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 la vuelta de los bandidos (coco&jo)

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MessageSujet: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptyJeu 9 Nov - 13:57


la vuelta de los bandidos
des voix stridentes résonnent dans l'air frais et mitraillent le pavé silencieux. c'est l'heure où tous les chats sont gris, où les nuages ont confiné la ville dans le sommeil étouffant. l'instant est aux rêves alors qu'au groove certains s'époumonent encore au karaoké. et ça, c'est loin d'en vendre, du rêve. à l'extérieur, javi écrase un mégot au sol, peu distrait par ces chants maladroits qui semblent crisser aussi fort dans ses oreilles que le jour où son coeur s'est réduit en cendres. pour la seconde fois. douleur lancinante causée par l'abandon et aussi insupportable que le miaulement incessant d'un chat pris au piège. mais ce soir, ce sera différent. la douce colombe ne retrouvera pas son nid, c'est ce dernier qui se rendra à elle. deux longues semaines se sont écoulées depuis que les suarez ont retrouvé la trace de celle qui leur a tant manqué. deux trop longues semaines, à observer, guetter, analyser. à chercher le moment propice, si tant est qu'il puisse y en avoir un. pas de plan, on y va au talent. l'heure qui tourne, les secondes qui semblent interminables. la marée humaine qui défile au compte gouttes à deux pas de là. "ça commence à bouger, là-dedans.", lance javi à son épouse, désignant du menton le flot de chanteurs du dimanche qui sort en troupeau par l'entrée principale. les prunelles rivées sur la comète ambulante, javi jette un sourire complice à sa femme. moment tant attendu, pour tous les deux. douce excitation qui prend aux tripes et qui fait battre le palpitant. pourtant le mexicain est très calme, il scrute le hublot vitré derrière lequel se cache leur butin du soir. le plus riche trésor, la plus agréable des valeurs ajoutées. bientôt le moment sera venu. adossé contre le mur, près du battant de la porte, suarez mâle guette le moindre bruit, le moindre signe, comme si de rien n'était. "t'es prête?", qu'il demande à coco. simple formalité, signal d'alerte quand les lumières s'éteignent une à une à l'intérieur, il sait très bien qu'elle l'est depuis le jour où leur protégée les a quittés. une main pousse la poignée, mais javi s'en saisit plus furtivement, ouvre la porte et repousse la personne à l'intérieur, coco sur ses pas. en moins de temps qu'il faut pour le dire, la malheureuse manageuse du groove se retrouve enfermée à l'intérieur avec deux mexicains avides de sa chair. "jo...", il se contente de dire, souffle presque inaudible sur ses lèvres. après ces longs mois d'absence, juste un prénom. après cette dérive émotionnelle et le tourbillon infernal d'un quotidien régi par le vide. le vide, et le trop-plein de divers sentiments allant de la colère à la haine sous couvert de passion ébranlée et destructrice.  



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MessageSujet: Re: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptySam 11 Nov - 13:56

