ? la gamine qui crie après le monde, trop fine, trop petite pour être réellement de taille. c’est pas de la moquerie dans le sourire de bo, c’est autre chose. un sourire doux, de ceux qui apaisent. de ceux qui réconfortent, de ceux qui feraient sourire en retour, si nora savait seulement comment faire. de ces sourires qui lui échappent totalement, à nora, sans qu’elle en comprenne le sens. nora, elle s’y attarde une seconde, sur la raison, et puis c’est l’air grognon qui reprend sa place sur les traits fatigués de la gamine. elle enlève sa veste, son t-shirt, avec une seconde d’hésitation cependant. parce que déjà les muscles tendus la tirent et elle sait déjà que les marques ne mettent jamais très longtemps pour se former, sur ses côtes saillantes. une autre seconde d’appréhension pendant laquelle elle se demande si elle fait vraiment bien de montrer ça à bo, parce qu’il fait partie de ceux à l’esprit trop doux pour supporter les blessures. et nora, malgré toutes les misères qu’elle lui fait, malgré toutes les horreurs qu’elle lui montre, entre les phalanges défoncées et les côtes fêlées, entre les joues noircies et toutes les autres blessures, elle veut pas l’inquiéter. elle veut pas voir le regard doux de bo s’assombrir, encore moins créer de la peine. pire, de la pitié. elle veut pas que bo la regarde avec ses yeux de chiens battus parce qu’elle a pas besoin de ça nora pour gagner la guerre. nora elle a besoin des encouragements féroces et des réprimandes effrontées, nora elle a besoin des regards de colère et des gestes brusques, ça alimente la rage, là-dedans. et bo, elle sait bien qu’il l’aidera pas à gagner la guerre, bo il aimerait que nora ne combatte pas, qu’elle prenne pas les armes. bo, il aimerait que le monde soit beau et que les gens soients doux et nora, elle se dit souvent que bo vit parfois sur un nuage, parce que rien de tout ça n’est possible. que les gens se battent et qu’ils s’détruisent, qu’ils se confrontent jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. pas même eux. elle a pas besoin des gens comme bo nora, pourtant elle revient. une fois toutes les six semaines, une fois tous les ans s’il le faut. elle revient, toujours, comme l’oiseau qui ne perd jamais son nid. elle revient parce que quand la colère ne suffit plus, nora, peut-être qu’elle a tout de même un peu besoin des gens comme bo. des gens comme bo ou juste bo. l’oeil bienveillant et le toucher doucereux, presque craintif, qui glisse contre les blessures de son bras, sous le regard trop dur de nora qui préfèrerait qu’il ne la touche pas. elle frissonne, pourtant, et éloigne son bras brusquement à la minute où elle le remarque, l’enfant sauvage piquée au vif, comme pour ne pas qu’il s’en aperçoive lui aussi. et son regard remonte immédiatement, s’entrechoque à celui de l’infirmier, quand elle entend tout ce qu’elle espérait ne jamais entendre de sa part. des points ? elle le dit un peu en balbutiant, sous la surprise, la crainte aussi. oh non, pas des points. bo, tout sauf des points. parce que nora ne supporte pas la vue d’une aiguille s’approchant dangereusement de sa peau et c’est sans doute l’une des seules raisons pour laquelle elle ne s’approche généralement jamais des hôpitaux non plus. elle dit rien d’autre pourtant, mais déjà son visage pâlit à vue d’oeil. elle envisage de s’casser à toute vitesse, de prendre les jambes à son coup comme la plus grande des lâches. d’inventer une excuse bidon et de partir, juste pour ne pas faire face à ces aiguilles de malheur. mais elle bouge pas nora, elle reste bien droite, sur le lit de consultation, les yeux concentrés droit devant elle pour surtout pas voir une miette de ce qu’il se passe à son côté. la mâchoire serrée et les sueurs froides, déjà, quand elle sent l’aiguiller lui trouver la peau, quand elle se retient de toutes ses forces de ne pas pleurer. la dernière chose qu’elle veut, c’est de laisser bo penser qu’elle a peur, la gamine. quelques instants seulement qui lui paraissent une éternité, mais enfin, le pansement se referme sur la plaie et nora, elle a l’impression de respirer à nouveau, elle qui retenait son souffle depuis tout ce temps. c’est à peine si elle l’écoute, bo, pas vraiment attentive aux recommandations du médecin. elle hoche la tête, distraitement, quand elle remet son t-shirt, elle sait déjà qu’elle reviendra pas. et quand elle retrouve la lumière du néon, y a plus de sourire sur le visage de bo. y a que le visage fermé, l’expression impassible. c’est rare de voir bo comme ça, ce qu’elle essaye toujours d’éviter. et nora, elle se sent toute petite face à lui. plus la guerrière qui remuerait ciel et terre, juste la gamine qu’on réprimande parce qu’elle a mal agi. tu peux pas faire semblant et marquer sur ton papier que tu m’as demandé ? qu’elle demande, presque avec nonchalance. les épaule haussées et elle comprend pas vraiment ce revirement soudain de situation nora, parce bo, il est là pour rafistoler. pour sourire et tout laisser glisser. pas pour s’inquiéter, jamais pour trop s’impliquer avec les patients, bo. c’est lui qui y perdra au change, toujours. et nora, elle voudrait bien lui éviter la peine que ça lui causerait, de voir le monde lui glisser entre les mains. sans qu’il puisse jamais rien y faire. c’est rien, je te l’ai dit. elle a le même sérieux que lui nora, les mensonges qui glissent sur sa langue comme une seconde nature. mentir, à tout bout de champ. mentir sur le prénom, sur l’âge, mentir sur qui elle est, sur ce qu’elle est. elle passe son temps à raconter des bobards nora, par mauvaise foi ou juste par crainte. déstabiliser l’ennemi, et surtout ne jamais le laisser entrer. j’suis tombée. elle le dit avec la malice des enfants sauvages, le rictus en coin et les yeux brillants qui renferment la vérité. elle le dit avec l’insolence de ces gamins qu’on rêverait d’étrangler, mais elle le dit pas méchamment nora. elle le dit pas pour faire mal, juste pour mieux faire passer le mensonge, le convaincre qu’elle a rien à craindre. elle veut pas de questions nora, pas de justifications. elle veut pas qu’on lui dise ce qu’elle doit faire, et c’est pour ça qu’elle dit jamais rien. parce que personne comprend jamais rien. elle aimerait bien lui faire comprendre que c’est pas la victime nora, qu’elle mérite pas qu’il la regarde avec ses yeux inquiets. c’est pas la victime nora. c’est celle qui met le feu aux poudres. alors elle pose sa main sur son poignet, dernière tentative de persuasion. mince réconfort, tout ce qu’elle peut offrir, à cette heure-là. tu devrais pas t’inquiéter pour moi bo. parce que nora, elle n’est qu’une parmi tant d’autres. qu’une gosse effrontée qui n’a pas froid aux yeux, qui recule devant rien. et elle est quoi, elle, comparée à tous ces estropiés ? rien. bo, il devrait pas s’inquiéter pour elle non. pas quand il a tellement plus important à s’occuper. et certainement pas quand il ferait mieux de l’oublier.
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