antre du fauve

- la tête tournée vers les étoiles -

22 FEVRIER 2017, 4PM; CRESCENT HIGH

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ok, je viens d’arriver à crescent high. j’avais la dalle alors j’ai essayé de trouver un mcdo mais il était en travaux.. du coup j’ai dû manger une salade. une salade tu te rends compte ?! putain. ça va donc être ça ma nouvelle vie ? être condamnée à manger de vulgaires feuilles de salade au fond d’une assiette en plastique ?

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tu vas me manquer

supprimé.

les doigts de ta main s’écrasaient autour de ton téléphone, le broyant presque entre tes phalanges. lâche ce téléphone maintenant, nala. tu le serrais toujours plus fort. c’est toi qui a voulu partir, toi et toi seule. arrête. tu ne l’as jamais aimé de toute façon, c’était simplement une distraction, comme d’habitude. c’est ce que tu fais toujours, tu crois que tu les aimes mais en réalité tu veux juste pas être seule, tu veux juste passer le temps. et quand tu t’ennuies trop, en deux jours c’est oublié. tu soupirais, relèvais la tête. de toute façon, t’es partie maintenant, on s’en fout. tu balançais ton téléphone dans ton sac à dos. c’est fini maintenant nala, marche à l’ombre.

04 DECEMBRE 2017, 3AM; CRESCENT HIGH

le bruit des basses dans tes oreilles suivaient les mouvement de la foule vacillante autour de toi. le monde tournait beaucoup trop vite pour toi, tu n’arrivais plus à suivre, plus rien. le sol tournait aussi, comme si c’était un piège et qu’à tout moment il pouvait s’ouvrir sous tes pieds et te faire tomber dans le néant. woaaa doucement. tu sentais les mots quitter tes lèvres rouge sans vraiment t’en rendre compte. tu n’avais plus vraiment conscience de rien à faire dire. le monde était devenu flou et tout était trop rapide, beaucoup trop. tu te tenais debout au milieu d’une foule immense et c’était comme si tous tes muscles étaient aux abonnés absents. et les basses qui te perçaient toujours les tympans et faisaient résonner ton cœur. c’est comme si l’alcool avait remplacé ton sang dans tes veines. les inconnus par milliers autour de toi se secouaient, te bousculaient. et toi t’étais la, t’avais perdu tes potes, tes vingt dollars, ton verre de whisky et même une de tes boucle d’oreilles. tu ne comprenais même pas comment tu n’avais pas encore réussie à te perdre toi même. tu tentes de te frayer un chemin à travers cette foule qui essaye de t’aspirer comme un tourbillon infernal. tout s’emmêlait dans ton crâne. tu passais une main dans tes cheveux en tentant d’atterrir sur terre. parvenant enfin à tituber jusqu’au bar, tu tentais de te hisser sur la chaise manquant de tomber trois fois. enfin tu avais réussi à te sauver de cette marée humaine qui manquait d’avoir ta peau. ça te faisais rire, beaucoup trop même. le monde devant tes yeux continuait à valser beaucoup trop vite pour toi. tu tentais de te manifester auprès du barman, mais en vain, le résultat était plutôt déprimant. sans vraiment savoir comment, ton bras se retrouvait posé sur l’épaule de ton voisin. tu tapotais l’épaule du gars pour t’excuser d’avoir pris appuie sur lui puis tu le scrutais rapidement en mesurant tes options. et puis merde. tu veux pas m’payer un verre ? j’ai perdu mes potes dans la foule, mon mec dans la vie, et la tout de suite, je suis un peu fauchée. tes mots étaient lents, presque incompréhensible. douce ébriété. bonjour, nala, enchantée. le mec te fixait, presque étonné de ta requête, un demi sourire aux lèvres, sa main effleurant presque ta cuisse. d’un coup tu te sentais tirée en arrière. nala, bordel de merde. t’essayais de visualiser le visage flou apparaissant en face de toi. il te semblait familier, peut-être qu’un de tes amis avait fini par te retrouver finalement. t’essayais de remettre tes pensées en place, de te retrouver, en vain. tu-je.. et c’était le néant, les mots n’arrivaient plus à franchir la barrière de ses lèvres. on peut pas te laisser seule, putain. tu éclatais de rire. doux résumé de ta vie, vaste terrain de jeux alcoolisé. douce jeunesse au taux d’ébriété élevé. dis, tu veux pas m'embrasser ?