abandon.
mot-couteau papillon venu déchiqueter amoureusement la chair délaissée, le palpitant ébranlé.
abandon.
chaos venu embrasser la chair à vif, anarchie qui s’approprie le corps-objet. les mains impatientent de se colorer du cruor de ses victimes, choisies par le hasard de la rancœur ardente qui s’attarde sur le bout de sa langue.
abandon.
petite poupée-princesse qui serre les poings, opales nuageuses contenant la pluie qu’elle brûle de déverser sur le monde. l’univers n’a plus de saveur.
et elle sait, pourtant, anita coco qu’elle n’est pas seule. l’époux qui accompagne toujours ses pas, avec lequel elle retrouve la douceur des étreintes, tristesse oubliée dans ses bras. mais coco demeure éteinte. souvenirs comme seuls alliés du départ précipité de la colombe venue égayer leurs journées, bonnie et clyde qui se sont effacés pendant quelques mois pour demeurer des êtres éthérés. leur joie et leur bonheur piégés entre leurs mains scellées.
alors coco, y’a son être tout entier qui tremble. excitation. peur. joie. colère (rage). tristesse. déception. douceur. paradoxe qui s’accumule au sein de ce corps-coupelle, trop petit pour tout contenir, trop fort pour tout déverser.
l’épouse suarez est comme un chiot qui attend avec impatience de retrouver son maître. la queue fouettant l’air, les opales fouillant l’obscurité de la portée d’entrée à la recherche de ce minois gracile si parfait qu’elle pourra de nouveau aduler. l’esprit est en ébullition afin de choisir quelle réaction adopter.
elle aimerait l’étrangler, coco. entourer le cou gracile de jo de ses doigts aux ongles manucurés pour mieux l’enlacer, l’embrasser, la posséder. elle aimerait l’étouffer, lui montrer qu’elle n’a jamais cessé d’être sienne. d’être leur. qu’ils ne l’ont jamais oublié… qu’elle ne pourra jamais de nouveau s’en aller.
"ça commence à bouger, là-dedans."
respiration saccadée, prunelles folles. coco est méconnaissable, coco a le palpitant en berne. coco a envie de chaos, coco a envie de s’en aller, coco à envie de s’y engouffrer. coco est doute, coco est incertaine, coco revit son passé dans le présent qui recommence à se dessiner.
sauvagerie qui est sienne, coco qui s’apprête à pousser les invités qui sortent en troupeau lorsque le dernier s’évade de ce bar-karaoké et que son soleil vient murmurer les mots qu’elle attendait tant.
"t'es prête?"
« évidemment. »
elle n’a pas besoin d’en dire plus, coco. javi la connaît, javi sait. « ça fait des mois que j’attends ça. ça fait des semaines que je ne tiens plus en place. ça fait des heures que je deviens folle d’impatience ». coco suit les pas de son tout, du suarez masculin, dans l’antre de leur victime de la soirée. dans l’antre de leur adorée.
et quand elle la voit, c’est l’explosion.
c’est la raison qui cède la place à une douce folie, à une douce euphorie. le calme subsidiaire bien plus inquiétant que si coco s’était énervée, que si elle avait serré les poings pour les porter sur le premier mur à portée. violence contenue, passion déchainée.
coco s’avance jusqu’à jo, entoure de ses mains le minois gracile de la belle brune pour poser ses lèvres avec délicatesse sur celles de la jeune femme. et puis sa main part pour s’éclater contre la joue de la concernée alors qu’elle se recule, lunatisme qui enserre la poitrine.
« ne refais jamais ça. »
elle articule lentement, sourire carnassier et ombre déviante qui s’amourachent du faciès oscillant entre douceur et souffrance, entre bonheur et violence.
le jour où jo s'en est allé, c'est le seigneur qui l'a à nouveau quitté. c'est la possibilité de goûter à une vie paisible et à un bonheur édulcoré qui s'est évaporé. sans jo, coco est perdue. sans jo, les suarez ne sont plus. équilibre du ying et du yang trouvé en un seul petit bout de femme au sourire étoilé, à l'abandon facilité.
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MessageSujet: Re: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptyDim 12 Nov - 10:27


la vuelta de los bandidos
Y a un truc pas net qui traine. Jo se l’explique pas. Elle ne sait pas pourquoi elle a ce sentiment. Rien d’anormal n’a eu lieu pourtant. Elle travaille comme d’habitude au Groove. Les mêmes clients, plus ou moins, en tout cas le même profil : adolescents venus s’amuser sur des patins à roulettes. La même musique, toujours aussi forte et rythmée que si l’on ne vient pas pour s’amuser, elle bourdonne dans les oreilles à en devenir insupportable. Jo a appris à la tolérer. Elle ne l’apprécie pas mais elle fait avec, c’est ça le travail. Et puis, il y a pire. Aujourd’hui, elle n’a pas à porter sa petite robe à paillettes. Elle se contente son jean noir et son petit t-shirt noir avec le logo du groove ce qui lui plait davantage. Petit avantage d’être manageuse, elle a pu troquer cette fameuse robe. Fruit de nombreuses années de dur labeur. On sous-estime toujours le pouvoir de l’apparence, Jo était prête à beaucoup de choses pour ne plus à avoir à porter paillettes, franges et autres fanfreluches. Se focaliser sur le travail c’était plus facile aussi, pour ne pas penser au reste. Jo avait besoin de retrouver une certaine stabilité, de ne plus penser au meurtre de ses parents, à sa soudaine solitude, à tout ce qu’elle avait laissé en Amérique du sud, à son cœur perdu sur le champ de bataille, submergé par un trop plein d’émotions intenses. Le travail c’était facile, mécanique, ça ne demandait pas trop de réflexion ou de prise de tête. C’est ce dont elle avait eu besoin et c’est ce qui explique qu’elle a réussi. Enfin bref, un des serveurs la sort de sa torpeur. « Ce soir c’est toi qui ferme Jo ? » Elle hoche la tête machinalement avant de regarder autour d’elle. Les derniers clients sont en train de quitter les lieux. Le personnel lui aussi veut partir, ce qui est parfaitement compréhensible. Jo enlève ses patins pour remettre ses baskets. Ça fait du bien d’être à nouveau dans chaussures confortables même si les patins sont devenus comme le prolongement de ses pieds. Elle range ses patins, attrape son sac, clés à la main et commence le ballet quotidien. Elle éteint lumière après lumière se dirigeant vers la sortie. Encore quelques minutes et elle sera de retour chez elle, bien tranquille. Elle commence à ouvrir la porte pour sortir mais sans rien n’y comprendre, elle se retrouve poussée à l’intérieur. Tous ses sens se mettent en éveil. Elle ne voit rien dans l’obscurité. L’adrénaline fait son cœur s’emballer. Sont-ce des cambrioleurs qui viennent pour la caisse ? Ou pire ? En un rien de temps ses pensées font des allers-retours pour imaginer tous les scenarios. Concentre-toi Jo, tu sais que tu peux te défendre. Déjà elle sert les poings, prend la position qu’elle prend à l’entraînement. Elle se concentre, prête à répliquer mais au lieu de recevoir un coup. L’un des assaillants prononce son nom : « Jo ». Son sang se glace. Cette voix elle pourrait la reconnaître parmi toutes. Ses bras qu’elle tenait devant elle se laissent tomber contre son corps. Inerte, absente, elle est ailleurs. Elle n’arrive pas à croire que… Sans avoir le temps de dire ou faire quoique ce soit, c’est la deuxième qui s’avance qui touche son visage et l’embrasse. Jo ne montre aucune résistance, elle en est tout bonnement incapable et il faut dire que son corps répond au sien comme un automatisme. Comme s’il n’avait rien oublié malgré les années. « Ne refais jamais ça. » Sinon quoi ? Jo est bien incapable de dire cela. Peu importe ce qui s’est passé, elle est prête à être docile tellement elle est sous le choc, à moitié consciente. Son esprit est encore bloqué, incapable de sire que ça arrive vraiment. Elle a besoin de voir clairement. Elle se met alors en mouvement, tâtonne quelques instants sur le mur à la recherche désespérée de l’interrupteur. Elle trouve, allume la lumière.
C’est bien eux.
Lui et elle.
Elle et lui.
Son cœur est au bord du suicide. Elle n’est pas prête à le voir, l’aurait-elle était un jour de toutes les manières ? Sûrement que non. Sa main sur l’interrupteur tremble. De peur ? D’excitation ? Sûrement de tout cela à la fois. Elle essaye d’articuler mais les mots lui manquent. « Je… » Elle essaye plusieurs fois mais rien. Ils sont tellement beaux, tels qu’elle les a quittés voir même plus. Ils éclipsent tout sur leur passage. Déjà Jo sent son corps abattre toutes les barrières. Elle sent leur emprise s’installer, l’entourer tendrement. Déjà le piège se referme sur elle. Elle finit par trouver la force de dire quelque chose. « Je devais partir… Je… Je n’avais pas le choix. » Ses parents. Elle devait rentrer. Elle se justifie sans vraiment qu’ils ne l’aient demandé mais elle le doit, elle le sent. Elle aurait pu revenir, sans doute lui feront-ils la remarque mais elle ne l’a pas fait, espérant qu’ils passeraient à autre chose comme elle le faisait. C’était mieux ainsi, se bercer d’illusion que chacun continuerait sa route sans se retourner. Et pourtant ils sont là ce soir, pour elle… Sont-ils vraiment là pour elle ? Tout est difficile à comprendre pour Jo. Elle est au bord de tomber, de perdre connaissance ce qui la retient est sûrement leurs regards posaient sur elle. Respire, respire.
 
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MessageSujet: Re: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptyDim 12 Nov - 13:09


 
quatre mots qui résument toute la pensée de javi. quatre mots trouvés par sa moitié. elle comme lui, l'un pouvant parler à la place de l'autre comme si les mots étaient arrachés du bout de sa propre langue. "ne refais jamais ça." subtile écho dans sa propre tête. souvenirs mille fois repensés. cœur brûlé que rien n'a su panser. le simple fait de se retrouver dans la même pièce que coco et jo suffit à calmer la douleur de javi.
eux trois, comme au bon vieux temps.
suarez femme qui prend les devants, se saisit de la proie. douce colombe qui a retrouvé son nid. la lumière qui se fait aveuglante quand l'interrupteur est trouvé. à tâtons dans l'obscurité. elle a failli lutter, en tout cas elle s'y était préparée. mais pas contre eux. on ne lutte pas contre le passé, encore moins quand il vous saute à la tronche alors que vous n'avez rien demandé à personne. les suarez auraient pu abandonner, certes. elle était sûrement partie pour une bonne raison. mais le manque créée ce trou béant dans la poitrine, vide méchant à combler. rien n'a su la remplacer. pas même tous les voyages du monde. pas même le stress du business ou la chaleur des fesses de coco sur ses genoux. tout l'or du monde, à côté de ce qu'il ressent pour ces deux femmes, pour eux trois, ne vaut rien. plutôt mourir fauché que d'avoir à passer toute une vie sans cette complicité, cet amour inconditionnel et malsain qu'aucun d'eux ne peut expliquer. c'est coco, jo et javi. c'est la passion toute la nuit et la découverte toute la journée. les sentiers battus, les découvertes au fil des jours et la chaleur dans la couche. c'est la puissance d'une bombe atomisant tout le reste sur son passage.
car rien d'autre ne compte.
et jo qui se justifie. "je devais partir... je... je n'avais pas le choix." et elle en tremble, la colombe. son corps qu'elle ne maîtrise plus. l'effet que les suarez ont toujours sur elle, après tout ce temps. les prunelles du mexicain qui ne peuvent s'empêcher de la contempler. elle est aussi belle, sinon bien davantage, qu'avant. javi effectue un tour autour d'elle comme un aigle l'aurait fait autour de sa proie. il l'observe, l'admire, il aimerait la toucher et la posséder, coco et lui, comme ils en avaient l'habitude par le passé. "tu l'avais. tu l'as toujours eu." et il pose ses deux mains sur les bras de jo pour l'empêcher de trembler. les suarez ne l'ont jamais séquestrée. c'est elle qui avait accepté de les suivre dans leurs aventures. elle, à qui ils ont tout donné sans jamais rien demander en retour. rien d'autre que l'affection qu'ils ont partagé. le minimum aurait été de prévenir. même s'ils auraient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour la dissuader de s'en aller. parce que jo était leur équilibre, leur terrain d'entente. parce qu'elle apaise tous les maux de ce couple. parce qu'aux yeux de javi le monde tenait tout entier dans leurs petites mains, celles de coco et jo. avec toute la tendresse dont il est capable, le sud-américain réchauffe doucement la peau de la colombe, se colle derrière elle. de là où il est, il sent le parfum qui émane de ses cheveux et la chaleur d'un corps trop longtemps délaissé. il se demande si elle aussi avait laissé des plumes dans toute cette histoire. "est-ce qu'on t'a manqué au moins ?" oui, jo, est-ce qu'ils t'ont manqué autant que tu leur as manqué, toi ? est-ce qu'ils ont laissé le même vide dans ton cœur que l'impact de balle que tu as planté dans leur poitrine ?


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MessageSujet: Re: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptyMar 21 Nov - 11:51

coco n’y arrive pas.
elle ne parvient pas à se persuader que la scène se joue véritablement devant ses yeux. les opales humides, piquantes, d’être trop sollicitées par les larmes qui les brûlent comme un bain d’acide. l’émotion qui entrave la gorge délicate alors qu’elle regarde jo comme un diamant brut, les doigts tendus avec elle pour mieux la retrouver, pour mieux la toucher…
emprunte de ses lèvres sur les siennes qui la fait encore frissonner.
coco, combien même javi représente toute sa vie, elle n’a jamais été capable d’être jalouse du rapport entre son mari et jo. jo, c’est la seule à pouvoir l’embrasser et l’embraser et à ne recevoir qu’une œillade amusée, une œillade enfiévrée. lorsque les corps se mêlaient, parfois deux par deux, parfois tous à la fois, c’était un maelstrom d’émotions brutes et de plaisir déferlant contre l’épiderme échauffé. c’était à la fois de la beauté à l’état pur et de l’art comme on n’en a jamais fait. elle ne s’en lassait pas, coco, de les regarder s’aimer. le cœur jamais dévoré par la jalousie, le cœur jamais dévoré que par l’envie.
il n’y aura jamais les mots pour décrire le sentiment dévorant qui lui a grignoté le palpitant à coco quand elle s’en est allé. mélange de tristesse, de colère froide et meurtrière, de déception mortifère. et le monde entier qui semble s’apaiser alors que coco la dévisage, la déshabille des pieds à la tête pour se remémorer tous les instants frivoles et volages qu’ils ont partagé. la sérénité qu’elle leur faisait ressentir, ce couple-puzzle où il a toujours manqué la pièce principale : jo.
et coco qui a envie de hurler.
pour toutes les trahisons passées, présentes, futures.
parce que coco, depuis que jo s’en est allée, elle a sombré.
coco, elle a un peu cessé d’exister… pour ne vivre que dans ses rêveries fantasmées, à cambrer les reins contre d’autres mains que ceux de l’époux adoré. à ne pouvoir être contenté que par différents hommes pour remplir le gouffre béant et lancinant laissé par la jolie brune éberluée.
« Je devais partir… Je… Je n’avais pas le choix. »
la suarez crispe les mâchoires, opales formant un nuage de brouillard orageux. si les pensées enragées s’amoncèlent par milliers, coco n’a pourtant pas les mots. jo et javi, c’est les seuls pour qui coco sait maîtriser les ténèbres qui ont grandi en elle. jamais elle ne les blessera intentionnellement, combien même ils auront déchiqueté son palpitant amoureusement.
"tu l'avais. tu l'as toujours eu."
oh, javi… coco a envie de l’embrasser, de l’aimer avec ses mains, entre ses cuisses. ils ont toujours eu ce lien indéfectible, cette façon de se comprendre sans même se parler, sans même se regarder. il sait tout de l’émoi de coco, tout de ce manque que jo a laissé.
et pourtant, quand il pose les mains sur les bras de jo, coco se retient d’émettre un grognement guttural. avec le temps, l’habitude s’est diluée. l’idée de le partager avec une autre l’étouffe… même si c’est jo. mais elle se réfrène, coco. tout pour la retrouver, tout pour que tout finisse par recommencer. obsession malsaine au même titre que cette relation.
"est-ce qu'on t'a manqué au moins ?"
elle n’aurait jamais pu poser cette question, coco. voix enrouée, douleur mirobolante d’entendre une réponse qui ferait siffler et hurler de souffrance les oreilles qui saignent.
« tu… tu es passée à autre chose ? »
la voix qui se brise alors qu’elle ajoute une question de plus à jo. javi et jo, c’est les seuls devant qui coco s’autorise à être vulnérable, à montrer une faiblesse qui ne devrait pas exister. et coco qui n’a qu’une envie : se montrer égoïste, lui faire prendre conscience à jo de tout le mal qu’elle leur a fait. coco qui ne peut néanmoins avouer à voix haute ce que tous les deux (les suarez) savent déjà : sa vile tromperie.
« après tout ce qu’on a vécu ensemble… alors que tu sais tout de nous… que tu sais que mon petit frère… »
elle ne finit pas sa phrase coco, elle n’y arrive pas. louka qui demeure incessamment dans son cœur, louka qu’elle brûle de pouvoir à nouveau serrer dans ses bras en sachant pertinemment qu’elle ne le pourra pas. papa et maman ne l’accepteront jamais, le mexique est trop éloigné.
« comment as-tu pu… »
question rhétorique qui met sa gorge à vif. coco ne pense pas qu’à elle pourtant, malgré les paroles centrées sur son propre passé. elle se souvient de tous ces mois, âmes errantes dans la maison délaissée par le sourire et la présence de jo. elle se souvient de ces ombres qui pourtant leur ressemblaient tant, décharnées, le palpitant déchiré.
elle ne veut pas l’acculer, coco.
elle veut juste comprendre comment elle a pu les oublier…
alors qu’eux, ils ne pourront jamais.
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MessageSujet: Re: la vuelta de los bandidos (coco&jo)   la vuelta de los bandidos (coco&jo) EmptyMer 22 Nov - 15:12


la vuelta de los bandidos
Même si elle s’ordonne de respirer, Jo a du mal. Alors bien sûr que techniquement, elle respire, elle ne peut faire autrement mais psychologiquement, non. Bien au contraire, cela semble insurmontable. Compliqué. Et rien n’est fait pour lui faciliter la tâche. Quand Coco ne joue pas avec ses lèvres et ses émotions, c’est Javi qui lui tourne autour lui manquant une syncope à chaque tournant. « Tu l'avais. tu l'as toujours eu. » Il n’a pas tort, elle le sait. En aucun elle était prisonnière. Ils ne l’ont jamais retenu contre son grès mais c’est leur aura, ce qu’ils dégagent c’est comme magnétique. Alors même s’ils ne la retiennent pas par les mots, ils n’en n’avaient pas besoin. Déjà captivée, déjà gagnée. Et comme s’il était dans sa tête, Javi accentue posant ses mains sur ses bras. Elle est au bord de défaillir. C’est trop. Elle n’y arrivera pas. Le voilà réchauffant son corps mais aussi son âme et son cœur. Déjà elle entre-aperçoit les plages d’Amérique du sud sur laquelle elle a fait des folies en leur compagnie. C’est de cette chaleur ardente qu’elle commence à s’imprégner. « Est-ce qu'on t'a manqué au moins ? » Aucune hésitation comme un cri du cœur, ça sort : « Bien sûr. » Y a pas de réflexion à avoir, c’est un élan, un coup de passion, une flamme. Celle de l’intérieur, celle qui vient d’un autre temps mais qui perdure malgré tout. « Tu… tu es passée à autre chose ? » Quoi répondre ? Jo sait bien qu’il n’y a pas de bonne réponse. Elle sent à la voix de Coco qu’elle veut entendre non et pourtant si ce n’était pas le cas, ne serait-elle pas revenue jusqu’à eux ? N’aurait-elle pas retrouvé le chemin ? Et pourtant… aujourd’hui elle est seule, aujourd’hui elle peine à trouver un équilibre ou en tout cas un substitut. Chose qu’elle avait avec les Suarez et à de nombreuses rapides, elle a pensé prendre un aller simple jusqu’à Mexico. Les aurait-elle trouvés ? Peut-être pas. Peut-être que ça devait se passer exactement ainsi, ici là où cela semble être le plus improbable pour des retrouvailles. Pour toute réponse, elle choisit la fuite : ne pas répondre. C’est sûrement le meilleur des compromis. Rester dans le flou pour tout le monde.
Enfin c’est ce qu’elle croit, ne sachant pas l’étendue de leur connaissance. Si elle savait, prendrait-elle peur ou serait-elle flattée ? Sûrement un peu des deux. « Après tout ce qu’on a vécu ensemble… alors que tu sais tout de nous… que tu sais que mon petit frère… » Elle ferme les yeux ne voulant pas assister plus longtemps à cela. Elle joue sur la corde sensible. C’est pas calculé, elle ferait pas ça en tout cas Jo le pense pas. Parce que Jo connait – ou du moins connaissait – ses peines et ses doutes. « Comment as-tu pu… » Voilà qui sonne le glas. Elle se sent tellement mal Jo. Elle se sent telle une traîtresse, déloyale, tout ce qu’elle déteste. Et si respirer s’avère compliqué, on ne vous parle même pas de parler. Comment pourrait-elle parler ? Comment ne pas décevoir encore ? Et pourtant, elle a de bonnes raisons, des bonnes volontés et autres excuses. Elle sait au fond pourquoi elle les a laissés… pour elle. Parce qu’autant de dépendance ça fait peur et c’est pas normal, parce que ses parents sont morts et que comme si elle le leur devait, elle est restée ici, loin d’eux pour se retrouver, elle.
De l’air. Comme pour retrouver un peu la raison, elle se dégage des mains de Javi. S’écarte un peu d’eux deux pour retrouver un peu de constance pour marquer une séparation sinon elle ne pourra sortir un discours un tant soit peu cohérent. C’est fou comme avec eux, elle perd de son caractère de feu. « Il fallait que je rentre. J’avais pas prévu. Mes parents ont été tués, je devais rentrer m'occuper d'eux comme il le fallait. » Jusque là ça se tient, ça semble même tout à fait normal. « Revenir ici, j’ai retrouvé mes amis, ma vie. J’avais beaucoup à m’occuper. Les jours sont devenus des semaines et les semaines des mois. J’ai beaucoup changé, je me suis recentrée sur moi et il m’était devenu impossible de revenir en arrière. » Elle fait une pause trouvant la force de les regarder tour à tour. « Vous me paraissiez tellement loin, tellement étrangers. Comment aurions-nous... ? » Les mots se perdent sur sa bouche. Elle sait qu’elle va vite et pourtant tout cela lui semble être une vérité si simple qu’elle vibre tellement elle est pure. Et pourtant dans sa tête c'est le chaos, les idées se répondent tel un ping pong infernal lancé au galop. Elle s’arrête, puisant dans ces dernières ressources. « Ca fait que quelques secondes que vous êtes là et déjà je sens mon corps qui m’abandonne, mon cœur qui se tord et mon esprit qui s’embrouille. C’est pas normal de ressentir ça. C’est pas sain. » Elle dit pas ça pour faire du mal Jo, elle dit juste ce qu’elle ressent.
 
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